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 The Son of the Storms and the Sister of the Dragons [Tour VII - Terminé]

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MessageSujet: The Son of the Storms and the Sister of the Dragons [Tour VII - Terminé]   The Son of the Storms and the Sister of the Dragons [Tour VII - Terminé] EmptyDim 25 Aoû - 20:45



Fort-Darion, An 1, mois 8, semaine 3




Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis que j'avais demandé audience auprès de l'Impératrice Rhaenys Targaryen. J'avais écumé bien des lieux de Fort-Darion et établi quelques contacts avec la population en certains lieux. Peu à peu, je m'acclimatais à cette Cité vibrante d'une animation qui contrastait avec Pierremoutier où j'avais séjourné plusieurs mois, et même de toute autre ville que j'aurais pu connaître, à part, peut-être, Bravoos, encore que l'ambiance y fût fort différente. Fort Darion s'étendait. Il était visible que c'était une capitale en plein essor qui allait prendre une ampleur considérable. J'avais espoir que ce dynamisme ait pu attirer certains de mes sujets après le naufrage qui m'en avait séparé. Et s'il y avait bien un endroit où je pouvais trouver quelque renseignement à leur sujet, c'était certainement ici. La ville était parsemée de chantiers en tous genre et attirait une main d'oeuvre venue de tous horizons. Peut-être que certains des miens en faisaient partie, mais ce n'était pas le seul objet de ma quête et mon entrevue avec la chevaucheuse de Dragons ne visait pas simplement à collecter des informations pour réunir mon peuple, ou du moins, ce qu'il en restait. Un autre dessein, tout aussi vital, occupait mes pensées et c'était certainement ici également que je pourrais trouver le moyen de l'accomplir.

Tandis que j'arpentais les couloirs du Palais, suivant le page qui guidait mes pas, je contemplais les murs, couverts de tapisseries richement ouvragées, retraçant l'arrivée des Dragons en Westeros. Ce raffinement n'était pas sans me rappeler certains aspects de Lorath qui cultivait les mûriers pour ses élevages de vers à soie et fournissait des tissus réputés en Essos. Avançant le long de cet interminable couloir, j'admirai les colonnes impressionnantes qui le jalonnaient. Sculptées dans une roche blanche veinée de noir, elles étaient majestueuses. Tout au bout de ce large couloir, deux gardes Demalion, les fameux dont j'avais entendu parler dans les tavernes barraient l'accès d'une porte monumentale à deux vantaux qui ouvrait certainement sur la salle du Trône, ou plutôt, la salle des Trônes. Mais ce n'était pas dans celle-ci, visiblement que l'Impératrice tenait audience puisque mon guide m'invita à tourner dans un couloir adjacent et s'arrêta devant une porte en bois blanc - était-ce du barral ?- finement sculptée de loups et de dragons. Il frappa doucement à la porte puis m'introduisit dans une vaste salle où attendaient sur des banquettes de velours damasquiné plusieurs personnes vêtues diversement. Il y avait ici des nobles richement parés et de plus humbles sujets vêtus de simple manière. D'un geste, le page m'invita à m'asseoir à côté d'un jeune bourgeois vêtu de velours et portant des bagues à chaque doigt. Il embaumait le parfum ce qui me tira un petit sourire. Son couvre-chef était orné d'une plume de grande taille qui retombait sur le côté, donc sur ma figure.

Pour ma part, je m'étais vêtu sans ostentation, d'un simple gambison noir et de pantes de la même couleur . Par dessus j'avais enfilé ma broigne de cuir sombre. J'avais ramené mes cheveux en arrière et les avais noués avec un lacet de cuir. Mon manteau en peau de loup et col d'ours, acquis à Sombreval, complétait la tenue avec mes bottes de cavalerie. Je n'avais point pris mon bouclier, mais Knus av ild était glissée dans son fourreau, attaché dans mon dos. Cela m'avait étonné qu'on m'autorise à franchir l'enceinte du Palais en la conservant, mais je compris bien vite pourquoi. Une bonne vingtaine de chevaliers de la Garde Demalion étaient répartis dans la salle en forme de cercle et veillaient d'un œil acéré sur l'assemblée. Laquelle se composait en vérité, essentiellement des porteurs de doléances, auxquels j'avais été inclus, d'un secrétaire qui avait à ses pieds de nombreux rouleaux de parchemin et tout un assortiment de plumes. A côté de lui, un homme d'âge mûr tenait un long feuillet et annonçait l'appel des doléances. J'évaluai le nombre de demandeurs à une vingtaine. J'aurais pu soupirer et m'impatienter d'une attente qui durerait une bonne partie de la journée, mais je préférais mettre ce temps à profit pour observer et ... comprendre... comment tout cela fonctionnait ici. Chez nous il y avait aussi des audiences ouvertes à tous et j'en avais tenu bon nombre sur le trône de Lorath, mais elles avaient lieu dans la salle du trône et toujours en présence de mon épouse à moins qu'elle ne soit indisposée. Il lui était arrivé aussi de mener seule ces séances en absence. Ici, nous étions dans une salle pourvue d'une longue table avec un grand fauteuil à haut dossier sculpté d'un loup et d'un dragon. Sur la table, étaient disposés différents rouleaux de parchemins. Sans doute relataient-ils les différents dossiers et plaintes à aborder. Peut-être prenait-on ma demande d'audience pour telle. Pourtant j'avais précisé mon nom et mon rang. Sur Lorath, nous ne recevions pas les princes et rois de cette façon, mais ma tendre épouse m'aurait dit " à d'autres terres, d'autres usages". Ses conseils étaient si sages et pleins de tempérance, canalisant toujours mon caractère impétueux.


