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 No bed of roses [Tour VII - Terminé]

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MessageSujet: No bed of roses [Tour VII - Terminé]   No bed of roses [Tour VII - Terminé] EmptyDim 13 Oct - 0:01















Ain't no bed of roses
Just cold of stone, Sharp of Iron and salt of revenge

ft. Rodrik Harloi

Myria ne s’était rendue sur les Iles de Fer qu’une seule fois, lorsque Joren en était le Gouverneur, pourtant, elle se souvenait parfaitement de l’air froid et humide qui vous fouettait sans cesse le visage d’embruns salés et glacés. La roche poisseuse de ses mêmes embruns, les arbres esseulés et tordus par le vent, l’herbe bonne seulement pour les chèvres de la Maison Bonfrère et les moutons. Toute leur culture était fondée sur l’infertilité de leur pays, son âpreté. Les terres dures forgent des hommes durs, dit on. Avec une terre pareille, il n’y avait rien d’étonnant à ce que les Fer-Nés soient devenus de bons navigateurs et soient partis prendre ailleurs de quoi subsister et qu’ils aient conquis d’autres terres. Qui voudrait rester ici pour toujours avec à peine de quoi manger et le vent qui hurlait tout l’hiver entre les pierres mal scellées des châteaux de granite. Ah oui, il y avait le houblon, ils pouvaient faire de la bière en quantité, et ils en étaient fiers, tellement fiers ! De quoi se remplir le ventre et le gosier. Mais quelle horreur comparé à un vin de la Treille ou du sud Conflans !

Comme la brise qui soufflait sur le Conflans et l’eau de la Vertfurque semblaient douces comparées à cette terre inhospitalière qui s’étendait à présent sous les yeux de la née Frey alors que le bateau de commerce remplit de bois s’approchait des côtes de l’Ile d’Harloi. Elle préférait les collines fertiles de sa terre natale, la douceur du climat, les forêts dignes de ce nom, les rivières calmes à ce mélange de roche et de lande aussi coriace que son peuple. Mais à présent, il n’y avait plus de place pour la douceur, son son regard était de fer, et pourtant aussi bleu que les flots quand le soleil venait enfin caresser la mer. Cela arrivait parfois, même ici. Puisqu’il n’y avait plus de place pour elle, nulle part, alors il lui faudrait la prendre, par le Fer-Prix, quoi qu’il en coûte. Finis les jours heureux où elle pouvait arpenter les couloirs d’Harrenhall avec fierté, certaine de son avenir et de sa postérité, certaine de son époux et de ses enfants, Princesse et future Reine du Sel et du Roc, du Conflans et des Îles de Fer, du plus grand Royaume de Westeros, la plus grande armée, la plus grande flotte, le plus grand Roi, le plus grand Prince Général. Terminé les mets raffinés de la cour Royale et les vins chaud aux épices qu’elle affectionnait tant, il ne lui restait dans la bouche, que le goût âcre de la trahison et l’odeur de la mort et du feu. Brûle de t'élever. Brûle de te venger. Du Sel sur la langue et du Roc dans le coeur, le Prix à payer pour la lâcheté des siens. Elle allait à présent devoir faire de ces îles ingrates et rocailleuses sa nouvelle patrie. C’était quitte ou double, soit les Fer-Nés l'acceptaient comme l’une des leurs, soient ils la tuaient.

Dans son souvenir, c’était impossible d’être véritablement sec et réchauffé, il subsistait toujours sur la peau un peu d’humidité au goût de sel et l'hiver et elle vous donnait froid sans même que vous vous en apperceviez. Et la brune aux  yeux azurs était bel et bien trempée jusqu’aux os depuis plus d’une semaine avec ce temps terrible qui plongeait la baie du Fer-Né dans des bourrasques infernales pleines d’écume et d’eau de mer. Elle serait bien restée dans sa cabine, mais la forte houle lui donnait la nausée dès qu’elle était enfermée aussi, elle ne pouvait y entrer que pour dormir. Il s’agissait de ne pas vomir devant ses hommes pour commencer. Certains d’entre eux étaient des Fer-Nés et si elle avait gagné leur respect après leur avoir sauvé la vie dans l’Ouest grâce à ses mesures, ses relations et ses négociations sur le fil du rasoir, ils ne se priveraient pas de raconter cela à tous leurs amis et s’en serait fini de sa crédibilité déjà bien fragile. Alors, elle était pâle, trempée, mais elle faisait bonne figure en tachant de garder les yeux fixés sur l’horizon et en prenant de grandes goulées d’air frais.

En vérité, c’était magnifique, une beauté rude et sans concession, même la Princesse du Conflans ne pouvait le nier. Seulement ce n’était pas ce qu’elle avait prévu, c’était tout sauf ce à quoi elle pouvait s’attendre, depuis que son père l’avait présentée à Harren. Une toute petite fille dans une belle robe, un  joli paquet cadeau pour son fils, des grands yeux bleus, une peau de porcelaine, des lèvres roses, un joli sourire, une belle révérence, un peu d’esprit et beaucoup d'obéissance. Devant le grand Roi Fer-Né qui la pétrifiait. Elle avait tout bien fait. Elle avait été sage. Et il avait signé. La fougueuse enfant avait su faire fi de son caractère pour plaire à son Roi, et elle avait ensuite appris à en jouer quand il le fallait, ni plus ni moins, à faire semblant, à se soumettre un peu, mais pas trop, pas avec tout le monde, à en faire une force intérieure qui jamais ne l’avait quitté, mais qu’elle avait si bien dompté qu’elle en était devenue artificielle.

__ Myria, ma fille, tu es promise au Prince Joren, un jour tu serais Reine. »

N’y avait-il pas de quoi perdre la tête ? La pouvoir la richesse, une couronne, un Prince qui à défaut d’être charmant était au moins aussi beau que bon amant, des chevaux, des robes, des bijoux. Elle avait tout ce dont une jeune fille pouvait rêver. Et pourtant, elle avait toujours voulut plus encore, ou plutôt, elle avait toujours aspiré à plus encore. Elle ne pouvait se contenter de faire la potiche, écarter les cuisses et pondre des marmots, quoi qu’elle était plutôt douée pour cela, sans compter qu’elle aimait véritablement être enceinte et accoucher. Les enfants ne devenaient insupportables qu’à partir de treize ans à priori.  ge auquel un garçon devient, soit un homme, soit un traître, âge auquel une fille devient, soit une femme, soit un paillasson. Et voilà ce qu’elle ne voulait pas devenir, un paillasson. Elle s’était donc battue pour survivre dans ce monde d’hommes, à sa manière, sans autres armes que ses mots, mais en usant telles des lames.

Après des années à jouer à la Princesse, à, finalement, se contenter de perpétuer la lignée Hoare elle avait complètement oublié ce qu'elle était, ce qu'elle désirait. Oh bien sûr elle intriguait, sans grand succès d'ailleurs, afin de construire les base de son futur empire, elle se rendait compte que malgré tous ses efforts, les hommes, ses hommes, balayaient tout d'un simple geste. Ils détruisaient ce qu'elle tentait de construire sans même s'en apercevoir. Alors ses ambitions, ses rêves, étaient devenus les mêmes que les leurs, question de survie, de santé mentale. Le cheval sauvage qui galopait sur les rives de la Verfurque était désormais enfermé et attaché, sage, avec une selle ouvragée, une bride richement décorée et la robe lustrée. Mais il avait ressurgi, sauvage et entier, mais aussi plus cruel que jamais avec la trahison de Joren, avec les mensonges d’Harren, avec Buron, avec  Vivesaigues, et maintenant avec la trahison de Beron et Heda. Elle ne pouvait plus la dompter, et elle ne le voulait pas, plus après tout ça, plus alors que sa vie était en péril et que son existence parfaite était réduite à néant et qu’elle était contrainte d’envisager son avenir ici, dans les Îles de Fer, quitte à en mourir, tuée par les Fer-Nés. Au moins pouvait-elle espérer regarder celui qui l’egrogerais en face, au moins pouvait-elle espérer une mort rapide, une vraie mort, plutôt que toutes ses petites morts qui ne cessaient de s’abattre sur elle sans daigner l'achever.

Le bateau allait accoster. Il fallait qu’elle se change, ne serait-ce que pour ne pas arriver devant Rodrik en grelottant de froid. Elle fut obligée d’aller dans sa cabine et enfila la dernière robes sèche qu’elle possédait en lieu et place de la robe de velours rouge sombre. Elle n’avait presque rien emporté à Castral Roc pour aller plus vite, seulement trois toilettes, et elle allait devoir faire avec jusqu’à la fin de la guerre, au moins. Elle avait acheté à la hâte une robe simple mais chaude et une épaisse cape de de laine avec ce qui lui restait comme or avant le départ afin de pouvoir être au chaud sur le bateau. Sauf que cela avait été rapidement mouillé et rien ne semblait vouloir sécher, à bord, sauf peut-être ses yeux, ses yeux qui restaient secs, incroyablement secs malgré le fait que son propre fils l’avait trahie et qu’il allait probablement mourir. Elle s’était parfois demandé à quel moment elle l’avait perdu, avant de se dire qu’elle ne pouvait pas l’avoir perdu puisqu’il ne lui avait jamais appartenu et de se consoler en se disant qu’il s’était perdu tout seul, comme Joren, les Hoare font ça très bien.

Tandis qu’on descendait les chevaux, la brune aux yeux céruléens ressortit, vêtue d’une robe de velours noir aux épaules dénudées par dessus laquelle elle avait enfilé un manteau de brocart bleu et or aux larges manches tombantes noué sous sa poitrine. Sur la robe, les chaînes du Sautoir étaient brodées le long de son décolleté jusque dans son dos où une fine chaînette fermait la robe entre ses omoplates. Elles se croisaient entre ses seins pour repartir en diagonale dessous puis autour de sa taille jusqu’à ses reins où le chemin de boutons qui descendait le long de sa colonne vertébrale prenait fin. En haut, un boutre naviguait dans le creux des vagues de velours noir, à droite, un pin vert foncé ourlé de blanc était planté sur son sein droit, une grappe de raisin rouge ourlée d’or posée dans le vallon au dessus de son ventre et un corbeau noir ourlé d’azur s'apprêtait à se poser sur son sein gauche gauche.  Les manches raccourcies au milieu de l’avant bras dissimulaient ses poignets et une partie de ses mains sous un voile de dentelle brodée.

La Hoare avait aussi mis ses attributs de Princesse, de grosses boucles d’oreille et un imposant collier dorés, un lourd bracelet où s'alternent topazes, émeraudes, rubis et diamants noirs et sa tête était ceinte par une chaîne d’or blanc dans laquelle passait une tresse faite de rubans de satin noirs et bordeaux. A son auriculaire droit, un anneau d’or portant les armoiries de la Maison Hoare le motif gravé de la chevalière tourné vers l'ongle, signe de célibat. Cela passerait certainement au dessus de la tête du Harloi, et il n’était pas exclus qu’elle se fasse entièrement dépouillée de ses bijoux, il fallait espérer que l’or amassé sur les côtes Dorniennes aient suffisamment rassasié le Commandant de la Flotte de Fer et ses hommes. Mais si elle ne venait pas ici en Reine, comme cela aurait dû être le cas, elle ne venait pas non plus en souillon et il était hors de question que quiconque l’oublie, surtout pas elle-même.

La veuve paya le capitaine comme convenu et laissa Creighton et Bran sur le quai afin de surveiller le déchargement du Bois venu de l’Ouest destiné à la Flotte de Fer. Refusant la main de son oncle et épée lige, Greydon Frey après l’avoir regardé avec une moue de désapprobation, elle descendit sur le quai avec sa maigre escorte. Ce dernier n’était pas ravie non plus de voir sa protégée atterrir ici, il connaissait trop bien les risques dus tant aux Fer-Nés qu’à son tempérament à elle et surtout à sa réputation, hélas. Il était encore moins ravi des ordres reçus par elle concernant sa sécurité et ne comptait d’ailleurs pas les suivre. Une fois sur la terre ferme, elle se mit en selle avec sa garde personnelle et prit le galop vers Dix Tours. Il ne leur fallut pas longtemps avant d’arriver dans la cour de l’imposant château. Elle était au centre du cortège avec Irongold un magnifique palefroi à la robe dorée et lorsqu’ils passèrent les portes, les sergents d’arme se mirent en rang de chaque côté afin de la laisser s’avancer jusqu’au bas des marche avec son chevalier. Là, elle arrêta sa monture, mit pied à terre et monta le grand escalier d’un pas assurée en soulevant légèrement sa robe afin de ne pas se prendre les pieds dedans. Greydon lui, était toujours à cheval et la suivit du regard avant que ses yeux ne se pose sur le Seigneur des Lieux et qu’il se mette à scruter le moindre de ses mouvements. Les autres étaient restés en deux rangs ordonnés face à face.

__ Lord Rodrik Harloi. »

Dit-elle de sa voix suave et profonde en arrivant devant le Maître de Maison qu’elle n’eut aucune peine à reconnaître grâce à la cicatrice qui lui barrait le visage. Myria le scruta un moment de son regard implacable, avant de baisser les yeux une seconde, puis de les reposer sur lui avec un léger sourire. Droite et fière, elle ne broncha pas, mais si elle savait feindre l’assurance, elle devait s’avouer qu’il était effrayant, mais il n’était pas temps de trembler. Elle se contenta de se dire que si elle l’avait croisé sur une plage du conflans, elle se sera pissé dessus comme une pucelle.

__ Dame Annalys, Gérolt, Maron, Lady Kyra, Jeune Elora. »

Fit la brune en posant ses yeux céruléens sur chaque membre de la famille.

__ Merci de me recevoir. »


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MessageSujet: Re: No bed of roses [Tour VII - Terminé]   No bed of roses [Tour VII - Terminé] EmptySam 19 Oct - 21:57


No bed ...

of roses ...



L’Ile d’Harloi était en pleine effervescence depuis le retour de son Seigneur. Rodrik avait rapidement réglé le problème de la Maison Volmark et soutenu par le Roi, il avait pu prendre possession des terres et des hommes afin d’éviter d’affaiblir plus encore l’armée fer-née. Quoi qu’il en soit, ce problème n’était pas le seul à devoir être réglé et les ordres de Yoren Hoare nécessitait une préparation minutieuse de la Flotte de Fer. Les vivres et les préparatifs pour les prochaines actions de l’armada fer-née occupaient presque tout son temps, surtout qu’il devait également remotiver les Capitaines de la Flotte après une longue campagne dans le sud qui en avait essoufflé plus d’un. En fin de compte, après une grande réunion réunissant tous les Capitaines de la Flotte de Fer et un discours passionné de Lord Harloi, rappelant les idéaux fer-nés et un retour à leur vie de pilleurs de côtes, la motivation regagna les troupes pour faire face à la traversée vers les côtes qui sera certainement épique vu les vents violents qui ne semblaient pas se calmer.

