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 We grow too fast [Tour VII - Terminé]

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MessageSujet: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyVen 24 Mai - 15:46

We grow too fastDamon & Alys
Damon
Reyne
Alys
Kenning
Les journées se suivaient et se ressemblaient à Castral Roc. Depuis la tentative d’assassinat du Roi Loren, une atmosphère pesante régnait à la Cour. Les conversations se faisaient vives et régulières concernant sa situation. Et lorsque ce n’était pas le cas, les nobles se montraient suspicieux, les uns envers les autres. Tous se demandaient comme cela pouvait être possible, comme le Roi avait-il pu être attaquer au sein même de ses murs.

Tous ces événements commençaient à lui peser sur la conscience. Megara et Lyman étaient près de leurs parents ou des nouveaux-nés, très préoccupés par leur père et les conséquences que son décès pourraient avoir sur le Royaume de l’Ouest. Jeyne était exténuée par l’accouchement et s’occuper de son enfant quand son attention n’était pas sur Lyman. Quant à son frère, Gareth, il se devait d’être là pour les jumeaux et pour sa femme. En somme, Alys se sentait bien seule à la Cour, ces derniers temps. Elle ne savait pas où se mettre et avait toujours cette crainte de déranger l’un d’entre eux.

La jeune femme aurait très bien pu aller voir William, mais elle se sentait quelque peu embarrassée depuis que son frère lui avait appris qu’un mariage avec lui était envisageable. Elle n’arrivait plus à se comporter naturellement avec lui. Immature qu’elle était, elle préférait donc l’éviter tout court. Elle savait qu’elle pouvait se montrer enfantine quand elle le voulait, mais elle avait seulement besoin d’un moment pour remettre toutes ses idées en place. Qu’elle le veuille ou non, elle devait se marier dans l’année à venir et cela la terrifiait quelque peu.

Alors, elle passait son temps dans ses appartements à lire ou bien à se promener dans les jardins royaux. Ce qu’elle fit d’ailleurs présentement. Les mains jointes dans le dos, la jeune Kenning parcourut les longues allées de Castral Roc, perdue dans ses pensées. Sa longue robe beige ornée de perles était couverte d’une cape azur, qui avait pour seul but de la protéger du froid. L’hiver venait de les quitter, mais les températures restaient basses et sèches. Frileuse comme elle l’était, elle préférait se couvrir que de finir avec un bout de nez rouge vif.

Ce fut sur cette pensée qu’elle entendit un tintement métallique, semblant être celui d’une épée, un peu loin. Les sourcils froncés, Alys mit fin à la distance qui la séparait de cet individu et constata avec stupeur qu’il s’agissait de Damon. Il semblait s’entraîner si vigoureusement qu’elle ne voulut pas l’interrompre. Elle se contenta alors de prendre place sur la barrière en bois, délimitant la zone d’entraînement du reste des jardins.

Silencieuse, elle s’assit dessus, attendant que Damon prenne une pause, plutôt que de l’interrompre dans sa lancée. Il semblait empli d’énergie. Des perles de sueur ruisselaient sur son front. Il était vraiment épatant à regarder. Il ne faisait aucun doute qu’Alys n’aurait pas tenu la moitié de son enchaînement. De toute manière, elle était persuadée qu’elle n’arriverait même pas à tenir correctement une épée, bien trop lourde pour elle.

Quand il sembla enfin remarquer sa présence, un doux sourire se dessina sur ses lèvres. D’un petit bond, elle descendit de la planche en bois et fit quelques pas dans sa direction.

— Eh bien, Lord Reyne, vous semblez plein d’énergie à revendre. Qu’est-ce qui vous motive autant ?

Ses yeux parcoururent le lieu, afin de voir si d'autres personnes étaient présentes. Elle savait très bien qu’il ne voulait pas qu’on le désigne par son titre, mais les mots étaient sortis bien trop rapidement et naturellement pour qu’elle n’ait le temps de se corriger. Et puis, Alys ne voulait pas prendre le risque qu’on les entende et ainsi de faire naître des commérages à la Cour, concernant le fait qu’elle appelait Damon par son prénom. Il y avait énormément de spéculations de tout genre et elle ne voulait ternir aucune de leur réputation.

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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyVen 24 Mai - 21:48

WE GROW TOO FASTft. Alys Kenning

J'attaquai sur la gauche, mais Tybolt para avant de me donner un coup de pommeau dans le torse afin de me faire reculer. J'adorai Tybolt pour cela, il se battait comme moi, sans grand honneur et avant tout pour me faire progresser encore un peu. Même si j'étais meilleur que lui, il m'avait permis de retravailler mon jeu de jambe, chose que j'avais assez négligé, en raison de la nature des combats que j'avais vécus. Je n'étais pas tant un duelliste qu'un bon soldat. Je levai mon épée au-dessus de ma tête, la tenant à deux mains. Puis, je lançai une pluie d'attaque sur mon adversaire, il para avec difficulté jusqu'à me laisser une ouverture. D'un coup habile sur sa main, son épée tomba. Je le saisi par la gorge de ma main gauche, la menaçant de la pointe de mon épée. Je réalisai alors que ce n'était qu'un combat d'entraînement et je relâchai prise. Tybolt eut l'air soulagé. « Je remercie les Sept de ne pas être l'homme que tu vas défier. » Je soupirai, fatigué de cet entraînement, le front en sueur. « Oh... Il a battu mon père, je pense que tu ne voudrais pas être à ma place non plus. » Tybolt gloussa. « Et depuis quand Lord Reyne est un combattant ? » Je lui lançai un regard noir. Il savait mon désamour pour mon père, mais il savait aussi que je détestais que l'on dise du mal de ma famille. C'était assez paradoxal, mais on ne choisissait pas réellement sa famille. « Plus sérieusement, fais attention à ta gorge, Damon. Tu l'exposes trop quand tu combats, t'as trop l'habitude d'avoir un casque sur ta tête. J'aurai pu mettre fin à tes jours plusieurs fois. Dans un combat réel, un adversaire aurait put te la trancher avant que tu ne gagnes. » Je souris, il n'avait pas tort, toutefois, à plusieurs occasions j'aurai pu viser des points vitaux et mettre fin au combat avant. « Je suppose que mon père t'aurai récompensé pour ça. »

« Je crois que vous avez de la visite, Ser Damon. » Je sifflai entre mes dents devant le protocole qui était respecté. « File Tybolt, on reprendra demain. » J'avais bien reconnu la personne qui était venue à l'entraînement. Alys... Je n'avais aucune envie que Tybolt me voit avec elle. « Très bien Se... » Sentant le regard noir sur lui, il se reprit. « Très bien Damon. » Je lui fis signe de la tête afin de le remercier de son aide. Je pris un linge humide, dans un seau d'eau. En plus de la sueur je devais enlever le peu de terre que j'avais au visage. Ce rusé garde avait réussi à me mettre à terre à plusieurs reprises. Rien de très grave, mais cela me rendait moins présentable. Il allait falloir que je demande à quelqu'un de laver cette armure. Elle était splendide, forgée entièrement en acier aux couleurs de la maison Reyne. Il était impossible de se méprendre sur ma famille. Une fois le débarbouillage fait, je lançai un sourire vers Alys. Je n'étais pas le genre d'homme à hésiter devant une femme. Enfin... D'accord, c'était très mal formulé. Je n'étais pas du genre à me sentir mal à l'aise en la présence de la gent féminine. Je ne me prenais pas plus la tête qu'avec les hommes.

Elle me salua par mon titre. Enfin, même pas. Je n'étais pas encore Lord Reyne. Les Sept n'avaient pas encore jugé bon de rappeler à eux mon père. Je n'étais pour le moment que Ser. Toutefois, je connaissais le formalisme de la jeune femme et même si je me mordis la lèvre inférieure je ne dis rien à ce sujet. « Lady Kennings. » Je la saluai de la tête. « Je suis désolé que vous me trouviez toujours dans une situation assez exceptionnelle. » Oui, si elle se tenait au formalisme, j'allais éviter de préciser que la dernière fois elle m'avait vu j'étais à moitié nu. Même si la faire rougir serait un jeu amusant, sa conversation était assez distrayante pour que je ne cherche pas à la faire fuir dès le premier échange. Bref, il était impoli de ne pas répondre aux questions. « Mon père a eu la bonne idée de perdre un duel judiciaire et de rester en vie après. De ce fait, c'est à moi, son héritier, de laver son honneur. Je compte défier en duel celui qui a défait mon père. » D'une part j'étais assez content que mon père se soit ridiculisé en public, d'autre part, je comprenais aussi qu'il était de mon devoir de chercher à laver l'affront. Peu importait l'issue, tant qu'il y avait duel, l'honneur de mon père serait sauf. C'était un devoir d'autant plus contraignant que mon père m'avait directement demandé de défier ce Lord. Lord William Potter.  


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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptySam 25 Mai - 15:13

We grow too fastDamon & Alys
Damon
Reyne
Alys
Kenning
Alys appréciait la compagnie de Damon. Il était un homme léger et sans prise de tête. Leur conversation était la plupart du temps profonde. Elle ne lui avait parlé qu’une seule fois, mais ils s’étaient éloignés des banalités que l’on entendait à tout va à la Cour. Cela avait suffi pour qu’il plaise à la jeune femme et qu’elle ait envie de le revoir. Un grand fossé les séparait et il ne faisait aucun doute que si sa maladresse ne les avait pas fait se rencontrer, ils seraient encore deux inconnus à l’heure actuelle. Il était un grand combattant d’une famille importante, pendant qu’elle n’était que la benjamine d’une petite famille de nobles qui élevait des chevaux.

Si son nom de famille était connu à Castral Roc, c’était uniquement grâce à Gareth. Il avait grandi en ses lieux et avait épousé la fille de la plus importante famille de l’Ouest, Megara Lannister. Si Alys se présentait à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, elle avait immédiatement le droit à un « Kenning, comme Gareth Kenning ? ». Elle avait beau être la dame de compagnie de Jeyne, elle était invisible aux yeux des autres. Mais cela était aussi un avantage. Elle pouvait être les yeux et les oreilles de la princesse sans le moindre risque.

Quoiqu’il en soit, elle resta ici, silencieuse. Elle prêta attention aux dires de Tybolt sur les points que Lord Reyne devait améliorer. Même si le fait qu’il devait faire attention à sa gorge quand il combattait lui serait d’aucune utilité. À ses yeux, il combattait déjà avec force et subtilité. Il l’avait épaté. Mais elle restait une femme et ne s’y connaissait vraiment pas dans l’art du combat.

« Ne vous excusez point. Ce sont ces situations exceptionnelles qui me permettent de passer du bon temps, en rompant avec les banalités de la Cour. »

Elle haussa les épaules, joignant ses deux mains dans son dos. Elle s’approcha doucement de lui pour mettre fin à la distance qui les séparait. Son regard jeta un coup d’œil au matériel sorti qui leur avait permis de s’entraîner au combat.

Alys resta silencieuse, jusqu’à ce qu’elle fasse le rapprochement entre ses dires et une personne qu’elle connaissait plutôt bien. William Potter. Elle n’avait pas connaissance de tous les aspects de sa vie, mais son côté meurtri l’avait bien longtemps intrigué, la poussant à vouloir en savoir davantage à son sujet. Elle avait suivi l’affaire du duel judiciaire et comprit bien rapidement où Damon voulait en venir.

« Vous ne parlez tout de même pas de Lord William Potter ? »

Son regard suffit à lui faire comprendre que c’était bel et bien le cas. Son coeur rata un battement à l’idée qu’il lance un duel contre lui. Elle savait que William avait gagné une joute contre Lyman Lannister, mais elle l’imaginait très mal combattre à l’épée. Peut-être avait-elle tort, peut-être combattait-il aussi bien que Ser Reyne. Mais si ce n’était pas le cas, il se ferait écraser sur le terrain. Des forces intérieures la poussèrent à agir, sans trop qu’elle en connaisse la raison.

« Vous ne devriez pas. Vous combattez pour votre famille, Damon. Lui n’a plus de famille. Il agit seulement pour leur rendre justice et pour survivre. L’honneur de votre père est peut-être sali, mais vous savez tout comme moi que les commérages cesseront dès que les nobles auront autre chose à se mettre sous la dent. »


Pourvu que ce ne soit pas la défaite de William… Mais elle savait très bien qu’elle n’avait aucune place importante dans la vie de Ser Reyne. Il n’avait aucune raison d’entendre son opinion et encore moins de la suivre dans ses idées. Il était seulement les deux seuls hommes qu’elle côtoyait à la Cour et elle n’avait aucune envie de devoir choisir un camp si un duel était proclamé entre les deux. Mise à part leur attirer les regards sur eux, il n’y aurait aucun débouché intéressant à ce combat. Si ce n’est leur honneur et des murmures sur leur passage.

