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 On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]

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MessageSujet: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptyMar 7 Mai - 15:54



   

On ne naît pas mère
On le devient



Maedalyn & Ingheam


   
Dans son blanc manteau, l'hiver a recouvert le Nord et voila que dans la chaleur des maisons nait le petit d'homme. Avec le regard de celui qui a vécu mille vies et la sagesse des Dieux, il enseignera à la femme sui lui offre celle-ci à devenir une mère.

   
Voilà, cette fois c’était décidé, Ingheam allait rendre visite à Maedalyn Glover. Il lui avait fallu longtemps pour arriver à prendre cette décision après avoir exposé ses divergences au Sire de Motte la Forêt avant de sombrer dans une crise de phobie qu’elle ne s’expliquait toujours pas. Mais elle se souvenait du soutien que la belle jeune femme lui avait apporté lors de sa première venue à Winterfell tandis qu’elle pleurait encore la perte de presque tout son clan dans la guerre contre les sauvageons. Non seulement elle l’avait aidé à surmonter son chagrin, mais aussi à trouver sa place dans l’immense forteresse des Stark remplie de monde, ce qui, au vue de sa timidité n’était pas une mince affaire. Elle se devait d’être à ses côtés à présent, et elle le ferait avec un grand plaisir, même si les derniers événements avec Bowen l’avait jusqu’ici fait reculée. Elle avait été absente lors de la mise au monde de son fils et s’en voulait beaucoup, mais Manel Bolton lui avait dit que sa présence était aussi précieuse pour les blessés et les mourants durant la guerre dans le sud, alors elle ne savait pas trop où était sa place, mais comme elle était seule, elle savait qu’elle avait fait le choix que son expérience d’alors lui imposait. Désormais, elle était certaine d’être à sa place, de retour dans le Nord et avec la volonté inébranlable de servir les Dieux et la vie.

La blondinette n’avait toujours pas compris le principe d’envoyer une missive afin de demander audience, et vu la façon dont elle écrivait, c’était peut-être mieux ainsi. Quoi qu’il en soit, ce matin là, elle prit son courage à deux mains et se rendit dans les appartements de son amie. Elle n’avait presque pas peur de croiser Bowen. Bien sûr elle l'appréciait toujours et ne lui tenait pas rigueur de sa volonté insistante de la marier. Elle avait bien lu sa lettre et cela lui avait fait chaud au cœur d’être certaine que lui non plus ne lui en voulait pas, pas trop tout le moins. Mais elle n’était pas prête à lui reparler de tout ça, elle n’était pas certaine de vouloir jamais en reparler d’ailleurs. Elle craignait d’être allée trop loin en exposant ainsi ses convictions avec la franchise et la spontanéité qui la caractérisent. Elle l’avait blessé et elle ne parvenait pas à se le pardonner, mais surtout, elle l’avait choqué, et les sages paroles de sa grand-tante lui étaient revenues : “certaines personnes nous craignent, tu comprendras pourquoi bien assez tôt.” Vivre un peu recluses dans le Bois aux Loups selon des traditions ancestrales faisait des Sorcières des êtres un peu à part, en marge de la société. Cette société pourtant, elles en faisaient partie, apportant leur contribution par leur connaissance des plantes afin de soigner les hommes et par leur connaissance du corps afin d’accompagner les femmes dans l’enfantement.