En attendant, une personnalité de premier plan semblait vouloir lui rendre visite à Dix-Tours et même s’il n’était pas vraiment friand de la chose, sa mère et son frère, Gerolt, ne manquèrent pas d’insister sur l’occasion de rencontrer cette Princesse Hoare dont il avait entendu parler. Bien qu’il ait accepté de prendre son fils à Villevieille et que ce dernier servait désormais sur son boutre, Rodrik n’avait pas spécialement d’affinité avec cette femme, d’autant plus que l’un de ses rejetons venait de fomenter une rébellion, comme son père jadis. Si Yoren s’était montré relativement clément, Lord Harloi n’avait pas hésité une seconde en proposant d’exécuter Aenarion si son souverain lui en donnait l’ordre, histoire d’exterminer cette lignée maudite de Joren Hoare. Enfin bon, le jeune garçon était maintenant sous sa garde et si d’aventure, il venait à s’imaginer le moindre dessein de trahison, Rodrik aurait tôt fait de lui trancher la tête.

En réunion avec ses plus proches conseillers et sa famille, Rodrik fut interrompu par un messager venant lui apporter que Myria Hoare venait d’accoster sur l’Ile d’Harloi et qu’elle serait bientôt à Dix-Tours. A cette nouvelle, Rodrik se tourna vers sa mère, histoire qu’elle prenne se fardeau sur ses épaules.

« Mère, vas donc t’occuper de cette femme. Je suis en plein préparatif pour les raids de la Flotte de Fer. »

Bien qu’elle ait une influence toute relative sur son fils, Annalys ne manqua pas de lui rappeler le statut de la femme qui venait le visiter.

« En tant que Lord du Royaume Des Fleuves et du Crépuscule, tu te dois de la recevoir en personne afin de lui montrer un peu de respect ! »

Le grand brun soupira à la remontrance de sa génitrice et prit congé de ses conseillers. Les principaux membres de la Maison Harloi présents à Dix-Tours se rassemblèrent donc à l’entrée du grand hall, attendant l’arrivée de cette femme dont la réputation n’était plus à faire. Si Gerolt et Annalys arboraient leur plus beau sourire, les autres ne semblaient pas plus motivés que cela à faire des courbettes à la Princesse Hoare. Evidemment, Maron ne manqua pas d’y aller de son petit commentaire, faisant grincer des dents sa mère.

« Pourquoi elle vient ici ? Si elle veut voir son futur traître de rejeton, on peut lui envoyer sa tête dans un sac … »

Souriant à sa blague, tout comme sa fille, Elora et sa sœur, Kyra, le second fils de Theon Harloi sortit déjà sa lame alors que les chevaux de la Princesse et son escorte étaient visibles au loin. C’est finalement Rodrik, plus qu’Annalys, qui calma les ardeurs de son frère.

« Si les dires de sa lettre sont exacts, elle a également été trahie par Beron et Heda. Si d’aventure, on venait à découvrir des éléments l’incriminant, tu pourras en faire ce que tu veux, ça te va ? »

A ces mots, Gerolt tenta de protester mais d’un regard, son frère aîné lui passa l’envie de la moindre réflexion. C’est donc dans cette atmosphère pas vraiment des plus accueillantes que Myria Hoare fit son apparition. Lord Harloi s’avança au-devant des autres membres de sa Maison, histoire de saluer cette femme dont la présence dans sa demeure restait un problème à ses yeux. D’un regard froid, il la regarda monter les marches jusqu’à lui, admirant au passage ses courbes qui appelaient aux ravages multiples. Lorsque la brune le salua, Rodrik resta impassible, la détaillant des pieds à la tête avant de répondre d’une voix calme.

« Princesse Myria Hoare, j’espère que votre voyage ne fut pas trop mouvementé. Le voyage en mer n’est pas aussi calme que sur les fleuves et les rivières. »

Une petite pique d’entrée de jeu, histoire de lui rappeler qu’ici, ce sont les Iles de Fer et qu’à la base, elle n’est qu’une riveraine. Bien sûr, Annalys ne manqua pas de bondir afin de calmer les choses dès que la Princesse la salua.

« Princesse, nous sommes très heureux de vous accueillir à Dix-Tours. Ne restez donc pas dans le froid et entrez, je vous prie. Même le Dieu Noyé prendrait froid avec un vent pareil. »

Alors que la veuve Harloi faisait entrer la Princesse, les quatre autres membres de la famille se contentèrent d’une légère révérence, qui ressemblait plus à un hochement de tête, en guise de salutation. Si Annalys avait sans doute couper court à un premier accrochage, il était à parier qu’en réalité, elle n’avait fait que retarder l’inévitable et chacun ici en était bien conscient. Le petit sourire en coin de Maron n’inspirait certainement pas confiance à l’escorte de la Princesse qui était restée en bas des marches. Quoi qu’il en soit, les Harloi et la Princesse entrèrent dans le grand hall, Rodrik fermant la marche, profitant de sa position pour mater le cul de la Princesse, comme si elle n’était qu’une vulgaire femelle.

Echangeant quelques politesses et lui promettant de faire quérir son fils afin qu’elle puisse le voir, Annalys laissa finalement la place à Rodrik qui s’installa à la table, invitant la Princesse à s’asseoir à ses côtés vu son statut. Gerolt ne manqua pas à son tour de se rappeler aux bons souvenirs de Myria.

« C’est un plaisir de vous revoir, Princesse. Votre détention dans les Terres de l’Ouest n’a pas été trop éprouvante ? »

D’un sourire charmeur, Gerolt tentait de détendre un peu l’atmosphère mais bon, avec Maron qui jouait avec son couteau, Kyra qui ne cherchait qu’un moyen d’échapper à cette corvée et Elora qui était dans ses pensées, se demandant ce que cela faisait d’être une princesse, les choses risquaient d’être compliquées. Finalement, Rodrik reprit la parole, n’y allant pas par quatre chemins comme à son habitude.

« Beron Hoare, Heda Volmark et Ivar Volmark n’ont pas encore été capturés. Maron s’est appliqué pour découvrir si la mère de la traitresse en savait plus. Saviez-vous qu’elle était également une noble du Conflans ? Il semblerait que les progénitures des femmes du Conflans aient relativement peu de loyauté … »

A cette parole à nouveau provoquante, Kyra manqua de s’étouffer avec sa bière que les deux servantes venaient d’amener à table. Même si son frère était un connard en l’empêchant de partir en mer, elle devait admettre qu’il avait une sacrée paire de couilles pour sortir ça à une membre de la famille Hoare.  


Feat. Myria Hoare

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MessageSujet: Re: No bed of roses [Tour VII - Terminé]   No bed of roses [Tour VII - Terminé] EmptyDim 20 Oct - 0:58















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ft. Rodrik Harloi

La tension était palpable, mais Myria était désormais habituée à avancer ne terrain miné avec les Fer-Nés, elle savait que pour eux elle n’était qu’une Riveraine et désormais, épouse et mère de traitre. Et dire que sans la trahison d’Heda, elle aurait pu sauver le Royaume avec l’alliance avec l’Ouest. Peut-être alors l’auraient il respectée, mais hélas, c’était désormais terminé, il n’y aurait pas de troupes Lannister aux côtés de l’armée continentale Hoare durant la campagne de Printemps. Et elle, elle allait devoir sauver sa peau autrement qu’en essayant de sauver le Royaume, tout simplement parce que le Royaume Hoare, celui conquis par Harwyn et renforcé par Harren était en passe de tomber, et qu’elle ne devait pas être associée à la défaite, sans quoi elle en serait certainement jugée responsable du fait des traitres qui l'entouraient et de ses propres faux pas. Buron était bien suffisant, elle ne pouvait pas se le permettre. Et c’était peine perdue, Yoren ferait ce qu’il devait, et il ferait de son mieux, et peut-être parviendrait-il à reprendre une partie du Conflans, mais se serait sans elle, parce qu’elle ne pouvait plus rien faire à part le laisser convoler en juste noce avec son épouse et se construire un autre avenir que celui d’épouse et mère de traite, Maîtresse du Roi et Reine de l’Ombre. Mais l’horizon n’en était pas moins sombre pour autant, comme les regards posés sur elle et dont elle ne fit pas cas, gardant son esquisse de sourire et son regard altier.

Tandis que Rodrick la toisait, la veuve ne le lâcha pas des yeux, ne détournant pas un seul instant le regard. Elle attendait de répondre à la grivoiserie du Harloi, mais il ne fut pas grossier, ce dont elle fut étonnée, mais heureuse, quoi qu’il était possible que cela vienne sur le tapis tôt ou tard. Évidemment, il ne manqua pas de la tancer sur ses origines, c’était de bonne guerre et elle en fut amusée. Pour sûr, le voyage avait été mouvementé, pire que ça même avec une météo exécrable et de pire en pire à mesure qu’ils approchaient des Îles de Fer. Les fleuves lui manqueraient, mais il lui fallait faire une croix sur la douceur du continent, et après tout ce qu’elle avait déjà traversé, elle le pouvait, sans un regard en arrière.

__ Le Dieu des Tempêtes a essayé de nous faire sombrer corps et âme avec le bois pour la Flotte de Fer Sire, mais il en faut plus pour occire une Hoare. »

La Princesse du Sel et du Roc sourit en coin. Mais elle n’eut pas le temps de savourer la réaction du Seigneur des lieux que la Dame de Dix tour l’invitait à entrer. Elle semblait nettement moins hostile que les autres, mais peu importe que ceux là ne s’agenouille pas, les faire ployer le genou n’était pas le but de sa venue ici, et elle connaissait trop bien les Fer-Nés pour ne pas savoir à quoi s’en tenir. Et effectivement le vent à décorner les boeufs qui parvenait même à soulever la lourde tresse reposant sur son épaule était frisquet et la perspective d’un bon feu pour se réchauffer enfin après le voyage humide était exquise. Elle entra donc, laissant son escorte en bas des marches, malgré le grognement de Greydon audible jusqu’au perron. Ce dernier avait eut tout le temps d’observer Maron avec suspicion, mais il ne donna aucun signe d’agression ainsi que Myria le souhaitait, mais il n’aimait pas l’idée de rester dehors.

__ Je vous remercie Dame Alannys, une question me brûle les lèvres, comment faites vous pour rester coiffée et si élégante avec un vent pareil ? »

Demanda la jeune femme en posant la main sur le bras de son hôtesse d’un air de connivence toute féminine avec un petit rire. Elle devait avoir du fil à retordre avec ces fils et il n’était pas certain qu’elle ait beaucoup d’influence sur eux, néanmoins, elle préférait l’avoir comme alliée, voir amie, que comme ennemie. Elle entra dans le grand Hall et remercia la maîtresse de Maison de toutes ses attentions avant de lui demander de donner congé à ses hommes, que les Fer-Nés rentrent chez eux, seuls les Riverains resteraient pour assurer sa sécurité, mais il pouvaient aller prendre un peu de repos. Elle s’avança ensuite et prit place à côté de Lord Harloi sur son invitation.

__ Cela aurait pu être pire, Gerolt, je vous remercie de votre sollicitude. En vérité, le plus dur a été de devoir ronger mon frein en pensant aux conséquences de la trahison de la Volmark sur le Royaume sans rien pouvoir faire d’autre que de me défendre contre ses accusations calomnieuse et d’apprendre que mon propre fils était impliqué. Après ce que la trahison de son père nous a couté, je… j’ai… »



La brune aux yeux céruléens serrait le poing, et elle n’eut pas l’occasion de se calmer avant que le Harloi ne réplique. Le pire dans son insulte, c’est qu’il avait raison, et c’était impossible à admettre, elle s’y refusait. Joren, Beron, Heda, cela ressemblait à une malédiction, peut-être celle de ceux qui ont le cul entre deux chaises, ceux qui veulent concilier des peuples si différents. La colère déjà exacerbée par le fait de parler de Beron ne laissa pas le loisir à Myria de réfléchir à une réponse acceptable et encore moins à ce qu’elle allait faire. Elle se leva, faisant tomber sa chaise et gifla violemment le Harloi. L’orgueil. Je vais mourir. En vérité, elle n’avait rien d’autre à répondre, c’était assez rare pour être souligné et Rodrik venait de prouver que sous ses airs de rustre, il n’était pas idiot, parce que clouer le bec à Myria relevait de l’exploit. Mais, comme avec Yoren, elle préférait encore mourir que de devoir vivre en faisant profil bas pour les trahisons des autres. Elle était peut-être Princesse des Fleuves et du Crépuscule, mais sa garde était dehors, personne ne viendrait à son secours, elle venait de signer son arrêt de mort. Mais elle resta face à lui. Terrorisée, mais les dents serrées, le regard mouillé, mais plein de défi. Qu’il aille se faire foutre, elle mourrait en Hoare. Debout. Eren l’avait prévenu que le Fer-Prix à payer après cette trahison serait élevé, elle s’en doutait, et ici, elle n’aurait pas d’autre choix que de l’accepter, tout Princesse qu’elle était. Elle eut une pensée pour les Frey qui risquaient d’y laisser leur peau aussi, mais c’était trop tard pour penser au conséquences de son geste. Gifler un Seigneur Fer-Né dans sa propre demeure, il fallait être soit folle, soit désespérée, soit avoir une grosse paire de couille, à peu près aussi grosse que pour insulter une Princesse et c’était un mélange de tout ça qui l’avait menée jusqu’ici.


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MessageSujet: Re: No bed of roses [Tour VII - Terminé]   No bed of roses [Tour VII - Terminé] EmptyDim 20 Oct - 15:50


No bed ...

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Si l’accueil de la Princesse Hoare avait été plutôt glacial, Annalys était parvenue à calmer un peu la situation, discutant calmement avec la jeune femme afin qu’elle ne se sente pas comme au milieu d’ennemis. Posant doucement sa main sur celle de Myria pour la conduire à l’intérieur de sa demeure, souriant aux propos de la brune, tout en essayant de faire la conversation.