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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptySam 25 Mai - 16:37

WE GROW TOO FASTft. Alys Kenning

Mon épaule me faisait un peu souffrir, j'avais mal chuté la dernière fois que Tylbolt m'avait chargé. Je ne pouvais m'empêcher, même en présence d'Alys de repenser au combat. J'essayais de voir comment je pouvais battre Tybolt avec plus de facilité. Je ne me battais avec aucun honneur, c'était la leçon que m'avait appris mon oncle Lan. L'honneur dans le combat n'était qu'un linceul qui servait à se consoler des raisons de notre mort. Et je ne me battais pas pour mourir, je n'hésitais pas à faire des coups bas, à faire vider de son sang mon ennemi avant un coup fatal. Toutefois, ce n'était pas ce genre de combat qu'il y aurait avec William, si combat il y avait. Non, mon père n'avait pas précisé qu'il voulait sa tête, alors ce serait un simple combat au premier sang, comme avec mon père. Après, si le premier devait bien couler... Ce serait dommage. Non ce n'était pas du sarcasme, je n'avais aucun grief personnel contre ce Lord, dont l'existence m'indifférait au plus au point. J'avais même de la sympathie pour ce qu'il avait fait à mon père. Le problème était que c'était justement mon père.

Alys me tira de mes pensées quand elle devina de qui je parlais. J'étais surpris, je n'avais fait cas de l'affaire devant personne hormis mes gardes pour le moment. Et je savais que je pouvais leur faire confiance. Elle devait le connaître personnellement... La belle affaire. Ce n'était pas un membre de sa famille. Cela je le savais. Un ami ? Peut-être plus ? Si c'était le cas, cela risquait de compliquer les choses. Elle venait de me voir m'entraîner et devait se douter que je ne faisais pas dans la dentelle dans ce genre de combat. « Vous le connaissez ? »C'était demandé sur un ton plus froid que je ne l'aurai voulu, ce n'était pas de la faute d'Alys si je me retrouvais dans cette situation, c'était injuste de le lui reprocher. Toutefois, même si c'était plus qu'un ami, cela ne changeait rien. J'avais appris à faire mon devoir sans me préoccuper des émotions des autres, y compris des miennes. Peu importait la nature du devoir. Parfois, dans la vie de mercenaire, on se faisait des amis, dans d'autres compagnies de mercenaires lors de campagnes communes. Puis, derrière, on devait les battre dans une autre campagne. Je n'avais pas hésité à les tuer, même s'ils étaient mes amis. Si j'avais hésité, je ne serai pas là à parler d'un duel de pacotille qui au pire blessera un peu un Lord. Rien de grave en somme.

Pourtant, j'étais certains que Lady Kenning ne comprendrait pas. Elle avait encore une innocence au point qu'elle se disait que je ne faisais ça que pour les commérages, que je ne devrais pas me battre pour ma famille. Elle prenait très clairement parti pour Lord Potter, ce qui m'attristait un peu à vrai dire. Je ne savais pas vraiment pourquoi, après tout il était normal qu'elle ne soit pas de mon côté. Elle ne m'avait vu qu'une fois dans sa vie, pourquoi se soucierait-elle de moi ? J'avais été idiot de penser autrement. Je ne savais même pas pourquoi cela me touchait, j'étais sans doute devenu faible devant l'immobilisme de la situation dans l'Ouest. Il allait vraiment falloir que je parte de ce pays pour la guerre. « Écoutez Lady Kennings... Il me semble, après avoir rattrapé mon retard sur mon éducation à la cour avec ma mère... » Cela avait duré de longues heures qui m'avaient donné pour idée d'aller rejoindre la Garde de la Nuit. « .. que votre devise parle de loyauté et de bravoure. Ou peut-être de devoir, je ne sais plus vraiment exactement les mots. Bref, ce que je veux dire c'est que je dois êtres loyal envers mon père. Même si nous nous haïssons il est ma famille. S'il m'ordonne je dois le faire. Et je serai un lâche de refuser un combat que mon devoir me dicte. Ce n'est pas qu'une question d'honneur, de Cour ou de commérages. Mais bien d'obéissance à la famille. » Je marquais une pause, réfléchissant. J'avais réussi à ne plus me montrer fois, ce qui était assez satisfaisant. « Quel autre choix me reste t-il ? »  


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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyDim 26 Mai - 21:08

We grow too fastDamon & Alys
Damon
Reyne
Alys
Kenning
Alys n’avait pas besoin de connaître toutes les personnes de la Cour pour être au courant des histoires qui tournaient autour de chacun d’entre eux. Son statut de dame de compagnie de Jeyne lui offrait certains avantages. Elle arrivait à se glisser n’importe où pour découvrir ce qu’elle cherchait à savoir. Ce fut le cas de William Potter qu’elle avait croisé bien des fois au détour d’un couloir. L’aura qui se dégageait de lui l’avait poussé à en savoir plus. De ci et de là, elle avait découvert qu’il était le seul survivant de sa famille et qu’un duel judiciaire était ouvert, pour qu’il puisse récupérer ses terres. Il lui avait semblé avoir entendu un « Lord Reyne » être prononcé. Elle avait eu des doutes, jusqu’à ce que Damon réagisse à ses propos.

Son cœur rata un battement. Elle qui espérait se tromper… Le ton glacial de son interlocuteur la laissa de marbre. Ses joues virèrent au rouge vif tant qu’elle était gênée de la situation. Peut-être aurait-elle dû se taire, rien qu’une fois. Cela lui aurait évité de se retrouver dans l’embarras, comme elle pouvait l’être actuellement. Elle bascula d’une jambe à l’autre et finit par se dégourdir complètement en se mettant à marcher lentement autour de Damon. Sans pour autant paraître envahissante.

— Vous avez raison. Cela ne me regarde pas de toute manière…


Elle souffla entre ses lèvres. Et puis, mince, qu’est-ce qu’elle racontait comme bêtise ? Évidemment que cela la regardait. L’un était un ami, pendant que l’autre était sûrement son futur mari et le père de ses enfants. Alys n’avait pas envie de prendre parti dans cette bataille. Son frère soutiendrait toujours William, quelque soit l’issu de ce combat. Si sa petite sœur partait soutenir l’homme d’en face, nul doute que cela créerait un fossé entre eux.

Marchant silencieusement, elle finit par s’arrêter et se tourner en direction de Damon. Tant pis ! Elle n’allait pas lui cacher la vérité. Il en aurait sûrement rien à faire, mais elle, elle avait besoin de vider son sac. Juste pour se sentir un peu mieux.

— Vous savez quoi, Ser Reyne ? Nous avons toujours le choix. Il suffit juste de prendre le bon chemin. Quant à la devise de ma famille, elle m’ordonne de toujours être brave et loyale. Je ne suis peut-être pas les deux, mais ma conduite me pousse à suivre mon frère dans n’importe laquelle de ses décisions.


Les bras croisés sous sa poitrine, elle ne put s’empêcher de laisser échapper un rire nerveux, tout en roulant des yeux. Elle avait volontairement prononcer le mot "Ser" pour l'irriter. Ce n'était pas juste qu'elle soit la seule dans ce cas-là. Mais elle préférait ne pas avoir à affronter son regard dur comme de la pierre depuis qu’elle avait annoncé son point de vue.

— Et Gareth veut très probablement donner ma main à Lord Potter. Je vous connais tous les deux de manière égale, mais je ne vous fais pas de schéma sur la personne auprès de laquelle je devrais me ranger, n’est-ce pas ? s’exclama-t-elle en plantant son regard dans le sien, tout en arquant un sourcil face à sa question rhétorique. Je vais sans doute épouser un homme accusé d’hérésie. Voulez-vous aussi que je sois avec un homme qui n’a pas de terres et qui est moqué par le reste de la Cour ?

Et ce n’était que maintenant qu’elle se rendait compte à quel point elle pouvait paraître égocentrique avec de tels propos. Alys n’était pas une princesse ; elle n’avait pas de grands titres, de grandes décisions qu’elle pouvait prendre. Désormais, elle devait même épouser quelqu’un alors qu’elle ne s’en sentait pas prête. Elle ne demandait pas la lune, seulement une promesse d’un minimum de bonheur. Et pas celle d’être liée à un homme qui se bat pour la justice de sa famille, pour récupérer ses biens. Elle voulait d’une vie calme et pas tourmentée. Mais cette vie ne pouvait lui être permise seulement si Damon décidait de ne pas combattre. Après tout, elle l’avait vu combattre et savait très bien qu’il avait de fortes chances de gagner ce duel. Il avait été mercenaire. Ce n’était pas le cas de William...  

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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyDim 26 Mai - 22:06

WE GROW TOO FASTft. Alys Kenning

Je ne m'attendais pas à une telle réaction d'Alys. À vrai dire, pour moi le duel n'avait que peu d'importance. Je ne m'entraînais pas seulement pour être meilleur que mon adversaire, mais pour être meilleur tout simplement. Je n'étais même pas sûr que le duel aurait lieu vu qu'il était soumis à l'acceptation de mon opposant, qui n'était pas certaine. Lord Potter pouvait tout aussi bien refuser de m'affronter, vu qu'il avait gagné son duel judiciaire contre mon père. Il n'avait aucun intérêt à se mettre en danger pour une simple question d'honneur, surtout que le sien n'était pas en jeu. Ce serait lâche de refuser, mais je ne prêtais aucun courage à autrui surtout qu'il ne me connaissait pas. Refuser était bien lâche, mais accepter serait folie vu qu'il ne connaissait rien de moi. Et même dans un duel au premier sang, un mauvais coup était très vite arrivé, je ne savais donc pas si le duel aurait vraiment lieu. Ce n'était qu'un prétexte pour m'entraîner durement et m'améliorer. Car oui, la vie de mercenaire ne permettait pas de s'entraîner proprement aux duels et autre combats honorables. Non, la vie de mercenaire était plus accompagnée de bataille où on essayait de planter son épée dans le soldat en face en espérant ne pas la planter dans un allié. De ce fait, Lord Potter, qui visiblement avait vécu à la cour, était peut-être plus avantagé que moi pour peu qu'il soit expert dans ce genre d'affrontement.

Pourtant, malgré tout cela, j'étais fortement contrarié de la réaction d'Alys. Elle était l'une des seules personnes dont j'avais apprécié la compagnie. Du moins parmi les nobles. Elle était l'une des rares que j'estimais, de par sa naïveté et sa douceur. Je n'avais jamais demandé son soutien, je n'avais jamais demandé à ce qu'elle approuve mon choix. Toutefois, j'avais espéré autre chose que des remontrances pour des motifs plus que douteux. Je la laissais s'emporter voyant ses joues prendre des couleurs. Les miennes devenaient livides. J'étais quelqu'un de colérique, quand on touchait à mon ego démesuré de jeune noble. Cependant, la stratégie m'avait appris en d'autres circonstances à faire de ma colère une arme redoutable et maîtrisée évitant de me laisser contrôler par elle. C'était assez utile pour survivre à des années de campagnes militaires. Là Alys ne touchait pas mon ego, elle ne me rabaissait pas, elle rabaissait « juste » l'affection et l'estime que je lui portais. Je n'avais aucune raison de me sentir touché, pourtant je sentais cette colère froide monter. Une fois qu'elle eut fini son discours grandiloquent, je répondis d'une voix calme, sur un ton monotone et froid. « De ce fait, le bon choix, selon vous c'est le déshonneur ? » La question était purement rhétorique.

Sans lui laisser l'occasion de me répondre, je me rapprochai d'elle, à une distance qui n'était pas dans les normes sociales à la Cour. Je baissai légèrement ma tête vers elle, étant un peu plus grand, plongeant mon regard dans le sien. D'après mes amis, lorsque le Lion Rouge sortait, on pouvait voir des éclats rouges dans mes yeux, j'avais du mal à le croire, mais même Tybolt m'avait dit avoir vu ce phénomène, lui qui ne connaissait pas mon surnom à l'époque. « Si je résume bien, vous allez prendre le parti d'un homme, car c'est votre devoir entre votre frère. Défendant ainsi un homme à qui on a promis votre main... » Je marquai une pause remarquant que cette partie-là avait le don de m'agacer au plus au point, mais je n'avais pas le temps pour une introspection et savoir pourquoi j'étais agacé de savoir qu'elle était promise à l'homme que je devais défier. « Et j'insiste sur le fait qu'on lui a promis votre main, vous n'avez à aucun moment dit que vous vouliez l'épouser. Vous vous inquiétez même de votre bonheur dans une telle union qui ne semble pas vous convenir selon vos mots. Laissez-moi deviner, vous le faites aussi par devoir envers votre frère et votre famille. » J'eus un petit sourire sans joie. Je n'avais pas besoin de lui faire un schéma, mais j'allais tout de même le faire. « En d'autres termes, vous basez vos relations sur votre devoir envers votre famille, vous engagez votre avenir et votre bonheur pour votre famille. Et vous me reprochez d'agir par devoir pour la mienne ?  Vous me reprochez d'obéir à mon père alors que les seules raisons qui font que ça vous dérange sont que vous devez obéir à votre frère et soutenir votre futur mari que vous n'avez même pas choisi. » Tout cela était dit sans aucun mépris, mais la voix se faisait de plus en plus froide, montrant indirectement que j'étais blessé par son attitude et ses reproches. Beaucoup auraient traité Alys comme une enfant, lui disant qu'elle ne pouvait pas comprendre. Beaucoup l'auraient protégé ou n'auraient même pas tenu compte de ses dires. Moi, je la traitais comme une adulte apte à comprendre, comme une égale en quelque sorte. « Regardez-moi dans les yeux Alys. Au nom de tout le respect et de l'affection que je vous porte, osez me dire que ce n'est pas hypocrite, sans me mentir. » La voix était moins froide, comme une éclaircie après la tempête. J'avais abandonné le titre de Lady Kennings vu qu'elle semblait prendre un malin plaisir à m'irriter en m'appelant Ser Reyne, même pas Ser Damon.  Le pire c'est que malgré ma colère je ne m'étais montré ni injurieux ni violent. Je n'avais pas fui la confrontation et je ne l'avais pas rappelé à son rôle de simple dame de compagnie de la Reine. Et pourtant, malgré cette estime et cet égard, je savais que je la perdais en acceptant de la traiter sur un pied d'égalité. 


