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 Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé]

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MessageSujet: Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé]   Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé] EmptyDim 14 Oct - 23:42

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Les festivités du conclave de Goeville étaient absolument grandioses et illustraient parfaitement le faste de la prospérité Valoise. Sharra avait décidée d'utiliser la puissance diplomatique du Val et de la Montagne pour tenter d'éteindre les braises menacant d'embraser tout le continent et de faire basculer Westeros dans le chaos le plus complet et tragique. Pour ma part, la situation de la majorité des royaumes extérieurs ne me faisaient ni chaud ni froid dans une certaine mesure seulement car mes pérégrinations de jouteurs lors de ma jeunesse m'avait permis de créer de nombreux liens avec des seigneurs et chevaliers de l'Ouest, du Bief et de Dorne. En effet, j'entretenais encore une correspondance avec bien des lords et chevaliers étrangers. Cependant, le plus important était le commerce car il représentait la source de la richessse Valoise aussi  la paix était une valeur méritant qu'on la défende. La guerre génait les échanges commerciaux et les échanges étaient la pierre angulaire de la prospérité. Mais pour que le commerce fonctionne encore fallait il que les autres royaumes puissent assurer le cours des affaires. Aussi, le raisonnement de la reine régente se tenait assez bien. Je ne doutais nullement que si elle avait organisé pareil rassemblement de puissants c'était parce qu'elle croyait réellement à la valeur de la paix. La reine mère était ainsi et j'étais bien placé pour le savoir au vu de notre longue amitié. Le peu de temps passé dans l'Orage ne m'avait guère permis de créer des liens d'affaires ou d'amitiés utiles avec des bannerets du cerf couronné. Je n'en regrettais absolument rien aujourd'hui car les événements récents du royaume me restaient quelque peu dans la gorge. 
L'Arrogant avait saigné l'armée du royaume en dépit des stratégies préservatrices de feu notre regretté souverain le roi Jehan. Cela ne faisait que deux ans et si certains seigneurs étaient capables de ne pas s'offusquer de voir des Orageois se pavaner dans le Val ce n'était pas mon cas. Et, je devais me forcer à faire bonne figure lorsque je croisais des sudiers de l'est au détour d'un couloir ou dans les tribunes du tournoi donné en l'honneur du roi Ronnel. Cependant, Sharra savait que je ne ferais jamais rien qui irait à l'encontre de sa volonté ou de ses tentatives politiques pour assurer une voie profitable à tous les souverains de Westeros loin des fleuves de sang et des collines de cadavres que la guerre ne manquerait pas de laisser dans son sillage. J'étais un animal politique trop chevroné pour cela et respectais bien trop ma reine pour cela. Aussi, je me parais d'un masque de circonstance dès que je croisais des bannerets du cerf ou du Sautoir car bien qu'étant né l'année précédant la grande guerre face au Conflans d'Harren le Noir, j'avais suffisamment été bercé des horreurs commises par ces sauvages fer nés et les chevaliers riverains tout aussi impitoyables. D'ailleurs je n'avais guère noué de contacts fructueux dans le royaume voisin ou j'avais jouté autrefois. 
Le tournoi représentait un exutoire bienvenu pour me montrer agressif lorsque je tombais face à des représentants de ces royaumes. Arborant la faveur d'Amarei dans mon armure éclatante je tachais de faire bonne figure dans la compétition en l'honneur de notre jeune roi et ne boudais pas mon plaisir à parader de manière fantasque dans mon tabard pourpre cependant le niveau était extrèmement relevé d'une part et je n'étais plus tout jeune d'autre part. Cela ne serait pas une mauvaise chose si je n'atteignais pas les phases finales car cela me permettrait de renforcer les liens d'amitié avec nombre de vieilles connaissances. Pour autant, je donnais tout ce que j'avais dans la joute et la mélée. Les habitants de Goeville et du Val venu pour l'occasion souhaitaient voir un chevalier du royaume triompher aussi je ne ménageais guère mes efforts. Offrir la couronne de reine et de beauté à Amarei serait un beau pied de nez à toutes ces jouvencelles. 

(...)

Je me rendais à la forteresse des Grafton dominant la cité marchande de ses tours défensives grises et solides afin de m'entretenir avec la reine mère d'un sujet important que m'avait transmis le grand argentier Mereth Baelish. En somme un messager royal aurait pu apporter le message à notre souveraine cependant je n'avais guère vu Sharra depuis le début des festivités car cette dernière ne cotoyait presqu'exclusivement les grands de ce monde et tentait de les convaincre du bien fondé de ses propositions. Quant à moi, je combattais lors du tournoi, renouais avec des amis de longue date, faisais découvrir la ville à mes enfants ayant fait le voyage, faisais des paris avec mes pairs sur le grand gagnant de la joute ou tentais d'assurer la prospérité future du royaume à mon échelle. Le roi Loren avait bien changé sans vraiment l'avoir fait mais j'imagine que c'était le propre de tous les hommes. 
J'avais apprécié de revoir le lion du Roc au cours d'un banquet et la perspective de voir le jeune faucon devenu roi épouser la fille du Lannister me réjouissait énormément. L'alliance avec l'Ouest avait un farouche partisan en ma personne. Accompagné de bacheliers et de chevaliers de ma maison je rentrais dans la cour après avoir salué les hallebardiers de la maison Grafton m'ayant laissé entrer. Je décidais d'attendre dans la cour du castel car interrompre les réunions des rois et des reines de ce monde serait périlleux. Finalement, je n'eus pas à attendre longtemps car une délégation émergea des murs du chateau. Le blason du loup garou Stark était cousu sur les gambisons et les capes blanches indiquaient qu'il s'agissait de nordiens. L'homme couronné qui marchait à leur tète devait ètre le roi loup Torrhen Stark. Votre majesté. Lord Belmore de Forchant.

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MessageSujet: Re: Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé]   Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé] EmptyDim 21 Oct - 20:41

Ce conclave était éreintant. Nous en étions presque venus aux insultes, avec Harren. Il avait toujours cette morgue, de me considérer comme un jeunot rival et incapable, qui lui avait causé quelques tracas mais plus par chance ou coup du sort quelconque que par réel talent. Cette attitude m’agaçait mais surtout, j’avais une ligne politique et diplomatique à tenir, et le Noir avait particulièrement mal pris l’alignement du Val sur la position du Nord, dans la recherche d’un équilibre des forces à Westeros. Je savais que seul, le Nord ne manquerait pas d’être assailli à nouveau. Sitôt le Dragon et ses frêles armées enfoncées, alors il passera à mon tour. Argilac Durrandon serait un gros morceau, au sud, mais Le Noir avait déjà prouvé par le passé qu’il était largement capable de détruire des armées adverses avec aisance. Je misais sur la perspective que plusieurs front dérangeraient trop ses stratégies pour qu’il se permette d’avoir le front de croire qu’il pourrait l’emporter envers et contre tout. J’avais donc cherché à me protéger, à nouer d’autres alliances, et à faire en sorte de pouvoir faire peser plus de menaces encore sur Harren et sur son royaume. Entre Peyredragon et l’Orage, il aurait déjà fort à faire. Mais s’il attaquait le Nord et que le Val entrait dans la danse, ça ferait quatre royaumes. Pas les plus puissants, mais parmi les plus riches et les plus belliqueux, et sa survie ne tiendrait alors qu’à un fil.


C’était mon espoir, car la position des autres royaumes m’agaçait. Le Bief continuait de vivre de ses récoltes et de sa prospérité en se désintéressant totalement du sort du monde, Dorne semblait vouloir s’impliquer auprès d’un Peyredragon conquérant et revanchard qui allait jusqu’à sa propre mort, quand l’Orage se jetait la tête la première dans les mailles d’un filet tissé par Harren depuis des lustres. L’ouest avait ouvert ses caisses à Harren, tout en me ménageant par une union matrimoniale. Compliqué dans ces circonstances de Le Val. Je croyais au Val. La Reine Sharra Arryn m’avait fait forte impression et je croyais aux accords que nous venions de prendre, elle et moi. Ils restaient encore à inscrire dans le marbre, mais la Reine du Val s’était publiquement affichée sur une alliance défensive avec le Nord.


Elle venait, je l’espérais, de sauver des milliers de vies.


Il me restait encore à rencontrer du monde. Hier, la Princesse de Dorne, qui s’était essayée à me séduire. Dans cette suite qui donnait sur la mer, avec sa tenue équivoque et ses regards lascifs. J’avais apprécié l’échange, mais je n’avais pas succombé à ses attraits. Coucher avec cette donzelle à peine devenue altesse aurait été un bien mauvais calcul politique, et si j’essayais d’en faire le moins possible, mes tentatives ne seraient suivies que de peu d’effets si je me laissais aller à des désirs d’homme. Aujourd’hui même, je ressortais d’une entrevue avec la toute jeune Reine de Peyredragon et son demi-frère bâtard. Je ne savais trop quoi penser d’eux. Intelligents et passionnés, sans doute. Mais leurs moyens étaient dérisoires, et toute leur force morale et leur clairvoyance stratégique ne leur permettait pas de remonter leur retard en or et en effectifs. Pour moi c’était clair comme de l’eau de roche. J’en avais prévenu la Targaryen ; j’adhérais à sa cause, à son combat, mais le titre dévolu par son frère décédé la mettait dans un autre camp que le mien.


Je ne savais pas, à l’époque, que les choses changeraient autant, de ma propre initiative avant tout.