Le souvenir de ce temps révolu me serra le cœur et ma vue se troubla. Je me raclai la gorge et m'agitai sur mon banc, le nez chatouillé par la plume de mon voisin mais mon espadon m'empêchait de me reculer pour échapper à cette parure importune. Ce léger mouvement eut pour effet d'attirer l'attention des deux gardes postés au plus près des demandeurs. Leur regard acéré se fixa sur moi et me détailla des pieds à la tête, puis s'arrêta longuement sur un point au dessus de ma tête. Le pommeau de mon épée. Je soutins leur regard sans broncher car tout homme à la mine fuyante était suspect à mes yeux. Je glissai juste imperceptiblement sur le bord du banc, une fesse dans le vide, ce qui n'était pas des plus confortables mais me tenait hors de portée de la plume. Au même moment, l'homme qui devait appeler les demandeurs se leva ainsi que le scribe. Puis tous mes voisins se levèrent tandis que la Garde se figeait dans une posture martiale. L'homme annonça :

- Son Altesse Impériale, Rhaenys Braenaryon, chevaucheuse de Meraxès !

Alors, je vis pour la première fois celle que ses ennemis surnommaient "le Dragon". Il n'y avait rien dans son apparence qui put justifier un tel surnom. Bien au contraire, une jeune femme d'une grande beauté, à la longue chevelure argentée, presque blanche, deux yeux immense aux prunelles violine prit place sur le grand fauteuil. Où se cachait la terrible guerrière qui avait défait tant d'ennemis ? Mais je savais qu'il ne fallait en rien se fier aux apparences. Une mer d'huile pouvait annoncer la plus meurtrière des tempêtes. Je me levai aussi, avec une seconde de retard, et je saluai de la tête celle qui venait d'entrer, alors que tous gardaient les yeux baissés.








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MessageSujet: Re: The Son of the Storms and the Sister of the Dragons [Tour VII - Terminé]   The Son of the Storms and the Sister of the Dragons [Tour VII - Terminé] EmptyDim 1 Sep - 13:08



Fort-Darion, An 1, mois 8, semaine 3




Je  me savais en retard et ce n’était pas quelque chose que j’appréciais. Je n’étais pas le genre de souveraine à faire attendre son peuple. J’avais passé bien trop de temps à m’exercer à l’épée, refusant de quitter le terrain d’entraînement sans avoir touché ne serait-ce que superficiellement Conrad. Oh bien sûr, il restait bien plus fort que moi et je ne comptais plus le nombre de fois où il m’a fait mordre la poussière.  Cela ne faisait qu’à chaque fois me faire redoubler d’effort, encore et encore. Mes ennemis ne laisseraient pas passer une occasion de me tuer. A moi de ne leur en laissait aucune. Se prêtant au jeu, il n’avait fait preuve d’aucun compromis et cette victoire, je l’avais arraché seule, à la sueur de mon front. Son style était très différent de celui de Baâl et ce n’était pas un mal, bien au contraire. Cela me forçait à faire preuve moi aussi d’une autre attitude. Si j’en étais sortie épuisée, et les muscles endoloris, j’étais assez contente et comptais bien renouveler l’expérience, même lorsque que le maître d’arme de Peyredragon serait de retour. Cela ne pouvait pas me faire de mal, bien au contraire.

J’avais eu besoin d’un bon bain bien chaud pour que mes muscles et mes articulations se relâchent totalement. Ils avaient été mis à rude épreuve. J’avais sommeillé quand Kora s’était occupée de laver puis démêler mes cheveux. Ses mains étaient d’une grande douceur et si agréable qu’elles m’en avaient fait oublier tous les tiraillements de mon corps. Elle avait dû me tirer de mon demi-sommeil, me rappelant qu’aujourd’hui, je siégeais dans la salle d’audience. Nul doute que si elle ne l’avait pas fait, je n’y aurais pas pensé toute seule. En un rien de temps, elle avait su me rendre plus que présentable, tout en respectant cette simplicité qui me caractérisait tant. Elle avait décidé que mes cheveux sécheraient à l’air libre, les laissant retomber dans mon dos en vagues légèrement ondulés. Les jours se réchauffant, la robe qu’elle avait choisi était très peyredragonnienne pour mon plus grand plaisir. S’il resterait marqué par ma grossesse, mon corps avait repris toutes ses lettres de noblesse… Ou du moins assez pour que je ne me sente plus obligée de le cacher totalement. Me connaissant, ma servante n’avait pas proposé que je porte cette couronne qui restait la plupart du temps dans son écrin. Elle m’avait accroché autour du cou la torque que Torrhen m’avait offert, ainsi que la chaîne en argent que laquelle était accrochée un dragon à trois tête, présent d’Orys qui tombait à la naissance de ma poitrine. Je n’avais pas besoin de plus de bijoux. Je finissais par nouer le fourreau de mon épée autour de ma taille, puis y insérer Noire-Soeur. Elle ne quittait désormais plus et son poids me rassurait.