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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyDim 26 Mai - 22:41

We grow too fastDamon & Alys
Damon
Reyne
Alys
Kenning
Alys n’y connaissait pas grand-chose en combat. Même avec toute la volonté du monde, elle aurait été incapable d’apprendre à manier un arc ou une épée. Elle n’avait pas la carrure d’une guerrière. C’était une dame de la Cour, une vraie. Aucun autre mode de vie ne collait mieux à ses traits de personnalité. Pourtant, elle détestait cela. Elle avait l’impression d’être mise à l’écart de tout un monde secret que, quelque part, elle ne pourrait jamais comprendre. L’honneur par le combat… Cela lui semblait idiot. Rien de tel que de bien manier les mots pour faire comprendre à son adversaire qu’il ne devait pas se frôler à lui. Pourtant, les hommes semblaient aimer ces enchaînements de violence. Elle ne pouvait nier que les femmes aussi appréciaient cela. Elles aimaient rester assises à s’imaginer quel genre d’hommes pouvait être le vainqueur du duel. Combattant et robuste. Elles appréciaient s’inventer une vie à laquelle elles n’auraient jamais pu goûter de toute manière. Alys aurait très bien pu apprécier ce combat de cette manière, si elle ne connaissait ni l’un ni l’autre des combattants. Comment pouvaient-ils être sûrs de ne pas y perdre la vie par une malencontreuse manipulation ? Il n’y avait aucune certitude. Mais Alys avait bien trop de fierté pour lui avouer qu’elle ne voulait pas les perdre pour de telles bêtises.

Mais elle resta silencieuse et ne dit rien. Il se rapprocha d’elle et la domina de toute sa hauteur, ne lui donnant qu’un peu plus envie de se terrer, de s’effacer de ce paysage. Il était intimidant. Son regard en disait long et elle ne put le soutenir bien longtemps, préférant fixer son armure et le symbole de sa famille. Quelque part, elle était persuadée qu’il appréciait le sentiment qui se dégageait d’elle. Il devait sans doute être comme tous ces hommes et apprécier le pouvoir. Après tout, qu’avait-elle bien pu espérer de lui en venant ici ? Ils n’avaient bavarder qu’une seule fois. En somme, elle ne savait pas grand chose de lui. Il pouvait très bien apprécier la puissance de la situation, comme ne pas la vouloir. Mais elle préféra se fier à son ressenti de l’instant présent. Elle aimerait disparaître six pieds sous terre plutôt que d’avoir à affronter son regard. Elle restait une femme et même si les idéologies différaient à ce propos, il resterait toujours une majorité qui penserait que la parole d’un homme la dépasse largement. Si Damon faisait parti de ceux-là, comment pouvait-elle espérer une seule seconde qui l’écoute ? Alys devait cependant faire connaître sa pensée, même s’il prenait un malin plaisir à retourner ses propos contre elle.

— Je n’ai jamais dit que cette union ne me convenait pas. William Potter reste un homme bon avec son histoire. Mais moi je reste une femme. Pensez-vous que j’ai mon mot à dire dans ce genre de chose, si ce n’est suivre l’avis d’un homme avec qui je risque de passer le restant de mes jours ? Pensez-vous qu’il faille que je pense par moi-même quitte à passer ma vie avec un homme qui m’en voudra ?

La jeune femme redressa son regard vers le sien. Ses sourcils étaient froncés, montrant toute sa frustration qu’elle éprouvait à l’heure actuelle. Ses yeux brillaient de cette lueur qui traduisait son désarroi et son embarras face à la situation. Son coeur était noué dans sa poitrine, rendant sa respiration plus dense encore. Elle avait chaud, terriblement chaud. Et cette proximité ne l’aidait en rien. D’un autre côté, s’éloigner ainsi de lui, c’était lui donner raison quelque part, montrant presque qu’elle s’inclinait devant lui. Elle avait tort, elle le savait. Mais elle ne voulait l’avouer. Peut-être était-elle immature, mais elle ne voulait pas lui donner raison. Ce serait approuvé sa démarche d’affronter William dans un duel. La jeune Kenning ne voulait pas lui donner du crédit. Il y avait toujours une autre alternative face à un problème. Et elle refusait de croire qu’il ne puisse en avoir un autre que ce combat. Elle se racla la gorge et recula de quelques pas.

— Quand bien même je le voudrais, vous savez pertinemment que je ne pourrai jamais approuver cet affront entre vous.

Elle soutint son regard un instant, mais finit par le quitter. Elle avait honte de ne pas pouvoir s’affirmer plus que cela. Néanmoins, elle avait bien compris à la Cour que chacun de ses propos pouvait être retournés contre elle. Elle ne connaissait pas Damon, ni ses intentions. Elle ne voulait causer de tort à son frère par de simples paroles irréfléchis qu’elle lui aurait lancé et qu’il aurait répété… Ou bien que des oreilles mal-intentionnés auraient pu entendre.

Un fossé inévitable venait de se creuser entre eux et elle n’était pas sûre de pouvoir retrouver, un jour, la relation qu’il entretenait auparavant. Peut-être devrait-elle tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, la prochaine fois. N’osant toujours pas affronter cette relation brisée qu’elle venait de créer, elle se contenta de rester ainsi à fixer l’emblème de son interlocuteur sur son armure.

— Si vous n’avez rien d’autre à rajouter, je pense que nous nous sommes tout dit
, murmura-t-elle.

Elle attendait qu’il la congédie pour pouvoir retourner à ses appartements, histoire de se cacher quelques heures. Même si elle doutait que ce soit si simple.  

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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyLun 27 Mai - 0:01

WE GROW TOO FASTft. Alys Kenning

Je haïssais d'avantage mon père en cette occasion. Que venait-il faire dans cette histoire ? Sans lui, jamais cette dispute n'aurait éclaté entre Alys et moi. Jamais il n'y aurait eu des mots aussi durs. Non, je savais que c'était faux. Il y aurait eu d'autres sujets de disputes. Si cela n'avait pas été Lord Potter, cela aurait été autre chose. Mon départ à la guerre, en Croisade ou ma prise de position en politique. À la Cour on avait pour seul ami son talent. J'avais l'impression d'être dans une Cour étrangère et pourtant c'était chez moi. C'était mon pays, alors qu'Essos me semblait bien plus hospitalier et confortable. J'avais tout pour moi là-bas, même si je devais mettre ma vie en danger pour le gagner. Alors qu'ici... Je devais agir par devoir. Aider ceux que je haïssais comme mon père et faire souffrir ceux que j'appréciais comme Alys. Rien ne me ferait reculer, pas parce qu'elle n'était qu'une femme sans son mot à dire. Je n'avais pas ce genre de considération. Les femmes étaient parfois bien meilleures conseillères que les hommes. Surtout dans les intrigues et la gestion des relations. L'histoire nous l'avait démontré. Malheureusement, en la matière, ma mère n'était guère plus tendre que mon père, elle refuserait aussi de laisser passer un tel affront. C'était donc à moi, le fils, d'agir... Le pire était que l'on ne me demandait même pas de gagner. Juste de combattre. Si je gagnais, l'honneur de la famille était rétabli. Si je perdais, alors mon père regagnait son honneur, car il avait perdu face à un adversaire valeureux capable de battre son mercenaire de fils. Le déshonneur serait alors pour moi, je savais tout cela.

Si je gagnais, mon père ne serait même pas heureux pour moi, ce serait sans doute comme lors du tournoi organisé par ma maison et que j'avais gagné, battant mon frère Lysandre. Je me demandais même si mon père voulait que je gagne un tel combat ou si au contraire il espérait que je prenne pour moi la honte. Tout cela, Alys ne pouvait pas le savoir. Elle ne savait que ce qui l'intéressait. Elle ne raisonnait qu'autour d'elle, comment lui en vouloir ? Je ne pouvais lui reprocher de se cacher derrière la volonté des autres. Après tout, ma seule justification à ce duel était la volonté de mon père. Sauf que moi, j'admettais que ce n'était pas vraiment ce que je voulais, que c'était uniquement par devoir. Elle, elle se cachait, me reprochant ses contradictions. J'étais de ce fait déçu. La colère m'avait même quitté. J'étais ainsi, après le choc de départ, je prenais du recul devenant insensible à toute chose. Même si je pouvais voir mourir la sympathie qu'elle avait pour moi dans ses yeux, je n'allais pas changer de ligne de conduite. Même si je le faisais par devoir, c'était mon choix que de suivre mon devoir aveuglément. Je ne changerai cela pour rien au monde même si je devais perdre toutes les personnes pour qui j'avais du respect. Heureusement, la liste était plutôt courte, de ce fait les pertes seraient peu nombreuses. Oui, le sarcasme était sans aucun doute ce qui me permettait de tenir quand les situations étaient aussi compliquées. Quand j'étais autant tiraillé entre devoir et affection. Et si juste une fois je faisais abstraction de mon devoir, pour éviter de mettre cette lady dans l'embarras ? Non, ce n'était pas moi. J'étais Damon Reyne, le Lion Rouge, celui qui avait commandé la retraite impossible de sa compagnie de mercenaire, celui qui avait tenu une place forte avant de massacrer les assiégeants, celui qui se servait de son casque pour l'enfoncer dans le crâne de ses ennemis. Je n'étais pas quelqu'un qui prenait en compte les ressentis des gens pour faire ce qu'il avait à faire.

De plus, je ne comprenais pas ce qu'elle me disait. Elle me disait qu'elle n'avait pas à penser par elle-même ? Pourquoi ? Parce que c'était une femme ? Aux dernières nouvelles, leur appareil génital était situé en bas de leur corps et non dans leur tête. De ce fait, je ne comprenais pas vraiment pourquoi son sexe devait altérer la valeur de sa pensée. Certes, peu de femmesrégnaient, cela ne voulait pas dire qu'elles n'avaient aucun pouvoir. Je craignais d'avantage la femme de notre roi que notre roi lui-même de ce que m'en disait mon père. « Veuillez m'excusez Lady Kennings. » Je reculai d'un pas, mettant fin à la proximité qu'il y avait entre nous. Je n'avais aucune envie de la mettre d'avantage mal à l'aise, surtout vu ce qu'elle venait de dire. « J'ai dû me tromper sur votre compte. Je pensais que vous faisiez partie des rares femmes qui pensaient par elle-même, malgré ce que leur disait leur famille. » Je détournai mon regard à mon tour, ne voulant afficher la déception que je ressentais. « C'était ce que j'aimais chez vous, ce que je respectais. Que malgré votre naïveté et votre innocence, vous sembliez tout de même ne pas vous laisser imposer des choses. Comme la compagnie d'un vieux Ser, par exemple. » La référence était à peine dissimulée. Ma voix n'était plus froide, elle n'était pas chaleureuse pour autant, elle était juste indifférente. Elle avait choisi. « Ne vous en faites pas, si Lord Potter accepte le duel, avec de la chance il mettra fin à vos problèmes en un coup d'épée. Après tout, il serait dommage que votre paisible vie soit mouvementée par un Ser Reyne que vous connaissez à peine. » Non, je ne l'espérais pas, car rester en vie était une chose que j'affectionnais assez. Je ne m'étais pas sorti des pires situation en Essos pour mourir dans un combat idiot en Westeros. J'avais dit ces mots juste parce qu'Alys... Parce que Lady Kennings avait été particulièrement injuste dans ces mots. « Si c'était ce que vous vouliez entendre... »


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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyLun 27 Mai - 11:12

We grow too fastDamon & Alys
Damon
Reyne
Alys
Kenning
C’en était trop pour Alys. Son interlocuteur avait beau employé un ton plus calme, ses propos étaient tout de même blessants. Et ce n’était pas uniquement parce qu’elle aimait être appréciée des gens de la Cour. Non. Damon était l’une des rares rencontres à l’avoir marqué à Castral Roc. Pas dans le sens où il avait été torse nu devant elle, mais parce qu’il l’avait aidé à s’échapper d’une situation désagréable alors qu’il n’avait aucune obligation. Malheureusement, en ce jour, c’était à son tour de se retrouver dans une circonstance désobligeante. Ses yeux brillaient de déception et elle ne parvint pas à vouloir rester plus longtemps à ses côtés. Chacun de ses mots était comme un poignard qu’on lui enfonçait un peu plus profondément dans le cœur. Elle ne l’aimait pas, mais cela ne l’empêchait pas d’être atteinte par le sens de ses paroles.

— Eh bien, navrée de vous avoir déçu.


Elle tenta d’employer le ton le plus amer qu’il soit, mais elle ne put y parvenir totalement, encore désenchantée. Elle se contenta donc de lui tourner le dos et commencer à s’en aller, dans une ambiance qui semblait si théâtrale. Mais le destin décida de se railler d’elle, comme si elle le méritait depuis le début de leur conversation. Son talon glissa dans la terre humide et elle finit par perdre l’équilibre, tombant les fesses par terre. Dans un râlement, elle finit par se redresser avec difficulté. Ses mains étaient couvertes de boue, tout comme l’arrière de sa robe. Cela sonnait tellement ridicule. Et ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Ses paumes de mains étaient mises devant elle pour l’empêcher de se salir davantage.