Je sortais du bâtiment pour prendre un peu l’air et peut être, rejoindre Mathie dans une quelconque taverne. Mais j’y croisais d’autres gens en armes et en grande tenue, quand je sortais. Des salles des étages supérieures et redescendais en direction de la cour. On me salue. Un homme grand. Le visage fin, barbe, tenue riche. L’homme me salue comme le Seigneur de Forchant. Je ne sais pas ce qu’il me veut, mais si les Valois doivent devenir nos amis, un peu de conversation ne fera de mal à personne.



| Enchanté, monseigneur. Vous venez vous frotter à quelques souverains en pagaille ? Je gage que vous en aurez pour votre argent mais prenez garde à vous, il s’agit de toute évidence de gens butés, que la guerre appelle alors que le seul véritable ennemi marche déjà au sud du Mur. |


Je faisais évidemment référence à l’armée, la horde sauvageonne qui avançait déjà depuis son débarquement en baie des Phoques.


| Vouliez-vous vous entretenir avec moi, ou ne suis-je qu’un accident sur votre parcours ? |


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MessageSujet: Re: Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé]   Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé] EmptyLun 22 Oct - 22:31

Le roi du Nord semblait incarner à merveille la rugosité de ses territoires tant dans la sévérité de ses traits que la simplicité de son apparat. La guerre transpirait chez le souverain du plus vaste royaume de la lame massive en acier Valyrien pendant à son coté à l'aspect fonctionnel de sa tenue. Mais bien plus que ces éléments extérieurs, le regard dur du roi loup n'indiquait que trop bien qu'à l'instar de ses compatriotes ce dernier voyait nos frivolités martiales comme des jeux futiles et peut ètre un brin ridicules. Peu de nordiens participaient aux joutes mais bien plus aux mélées du grand tournoi. Je devais bien reconnaitre que le Stark en imposait. Une certaine tension sembla traverser ma suite car un cousin de mon épouse en faisait partie. Amarei était née Sunderland et à ce titre ma ravissante épouse avait suffisamment de ressentiment et de haine envers les nordiens pour deux. Pour ma part, le pragmatisme l'emportant sur la plupart des autres considérations je faisais aisément fi des querelles du passé. Enfin de la majorité d'entre elles car certaines étaient néanmoins soit trop fraiches soit trop pesantes pour pouvoir ètre balayé mème par l'animal politique que j'étais.


Un simple regard en biais à mon escorte suffit à remettre les idées en place aux chevaliers et bacheliers m'accompagnant. La reine Sharra souhaitait que le Val d'Arryn devienne l'allié du Nord alors je ferais tout ce qui était en mon pouvoir et à mon échelle pour faciliter ce dessein. Malheuresement, au vu des traditions septentrionales je n'avais guère pu tournoyer au nord du Neck lors de mon périple de jeunesse. Aussi, je n'avais noué aucun lien avec des nobles de ce royaume qui n'était par ailleurs nullement un grand commercant. Par la suite, mon union avec Amarei n'avait guère été de nature à me faire m'intéresser à nos voisins. Si pour les seigneurs des montagnes que les Rougefort étaient le souvenir tenace des exactions Hoare restait le plus détestable entre tous pour les marins des trois soeurs l'ennemi séculaire était représenté par le loup garou de Winterfell. Je me félicitais d'ailleurs que mon épouse pouvant se réveler acerbe n'ait pas croisé de seigneurs nordiens pour l'heure.


En dépit de mes inquiétudes quant à l'impact de cette alliance sur la neutralité du royaume, source de prospérité et de puissance j'approuvais pleinement le choix de la reine régente car ce dernier constituerait un moyen de défense efficace face aux ambitions de nos voisins. De la maison Hoare perpétuellement expansionniste par essence à cet arrogant cerf couronné guère avare de soif de conquète sans compter la Targaryen et ses rèves tyranniques. L'alliance d'un royaume aussi guerrier que celui du roi loup ne pouvait qu'ètre une bonne chose. Aussi lorsque le roi voisin passe à ma portée, je laisse faire mon expérience de courtisan consommé et me présente humblement. Un sourire amusé se peint sur mes lèvres suite à sa remarque.


Tout l'honneur est pour moi votre majesté. Eh bien, je dois reconnaitre que si cet exercice pourrait s'avérer aussi passionnant qu'éreintant je venais simplement transmettre un message à ma souveraine. Oh, d'après mon expérience ils ne sont pas plus butés que nous autres humbles serviteurs de leurs desseins.
Je pensais bien évidemment à Sharra tout autant qu'à Loren cependant mon vécu en la matière s'avérait limité car je ne croisais pas des rois tous les quatre matins. Pour ètre parfaitement sincère majesté, je ne me figurais pas croiser le roi du Nord cependant je serais ravi d'échanger avec vous. Le seul véritable ennemi vous dites. Les sauvageons ont donc passés le mur ?

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MessageSujet: Re: Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé]   Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé] EmptyMar 6 Nov - 21:55

Je ne voulais pas me laisser dépasser par les événements, par cette énorme quantité de rencontre et de nouvelles informations qui venaient s’emmêler dans un tourbillon de connaissance, de découverte et de danger. Le Conclave ne se passait pas si bien que cela. Etait-ce vraiment une surprise ? Pas vraiment. Je n’en avais pas attendu grand-chose, tant la rancœur entre royaumes était forte. Il y avait bien eu quelques mains tendues de-ci de-là mais rien de suffisamment probant pour que l’on puisse estimer que les choses s’engageaient sur la bonne voie. Pour le Nord, l’entrevue avec les autres souverains et le temps passé ici n’avaient pas été inutiles, même si les mauvaises nouvelles s’accumulaient bien plus vite que les bonnes compte tenu de ce qu’il se passait au septentrion de mon royaume. Je ne voulais pas trop m’attarder ici bas, car il était dangereux à mon sens de rester trop longtemps trop loin de l’armée qui se rassemblait à Winterfell. D’autant que j’avais engagé plusieurs réformes quant au fonctionnement de l’armée, qui la rendait plus souple d’emploi, mais qui d’un autre côté laissait bien plus de place aux décisions de mes subalternes, à leurs erreurs comme à leurs idées. Dans tous les cas, je ne devrais pas rester à Goeville jusqu’à boire la lie de la coupe tendue de ces festivités. De toute manière l’essentiel des avancées avait déjà été acquise, rester beaucoup plus longtemps serait du vice, en plus d’être inutile et dangereux, ce serait se mettre en danger bien inutilement.


En voyant venir ce noble seigneur valois, je me demandais quels étaient les bruits de couloir qui résonnaient à Goeville. La cité côtière n’avait jamais vu autant de monde assemblé au même endroit et il était clair que tout le monde attendait de voir ce qui allait se passer, notamment l’attendue confrontation entre Harren le Noir et la jeune et fougueuse Reine de Peyredragon. Drôle d’impression laissée par celle-ci. Une femme forte, sans doute. Mais fière et impétueuse. Elle mourra vite, seule contre le Noir. Ce qui m’intéressait plus, c’était comment les Durrandon allaient se positionner dans ce conflit à leurs frontières. S’ils entraient dans la danse comme cela semblait se dessiner, alors la guerre à l’est était la meilleure protection entre les forces Hoare et les miennes. Je me leurrais peut être, mais j’avais l’impression que les Lannister faisaient tout pour ménager les deux camps. Cela m’allait plutôt bien, car je ne voulais pas combattre l’Ouest en plus du Conflans et des Iles de Fer quand le Noir porterait immanquablement son regard au Nord qui lui avait déjà tant tenu tête. Les neutraliser par mariage princier était un bas calcul politique qui pourrait amener son lot de problèmes, mais le Nord en avait besoin à court terme. Le Bief et Dorne semblaient vouloir soutenir leur champion, mais à distance. Restait le Val.


Le Val, si fort et si faible à la fois, qui était devenu aussitôt mon arrivée ma priorité stratégique. La Reine du Val m’avait semblé être une personne fiable, intelligente. Il était important d’être lié à une femme pareille, qui pouvait menacer le flanc nord-est d’Harren, voire la côte avec leur flotte. Le Val pourrait aussi servir de base avancée dans un plan qui se dessinait dans mon esprit… Car rester sur la défensive, je l’avais bien vu lors du dernier conflit avec le Sautoir, n’apportait rien de bon sur le long terme. Mais je devais d’abord traiter avec ces gens. Apprendre à les connaître. Voir ce qu’il se passerait une fois le traité officiellement signé, lorsque l’incendie prendrait plus au sud. Les braises attisaient déjà le feu de forêt, et bientôt ce serait toute une région, voire tout un royaume, qui seraient en feu.


L’homme se présente, prend l’honneur pour lui. Je ne lui dénierais pas ce point ; on ne rencontrait pas tous les jours des souverains étrangers. Il avait fallu que j’attende la signature de la « paix » avec le Noir, il y a huit ans pour rencontrer mon premier adversaire –et rival-. J’avais vingt-huit ans. Peut être qu’au sud les choses étaient différentes. Un message à Sharra Arryn, donc. Un homme qui avait son écoute, voire son conseil. Je ne connaissais pas encore toutes les ramifications du pouvoir valois, mais je devrais y remédier rapidement. Mince sourire qui m’entrouvre la barbe.



| Pas plus butés ? Il faut voir. Des heures enfermés tous ensemble, et bien peu de choses ont avancé depuis le début du Conclave. Mais il en va sans doute ainsi de toute rencontre entre gens de responsabilité rivales, voire antagonistes. Pas seulement les souverains vous avez raison. |


L’homme me demande une information. Qui vaut son pesant d’or d’un point de vue stratégique. Mais je n’empêcherais pas les racontards ; le mestre de Goeville était assailli de missives me cherchant. Les autres têtes couronnées savaient déjà, de toute manière, que le Nord était sous le coup d’une invasion.


| C’est le cas. Ils l’ont contourné, plutôt. D’après les rapports, une gigantesque flotte de bric et de broc. Frêles esquifs en quantité. Beaucoup ont chaviré, mais des milliers de coques de noix ont touché terre. Des dizaines de milliers de sauvages se rassemblent sur mes terres, et marcheront bientôt au sud. Je ne restais plus très longtemps ici ; le temps d’essayer de convaincre, une fois de plus et sans doute en vain, qu’il faut combattre ensemble cette menace. |


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MessageSujet: Re: Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé]   Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé] EmptyDim 11 Nov - 12:59

Le conclave était secret de bien des personnes présentes dans la cité portuaire du royaume des monts et des vallées. Du plus modeste des pécheurs au plus prospère des bourgeois marchands de la seule ville du Val d'Arryn, du plus vaillant chevalier au plus puissant des barons. Le seul point commun rassemblant toutes ces couches disparates de la population locale et les étrangers tout aussi nobles ayant été invités dans l'enceinte des murailles de la possession de la maison Grafton était en sus du faste éphémère d'une telle célébration l'ignorance quant aux desseins des grands de ce monde. Unis dans les festins, les réjouissances et l'ambiance agréable les représentants des sept couronnes s'abreuvaient de la trompeuse ambroisie des espoirs irréalisables. Les rivalités séculaires entre voisins ou entre ennemis des dernières décennies étaient tempérées par les élans festifs. Cependant, il serait bien vain et stupide de s'imaginer que sous cette apparente tranquillité et chaleureuse union éphémère ne bouillonnait pas les rancoeurs, les haines tenaces comme les envies et jalousies habituelles.