Si jusque là j’étais dans les temps, passer voir mes enfants avait eu raison de mon emploi du temps. Je n’avais pas pu les quitter aussi rapidement que je l’aurais dû, me perdant dans mes jeux avec eux, dans leurs rires, dans leurs sourires. J’aurai pu passer ma journée avec eux sans me lasser un seul instant. Si Yesaminda ne m’avait pas rappelé à son tour mes obligations, je les aurais oublié, une fois de plus. Quelle piètre impératrice je faisais aujourd’hui. Flanquée d’Ebryon et de ma Garde, j’avais rejoins rapidement la salle où l’on m’attendait, puis y entrais après avoir lissé ma robe et remis en place mes cheveux, légèrement ébouriffés par les battements d’ailes du dragon qui venait de se poser sur mon ordre. Il était massif, chaque jour un peu plus. Silencieux, aussi sombre que la nuit, on ne faisait pas attention à lui, pas s’il ne se manifestait pas. Il était un très bon gardien, quelque part plus que Meraxès bien plus visibles avec ses écailles diamants et argentés. Aucun regard ne se posa sur lui, tous braqués sur moi alors qu’on m’annonçait. En un battement de cil, mon petit frère était déjà à côté de mon siège, sa silhouette droite et immobile se mêlant aux sculptures qui ornaient le meuble sur lequel je m’installais. Je saluais toutes les personnes présentes d’un sourire et d’un signe de tête avant de prendre le premier parchemin et d’appeler la première personne à venir s’installer sur la chaise en face de moi pour m’exposer les raisons de sa présence ici. Si elle était éloignée de plusieurs pas de la table, ce n’était uniquement que pour des questions de sécurité. Je tenais à ce que tous soient à mon niveau, et non pas moi siégeant bien au dessus d’eux. Ils étaient mon peuple, et en juste retour de leur fidélité et serment, je les traitais avec tous les égards possibles, peu importe leur rang et leur naissance. J’écoutais ce qu’ils avaient à me dire, consignais leurs paroles, leurs doléances, avant de prendre le temps d’y réfléchir et de, où leur donner ma décision, où d’indiquer que j’y réfléchirais. Je ne pouvais pas tout accepter, c’était impossible. Je refusais à un jeune mestre d’expérimenter de nouvelles procédures médicales sur des volontaires vivants contre de l’argent, lui indiquant qu’il n’était pas question que de profiter de la faiblesse de mon peuple pour le mutiler. Qu’il puisse le faire sur des corps morts oui, mais pas sur des êtres vivants. Pas sous mon règne. J’acceptais de verser une pension à une jeune mère ayant perdu son époux à la guerre. Je demandais à deux fermiers revendiquant une même terre de revenir me voir le lendemain, le temps que l’intendant de la ville et le notaire puissent m’en apprendre un peu plus. Je fis signe à l’un de mes gardes de faire sortir de cette pièce un marchand ambulant richement vêtu, les doigts ornés de bijoux voulant vendre sur mes terres des potions, filtres d’amour, vivifiants ou encore des poisons, le bannissant des terres de l’Empire, et de tout royaume fédéré. Là encore, je fis savoir que personne ne profiterait de mon peuple, personne. Je fis sursauter un vieil homme, qui en fit tomber ses nombreux parchemins en indiquant que je me rendais le soir même en personne dans l’orphelinat qu’il gérait afin de constater les manques et les besoins dont il me faisait preuve. Il bredouilla que le lieu n’était pas digne de ma présence, qu’il serait horrifié si je posais un pied dans un tel endroit, avant de se baisser pour ramasser ses rouleaux. Me levant, je l’aidais dans sa tâche avant de lui assurer qu’il était tout naturel que j’aide mon peuple, et que je ne serais justement pas digne d’eux si je ne me préoccupais pas de leurs conditions de vie, à commencer par les orphelins de cette guerre. Puis me relevant, je demandais à mon intendant d’envoyer immédiatement des vivres aux enfants ainsi que deux des mestres du château. Reprenant ma place, je glissais ma man sur l’échine d’Ebryon qui s’ébouriffa de plaisir, alors que mon intendant annonçait à un certain Lyderik Mortensen de s’avancer et de prendre place en face de moi. Je regardais l’homme en question, notant immédiatement sa posture de guerrier et l’épée qu’il portait. Rares étaient ceux qui se présentaient ainsi devant moi, considérant indispensable d’être armé pour me faire face. Si mon attitude restait bienveillante, j’étais désormais sur mes gardes. Sentant cette légère tension en moi, mon Petit Frère se mouva pour venir regarder l’homme et lui faire savoir, qu’en plus de tous les gardes présents, lui aussi était là. Et que, de tous ceux présents, il était l’être le plus dangereux, et même si était loin d’avoir atteint sa taille adulte. S’il avait la carrure d’un énorme chien, il était un plus grand prédateur qu’eux, ô oui, bien plus grand.   Messire Mortensen, que puis-je pour vous ? demandais-je doucement à l’homme désormais installé à quelques pas de moi.










