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Aishwarya Rai est <a href="/t5853-az"><span class="Gp_Etranger">Azhana zo Taraq</span></a>

RECENCEMENT

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<span class="XX">Azhana zo Taraq</span> - Je suis fidèle à mon souverain - Aventurière - <a href="/t5853-az">Personnage inventé</a>

LIEU

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<a href="http://bloody-crown.forumactif.org/u591"><span class="XX">Azhana zo Taraq</span></a> se trouve à <span class="Gp_Dorne">Dorne</span>

À Meereen, un proverbe courant disait que les petits enfants apportaient de petits tourments, et que les grands en apportaient de grands. Toutefois, renverser cette affirmation – que les petits enfants rencontraient de petits tourments et les grands en rencontraient de grands –  n’eût-il pas été plus vrai ?
Azhana est le second enfant et la première fille de Revahr et Merinia zo Taraq. Son frère est Melak zo Taraq, âgé de trois ans de plus qu’elle.
La première partie de son enfance, Azhana l’a passée dans la sérénité et l’opulence.
Sa famille devait sa richesse d’abord à la vente d’esclaves, une activité pour laquelle la maison Taraq était réputée à Meereen et ce depuis des générations, et, plus tard, par le développement d’autres activités commerciales de Revahr zo Taraq qui avait de toute évidence hérité du gêne commercial de ses ancêtres.
Dès son plus jeune âge, Azhana avait bénéficié d’une éducation individuelle par sa gouvernante, Zhalia. Elle passait des heures à lire, à compter, à se consacrer aux arts, notamment au chant et la musique (elle jouait du luth).
« Ta musique fera s’effondrer les montagnes et s’ouvrir les mers en deux, ma fille, et ta connaissance dépassera celle de tout le monde », lui avait répété parfois son père.
Le reste du temps, Azhana le passait quelques fois avec des copines, d’autres fois avec son frère, mais elle se réservait également beaucoup de temps de solitude pendant lesquels elle s’enfuyait de la maison sans qu’on s’en aperçût. Elle vivait alors dans ses féeries, où elle chassait des dragons et des sorciers maléfiques.
On aurait souhaité à tout enfant d’avoir une enfance telle que celle d’Azhana.

Seulement voilà que les choses changèrent progressivement. Revahr développait ses activités, s’enrichissait de plus en plus, et oubliait peu à peu sa famille, hormis Melak qu’il intégra dans ses affaires et dont il était fier. Merinia, sa mère, avait été placée à un rôle secondaire dans la famille, où elle ne devait que suivre son époux, et Azhana, quant à elle, était soit ignorée de son père – et c’était un moindre mal – ou agaçait sérieusement Revahr quand elle se montrait trop intempestive. Or, c’était bien là son caractère.
Si Azhana était trop jeune ou naïve pour prévoir ce qui allait se passer, sa gouvernante, Zhalia, qui s’était prise d’une réelle affection pour Azhana, une affection quasi maternelle pour ainsi dire, comprit que le destin de la jeune fille intelligente, fougueuse, dotée de plein de dons allait devoir servir avant tout les intérêts financiers du père, vendeur d’esclaves.
Quand Azhana devint plus âgée, Zhalia trouva à plusieurs reprises la jeune fille en sanglots, qui se plaignait de la mauvaise attitude de son père à son égard, parfois même marquée par des actes de violence. Il semblait que la poursuite éperdue de la richesse avait fait oublier à Revahr qu’Azhana était sa fille et non pas l’un de ceux qui faisait l’objet de son commerce.
Un jour, quand Azhana vint à son cours de mathématiques et retrouva Zhalia, cette dernière, sans prévenir, la gifla au visage pour aucun motif.
« Tous les jours quand nous nous verrons, je lèverai la main sur toi, mon élève, et un jour, j’espère que tu sauras te défendre », lui dit alors Zhalia, tandis qu’Azhana se remettait de sa gifle en frottant sa joue rougie.
À partir de ce jour, Zhalia se comporta avec grande sévérité à l’égard d’Azhana.
Son père ne la considérant plus, son frère l’ayant oubliée, sa mère suivant aveuglément son père, sa gouvernante ne lui souriant plus, Azhana dû faire face à une rigueur qu’elle n’avait pas connue jusque-là.