En fait, Geoville était devenue la plus grande cour du continent et le resterait encore pour quelques jours. Et à l'instar de toutes les cours royales du monde, l'hypocrisie y régnait en maitresse inavouée sous les masques et dans les coeurs. Aussi, l'on oubliait bien volontiers tous les soucis du monde tandis que l'on s'enivrait des vins raffinés et que l'on s'abandonnait à la passion dans l'atmosphère. Mais, demain les dures réalités géopolitiques reprendraient leurs droits. Et le dégrisement serait probablement brutal pour certains. A moins que cela ne soit pas le cas car les royaumes les plus belliqueux n'étaient certainement pas venus dans le Val d'Arryn pour se plier aux recommandations pacifistes de Sharra. Si, le sang venait à innonder Westeros par flots que l'on se souvienne du conclave de Geoville. Que l'on se souvienne de qui en fut à l'origine. Que l'on se souvienne de la seule souveraine à avoir proné la tempérance, la coopération, la paix plutot que la vengeance aveugle et les ambitions démesurées. Le Val se souviendrait lui que sa reine a tout tenté pour tenir son royaume loin des affres détestables de l'horreur. Quant au reste du continent, il ne le fera probablement pas. Ou ne voudrait pas le faire.


D'ailleurs, ce conclave était peut ètre en lui mème voué à l'échec bien avant de se conclure. De ce que m'avait raconté la reine mère, ses efforts semblaient bien vains et la guerre inévitable. Un sourire relativement mince étira les lèvres entourés de chaume du roi du Nord. Voici donc, l'allié en devenir du Val d'Arryn. L'admiration était de mise face à un souverain guerrier de cette envergure cependant je ne pus m'empecher de m'interroger dans quelle mesure cette alliance impliquerait le Val dans une guerre aux allures vengeresses face au Noir. Bien conscient que ma reine avait en tète un intérèt mutuel avant tout défensif, je me demandais si le Stark voyait les choses de la mème manière. Ou s'il espèrait que les chevaliers Valois passent la Porte Sanglante pour aller ravager le Conflans des Hoare. La guerre pourrait ètre une bonne chose. Le Val d'Arryn avait été amputé d'une partie de ses territoires par le Sel et le Roc. Et nul n'avait oublié la terreur causée par la barbarie d'Harren. Cependant, il était hors de question que la fin d'un tyran en favorise un autre. Si, nous venions à vaincre le triste sire d'Harrenhal il faudrait se charger ensuite de la coalition du sud est à mes yeux ou du moins s'assurer que la dernière Targaryen renonce à ses folles prétentions sur le trone de la maison Arryn. La violente dispute que m'avait rapporté Smaug entre sa soeur et la reine de Peyredragon me laissait une mauvaise impression de cette jeune impétueuse. Mais pour l'heure, tout ceci n'était que spéculation.


En effet votre majesté, la proximité de divers ennemis bien plus coutumiers de rencontres sur le champ de bataille que de banquets ne peut que créer des situations cocasses. Ou devrais-je dire explosives. Ma reine en ayant d'ailleurs fait les frais. Je suis néanmoins attristé d'apprendre que le conclave ne porte pas les fruits escomptés. Westeros ne connaitra probablement pas d'autre rassemblement de ce genre avant une éternité.
Je fais preuve de curiosité cavalière en tentant d'en apprendre un peu plus sur la situation de notre voisin septentrionnal. Mais, en tant que seigneur Valois et conseiller informel de la reine je tiens à en savoir le plus possible sur notre futur allié. Du reste, il s'agit de sympathiser afin que les relations soient optimales. D'autant que de mon point de vue, les deux royaumes partageaient cette mème épine désagréable. Le Nord avait ses sauvageons là ou nous avions les montagnards. Je croyais que les sauvageons outremurains ne savaient pas naviguer. C'est un exploit bien étrange que celui-ci. Je comprends donc votre empressement à vouloir regagner vos terres majesté. La comparaison est hasardeuse j'en conviens mais mon domaine est entouré de territoires ou rodent les clans des montagnes. Combattre ensemble dites vous. Selon moi, les couronnes considèrent ce genre de problèmes comme une aubaine chez leurs voisins. Du reste, je suis curieux de la manière dont vous vous y prendrez pour tenter de le faire
.

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MessageSujet: Re: Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé]   Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé] EmptyMer 21 Nov - 21:12

[HJ la malédiction de Geoville a encore frappé ah ah !]


Ce soir, j’avais pensé peut être pouvoir dîner avec la Reine du Val. Ou me rendre à l’un des festins organisé dans le campement nordien, en périphérie de la ville. Mais j’avais envie de voir Mathie. Et ma fille, si heureuse de gagner en liberté durant ce voyage, avait aussi demandé à ce qu’on puisse passer un peu de temps ensemble. Mes garçons eux, s’adonnaient bien trop aux joutes et aux spectacles… Loin, encore, des préoccupations de la guerre qui arrivait tout droit sur nous, à toute vitesse. Il était clair que je ne pouvais pas lutter sur tous les fronts, et voir Jon repartir un rien déçu plus tôt dans la journée quand il avait demandé à ce que je lui parle des nouvelles du Nord, ça m’avait fait un petit quelque chose. Ca m’avait laissé le sentiment que quelque chose clochait. Que j’aurais peut être dû prendre une autre décision. J’étais de toute façon tiraillé entre les besoins du Roi assurant sa lignée, avec les désirs profonds du père qui consistaient à sauvegarder encore pour un temps la sécurité et ce qu’il y avait d’innocence dans mes garçons. Sitôt débarqués à Blancport, nous allions pourtant devoir cavaler sec jusque Winterfell, retrouver l’armée en cours d’assemblement et sans doute, si les nouvelles continuaient d’empirer, à marcher droit sur l’ennemi sans attendre les retardataires, que je pourrais toujours porter sur Moat Cailin en prévision d’une félonie attendue de la part de mon vieil ennemi. On n’est jamais trop prudent… Mais il y avait ce répit, qui s’amenuisait de jour en jour, à propos de la guerre qui s’annonçait.


L’homme en face de moi a sans doute connu la dernière de son pays. Une bataille pour la possession de la Néra. Campagne brève, quelques sièges. Deux ou trois bains de sang principaux, contre l’une des armées de Westeros à son zénith. Victorieuse mais exsangue, la victoire avait coûté horriblement cher, ce qui mettait le Val sous la tutelle de ses ressources financières et de ses négociations diplomatiques pour en assurer la sécurité. Le désastre militaire de la bataille des Portes Sanglantes avait toutefois permis d’obtenir la paix… Et d’ici une génération, il ne se verra plus que le pays avait pleuré tant de ses fils dans une campagne violente, pour un territoire que le Val n’avait eu aucune chance de pouvoir contester bien longtemps. Au moins avaient(ils préservé leurs frontières… C’était toujours quelque chose d’important dans un monde autant porté sur l’apparence.


J’avais l’espoir malgré tout que l’alliance entre Nord et Val suspende toute vélléité contre nous. Ils avaient besoin de mon armée, j’avais besoin de leur positionnement sur le flanc de Westeros, et de leurs forteresses d’où attaquer. Sans avoir l’armée la plus forte ou la plus monumentale, nous serions alors à même de causer bien des problèmes à toute enflure qui voudrait s’en prendre à nous. Ce qui me laissait tout loisir de monter au front contre les sauvageons. Les sauvageons, que l’on disait être 50 000… Ma seule chance était leur nombre, justement. Car ils seraient incapables de vivre à autant de monde sur le pays, pas sans bases, pas sans soutien. Ils n’étaient pas une armée de conquête ou de libération, ils étaient une armée de peuplement, et trouveraient toutes nos ressources incendiées ou déplacées quand c’était possible. Ils allaient devoir chercher la confrontation directe, autant pour se saisir de notre fourniment que pour faire fondre les effectifs à gérer. Si le seigneur de guerre ennemie n’était pas un manchot, il serait lui aussi rapidement venu à cette conclusion. Problème ; je ne pouvais pas fuir devant cette armée le temps qu’elle se désagrège, car ils avançaient trop vite et étaient justement trop nombreux pour ne pas prendre nos villes les plus importantes. Et en sus, je ne voulais pas avoir à traquer toute ma vie des bandes de guerriers désorganisées et disséminées dans nos monts et nos forêts.