« Il n’y a qu’une seule chose qui fonctionne sur les Ile de Fer, ce sont les aiguilles. Cela permet de garder vos cheveux en place car sinon, l’humidité et le vent auraient vite raison de la moindre touche d’élégance. Parfois les hommes ne comprennent pas les efforts qu’une femme doit faire pour rester attrayante à leurs yeux. »

Souriante et amicale, l’attitude de la mère de Lord Harloi contrastait avec celle de la majorité de la famille et pour cause, elle connaissait bien ce genre de situation pour avoir tenu les rênes de la Maison Harloi lors des guerres de son mari et aujourd’hui de son fils. Contrairement à ce qu’on pouvait penser, elle était parfaitement informée des choses du monde et même si elle ne contrôlait pas sa progéniture, elle faisait son possible pour arrondir les angles lorsque cela était possible. C’est donc avec subtilité et doigté que la matriarche Harloi tentait de rattraper la froideur de Rodrik envers la Princesse. Après les événements avec les Volmark, il aurait été malvenu de causer d’autres torts au sein des Iles de Fer. Bien sûr, elle avait parfaitement conscience que pour son fils, tout cela n’était que futilité sans importance.

En attendant, tous s’installèrent à table afin de commencer cette rencontre et si Gerolt se montra courtois, s’inquiétant de la détention de celle qu’il voyait comme une amie, espérant sans doute plus, ce ne fut pas vraiment le cas des autres. Les regards compatissant de Gerolt et d’Annalys contrastèrent avec l’indifférence des trois autres, Maron jouant toujours avec son couteau comme s’il avait prévu de tuer quelqu’un prochainement. Kyra, de son côté, ne voyait que faiblesse dans le fait d’avoir des enfants, surtout si cela devenait des traîtres. A ces yeux, la responsabilité de cette traîtrise incombait aux parents ayant mal éduqués leur enfant mais bon, si son regard en disait long sur sa pensée, elle se tût, préférant laisser la parole à son frère qui ne manqua pas de faire mouche.

Devant la parole cinglante de Rodrik, la Princesse Hoare n’eut d’autre réaction que de se lever et gifler le Lord Harloi dans sa propre demeure et devant sa famille. Le regard froid et la joue un peu rougie par le coup, Rodrik se leva à son tour, toisant la brune d’un regard aussi froid que la profondeur des océans. Même s’il n’avait pas eu particulièrement mal, ce geste était une chose qu’il ne pouvait laisser passer. Sa mère tenta vainement d’intervenir en faveur de la Princesse mais d’un simple regard, il fit taire toute opposition à son autorité. Même Gerolt qui avait habituellement toujours la remarque humoristique idéalement placée pour calmer la fureur de son frère n’osa pas faire le moindre commentaire, sachant très bien que son amie avait franchi une limite indéfendable.

La froideur du regard du fer-né était comme un mélange de mépris et d’indifférence, comme s’il se retrouvait face à un insecte qui perturbait sa quiétude. D’un geste aussi vif que violent, il gifla d’un revers de main la Princesse afin de la remettre à sa place. A nouveau, sa mère tenta d’intervenir, mais sans grand succès. Bien loin de laisser Myria se remettre tranquillement de ce retour de flamme, il lui attrapa le cou d’une main et la souleva du sol pour mettre son visage à hauteur du sien. Le colosse de Dix-Tours ne semblait pas plaisanter et il y avait fort à parier qu’en serrant un peu plus, il pourrait facilement tuer la pauvre Princesse qui devait maintenant regretter sa venue sur l’Ile d’Harloi.

« Reine, Princesse, Lady ou Putain, quiconque me manque de respect sous mon toit devra en répondre ! Si la vérité t’est insupportable, laisse-moi donc continuer ! Tu n’es qu’une riveraine engrossée par Joren Hoare ! Tu parades comme une princesse mais au final, ton mari était un traître, ton fils est un traître et toi, tu n’es personne sans le nom de ton traître de mari ! »

Yeux dans les yeux, leurs visages se retrouvant à quelques centimètres l’une l’autre, cela aurait pu paraître romantique si le Seigneur de Dix-Tours ne soulevait pas son invitée par le cou. Annalys et Gerolt étaient débout, cherchant à calmer Rodrik, alors que Maron et Kyra étaient hilares, buvant leur chope en profitant du spectacle. Finalement, le Commandant de la Flotte de Fer lâcha son étreinte et toisa à nouveau la Princesse Hoare.

« Je n’ai de respect que pour ceux qui le méritent ! Les fer-nés sont les seuls à apporter les victoires au Royaume et des progénitures ratées viennent mettre à mal nos efforts. Ton cul est sans doute la seule chose qui t’a gardé en vie jusqu’ici ! Dans les Iles de Fer, si un enfant trahit le Roi, toute sa famille est tuée car ils sont responsables de ce qu’il est devenu. Sais-tu que j’ai proposé à notre Roi de tuer Aenarion ? Je l’aurais fait de mes propres mains s’il m’en avait donné l’ordre, et sans la moindre hésitation. »

Après un dernier regard envers la brune, Rodrik se rassit sur sa chaise, laissant sa mère venir aider leur invitée à se remettre de cette petite altercation. Il but sa bière d’un trait, avant de soupirer bruyamment.

« Un conseil pour la prochaine fois, accepte la vérité et avale-la avec désir comme si c’était ma queue qui raclait le fond de ta gorge, car cela vaut bien mieux que ma lame. »

Lord Harloi continua à boire et petit à petit, il se calma. Gerolt essayant de détendre l’atmosphère, contrairement à Maron qui de son côté, aimait critiquer les riverains à tour de bras.

« Tu sais Rodrik, peut-être qu’il faudra tuer sa garde personnelle si la gente dame venait à être insatisfaite de ton accueil. Avec deux hommes, ça devrait être suffisant. C’est sûrement des soldats de cantine qui ne se battent que pour être le premier à manger. Hahahahaha !!!! »

Maron marquait toutefois un point dans son intervention qui se voulait provocante. Si la Princesse venait à dénoncer l’attitude violente du Lord Harloi, sa garde personnelle pourrait sans doute poser un problème. Mais bon, il était clair que si la situation venait à se compliquer, Yoren n’irait certainement pas contre son plus fidèle vassal, qui plus est le Commandant de la Flotte de Fer. La Princesse se retrouvait donc dans une situation délicate et pour couronner le tout, Rodrik ajouta une complication par l’ordre donné à un soldat.

« Fais venir Aenarion ! Dis-lui que sa mère est là, son entraînement peut attendre un peu. »

Bien loin d’être un mentor attentif et délicat, Rodrik avait commencé à entraîner le second fils de Joren et Myria comme un véritable fer-né. La pauvre mère risquait d’avoir une surprise en voyant son rejeton couvert de blessures dues à l’entraînement spartiate du Seigneur de Dix-Tours. Vu le temps disponible et le retard à rattraper avant la prochaine campagne, il n’y était pas allé avec le dos de la cuillère. Il se tourna ensuite vers Myria, observant la marque sur sa joue.

« Espérons qu’il ne tourne pas comme le premier … sinon je me ferai une joie de laisser les corbeaux dévorer ses entrailles ! »


Feat. Myria Hoare


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MessageSujet: Re: No bed of roses [Tour VII - Terminé]   No bed of roses [Tour VII - Terminé] EmptyLun 21 Oct - 20:01














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ft. Rodrik Harloi

La Dame de Dix-Tours remplissait son rôle de manière admirable. Myria savait qu’arrondir les angles et faire montre de diplomatie avec des Fer-Nés n’était pas chose aisée, loin de là, quand à la coquetterie qui leur passait au dessus de la tête, elle ne l’ignorait point non plus. Les hommes se moquaient, mais une femme qui ne faisait plus l’effort de leur plaire avait tôt fait d’être reléguée au fond de leurs pensées et une maîtresse la remplaçait dans leur lit. Elle rit de bon coeur avec Alannys avant de la laisser vaquer à ses occupations, en se disant que peut-être les Fer-Nées et les riveraines, celles qui ne choisissaient pas de prendre les armes tout le moins, n’étaient pas si différentes, des aiguilles dans les cheveux, des épines sur leur peau rose, et un gant de velours pour dissimuler la main de fer qu’il fallait pour que la Maison, Royale ou de haute noblesse, tourne, sans que personne ne prenne la mesure du travail, sans que personne ne voit, comme si tout était facile, comme si tout allait de soi. Difficile dans ses conditions, de ne pas apprécier la Harloi, de toute façon, il ny avait pour le moment personne d’autre à apprécier qui ne lui lance pas des regards assassins ou simplement méprisants.

Maron attendait probablement le bon moment pour envoyer un couteau dans sa poitrine, Kyra semblait la mépriser autant qu’Eren avant son départ pour Hautjardin, c’était habituel entre femmes de se mépriser quand on prenait des chemins différents, mais la Princesse n’en avait cure. Mais ce qui devait arriver à arriva, la pique du Harloi avait touché si juste que Myria n’avait pas pu trouver la répartie adéquate, ni totalement soumise, ni totalement insultante pour répondre. Et après tout ce qu’elle avait traversé, après le prix qu’elle avait payé lors de chaque trahison sus citées, elle était sortie de ses gonds. E évidemment gifler un Seigneur dans son propre château, surtout un Fer-Né, ne pouvait rester sans conséquences, elle le savait à l’instant où sa main avait touché la joue du Harloi. Elle le savait toujours quand elle était restée face à lui plutôt que de prendre les jambes à son cou, ses jambes auraient bien aimé partir, mais elles en auraient été bien incapables de toute façon. Elle ne l’avait pas oublié quand il s’était levé pour lui faire face et la gifle, elle s’attendait à l’encaisser aussi elle ne fit que vaciller sous la violence du choc, elle ne porta même pas la main à sa joue désormais écarlate. Mais en sentant la main du Sire de Dix tour s’emparer de sa gorge et la soulever de terre, tout l'entraînement passé afin de garder un visage impassible ne fonctionnait plus, elle avait peur et cela se voyait. Mais la rage n’avait pas pour autant disparu de son regard, elle s’accrochait tout bien que mal à son bras pour que l'étreinte ne soit pas trop douloureuse, cherchant son souffle, se sentant faiblir. Ses pieds ne touchaient plus terre, mais la douleur était exquise, la peur, la mort qui soufflait sur son visage. Elle lui faisait oublier qu’il avait raison, qu’elle n’était plus rien, que de future Reine d’un Westeros unifié sous les couleurs Hoare elle était passée à catin d’un traître. Une larme coula sur sa joue tandis que sa bouche s’étirait en un sourire étrange.

Quand enfin il la lâcha, cela avait semblé durer des heures, mais non, quelques instants à peine. Le temps reprit son rythme normal et la Hoare manqua de s’écrouler par terre, se rattrapant à la table le temps de retrouver son souffle et ses esprits. Elle apprenait que le Roi avait donc refusé l’offre de Rodrik, même après la trahison de Beron, et le remercia silencieusement. Puis, après s’être remise de ses émotions, elle se retourna vivement vers Maron.

__ Ne touchez pas à mes hommes ! Ils n’ont pas à payer pour mon erreur. Ce sont tous des combattants de valeurs qui m’ont été confiés par Yoren, ils seront plus utiles vivants que morts. »

La veuve n’avait jamais eut l’intention de dénoncer quoi que ce soit, elle n’était pas là pour chercher la merde et se plaindre de l’avoir trouver en jouant les princesse éplorée. Si elle avait réfléchi, elle ne l’aurait probablement pas giflé, mais elle ne regrettait pas ce geste, aussi douloureuse soit la réaction de Rodrik. Elle pensait qu’il la tuerait, donc finalement elle s’en sortait mieux que prévu, et il était hors de question que Greydon sorte de ses gonds et défendre son honneur au péril de sa vie, quand aux autres, ils ne le ferait probablement pas. Une fois les choses remises en place pour ses hommes, elle se rassit, but une gorgée de l’infâme bière servie sans se plaindre, et se tourna vers son hôte, répondant avec calme.

__ Tout ce que vous dites est vrai, Lord Rodrik, mais, c’est là votre vérité et non la mienne. La mienne, c’est que j’ai fait mon travail, j’ai donné cinq enfants à la Maison Hoare, comme une épouse se doit de le faire, Hoare, Harloi, ou Humble. J’ai fait de la diplomatie pour le Royaume tandis que Joren et Harren préparaient la guerre, arrondissant les angles avec certains pour éviter d’ouvrir de nouveaux fronts contre le Royaume. J’ai tenté de faire en sorte que Joren renonce à sa folie et d'éviter que la division de l'armée soit consommée. J'ai arrêté mon traître de mari avant qu’il n’ait pu s’enfuir et je lui ait fait connaître la justice, celle de ses hommes qu’il avait lâchement abandonné. Ces hommes, j’ai tenté de les sauver de la fureur d’Harren afin que la plus grande armée de Westeros ne ressorte pas exsangue de cet épisode désastreux. A Buron, j’ai fait face seule à l’Empire, et j’ai tenu bon malgré la surprise et l'infériorité numérique en attendant Harren. Objectif ? Saigner les forces adverses autant que possible pour que mon Roi n’ait plus qu’à ramasser l’Empereur. Et l’Empereur a été fait prisonnier au lendemain de ce bain de sang. Et cela n’aurait pas été possible sans les Riverains, le sacrifice de la cavalerie de Lord Bracken tout particulièrement, mais aussi tous les hommes qui ont fait face avec moi à la cavalerie d’Orys Baratehon sous une pluie de flèches et de traits. Cela n’aurait pas non plus été possible sans les Riverains qui se sont battus aux côtés d’Harren lors du deuxième jour. J'ai envoyé des bateaux sur 'Ile aux Ours afin de sauver les Fer-Nés qui y étaient bloqués en plein hiver. Je suis allée à Vivseaigues au péril de ma vie afin que Lyham Tully le traître, trahisse l’Empire sans le savoir, parce qu'avec les pertes de Buron, nous étions en infériorité et qu'il fallait que quelqu'un se dévoue pour que l'Empire vacille, quoi qu'il en coute, et ce quelqu'un devait être moi. Je suis revenue à Pierremoutier malgré la menace qui pesait sur ma tête pour soutenir Yoren et le conseiller après la défaite d'Eysine que je n'ai pu éviter. Je suis allée dans l’Ouest pour que l’aide qu’ils nous fournissaient déjà se transforment en alliance militaire pour la campagne de Printemps et au-delà. J’ai été trahie à Castral Roc par mon propre fils et j’avais donné des ordres, pour sauver la vie de mes hommes et l’amitié avec les Lannister. Je suis sortie lavée de tout soupçons, du fait de mes relations avec la Reine Jordane et le Prince Lyman entre autres, et parce que le Roi Yoren et la Reine Eren savaient parfaitement que ses accusations étaient infondées. Mais j'ai perdu l'Ouest malgré tout, à cause des manœuvres de Beron et d'Heda. Alors je suis venue ici, pour vous apporter du bois, tout mon soutien et une proposition pour l’avenir. »

La brune plongea son regard céruléen dans celui du Harloi, un regard sévère, mais pas glacial, elle savait qu’elle avait dépassé les bornes. Finalement il fallait peut-être ça pour mettre les choses à plat, et même si sa joue et son cou la brûlaient encore, elle avait connu pire, souffrir dans sa chair était toujours plus agréable que souffrir dans son cœur. Elle reprit, toujours aussi calme, de sa voix suave et assurée.