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Rhaenys Braenaryon
Rhaenys Braenaryon
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Fort-Darion, An 1, mois 8, semaine 3




Toute l'assemblée s'était assise à nouveau dans une ambiance chargée des attentes des demandeurs. J'observai avec attention tout ce qui se déroulait sous mes yeux. L'impératrice semblait très jeune, à peine sortie de l'enfance. Pourtant j'avais appris qu'elle était mère de deux enfants. Des jumeaux. Comment un être si gracieux, si pur en apparence, pouvait-il susciter la peur sur tout un continent et le respect de plusieurs peuples. Je me souvenais de l'allégeance sans partage de la Biche à son égard, de cette loyauté sans égal. Peu de souverains pouvaient se targuer d'une telle fidélité de leurs vassaux. Mon père était l'un de ceux-là. Jamais trahi malgré l'adversité qui nous assaillait. Mais les grands souverains devaient aussi composer souvent avec les pires ennemis. Les hommes ou les femmes de bien, les personnes qui parvenaient à entraîner une large adhésion par leurs actes se faisaient aussi dans le même temps les plus féroces ennemis. Les jaloux, les malveillants, les nuisibles qui se pressaient autour des êtres les plus nobles, tout cela donnait une sorte d'anneau maléfique qui finissait parfois à pervertir les meilleures intentions. La réussite d'un Royaume et la faveur d'un peuple, deux défis que mon grand père Erik, puis mon père Rorik avaient réussi à relever, provoquant la convoitise de bien des peuples voisins puis faisant de l'ombre à Volantis. Pour notre malheur. L'Impératrice Rhaenys connaissait-elle les mêmes désillusions, les mêmes dangers ? Je l'ignorais pour l'heure. Je savais juste que cette jeune souveraine représentait un espoir de rassembler mon peuple et de regagner ma terre. Les armes à la main.

J'écoutais attentivement les doléances présentées devant l'Impératrice et les réponses qu'elle y apportait. Si on m'avait demandé à cet instant précis ce que je pensais de ce qu'il m'était donné de voir et d'entendre, je n'aurais pu que souligner un paradoxe. Chaque médiation proposée par l'Impératrice me semblait infiniment légitime et justifiée. Mieux, elles incarnaient toutes un souci de justice et d'honneur qui me correspondaient. Du jeune Mestre qui se proposait d'expérimenter ses théories sur des sujets vivants et qui vit sa requête rejetée, en passant par celle de la jeune mère veuve et de ses enfants orphelins qui se virent attribuer soutien, la querelle entre deux fermiers qui serait arbitrée plus tard après plus amples renseignements, celle d'un charlatan qui pensait pouvoir tirer profit de la crédulité de personnes en quête d'amour ou animées par des desseins d'empoisonnement, pour finir par celle d'un vieil homme gérant un orphelinat en grand besoin de soutien et que la jeune impératrice se proposait de visiter, pour constater d'elle-même la situation. Je n'aurais pas rendu la justice différemment sur Lorath, pour mon peuple. J'étais ému et conquis par la clairvoyance de la souveraine. Mais la présence, à ses côtés, d'un jeune dragon couleur ébène contrastait avec cette bienveillance et cette sagesse. Il incarnait pour moi la menace suprême que mon île natale avait bien des fois endurée. Ravagée plusieurs fois par le feu de plusieurs dragons dont la légende disait qu'il était encore prisonnier dans les entrailles du Labyrinthe de Lorath. Les dragons incarnaient pour les Lorathis la dévastation et la terreur. Je me sentais mal à l'aise de voir un si juste exercice du pouvoir s'appuyer sur l'effroi qu'une telle créature pouvait générer sur les peuples.

Je n'avais pas peur du feu en lui-même, auquel mon peuple m'avait associé une nuit de tempête. Je le voyais même comme une force purificatrice, libératrice, contre la noirceur de ce monde. Symbole de vie, autant que pouvait l'être la Mer. Mais je le savais dévastateur et aveugle s'il n'était pas maîtrisé. Peut-être que les peuples sujets de l'Empire le voyaient plutôt comme une protection. L'Impératrice était avant tout une Targaryen et en digne descendante des Valyriens, elle avait un lien indéfectible avec ces créatures légendaires. Pourtant, c'était la trop grande assurance de ce peuple, fondée sur l'hégémonie que leur procurait leurs dragons, qui l'avait mené à sa perte, et à un enchaînement de négligences qui avaient conduit au grand fléau. Lorath avait résisté à bien des dévastations, était revenue à la vie, de ses cendres. Mais la terreur des dragons était inscrite dans nos gênes, malgré la fascination qu'ils exerçaient sur moi. La proximité et la complicité de la jeune femme, magnifique, et de "l'animal", d'ailleurs pouvait-on le qualifier ainsi, quand on savait combien les dragons étaient dits intelligents, me fit froid dans le dos. C'était un spectacle envoûtant tout autant qu'inquiétant. Et encore n'était-ce qu'un jeune dragon, en rien comparable à son aînée Meraxès dont mes fréquentations dans les tavernes de Fort-Darion m'avaient fait écho. Autant dire que j'étais tendu, lorsque vint mon tour de m'exprimer face à l'Impératrice.

Je me levai à l'appel de mon nom et m'avançai sans baisser le regard ni ployer le genou contrairement aux précédents demandeurs. Ce n'était ni un manque de respect, ni lié à mon titre royal. Depuis que Lorath était dirigé par la Maison Mortensen, aucun Lorathi n'avait plus plié le genou ni courbé l'échine devant quiconque. Mon attitude contrastant avec les autres personnes présentes dans la salle provoqua la mise en avant du jeune dragon, dont je ne doutais pas qu'à la moindre animosité de ma part il pût me lacérer de ses crocs, ou peut-être me transformer en torche vivante. Pour autant, je maîtrisai mes réactions et saluai l'Impératrice d'un signe de tête respectueux. Me tenant face au duo sans ciller, je pris la parole d'une voix assurée, mais cherchant mes mots, comme souvent, dans cet idiome westerosi que je peinais encore à employer couramment.

- Lyderik , Roi de Lorath, de la maison Mortensen, remercie sa Majesté Impériale de lui donner audience.