La campagne allait être une boucherie, nécessaire et inévitable, mais immanquablement atroce.



| Ce serait presque souhaitable. Certaines inimitiés ne pouvaient que s’enflammer lors d’une rencontre formelle. Je pense que plusieurs bélligérants attendaient surtout de savoir qui allait se ranger au côté de qui, alors que la probabilité certaine de la guerre dans la Néra n’aura échappé à personne. Hier, en allant vers le port, j’ai même entendu des dockers en parler, et se demander quand leur seigneur les appellerait sous sa bannière. La guerre, Lord Belmore. Certains la désirent plus que tout. |


Et moi ? Je me plaisais à penser que non. Si l’alliance avec le Val empêchait Harren de nous poignarder dans le dos, et si je battais rapidement l’envahisseur, alors je pourrais retourner passer l’hiver dans mes pénates, et tout serait pour le mieux. Autrement, je prenais de gros risques à ne plus revoir mon chez moi de sitôt… Et j’avais conscience qu’il était temps pour moi de préparer Jon à son futur rôle. D’enfin prendre une part plus active dans ses apprentissages, et ceux de Walton. Faire de vieux os dans mes murs, boire jusqu’à plus soif, et me perdre dans les étreintes de Mathie. Simple, mais je n’avais jamais été un homme compliqué. Je hochais la tête aux paroles de l’homme. Simples mais sensées.


| Je ne sais pas comment ils ont fait, mais c’est une réalité. Ca n’était arrivé qu’une fois dans l’histoire, d’après mon mestre. Et à une bien moindre échelle. De frêles esquifs font parfois la traversée… Mais jamais autant de rafiots, même d’horrible facture, qui dégueulent les barbares en masse. |


Je suspectais la partie active de déserteurs dela Garde de Nuit, mais allez savoir… C’était peut être simplement un aléa du destin.


| Le rêve d’un fou sans doute, que celui de voir Westeros se tourner sur une menace qui nous concerne tous, plutôt que de lorgner sur le territoire du voisin. |


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Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé]   Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé] EmptyVen 30 Nov - 23:15

Le centre du monde voilà ce qu'était devenu le prospère et puissant royaume du Val et de la Montagne au cours de ces quelques semaines de conclave. Mon égo de seigneur Valois ne pouvait que se gonfler devant une telle perspective car il ne faisait strictement aucun doute à mes yeux que l'héritage du vaillant Jehan méritait amplement cette place au firmament de l'échiquier politique continental. Les doutes ne planaient également nullement quant au fait proprement évident que chaque étranger foulant les pavés de la cité portuaire se souviendrait de ce passage encore très longtemps. Le fief des Grafton illuminait la période de son éclat alors que nous nous trouvions à un tournant de l'histoire du monde succeptible de nous plonger tous dans les ténèbres les plus épaisses. Là ou il était par contre fort possible de s'interroger ou du moins d'abandonner les parures d'idéalisme et d'espoir pour se draper dans une lucidité glaciale se trouvait le coeur mème de ce rassemblement extraordinaire. Oh, j'avais mécaniquement et naturellement mis à profit une telle concentration de barons et seigneurs de tout horizon pour renforcer des liens déjà anciens avec des voisins ou des amis de longue date tout en tentant de m'assurer de nouveaux alliés pour les épreuves à venir car un homme doit savoir se montrer habile avec les opportunités se présentant sous ses yeux s'il souhaite élever son nom. Cependant, les affaires fructueuses et autres magouilles de la maison Belmore ne représentaient fort heuresement pas le sujet de cette table ronde des puissants de Westeros. Le coeur de ce déploiement de faste et de chaleur n'était certes pas l'anniversaire du jeune faucon notre nouveau roi. 

Sharra dans sa grande sagesse avait décidée de faire d'une pierre deux coups et nul souverain ne pourrait jamais se prévaloir de telles festivités mais surtout d'une telle compagnie pour l'un de ses anniversaires. Oui, dans sa grande sagesse sa majesté avait décidée d'oeuvrer pour la paix à l'échelle du continent car elle plus que quiconque savait pertinnement que c'était de la paix que découlait l'essentiel de notre puissance. A dire vrai, je partageais complètement l'avis de celle que je considérais depuis plus de vingt ans comme une meilleure amie cependant le renard politique dans mes veines me poussait à ne pas fermer de portes. Le commerce et la diplomatie voilà quels intérèts Sharra la majestueuse avait en tète en ouvrant ce conclave mais je savais bien qu'elle était plus que pessimiste quant au résultat esperé. Du nord au sud la guerre bouillonnait dans les esprits et il apparaissait assez clairement que les rivaux et ennemis n'attendaient que de retrouver leurs territoires respectifs pour aiguiser les lames. Un échec lamentable en perspective donc pourtant Sharra ne se laissait pas abattre et travaillait à l'assurance de la protection du royaume. Je devais confesser que notre armée bien que certainement l'une des meilleures n'était plus aussi fournie qu'elle ne l'était il y avait désormais deux années de cela. Ces Orageois paieraient un jour ou l'autre pour avoir saigné le Val, l'avoir amputé de territoires et assassiné son roi dans la fleur de l'age. Mais, me voilà en train de m'égarer dans les veilles querelles ici. La lice me permettait de vomir cette bile et ce ressentiment contre les sudiers en usant de ma technique rugeuse pour mettre quelques arrogants sur le cul. Quoi qu'il en était, si le Conclave m'avait permis de passer un peu de temps avec le roi Loren au nom du bon vieux temps je ne m'étais pas attendu à ce tète à tète avec un autre souverain. Ce qui était plutot stupide au vu du lieu vers lequel je me dirigeais. 

(...)

L'alliance avec le Nord passerait par un mariage comme le voulait la coutume. Ronnel déjà engagé du coté des lions du Roc c'était la fille du seigneur Royce qui se voyait promise au prince loup. Un mariage somme toute assez logique car les Royce étaient de grands barons du royaume et des adorateurs des anciens dieux. Cela ne pouvait que faciliter les choses. Asher Royce prendrait une place encore plus importante dans le Val si cette union se concrétisait. Ce qui ne me plairait que bien peu cependant je m'y plierais comme tout le monde non pas parce nous n'aurions pas d'autre choix mais bien parce que Sharra estimait que c'était la meilleure chose pour les Eryés. Mon avis sur le nord indépendamment de ces nécessités n'était certes pas aussi tranché et tranchant que celui d'Amarei cependant l'analyse objective tempérait mon point de vue. Le Nord était vaste mais son économie n'était absolument pas développée. Ce royaume n'avait quasiment aucune relation avec le reste du continent enfoncé dans une autarcie protectrice. La religion des anciens dieux le dominait largement et si le pragmatique que j'étais s'en moquais à peu près comme d'une guigne je voyais en nos voisins et anciens ennemis séculaires des gens rustres et peu enclins à se plier à des subtilités diplomatiques Valoises. Bien sur puisque nous poursuivions une idée d'alliance militaire ce genre de considérations ne valaient pas triplette d'autant que les nordiens étaient des guerriers hors pair dont la bravoure comme la férocité étaient légendaires. Leur armée était également nombreuse. Je comprenais parfaitement pourquoi Sharra voyait en ce roi loup impressionnant un rempart potentiel pour le Val. La triple alliance du Nord, de l'Ouest et du Val pourrait bien représenter un axe diplomatique et politique majeur à l'échelle de Westeros comme la garantie de la préservation de la paix si chère aux yeux Valois. Car, il faudrait ètre véritablement fol pour tenter de s'opposer à des milliers d'archers longs Ouestriens, aux durs fantassins nordiens et aux implaccables chevaliers du Val. D'autant que le principal agitateur et danger se retrouverait donc encerclé au nord. Harren était un grand stratège autant qu'un assoiffé de conquètes. Mais, mème un tel homme apprendrait à renoncer face à une telle menace. 

(...)

Le visage guerrier du souverain nordien semblait tout entier happé par la préoccupation la plus sincère et compréhensible alors qu'il me confiait bien généreusement les périls qui s'accumulaient en sa demeure là bas dans le septentrion. Si, le Val et le Nord venaient à concrétiser cette alliance représenter un visage connu pour le roi loup ne pouvait que constituer une bonne chose. Aussi, je me départis quelque peu de ma réserve coutumière de politicien éclairé et de courtisan consommé pour laisser transparaitre l'essence du Belmore que je suis. Cette tentative de préserver la paix n'aura donc ironiquement servi qu'à attiser les haines entre les puissants et permis aux tètes couronnées de planifier leurs futurs bains de sang. Je pense que je devrais certainement trouvé cela étonnant. Mais, ce n'est pas le cas. Si mes voyages passées à travers Westeros m'ont enseignés deux choses. C'est que rien ne constitue un moteur plus puissant que la haine d'une part et d'autre part que l'homme est un ètre routinier. La lucidité se pare de tristesse mais elle est nécessaire. J'espère simplement que ma reine ne prendra pas cet échec trop personellement. Elle avait vraiment à coeur l'intérèt de ce continent. La dernière remarque de Torrhen Stark m'interpellait vivement. Oui, il ne faisait aucun doute que la Nera allait bruler et souffrir de l'honneur de devenir le premier champ de bataille du conflit à venir. Durant un instant, je me fis la réflexion que les tensions de mème que les volontés hégémoniques respectives réhaussées d'une haine insoutenable entre les parties pouvaient bien faire de ce conflit l'un des plus longs et meurtriers depuis des générations. 

Oh, sur le papier la Targaryen n'avait pas la moindre chance cependant le cerf ne laisserait pas passer l'occasion d'aller marcher dans les plates bandes de son rival de toujours. La guerre...Ses affres, ses tragédies, sa gloire, ses stratégies et surtout opportunités. Et si Westeros, si Westeros s'entre déchirait avec la férocité d'un fauve. Il ne suffirait que d'une décision pour hisser le Val à sa place légitime soit bien au dessus de ces royaumes belliqueux et remuants. Les armées du Val passant la Porte Sanglante pour rendre un sublime hommage à Jehan. Songe chimérique que cela. Songe chimérique. La guerre coule dans les veines des hommes de Westeros votre majesté. Il en est ainsi depuis l'aube des temps et cela sera certainement encore le cas bien après notre passage sur ces terres. Pour ma part, je ne me plais à la mener que lorsqu'elle est nécessaire. Dans mon dos s'élèvent les murmures de la cité et les vents festifs soufflant sur Goeville. Cette soirée serait douce et enivrante, bruyante et mémorable. On danserait, boirrait, ferait bombance, chanterait et festoierait furieusement là bas sans savoir que le sort de dizaines de milliers d'hommes était déjà scellé par leurs maitres. Combien de ces nobles barons et chevaliers seraient morts avant qu'une année supplémentaire ne succède à celle-ci ? Une question bien épineuse. Le sort des nordiens livrés aux barbaries sauvageonnes me préoccupait également par pure solidarité avec un voisin soumis à un problème que nous connaissions bien Valois avec les clans. 