__ J’ai moi aussi été trahie par mon époux et mon fils, j’en ai payé un lourd tribut, tant personnellement que pour un Royaume que j’étais destinée à gouverner alors qu’il était le plus grand et qui n’est à présent plus que l’ombre de lui même. Je n’ai plus rien sauf un nom que Yoren aurait pu me retirer ainsi que ma tête. Alors Sire, je vous respecte et vous le méritez sans aucun doute, mais je ne saurais me laisser humilier, ni sous votre toit, ni ailleurs. Pas parce que je suis une Princesse, pas parce que je suis une Hoare, mais parce que je préfère mourir debout que vivre à genoux. J’ai tenu tête à Joren, j’ai tenu tête à Harren et j’ai tenu tête à Yoren, et je vous tiendrais tête si mon honneur me le commande. Je n’aurais pas dû vous frapper devant les vôtres, mais vous n’auriez pas dû m'insulter en tout premier lieu. »

La née Frey, se pencha ostensiblement vers Rodrik et reprit.

__ Si vous voulez me faire goûter votre lame alors allez y, tuez donc une femme désarmée dans votre château si ça vous chante, je survis, mais je n’ai jamais eut peur de la mort. Croyez bien que la mort la plus douce parmis toutes celles qui me sont promises est de pouvoir regarder celui qui me tuera dans les yeux. Ni Heda, ni Beron, ne m’en ont laissé l’occasion quand ils m’ont condamnés à mourir dans l’Ouest, mais je suis certaine à présent qu’ils payeront le Fer-Prix pour leur traîtrise, alors je peux partir en paix. Je ne suce que les queues que je décide de sucer. En attendant de savoir si j’ai envie de vous avaler, je choisi la lame. »

Termina-t-elle avec un sourire en coin avant de se tourner vers Aenarion qui venait d’entrer. Ce n’était un secret pour personne, encore moins pour leurs fils, que les parties de jambes en l’air entre Myria et Joren étaient aussi torrides que bruyantes. Espérons qu’il n’aurait pas la même réaction que Beron à imaginer que sa mère lui appartenait ou qu’elle devait rester chaste à la mémoire d’un traître qu’elle avait condamné à mort.

__ Dans ma dernière missive, j’ai prié la Reine Eren de noyer Euron s’il venait à présenter le même discours que Beron. »

Dit-elle sans se départir de son visage de marbre qui fixait la porte en attendant Aenarion. Lorsqu’elle le vit entrer, elle ne vacilla même pas, elle tâcha juste de ne pas lui montrer sa joue ou la trace de main de Rodrik était encore visible. Il était dans un sale état, mais c’était un gage de survie pour sa première expédition, et vu le sourire qu’il arborait, il était ravie de cette formation expresse et expressément violente. De toute façon au vue des échanges épistolaires avec le Harloi, elle ne s’attendait pas à un traitement de faveur, il l’avait prévenu. Elle avait terriblement envie de le serrer dans ses bras, mais elle se contenta de lui sourire, ce n’était ni le moment ni l'endroit pour les papouilles mères fils, il y avait son Seigneur et Capitaine, elle ne comptait pas lui faire honte et encore moins le ridiculiser en le traitant comme un enfant qu’il n'était manifestement plus tout à fait. Le jeune garçon, habitué au protocole et pas décidé à passer pour un gamin aux yeux du Harloi ne se précipita pas non plus vers elle. Il s'inclina légèrement d’abord devant Rodrik, puis devant sa mère.

__ Bonjour mère, je suis heureux de vous revoir enfin. »
__ Je suis fière de toi, fils. »

Il avait grandi depuis tout ce temps et même si elle le cachait bien elle était très émue de le revoir. Quand à ses marques, il devait souffrir, mais ce qui est mort ne saurait mourir mais se lève à nouveau, plus dur à la peine et plus vigoureux et c’était le prix à payer pour être formé par le meilleur. Si elle avait voulu qu’il soit entraîné gentiment et protégé, elle l’aurait confié à quelqu’un d’autre, à peu près n’importe qui d’autre en fait, et en tant que Princesse, elle avait le choix. Mais elle savait qu’il était courageux et qu’il n’avait pas le choix s’il voulait réaliser ses rêves. Et dire qu’elle avait donné l’épée de Joren à Beron… Peut-être un mal pour un bien, même si Aenarion la méritait bien plus, au final, il semblait qu’elle portait malheur.

__ Je vous remercie Lord Harloi, de lui dispenser une bonne formation pour la campagne à venir. Je vous l’ai déjà dit dans mes missives, mais j’ai tout confiance en vous pour en faire un guerrier Fer-Né et un futur capitaine de la Flotte de Fer. »


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MessageSujet: Re: No bed of roses [Tour VII - Terminé]   No bed of roses [Tour VII - Terminé] EmptyMar 22 Oct - 23:16


No bed ...

of roses ...



Les événements s’étaient précipités avec une incroyable complexité car comme venait de le dire Maron, la possibilité que la riposte du Lord Harloi vienne à faire voir noir aux protecteurs de la Princesse n’était pas à exclure et dès lors, ils devraient prendre les devants afin de minimiser leurs pertes potentielles. Avec les campagnes qui s’annonçaient, tous les hommes étaient précieux et il n’y avait pas de place pour en perdre aussi bêtement. Toutefois, l’intervention de la brune calma un peu les esprits. Reconnaissant son erreur et implorant pour leurs vies, Myria venait de se montrer pour la première fois intelligente dans ce château. Comme elle le faisait remarquer, leurs morts n’apporteraient rien de bon sur le long terme et si elle ne comptait pas chercher querelle, il n’y avait nul besoin de les chercher non plus. D’un geste de la main, il calma son frère, le forçant à se rasseoir tranquillement. Ce dernier ne semblait pas vraiment comprendre pourquoi son frère était si coulant mais bon, il devait certainement avoir quelque chose en tête et par conséquent, il lui obéit sans broncher. Au final, si Maron était un guerrier et un capitaine de premier plan, c’était son impulsivité qui lui causait le plus de tort. A ce niveau, seul son grand frère semblait pouvoir le maîtriser.

Quoiqu’il en soit, la Princesse Hoare reprit la parole et dans un long et épuisant monologue, elle énuméra ses succès et ses déboires, provoquant l’intérêt chez Rodrik, Gerolt, Annalys et Elora, mais l’indifférence et la lassitude des deux autres membres de la Maison Harloi. Au final, le maître des lieux se calma et tout en buvant sa bière que la servante lui avait soigneusement remplie à nouveau, connaissant l’impératif pour son Seigneur d’avoir toujours sa chope pleine, il détailla à nouveau la femme à côté de lui, se demandant finalement si elle n’était pas un problème plus qu’autre chose. Visiblement habituée des complots et des fourberies, il pourrait être risqué de la laisser œuvrer sur les Iles de Fer sans supervision. Si d’aventures, sa rancœur se tournait vers les Fer-nés après les actions de la pucelle Volmark et de son rejeton, les choses pourraient grandement se compliquer. Toutefois, vu qu’elle était venue avec du bois, cela pouvait supposer qu’elle n’en était pas encore à haïr sa patrie d’adoption.

La brune plongea son regard dans celui du Harloi, ce dernier restant impassible à ses paroles comme si tout cela ne le concernait pas. Il n’y avait en soi aucune raison de s’extasier pour des événements, lui aussi ayant servi ses Rois avec dévotion et réussite. Elle continua en expliquant sa situation familiale problématique et les trahisons dont elle a été victime. Toutefois, sa dernière phrase indiquant que Rodrik l’avait insulté lui fit lever un sourcil car si la vérité était une insulte, c’est déjà que la tromperie coule dans ses veines jusqu’à embrouiller son esprit. La Princesse continua son discours en incitant Rodrik à la tuer, évoquant son absence de peur et sa préférence de voir son bourreau en face. A ces mots, Lord Harloi tendit la main vers son frère qui lui lança son couteau. Réceptionnant parfaitement la garde de la lame, le colosse des Dix-Tours se leva à nouveau pour placer la lame sous le sein gauche de son invitée.

« Je ne suis pas un Chevalier ou un Noble riverain … Tuer une femme, un enfant, un vieillard ne me pose strictement aucun souci, qu’ils soient armés ou non, dans ma demeure ou non. Votre discours fut divertissant, mais si la vérité ou l’énonciation de fait sonne comme une insulte à vos oreilles, ne vous étonnez pas que cette lame parcoure plus de chemin que ma queue dans votre corps ! »

Soudain, Rodrik retira la lame du couteau de sous le sein de Myria et observa l’arme avec surprise, avant de se tourner vers Maron qui ne manqua pas de rigoler.

« Et oui mon frère ! C’est un petit format ! Hahahahahaha !!!! »

En effet, la lame n’était pas aussi imposante que les couteaux habituels de Maron et par conséquent, sa comparaison sonnait assez mal. Souriant, Lord Harloi lança le couteau vers son frère qui l’esquiva. La pointe se planta dans la chaise de Maron qui le récupéra en rigolant. Le Seigneur de Dix-Tours se retourna vers Myria et corrigea un peu son intervention.

« Ma queue ferait finalement plus de chemin que cette lame ! »

Si la plupart des personnes présentent rigolaient à ce petit échange, ce ne fut pas le cas d’Annalys qui soupira en posant sa main devant ses yeux pour ne pas voir sa vulgaire progéniture parler de la sorte à une Princesse du Royaume. Lorsque Myria évoqua le cas d’un autre de ses rejetons, Rodrik rigola à nouveau et ne put s’empêcher de commenter la chose, connaissant très bien Eren vu le lien particulièrement physique qu’ils avaient entretenu avant son mariage.

« Eren le noiera dès qu’il ne voudra pas manger un truc, vous auriez dû être plus précise. Elle n’est pas du genre à faire les choses à moitié. Enfin bon, il vous en reste encore trois, tout n’est pas perdu. Hahahahaha !!! »

A ce moment, le jeune Aenarion fit son apparition et il salua son Capitaine avant de saluer sa mère, ce qui enchanta Rodrik. Ce petit était travailleur et il n’avait pas peur de prendre des coups. Avec le temps, il ferait certainement un guerrier et un marin parfaitement valable, peut-être même plus. Lors de la prochaine campagne, il pourrait goûter à la soif des combats et des pillages, ce qu’un vrai fer-né n’oublie jamais et dont il rêve chaque nuit.

Finalement, la Princesse Hoare se tourna vers le Seigneur des Dix-Tours et le remercia pour l’éducation donnée à son fils. Toutefois, le visage de Rodrik ne sembla pas plus réceptif à ces remerciements et pour cause, il se souvenait encore parfaitement de sa rencontre avec Beron Hoare, ici même voici plus d’un an. Sa frustration était déjà palpable et le gamin avait été à la merci du Lord lors de leur passe d’arme mais bon, s’il avait montré une certaine retenue à l’époque, il comptait bien s’assurer qu’Aenarion ne suive pas le même chemin et pour ça, la rudesse de son éducation allait être identique à celle que son propre père lui avait apporté durant des années.

« Ne me remerciez pas trop vite … J’ai déjà prévenu votre fils que cet entraînement ne sera pas tendre et que s’il ne donne pas son maximum, une mort certaine l’attend. D’ailleurs, pourquoi ne pas vous faire une petite démonstration ? Aenarion ! Tu vas combattre Kyra ! Va chercher deux épées et reviens ici. »

Si Myria pouvait penser qu’il avait choisi Kyra pour laisser plus de chances à Aenarion, elle se trompait lourdement. Sa sœur était une guerrière et même s’il ne voulait pas la laisser prendre la mer, elle ne déméritait pas le moins du monde. De plus, un combat face au fils de la Princesse et devant son frère était une occasion de montrer sa valeur et peut-être de le faire changer d’avis, ce qui impliquait qu’elle ne comptait pas ménager le garçon. Le sourire carnassier aux lèvres, Kyra se leva pour se mettre dans un espace plus ouvert de la salle, s’étirant un peu en regardant la brune de façon provoquante, comme pour lui indiquer qu’elle n’allait pas retenir le moindre coup. Après quelques minutes, le jeune fils de la Princesse Hoare revint avec deux épées et en tendit une à son adversaire. Les deux combattants étant en place, Rodrik énonça les règles de cet affrontement.

« La victoire revient à celui qui fait saigner l’autre en premier. Essaie de ne pas mourir, ça serait bien. »

La désinvolture de ses paroles montrait clairement qu’Aenarion ne pouvait pas se permettre la moindre erreur car au final, vu la différence de niveau, c’était plus une lutte pour sa survie qu’un véritable combat. Histoire de confirmer la chose, Kyra fit tourner son épée autour de sa main, démontrant sa dextérité au maniement d’une lame. Le signal du départ fut marqué par le fracas de la chope en métal du maître des lieux sur la table. Immédiatement, Kyra passa à l’attaque, Aenarion ne pouvait qu’esquiver et parer les coups, visiblement acculé dès le départ. Malgré cette écrasante différence, le jeune garçon parvenait à résister aux assauts, et étrangement, alors qu’il semblait toujours en difficulté, la jeune femme ne parvenait pas à le toucher.

Rodrik, confortablement installé sur sa chaise, observant le spectacle, expliqua cette anomalie à la Princesse Hoare.