La Harclay n’avait pas beaucoup d'accouchements à son actif, mais en tant que dernière représentante de la lignée matriarcale du clan, elle était de toute façon la seule à avoir le minimum de connaissance requise dans ce domaine. En sus des Mestres, sauf qu’ils étaient des hommes, ce qui était de fait problématique dans une société patriarcale dépossédant aisément les femmes de leur pouvoir procréateur et des capacités de leur corps sexué à des fins de domination et d’aliénation. Mais il ne fallait pas en parler. Alors elle secoua la tête pour chasser cette pensée avant de frapper à la porte de la chambre qu’on lui avait indiqué. Elle frappa tout doucement, grattant plus la porte qu’autre chose en pensant que peut-être de l’autre côté, un bébé dormait paisiblement et ne souhaitant pas le réveiller. Elle voulait surtout parler à sa mère, s'enquérir de son état, physique et psychologique, sans tabou ni retenue de sa fatigue comme elle l’avait vu faire des dizaines de fois par les femmes de sa famille. Elle voulait connaître la façon dont elle vivait cette première maternité si riche en chamboulements émotionnels et physique pour une femme. L’entrée dans le monde des mères n’était pas une sinécure, elle le savait, même si elle ne l’avait pas encore vécu et qu’elle ne le saurait véritablement que lorsque se serait le cas, dixit Iseult. Le vécu restait personnel néanmoins, aussi, avoir vécu ce rite de passage ne faisait pas nécessairement d’une femme une bonne accompagnante et inversement.

La Sorcière du Bois aux Loups gratta à nouveau la porte en murmurant, collée au battant :

__ Lady Maedalyn, c’est Ingheam Harclay.

La Dame de Motte la Forêt se souvenait-elle seulement de la petite blonde ? Peut-être n’avait elle pas marqué la Glover comme cette dernière l’avait marquée elle. Était-elle seulement consciente que sa présence et ses mots avaient été si précieux pour la jouvencelle ?  Il lui sembla soudain que leur dernière rencontre remontait à une éternité. C’était presque vrai, pas en temps réel, mais en temps relatif. Il avait fallu une année de guerre pour qu’elles se retrouvent et autant d'expériences pour les deux, la mort pour l’une, la vie pour l’autre. Après avoir partagé le chagrin de leurs lourdes pertes un an plus tôt alors que l’été donnait encore quelques couleurs au Nord à présent tout de blanc vêtu, elles pourraient enfin célébrer la joie d’une naissance. D’ailleurs, elle portait elle même une simple robe de laine blanche avec des liserés rouges et un turban rouge, c’était la tenue des sages-femme.
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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptyMer 10 Juil - 15:23

Maedalyn était désormais mère. Les visites se succédaient mais à chaque fois c’était un événement nouveau. Ceux qui venaient la voir étaient tous différents, avec des réactions toutes aussi différentes. Et cela faisait un peu rire la jeune mère dont les hormones lui jouaient encore des tours. Maedalyn Glover couvait de son regard son fils lorsque l’on vint frapper à sa porte. La personne s’annonça en tant que Ingheam du clan Harclay. Un petit sourire se dessina sur les lèvres de la mère. Elle se souvenait de la première fois où elle avait vu la fille du clan Harclay. Leur vie avait des similitudes même si désormais Lady Maedalyn était mère, un changement que n’avait pas encore connu la demoiselle. Maedalyn l’invita à entrer et laissa la jeune femme pousser elle-même la lourde porte de ses appartements. « Ingheam Harclay, je suis heureuse de vous revoir. » fit la jeune mère en apercevant dans son champ de vision le visage de la jeune sorcière du Bois-aux-Loups. « Je suis désolée, cela doit faire si longtemps. » poursuivit la femme du Sénéchal du Nord.

Maedalyn Glover invita la sorcière à venir près d’elle préférant rester proche de son fils. « Les temps changent n’est-ce pas ? » fit un peu sur le ton du questionnement sans que cela le fut vraiment la née Cerwyn. La dernière fois qu’elle avait pu parler à Ingheam, la jeune femme venait de perdre une partie de son clan, quant à elle, elle arrivait à Winterfell craignant les sauvageons qui se rapprochaient. Elle avait guidé la jeune femme dans les couloirs de la forteresse des Stark qu’elle connaissait déjà bien. Elle avait aussi guidée la fille du clan du Bois-aux-loups dans les mœurs de la Cour, ce qu’il se faisait et ce qu’il se faisait moins. Désormais cela n’était plus le cas. Elles avaient toutes les deux changées, c’était indéniable. Et cela se voyait peut-être davantage dans le regard de celle qui était devenue mère. « J’espère vous voir un peu plus tôt, vous savez. » souffla sur le ton de la confidence l’épouse de Bowen Glover. Ce n’était pas un reproche simplement une constatation. Elle aurait réellement aimé que la jeune femme vienne la voir plutôt. Elle aurait pu avoir des conseils à lui donner. Et puis elle aurait pu aussi venir à la délivrance mais elle n’avait vu que les visages des dames qui l’entouraient depuis le début, des femmes d’expériences et plus âgées dans la grande majorité.