Si, je n'avais pas le plus grand mépris pour vos ennemis séculaires comme j'en ai pour les montagnards hantant notre royaume je pourrais presque saluer un tel exploit. C'est une bien sombre période pour Westeros majesté. Le Nord attend certainement son roi avec impatience afin de contrer cette menace. Et, je gage que vous aspirez à retrouver rapidement vos terres pour organiser votre armée. Laissant quelques instants passer tant pour contempler l'escorte royale que pour écouter le souverain de la maison Stark, je réflechissais à ses paroles. J'imagine que l'idéalisme est teinté de folie de manière intrinsèque. Ma reine a oeuvré pour la paix en vain. Je crains fort que vous n'ayez raison malheuresement. Pour ètre sincère, l'idée d'une campagne dans le Nord ne me déplairait probablement pas cependant avec la guerre qui va éclater mon devoir est de me tenir près de ma reine. 

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MessageSujet: Re: Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé]   Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé] EmptyJeu 6 Déc - 21:55

Lorgner sur le territoire du voisin… Ca ne m’avait jamais intéressé. Pour quelles chimères emménerais-je mes armées au sud ? Je l’avais déjà fait une fois dans ma vie, et ça n’avait ni bien commencé, ni bien fini. Je l’avais fait pour me défendre, et j’avais toujours cru que la meilleure défense était l’offensive. J’avais fait erreur. Quand Harren le Noir pose son regard sur un pays, ce n’est pas sans avoir déjà prévu à peu près tout ce qu’il pouvait se passer. Il m’avait étudié, et il avait étudié le Nord avant son attaque. Il m’avait laissé descendre chez les Jumeaux. A toute vitesse. J’avais longtemps eu le doute, pensant que sa mobilisation sudienne avait été plus lente que la nôtre, au Nord, mais plus j’y repensais et plus je me disais que cela faisait partie d’une stratégie plus globale. Il m’avait attendu.


Il avait vu l’armée du Nord passer le Neck. Les troupes de l’est en avant-garde, qui avaient fait barrage sur la route du Trident, pendant que les autres Lances prenaient place sous les murs Nord des Jumeaux et sans entamer de préparatifs, lançaient l’assaut. La technique était violente, brutale, surprenante. On ne se battait pas comme ça dans le sud. Mais mes éclaireurs m’avait appris la montée d’une armée ennemie. Je pensais pouvoir tenir le terrain, utiliser les Jumeaux pour attaquer le cœur du Conflans une fois ceux-ci pris d’assaut. J’avais tout lancé. Y compris mes frères, et je m’étais réservé la troisième ligne pour franchir le pont sur le château central pour attaquer les murs sud. Nous les avions tous enlevés. Les trois enceintes. La violence de l’assaut avait été terrible. Beaucoup d’hommes morts jetés dans le fleuve pour ne pas entraver la marche des vagues successives. Les assauts sans cesse renouvelés. Mon frère que l’on m’amène sur une civière. Le visage percé d’un empennage qui dépasse de son orbite. La flèche mortelle… J’avais fait subir toute la puissance de ma colère et de ma rage aux sudistes. Glace au poing, j’avais enfoncé leurs rangs avec mes Loups de Winterfell, que j’avais gardés en réserve. Je me rappelais de ces corps pourfendus, poussés d’un coup de pied dans le vide. De ces blessés achevés, jetés dans le fleuve. De ces corps crucifiés sur la route du sud alors que l’armée ennemie se présentait… Avec une autre vers le flanc droit, qui voulait nous interdire le retour au Neck.


Aujourd’hui, je savais que tout ça n’était né que de l’avidité d’un homme. Le Sud n’avait jamais réussi aux nordiens, quels qu’ils soient. J’avais attaqué pour me défendre, et j’avais rêvé de disloquer cet Empire qui construisait la plus grande forteresse du Monde. Pour protéger le Nord, et laisser le sud se déchirer pour un millénaire de plus pour son cœur. Je n’avais pas voulu m’enrichir, ni accroître mon pouvoir. Il n’en restait pas moins que j’avais péché, par excès d’orgueil, par soif de gloire. Les Loups de Winterfell s’étaient crus invincibles après dix ans de guerres contre les sauvageons. Escarmouches comparées à l’invasion riveraine et fer-née. Peccadilles comparé à ce qui s’annonçait, je le sentais dans mes os vieillis prématurément. J’avais besoin d’alliés. Me battre contre l’ennemi véritable me prendrait quantité de ressources. Je ne voulais pas d’une armée riveraine à Moat Cailin le temps que je détruise les envahisseurs du vrai Nord.


Je devais renvoyer ces chiens jusqu’au Mur. Les salauds assaillaient déjà mes villes, alors que l’infanterie peinait à se rassembler à Winterfell. Je devais sécuriser mes flancs en cas d’invasion par la mer, tout autant que je devais faire peser une menace sur les flancs ennemis pour éviter qu’il ne s’aventure de trop par chez moi. Je n’aimais pas partir en campagne avec un chien prêt à me sauter à la gorge depuis mes arrières, mais ce n’était pas comme si j’avais le choix. J’arquais un sourcil quand l’homme se fendait de termes crus mais honnêtes pour parler des souverains de Westeros. J’étais habitué depuis toujours à ma propre liberté de langage, et à celle de mes généraux nordiens. Au sud, je pensais que les choses étaient différentes. L’homme parlait aussi de voyages à Westeros. Il avait donc connu d’autres pays sans être en guerre avec eux. Goeville était pour moi une découverte. Je hochais la tête aux paroles considérant sa propre souveraine.



| Je sais, Sa Grâce s’en est ouverte à tous. Je respecte sa proposition, et je respecte aussi sa décision d’avoir mis tout le monde à la même table. Mais vous avez raison sur toute la ligne, Lord Belmore. Les haines sont trop puissantes. Bieffois et Ouestriens se détestent. Dorniens et Bieffois aussi, de même que Dorniens et Orageois. Orageois et Valois. Nordiens et Riverains. Nordiens et Fer-nés. La spirale de la violence est la même que chez nos cousins chevelus et barbares d’au-delà du Nord ; nous la codifions plus. C’est la seule chose qui nous différencie d’eux ; nous raisonnons en termes de peuples. Eux ne raisonnent que pour eux-mêmes. Ils vont bientôt abattre toute la puissance de leur avarice et de leur envie sur mes terres et sur mes gens. Se battre pour eux-mêmes… Sur le dos des autres. |


L’Orage, Peyredragon et le Noir allaient se déchirer pour la Néra. Chacun en proie à ses propres objectifs, ressentiments et plans de bataille. Je plaignais sincèrement ce pauvre pays, sans arrêt l’objet de terribles combats depuis plus d’un siècle, tandis que cette fois ce seraient trois armées qui se disputeraient sa suzeraineté. Le peuple subit toujours les déplacements de troupes. Plus encore quand c’est la haine qui anime les bélligérants. La partie serait finie d’avance si ni le Cerf ni le Dragon ne faisait le premier pas pour s’entendre. Ca semblait mal parti. Au vu des discussions, j’étais étonné que le Durrandon ne demande pas à la Targaryen de se foutre à quatre pattes pour qu’il lui hisse son étendard. Difficile pour nous autres, vieux guerriers, de nous adapter à de nouveaux interlocuteurs, qui n’avaient rien à voir avec ceux que nous avions autrefois. Rhaenys Targaryen n’était pas le Lion du Roc. La Princesse de Dorne n’était pas son aïeule qui avait su repousser toutes les agressions… Quelques minutes de conversation et la voilà qui s’offrait pour obtenir mes faveurs en plus d’un juteux traité.


Le Vent du Nord m’appelait et avait refroidit la sudienne, comme il refroidissait tous ceux qui ne prenaient pas ces discussions au sérieux. Le Nord se battrait, envers et contre tout. Je haussais les épaules, faisant une moue pensive.



| La guerre est mon quotidien. Je ne la veux pas. Mais elle m’occupe même quand elle n’a pas lieu. Car elle couve de tous côtés, et quand ce n’est pas une tribu sauvageonne qui nous attaque, c’en est une autre. J’attends de ce conclave que la vie devienne moins dure au Nord ; je veux un autre dessein pour mon peuple que celui de se battre, ou de préparer le combat suivant… Sans autre alternative. |


L’homme est difficile à cerner malgré tout. Il parle de ses montagnards, de l’attente de mon peuple de me retrouver pour partir me battre. Il manie bien le verbe. Mieux que les nordiens auxquels je suis habitué.


| Me mettriez-vous dehors, Messire ? | je souris un peu plus franchement | Vous pensez qu’il va y avoir mobilisation valoise, dans les semaines à venir ? Avez-vous eu des alertes spécifiques ? |
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MessageSujet: Re: Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé]   Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé] EmptyJeu 20 Déc - 22:42

Mes pérégrinations de jeunesse au sein des différents royaumes du continent m'avaient été extrèmement utiles tant pour assurer le rayonnement du nom des Belmore au delà de nos montagnes que pour oeuvrer à une ascension politique relativement rapide au conseil du Val. L'ivresse que connaissait tout jeune chevalier m'avait portée dans la majorité des contrées de Westeros là ou d'autres faisaient le choix de prononcer des voeux d'errance ou s'engageaient dans l'armée permanente afin de prouver la valeur de leurs éperons comme de leur épée. J'avais pour ma part toujours eu la curiosité de cet ailleurs et cela m'avait apporté bien des choses. De l'amitié d'un roi à une ribambelles de souvenirs exaltés en passant par des dizaines de lecons précieuses. Toutes ces connaissances m'étaient infiniment précieuses et me permettait de bénéficier d'un point de vue plus éclairé que la plupart de mes pairs sur la situation globale de notre contrée n'étant que l'une des diverses constituant un ensemble irrémediablement plus vaste. 


Ce fut grace à elles que je fus nommé ambassadeur auprès de l'Orage avant la guerre meurtrière ayant couté à notre terre un roi et bien trop de ses valeureux fils. Cette expérience me poussait également à étudier la situation actuelle profondément tragique de l'équilibre géopolitique des sept couronnes d'un angle relativement acéré. Pour avoir arpenté cinq des sept, je pensais pouvoir affirmer sans trop paraitre présomptueux que s'il y avait bien un sentiment inhérent à chaque peuple de Westeros qu'il soit Ouestrien ou Dornien, Bieffois ou Orageois c'était bien la haine. 