« Vous savez comment il a passé le voyage jusqu’aux Iles de Fer ? Je lui ai fait combattre mes hommes avec des morceaux de bois. Dès qu’il prenait un coup, sa ration diminuait. Au début, il n’a pratiquement pas mangé pendant deux jours ! Hahahahahaha !!! Quand on n’a pas la force ou l’expérience, plus un combat dure, plus il y a de chances qu’un autre guerrier vienne vous aider. Il faut juste rester en vie jusque-là. Evidemment, il ne gagnera pas mais bon, chaque jour où il survit, il devient plus fort. »

Buvant une gorgée de bière, il lança un regard à la brune pour jauger sa réaction. A table, Maron et Elora encourageaient bruyamment Kyra et cette dernière n’y allait pas avec le dos de la cuillère. Le garçon avait déjà pris plusieurs coups de pied dans l’abdomen, le propulsant à terre et le forçant à esquiver de justesse la lame de son adversaire. Finalement, la guerrière fer-née changea de tactique, comprenant bien que la différence de force lui permettait de ne pas s’inquiéter de ses parades. Elle désarma donc Aenarion d’un coup puissant dans son épée et glissa sa lame sur son épaule. De la table, on aurait pu croire qu’elle venait de lui couper la gorge mais bon, vu le peu de sang présent sur le tranchant de l’épée de Kyra, il n’en était rien. Tranquillement, le regard provoquant et le sourire aux lèvres, la sœur du Lord revint s’asseoir à table, alors que le jeune garçon se tenait l’épaule.

« On dirait que ma chère sœur a gagné, Princesse Myria. Aenarion ! Va faire soigner ça et rend-toi présentable. Tu pourras t’entretenir avec ta mère une fois qu’on aura fini ici. »

Feat. Myria Hoare


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MessageSujet: Re: No bed of roses [Tour VII - Terminé]   No bed of roses [Tour VII - Terminé] EmptyDim 27 Oct - 1:58














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ft. Rodrik Harloi

Myria eut juste le temps de voir arriver le couteau dans les mains de Rodrik pour savoir qu’il lui était destiné. Et elle n’eut pas le temps de réagir hélas, juste celui d'accueillir la menace avec assez de calme pour ne pas sursauter, ni hoqueter, ni crier. S’il avait voulu la tuer, elle serait déjà morte. Alors elle se contenta de le regarder dans les yeux tandis que sa poitrine se soulevait à peine plus précipitamment qu’un instant auparavant, ne montrant pas sa peur. Mais la suite fut ubuesque, ne serait-ce que la figure du Harloi quand il s'aperçut de la taille de la lame, cela valait mille fois les trombes d’eau qu’elle s’étaient prise sur la tête lors du voyage. Malgré tous ses efforts ne put se retenir de sourire, les lèvres pincées pour éviter de pouffer et finit par dire en soulevant un sourcil :

__ C’est heureux pour l’avenir de votre maison, Sire. »

Rodrik connaissait peut-être Eren la Garce Sanglante, commandante de la Flotte de Fer et fière guerrière, mais il ne connaissait pas la tante des Princes Hoare. Elle restait une guerrière Fer-Née, mais elle les aimait, ils étaient de la famille et si cette famille avait la fâcheuse habitude de s’entredéchirer, peut-être que cela allait enfin prendre fin avec l’avènement de Yoren, Eren et Myria, la mort d’Harren et de Joren, et la disparition de Beron. Bref, sa belle soeur était persuadée que tout irait bien pour Euron, sauf s’il se mettait à débloquer à plein tube comme son aînée, mais alors la fille d’Harren épargnerait de nouveaux déboirs au Royaume en le noyant véritablement. Les conséquences de la dernière trahison interne était si désastreuses que rien ne comptait plus que de préserver ce qui pouvait encore l’être, pas même la vie d’un fils. Une mère normale pouvait peut-être se permettre de protéger ses enfants quels que soient leurs actes, mais une Reine ne le pouvait point, surtout quand ses actes étaient connus de tous.

Le Harloi dit à la Princesse de ne pas le remercier, mais si, c’était bien ainsi. Parce que sur le champ de bataille, un jeune garçon sans expérience et mal préparé était un jeune garçon mort, la veuve le savait parfaitement. Son rang de Prince ne le protégeait pas, pas sur les Îles de Fer, pas au milieu des Fer-Nés qui ne respectaient que la force, encore moins depuis qu’Harren avait déshérité ses fils, encore moins avec un frère félon et de toute façon sur le champ de bataille, seuls les forts survivaient. Cependant, si elle pouvait le remercier sincèrement de cet entraînement à la dur, elle ferma un instant les yeux quand Rodrik annonça le combat afin de faire disparaître la peur dans son regard, mais elle se garda bien de regarder Kyra. Pourquoi suis-je venue ici ? se demanda-t-elle un instant avant de se souvenir. Exactement pour ça, parce que tu avais le choix entre le Bief, Dorne et les Îles de Fer et que c’était le seul endroit où on ne te planterait pas dans le dos à la première occasion. Tu connaissais les risques… Elle sursauta lorsque la choppe s'abattit sur la table donnant le signal. Alors, elle inspira profondément et planta son regard sur les combattants, mais elle ne voyait rien, elle n’entendait rien, elle était ailleurs. Elle voguait sur la Sirène Sanglantes, les vagues déferlaient avec violence sur la coque de Bois et elle se jetait à l’eau, se laissant couler à pic. Ce qui est mort de saurait mourir, mais se relève à nouveau plus dur à la peine et plus vigoureux.

Les paroles du Sire de Dix-Tours sonnaient juste et même sage, elle se tourna vers lui et inclina légèrement la tête, le remerciant pour cette précieuse leçon. Survivre. Elle s’y connaissait plutôt en survie. Le Phénix. Elle ne faisait que ça depuis des mois, survivre à tout et au grand n”importe quoi qu’avait laissé Joren. Survivre encore et encore. Le Lord commandant de la Flotte de Fer la testait, dans quel but, elle l’ignorait. Certainement pensait-il qu’elle n’était qu’une faible femme des contrées vertes, et bien soit, affaiblie par les épreuves elle l’était, sans aucun doute, mais ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, et vue le nombre de fois où elle avait frôlé la mort ces derniers temps, elle devait avoir une force insoupçonnée. Voulait-il lui rappeler qu’elle avait encore quelque chose à perdre ? Ses enfants ? La vie ? Oh oui, ses enfants, elle ferait absoluement n’importe quoi pour ceux qui restaient, mais elle savait que leur sacrifier sa dignité n’était pas leur rendre service, bien au contraire, elle savait que leur poids politique dépendait du sien, elle savait que leur héritage dépendait de ses actes à elle, elle savait que leur survie même dépendait de la façon dont elle allait se sortir de ce mauvais tour des Dieux. Elle savait que pour leur assurer un avenir, il fallait qu’elle s’en assure un. Quand à la vie...

Cette vie n’avait plus aucun goût sauf celui du sang et des larmes. Pour elle qui avait connu la saveur exquise des vins de la Treille et la douceur de la soie, l’éclat de l’or et le poids d’une couronne qu’elle n’aurait jamais, le tournant que prenait son existence était sacrément difficile à digérer. Mais, elle commençait à trouver le nouveau fumet de son existence presque agréable. Elle n’était plus protégée par Harren, ni aimée par Joren, elle ne bénéficiait plus des larges murailles d’Harrenhall, ni d’un titre et d’un héritage solide, elle n’avait en réalité plus rien à perdre. Alors, par choix ou par obligation, elle trouvait exquis, l’amertume sur sa langue, l’odeur de la mort, le sel de la vengeance. Est-ce le goût du Fer-Prix ? Se dit elle avec un léger sourire et un regard carnassier. C’est alors que Kyra glissa sa lame sur l’épaule d’Aenarion et Myria avait beau être une habituée des tournois, voir son fils avec une lame si proche de la gorge lui arracha une bruyante inspiration et elle se pencha en avant dans un mouvement pour se lever. Mais elle n’en fit rien et se reprit rapidement en voyant qu’il ne tombait pas et que le sang ne giclait pas partout comme c’était le cas si la jugulaire avait été sectionnée. Soulagée que se soit terminé et que son fils s’en sorte avec tous ses membres, elle lui adressa un large sourire plein de fierté en se disant qu’il était lui aussi un survivant. Mais elle applaudit tout de même Kyra et lui sourit malgré son air provoquant.

__ Kyra, quand vous en aurez marre de faire mumuse avec plus petit que vous, vous pourrez vous mesurer à Ser Creighton. »

Avec un léger sourire, la brune planta son regard céruléen dans les yeux de Rodrik suite à cette phrase. Se battre contre un enfant était facile, menacer une femme tout autant mais face à un chevalier, la guerrière aurait du fil à retordre et le combat n’en serait que plus palpitant. Certes les Fer-Nés n’avait pas le sens de l’honneur, si on peut dire, des hommes du continent, mais ils n’étaient pas idiots au point de croire que la Fer-Née venait de prouver quoi que ce soit contre Aenarion et que Rodrik prouvait quoi que ce soit en menaçant la Princesse. Cela dit, il n’avait pas grand chose à prouver, la longue liste de ses victoires parlaient pour lui, mais elle ne tolérerait pas pour autant de se laisser traiter comme une moins que rien, elle était toujours Princesse du sel et du Roc, Ambassadrice et Conseillère du Roi Yoren, elle était le phénix et elle était une Hoare qu’il l’accepte ou non. Elle se força à boire une gorgée de bière. Il fallait croire qu’elle venait de rencontrer la seule personne à être capable de la faire taire, parce qu’elle ne décrocha pas un mot pendant un long moment. Elle observait Rodrik avec son regard perçant et réfléchissait, mais elle n’avait aucune envie de poursuivre plus avant cette conversation.

__ Je ne vais pas vous retenir plus longtemps Sire. Je sais que vous avez fort à faire et je ne suis pas ici pour être une charge supplémentaire, mais une aide, autant que possible. Je vais tâcher de me décrasser un peu et de me reposer. »

La jeune femme se leva et demanda à la servante de la mener à sa chambre. Elle avait subi suffisamment d’humiliation pour aujourd’hui et après ce voyage éprouvant, elle ne saurait en tolérer d’avantage. Vue la chaleur de l’accueil, il n’était pas temps de proposer le mariage à Rodrik, il fallait être patiente, mais elle n’était pas en mesure de l’être d’avantage pour aujourd’hui. Elle passa par la grande porte où Greydon attendait, rejoint par son fils Creighton et par Bran. Le déchargement du bois était donc terminé et le bateau repartirait probablement dès le lendemain pour les Terres de l’Ouest, cela lui laissait une nuit pour réfléchir. Vue l’humiliation subie, cela valait-il le coup de rester ? Oh, elle savait que rien ne lui serait donné ici, pas même le respect dû à son rang, mais la fatigue du voyage, la lassitude d’être une fois de plus jugée coupable des actions des autres et la perspective de ne plus jamais pouvoir oeuvrer en faveur de son Royaume en gardant la tête haute ne lui donnait pas envie de poursuivre.

Les deux chevaliers et le jeune garçon la suivirent tous trois jusqu’à ses appartements soigneusements préparés par Alannys. Elle reconnaissait sans peine la patte féminine d’une véritable maîtresse de Maison. Les deux chevaliers se postèrent en faction devant sa porte et l’enfant attendit dans un coin qu’elle ait besoin de lui. Elle demanda à la servante de lui faire chauffer un bain et de faire sécher ses robes, puis elle retira son manteau et s’étendit sur le lit. Elle s'endormit presque instantanément. Mais le répit fut de courte durée car Aenarion ne tarda pas à se présenter et Bran la réveilla, le temps de se mettre debout, elle n’avait pas encore les idées en place, mais elle se précipita vers lui et le serra dans ses bras, sans parvenir à retenir ses larmes.

__ Je suis tellement fier de toi. Je sais que tu ne nous aurais jamais trahi comme ton frère l’a fait. »

Le gamin ne pleurait pas lui, mais il se laissait enlacer tendrement par sa mère. Il lui prit le visage et essuya ses larmes avec ses pouces.

__ Soit courageuse maman. »
__ Oui Aenarion. Je te le promet. »

Myria s’assit à la table et invita le jeune garçon à faire de même, ainsi que Bran.

__ Racontes moi mon fils, racontes moi tout. »

Il lui raconta Hautjarin, Villevieille, Manfred, Eren, le Grand Septon et tant d’autres choses. Il avait grandit, tellement grandi durant ces quelques mois. Elle écouta en regardant son fils préféré sous toutes ses coutures, le trouvant aussi beau que le soleil, son coeur emplit d’amour et de joie d’être à nouveau avec lui. Ce simple fait ne suffisait-il pas pour qu’elle reste ? Bien sûr que si se dit-elle alors que son bain était prêt.

__ Aenarion, fais attention à toi, personne ne le fera pour toi, ni ici ni sur la Flotte de Fer. Tu es un Hoare, ne l’oublie jamais, brûle de t’élever. Pas comme ton père qui a été consumé par sa jalousie, pas comme ton frère qui a été consumé par son ambition, mais fait en sorte que ta flamme jamais ne s’éteigne, quoi qu’il puisse m’arriver ici. Je crois que je t’ai trouvé le meilleur professeur qui soit, j’aurais au moins fait ça pour toi, et pour mes erreurs, comme mère, comme femme, comme épouse et comme Princesse, je te demande pardon. Je t’aime plus que tout au monde. »

La veuve congédia son fils et dit à Bran de l’accompagner afin d’être seule, puis plongea dans le bain fumant où elle se lava et se prélassa longuement. Puis, elle dormit quelques heures. Lorsqu’elle se réveilla, la nuit était bien avancée, Greydon était parti se reposer et Bran dormait lui aussi. Elle lui mit une couverture et enfila sa robe de velours noir, les autres n’étant pas encore sèches. Elle ne pouvait décemment pas sortir en chemise de nuit, même recouverte d’une cape, or elle avait faim et vue l’heure, elle avait probablement raté le dîner. Elle quitta la chambre avec Creighton pour trouver à manger, le château était calme et il n’y avait personne pour leur indiquer les cuisines, aussi, ils se perdirent tous les deux dans la forteresse. Au dehors, le vent hurlait et faisait hurler les pierres tout autour, c’était impressionnant.

__ Brrrr, j’aurais dû mettre mon manteau. »

Dit la née Frey à son cousin plus pour faire la conversation qu’autre chose afin que le silence cesse de lui glacer les os plus sûrement que les courants d’air.

__ Veux tu que j’aille le chercher ? »
__ Certainement, pas, je mourrais de trouille en t’attendant. »

Rit la Hoare comme si c’était une plaisanterie alors que pas du tout. Elle étala ses longs cheveux bruns sur ses épaules dénudées afin de se tenir chaud et refusa catégoriquement la cape de laine ecartelée des armoiries Hoare et Frey que Creighton essayait de lui poser sur le dos. Il connaissait trop bien son caractère pour insister d’avantage et la remit à contre coeur.