— Vous savez quoi ? Non, ce n’était pas ce que je voulais entendre. Je ne voulais rien entendre de tout cela, s’exclama-t-elle un peu plus fort. Que ce soit vous me parlant d’honneur, comme mon frère me parlant de mariage. J’aurai aimé conserver toute mon innocence, oui ! Choisir l’homme que j’épouserai, que j’aimerai et qui sera le père de mes enfants. Mais vous savez très bien qu’avec le statut de mon frère je serai contrainte d’épouser quelqu’un d’important, tandis que moi je refusais de voir cette vérité.

Tout le long de son discours, elle s’était rapprochée de Damon. Elle ne cherchait pas à lui taper un scandale. Simplement à dire ce qu’elle avait sur le cœur.

— Vous me trouviez peut-être douce et innocente, Damon. Mais en vérité je cachais seulement ma peur derrière des rêves irréalisables...


Sa voix se brisa laissant place au silence. Elle n’avait rien d’autre à rajouter. Qu’il soit déçu d’elle ! Elle n’y pouvait rien si elle n’était pas à la hauteur de ses attentes. Elle était comme elle l’avait toujours été.

Son regard finit par balayer les horizons, cherchant à savoir si d’autres personnes avaient assisté à sa descente vers la honte. Sa robe était si sale qu’on avait l’impression qu’elle n’avait pas eu le temps d’aller à la selle. C’était ridicule et elle devait traverser tous les jardins royaux de l’autre sens. Puis les couloirs de Castral Roc. On allait se moquer d’elle, c’était une certitude. Mais elle le méritait bien. Elle savait qu’elle s’était comportée de manière égoïste tout au long de cette conversation et que Ser Reyne avait raison au fond. Alys n’était seulement pas prête à l’avouer, bien trop partagée entre la rancœur et la déception.

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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyLun 27 Mai - 12:15

WE GROW TOO FASTft. Alys Kenning

J'étais presque désolé pour Lady Kenning. Presque, oui, car j'avais dit ce que javais sur le cœur, car j'avais dit ce que je pensais. Après ce n'était pas une excuse pour l'avoir dit sans aucun filtre, mais c'était une raison suffisante pour que je ne m'en veuille pas outre mesure. Elle avait mérité ces mots qui étaient pensés à défaut d'être pesés. Elle n'avait nullement cherché mon amitié dans notre conversation, elle l'avait rejeté en bloc me poussant à bout. Elle avait pensé gagner face à moi ce combat verbal, mais même cette joute là était un art que j'avais appris à maîtriser. Être officier de mercenaire voulait aussi dire savoir gérer un groupe de mercenaire étrangers qui n'acceptaient que difficilement l'autorité d'un noble de Westeros. J'avais de ce fait dû recadrer bon nombre de soldat, les ridiculisant. Ici, je n'avais aucune intention de ridiculiser Alys, au contraire. J'aurai juste aimé qu'elle soit la femme qu'elle était et non celle qu'on voulait qu'elle soit. Je ne voulais même pas qu'elle soit comme je l'imaginais, non, juste qu'elle assume ce qu'elle voulait vraiment au lieu de se cacher derrière le devoir. Au lieu de reporter le tort sur moi. Mais bon, ce qui était fait, était fait. J'avais désormais un duel à préparer. Et par les Sept je comptais bien humilier William Potter. Ce n'était plus que l'honneur de mon père qui était en jeu, mais aussi ma satisfaction personnelle de le traîner dans la boue.

Puis à ces pensées, Alys glissa dans la boue. Je fis un premier pas pour me ruer vers elle, voir si tout allait bien. Toutefois, je fus stoppé en me rappelant son goût du conformisme et avoir un chevalier célibataire qui se jette à vos pieds à la moindre chute, ce n'était pas très... Disons que les ragots iraient de bon train. De plus, elle allait bien visiblement, en revanche je pus m'empêcher de remarquer que l'arrière de sa robe et ses mains étaient couvertes de boue. Je m'attendais à ce qu'elle fuit, mais je fus agréablement étonné. Elle revint et me bombarda d'un laïus assez corsé. Je la préférais dans cet état. Malgré sa déception et son ton blessé, je ne pus m'empêcher d'avoir un sourire satisfait. Non pas de l'avoir blessé, j'étais insensible, pas sadique. J'étais satisfait qu'elle ose me dire tout cela, qu'elle ose me dire ses craints et qu'elle arrête de se cacher derrière son devoir comme un soldat se cachait derrière les ordres alors qu'il violait une femme après un pillage. Je m'avançais à mon tour vers elle. « Quand vous êtes comme ça, je ne suis pas déçu. » D'accord, très maladroit. « Écoutez, je sais parler à des soldats, à des nobles, mais à des amis... Je ne sais pas le faire, ce n'est pas dans mes habitudes. C'est pour cela que je ne vous traiterai jamais comme une enfant ou une petite chose fragile qui pourrait se briser au moindre de mes mots. Car malgré votre façon d'être, j'ai senti dès la première fois que vous aviez un caractère bien trempé. Oser me demander de vous aider n'était pas à la portée de tous. Beaucoup se seraient contentés de rougir, ne rien dire ou juste fuir. » Je marquai une pause, détachant ma cape aux couleurs de ma maison. Je ne comptais pas à ce que tout le monde puisse admirer l'arrière de sa robe boueuse. J'enveloppai Lady Kennings dans cette cape, faisant attention à mettre l'insigne de ma maison vers le côté boueux afin que nul ne sache qu'un Reyne lui avait offert sa cape. Encore une fois je respectais sa volonté d'éviter les ragots.

Je ne pensais pas que ces simples mots allaient changer sa vision de moi. Ni même que cette cape offerte pour la protéger de la honte quand elle rentrerait chez elle serait suffisante. Cependant, je ne pouvais être autre chose que sincère avec elle. Je l'avais toujours été. Je ne m'étais jamais caché derrière la timidité pour lui dire le fond de ma pensée. « Et... Ce n'est pas parce que vous avez un devoir qu'il faut vous cacher derrière en lui jetant la pierre de tous nos malheurs. Je comprends votre volonté d'assumer votre devoir envers votre maison. Nous ne choisissons pas notre devoir. Cela vous le savez aussi bien que moi. Cela ne veut pas dire que l'on ne choisit pas la façon dont on le réalise. » Tout comme un soldat quand on lui ordonnait de saccager une cité, les nobles avaient le choix de la façon dont ils accomplissaient leurs devoirs. Là où un soldat pouvait piller, violer et tuer ou faire le strict minimum cherchant juste à piller, un noble pouvait choisir dans un choix limité au lieu de ce borner à la seule solution qu'on lui présentait. Bizarrement, j'allais choisir un autre exemple qu'un soldat qui viole et pille. « Par exemple, moi. Je n'ai jamais eu l'intention d'affronter Lord Potter devant toute la Cour. Juste devant nos témoins respectifs, dans un duel au premier sang. Jamais mon but n'a été de l'humilier. Je pourrai, mon père le voudrait sûrement, mais un simple duel avec parole des témoins pour assurer qu'il ait eu lieu devant le roi, suffit. Je ne cherche nullement son déshonneur, même si ce combat va de mon honneur et de celui de la famille. » Certes, avec mon irritation, j'avais un peu plus envie de l'humilier, mais je me devais de respecter mon adversaire. D'ailleurs je ne savais toujours pas si le duel aurait lieu. Je fus aussi surpris par la douceur de ma voix, qui essayait d'être rassurante. Pas rassurante comme quand on parlait à un enfant, mais plutôt rassurante comme quand on parlait à quelqu'un qui avait peur. « Quant à vous... Il est de votre devoir de vous unir à un noble. C'est votre devoir envers votre famille et votre frère. Mais votre devoir est aussi de prendre le meilleur parti. À la fois pour vous, car une bonne entente dans le mariage signifie une bonne entente entre les maisons. Mais aussi pour votre maison. Je ne dis pas que Lord Potter est un mauvais parti, même s'il est sans terre pour le moment et est un petit Seigneur... » D'accord, là je l'enfonçais sans le vouloir, surtout que le rang était la dernière chose qui m'importait. Bon, peut-être pas la dernière mais c'était loin d'être la première chose. « Juste... Avez-vous seulement essayé de voir les autres options qui se présentaient à vous ? D'autres maisons, d'autres nobles pourraient aussi vous convenir. Vous vous cachez derrière le devoir, mais est-ce vraiment accomplir votre devoir envers votre famille que d'accepter la première union que l'on vous propose ? » Alors, j'avais clairement mon avis sur la question et la réponse était non. « Vous êtes Lady Kennings. Votre frère est sans doute important, mais vous êtes dame de compagnie de la reine et êtes aussi en partie la clé de la réussite sociale future de votre famille. Votre devoir envers votre famille ne se cantonne pas à votre devoir envers votre frère, même si je ne remets pas en question ses intentions. » Puis, je pris le linge humide qui m'avait servi pour me laver le visage, qui n'était pas très loin de moi, toujours dans le seau, presque propre. Je le tendis à Alys afin qu'elle puisse se laver les mains. « Avez-vous seulement cherché à choisir ? » Mon regarde se fixa dans le sien, une dernière fois.


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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyLun 27 Mai - 14:47

We grow too fastDamon & Alys
Damon
Reyne
Alys
Kenning
Là voilà perdant ses moyens et se retrouvant à déblatérer recouverte de boue. Le karma avait fini par lui revenir en plein visage. Et… Damon venait-il de sourire ? Avant qu’il ne prenne la parole pour la première fois, elle posa ses deux points sur ses hanches et le regarda d’un air sévère, ne comprenant pas son amusement.

— … Et pourquoi souriez-vous ainsi ?


Finalement la réponse vint d’elle-même et son visage se détendit en se rendant compte à quel point ele avait l’air ridicule en ce moment-même. Alys n’aimait pas parler de ses tourments pour la simple et bonne raison qu’elle ne voulait pas ennuyer. Pourtant, ce jour-là, elle avait décidé de ne pas suivre sa règle d’or et avait très clairement fait comprendre à Damon qu’elle ne voulait pas d’un combat entre William et lui. En plus de ne pas être suffisant, cela avait entaché l’amitié naissante que les deux nobles entretenait. Elle était persuadée de l’avoir souillé bien plus que sa robe. Elle aurait dû se mêler de ses propres affaires, mais elle était partie de l’idée qu’il valait mieux prévenir que guérir. Dans le sens où elle ne voulait aucunement avoir à panser les plaies de William ou de Damon après un tel duel. Mais cette affaire qui les liait tout les deux ne la regardait pas. Il n’était pas en son devoir de prévenir Lord Potter de ce qui l’attendait. Si le duel n’était pas encore proposé par Ser Reyne, cela risquait fortement de lui apporter des problèmes, et elle appréciait rester discrète à la Cour. Elle ne voulait pas que l’on murmure sur son passage.

D’un autre côté, cet entraînement lui avait fait clairement entrevoir que Damon était un rude combattant. Il avait été mercenaire et elle craignait qu’il combatte comme tel, avec les mêmes objectifs en tête. Elle ne le connaissait pas assez pour savoir ce qu’il pouvait avoir en tête quand il baignait dans ce qu’il faisait le mieux. Des hommes qui n’arrivaient pas à contenir des pulsions meurtrières, cela ne manquait pas. Elle espérait qu’il ne fasse pas parti de l’un d’entre eux.

Elle ne trahirait jamais sa confiance qu’il avait mis en elle, mais si William était en danger, elle se demandait si elle ne ferait pas mieux de la trahir et de lui dire que Damon avait du mal à protéger son cou, qu’il y laissait souvent une ouverture. Pourtant, Alys restait loyale envers ses amis. Elle s’imaginait très mal faire une chose pareille. Elle n’était amourachée d’aucun de ces deux hommes. Ils étaient simplement des nobles qu’elle appréciait et avec qui elle discutait quand elle les croisait. Cette décision ne lui revenait pas et il valait peut-être mieux ne pas s’en mêler, en prenant un peu de recul sur la situation.

— Un caractère bien trempé, dites-vous ? Si je vous ai demandé votre aide l’autre jour, c’est uniquement parce que je suis trop immature pour le faire moi-même.


Elle arqua un sourcil, plantant son regard dans le sien. Il l’ignorait, mais si elle l’avait pu, elle aurait réellement pris ses jambes à son cou et aurait quitté ses appartements en le voyant torse nu. Elle était seulement restée parce qu’elle n’était pas stupide et qu’elle préférait affronter cet embarras plutôt que la présence indésirable d’un noble un peu trop collant.

Quoi qu’il en soit, il vient déposer sa cape sur ses épaules avec bienveillance. Il était si contradictoire. Comment pouvait-il chercher à être intimidant et lui porter secours les secondes suivantes ? Muette, elle l’écouta raconter sa façon de penser sur le devoir, la famille, tout en illustrant le tout en parlant de son duel avec William. De cette manière-là, son duel ne semblait plus aussi humiliant et sanguinaire qu’elle l’avait imaginé. Les traits de son visage se détendirent et elle ne put s’empêcher de poser la question qui lui brûlait les lèvres.

— Il n’y a donc aucun risque de perdre l’un d’entre vous ?