Or, je ne faisais nullement exception à la règle au vu de ma rancune tenace vis à vis des sujets du Durrandon. Je n'avais donc pas passé le Neck pour découvrir le Nord à cette époque. La réputation des nordiens de mème que le mépris relatif de ces derniers pour la chevalerie m'avaient dissuadé d'aller jouter dans les rares démonstrations de ce type existant dans le septentrion. Aussi, je ne pouvais absolument point me prétendre coutumier de nos invités rugueux. Ce face à face avec le roi du Nord constituait donc un baptème du feu. Certes, les banquets successifs et les mélées m'avaient vu échangé avec quelques barons vassaux de Winterfell mais ceux-ci s'étaient révélés sommaires bien qu'amicaux. Le froncement de sourcil de Torrhen Braenaryon m'indiqua que ma franchise de langage n'était à ses yeux pas chose commune pour un sudien. Dans ma conception, le Val était tout autant un royaume nordien que celui des loups de l'hiver mais nul doute que pour ces derniers toute terre se trouvant au sud du Neck ne devait pas mériter le terme de nordien. Sa majesté Sharra est une idéaliste qui n'aspire qu'au meilleur pour son peuple. La puissance Valoise trouve racine dans le commerce. Or, nous savons tous deux que le commerce est bien plus compliqué en temps de guerre. 


Cependant, ma souveraine se préoccupe réellement du sort de ce continent. Les flots de sang et les rivières de larmes qui se mettront bientot à couler pèseront lourd en son coeur. Et ce quand bien mème le Val d'Arryn ne sera en rien responsable de l'hécatombe. Marquant une pause pour admirer le vol d'un oiseau diurne se pressant certainement pour rejoindre son nid, je pris le temps de peser mes mots avant de reprendre. Des millénaires de rivalités et de conflits ne sauraient s'effacer miraculeusement autour d'une belle et grande assemblée. La fatalité semble pousser à penser que les guerres sont inévitables. Je veux bien croire qu'il s'agit là de notre seul point commun avec ces barbares. La violence est inhérente à l'humain du moins c'est ce que pourrait certainement en conclure un mestre de la citadelle. Il faut croire que nous sommes bien plus raffinés que ces sauvageons mème dans l'exercice de ce que nous savons faire de pire. Je ne saurais dire si nous devrions en ètre fiers ou non. 


Il serait mentir d'affirmer que je n'appréciais pas faire la guerre. Comme tout chevalier Valois l'adrénaline d'une charge me grisait toujours autant en dépit du passage des années. Sentir le poids d'un heaume, ne voir le monde qu'à travers cette mince fente, se concentrer uniquement sur l'homme l'adversaire à abattre face à soi procurait des sensations fortes à mi chemin entre la peur rongeant les trippes et la joie féroce d'une exultation instinctive. Savourer la lame fermement ancrée dans un gantelet. Peut ètre était ce pour cela en définitive que les chevaliers passaient autant de temps à jouter ? Non pas pour parader en portant les couleurs d'une dame au minois mémorable ou jouer les gravures de récits mais bien pour pourchasser cette sensation indescriptible fugace et insaisissable. Le vieux Corbray feu le père de ma reine et meilleure amie, l'homme m'ayant appris les bases de la chevalerie disait souvent qu'un chevalier n'aimant pas le combat n'en méritait pas le titre. Pourtant en dépit de cela, je connaissais le cout effroyable de la guerre et la redoutais pour cela. 


La guerre entre l'Orage et le Val avait couté tant de braves soldats au royaume en sus de notre souverain que j'avais déserté le camp des va t'en guerre dans la foulée. Les foudres du Val et de la Montagne étaient encore engoncés dans la vieille tradition martiale. Nous avions résisté et repoussé l'une des meilleures armées du continent avec l'une des meilleures mais les milliers de corps nous avaient durement rappellés que le chaos était gourmand. J'appréciais la guerre autant que je m'en défiais mais je ferais comme ma reine toujours passer l'intérèt du royaume avant mes intérèts personnels. Aussi, la neutralité que j'avais embrassé resterait ma ligne politique jusqu'à ce que la roue effroyable de la guerre n'engloutisse tout sur son passage. Seulement alors, je repasserais l'armure et chargerais pour le Val. 


Il est vrai votre majesté qu'entre l'ennemi du grand nord et celui du sud votre règne est probablement particulièrement mouvementé. Les sauvageons sont une plaie pour Westeros tout comme nos montagnards seulement puisque seuls nos royaumes sont touchés j'imagine que nos voisins n'en ont absolument pas cure. Je gage néanmoins qu'il faudra plus qu'une tribu sauvageonne aussi vaste soit elle pour faire tomber le roi loup de Winterfell. 


En tant que politicien proche de la couronne des faucons, je pouvais me montrer peu sincère dans mes échanges mais ayant préféré opter pour l'honneteté vis à vis d'un allié potentiel du royaume, je ne me privais pas de souligner à quel point le Val et le Nord me semblait des frères au vu de la similarité de leurs situations. Deux royaumes menacés périodiquement par des épines intérieures. 


Et c'est ce qui fait de vous un grand roi sire. Cela bien plus que votre palmares martial. Le premier devoir d'un souverain est d'aspirer au meilleur pour son peuple car ils se confondent. Oh mais je ne me le permettrais pas votre majesté. 


Le sourire plus franc et appuyé du roi du Nord ne tarda naturellement pas à se découvrir un jumeau sur mes propres lippes. Il fallait dire que je ne savais pas réellement à quoi m'en tenir en croisant l'un des hommes les plus puissants de Westeros. Force était néanmoins de constater que la discussion était fort plaisante. 


Eh bien, je ne voudrais pas me prononcer de manière trop présomptueuse mais il est fort probable qu'au vu de la guerre innévitable dans la région voisine de la Nera nous mobilisions aux frontières par pure précaution. Je n'ai pas eu d'informations spécifiques de la part de sa majesté. J'imagine donc que la suite dépendra essentiellement des accords potentiels entre nos deux nations. A ce propos, j'ai oui dire que votre fils pourrait épouser la fille de lord Royce ?

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MessageSujet: Re: Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé]   Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé] EmptySam 22 Déc - 18:00

Je prenais un peu de temps pour échanger avec ce Valois parce que maintenant plus que jamais je ressentais l’intérêt de mieux connaître ce royaume, pressentant une ouverture chez ce noble qui semblait bien vouloir discuter. Je pouvais donc glaner des informations intéressantes, sans doute pas d’un point de vue stratégique mais je pouvais malgré tout prendre la mesure de la politique Valoise, de ses enjeux, des ressentis éventuels et de toutes ces petites choses qui permettaient d’affiner un contexte. Je voulais m’attacher à une amitié valoise et à la protection de mon flanc, mais sans pour autant mettre le doigt dans un sac de nœuds qui pourrait s’avérer dangereux à terme pour le Nord. Essayer de distinguer au mieux qui voulait quoi était une maigre sécurité mais une sécurité quand même. Je ne voulais pas foncer tête baissée dans un lien avec un royaume qui pouvait s’avérer à terme dangereux pour le Nord. Enfin… Bien sûr qu’un lien extérieur signifiait une certaine prise de risque mais je voulais juguler le niveau de danger autant que possible. Je savais aussi que le Val était certes tenu par la Reine Sharra, mais que son pouvoir restait fragile avec des enfants encore jeunes. Cela devait bien signifier que de son côté, sans parler de remises en question, il y avait forcément des tensions et des luttes de pouvoir.


Lord Belmore semble tout autant intéressé par mon avis sur la situation et par la position du Nord, et ses attentes vis-à-vis du Val. Ce n’était pas avec lui que je négociais des termes d’alliance, c’était certain. Mais je ne pouvais pas non plus négliger les questionnements au risque que les choses se gâtent par la suite. Je ne voulais pas engendrer de frustrations, d’autant plus que je n’avais aucune idée précise de la place qu’occupait Belmore dans son royaume, ce qui voulait dire qu’il pouvait disposer d’une influence qui ne serait pas à négliger. Le Val n’a pas l’air de vouloir rentrer en bélligérance, mais il a l’air toutefois déterminé à défendre son honneur autant que son indépendance. Je hochais la tête quand il dit que la Reine avait à cœur la survie de son peuple, et que les carnages lui répugnaient. Je secouais doucement la tête aux paroles du seigneur de Forchant.



| Je ne saurais dire si nous sommes réellement plus raffinés que les sauvages, et nous avons bien d’autres points communs avec eux ; l’importance de la parentèle, une forme d’honneur ou d’autres éléments de ce genre. En campagne, une armée westerosi est capable de déployer le même genre d’atrocités. En revanche chez les sauvages, la brutalité et la cruauté sont répandues même en temps de paix, et sans aucun arrêt. C’est pour cela que le combat contre ces peuplades incultes et violentes doit être une priorité pour nous tous. |


Mais elle ne l’était pas vraiment toutefois, c’était une certitude, quand on voyait combien je devais ramer pour obtenir des renforts en direction du mur. Il était clair que la défense de Westeros –et en premier du Nord- n’était la priorité de personne. Je ne voulais pas brusquer certains dirigeants que je souhaitais ménager. Il y avait des gestes importants qui semblaient se décider du côte de Peyredragon, tandis que le Val et l’Ouest ne manqueraient sans doute pas de nous envoyer leurs raclures de bidets pour regarnir le mur en unités de nouveaux frères de la Garde de Nuit. Qu’importe pourvu que l’ensemble tienne, ce serait sans doute déjà mieux que de faire face totalement seuls comme c’était le cas depuis toujours et jusqu’à maintenant.