__ Je sais que ton père ne suivra jamais mes ordres. Je crains que toi non plus. S’il te plait promet moi de vous garder tous les trois en vie. Je peux prendre des risques, mais cela ne concerne que moi, ce que je dois faire pour mes enfants, pour le Royaume, pour que cette putain d’Heda et mon idiot de fils n’aient pas raison de moi. »
__ Tu sais très bien que si tu es en danger nous te protégerons au péril de nos vies, nous l’avons juré tous deux et ce n’était pas un serment en l’air, tu es tout ce qu’il nous reste. »
__ Alors nous sommes tout ce qu’il nous reste les uns les autres. »

Le jeune homme sourit et embrassa sa cousine sur le front, tous deux pensant être seuls.


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MessageSujet: Re: No bed of roses [Tour VII - Terminé]   No bed of roses [Tour VII - Terminé] EmptyMer 30 Oct - 15:31


No bed ...

of roses ...



La Princesse Hoare ne semblait pas craindre la mort et même si sa situation à Dix-Tours était des plus précaires, elle semblait bien décidée à rester fière jusqu’à la fin. Cette attitude avait le don de plaire à Rodrik qui même condamné à une mort certaine, ne se rendrait jamais sans se battre jusqu’à son dernier souffle, ce qu’il avait déjà fait par le passé afin de ramener la dépouille de son défunt père. Quoi qu’il en soit, la suite allait certainement être des plus amusantes et le combat entre Kyra et Aenarion promettait de donner des sueurs froides à la riveraine brune qui voyait certainement pour la première fois son fils se faire maltraiter de la sorte. En attendant, ce genre d’entraînement drastique était monnaie courante dans les Iles de Fer et c’était sans nul doute le moyen le plus efficace de rendre leurs guerriers aptes au combat dès le plus jeune âge.

Durant tout l’échange, Rodrik observa du coin de l’œil les réactions de Myria, se demandant si à un moment, elle perdrait sa retenue. Ce n’est qu’au moment où la lame de Kyra glissa le long du cou et de l’épaule de son fils que la belle fit un mouvement, se reprenant rapidement pour ne rien laisser transparaître. En attendant, cela avait suffit pour que le Lord Harloi se fasse une idée des sentiments qu’elle portait à sa progéniture et donc, du poids que sa présence à ses côtés lui apportait sur cette femme. Bien sûr, la pique lancée à l’égard de sa sœur ne manqua pas de faire rire Rodrik qui soutint le regard de la brune sans sourciller. Si elle pensait sincèrement que son chevalier à deux sous faisait peur à quelqu’un dans cette demeure, elle se leurrait royalement. En attendant, il n’était peut-être pas bon d’énerver la jeune sœur de son hôte car cette dernière n’avait que peu d’intérêt pour les convenances et surtout, pour la politique. Cet aveuglement des conséquences pouvait parfois se révéler très problématique, comme celui de Maron par exemple qui n’en faisait bien souvent qu’à sa tête lorsque son frère n’était pas là pour le cadrer.

Histoire de calmer le jeu et surtout que Kyra n’essaie pas de tuer la Princesse durant la nuit, Rodrik intervint d’une voix forte et claire afin que tous comprennent bien la situation et sa position.

« Ser Creighton est évidemment le bienvenu lors de notre entraînement matinal. Il pourra se dérouiller un peu vu que ça doit faire un certain temps qu’il n’a plus vu de bataille. Kyra acceptera avec plaisir d’être sa partenaire. »

Le regard de son frère ne laissa pas la moindre occasion à Kyra pour intervenir et elle acquiesça simplement en guise d’acceptation de cette proposition. Par cette simple phrase, le Seigneur de Dix-Tours venait de transférer la cible que Myria s’était mise sur le dos, sur le Chevalier qui l’accompagnait. Il y avait fort à parier que si la brune venait à obtenir un combat avec Ser Creighton, elle ne laisserait pas sa chance d’impressionner son frère passer facilement. Vidant sa chope à nouveau, Rodrik regarda la Princesse prendre congé.

« La campagne du Printemps se prépare en effet. Je suis persuadé que votre chambre sera nettement plus confortable que ce que vous avez connu ces derniers jours. Demain, nous parlerons de l’aide que vous pourrez m’apporter. »

Bien loin du galant homme qui se lèverait par respect pour la noble princesse quittant la table, Rodrik resta assis, tout comme Maron et Kyra. Annalys, Gerolt et Elora semblèrent plus soucieux du protocole et se levèrent le temps que la Princesse quitte le grand hall, avant de se rasseoir. Evidemment, la mère du Lord Harloi ne manqua pas de lui faire plusieurs remarques concernant son attitude odieuse, mais ce dernier balaya tout ça d’une simple phrase.

« Princesse ou non, je reste le seul Seigneur sur mes terres ! Sois heureuse que je ne l’ai pas tué … »

Gerolt ne put s’empêcher de soupirer aux paroles de son frère, alors que Maron rigolait aux éclats. Rodrik n’était clairement pas le genre d’homme à se laisser marcher sur les pieds facilement et c’était sans doute ce côté direct qui avait suffit pour gagner le respect des autres Seigneurs des Iles de Fer et de ses hommes. Personne n’aurait osé lever la main sur lui et pourtant, cette femme avait osé pour une raison aussi futile qu’une simple parole énonçant un fait vérifiable. En attendant, la soirée continua et les membres de la Maison Harloi continuèrent à boire, à manger et à parler de la prochaine campagne, Kyra tentant par tous les moyens de convaincre son frère de la laisser participer. Malheureusement pour elle, son refus ne semblait pas s’affaiblir d’un pouce et au contraire, il évoqua à nouveau un éventuel mariage, ce qu’elle rejeta catégoriquement. Si seulement Yoren aurait pris sa sœur comme épouse après qu’ils en aient discuté à Hautjardin avant la campagne des Mers du Sud, les choses auraient été bien plus simple mais bon, certaines choses sont destinées à ne pas se réaliser.

Finalement, chacun retourna à sa chambre afin d’être un peu frais pour le lendemain. Rodrik alla se laver, repensant à la Princesse Hoare qui risquait de devenir un problème si son ambition rivalisait avec celles de Joren et Beron. En pleine réflexion, et sans doute encore un peu embrumé par l’alcool, le Colosse de Dix-Tours s’essuya sommairement, avant d’enfiler juste un pantalon pour retourner à sa chambre. Né sur les Iles de Fer et élevé à la dure, ce n’était certainement pas la fraîcheur de la nuit qui allait le faire grelotter. En chemin pour son lit, un gargouillement se fit entendre et s’il ne reçoit pas d’ordre des femmes, son estomac lui est son maître absolu, un peu comme sa queue. Il changea donc de route pour se rendre aux cuisines et récupérer un morceau de viande qui devait rester du dîner. Comme il le pensait, il restait pas mal de rester et il s’organisa un petit plateau repas avec du pain, de la viande et un peu de fromage, ce qu’il faut pour se caler pour la nuit. Torse-nu et pied nu, portant son plateau, il fut surpris d’entendre des voix au détour d’un couloir. Il tendit l’oreille et reconnu la voix de son invitée de marque. Que pouvait-elle bien faire à déambuler durant la nuit dans son château ?

Portant son plateau d’une main, mangeant une cuisse de poulet de l’autre, Rodrik écouta la discussion de la Princesse et de son protecteur, avant de finalement se montrer alors que le jeune homme embrassait la brune sur le front. Le sourire aux lèvres, le Colosse de Dix-Tours sortit de la pénombre comme un fantôme, se dévoilant aux deux rodeurs de couloir.

« Habituellement, les amants se retrouvent dans une chambre et pas dans un couloir pendant la nuit. »

Le regard amusé et le visage moqueur, Rodrik n’était plus à sa première pique envoyée à l’encontre de la Princesse Hoare. Histoire d’éviter un mauvais mouvement du protecteur de la Hoare, il se dévoila plus clairement à la lueur de la lune, montrant qu’il ne tenait qu’un plateau de victuailles.

« Ser Creighton, n’allez pas égorger un homme nu qui n’a fait qu’aller chercher un peu de nourriture ! Que faites-vous ici à cette heure ? Peut-être avez-vous faim ? Vous auriez dû demander qu’on vous apporte quelque chose … »

Mordant à nouveau dans sa cuisse de poulet, le grand brun observa la jeune femme des pieds à la tête, s’arrêtant sur sa poitrine un instant, avant de reposer l’os sur le plateau. Vu la quantité de nourriture sur son plateau, il y avait largement assez pour contenter deux personnes et par conséquent, le Seigneur de Dix-Tours y trouva le parfait prétexte pour en apprendre un peu plus sur les motivations de la Princesse Myria Hoare.

« Après mon passage, il ne reste plus grand-chose en cuisine mais bon, on peut partager un peu de mes trouvailles. Cela nous donnera l’occasion de discuter plus calmement. Par contre, on mangera et discutera dans mes appartements, je ne suis pas frileux, mais je ne compte pas rester dans le froid pour autant. »

Sachant très bien le côté déplacé de sa proposition, Rodrik fit un petit clin d’œil amusé à Ser Creighton, avant de le narguer un peu plus.

« Ne vous inquiétez pas Ser Creighton, aucune saucisse n’est prévue au menu. Hahahahahahaha !!!! »

Tranquillement, Lord Harloi ouvrit la route jusqu’à ses appartements. Les couloirs étaient sombres et pourtant, le Maître des lieux n’avait besoin d’aucune lumière supplémentaire que les rayons de la lune perçant légèrement par les fenêtres, pour se déplacer. Finalement, ils arrivèrent devant une grande porte en bois qui semblait garder la salle aux trésors du château. Pourtant, il ne s’agissait que de ses quartiers et lorsqu’il ouvrit la porte, elle put entrevoir un feu de cheminée allumé, une table et des chaises juste en face et bien plus loin, un grand lit recouvert d’une peau d’ours. Rodrik entra et déposa le plateau sur la table, remettant une buche dans la cheminée. Toutes les chambres n’avaient pas un tel confort. Il enfila une tunique afin de se couvrir un peu et s’installa à table, invitant la Princesse Hoare à en faire autant.

« La dernière fois qu’un membre de la Maison Hoare a mis les pieds à Dix-Tours, il s’agissait de votre fils, Beron. Visiblement, mes avertissements de l’époque n’ont pas servi à grand-chose … Quand on ne comprend pas la nature des fer-nés, on ne peut espérer les commander. Sinon, peut-être serait-il temps de me dire ce qui vous amène ici ? Notre Roi est bien conscient que la Campagne du Printemps sera une réussi sous mon commandement, il n’a donc pas pu vous envoyer. Voir votre fils ? J’ai pu juger que vous étiez une mère consciente qu’il fallait qu’il s’endurcisse. Ce ne peut donc pas être votre motivation première … »

Feat. Myria Hoare


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MessageSujet: Re: No bed of roses [Tour VII - Terminé]   No bed of roses [Tour VII - Terminé] EmptyDim 3 Nov - 18:02














Ain't no bed of roses
Just cold of stone, Sharp of Iron and salt of the sea

ft. Rodrik Harloi

Qu’avait bien pu lui raconter Beron sur elle pour qu’il lui inflige cela, qu’avait-il bien pu dire pour que le Harloi la haïsse autant, à moins que se soit simplement à cause du fait que Joren et lui aient trahi et que ses agissements n’aient pas toujours été d’une transparence absolue. Oui, cela était possible, mais sa haine pour son traître de fils ne faisant que grandir depuis qu’il avait replongé le Royaume dans le Chaos, elle se posa la question. Elle ignorait les détails de leurs échanges, mais rien de son voyage, bien sûr, elle savait qui il avait rencontré, très exactement, ce qu’il avait fait. Quand à Creighton, il ferait le poids face à Kyra, elle ne pouvait savoir qui gagnerait, mais elle parierait sur lui sans hésiter car il avait ses chances, des qualités martiales différentes, mais pas moindres, le combat serait intéressant quoi qu’il en soit, nettement plus que celui, bien inégale contre Aenarion, et elle se doutait bien que Kyra ne refuserait pas le défi et apprécierait l’occasion donné de prouver sa valeur à son frère.

Le chevalier qui ressemblait beaucoup à sa cousine avec ses cheveux de jais et ses yeux bleus sombre entendit et aperçut Rodrik bien avant que Myria ne se rende compte de sa présence. Par réflexe, il mit sa main d’épée sur son pommeau et se plaça devant sa protégée malgré les ordres de celle-ci. Elle émit un petit couinement de surprise et essaya d’analyser la situation aussi vite que possible malgré la fatigue. Mais déjà, le Frey s’était relâché, un instant plus tôt prêt à fendre l’air de sa lame afin de s’opposer à quiconque voudrait du mal à la Princesse, il avait pu constater que le Harloi n’était pas en position pour se battre. Il garda une main sur son épée, mais se redressa en position de garde et non de combat et s’écarta. Il se doutait que Rodrik devait avoir entendu une partie de la conversation, les couloirs glacés laissaient filer le son même s’ils avaient parlé à voix basse. Il ignorait en revanche ce qui s’était passé plus tôt, car la jeune femme n’avait pas voulu les alarmer ni les mettre en colère plus que de raison. Elle craignait bien trop que les choses s’enveniment pour tout leur raconter et si elle connaissait les risques et se doutait que le Seigneur de Dix-Tour ne lui octroierait pas son respect d’un claquement de doigt, c’était son problème, pas celui de ses hommes .

Les amants ? Il fallut quelques secondes à Myria pour comprendre que Rodrik parlait de Creighton et non de lui. Après lui avoir lancé un regard de braise accompagné d’un petit sourire en coin, elle les passa à le fixer d’un air circonspect avant de rire doucement.

__ Ser Creighton est mon cousin, Sire. Il est aussi mon épée lige et s’il est vrai que je l’aime de tout mon cœur, ce n’est pas parce qu’il est mon amant, mais parce qu’il est ma famille. »

La veuve n’aurait réveillé Lord Brandon Frey pour rien au monde, l’enfant dormait à point fermé et il en avait grand besoin. Aussi avait-elle préféré sortir chercher elle même de quoi se sustenter malgré son rang et malgré le fait que tout le monde était loin de l'apprécier ici. Heureusement, le Dieu Noyé avait voulu qu’elle tombe sur le Seigneur des lieux plutôt que sur Maron ou Kyra, ainsi, la situation si elle n’était pas parfaite, aurait pu être bien pire, car il n’était pas du genre à se plier aux convenances, mais il était néanmoins conscient des enjeux politiques et stratégiques de la venue de la Princesse sur les Îles de Fer.