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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 25 Juil - 21:02



   

On ne naît pas mère
On le devient



Maedalyn & Ingheam


   
Dans son blanc manteau, l'hiver a recouvert le Nord et voila que dans la chaleur des maisons nait le petit d'homme. Avec le regard de celui qui a vécu mille vies et la sagesse des Dieux, il enseignera à la femme sui lui offre celle-ci à devenir une mère.

   
Ingheam entendit la voix de Maedalyn Glover l’inviter à entrer de l’autre côté de la lourde porte qu’elle poussa pour entrer. Elle sourit à la jeune mère et s’inclina. En se redressant, elle souriait toujours. Elle s’approcha sur l’invitation de la Dame de Motte la Forêt en observant son visage, puis posa le regard sur le bebe et constata qu’il se portait comme un charme. Aucun doute, elles se souvient, l’une de l’autre et elle put constater quelques trace de la maternité sur le visage de la jeune mère. Les nuits devaient être courtes.

__ Cela fait une éternité Ma Dame, et tant de choses ont changé.

C’était un an plus tôt environs. Seulement un an, et pourtant il apparut à la blondinette que tout avait changé, tant la née Cerwyn, désormais mère, qu’elle même, le Roi du Nord, son Sénéchal, le Nord lui même. Tout était chamboulé. Les épreuves d’alors avaient été terribles à surmonter, il y en avait eut d’autres ensuite et tout ceci avait rendu les hommes plus durs et les femmes plus seules…
Cependant, la jouvencelle ne pouvait oublier le visage radieux de Bowen retrouvant sa femme et celui de Maedalyn retrouvant son homme. Leurs sourires, leur étreinte, leur joie partagée lors du banquet, leur danse.

__ Je suis vraiment désolée, j’aurais aimé être là aussi.

La Sorcière des Bois rougit et baissa les yeux, joignant les mains devant elle, comme une enfant prise en faute. Reproche ou non, elle s’en voulait beaucoup de ne pas être rentrée à temps pour accompagner l’épouse du Glover et toutes ses femmes, violées par des sauvageons, portant une vie conçue dans l’horreur et qui les condamnait au déshonneur et à la solitude. Elle était au sud avec l’armée, et à chaque fois qu’elle pensait à son utilité là-bas et à celle qu’elle aurait pu avoir ici, elle se disait qu’elle avait fait un bien mauvais choix. Malgré les paroles réconfortantes de Manel, elle ne pouvait que douter de son rôle et de sa place, même si à présent elle se sentait enfin en paix avec elle même et avec ses devoirs. Avec la dispute entre elle et Bowen, cela n’avait fait que la faire reculer pour rendre visite à sa Suzeraine et amie. Et plus le temps passait, plus c’était difficile.