Peut être que la lutte serait moins dure désormais, et la victoire moins amère. Il était toujours trop tôt malgré tout pour ne pas voir qu’il s’agissait peut être d’un tournant dans notre histoire collective. Seul l’avenir pourrait nous le dire. L’homme ne semble pas pressé de se battre, toutefois. Comme aucun de ces sudiens en dehors des parties prenantes de la lutte pour la suprématie dans la Baie de la Néra. Le Bief traînait des pieds. C’était le seul avec l’Ouest et le Nord, avec le Val qui semblait se rallier. La moitié des royaumes était déjà en train de fourbir ses armes. Je hoche la tête au compliment du seigneur sudien.



| On parle de centaines de tribus, non d’une. Des hordes de cette importance, on n’en avait plus vue depuis des siècles. Le nombre et la fureur peuvent faire tomber toute place forte aussi sûrement que la patience et la ruse. J’espère que nous n’en arriverons pas là. |


Surtout pas Winterfell. Ce serait peut être un rien égoïste mais il n’en restait pas moins que la capitale était un nœud de communications des plus importants, surtout compte tenu des mobilisations de matériel, de vivres et de fourrages, et bien sûr d’hommes et de chevaux qui étaient toutes en cours pour lancer la campagne. Le noble répond bien aux petites piques taquines que je lui lance, considérant sans doute avec respect mes arguments mais sans pour autant se départir d’un peu d’humour. Puis il me confirme qu’il y aura sans doute mobilisation


| Un grand roi. Nous verrons si cette image perdurera, il est toujours tellement simple dans une position à responsabilité, d’être jugé en bien comme en mal. Je pense aussi qu’il serait plus sage que vous et les autres seigneurs Valois prennent garde à vos frontières. On ne sait jamais, les éruptions de violence dans la Néra finissent toujours par éclabousser alentours… |


Mon regard se plisse quand il parle d’une rumeur de mariage.


| Oh non, messire, nous n’en sommes pas là. J’imagine que s’il devait effectivement y avoir signature de traité d’alliance entre nos royaumes, nous unirions aussi des maisons du Nord et du Val par mariage, mais mon fils est encore jeune et aucune discussion si précise n’a encore été menée. |


[HJ le mariage entre Jon et une Royce n’a été évoqué en rp que beaucoup plus tard Smile c’est pour ça que je n’évoque qu’une rumeur. ]


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MessageSujet: Re: Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé]   Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé] EmptySam 29 Déc - 16:32

Le rapprochement entre les royaumes du Val et de la Montagne et celui du Nord prouvait que le poids des haines séculaires pouvait ètre dépassé à force de bonne foi et d'un peu de volonté. Oh, nous n'en étions pas encore à nous considérer comme des alliés indéfectibles ou des voisins liés par l'amitié cependant nous étions semble t-il sur la bonne voie. Les négociations poussées du roi loup et de la reine régente en étaient la preuve écrasante. Bien sur, il y aurait toujours des irréductibles dans un camp comme dans l'autre. Cependant, les mille années de guerre pour les trois Soeurs commencaient à s'imprégner de plus en plus dans le passé et son corollaire historique et de moins en moins dans les mémoires collectives. Bien sur, mon épouse née Sunderland prenait sur elle au cours de ces festivités chaque fois qu'elle croisait un homme du Nord de mème que la majorité des nobles insulaires des iles du nord du royaume. Fort heureusement, ma pragmatique moitié savait faire passer notre intérèt avant ses émotions et sa haine. 


Or, notre intérèt rejoignait evidemment celui du Val. Je me félicitais également d'une certaine influence relative sur les seigneurs des iles de par mon lien avec la soeur ainée de leur suzerain. Le pragmatisme voilà bien le mot dominant tout domaine féodal à Westeros qu'il s'agisse de politique, de diplomatie ou de guerre. Je ne me faisais aucune illusion sur le réalisme lucide tant du coté du Stark que du mien. Si les traités n'aboutissaient pas ou les négociations rompues, les apparences initiales reprendraient leurs droits aussi sec et toute cette sympathie courtoise s'envolerait comme la poussière emportée par la brise marine. Seulement, de manière relativement sincère j'aspirais réellement à ce que cette alliance aboutisse et que nous devenions deux alliés indéfectibles. L'axe de défense Septentrion et Est serait un morceau beaucoup trop difficile à digérer pour n'importe quel conquérant peu importe sa puissance. Le Nord avait le Neck et nous les montagnes. Blancport et Geoville permettrait de faire embarquer des hommes pour renforcer les deux royaumes. Les frontières terrestres ne génant en rien la coopération potentielle des deux armées. De plus, je respectais les valeurs guerrières des nordiens. Une telle alliance était succeptible de protéger le Val pour une période non négligeable. 


_"Oh, nous le sommes n'en doutez pas un instant. Nous avons l'art, la musique et les constructions... Leur système est aussi primitif que celui de nos montagnards qui refusent d'évoluer. Cependant, vous avez raison majesté certaines valeurs guerrières sont unniverselles j'imagine."


L'espace de quelques instants, je crus revoir les boucheries innommables de la dernière grande guerre face à l'Orage. Les hommes s'empalant sur les piques ennemies, les hallebardiers percant les rangs ennemis taillant dans la chair, les amoncellements de chevaux mourrants. Les rangs arrières piétinant leurs camarades agonisants pour se porter au contact des Orageois. Les carreaux fusant comme des nuées d'oiseaux mortels dans des geysers de sang. 


_"L'atrocité est la base de la guerre votre majesté. Aucune guerre n'est propre. Nous le savons tout deux. Et c'est bien pour cela qu'ils ne sont que des sauvages. Une priorité je vous l'accorde cependant difficile pour un Dornien ou un Bieffois de se sentir concerné par quelque chose aussi éloigné de sa personne. L'homme a la facheuse tendance à ne se préoccuper que de ce qui le touche personnellement."


La défense du mur n'intéressait plus grand monde depuis des générations et cela tout le monde le savait. Le roi du nord le premier lui qui devait probablement s'épuiser à tenter de convaincre ces homologues de la nécessité absolue de faire face uni à la menace outremuraine. Pour ma part si la Nera n'était pas aussi proche et au bord de l'explosion, j'aurais demandé à mon amie la permission de lever mon ban et d'aller représenter le Val au nom de l'amitié Valoise dans le Nord. J'espérais néanmoins qu'une certaine indulgence toucherait le roi loup car après tout nous avions nos propres ennemis intérieurs à gérer. Ces derniers étaient certes infiniment moins nombreux mais tout aussi dangereux car eux connaissaient notre territoire. Je doutais pourtant que le sire de Winterfell ne considère cet argument comme suffisant. Je savais néanmoinsque Sharra viderait nos geoles pour fournir un peu de chair à canon à la garde de nuit. Il devait bien y avoir au moins quelques manieurs de lames dans la lie des prisons du royaume. Peut ètre que certains mesureraient leur chance de servir tout le continent et se dévoueraient pleinement à cette deuxième vie qu'ils ne méritaient pour la plupart pas. Un hochement de tète acceuillit mon compliment. 


_"Je dois confesser que j'ai du mal à me représenter une telle force. Certes, le nombre est un avantage certain à la guerre. J'ai oui dire que les barbares n'utilisaient ni échelles, ni béliers et encore moins d'engins de sièges. Mais, il est vrai que la furie et la folie sanguinaire peuvent dépasser de telles réserves. Vous attendez-vous à une guerre d'usure et de siège votre majesté ?"


Je ne pouvais qu'imaginer quelle devait ètre l'anxiété de notre royal invité ainsi que son exaspération de se trouver ici alors que son peuple se faisait masssacrer là-bas dans le Nord au sud des contrées de l'éternel hiver. Toute la futilité d'un tel évènement aux résultats décevants alors que ses armées avaient besoin de leur meilleur et premier général. Lui confier qu'une mobilisation était fort envisageable n'avait rien d'un voeu pieu ou d'une promesse en l'air. Je plaiderais en cela auprès de Shara mais c'était en soit inutile car face à toute menace la tradition militaire Valoise voulait que l'armée soit mobilisée, la porte sanglante bouclée et la flotte déployée dans le détroit. 


_"Je suppose que vous avez raison. Le jugement est aisé. Cependant, ce sont les actions qui restent dans l'histoire et le coeur dans l'esprit de ses sujets. Nous le ferons votre majesté ne vous en faites pas pour cela."


L'expression du royal facies changea du tout au tout suite à mon évocation des rumeurs de mariage entre une Royce et son fils ainé. Je comprends que j'ai fait une erreur en dévoilant mes informations de la sorte. Tout seigneur un tant soit peu ambitieux disposait de quelques oreilles indiscrètes attachés à leur maison sans compter que ma proximité avec Sharra aidait beaucoup. 


_"Toutes mes excuses sire. Les rumeurs m'ont poussé à imaginer que des négociations étaient déjà lancées. Unir des maisons Valoises et Nordiennes serait en effet une excellente chose pour créer une amitié durable entre les deux nations. Mais, si ce n'est pas indiscret comptez vous éventuellement unir votre héritier à une Valoise ?"

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MessageSujet: Re: Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé]   Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé] EmptyDim 6 Jan - 21:46

Tout ce temps passé à palabrer, j’espérais qu’il s’avérerait sinon rentable, au moins propre à nous permettre de créer de nouvelles passerelles durables entre le Nord et d’autres royaumes contre lesquels nous n’avions aucune bélligérance. Ce n’était pas aisé toutefois de sortir de notre isolationnisme, entamé par mon grand-père près de soixante dix ans plus tôt. Un homme qui avait régné longtemps, et dont les querelles frontalières avec le Conflans d’alors avaient servi de catalyseur à un repli sur soi, sans parler des habituels raids pirates dans le Détroit qui avaient découragé tout commerce. Je me souvenais des vieux textes poussiéreux qui interdisaient à quiconque du Nord de commercer avec l’extérieur du Royaume, et nous étions l’un des pays les plus cloisonnés du monde connu, avec un effectif de troupes permanentes des plus élevés. Je changeais tout cela.