Elle perdit peu à peu sa jovialité, et tourna son énergie vers la défense de sa propre intégrité. C’est ainsi que, après quelques jours, Azhana parvint à anticiper sa gouvernante qui essaya de la frapper et, alors qu’elle se mit à essayer de cogner en retour Zhalia, cette dernière la surprit en lui montrant plusieurs passes de combat, notamment une qui la fit instantanément tomber à terre et s’immobiliser.
Effrayée tout autant qu’impressionnée, Azhana comprit que Zhalia était en train de l’introduire à un nouvel art qu’elle allait apprendre, dans le plus grand des secrets.  
Personne n’avait jamais su où Zhalia avait su se battre de la sorte. Elle maîtrisait le combat plus que nombre d’hommes de la région. Azhana avait seulement cru comprendre que Zhalia avait eu affaire par le passé à des Dothrakis…
C’est ainsi qu’Azhana apprit à se battre, sans armes ou bien avec des armes de type léger.
« Tu ne vas pas guerroyer ; inutile de t’encombrer d’épées ou de lourdes cuirasses. Toi, ma fille, tu dois savoir répondre à ceux qui te courent après en les semant, à ceux qui veulent te violenter en les désarmant et les immobilisant », disait Zhalia.

Un jour, Revahr fit irruption dans la maison. Il était ivre, accompagné de marchands avec lesquels il était en train de traiter, eux aussi étaient ivres. Le marchand ordonna à Azhana de les divertir en montrant ses prouesses au luth. Mais la fille, qui avait abandonné les leçons de musique pour le combat depuis longtemps, qui n’avait plus les doigts façonnés pour les cordes mais plutôt pour tenir un coutelas, joua la chanson que son père connaissait par cœur et commit quatre erreurs qui, si elles n’avaient pas été remarquées par les marchands qui avaient été totalement envoutés, n’avaient absolument pas échappé à Revahr. En colère pour cette raison, son père se leva et s’apprêta à cogner sa fille comme il l’avait déjà fait par le passé mais cette fois-ci avec encore plus d’entrain. Toutefois, Azhana déjoua son coup et lui asséna un coup de pied dans le ventre en faisant usage d’une souplesse qui surprit le père. Azhana dut s’échapper pour la nuit, et revint le lendemain.
Son père sembla avoir oublié l’événement de la veille mais, en réalité, ce ne fut pas le cas. Ayant vu l’agilité de sa fille dans cette unique frappe qu’elle lui avait portée, il comprit qu’elle avait dû prendre des cours de combat. C’est ainsi qu’il prit connaissance des cours clandestins que donnait Zhalia à sa fille. Néanmoins, quand il voulut se venger sur la gouvernante, il ne sut pas mettre la main sur elle. Zhalia, elle, sut disparaître aussitôt. Sa gouvernante, Azhana n’allait plus la revoir, et elle ne trouva qu’une seule lettre qui lui fut adressée :