Sans me soucier des murmures que ma présentation provoquait dans l'auditoire, je poursuivis les mains en évidence et avec une mine sérieuse qui me venait naturellement, étant donné ma situation. Ma voix grave contrastant avec la douceur de celle de l'Impératrice.

- Cet homme se présente devant vous en ami. Ce qui a été entendu ici est l'expression d'une justice qui m'est chère. Il ne vient pas demander mais proposer une aide. Contre un ennemi commun. Mandia zaldrīzoti, se sȳndor hen tiger māzigon toliot Vesteros. * Poursuivis-je en Haut Valyrien qui m'était un langage presque plus aisé.

D'une main, lentement, je sortis Knus av Ild de son fourreau et présentai à l'Impératrice l'éclat irisé de bleu de sa lame posée sur le plat de mes mains. La tension du Dragon  noir, que je ne quittais pas du regard, et des gardes en faction monta d'un cran et je retins ma respiration, bien conscient de l’ambiguïté qu 'avait pu susciter l'amorce de ce geste.

- Isse se past, iā āeksio qilōni māstan rȳ se embar jiōragotan bisa egros naejot ñuha lentor.  Hae ao, ēdas gēlenka ōghar. **

Un sourire carnassier étira mes lèvres tandis que j'exprimai ma requête avec ferveur.

- Mandia zaldrīzoti, ivestragī bisa egros ossēnagon Cleitos Carradreon !***

Puis, conscient que mes propos pouvaient paraître obscures à une partie de l'assemblée, je demandai:

- Sa Majesté Impériale accorderait-elle une audience privée à un Roi qui réclame vengeance pour son peuple et sa famille ?


* Sœur des Dragons, l'ombre du Tigre plane sur Westeros
** Dans le passé, un seigneur qui a traversé la mer a offert cette lame à mon ancêtre. Comme vous, il avait les cheveux argentés.
*** Sœur des Dragons, laissez cette lame tuer Cleitos Caradreon !










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MessageSujet: Re: The Son of the Storms and the Sister of the Dragons [Tour VII - Terminé]   The Son of the Storms and the Sister of the Dragons [Tour VII - Terminé] EmptyDim 29 Sep - 15:01



Fort-Darion, An 1, mois 8, semaine 3




Je regarde l’homme s’approcher. Contrairement à toutes les personnes avant lui, il reste droit et ne me salue pas. Son épée, ce manque de convenance ne peuvent pas jouer en sa faveur, bien au contraire. Lorsqu’il se dit Roi de Lorath, ma méfiance monte légèrement d’un cran. Je n’étais pas au courant qu’une tête couronnée soit sur mes terres. Nous n’avions eu aucune demande d’autorisation, aucun renseignement à ce sujet là. Je fis un signe discret de tête au capitaine de ma garde alors que l’homme en face de moi me salue légèrement de la tête. Le soldat quitte rapidement la pièce, son adjoint prend sa place et un autre garde prend celle qu’il vient de libérer. Une chaîne bien rodée par Baâl et Conrad. Le mestre qui prend des notes non loin à lui aussi relevé la tête. Il ne le savait pas et je ne savais pas si cela devait me rassurer ou, au contraire me rassurer. Il met ses mains en évidence mais cela ne me suffirait pas. Ne me suffirait plus, même si je n’avais aucun doute quand à ma sécurité. Ebryon et Noire Soeur étaient à mes côtés et je ne craignais rien. Mais il y avait des choses que nous devons respecter, et cela en faisait parti.