J’espèrais juste ne pas trop mettre la charrue avant les bœufs et que cela ne finirait pas par porter préjudice à mon royaume. Ce serait bien là l’inverse du résultat que je souhaiterais pour tout le monde. Le Val me semble aujourd’hui beaucoup plus préhensible, infiniment plus proche de nous que je le pensais de prime abord. Les conflits du passé avec cet Etat semblaient plus lointains que jamais. Cela ne voulait pas dire qu’on soit déjà amis pour de bon, mais c’était sur la bonne voie. Discuter avec Lord Belmore était agréable et utile. Je ne savais pas trop comment le cerner encore, mais je n’avais pas l’impression de perdre mon temps en discutant avec lui. J’avais vraiment besoin de ces forteresses sur le flanc d’Harren… Et des Targaryen. Prudence est mère de sûreté, et je voyais plus de fertilité potentielle à cette alliance qu’à celle de l’Ouest, dont je voulais avant tout me servir pour neutraliser le Roc contre moi si Harren devait nous envahir.



| Si l’on peut parler de valeurs, évidemment. Il s’agit plutôt d’instincts. La nuance est importante ; les valeurs nous pouvons en changer. D’instincts, moins. Mais c’est leur degrés de maîtrise qui fait de nous les hommes que nous sommes aujourd’hui. |


L’art, la musique et les constructions… Je souris intérieurement à cette description. Lord Meribald avait tout faux ; en dehors bien sûr de la rudesse des mœurs barbares, ce qui nous différenciait le plus était nos connaissances dans les domaines de l’artisanat et de l’industrie, notamment le travail du fer. Opposer épées, hallebardes et mailles aux gourdins de bois et aux haches de pierre, c’était ça la civilisation. Ce sur quoi elle reposait en Westeros, sinon pourquoi tous les Royaumes anoblissaient leurs meilleurs guerriers, et non les poètes ? Ce n’était pas un monde idéal, sans doute, mais c’était le nôtre.Je hoche la tête à la conclusion du Valois sur le fait que beaucoup n’étaient pas concernés.


| Vous avez raison. Chaque royaume a ses circonstances atténuantes, qui sonnent comme des excuses aux oreilles de mon peuple depuis trop longtemps. Dorne s’en fiche, protégé par son soleil et ses montagnes. Le Bief est trop noble sans doute pour s’avilir dans le froid à se battre contre des brutes, tout comme l’Ouest, qui a trop de richesse à quitter. Le Conflans souhaite notre chute depuis toujours, les Iles de Fer n’ont pas ce sens de l’honneur-là, les Orageois comme la Valois sont saignés par leurs guerres et Peyredragon s’apprête à combattre le Noir. Je crains qu’une fois encore le Nord ne fasse front tout seul. |


Comme toujours. Et je ne voulais pas que le Valois passe à côté de mon avis, s’il faisait encore part d’un certain mystère. Je voulais que ce soit bien clair pour tout le monde, y compris chez ceux qui pouvaient devenir nos alliés ; il fallait qu’il n’y ai aucun vice caché dans notre lien, dans notre traité. Ce que j’attendais d’une aide devait bien être clair, sinon on m’accuserait par la suite d’être venu ici avec de faux mots de paix et de mauvais prétextes. J’étais venu pour la guerre. Pour m’en prémunir quand c’était possible. Mais pour me battre avec du renfort au nom d’intérêts communs. C’était cela que je souhaitais. Je hausse les épaules aux paroles du seigneur sudien, lorsqu’il évoque la guerre à venir contre les tribus du Vrai Nord, comme ils s’appelaient parfois eux-mêmes. Je réfléchissais un instant avant de répondre.


| Je… Non, je ne pense pas. Ils sont venus si nombreux qu’ils ont femmes et enfants avec eux, d’après ce que je sais. Ils sont venus pour peupler le sud. Ils éviteront les forteresses comme ils l’ont toujours fait, mais s’abattront sur mon pays comme un nuage de sauterelles, comme ils le font toujours. |


L’histoire me prouverait que j’avais tort sur l’essentiel ; ils n’éviteront pas les zones fortifiées, loin de là. Je comprenais bien l’attitude valoise qui consistait quant à elle à défendre ses forts et positions frontalières, mais je ne pouvais pas m’empêcher de la déplorer malgré tout. Je hochais la tête négligemment en guise de remerciement au Valois quand il parlait du jugement de l’histoire. Autant dire que c’était un bien maigre lot de consolation… Mais voilà que le sujet prend une nouvelle tournure, à propos des négociations, des unions à venir. Mon regard se fait plus perçant. D’où tenait-il ce genre d’informations ? J’imaginais les commérages à cette cour qui se déplaçait et qui se mélangeait aux cancans de tous les royaumes.



| Ne vous en faites pas. La question est sans doute légitime. Nous avons évoqué l’idée d’une union entre le Nord et le Val, avec Sa Majesté la Reine. Mais nous ne nous sommes pas encore fixés sur les maisons et les modalités de ces unions potentielles. |


J’instillais beaucoup de a priori dans cette conversation, mais qu’importe, je ne pouvais pas lui donner la primeur de ce que je pensais. J’inclinais la tête en guise de salut.


| Je dois à présent vous laisser, messire. J’ai beaucoup de travail, avant de pouvoir rembarquer. Cette conversation fut agréable, je vous en remercie. Je gage que nous nous reverrons. Le bonjour. |


Concluais-je avant de m’effacer en direction de mes appartements, et des rumeurs de guerre.



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MessageSujet: Re: Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé]   Le loup dans les montagnes [Tour I - Terminé] EmptyVen 11 Jan - 15:32

Cette discussion avec le souverain du septentrion s'avérait réellement intéressante de plusieurs points de vue. Tout d'abord, elle me permettait de cerner le potentiel allié du royaume du Val et de la Montagne qui était relativement fidèle à sa réputation d'homme franc et simple. Ensuite, celle-ci m'avait permis de découvrir le caractère nordien de la plus royale des manières moi qui dans ma jeunesse exubérante de jouteur avait arpenté une grande part du continent sans penser ne serait-ce qu'un seul instant à passer le Neck pour admirer les vastes étendues rugueuses et sauvages de la plus vaste contrée de Westeros. En bon politicien proche de la couronne je ne masquais nullement mon intérèt personnel à étudier personnelement le premier représentant de cette future alliance tant pour m'assurer que celle-ci serait la meilleure pour le royaume auquel je vouais toute mon allégeance en dépit d'une ambition dévorante. Conseiller la reine Sharra était mon devoir tant en ma qualité de membre du conseil du Faucon que d'ami intime et j'étais peut-ètre l'un des rares seigneurs du Val d'Arryn qui n'hésiterait pas à lui dévoiler sans crainte des impressions contraires à ce qu'elle pouvait attendre.


Néanmoins, pour l'heure ma perception du roi loup invaincu de Winterfell était on peut plus positive pour ne pas dire excellente. Cependant, je savais pertinnement que ma reine pouvait envoyer valser tout engagement d'un geste brusque si cela venait à contrevenir à l'intérèt du royaume. Aussi haut que l'honneur était la devise des faucons mais l'idiome de Rougefort semblait dominer la cour et l'adminstration de sa logique implaccable. Le Val prévaut. Je devais reconnaitre que je partageais pleinement ce point de vue mais cela le Stark ne pouvait le savoir. J'espérais donc sincèrement pour nos deux contrées et cette amitié naissante que rien ne viendrait gacher l'alliance. Concernant les sauvageons d'au delà du mur, mon analyse semblait diverger grandement de celle de l'hote du roi Ronnel mais cela était tout à fait normal car il connaissait cette menace bien mieux qu'un Valois ne pouvait le prétendre.


J'imagine que vous avez raison votre majesté. Vous connaissez les outremurains bien mieux que je ne le pourrais jamais. Un hochement de tète un brin désabusé acceuillit mon discours sur les préoccupations égoistes et premières des différents royaumes du continent. Il était aisé de compatir sur le sort d'un voisin tout en se réjouissant sous cape de l'affaiblissement d'un rival. L'hypocrisie politique était une réalité connue de tous les courtisans. Or, nul doute qu'elle existait à un niveau plus élevé à travers la diplomatie. Je n'aurais pas pu produire analyse plus pertinente sire et j'en suis sincèrement désolé. Comme vous l'avez indiqué précedemment viendra peut ètre un temps ou la solidarité dépassera les inimités séculaires de notre continent. Dans le cas contraire, j'aime à me dire que l'alliance entre nos deux royaumes permettra à ce que Valois et Nordiens balaient leurs ennemis intérieurs cote à cote en tant que frères d'armes. Après tout, la similarité de nos situations ne peut que renforcer cette solidarité. Le seigneur de Winterfell se fendit d'un haussement d'épaule suite à mes interrogations sur sa guerre à venir face aux tribus d'au délà du mur.


Sa majesté met un instant avant de répondre comme s'il analysait ses informations ou s'il hésitait à trop en réveler à un seigneur d'un royaume voisin pas encore tout à fait allié. Vous dites que toute la population outre muraine a passée le mur ! C'est un bien triste exploit que celui-ci. Peupler le sud... J'imagine que vous allez devoir face à une guerre d'anéantissement en ce cas. Si vos forteresses sont solides ce dont je ne doute pas vos gens pourront s'y abriter en attendant la mise en marche de votre armée. Le péril est immense. Marquant une pause en me rendant compte de l'évidence de mon propos, je reprenais. Mille excuses sire, je me doute que vous en soyez pleinement conscient. La conversation bascula finalement sur des questions indiscrètes et diplomatiques et je ne pus que me rendre compte de mon erreur au vu de l'expression du Stark. Les murs avaient des oreilles dans chaque cour, chaque forteresse alors au cours d'un évènement historique comme ce conclave... Je me contentai d'un simple hochement de tète suite à sa réponse sur les modalités et les négociations d'une union entre deux maisons afin d'affermir le lien entre les deux royaumes.


De plus, je sentais bien que Torrhen Stark ne souhaitait guère plus se livrer suite à ce faux pas. Pour le reste, nous avions bien longuement conversé pour une rencontre incongrue. Le roi loup inclina du chef en guise de salut et je l'imitais respectueusement avant de répondre. Je comprends parfaitement votre majesté. Tout l'honneur fut mien. Je l'espère également. Puissent vos dieux vous accompagner dans votre lutte. Regardant le loup regagner ses appartements suivis de sa suite, je reprenais finalement mon chemin vers ma reine et la politique intérieure Valoise.

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