Cela était peut-être ridicule comme question, mais elle voulait savoir les enjeux. Elle avait besoin d’être rassurée et de ne pas laisser le destin de William entre ses mains.

— Je suppose que rien ne pourrait vous faire changer d’avis ?


Elle tentait, même si elle connaissait déjà la réponse. Son sourcil était arqué et elle avait posé cette question d’une voix douce, ayant retrouver un peu d’apaisement après les tensions qu’il venait d’y avoir. Elle savait qu’il devait le faire pour sa famille et son honneur. Il lui avait bien fait comprendre, mais elle voulait partir sans regret d’avoir essayé, avec la certitude qu’aucune autre issue n’était possible.

— Je lui ai demandé un délai pour lui soumettre des noms. Mais vous savez que je ne peux rien faire de plus. Je n’ai plus de parents et cette décision revient donc à l’un de mes frères. Il est celui en qui j’ai le plus confiance pour ce choix.


Elle pourrait confier sa vie à Gareth s’il le fallait. Elle avait la conviction qu’il prendrait la meilleure décision pour son avenir. Une fois sa main promise, ce serait uniquement à Alys de jouer. Elle ne pourrait plus compter sur lui pour les décisions qu’elle prendrait concernant son mariage et son avenir. Si ce n’était solliciter son oreille attentive pour lui narrer ses tourments. Une fois mariée, sa vie serait confiée à l’homme qui partagerait sa vie et elle se devait d’être appréciée et appréciable si elle voulait que tout se passe au mieux pour elle.

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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyLun 27 Mai - 16:13

WE GROW TOO FASTft. Alys Kenning

Tout au long de ses questions, je gardais mon regard fixé dans le sien. J'étais comme presque désarmé. Non, je ne me faisais pas d'illusion, je n'étais pas tombé éperdument amoureux d'elle. Même si l'idée était attrayante, je gardais l'esprit clair. Elle était juste la première femme dont j'étais proche sans que ce soit un membre de ma famille ou une catin. De ce fait, il était assez normal que je sois perturbé. Et ce n'était pas forcément dans le bon sens. Je savais faire face à un homme, la brutalité résolvait la plupart des problèmes et la boisson résolvait ceux où la première option était impossible. Toutefois, face à une femme il fallait se contenter de parler avec quelques actes subtils. En somme rien à ma portée. Par les Sept que les combats me manquaient. J'aurais aimé que cette incompréhension entre elle et moi se matérialise afin que je puisse le combattre. Ici mon épée ne me servait à rien et sans elle je me retrouvais comme un enfant nu. Je ne comprenais rien des enjeux sentimentaux de cette affaire. Je ne savais pas ce qui pouvait gêner quelqu'un dans un duel au premier sang. D'accord, je pouvais voir le problème et même le comprendre dans une certaine mesure. Après tout rien était sans risque.

C'était à cette pensée que je me raidis quand elle me demanda si elle n'avait aucun risque de nous perdre. Comment dire... On ne combattait pas vraiment avec des épées en bois. Un accident était vite arrivé. Ma raison me disait de secouer la tête, sans préciser ce détail. Cependant, quelque chose me poussa à répondre avec mon honnêteté habituelle. Même si cela risquait de ne pas lui plaire. Je pris mon temps pour répondre, cherchant bien mes mots. « Et bien... Vous savez Alys... On ne combat pas vraiment avec des épées en bois. Il suffit qu'il porte un coup à ma gorge ou que je porte un coup trop appuyé et le premier sang serait aussi... le dernier ? » Je n'étais vraiment pas doué pour rassurer les gens. Je me disais qu'au moins on savait à quoi s'en tenir avec moi, mais là... J'avais peur de lui faire peur plus que de raison. « La chance que cela ne se produise est très faible. Presque impossible. Toutefois, si je dois être honnête avec vous, je devais vous le dire. En dehors de ça, je ne peux parler au nom de Lord Potter. Quant à moi, quel que soit votre choix, vous ne perdrez pas mon amitié. » Je marquai une pause. Je me sentais fortement mal à l'aise. J'avais l'impression de faire la cour alors que je ne parlais qu'à une amie du fait que j'allais défier l'homme qui lui était promis et qu'elle semblait apprécier. Tout cela avec la possibilité de l'occire ou de me faire occire. Je n'étais vraiment pas doué avec les femmes. D'ailleurs, elle semblait l'apprécier bien plus que moi. Ses inquiétudes étaient souvent tournées vers lui, sans que je ne comprenne pourquoi hormis en raison d'une affection plus importante envers lord Potter qu'envers moi. Je soupirai de nouveau. « Par ailleurs, le duel n'aura lieu que si Lord Potter accepte. Bien que je ferai absolument tout pour qu'il accepte ce duel, il peut le refuser. » Je n'avais pas vraiment insisté sur le fait que je ferai absolument tout, mais j'étais prêt à aller jusqu'à demander cette faveur au roi si je venais à lui rendre service. J'étais prêt à insulter Lord Potter, à mettre son honneur et son avenir en jeu. Juste pour une question d'honneur, pour une question de devoir. Le pire c'était que je risquais en faisant ça de perdre le duel et prendre sur moi le déshonneur de mon père. J'étais prêt à le faire, l'honneur n'était plus ce qui m'attirait. Le conflit et le devoir en revanche... « Mais je ne changerai pas d'avis, non. »

Elle me dit alors qu'elle avait demandé un délais pour soumettre d'autres noms. Je fus presque soulagé. Je l'aurai réellement été si j'avais su pourquoi j'étais soulagé, là cette réaction m'inquiétait plus qu'autre chose. Je secouai la tête voulant chasser cette idée de mon esprit, avant de sourire de nouveau. « Vous savez, vous me dites que vous n'avez pas de caractère, car vous fuyiez l'autre fois. Je ne suis pas d'accord avec vous. Car même en fuyant, vous avez su faire un choix, vous avez su agir alors que vous étiez dos au mur. Vous n'avez pas subi la situation. Avec le temps vous ferez une bonne Lady. » J'insistais sur le mot Lady et non épouse. Même si l'homme qui se marierait avec elle aurait beaucoup de chance, car à terme elle avait les capacités pour être une femme forte, malgré la fragilité actuelle. Ce constat me fit poser une question que j'aurai préféré taire à la base. « Vous avez d'autres noms qui vous sont venus à l'esprit ? » Avec un regard qui appuya le sous-entendu de cette pensée, je m'insultai mentalement. Non mais pourquoi j'avais posé cette question ? Cela ne me regardais en rien ! Alors mettre les pieds dans le plat était certes ma spécialité, mais si je pouvais éviter de mettre les pieds dans ce plat en particulier, cela aurait plus qu'agréable. « Oubliez ma question, la réponse ne me regarde en rien. » Cette phrase fut prononcée dans un presque-murmure. Je détournai le regard d'elle, chose assez étonnante venant de moi. Je n'osais pas lire le dédain ou le mépris dans ses yeux.


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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyLun 27 Mai - 19:17

We grow too fastDamon & Alys
Damon
Reyne
Alys
Kenning
Alys était naïve, mais pas dupe. Elle savait faire la part des choses et il ne faisiat aucun doute que si le destin ne les avait pas fait se rencontrer, ils ne se seraient jamais connus. Ils vivaient dans deux monde totalement opposés. Cela commençait par leur idéologie. Damon croyait au destin, alors qu’Alys était persuadée que quoi qu’il arrive on avait une part à jouer dans les évènements et les conséquences que cela entraînait. Au niveau de la manière d’agir, elle se préoccupait beaucoup plus du côté sentimental que son interlocuteur. Quant à leur principe, ils étaient évidents qu’ils ne trouveraient un point d’entente concernant ce duel. La jeune Kenning avait bien compris au cours de la conversation qu’un fossé persistait entre eux. Ils avaient beau s’apprécier, il y aurait toujours des éléments sur lesquels ils ne seraient jamais en accord. À son plus grand malheur.

Elle savait apprécier son honnêteté, tout comme elle pouvait en être blessée. À ce moment, elle aurait réellement aimé qu’il lui mente, qu’il lui dise qu’il y aurait un issu à ce duel pour chacun d’entre eux. Mais il ne le fit pas et quelque part elle lui en voulait. L’inquiétude qui la rongeait de l’intérieur ne put disparaître, laissant la peur de voir l’un d’entre eux perdre ce combat. Elle se retrouvait dans une situation déplaisante. Si elle ne partageait pas à William le point faible de Damon, il risquait d’être blessé très grièvement. Mais si elle le faisait, c’était ce dernier qui risquait d’avoir la gorge tranchée à cause d’un coup mal dosé. Damon était un mercenaire, là où William était un homme plus sage. Aucun d’entre eux n’était fait pour un duel de ce genre. Une maladresse était très vite arrivée. Et son cœur se serra à cette pensée.

Damon lui parla alors de son amitié qu’elle ne perdrait pas si elle se rangeait du côté de William, laissant sous-entendre qu’il ne pouvait parler en son nom. Elle se mit à songer à ce que Lord Potter ferait si elle lui faisait part de son tracas pour les deux hommes qu’elle appréciait. Serait-il aussi complaisant, honnête ou bien hypocrite en lui faisant croire cela alors qu’il n’en pensait pas un mot ? Elle ne le connaissait pas encore très bien, mais elle était persuadée qu’il lui dirait de faire ce qui lui conviendrait le mieux. De quoi la rendre encore plus embarrassée de la situation.

— Ne pensez-vous pas que vous devriez l’avertir un peu en avance ? Qu’il puisse s’entraîner tout comme vous ?


Elle parlait d’un ton calme. Elle n’y connaissait réellement rien dans ses procédures. Mais visiblement Damon semblait bien mieux préparer que son adversaire qui ne se doutait pas une seule seconde de ce qui l’attendait. Cela le plaçait-il sur un même pied d’égalité avec lui ? Elle en doutait. Elle ne sous-entendait aucunement qu’il était malhonnête envers lui, loin de là. Alys voulait savoir si elle avait encore une chance de convaincre peut-être William de refuser ce duel. Mais peut-être valait-il mieux qu’elle ne dise rien et laisse le destin suivre son cours ? Elle avait besoin d’y songer à tête reposée.

— Je pense que nous ne serons pas d’accord sur ce point-là, mais cela est plaisant à entendre.


Elle lâcha un petit rire, face à sa certitude qu’elle avait un bon caractère. Elle était seulement fuyante, enfantine et immature. Elle était loin de faire une bonne Lady. Mais soit ! La conversation dériva très rapidement sur son mariage prochain. Elle put déceler un certain sous-entendu dans ses propos, mais n’en était pas assez sûre pour y répondre. Elle se contenta d’essuyer ses mains avec le morceau de tissu humide que lui avait fourni Damon. Cette boue, en plus d’être un peu trop collante, avait fini par tâcher entièrement le drap. Elle s’en voulut légèrement en se disant qu’il n’aurait rien de propre pour se laver de son entraînement.

— Vous savez, je n’ai pas parlé à énormément d’hommes à la Cour. Mise à part le noble qui nous a importuné l’autre jour, Ser William et vous-même. À vrai dire, je n’avais pas songé à cet aspect là, jusqu’à aujourd’hui…

Elle finit par tremper le tissu dans l’eau propre, essayant de le nettoyer un peu. Elle voulait que Damon puisse s’en servir après son passage désastreux. Mais le résultat était un peinant à voir. Sur ces quelques gestes de nettoyage, elle continua à parler au Lion Rouge, lui jetant quelques fois de furtifs regards, comme d’un peu plus long.

— Mais si vous avez quelques noms de bons partis à me donner, je suis toute ouïe.

Elle arqua un sourcil dans sa direction, se stoppant dans son action. Elle restait à l’affût de la moindre de ses réactions, cherchant à comprendre si elle avait raison concernant le sous-entendu qu’il venait de faire. Ou bien s’il s’agissait du fruit de son imagination débordante.

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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyLun 27 Mai - 21:04

WE GROW TOO FASTft. Alys Kenning

Le fait qu'elle s'inquiète toujours pour Lord Potter avait le don de m'exaspérer. Qu'elle était la prochaine étape ? Qu'elle lui dise comment je m'entraîne ? Mes points faibles et mes points forts ? J'en venais presque à l'imaginer se battre pour lui tant elle insistait à sa sécurité. Je n'aurai peut-être pas dû dire que je risquais de tuer son promis. Après, je lui avais aussi dit qu'il risquait de me tuer, un peu d'inquiétude pour moi, aurait été assez... Apprécié. Oui, c'était le terme. Je savais que je n'avais rien d'un noble quand je la voyais. Sois à moitié dénudé, soit en armure de combat. Je n'avais pas des allures distinguées, j'étais quelqu'un de très terre à terre, qui n'arrivait à arracher quelques sourires qu'avec des sarcasmes bien sentis. Toutefois, Lord Potter n'était pas fait en sucre. Il n'allait pas s'effondrer avec un petit coup de pommeau dans le nez. Il avait tout de même battu mon père, Lord Alexander Reyne, qui n'était pas non plus le pire des combattants. Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'elle trouvait à toujours le défendre. Peut-être que son choix était déjà fait contrairement à ce qu'elle disait, peut-être me mentait-elle pour ne pas me blesser. Pourquoi ferait-elle ça ? Absolument aucune idée, mais j'étais perdu avec elle.