Je l’écoute, je ne l’interromps pas. Ses mots commencent par des flatteries, mais le contraire aurait été étonnant. La langue commune laisse place au valyrien ce qui n’est pas non plus pour l’aider du fait que la majorité des personnes présentes ne le parlent pas, mes gardes en premier. Alors quand il tira son épée, tous en firent de même et ils se mirent tous en mouvement comme un seul homme. Seule ma main levée les fit s’arrêter et ne pas transpercer l’inconnu qui jouait à un jeu très dangereux. Mon Petit frère s’était envolé et faisait battre ses ailes au dessus du bureau, faisant s’envoler plus d’une feuille à terre. Il montrait les dents à l’homme et lui aussi s’apprêter à l’attaquer. Si je ne l’avais pas touché, il serait devenu une vraie torche humaine. Je me levais de mon siège les mains à plat sur le meuble en bas et lui dis d’un ton tranchant. Laissez votre lame sur cette table et reculez de plusieurs fois. Roi ou non, votre tête finira sur une pique ou ce qu’il en restera si vous ne faites pas ce que je demande. Je peux retenir mes gardes mais pas mon Frère. Et vous êtes plus qu’une menace en cet instant J’attendais qu’il recule comme je venais de lui dire, abandonnant son épée qui lui sera rendue par la suite. La tension était plus que palpable et même mes sujets s’étaient levés, prêts à bondir sur cet inconnu qui parlait une langue qu’ils ne pouvait pas comprendre, un inconnu qui avait sorti son arme et fait preuve quelque part de menace par cela. Je n’appelais pas Ebryon à moi. Il ne m’écouterait pas, pas alors qu’il était dans un tel état d’alerte. Il continuerait à être ce rempart entre le moindre danger et moi et Lyderik Mortensen tout roi qu’il était, ne pourrait échapper à ses flammes mortelles. Je fis un signe de tête à chacun de mes gardes, les remerciant pour leur réactivité par cela, mais leur demandant aussi de regagner leur place, sans faire sortir toutes les autres personnes qui attendaient leur tour. Je laissais glisser mes doigts le long de la lame, avant de la prendre en main par son pommeau. Elle était lourde, comme le sont les épées des hommes, bien plus que Noire-Soeur. C’était une belle lame, de bonne facture, et équilibrée. Elle vous sera rendue à votre sortie du chateau lui annoncèrent avant d’aller jusqu’au garde le plus proche de la porte pour lui confier, laissant redescendre la pression. J’en profitais pour saluer chaque personne qui attendait, les gratifiant d’un sourire et d’un signe de tête alors qu’elles s’inclinaient face à moi. Je revenais finalement à ma place initiale, non sans manquer de ramasser toutes les feuilles qui avaient glissés à terre. Je les posais sur la table avant de prendre dans mes bras Ebryon pour l’amener sur mes genoux dès que je fus de nouveau assise. Ici, en ces lieux, la langue commune est d’usage pour des raisons que vous comprendrez sans mal. Vous semblez la maîtriser assez bien pour que cela ne pose point de soucis… Comme vous l’avez compris, je tiens en ces lieux des audiences publiques. Je ne puis accepter votre requête d’une audience privée, pas alors que mon peuple souhaite s’adresser à moi. Je tenais chacun de mes engagements, et j’étais là pour écouter leurs doléances. Je ne les laisserai pas tomber, pas même pour un Roi en exil. Vous venez me trouver pour que je vous aide dans votre quête de vengeance, pour, j’imagine récupérer votre trône. Dites-moi, pourquoi devrais-je accepter de mettre en danger mon peuple pour un homme qui jusque là à toujours été un inconnu ? Lorath a toujours été une cité indépendante d’Essos. Elle n’a pas pris les armes contre le Fourbe lorsqu’il s’est attaqué aux miennes. Elle n’a pas non plus proposer une quelconque aide lorsque mes hommes se sont mis à marcher sur les territoires du Traitre. Elle a désiré rester neutre. Alors, dites-moi, au vu de ce constat là, pourquoi devrais-je prendre des risques pour une cité qui n’a que faire des affaires de Westeros ? Pourquoi mon regard devrait-il se poser au-delà des mers ?












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Rhaenys Braenaryon
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MessageSujet: Re: The Son of the Storms and the Sister of the Dragons [Tour VII - Terminé]   The Son of the Storms and the Sister of the Dragons [Tour VII - Terminé] EmptyMar 1 Oct - 21:11



Fort-Darion, An 1, mois 8, semaine 3




D' un geste lent, comme j'en avais déjà l'intention, j'offris ma lame à l'Impératrice, mais comme elle ne semblait pas disposée à s'en saisir directement, je la posai, comme elle le souhaitait sur la table basse qui nous séparait. Les mains écartées, paumes vers l'avant, pour montrer que je n'étais animé d'aucune mauvaise intention, je reculai de quelques pas sans me formaliser du ton cassant. Je ne pensais pas sembler être une menace, considérant le fait que je savais pouvoir être grillé sur place par le Dragon, et transpercé de plusieurs lames par sa garde conséquente au moindre éternuement. Tendre son épée lige en portant le plat de sa lame sous les yeux d'une personne était un signe de respect et d'allégeance dans mon Royaume. Un signe bien plus fort qu'une simple génuflexion, car ce n'était pas sa soumission qu'on offrait, ce faisant, mais sa loyauté et son bras. J'observai d'un œil circonspect ce remue-ménage et si l'attitude belliqueuse du dragon me semblait naturelle étant donné l'instinct de la créature, comme le soulignait l'Impératrice, le ballet de gardes qui s'en suivit à l'encontre d'un homme seul, me surprit quelque peu. Cependant, je n'en laissai rien paraître, me contentant d'acquiescer à la promesse que mon épée me serait rendue à ma sortie du palais.

- Cela est juste. Ce guerrier vous la présentait comme un signe d'allégeance, ce qui est d'usage en Lorath, et non pour vous alarmer, sans quoi il l'eût brandie et pointée dans votre direction, Majesté, et non tendue comme une offrande.


S ongeur, je regardai la soeur des dragons, ainsi était-elle nommée par son peuple, ramasser les feuillets que son gardien ailé avaient éparpillées en survolant l'assemblée. Ce geste d'une simplicité désarmante contrastait avec l'ambiance tendue qui prévalait dans le début de notre échange. Elle aurait pu laisser un assistant du scribe  s'en charger mais, visiblement, elle tenait à tout remettre en ordre elle-même, comme une petite fille appliquée qui répare elle-même les désordres provoqués par son animal de compagnie. Je l'écoutai remercier ses gens avec chaleur avant de regagner sa place, bientôt rejointe par son dragon. L'Impératrice précisa ensuite que la langue commune était de mise en ces lieux. Détail qui ne m'avait pas échappé, puisqu'au début de ma prise de parole, je m'étais adressé à mon interlocutrice dans cette même langue. L'usage du Haut Valyrien n'était, tout comme la présentation de Knus av Ild, qu'une marque de respect et d'admiration à son égard, et d'ailleurs, j'étais vite revenu à la langue officielle pour formuler ma requête générale: demander une entrevue privée pour évoquer un sujet qui était bien différent de ceux évoqués ici, étant d'ordre militaire plus que du domaine public. Je compris d'ailleurs qu'il y avait méprise sur la question, mais écoutai la suite de ses propos sans l'interrompre, arborant un visage impassible qui masquait mon effort de réflexion pour en percevoir toute la portée. Lorsqu'elle sembla avoir fini, je repris la parole et précisai d'une voix calme et posée:

- Ce Roi ne sollicite pas une entrevue privée aujourd'hui, mais quand vous souhaiterez la lui accorder. Loin de lui... loin de moi l'intention de vous demander d'interrompre cet office. Vous accordez la priorité à votre peuple et je ne puis que le comprendre. J'en ferais tout autant ... Je n'ai trouvé comme moyen de s'adresser à vous que ces audiences publiques, n'ayant aucune lettre de crédit ou d'introduction et étant arrivé depuis peu à Fort Darion. Pourtant, le sujet n'est en rien du domaine public mais concerne des affaires politiques et diplomatiques, Votre Majesté.

