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 Tour 7 – La Peau du Lion - Année 1 - Mois 08 - Semaine 2

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MessageSujet: Tour 7 – La Peau du Lion - Année 1 - Mois 08 - Semaine 2   Tour 7 – La Peau du Lion - Année 1 - Mois 08 - Semaine 2 EmptyDim 30 Juin - 13:45

La Peau du Lion
Tour 7 - Année 1 - Mois 08 - Semaine 2



Loren Lannister était entre la vie et la mort depuis des semaines. Touché par des carreaux d’arbalète lors du vil attentat qui avait ensanglanté le baptème de son petit-fils et la conversion de sa belle-fille, le Lion du Roc n’arrivait pas à récupérer de ses blessures. Nul poison, pourtant, mais un affaiblissement rapide. La police de la Reine était partout en ville, et Lord Kenning n’arrêtait jamais ses recherches que pour quelques brefs instants de repos, avant de repartir avec ses hommes pour interroger, convaincre, intimider et surtout, pour découvrir. Découvrir les commanditaires, démasquer les félons et dévoiler ces complots qui semblaient ourdis depuis l’Etranger. Qui, au final ? L’Empire, à cause des attaques de croisés de l’Ouest, tentatives sanglantes de destabilisation pour rapprocher la Princesse Jeyne du coeur du pouvoir ? Le Bief ou les Iles de Fer, qui cherchaient à provoquer des tensions avec l’Empire pour faire basculer l’Ouest dans le conflit ? A moins que ça ne soit la Foi qui ne se salisse les mains, pour pousser un Roi qui n’a que trop souvent défié les ordres militants dans leur guerre contre l’Empire. Les pistes étaient multiples, et Kenning était orienté plus loin encore, avec peut-être l’implication de forces de l’ombre, à Essos, de l’autre côté du Détroit.


Cet improbable méli-mélo ne répondait toujours pas à une question centrale, essentielle ; qui était derrière tout cela, et pourquoi ?


La vie continuait au Roc, dans la peur de ce qu’il adviendrait du Roi, et du Royaume si Loren Lannister n’arrivait à survivre. Dans quel état serait la Lionne de Castral Roc ? On la disait plus forte et plus terrible que jamais, prête à tout pour maintenir l’ordre. Le palais endormi, les portes closes, quelqu’un parvint pourtant à approcher du Roi. L’individu était discret. Portait un plateau d’argent, et des coupes en or. Il allait des appartements princiers jusqu’aux cuisines, mais les récits divergent. On l’aurait aperçu plus bas. Ou plus haut, à vouloir entrer dans les appartements de la Reine, amenant du vin d’épices selon ses souhaits. Les Gardes ne l’avaient pas laissé rentrer. Sur l’allure, les avis divergent. Certains parlaient d’une jeune servante, cheveux noués par un foulard. Belle à tomber. D’autres parlaient d’un homme dans la fleur de l’âge, d’un des échansons du Roi qui le connaissaient depuis des années.


L’individu réussit à entrer dans la chambre du Roi. Il y régnait une atmosphère chargée d’encens. Les blessures du Roi Loren n’étaient pas infectées, mais il ne récupérait pas. Ses plaies à l’abdomen avaient endommagé les intestins, et si le froid de l’hiver limitait les miasmes, le Roi peinait à cicatriser, et étaient trop faible pour marcher. Il était amaigri. Ses gardes non plus n’avaient pas voulu laisser entrer l’étranger. Celui-ci ne s’était pas laissé faire. Entre deux rondes, deux Lions mourraient noyés dans leur sang, mains plaquées sur les gorges lacérées et les abdomens déchiquetés. La bête était entrée. Et se glissait près du Roi, qui entrouvrit les yeux et les écarquilla d’horreur.


La lame plongea droit vers le coeur.


Il esquiva d’instinct et la lame dentelée ne trouva que sa main. Le Roi hurla entre ses dents serrées, et tenta de frapper son agresseur avec son écuelle. Le coup rebondit, sans faire lâcher prise à l’assassin, qui peinait à dégager sa lame. Produite pour provoquer les plus graves dégâts possibles, ses crans râpaient contre les os de la main du Roi, qui criait et grondait de plus belle et se débattant autant que possible. L’autre écarta sa main d’un geste négligent, et la cogna plusieurs fois avec cruauté contre le chêne du lit à baldaquin du convalescent. Rompu, le Roi se débattait encore, quand son agresseur lâchait son couteau coincé pour étrangler le Lion du Roc avec ses deux mains. Le visage de Loren vira au rouge, puis au cramoisi, et prit des teints de violet alors qu’il cognait, griffait et se débattait, mais incapable de se substituer à la violence de la pression exercée contre sa trachée.


Le château se réveille au son des hurlements de servantes venues changer les bandages du souverain, avec beaucoup d’avance sur l’heure indiquée par le mestre. Leurs cris réveillèrent la garde et les soldats placés dans le Donjon. Epée au poing, les renforts arrivaient ; hommes à demi habillés, à demi équipés mais qui couraient avec détermination pour protéger leur suzerain, sans trop savoir pour autant ce qu’il se passait.


Le visage trempé de larmes, de sang et de salive, le Roi était ramené à une situation de danger et de peur panique qu’il n’avait plus connue depuis plus de vingt ans, quand il se battait très jeune contre les envahisseurs du Bief qui assiégeaient sa cité. Il plaqua sa main blessée contre le cou de son ennemi. Et de son autre main, lâcha celles qui l’asphyxiaient pour la poser contre le manche du couteau qui traversait son autre pogne. Le regard du Roi croisa celui de l’assassin. Il appuya de toutes ses forces, les grognements des deux combattants tranchés par le bruit de la chair qui se déchire. Le Roi est éclaboussé de sang. Pas le sien, cette fois. L’ennemi a une grave blessure au cou. La garde arrive. Il est cerné. Ca ne l’empêche pas de se battre. Et quand la foule de ouestriens le repousse dans la pièce et le taillade, l’individu en termine lui-même, et se jette par la fenêtre.


Qui était-ce ? Pourquoi cette nouvelle tentative ? Dès le lendemain, les rumeurs allaient bon train. On parla de sans-visages. De complicités internes. On évoqua les ressources de l’Empire, et celles du Tigre. On comparait les dangers, et tout le monde avait peur.


Le Roi avait survécu par ses propres moyens. Mais, brisé par les nouvelles blessures, s’enfonça dans un profond sommeil. La fièvre apparut bien vite, ce que le mestre mit sur le compte de tout le sang perdu, de la suffocation.


Le Roi allait peut être mourir quand même, finalement.


Le Cyvosse
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