« Vous ne savez pas vraiment comment se déroule un duel, je me trompe ? » Elle devait s'imaginer que j'irai le défier et que nous allions directement tirer l'épée, dans un combat à mort. Même si l'image me plaisait assez, ce n'était pas vraiment comme cela que j'imaginais les choses. « Je vais tout d'abord aller le défier. Il me donnera sa réponse si oui ou non il accepte le duel. » Je pris une pause, techniquement, ce n'était pas une très bonne façon de faire. J'aurai peut-être dû d'abord demander l'autorisation du roi ou quelque chose comme ça, mais cela risquait d'être long. « Ensuite, s'il accepte, je le laisserai choisir les modalités du duel. Forme, heure et localisation. » Bizarrement, je sentais un sale coup arriver. Une femme qui n'était pas pour un duel, un homme hésitant n'ayant aucune obligation d'accepter... J'avais comme un mauvais pressentiment. « Bien entendu, une fois qu'il aura accepté le duel, il ne pourra plus reculer. C'est pourquoi je vais le défier dans la journée. » Ou demain, mais je préférai enlever directement toute idée d'en parler avant. En bref, Lord Potter aura le temps de s'entraîner et de me battre. Je n'attendais rien de ce duel. J'espérai juste qu'il n'y ait aucun mort dans celui-ci. Après, s'il devait y en avoir un, je préférai que ce soit lui, même si Alys ne l'acceptait pas.

Puis vint le moment gênant où elle me demanda si j'avais des noms en tête concernant d'autres prétendants que Lord Potter. Comment dire... Je lui avais dit d'oublier, ce n'était pas pour qu'elle insiste sur ça. Comment j'étais censé m'en sortir désormais ? Un joli mensonge pouvait faire l'affaire, mais je refusais de lui mentir. Pourquoi avais-je congédié Tybolt ? Il aurait put me servir d'excuse. Inventer un rendez-vous urgent avec mon père aurait été une belle option de fuite aussi. Ou m'inventer une vocation pour la garde de nuit, c'était aussi faisable. Après, cela faisait beaucoup de conséquences pour pas grand chose. Une petite réponse évasive ferait l'affaire. « Oh vous savez... » Je détournai mon regard dans une autre direction, regardant bien le sol sur ma gauche. « Je suppose que la maison Lefford, Ouestrelin ou même... Brax, doit chercher des alliances, je suis sûr que... Enfin vous voyez. » Il était beau le mercenaire insensible. Insensible devant la mort, la guerre, les viols, les massacres, mais dès qu'il fallait parler à une femme il n'y avait plus personne. Je pris mon courage à deux mains, pour assumer le fond de ma pensée après quelques secondes de silences. « Et je suis sûr que la maison Reyne serait très satisfaite d'une alliance avec la maison Kennings. » Je manquai de m'étouffer. Oui, c'était très bien, je ne parlais pas directement de moi, non, il pouvait y avoir aussi un cousin ou quelqu'un d'autre. Oui, bon elle n'était pas idiote, mais j'avais une solution de repli si le rejet était trop important. Techniquement, je n'avais pas tort. Gareth était chargé de la garde, il était un proche du prince Lyman. De ce fait, mon père verrait en cette alliance un bon coup politique... Nan mais à quoi je pensais ! Je ne l'avais pas demandé en mariage non plus et je n'avais jamais parlé à son frère. N'importe quoi. Oui la famille Reyne serait intéressée, mais cela ne voulait pas forcément dire moi. Malgré toute la gêne que j'affichais.


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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyMar 28 Mai - 10:01

We grow too fastDamon & Alys
Damon
Reyne
Alys
Kenning
Alys avait encore énormément de choses à apprendre et elle le savait parfaitement. Son arrivée à la Cour avait été suivi de longues semaines d’apprentissage uniquement pour être la dame de compagnie de la princesse Jeyne. Les maladresses s’étaient enchaînées et elle avait fini par regretter sa vie si paisible à Kayce. Les chevaux eux ne parlaient pas et ne pouvait se moquer d’elle. Ici, elle avait cette sensation d’être constamment jugée qui la rendait encore plus mal à l’aise et plus apte à faire des bêtises. Alors non, elle n’avait aucune idée de l’organisation d’un duel, tout simplement parce que ça n’avait pas été l’ordre de ses priorités. Elle savait le principe, mais n’avait aucune connaissance de ce qui se passait en arrière plan. Cela était peut-être ridicule, mais une femme n’était pas censée œuvrer à ce genre d’affaire de toute manière.

À la question de Damon, elle hocha négativement le visage, attendant ses explications qui ne tardèrent pas à arriver. Elle écouta silencieusement chacun de ses mots, une question lui brûlant les lèvres. Elle n’osait la poser, mais ses pensées finirent par avoir raison d’elle et elle sortit toute seule, sans même qu’elle s’en rende compte.

— Pourrais-je y assister?

Soudainement gênée d’une telle demande, elle se mordilla la lèvre inférieure. À vrai dire, elle ne savait pas vraiment dans quoi elle s’engageait. Si elle était présente et que William ne lui avait rien dit sur le combat, il comprendrait directement que Damon la connaissait et lui en avait parlé. Elle n’était pas sûre que c’était une bonne idée. Mais elle était bien trop curieuse et avait ce besoin de connaître l’issue de cette histoire, et ne pas l’entendre d’un bruit de couloir. Elle se racla la gorge et reprit.

— Enfin… Je veux dire… C’est peut-être une mauvaise idée. Mais je me disais que si certaines personnes avaient le droit d’y assister…

Elle laissa sa phrase en suspens. Il saurait très bien où elle voulait en venir. Elle n’assistait pas à ce duel pour prendre parti, mais pour être sûre qu’ils s’en sortent tout deux indemnes. Et peut-être que sa présence leur empêcherait de commettre un coup mortel.  Elle n’en savait trop rien. Elle-même n’était pas sûre de ce qu’elle espérait comme dénouement.

La conversation dériva vers un mariage prochain et ce n’était pas plus mal. Le duel leur avait causé bien trop d’ennuis. Elle ne voulait pas risquer de raviver les tensions en s’y éternisant plus longtemps. Même si l’idée de parler de sa main promise ne l’enchantait pas plus. Elle avait évité ce sujet pendant plus d’un an, mais aujourd’hui il lui revenait en plein visage. Et en masse. Elle en entendait parler à toutes les sauces. Si bien que le poids qu’elle portait sur ses épaules se faisait ressentir très clairement au niveau de ses trapèzes, tendus au possible. Alys songea un instant à un bon bain chaud en rentrant pour détendre tout ça. Cela ne serait pas plus mal. Elle avait besoin de se changer les idées après cette dure journée, sur le plan moral.

Elle prit en note chacun des noms de maison qu’il prononçait. Alys les connaissait, mais elle se demandait surtout où elle pourrait trouver quelqu’un de bien et d’important. Trouver ces deux points chez une même personne était chose bien compliquée. Le pouvoir changeait les gens. C’est alors qu’il énonça le nom de sa propre maison, manquant de la faire s’étouffer. Ses yeux s’écarquillèrent un instant, avant que son visage ne se détende, laissant place à un léger amusement.

— Vous êtes bien aimable, Damon. Mais je doute qu’une famille aussi importante que la vôtre veuille bien s’allier avec la petite maison des Kenning, presque inconnue au bataillon.


Elle eut un léger rire entre la sincérité et la nervosité. Sa demande était vraiment plaisante, mais elle n’avait pas de sens. La famille Reyne cherchait surtout de grandes alliances. Il avait besoin de conserver leur grandeur et leur pouvoir. Du moins, c’était ce qu’elle imaginait et elle voyait très mal leur deux familles s’unir, bien que l’idée n’était pas pour autant déplaisante.

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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyMar 28 Mai - 14:49

WE GROW TOO FASTft. Alys Kenning

Et maintenant elle voulait assister au duel... C'était une mauvaise une idée, une très mauvaise idée. Pas seulement parce que cela allait me déconcentrer, mais aussi parce qu'elle risquait de ne pas vraiment apprécier. Un duel c'était deux hommes en armures qui s'envoyaient de gros coups d'épées l'un envers l'autre, chacun cherchant à éviter celui de l'adversaire. Après, pour les duels au premier sang, ce n'était pas forcément en armure d'acier, ce qui réduisait l'aspect imposant. Il fallait dire qu'avec une armée en acier, il était dur de faire couler le premier sang. C'était même presque impossible sans tuer son adversaire, ce qu'il n'était pas forcément le but. Après, de là à dire qu'il valait mieux combattre sans aucune protection... Non, c'était aussi une très mauvaise idée. Car là le premier sang pouvait être très profond. Non, une cotte de maille ou juste une tenue bien rembourrée en cuir pouvaient faire l'affaire. Cela évitait le combat s'éterniser. Cependant, je ne savais pas vraiment comment se passaient les duels au premier sang exactement. La seule chose que je savais c'était que le roi n'allait pas apprécier que je le fasse sans sa permission. Avec la chance que j'avais, William allait refuser, j'allais devoir trouver une stratégie pour lui forcer la main. J'avais déjà une idée sur la question. Une idée assez fourbe et qui fonctionnait avec presque tout le monde.

Malheureusement ou heureusement, je ne connaissais pas Lord Potter. C'était malheureux, car je ne pouvais pas anticiper pleinement sa réaction et donc je risquais plus facilement de subir un refus. C'était assez heureux, car combattre un ami n'était pas forcément chose facile. De ce fait, c'était autant un avantage qu'un désavantage. Si en plus Lady Kennings venait... Et si je portais un coup fatal à Lord Potter ? Et si elle voyait le Lion Rouge qui sommeillait en moi lors d'un combat ? Et si j'étais toujours ce mercenaire d'Essos qui ne tirait l'épée que pour tuer ? Surtout que c'était assez paradoxal ce qu'elle disait... « Je doute que ce soit une bonne idée, Lady. On ne vous interdira pas d'y assister, mais je pense que lui comme moi, si le duel a lieu, préférons un duel avec juste nos témoins. Après tout, pensez vous que si l'un de nous perd, il sera heureux d'avoir perdu devant vos yeux ? Il y aura forcément un perdant et perdre devant vos yeux ne fera que rajouter d'avantage de honte. » Et surtout cela risquait de me pousser à être plus violent que nécessaire et je ne voulais pas avoir la mort d'un noble sur ma conscience. Surtout quand son seul crime avait été de défaire mon père dans un duel judiciaire où mon père avait laissé libre cours à son fanatisme religieux.

Puis vint la question du mariage. Je n'étais pas vraiment à l'aise à l'idée. Disons que rajouter mon nom sur la liste, sans le proposer était une idée séduisante. Enfin... Non je ne savais même pas si je voulais que mon nom soit une option. Après tout je la connaissais depuis peu. Ceci dit, peu de mariages se faisaient après rencontre des deux partis. Mais même, j'étais sans doute trop vieux pour elle. Ou je ne lui convenais pas. Je ne savais pas. J'avais réussi à sous-entendre une alliance entre la maison Kennings et la maison Reyne, mais elle la balaya d'un simple rire, ce qui enfonça d'avantage mon regard dans le sol et me fit prendre un teint bien pale. En soit, elle n'avait pas forcément tort, mais elle n'avait pas vraiment raison. « Certes, votre maison n'est pas la plus imposante de l'Ouest, mais... Vous oubliez le statut de votre frère, proche du prince héritier et marié à une Lannister. Ainsi que le vôtre, dame de compagnie de Lady Jeyne, future reine de l'Ouest. À défaut d'un grand soutien financier et militaire, votre maison est devenue influente auprès des futurs régnants. Une alliance avec vous serait donc un bon coup politique, surtout pour une maison ayant déjà terres, armées et finances. » Chose que la maison Reyne avait, pas vraiment l'armée, mais ça allait venir. Nous étions une maison presque aussi riche que celle des Lannister. Presque, car on lui payait des impôts, donc forcément... Toutefois, je n'étais pas convaincu par mon argumentaire. Ce n'était pas tant la véracité des dires qui me gênait, j'y croyais réellement, c'était plus que ce n'étaient pas les seules raisons. Je pris mon courage à deux mains, encore une fois, plantant mon regard dans le sien et sans faillir je dis « De plus, vous le savez, un mariage c'est plus qu'une alliance. En plus de tout cela, l'homme que vous épouserez aurait une femme aimante, gentille, fidèle envers sa famille. Une femme qui apporterait de la joie de vivre malgré les intrigues, une femme qui s'inquiéterait vraiment de sa famille et pas seulement des enjeux politiques. Je... » Ah, la gaffe n'était pas passée loin. Heureusement je me repris, cette fois-ci détournant légèrement le regard d'elle. « L'homme qui vous épousera aura beaucoup de chance. Maison Reyne comprise. »


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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyMar 28 Mai - 17:53

We grow too fastDamon & Alys
Damon
Reyne
Alys
Kenning
À l’entente des paroles de Damon, elle entrouvrit la bouche pour riposter, mais aucun mot n’en sortit. Il avait peut-être raison. Assister au duel était une mauvaise idée. Elle n’avait pas tous les éléments qui l’avaient conduit à une telle réponse, mais si c’était le cas, elle aurait sûrement mieux compris les enjeux. Dans le meilleur des cas, elle aurait seulement craint la vue du sang pendant le duel. Dans le pire des cas, elle serait morte de peur avant de connaître la tournure finale qu’il prendrait. Elle était une dame de la Cour, elle n’était pas préparé à ce genre de brutalité et elle le savait. Alys s’en voulait même quelque part de ne pas réussir à regarder un combat sans avoir son empathie qui reprenait le dessus. Elle prenait les choses beaucoup trop à cœur. Si elle avait été un homme, elle aurait sans doute été très décevante.