Je me tus quelques instants pour analyser ce qui venait de m'être dit en dernier lieu et formuler une réponse qui puisse être comprise.

- Sans doute ai-je mal formulé. Lorath ne requière aucune aide de votre part. Son Roi vient vous proposer la sienne pour mettre à mort le Tigre et combattre sa Flotte. Aucun de vos hommes ne sera mis en danger pour un combat qui est le mien. Je récupérerai mon trône moi-même, lorsque j'aurais tué le Diadoque de Volantis, qui est, paraît-il apparu sur les côtes de Westeros et sera votre ennemi, si ce n'est déjà le cas. Laissez-moi l'occasion de vous expliquer mes intentions lors d'une audience plus appropriée. Je vous propose de mettre mon épée au service de votre combat et il ne fait nul doute pour moi qu'il croisera tôt ou tard Cleitos Caradreon.


Je comprenais la défiance de prime abord dont j'étais l'objet de la part de la jeune souveraine, et il m'en fallait plus pour me décourager, mais je fus abasourdi par la suite de l'exposé impérial au sujet de la situation de Lorath. Ne sachant par où commencer, je fus pris d'un sentiment de vertige et d'injustice. Il devait y avoir erreur... Ou alors ... Etait-ce possible ? Après tout, Lorath était une petite Cité Libre retranchée sur elle-même depuis des décennies, n'entretenant que des liens commerciaux avec Essos, à l'exception de Norvos qui était son alliée. Il était probable que Westeros n'eût été informé des aléas qu'elle avait eu à affronter depuis plusieurs années.

- Vous ne savez peut-être pas ... Lorath est tombée il y a quelques mois ... Après avoir résisté à un siège durant quatre longues années, j'ai dû me résoudre à contraindre à l'exil ceux de mes sujets qui avaient survécu à la famine et aux épidémies. Dis-je d'une voix où se mêlaient la rage et la tristesse.

Le sentiment de honte et d'impuissance que j'avais ressenti en m'éloignant de mon Royaume exsangue refit surface tandis que je poursuivais.

- Quand a-t-il attaqué vos Cités ? Des quelles parlez-vous ? Quand bien même l'aurions-nous su, nous étions pris au piège sur Lorath, sans pouvoir espérer aide ou nouvelles des autres cités. Il a saisi notre Flotte et bloqué notre approvisionnement, tenté plusieurs fois en vain de débarquer sur nos rivages. Finalement, nous avons embarqué sur les trois seuls navires de la flotte royale qui avaient été préservés dans une grotte, sur Lorassyon. Nous aurions été bien incapables de vous porter renfort. Lorsque nous sommes arrivés en vue des côtes de Westeros, une tempête nous a dispersés au large de la baie de la Nera. Je me suis réveillé sur une plage, j'étais amnésique... Depuis que j'ai recouvré la mémoire, je recherche d'éventuels survivants du naufrage. J'ignore ce qu'il est advenu de nos deux autres navires.


Je considérai l'assistance qui écoutait arborant un air étonné le récit de mon périple et m'adressai à tous.

- J'ignore ce qu'il a infligé à votre peuple, mais je sais ce qu'il a fait au mien. J'ai entendu dire au fil de mes pérégrinations, que le Tigre avait débarqué sur Westeros ... J'ai voulu me joindre à ceux d'entre vous qui prendraient les armes contre lui. J'ai fait halte, il y a quelques semaines, à Fengué, où j'ai été reçu avec générosité par la Reine Argella Durrandon. Je lui ai conté mon histoire et celle de mon peuple. Elle m'a dit qu'elle ne pouvait m'engager à ses côtés, qu'il me fallait m'adresser à vos majestés impériales si je souhaitais combattre à vos côtés. Me voilà donc ...

Méditant les questions que l'Impératrice me destinait, je pris le temps de peser mes mots avant de poursuivre.

- J'ignore en quoi Caradreon vous a trahi, et je suis, il est vrai, un étranger pour vous, mais je n'ai jamais été son allié mais depuis toujours son ennemi. On ne peut trahir son ennemi, il ne m'a donc jamais trahi, il a anéanti ma famille, mon Royaume, mon peuple. Il périra pour cela, j'en fais serment, par le Feu et les Tempêtes. Je ne suis pas votre ennemi, et je l'ai dit à la Reine de l'Orage, je puis devenir votre allié. Enfin, pour répondre à votre dernière question, je vais reconquérir mon trône et lorsque ce jour viendra, je saurais compter mes alliés, et mes ennemis tout autant. Je serai un allié d'une loyauté sans pareil pour les premiers, et le fléau des derniers, jusqu'à mon dernier souffle. Ainsi sont les Mortensen, ainsi et le cœur de Lorath. Voilà pourquoi vous devriez poser votre regard par delà les mers. Et voir ce qui est vraiment.