__ Comment avez vous vécu ce premier enfantement ? Est-ce que tout est rentré dans l’ordre ?

La Harclay ignorait par qui la Glover avait été accompagnée et conseillée, elle craignait que cette dernière n’ait eu affaire qu’à un Mestre, ce qui était évidemment nettement moins bien que d’avoir le soutien de femmes d'expérience et de bénéficier des connaissances, même partielles d’une Sage Femme formée selon l’ancienne tradition.
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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 29 Aoû - 22:41

« Beaucoup de choses ont changé mais heureusement certaines restent immuables, Ingheam. » répondit avec gentillesse et douceur la femme du Sénéchal du Nord. Maedalyn eut une petite moue lorsque la sorcière des Bois lui avoua qu’elle aurait aimé être là elle aussi. Lady Glover ne lui en voulait pas. Elle n’en voulait à personne d’ailleurs. Maedalyn avait fait son chemin, la jeune blondinette avait fait le sien. « Ne vous inquiétez pas Ingheam. Vous étiez sûrement à la place qui était la vôtre. Il ne faut pas regretter les choix que nous faisons, jamais. Ils sont forcément bon parce qu’ils nous conviennent. » ajouta la née Cerwyn tout en se voulant la plus rassurante possible. Elle ne voulait pas que la jeune femme s’en veuille de ne pas avoir pu être présente ou de ne pas être venue plus tôt. Evidemment, Maedalyn Glover aurait aimé la voir avant parce qu’elle appréciait sincèrement la sorcière des bois. Mais elle pouvait aussi comprendre qu’elle ne veuille pas la voir avant. Peut-être avait-elle craint de la déranger.

La réaction de la jeune femme du clan Harclay amusa grandement l’épouse de Bowen Glover. Elle avait l’impression d’avoir en face d’elle une enfant prise en faute que l’on gronderait sans ménagement. Mais son sourire et son amusement s’estompa lorsque la femme du clan du Bois-aux-loups lui demanda comment elle avait vécu son premier enfantement. Maedalyn Glover frissonna légèrement. Elle baissa le regard cherchant la force de répondre en elle. Elle posa son regard sur son fils et finalement elle releva la tête et fixa la jeune femme. Une ombre passa dans ses prunelles. « Horrible... » lâcha d’un coup sans prévenir la née Cerwyn. Elle avait lâché ce simple mot sans réellement s’en rendre compte. Elle ne l’avait pas exprimé avec tant de force face à son époux. Sans aucun doute avait-elle eu un instinct de protection à son égard. Elle n’avait pas voulu que Bowen culpabilise à la simple idée de ne pas avoir pu l’aider. Elle ne le vouait pas elle voulait qu’il ne se sente pas coupable parce que la seule coupable était la guerre et par conséquent le noir désormais mort. Et Maedalyn poussa un long soupire. Elle savait que ces instants de répits ne dureraient pas. Bientôt la guerre reprendrait quand l’hiver aura passé. Et d’ici là, elle comptait bien profiter de chaque instant en sa compagnie. Alors pour rassurer un peu la blonde, elle reprit. « Mais ne vous inquiétez point. Tout est désormais rentré dans l’ordre. Mestre Roshar est un bon mestre. Les Stark ont toute confiance en lui et moi aussi. Il a fait le nécessaire et les dames qui se trouvaient avec moi étaient adorable. Du moins c’est dont je me souviens avant de sombrer dans les ténèbres. Le mestre m’a dit que j’ai failli ne pas survivre. J’espère que les prochaines grossesses ne seront pas aussi compliquées. » conclut la jeune mère. Oui elle priait les anciens dieux pour qu’ils soient plus clément avec elle les prochaines fois. « Accepteriez-vous de m’accompagner la prochaine fois que je devrais enfanter, lady Ingheam du clan Harclay ? » demanda alors la Dame de Motte-la-forêt.

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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptyLun 2 Sep - 14:35



   

On ne naît pas mère
On le devient



Maedalyn & Ingheam


   
Dans son blanc manteau, l'hiver a recouvert le Nord et voila que dans la chaleur des maisons nait le petit d'homme. Avec le regard de celui qui a vécu mille vies et la sagesse des Dieux, il enseignera à la femme sui lui offre celle-ci à devenir une mère.