La disparition de Zhalia fut concomitante aux nouvelles ambitions de Revahr zo Taraq, qui avait étendu son activité à la vente de produits de luxe, qui avait connu un fort succès. Pour cela, il choisit de faire déménager sa famille à Braavos et, à ce titre, abandonner le commerce d'esclave et prêter allégeance au Tigre, en jurant, pour en son nom et celui de sa famille, de privilégier les intérêts du tyran. Le plan du déménagement seyait d’autant plus à Revahr que c’était la plus efficace des mesures pour prévenir sa fille de poursuivre les leçons de combat qu’il maudissait, mais également toute autre activité. Son aigreur envers celle qui lui eût porté le seul coup de sa vie, lui qui avait de tout temps accordé voué un culte à son intégrité, ne s’estompa pas bien qu’il choisit de ne jamais l’évoquer, ne fût-ce que par propre fierté. Il ne manqua néanmoins pas d’essayer de faire regretter à Azhana son acte par de vains comportements harceleurs dont sa fille ne tint pas même rigueur. Toutefois, il allait bientôt savoir trouver la meilleure solution pour recadrer la jeune femme.
Azhana dut quitter ses amies et tout ce qu’elle avait connu à Meereen jusque-là. Elle vécut un an à Braavos, au milieu d’une ambiance à laquelle elle n’avait pas su se familiariser. Elle continuait néanmoins de s’instruire, car elle nourrissait en secret l’ambition de quitter sa famille qu’elle n’aimait pas pour apprendre un métier. Elle poursuivit également ses cours de combat, seule, bien que la présence de Zhalia lui semblât irremplaçable. D’ailleurs, il lui arrivait parfois de s’introduire sous le toit d’une des nombreuses casernes de la ville, fortement militarisée sous le joug du Tigre, non pas pour contempler les corps sculptés des soldats qui devaient être à peine être âgés de plus qu’elle, mais bien pour observer exclusivement la manière dont ils se battaient. À la manière du cruel souverain, les militaires se tuaient à la tâche et cela permettait au moins à Azhana de s’inspirer de nombre de leurs techniques, qu’elle sut mettre à l’œuvre, toute seule et face à elle seule. En fait, elle était fière de constater que les leçons de Zhalia, et peut-être même sa propre force, eussent pu la rendre capable de rejoindre ces soldats pour se battre. Parfois, elle regrettait même qu’elle ne pouvait véritablement pas les rejoindre.

Puis, vint le moment où, alors qu’Azhana était en train de jouer quelques airs sur son luth qu’elle s’était remise à pratiquer, Revahr, qui ne s’adressait généralement plus à elle que pour la réprimander, vint lui annoncer la chose suivante en ces mots :
« Prépare toutes tes affaires, nous partons demain à Westeros pour te marier. Tu feras en sorte que ton comportement soit supportable à l’homme, et tu lui joueras sans fausse note. »

La nouvelle fut reçue tragiquement par Azhana, et Revahr le savait. En fait, son père avait planifié l’union de sa fille depuis plusieurs mois avec les parents de l’homme auquel elle devait se marier, des marchands eux aussi, et il estimait que le mariage allait lui apporter du profit.
En fait, la nouvelle parut d’autant plus étonnante à Azhana qu’il s’agissait véritablement de la première fois où la jeune femme dut faire face à la question du mariage. De tout ce temps, elle avait été mise à l’écart de sa famille tant et si bien qu’elle s’était sentie oubliée. De même, quand elle avait pensé à son avenir, elle n’avait fait que de le concevoir seule. C’était seulement à cet instant qu’elle se rendait compte qu’elle avait naïvement rejeté l’idée d’être liée à quelqu’un d’autre.
Ce fut cette fois-ci sa mère, Merinia, qui essaya de convaincre et rassurer sa fille, clamant les prétendus bienfaits pour la femme d’être une bonne épouse pour son mari. Azhana rejetait tout de même le projet du mariage de tout son cœur, notamment parce qu’il s’agissait avant tout de servir les intérêts de son père qu’elle détestait. Néanmoins, prise au dépourvu qu’elle était, Azhana ne sut trouver un moyen pour s’opposer à cette idée. Elle fut contrainte d’embarquer à bord d’un navire, avec ses parents et son frère, qui allait les emmener sur le continent de Westeros à Dorne, pour lui faire rencontrer Valarr Irrohrin, auquel elle avait été promise. Sans qu'elle ne sût rien de cet homme – dont elle ne voulait au reste rien savoir – elle le rejetait déjà.
Femme venant des terres soumises au pouvoir du Tigre, ennemi de la plupart des peuples de Westeros, allant être uniquement légitime aussi longtemps qu'elle accompagnerait son marchand de mari, Azhana allait être enfermée dans une prison que représentait son futur mari et le continent de Westeros.