J'avais exposé ma première requête, obtenir une entrevue privée pour exposer la seconde dans les détails, ce qu'il ne me semblait pas approprié de faire au milieu des doléances du peuple. Je me tus. Désormais, mon destin était en suspens pour un temps avant de prendre une nouvelle direction, mais qu'il fut solitaire ou accompagné d'alliés, il me ramènerait un jour sur les rivages de Lorath.






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MessageSujet: Re: The Son of the Storms and the Sister of the Dragons [Tour VII - Terminé]   The Son of the Storms and the Sister of the Dragons [Tour VII - Terminé] EmptyDim 10 Nov - 17:48



Fort-Darion, An 1, mois 8, semaine 3




J’écoutais l’homme, en me retenant de secouer la tête de droite à gauche, ou de soupirer. J’étais vraiment tentée de le faire, mais j’étais en audience publique et cela n’aurait pas été très respectueux. Chacun avait le droit de se tromper et de fourvoyer après non. Je le laissais parler jusqu’à être certaine qu’il ait dit tout ce qu’il avait à dire. j’avais été tentée de le couper, mais encore une fois, la politesse m’avait imposé d’attendre, alors c’est ce que j’avais fais, bien que mon temps soit précieux et que je n’aime pas en perdre. Vous faites fausse route j’en ai bien peur. lui dis-je avant de m’expliquer. Je vous l’ai dis, je ne considère pas le Tigre comme un danger immédiat que je me dois d’aller chasser. Si c’était le cas, je l’aurais fais depuis bien longtemps et cela sans l’aide de personne et sans attendre qu’un homme ne vienne me pousser à le faire. Sous-entendant que je prenais mes propres décisions. Je ne parle pas de lui, mais du Fourbe, du Noir, de Hoare que mon peuple a défait. et j’entendais par peuple, les soldats de l’Empire et non uniquement ceux de ma terre natale. Je défends ce qui est mien. Je vais régner la justice là où elle n’existait pas, si tant est qu’elle soit la bienvenue. Mon peuple saigne, et continuera de saigner. Mais il le fait pour une cause noble, une cause en laquelle il croit. Je me levais de mon siège et posais mes mains sur la table. Lorath n’a jamais montré la moindre solidarité envers Westeros, envers tous les combats que nous avons mené. Vous aviez sans doute vos propres guerres, cependant vous n’avez pas une seule fois souhaitait le faire. J’aurai pu me détourner de la souffrance d’un peuple qui n’était pas le mien dans ma quête de justice, mais je ne l’ai pas fais. J’ai libéré la Néra alors même qu’elle était écrasée par son soit-disant souverain. Nous avons permis au conflans de se détacher du joug de l’oppresseur et de devenir libre et jute. Nous avons fédéré quatre royaumes. Et il reste pourtant encore tant de choses à faire. Je le regardais droit dans les yeux. Et de la même manière où Lorath a décidé que cela ne la regardait en rien, votre combat n’est pas le mien. Je ne sacrifierais pas mes hommes pour sauver une tête couronnée qui veut voir mon peuple se sacrifier pour reconquérir son trône. Je ne vois aucun intérêt que cela peut représenter pour l’Empire dans vos mots. L’intérêt n’est que pour vous, et, pardonnez moi pour ma franchise mais vous êtes un inconnu. Vous pourriez être un usurpateur. Vous pourriez être un traître, un menteur, un manipulateur.  Vous n’avez aucune garanti à offrir. Et vous n’avez rien à apporter à l’Empire. Voyez-vous, en son sein, chacun apporte une contribution. Et cette contribution est toujours dans le bien du plus grand nombre et jamais égoïste. Je ne l’aidera pas. Et je savais que Torrhen serait d’accord avec ma décision. N’oubliez point que c’est vous qui venez demander mon aide et non le contraire. Vous êtes tombés sous le feu du Tigre. Or le Tigre n’est en aucun cas une menace à mes yeux. Vous affirmez que vous serez un fléau pour ceux qui ne seront pas vos alliés. Permettez-moi de mettre en doute cette vanité que vous affichez. Vous êtes un homme on ne peut plus présomptueux et cela me pousse d’autant plus à ne pas accéder à votre requête. Je le répéterai une fois de plus mais, dans mon royaume, l’égoïste n’a pas sa place. Je concluais alors en lui disant Puisses le feu du Dragon et la froideur du Loup veiller sur vous et vous aider dans cette quête qui est vôtre. S'il n'avait rien de plus à ajouter, je le laissais céder sa place à d'autres. Mon peuple attendait et je lui avais déjà accordé beaucoup de temps.










HJ : Je suis restée dans la lignée de l'anticipation que tu as fais dans ton corbeau pour Barge, alors même que notre rp est en cours et que rien n'était décidé ^^' La prochaine fois, préviens tes camarades de jeu, c'est plus poli, surtout quand tu décide d'une tournure d'un rp pas encore terminé dans ton coin. C'est pas très agréable... Je te laisse cloturer à ta prochaine rep du coup Smile


So welcome to the fire

  
I'm focused ; I've been watching for the omens ; I've been listening to everything you've said ; Its been running through my head ; Locked and loaded ; I've got the feeling that you've noticed ; Yeah I've only just begun ; I won't stop until it's done ; 'Til you're broken ; So welcome to the fire ; I'm the one with the lighter ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; So welcome to the fire ; Welcome to the fire ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ;
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