__ Je cherchais les cuisines, Sire. Et je n’ai qu’un jeune échanson épuisé pour me servir, échanson qui dort, et qui est aussi de ma famille. »

Lorsque Rodrik souligna l'indécence de sa proposition pour faire rager Creighton, ce dernier darda un regard mauvais sur l’hôte de sa protégée qui soupira en levant les yeux au ciel. Mais le chevalier savait parfaitement pourquoi la brune était là et que cette conversation était une opportunité qu’elle ne pouvait pas laisser passer. Il savait aussi que cela ne servait à rien de la mettre en garde et qu’il valait mieux éviter de donner au Harloi des raisons de lui faire du mal. Il se contenta donc de poser un regard inquiet sur sa protégée, regard qu’elle lui rendit avec sévérité avant de sourire en direction du Seigneur Fer-Né.

__ Ainsi soit-il. »

Répondit la Conseillère de Yoren à l’invitation du Seigneur de Dix-Tours avant de lui emboîter le pas suivie de Creighton. En arrivant devant ses appartements, elle congédia le chevalier en lui rappelant qu’il avait un entraînement tôt le lendemain matin. Il la regarda en faisant non de la tête. Elle se plaça promptement face à lui et parla d’un ton ferme :

__ Ser, c’est un ordre. Si Lord Rodrik me fait du mal, que comptez vous faire ? Le tuer dans son propre château et priver la Flotte de Fer d’un commandant de valeur ? Briser un peu plus le Royaume du Sel et du Roc juste avant une campagne décisive ? Si le Sire de Dix Tour souhaite ma mort, alors il me tuera, et nous mourront tous quoi que vous fassiez, alors allez vous reposer, car votre présence ne changera rien à mon sort, que vous le vouliez ou non. »

Le jeune homme lança un regard glacial au Harloi et tourna les talons avant de s’éloigner d’un pas vif qui en disait long sur son état d’esprit. Mais sa protégée avait raison, et si elle avait voulu se préserver des dangers, elle ne serait pas venue ici. Elle entra et referma la lourde porte derrière elle en fermant les yeux avant de se redresser de toute sa stature et de faire face à Rodrik avec fierté. Elle fut tentée de s’approcher du feu, mais résista au froid qui lui gelait les os et attendit qu’il l’invite à prendre place. D’un signe de tête elle le remercia et s’assit à la table. Tandis que la chaleur de l’âtre lui apportait un peu plus de confort, elle écouta son hôte et commença à picorer tout en se demandant une fois de plus ce que Beron avait bien pu faire ici pour que le commandant de la Flotte de Fer ait la dent aussi dure vis à vis de lui. Mais le Seigneur passa rapidement à autre chose, et il n’était pas un idiot fini, ses déductions le confirmaient, même si le simple fait qu’elle soit encore en vie en était déjà la preuve.

La Princesse n’avait aucune envie de lui faire part de son projet d’avenir si tôt, surtout au vue de leur première rencontre, mais en acceptant son invitation, elle savait qu’elle ne pourrait pas reculer s’il lui demandait. Un grand verre de vin chaud et épicé de la treille aurait été du plus grand secours en cet instant, car elle s'apprêtait à se jeter dans le vide. Mais elle se répétait les mots depuis des jours, entre deux hauts le cœur et en pleine tempête, elle avait choisi chacun d’eux avec soin. Non seulement son avenir et même sa survie reposait sur ces mots, mais ce qu’il adviendrait du Royaume tout autant, alors elle n’avait plus le droit à l’erreur, elle en avait commis bien trop et la prochaine pourrait bien lui être fatale. Les mots oui, car ses actes ne laissaient pas place au doute, elle servait son Royaume depuis toujours, son époux avant toute chose, jusqu’à ce qu’il décide de trahir ses hommes. Elle avait tout fait pour éviter la division parce qu’elle ne savait que trop que l’Empire pourrait s’y engouffrer et terminer de briser l’union fragile entre tous ses égos surdimensionnés qui caractérisaient les Hoare. Elle avait été forcée d’oublier un peu le sien pour ne pas voir sombrer sa famille et son héritage dans le chaos total, et elle devait faire de même tout en s’assurant un avenir afin que le Dieu des tempêtes cesse définitivement de semer le trouble parmi les siens. Elle prit une grande inspiration avant de répondre en le regardant droit dans les yeux.

__ Yoren n’a aucun doute sur vos succès, il voulait juste s’assurer que quoi qu’il arrive, le Royaume du Sel et du Roc resterait uni. C’est pourquoi il m’a envoyée, non pour vous surveiller, mais pour vous offrir une Princesse en remerciement de vos exploits passés et futurs. Je l’ai averti que je n’étais pas un présent digne de vous sur le papier à cause de ma réputation et de mon âge, mais il m’a dit que lui connaissait ma valeur et que vous vous en apercevriez aussi et sauriez apprécier le présent. Il m’a aussi dit que c’était là le meilleur moyen d’éviter que le Roi Manfred fasse main basse sur les Îles de Fer et le Conflans s’il venait à mourir et que votre légitimité en tant que Roi du Sel et du Roc en cas d’états généraux de la Royauté serait renforcée par une telle union. Alors je suis là, pour lier nos familles, parce que même si je dois mon nom à un époux qui a trahi les siens, je suis une Hoare et je reste la belle sœur du Roi Yoren Hoare et de la Reine Eren Hightower. Je sers ma famille et mon Royaume, quoi qu’il en coûte, aussi élevé soit le Fer-Prix. »

La brune aux yeux azur continua de fixer le Harloi en gardant son attitude altière, ne laissant paraître aucune autre émotion que la détermination malgré les doutes et la peur qui l'assaillaient. S’il prenait cette proposition pour une insulte, elle était morte et le Royaume risquait de sombrer un peu plus dans le chaos. Elle espérait que cette union lui sauverait la mise et aiderait son Roi à faire déferler la tempête sur leurs ennemis en évitant toute nouvelle dissension au sein du Royaume, mais c’était quitte ou double car, même si elle ne doutait pas de sa valeur, certains faits la desservaient et elle pourrait toujours se défendre comme elle en restait consciente.


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MessageSujet: Re: No bed of roses [Tour VII - Terminé]   No bed of roses [Tour VII - Terminé] EmptyMer 6 Nov - 15:50


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A n’en pas douter, Rodrik était parvenu à se faire aimer de Ser Creighton et son regard glacial lancé alors que la Princesse lui ordonnait de la laisser, ne fit que confirmer ce fait. Le grand brun répondit d’un sourire, avant de s’installer tranquillement à table. En même temps, toute attitude hostile à son encontre, surtout après les événements dans le grand hall risquait de faire rouler des têtes et aussi chevalier soit-il, face à une horde de fer-nés revanchards, il ne ferait clairement pas le poids. Enfin bon, le Colosse de Dix-Tours n’était pas dans l’optique de tuer son invitée et par conséquent, le garde du corps pouvait temporairement se détendre un peu. Malgré son côté borné, il finit par obéir et s’en aller, laissant le Lord et la Princesse seuls dans les appartements de celui-ci.

Suite à son invitation, la belle s’installa à table et commença à grignoter un peu des victuailles trouvées en cuisine. Rodrik n’était pas du genre à tourner des heures autour du pot et il alla droit au but, faisant comprendre à la Princesse qu’il n’était pas complètement dupe de son petit manège. Le regard du Lord ne laissait que peu de place pour les excuses et les explications douteuses. S’il n’était pas convaincu par les propos de la jeune femme, il ne manquerait pas de lui faire plier bagages dès ce soir, même si la convenance voudrait la laisser repartir au petit matin. Il ne désirait nullement entrer dans la fausseté et les petits jeux des riverains.

Toutefois, la surprise ne manqua pas de se lire sur son visage au fur et à mesure que la Princesse parlait. Yoren serait donc le responsable de sa présence ici ? Pourquoi ne lui avait-il rien dit si c’était le cas ? Les questions se bousculèrent un peu dans l’esprit du grand brun et surtout concernant cette union qu’elle mettait à l’actif du Roi comme récompense pour sa loyauté. Il est clair que son âge et son passif proche des traîtres ne jouaient pas en sa faveur et sans doute qu’il perdrait quelques soutiens en s’unissant à cette femme. Mais bon, par cette union, la Maison Harloi serait associée d’une certaine façon à la Maison Hoare, même indirectement. Rodrik resta silencieux et frotta son menton avant de vider complètement sa chope pour faire passer l’information. D’un côté, elle ne semblait pas être une femme lui permettant de rester un fer-né jusqu’au bout de l’épée, mais de l’autre, elle augmentait son pouvoir dans le Royaume des Fleuves et du Crépuscule. Le dilemme était donc de taille pour celui qui avait toujours assuré n’en avoir rien à faire du continent.

Après de longues secondes, il finit par parler d’une voix calme, presque indifférente.

« Notre Roi m’envoie donc une femme pour assurer ses arrières … Femme de Joren Hoare, Mère de Beron Hoare, pensez-vous que votre présence à mes côtés est judicieuse pour mon statut dans les Iles de Fer ? Je suppose qu’en négociatrice avisée, vous êtes au courant que la Flotte de Fer est un peu divisée au sujet des guerres du Roi dans le Conflans. Je suis celui qui les garde sous contrôle. Affaiblir ma position pourrait avoir des répercutions considérables. Donc dites-moi Princesse Myria Hoare, que dois-je faire de vous ? »

Rodrik reprit sa dégustation de cuisse de volaille, inspectant du regard la créature qu’il aurait pour femme si cela devait se faire. En soit, elle était une vraie beauté qui mériterait qu’on la souille régulièrement mais bon, le risque en valait-il la chandelle ? Quoi qu’il en soit, il se retrouvait maintenant dans une situation délicate car il ne manquerait pas d’avoir des partisans de chaque côté et cela diviserait sans nul doute le front fer-né. Calmement, Rodrik se leva et s’approcha du feu, écoutant d’une oreille ce que pouvait lui dire la femme assise à sa table. Finalement, il se retourna vers elle, la détaillant à nouveau des pieds à la tête, comme pour juger de la marchandise. Il s’approcha d’elle et se pencha pour mettre son visage face au sien, empiétant ostensiblement sur sa zone de confort.

« Je comprends les raisons de notre Roi, je comprends les avantages que j’aurais à accepter cette proposition mais vous, qu’y gagnez-vous exactement ? Une absolution pour les crimes de votre mari et votre fils ? Une protection ? Une position plus stratégique ? »

Regardant la belle brune dans les yeux, Rodrik posa son pouce sur sa lèvre inférieure, avant de glisser doucement vers le bas, caressant son menton et son cou, avant de continuer sur le tissu jusqu’au bas-ventre de la Princesse. Sans grande douceur et laissant son regard plongé dans celui de son invitée, il alla tâter la zone privée de la Hoare, souriant de façon provocante.

« D’ailleurs, ça fonctionne encore ici ? Bien que j’ai quelques bâtards, il me faudra au moins un héritier. N’avez-vous pas usé votre quota ? Il ne faudrait pas que ma queue rappe dans une moule sèche … Hahahahahahaha !!!! »

Finalement, Rodrik se redressa et s’écarta d’un pas de la Princesse.

« Sais-tu comment accueillir ton homme lorsqu’on est seul dans une chambre ou es-tu une Princesse aussi sèche que froide ? »

Il était clair que le Colosse de Dix-Tours la provoquait et que pour lui, n’ayant clairement pas de totalement pour ou totalement contre vis-à-vis de ce mariage, il devait s’assurer de ne pas s’ennuyer avec la fameuse Myria Hoare. La rumeur voulait qu’elle soit une tigresse lorsque les portes se fermaient mais bon, encore fallait-il voir si ce n’était pas une légende surfaite. Il était volontairement passé au tutoiement afin de lui faire comprendre qu’entre ses murs, il n’était plus question d’étiquette et surtout, qu’elle ne lui était en rien supérieure.

Feat. Myria Hoare


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MessageSujet: Re: No bed of roses [Tour VII - Terminé]   No bed of roses [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 7 Nov - 12:23















Ain't no bed of roses
Just cold of stone, Sharp of Iron and salt of revenge

ft. Rodrik Harloi

Myria était dos au mur, elle n’avait plus d’autre choix que de dire la vérité, tout le moins d’avouer ses véritables intentions à son hôte. Même si toutes celles évoquées auparavant dans le hall et dans ses missives n’était pas fausses, il y avait bel et bien un plus grand dessein dans sa venue sur les Îles de Fer. Ce dessein était ce qu’elle poursuivait depuis des lustres, depuis que Joren avait tout fait s’effondrer. Le plus puissant Royaume de Westeros, la plus grande armée, divisés. Depuis ce jour, elle n’avait eut de cesse de vouloir réparer ce qui avait été brisé et pour cela, tous les moyens étaient bons, tant qu’elle restait dans la course au pouvoir évidemment. Elle était née pour ça, elle était la femme de la situation et s’il lui arrivait parfois d’en douter après tous ses déboires, elle savait au fond, qu’à part la mort, rien ne pourrait lui faire oublier totalement son ambition. Cependant, le Royaume, son unité, sa victoire, le Roi Yoren, Rodrik Harloi commandant de la Flotte de Fer, tous ceux qui pouvaient maintenir le Sel et le Roc en vie passaient avant elle, dusse-t-elle mourir avant d'avoir accompli sa destiné. Mais pas mourir pour la trahison d'un autre, jamais, elle ne pouvait l'accepter, elle ne saurait s'y résoudre, pas en ne laissant que félonie dans son sillage, pas pour rien, pas comme ça, pas sans avoir tout fait pour prouver qu'elle n'était ni Joren, ni Beron, qu'elle valait mieux que ce qu'on disait d'elle et pour cela, elle n'avait d'autre choix que de continuer à se battre avec ses meilleurs armes.