— Je comprends tout à fait…
souffla-t-elle entre ses lèvres.

Elle n’avait pas son mot à dire là-dessus. Même si elle ne comprenait pas en quoi sa présence les perturberait tant que ça. Les pièces s’assemblèrent peu à peu et elle se mit à imaginer toute la hargne qui pourrait s’emparer d’eux si elle venait au duel. Sans doute rendrait-elle les choses encore plus compliquées. Peut-être valait-il mieux qu’elle ne s’en mêle pas et qu’elle les laisse régler cette histoire ensemble.

— … Puis-je tout de même vous demander une faveur ? Pourrez-vous me communiquer le jour et l’heure du combat ? Je veux seulement m’assurer que vous vous en sortez, tout les deux.


Si l’un d’entre eux se retrouvait grièvement blessé, elle savait très bien qu’elle se rendrait à son chevet pour s’assurer de son état de santé. Ils étaient deux hommes à qui elle tenait et elle voulait être certaine de les retrouver en forme après ce combat. Si ce n’était pas le cas, alors elle veillerait à ce qu’il soit bien soigné et bien traité. À son niveau, elle ne pouvait rien faire de plus.

La conversation bascula sur une alliance possible entre leur deux maisons. Elle se sentit flatter de ces belles paroles, mais n’y croyait pas vraiment. Elle était dame de compagnie de Jeyne. Si les gens l’approchaient, la plupart du temps, ils le faisaient en espérant s’attirer quelques faveurs de la princesse. À la Cour, elle n’avait pas tellement la considération que la femme qu’elle était devait avoir. Elle était la dame de compagnie et pas Alys Kenning, benjamine de la maison Kenning. Malgré tout, pour rien au monde elle ne céderait sa place à une autre dame. Servir la princesse Jeyne Lannister était un réel honneur qui s’allier au plaisir d’être son amie. Elle lui apportait tout son soutien lorsqu’elle en avait besoin, quant la jeune femme lui rapportait des informations importantes qui circulaient parmi les nobles. Elle s’estimait vraiment chanceuse de la connaître.

— Vous êtes bien aimable, Damon.


Elle sentit le rouge lui monter aux joues face à tant de flatteries. Elle n’était pas sûre d’avoir les capacités nécessaires pour faire une bonne femme, mais peut-être que cela viendrait avec le temps. Après tout, elle avait le temps d’apprendre. Ce qui la tracassait le plus concernait la vie intime d’un couple. Consumer le mariage était une idée qui la terrorisait. Il y avait là tant d’années de questionnement sur les sensations qu’elle éprouverait qui attendaient impatiemment des réponses. Seulement, les hommes avaient la possibilité d’y goûter avant une alliance, la rendant plus inexperte encore. Cette pensée la fit virer un peu plus au rouge, et elle la chassa immédiatement. Il ne suffisait pas d’être une femme aimante. Elle voulait être aimée en retour.

— Votre proposition est fortement plaisante. Mais il me semblait que les hommes de votre maison étaient tous mariés. Je me trompe ?


Alys avait un doute quant à la nature de sa proposition. Parlait-il de lui ou bien d’un membre de sa famille ? La réponse était floue. De ce fait, elle tentait d’écarter la possibilité qui n’avait pas lieu d’être. Depuis leur première rencontre, Damon s’était toujours présenté à elle comme un véritable combattant, un homme de terrain. Elle ne l’avait jamais imaginé mener une vie calme et paisible avec une femme et des enfants. Elle avait une vision bien particulière de sa vie et le fait qu’il puisse parler d’elle en exprimant une alliance contredisant tout ce qu’elle avait pu penser à son propos.

— Quel que soit la réponse, pour établir une telle alliance, je dois passer par l’accord de mon frère, Gareth. Son avis m’importe énormément.

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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyMer 31 Juil - 3:53

WE GROW TOO FASTft. Alys Kenning

L'amour était cette belle chose pour laquelle certains vivaient sans jamais savoir ce que cela signifiait vraiment d'aimer. Même à Westeros, où la langue était commune, il était impossible de trouver deux personnes qui parlaient la même langue quand il s'agissait de ce sentiment. Beaucoup en parlaient, disaient aimer avant de dire s'être trompé et qu'ils n'avaient jamais aimé avant leur nouvelle conquête. Je ne faisais pas parti de ceux qui basaient leur vie sur l'amour. Je ne voyais pas où une telle vie me mènerait. Ce n'était donc pas un but en soi. La famille, le devoir étaient des choses plus concrètes et donc étaient il était plus sage de baser une vie sur ces valeurs. Peut-être aurais-je la chance de rencontrer le grand amour, mais je ne le saurait qu'au jour de ma mort alors que le devoir lui pouvait être recherché. Oui l'amour n'était pas une chose qui se cherchait mais bien qui se vivait. Je n'avais pas encore eu cette chance. D'ailleurs je ne connaissaient que peu de gens qui l'avaient eu. Après tout, la plupart confondaient amour et désir si bien que le temps faisait son office et un matin le mari ou la femme se rendait compte que d'amour il n'y avait eu que le nom entre eux. À bien y penser, le désir était aussi une chose plus facile à chercher que l'amour bien qu'instable. Pourquoi pensais-je à tout cela ? Car je me demandais de plus en plus ce que ressentait dame Kennings pour lord Potter. Sa volonté de le protéger à tout prix…

Surtout quand elle me demandait si elle pouvait assister au duel… J'avais envie de répondre sèchement que la place d'une femme n'était pas à ce genre d'événements, mais ce serait me comporter en goujat, digne du Ser qu'elle avait fuit le jour de notre rencontre. Mon affection pour elle et pour l'estime qu'elle me portait me poussèrent donc à d'avantage de modération. Surtout que certaines femmes avaient plus de talent l'épée à la main que bien des hommes. Et non je ne faisais aucune référence graveleuse à ce sujet. J'étais cependant inquiet à l'idée de sa présence. Trop pour lui accorder directement ce qu'elle voulait. Un accident était si vite arrivé… Je ne voulais pas qu'elle voit cela si ça arrivait. « Vous vous doutez bien que j'aimerai que vous n'assistiez pas à ce duel… » Pour toutes les raisons évoquées avant et aussi parce que j'avais un léger doute sur qui elle soutiendrait. « Toutefois, je n'ai aucune figure d'autorité sur la question. Je pense que, quand je l'aurai défié et si le duel a bien lieu, je vous ferai parvenir l'heure et le lieu. La décision sera votre et je la respecterai quelle qu'elle soit. » J'avais un gros effort sur moi. Je ne voulais pas la traiter comme une enfant. Pourtant chacun des mots m'avait lourdement coûté à prononcer. Ma voix était douce, mais hésitante, comme si je cherchais une faille dans mon propre raisonnement. Pourtant, c'était bien ces mots que j'avais prononcé, cherchant à laisser à Alys son libre arbitre. Je n'étais pas de ces hommes à chercher à imposer une conduite à autrui même pour leur bien. Je préférai laisser les gens faire leurs erreurs. J'espérai juste que la venue d'Alys n'en soit pas une pour moi.

Toutefois, cela me semblait être une meilleure idée que celle d'aborder le point mariage avec Alys. Déjà parce que je ne voyais pas pourquoi j'avais parlé de ça… Enfin si je voyais bien pourquoi, mais… Disons que j'avais l'impression de m'enfoncer lentement dans un bourbier dans lequel je n'avais pour choix que de m'étouffer ou d'abréger mes souffrances. La fuite était une option tentante, mais pas très noble de ma par. J'avais commencé, je devais assumer. Enfin… Je me disais ça, mais je n'avais aucune idée du comment. C'était comme charger seul une armée, nu avec un bâton. Je notai qu'elle m'avait laissé une porte de sortie. C'était fort aimable à elle. Étais-je si repoussant ? Non cela ne devait pas être ça, sans quoi elle semblerait offensée… Il fallait réfléchir et vite. « Et bien n'étant moi-même pas marié, non tous les hommes de ma maison ne le sont pas. » J'eus un petit rire gêné, qui n'était pas feint du tout. Maintenant que j'avais souligné ce fait, diversion ! « Et la maison Reyne est une grande maison, j'ai quelques cousins qui ne sont pas mariés non plus, sur lesquels vous pourriez porter votre choix. » Je deviais le regard d'elle pour ne pas montrer que ce n'était que pour me dédouaner de ce que je venais de dire. « Après, je ne dis pas ça vous importuner. Loin de là. Juste le choix, vous l'avez si vous le voulez. Je m'en porte garant. » Je marquai une pause, avant de dire gêné « J'espère ne pas vous avoir offensée en vous parlant aussi librement. »



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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyVen 2 Aoû - 13:42

We grow too fastDamon & Alys
Damon
Reyne
Alys
Kenning
L’amour était une chose rare et dans ce monde, on pouvait déjà s’estimer heureux d’avoir rencontré une personne sur qui l’on pouvait compter. Alys ne se voilait pas la face, les mariages se faisaient rarement avec des sentiments. Mais elle serait déjà bien chanceuse d’avoir quelqu’un de gentil et de délicat à ses côtés. Elle espérait trouver quelqu’un qui pouvait la sortir du néant et de l’obscurité lorsque les choses iraient mal pour elle. Elle voulait quelqu’un qui avait des épaules assez fortes pour endosser le poids de l’avoir comme femme. Parce oui, Alys était inexpérimentée, elle était jeune, rêveuse et quelque peu immature. Elle voulait quelqu’un qui sache calmer ses ardeurs si jamais elle avait tendance à rêver grand. La jeune Kenning n’était pas très demandeuse. Elle savait que son mariage ne dépendrait pas de ses décisions, mais de celles de son frère. Mais elle n’avait pas de crainte là-dessus. Gareth était l’être le plus important de son existence et il veillerait à ce que son époux soit quelqu’un de respectable.

Non. Ce qu’elle craignait le plus, c’était l’après. Le moment où elle devrait s’adonner corps et âme dans cette union, jeune inexpérimentée qu’elle était. Mais ce qu’elle redoutait encore plus était le moment où elle devrait mettre au monde un enfant. Elle était jeune, bien trop jeune pour être mère. Pourtant, c’étaient ce que les coutumes voulaient et elle était dans la fleur de l’âge.

Damon avait une des qualités qu’elle attendait chez un homme. Il respectait ses décisions, même s’il l’avait un peu remis en place juste avant. Il était évident qu’il ne voulait pas qu’elle assiste à quelque chose de regrettable. Elle-même n’était pas sûre d’avoir le courage d’assister à un tel duel. Elle n’était pas excitée à l’idée de voir du sang, mais plus encore, de voir deux personnes qu’elle appréciait se battre pour deux causes bien distinctes. L’un voulait combattre pour l’honneur et s’il échouait, il en sortirait complètement détruit. L’autre combattrait pour ce qu’il lui avait été pris et risquait de revenir au point de départ s’il perdait, au moment où il attisait tout un tas de chuchotements sur son passage. Elle ne souhaitait de vivre ça ni à l’un, ni à l’autre. Et pourtant… Soit Damon, soit William, sortirait de ce combat gagnant.

— Je vous remercie sincèrement, Ser… Hum, Damon. Je vais finir par y parvenir.

Un petit rire franchit le seuil de ses lèvres. Elle était apparemment incapable de ne pas tenir compte de son titre. Mais elle y arriverait un jour. Le temps de ses remerciements, elle avait déposé une main sur son avant-bras, comme pour illustrer toute la sincérité de ses propos. Et une fois que son amusement s’envola, elle la retira et laissa retomber les bras le long de son corps.

Alys ne se voilait pas la face. Dans un autre contexte, elle n’aurait jamais adressé la parole à Damon. Elle avait toujours eu du mal à aller vers les membres des grandes maisons. Ils l’avaient toujours intimidés. Particulièrement dans le passé, lors de ses premiers mois à la Cour. Elle se souvenait qu’elle devenait tout le temps toute rouge, de peur de dire une bêtise ou de laisser échapper quelques mots qu’elle ne devait pas dire. Aujourd’hui, elle se sentait un peu plus rassurée à l’idée d’une discussion avec eux. Peut-être que Damon y était pour quelque chose ? Elle avait enfin réussi à voir qu’ils n’étaient pas aussi intimidants qu’ils n’y paraissaient… Quoi que… Il avait su être assez imposant un peu plus tôt.

Voilà que maintenant il lui proposait de s’unir à sa famille. Alys n’était pas dupe, elle savait très bien qu’il faisait référence à lui-même dans ses propos, mais elle avait préféré croire que non pour éviter la situation qu’elle s’apprêtait à vivre. À peine annonça-t-il qu’il n’était pas marié, le rouge monta aux joues de la jeune femme et elle n’eut même pas la force de le regarder dans les yeux. Nul doute qu’elle était la plus gênée des deux. La preuve était qu’elle n’arrivait même pas à aligner deux mots.

— Nous… Hum… Je vous promet de garder cette proposition dans un coin de mon esprit, Ser Da…

Alys bredouillait, elle parlait vite et débitait tout un tas d’informations sans réellement y réfléchir. Elle se faisait honte à elle-même et lorsqu’elle se rendit compte qu’elle venait encore une fois de l’appeler par son titre, la jeune femme se mit littéralement une tape sur son front pour se ressaisir.