Dos au mur. Oui. C'était une habitude désormais. Sois courageuse maman. La Princesse sourit en repensant aux mots de son fils. Le Harloi avait parfaitement saisi les failles de cette alliance. Cet homme la surprenait de plus en plus. Elle ne le connaissait que de réputation et sa réputation était peu reluisante, sauf en tant qu'homme de guerre. Un rustre brutal et sanguinaire auquel elle pensait devoir s'acoquiner pour sauver ses miches et peut être le Royaume. Elle baissa les yeux et hocha la tête. Il n'y avait plus de doutes, il n'était pas que cela, il était aussi un fin tacticien politique. Cela était très ennuyeux pour ses affaires actuelles, c'eût été plus simple avec un idiot, mais malgré la difficulté, le défi en valait d’autant plus la chandelle et cela n’était pas pour lui déplaire. Elle avait aimé Joren pour les mêmes raisons, et Harren, et Yoren. Beron lui avait dit que c’était pour le pouvoir, qu’elle n’avait que cela en tête, petit con ignorant, à cet instant elle pensait à tout sauf au pouvoir. Bon, peut-être que la perspective de ce que pourrait accomplir leurs deux esprits était liée au pouvoir, certes, mais c’était surtout très excitant. Elle émit un petit rire.

__ On m'a mal renseignée. On m'a dit que vous étiez une brute sans finesse, sauf dans l'art de la guerre. Mais j'aurais dû me douter que vos victoires militaires cachaient quelque chose de plus… intéressant. »

La brune aux yeux céruléens releva la tête avec un petit sourire en coin et plongea son regard dans celui de son interlocuteur.

__ Vous ferez bien de moi ce qu'il vous plaira puisque vous êtes chez vous, mais il ne s’agit pas d’affaiblir votre position, au contraire je suis venue afin de la renforcer. De la même manière que j’ai fait exécuter Joren pour trahison et ramené son armée dans le droit chemin afin de renforcer Harren. De la même manière que je me délecterai de la mort de celui que je ne peux plus considérer comme un fils afin que la division ne nous emporte pas tous. Croyez vous qu’il m’aurait envoyée s’il avait eut le moindre doute sur ma capacité à vous soutenir dans cette tâche essentielle ? Il n'existe pas de plan dénué de faille, mais vous savez aussi bien que moi ce que cela pourrait vous apporter. Quand à moi, je ferais tout pour que cela ne vous nuise pas, cela n'est ni dans mon intérêt, ni dans celui du Roi ou du Royaume. »

Cela n’allait effectivement pas être simple de faire en sorte qu’un tel mariage ne divise pas les Fer-Nés, cependant, avec les perspectives de victoires, même minimes, dans le Conflans, la veuve espérait bien que le Fer-Prix serait payé et avec lui, l’alliance acceptée. De plus, si les guerres de Yoren sur le continent divisaient les insulaires, elle se devait de rappeler à celui qui les gardait sous contrôle quelques éléments. Ainsi, puisqu’il n’était plus question de prendre Rodrik pour un simple d’esprit, elle allait devoir jouer carte sur table.

__ Je sais que beaucoup de Riverains ont trahi, mais d’autres sont restés loyaux. Beaucoup se sont sacrifiés pour ce Royaume, les miens sont morts pour Harren, vous avez sous votre toit les trois derniers Frey. Aussi voilà ma position. Pour les Fer-Nés, le continent est une conquête qui peut-être abandonnée et cela est vrai. Tenir un bastion dans le Conflans est plus difficile que d’en razzier les côtes, mais Harwyn n’a pas mené cent boutres jusqu’à Beaumarché pour que les Fer-Nés repartent la queue entre les jambes. Si nous devons partir, c’est après avoir mis le Conflans Libre à genoux. De plus, Harren avait un autre dessein, unifier Westeros afin de conférer au Royaume des frontières solides, ce qui n’est hélas pas le cas du Conflans, trop facile à envahir. Il n’était pas si loin de réussir avant que Lyham Tully ne rejoigne l’Empire et que Joren décide de faire cavalier seul. Je pense qu’il sera difficile de maintenir une telle ambition étant donné les pertes subies, mais quelques alliances et de nouvelles opportunités offertes par la reconquête du Conflans devraient nous laisser le temps de nous renforcer. En revanche, voilà ce qui se passera si nous lâchons le continent maintenant. L’alliance avec le Bief nous interdit ses côtes, si nous les attaquons, nous perdrons cette alliance et nous aurons affaire à leur flotte. Vous avez eut l’occasion de combattre avec cette flotte, aussi, étant donné les moyens dont ils disposent pour la renforcer versus les nôtres, je ne pense aps que cela soit judicieux. L’alliance commerciale avec l’Ouest est du même acabit. Sans cela, l’une des deux alliances ou les deux, nous nous retrouverons totalement isolés à l’Ouest de Westeros : impossible de passer par le sud pour aller piller Essos, impossible de piller l’Ouest et le Bief, et avec pour seul moyen de subsistance les maigres ressources des Îles de Fer. Personnellement, je préfère mourir dans une guerre insensée que de crever de faim. De plus, si nous pillons l’Ouest, nous risquons fort de renforcer l’Empire et rien ne nous garantit qu’ils ne le rejoindront pas de toute façon dès que les enfants de Lyman et Jeyne seront sur le trône. Ainsi, avec le renforcement inexorable de l‘Empire, surtout si l’Ouest les rejoint pour nous faire face, il deviendra de plus en plus difficile de piller le Nord et le Conflans. Bien sûr, nous pourrons les harceler encore et toujours et y perdre bien des plumes en essayant de reconquérir le Conflans après avoir laissé nos derniers soutiens en plan face à l’empire ou conquérir le Nord qui comme vous le savez est un putain de piège à rat. Jusqu’au jour où la Flotte Impériale sera assez puissante et où la situation géopolitique lui permettra de concentrer toutes ses forces sur les Insulaires Insoumis. Du fait de notre isolement, de nos pertes, de nos alliances fragilisées par le manque de ressources, il lui suffira de faire blocus et d’affamer les Îles de Fer afin lancer l'assaut final sur une flotte et une armée affaiblie. Alors, nous mourrons ou nous ploierons le genou, faisant fi de l’antique voie qui disparaîtra avec les derniers Fer-Nés ou par la force des choses dans l’unité de Westeros. Et vous, quelle est votre position vis à vis du continent ? »

Lorsque le Sire de Dix-Tours demanda ce qu’elle y gagnait, exposant son avis sur la question, Myria sourit en soutenant son regard et approcha son visage du sien autant que possible, c’est à dire presque jusqu’à ce que leurs nez se touchent.

__ Un peu tout cela à la fois. »

Fit langoureusement la Hoare en le laissant s’amuser un peu sans le quitter du regard, presque sans frémir, presque sans se mordre la lèvre lorsque les doigts du Harloi se frayèrent un chemin à travers le velours de sa robe jusqu’à son entrejambe. Elle ne répondit pas à sa première question et le regarda s'éloigner avec un petit sourire tandis qu'il continuait dans l'indécence la plus totale. Mais désormais, ils étaient seuls, elle pouvait se permettre des choses qu'elle ne pouvait faire en publique. Elle le déshabilla du regard un bon moment avant de se lever. Face à lui, elle glissa ses doigts entre ses seins avec un sourire amusé en arquant un sourcil et en sortit un fin stylet sans garde qu'elle planta dans la table.

__ Je ne me souviens plus très bien. »

La Princesse s'approcha d'un pas chaloupé, planta son regard dans celui du Harloi, passa la main dans son cou et demanda :

__ Est-ce comme ceci ? »

Puis, la jeune femme le contourna en prenant soin de rester collée à lui et de laisser ses doigts glisser le long de son bras, puis de sa hanche. Dans son dos, elle approcha son visage de son cou en se hissant sur la pointe des pieds. À son oreille, elle murmura :

__ Est-ce comme cela ? »

Après une grande inspiration fébrile, les lèvres remontant le long de son cou, la veuve prit le lobe d'oreille de Rodrik entre ses dents et le relâcha lentement. Puis elle termina son petit tour d'inspection en ajoutant  :

__ Ou encore... »


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MessageSujet: Re: No bed of roses [Tour VII - Terminé]   No bed of roses [Tour VII - Terminé] EmptySam 9 Nov - 13:49


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Le petit rire et les propos de la Princesse Hoare ne manquèrent pas d’être franc pour une fois. Son masque commençait visiblement à se fissurer et afin d’avoir une discussion franche, cela valait mieux. Surtout que Rodrik n’était pas du genre à faire des pirouettes pour obtenir les informations qu’il désirait. Sur un champ de bataille ou lors d’interrogatoire, la torture et la violence étaient les méthodes de prédilection du Fer-né et ce n’est pas au sein de sa demeure que les choses seraient différentes.

« Une tactique de guerre ou une stratégie politique, c’est la même chose. A la différence de la politique, on sait qui est notre ennemi lors d’une guerre. Maintenant, je reste une brute sans finesse qui explosera la gueule de quiconque essaiera de me la faire à l’envers. Femme, enfant, vieillard, ça n’a aucune importance à mes yeux. »

Si la jeune femme semblait intéressée par cette découverte, le Colosse de Dix-Tours était bien plus soupçonneux à son égard. Après tout, elle était le genre de femme qui avait baigné toute sa vie dans ce genre de petits jeux stratégiques, visant à enfler son interlocuteur pour améliorer sa propre position. Il devait donc se montrer prudent, même si de son point de vue, il ne risquait pas grand-chose en direct de sa part à elle. Le plus compliqué était la situation avec les autres Seigneurs des Iles de Fer. Les paroles de la belle allaient dans ce sens également, assurant qu’elle ferait tout pour l’aider et ne pas lui nuire mais bon, sa présence seule suffisait à l’affaiblir politiquement. Maintenant, s’il pouvait mettre en avant ce côté loyal aux Iles de Fer qu’elle tentait de souligner dans ses propos, peut-être que les Fer-nés pourraient l’accepter et il en sortirait donc gagnant sur tous les tableaux. Une façon simple serait bien évidemment l’exécution publique du traître Beron Hoare de ses propres mains, preuve que le Royaume passe toujours avant les liens du sang. Evidemment, tant qu’ils n’auraient pas mis la main sur ce salopard, une telle mise en scène n’était pas possible.

« Une impression peut facilement changer, grâce à un acte fort. Un combattant raté sera vu comme un guerrier magnifique s’il parvient à battre un champion reconnu. La mise à mort de Joren pourrait donc être utile pour vous donner une image plus acceptable. J’ai quelques Volmark dans mes geôles en attendant un plus gros morceau. »

En la laissant s’occuper des sanctions, tortures et mises à mort des membres de la famille des traîtres Volmark, tout en mettant en avant la façon dont elle avait tué son mari lors de sa rébellion, l’image de Myria Hoare pourrait être bien plus précieuse que ce qu’elle était actuellement. Evidemment, les paroles du Lord Harloi n’était pas sans un sous-entendu clair sur la personne qui devrait mettre l’instigateur de la mutinerie à mort le moment venu. Pour gagner définitivement la confiance des Fer-nés, elle devait se monter impitoyable avec les traîtres et en particulier son fils. Cela allait certainement être une condition primordiale en cas de mariage.

Quoi qu’il en soit, la belle brune évoqua la situation actuelle et les dissentions palpables entre les fer-nés et les riverains. Son analyse semblait assez pertinente mais bon, Rodrik désirait surtout rester dans le domaine de prédilection des fer-nés et certainement pas les voir crapahuter dans les forêts pour se faire tuer comme des imbéciles. Les Iles de Fer possédaient la meilleure flotte et surtout, les meilleurs marins de Westeros. Cet avantage devait être utilisé avec intelligence et stratégie. Comme beaucoup de Fer-nés, il méprisait les riverains. Leur attitude coincée et leurs discussions sans fin étaient pour lui un véritable supplice qu’il évitait d’ailleurs soigneusement en envoyant Gerolt à sa place. Maintenant, la Princesse marquait un point important sur la vision à long terme qui semblait bien sombre si les Fer-nés venaient à s’isoler sur leurs îles. Bien sûr, ils avaient survécu longtemps en pillant et en prenant ce qu’il avait besoin chez les autres mais bon, les flottes du Bief et de l’Empire étaient des menaces à ce retour en arrière, même si avec Eren sur le trône, les Iles de Fer ne lanceraient sans doute pas de raids sur les côtes bieffoises.

« En clair, il faut détruire la flotte de l’Empire et s’assurer d’avoir toujours une flotte plus puissante que celle des autres royaumes. Le continent est peut-être précieux mais en soit, le garder et affaiblir les Iles de Fer n’est pas une option non plus. Si l’Ouest et le Bief ne s’impliquent pas réellement dans la guerre contre l’Empire, ils auront forts à faire pour préserver leur souveraineté et nos raids seraient le dernier de leurs soucis. Ils ont donc tout aussi intérêt que nous à ce que l’Empire soit repoussé plus loin et que le Conflans fédéré se fasse détruire. Il faut réduire les fronts de bataille afin de sécuriser la région du centre, si nous n’y arrivons pas, garder les terres dans le continent est illusoire. Les discussions interminables avec le Bief et l’Ouest sont le parfait exemple de ce qui m’emmerde avec la politique. Après, je suis un guerrier et mon objectif est de gagner les batailles qu’on me dit de livrer. Quelque soit la méthode, je parviens toujours à mes fins. »

La jeune femme semblait joueuse et ne se laissa pas démonter par l’approche directe de Rodrik. Ce dernier ne manqua pas de provoquer davantage la dame en s’amusant un peu et cette dernière sortit finalement un stylet qu’elle planta dans la table. Le Colosse de Dix-Tours leva un sourcil en regardant l’arme et se mit à rigoler.

« Y a-t-il encore une vertu à protéger ? »

Rodrik n’avait jamais été tendre avec la Princesse Hoare et il ne comptait pas l’être davantage maintenant, bien au contraire, il voulait la pousser et voir ce qu’il se cachait derrière le masque de convenance qu’elle arborait en permanence. L’incident dans le grand hall était une première facette de sa personnalité qu’elle avait laissé voir bien malgré elle, il restait à voir si entre quatre murs, il en serait pareil. De provocation en provocation, le grand brun eut la surprise de la voir réagir de façon très intéressante. Elle n’était donc pas la frigide princesse qu’on pourrait croire de prime abord. La belle vint se coller à lui et se mit à jouer de ses propos, faisant plusieurs mouvements visant à l’exciter. Rodrik observa son cinéma avec le sourire aux lèvres, se laissant faire sans réagir afin de la laisser aller jusqu’où elle le voulait. Finalement, le Colosse et la Princesse échangèrent un baiser, loin d’être tendre et mielleux, mais plutôt sauvage comme ils l’étaient tout deux.




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