— Damon… Damon! rectifia-t-elle presque instantanément.

Stupide ! Elle n’osait même pas le regarder dans les yeux. Alys s’était tellement enfoncée dans ses bêtises qu’elle sentait toute la peau de son corps chauffée et qu’elle aurait aimé disparaître six pieds sous terre à cet instant précis. Son regard n’osait même plus croiser celui de Damon et pourtant, elle s’y força. Il était tellement impoli de ne pas oser regarder son interlocuteur et en plus, elle était certaine qu’il devait avoir un sourire d’amusement à cet instant-là, en la voyant tant ramer pour se sortir de l’embarras.

— Oui, je vais y réfléchir, finit-elle par dire plus calmement, tentant de retrouver un semblant de dignité si elle le pouvait encore.

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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptySam 31 Aoû - 3:49

WE GROW TOO FASTft. Alys Kenning

Je n'étais pas du genre à m'imposer. J'estimais que chacun était libre de faire ses choix. Cette position était bien sûr utopiste à bien des égards. Je ne pouvais moi-même pas choisir la voie que j'empruntais, j'étais tenu à mon devoir envers ma famille. Toutefois, suivre ce devoir était quelque par un choix. Trop de personnes disaient ne pas avoir le choix, car elles s'enfermaient dans des obligations. C'était peut-être notre plus gros point commun, à Lady Kenning et moi. Nous nous enfermions dans un devoir envers notre famille, pour des raisons différentes, sans aucun doute, mais le résultat était le même. Alys avait aussi le choix contrairement à ce qu'elle disait, mais son amour pour sa famille semblait limiter fortement les choix acceptables selon elle. Pourtant, à bien y réfléchir, n'importe quel noble était libre de faire ce qu'il voulait, il suffisait de renoncer à ses privilèges, à renoncer à ses proches, à sa famille, à son devoir, parfois à toute morale, ce qui était un prix relativement élevé. Je pouvais comprendre qu'elle soit donc si réticente à aller contre la volonté de sa famille. J'avais moi-même essayé de fuir mon devoir envers ma famille, mais mon sens du devoir était bien trop fort pour que je réussisse à fuir mes responsabilités quand ces dernières m'avaient appelées. Mon objectif n'était d'ailleurs pas de la faire aller contre sa famille. Quel était-il ? Je n'en avais aucune idée, je n'avais pas provoqué cette conversation à la base. Je ne savais pas à quel moment la situation avait échappé à tout contrôle. Parfois je me perdais dans ses paroles qui pouvaient me heurter plus violemment qu'un coup de mon compagnon d'entraînement. J'avais par moment l'impression d'être une bête énorme et maladroite face à une princesse délicate. Oué... Non. J'allais garder cette impression pour moi, car je sentais qu'Alys aurait deux choses à y redire.

Toutefois, je n'étais visiblement pas le seul à être mal à l'aise à en croire sa forte tendance à s'emmêler les pinceaux sur la façon de m'appeler. Ce n'était pourtant pas difficile, juste Damon, que Damon. Après, je me moquais de cette difficultés, mais c'était un peu injuste de ma part. Je n'avais pas reçu d'éducation de jeune fille noble, bonne à marier. De ce fait, je n'avais pas le même degré du respect de l'étiquette. Ajouté à cela les quelques années de campagnes militaires à me faire appeler par mes camarades par mon prénom ou un surnom... C'était assez égoïste de lui reprocher de ne pas m'appeler que par mon prénom, après tout, cela ne changeait rien à ma vie de me faire appeler Ser Damon ou Ser Reyne. En revanche, ça semblait lui compliquer la sienne de m'appeler comme je le demandais. D'une voix douce, je lui dis « Vous savez, ce n'est pas grave si vous ne m'appelez pas toujours Damon ou que parfois vous ajoutez Ser devant. » Je marquais une pause, cherchant les mots justes. J'étais un soldat, pas un orateur, même si j'aimais parler aux soldats qui combattaient avec moi. « Juste, j'ai pris l'habitude que mes amis m'appellent Damon. Je comprends toutefois si parfois l'habitude de l'étiquette faire fourcher votre langue, il n'y a pas grand mal à cela. » Je cherchai son regard avec le mien, essayant d'être le plus conciliant possible. Cela changeait un peu de l'échange virulent que nous avions eu précédemment. Par tous les Dieux possibles, ce que c'était parfois difficile de parler à une femme. Avec un soldat, quand on ne se comprenait pas, les poings pouvaient régler le différent. Ou un verre dans une taverne. « Un jour, je l'espère, l'étiquette ne sera plus de mise entre nous. En attendant, si vous m'appelez juste par mon prénom vous m'en verrez ravi, sinon, les erreurs arrivent. »

Il restait un sujet qu'il fallait traiter... Ma proposition... Disons qu'elle était à la maladresse ce que les Terres de l'Ouest étaient à la richesse : Le parfait exemple. Comment avais-je pu m'avancer ainsi ? Comment avais-je pu la mettre dans un tel embarras ? Surtout que ce n'était pas à moi de décider. Ni elle ni moi ne pouvions décider de nos alliances. Et nous nous connaissions à peine. Pourquoi avais-je parlé avant de réfléchir ? D'accord, même après réflexion, l'idée ne me semblait pas désagréable, loin de là, mais il y avait une différence entre une idée agréable et une bonne idée. Souvent les idées agréables étaient de mauvaises idées et j'avais peur que celle-ci, à cause de mon manque de jugement en soit une... Après, si je voyais le bon côté des choses, elle n'avait pas dit non, elle n'avait pas ri, elle n'avait pas fui. Elle s'était contentée de chercher ses mots avec une aussi grande maladresse que la mienne. Je ne savais pas si c'était un bon signe, mais je savais que ce n'était pas à coup sûr un mauvais signe. C'était un signe qui prendrait son sens plus tard. Toutefois, si elle avait fuit ou dit non directement, cette idée ne m'aurait pas torturé comme elle allait sans aucun doute le faire dans les jours à venir. D'ailleurs, j'avais aussi envie de prendre mes jambes à mon cou. Courageux devant la guerre, lâche devant les femmes... Néanmoins, une chose devait être dite avant toute retrait stratégique.  « Merci d'y réfléchir. » Non, ce n'était pas ça que je voulais dire. « Je voulais ajouter... Si vous me le permettez... » Alors, le dire avec des mots, ce serait mieux, mais surtout prend ton temps Damon, tu as toute la vie devant toi... La situation n'est pas assez gênante. « Peu importe la décision finale... Enfin... Elle m'importe bien entendu, mais... » D'accord... Bon, dès demain je prendrai des cours de diction auprès de mère. « Quel que soit la décision que vous prendrez, elle est votre et vous pourrez toujours compter sur mon amitié. » Après quelques instants de pause, j'inclinai ma tête pour saluer Alys avec un grand sourire. « Si vous voulez bien m'excuser, le devoir m'appelle auprès de ma famille. » Ce qui était totalement faux, mais j'allais bien trouver quelque chose à faire, les obligations ne manquaient pas dans la noblesse.



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MessageSujet: Re: We grow too fast [Tour VII - Terminé]   We grow too fast [Tour VII - Terminé] EmptyMar 17 Sep - 21:13

We grow too fastDamon & Alys
Damon
Reyne
Alys
Kenning
Il était vrai que les jeunes femmes ne recevaient pas la même éducation que les hommes à plusieurs niveaux. Les étiquettes avaient toujours été importantes pour elle, et cette idée avait pris une dimension un peu plus profonde le jour où elle était arrivée à Castral Roc. Il fallait avouer que lorsqu’elle avait commencé son service auprès de la princesse Jeyne, elle n’avait aucune pratique, elle avait tout appris sur le tas. Mais on lui avait très vite fait comprendre qu’à la Cour, les étiquettes étaient très importantes, marquant un certain respect. À Kayce, elle connaissait pratiquement toutes les personnes de son domaine et cela faisait bien longtemps qu’un certain lien amical avait pris place sur les titres. Quand elle était devenue dame de compagnie, elle s’était très clairement rendue compte qu’elle rentrait dans un tout autre monde. Et depuis un an, Alys faisait constamment de son mieux pour convenir aux attentes.

Puis, Damon était arrivé. Il lui avait rappelé toutes ces étranges sensations qu’elle avait oublié depuis bien longtemps. Celle de ne plus être appelée Lady ou Dame Kenning. Elle aimait entendre résonner son prénom entre ses lèvres. Cela l’enveloppait d’une certaine douceur, lui donnant l’impression, le temps de quelques instants, d’être de retour à Kayce, dans son cocon familial où elle s’était toujours sentie en sécurité. Elle avait l’impression qu’on lui retirait un poids de ses épaules, qu’on la libérait de toute contrainte, l’obligeant à être elle-même, totalement « nue » et authentique. Elle appréciait cela, même si les obligations sociales reprenaient parfois le dessus.

Les seules personnes avec qui elle s’autorisait une chose aussi semblable étaient son frère Gareth et Jeyne Lannister. Déjà parce que les liens du sang étaient au-dessus de bien des choses. Ensuite, parce qu’une relation amicale s’était instaurée entre les deux jeunes femmes. Alys ne considérait plus la princesse comme une personne à accompagner et à servir, mais plutôt comme une amie qu’elle serait prête à épauler et à consoler, quoi qu’il arrive. Et Jeyne le savait. Elle était même devenue ses yeux et ses oreilles à la Cour. En résumé, il n’y avait que très peu de monde à Castral Roc avec qui elle pouvait se vanter d’avoir une pareille relation. Peut-être qu’avec Damon, ils étaient en chemin vers cette voie, peut-être qu’avec le temps, les choses deviendraient plus naturelles entre eux. Elle savait qu’elle pouvait y arriver et se libérer de ses étiquettes, un jour. Il fallait seulement lui laisser un peu de temps.

— Un jour, j’y parviendrais. Vous n’êtes pas le premier. Je suis persuadée que le temps fera l’affaire.

La jeune femme offrit un doux sourire à son interlocuteur, glissant doucement une de ses mèches rebelles derrière son oreille. Damon était une rencontre inattendue et surprenante à la fois. Jamais elle n’aurait imaginé conversé aussi simplement avec lui, dans les jardins royaux. Même si son cœur était encore légèrement compressée dans sa poitrine. Elle n’avait jamais aimé lever la voix face à quelqu’un d’autre. Ce n’était clairement pas dans ses gênes et cela la mettait d’autant plus mal à l’aise qu’elle avait la terrible sensation d’être entre deux puissantes vagues. William Potter d’un côté et Damon Reyne de l’autre. Ils étaient deux hommes remarquables à leur façon. Ils étaient différents, mais chacun avait une histoire unique à raconter.

Pourtant, voilà qu’il venait de compliquer un peu plus sa position entre les deux hommes. Après l’annonce d’un duel de deux hommes qu’elle appréciait et auquel elle ne pouvait décidément pas prendre parti, il lui proposait de s’unir à sa famille. Ses sentiments étaient partagés entre les deux hommes, entre ses envies, ses passions et l’avis de son frère et de son entourage. Alys lui en voulait quelque peu de créer un tel tourment en elle, parce qu’au fond, elle n’était encore qu’une petite fille indécise et innocente. Jamais, ô grand jamais, elle ne s’estimerait capable de prendre pareille décision. Est-ce qu’en choisir un signifiait perdre l’autre ? Quel homme serait capable de la combler et de la rendre parfaitement heureuse ? Que se passerait-il si elle se rendait compte qu’elle avait fait le mauvais choix en cours de route ? Tant de questions qui restaient en suspens… Par les Sept ! Si elle n’était pas venue parler à Damon en ce jour, jamais elle n’aurait su pour son possible combat avec William et jamais elle ne serait repartie avec plus de tourments qu’elle en avait à son arrivée.

Nerveusement, son pouce gratta la peau de son index, camouflé sous la manche de son bliaud. Cette journée et celles à venir s’annonçaient riches en réflexion. Mais peut-être que le duel entre les deux hommes lui donnera un indice sur ses préférences ? Ou alors, le temps serait le réponse à sa question, lui permettant de connaître un peu mieux chacun d’entre eux ?

— Je suis ravie d’avoir votre soutien, Damon. Votre amitié signifie beaucoup, quand bien même nous nous sommes croisés que quelques fois.


Sur ces grandes révélations, ils étaient tant pour eux de retourner vaquer à leurs occupations respectives. Gardant son habituel et doux sourire aux coins des lèvres, elle fit une légère révérence en direction de son ami, avant de repositionner un peu mieux sa cape sur ses épaules. Leurs chemins allaient forcément se recroiser. Elle allait devoir lui redonner le précieux tissu qui lui permettait de cacher sa maladresse. Bon sang, si Gareth savait qu’elle avait la robe couverte de boue, il se moquerait d’elle en la voyant clairement retomber en enfance. De toute manière, elle ne pouvait se permettre de le garder dans ses appartements. Si quelqu’un tombait dessus, des rumeurs arpenteraient les couloirs et elle ne voulait pas y faire face.

— Passez une agréable soirée. Au plaisir de vous revoir !

Sur ces quelques mots, elle rebroussa chemin, par le même endroit d’où elle venait. Elle méritait une bonne toilette avant de rejoindre Jeyne dans ses appartements.

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