   
__ Vous avez raison, je n’ai rien à regretter. Je n’ai pas accompagné les femmes, mais j’ai accompagné des hommes qui eux aussi en avaient besoin. J’espère simplement que la prochaine fois, je pourrais rester au Nord afin d’aider les épouses sans pour autant que les blessés de la guerre n’aient personne pour les soigner. Il y a les Mestres bien sûr, mais ils n’ont pas toujours le temps de s’occuper des simples soldats.

Ingheam sourit. Avait-elle vraiment fait ce choix ? Au départ, elle était partie comme la tradition l’exige, et elle était restée, à suivre les armées, parce que c’était son devoir. Pourtant son devoir l’appelait aussi auprès de Maedalyn et Eléanor et auprès de toutes ses femmes martyrisées. Elle avait dû renoncer à l’un de ses devoirs et elle ne se sentait toujours pas en paix avec ça. Sans les conseils d’Iseult, elle ignorait ce qui était le plus important et tout bien réfléchi, elle avait juré de protéger la vie, aussi, sa place aurait dû être aux côtés de celles qui la donnaient et non de ceux qui la donnaient ou la prenaient, même pour la meilleure raison. C’était la première fois que le clan Harclay était confronté à une telle situation, une seule Sorcière des Bois pour deux missions à des milles de distance. Elle avait fait son choix, avec le manque d'expérience qui était le sien, elle ne regrettait rien, mais désormais, avec l'expérience, elle savait qu’elle ne ferait plus le même. Heureusement, elle était en train de former plusieurs guérisseuses et des sages femmes, il y aurait bientôt une relève prête à prendre soin des soldats du Nord sur le champ de bataille et des femmes du Nord dans les foyers. Le choix serait bien différent.

La blondinette entendit la jeune mère qualifier son accouchement d’horrible. Elle ne laissa rien transparaître, mais elle était d’autant plus désolée. Elle n’ajouta rien afin de laisser Maedalyn finir son récit sans tabou. Mais bien sûr, comme beaucoup, celle-ci minimisait et devait se dire que le plus important c’était que son enfant aille bien. Mais la guérisseuse n’avait pas besoin d’être rassurée, elle n’avait pas peur, ni de l’accouchement ni de la grossesse, ni des complications qui y étaient parfois liées. Si elle comprenait bien la situation, la jeune femme avait perdu connaissance, probablement à cause d’une hémorragie. Cela arrivait parfois, surtout après un travail long et pénible, surtout si la mère était sur le dos, surtout si elle n’était pas rassurée et accompagnée dans la confiance et surtout si l’enfant lui était retiré rapidement. Encore plus quand un Mestre trop zélé se prenait l’envie de couper le cordon trop tôt ou de tirer dessus afin de détacher le placenta. Elle ignorait ce qui avait mené Maedalyn à passer si près de la mort, mais elle ferait en sorte que cela ne se reproduise pas. Elle s’approcha et prit les mains de son amie dans les siennes.

__ Ce n’est pas à vous de me rassurer ma Dame, mais à moi de vous informer. Vous n’avez pas besoin de me dire que tout va bien, que vous êtes heureuse d’avoir votre enfant et qu’il se porte bien. Cela parfois suffit, mais pas toujours, parfois on se remet aisément et parfois non, parfois le corps va bien mais la peur reste. Vous pouvez tout me dire, et vous êtes aussi importante, votre santé, qu’elle soit physique ou psychique, est aussi importante que celle de votre fils. Il a besoin de vous, en bonne forme, pour se construire, alors n’hésitez pas à me demander de prendre soin de vous afin que vous puissiez prendre soin de lui, je suis là pour ça. Alors, petits désagréments ou grosses douleurs, n’hésitez pas à m’en parler. Sachez qu’un enfantement ne conditionne pas les suivants et souvent, le premier est le plus difficile et le plus long. Bien sûr, je me ferais un plaisir de vous accompagner et de vous montrer que l’horreur n’est pas une fatalité.

La jouvencelle sourit avec confiance.
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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptyVen 11 Oct - 19:32

Maedalyn Glover sourit aux propos de la Harclay. Ils étaient sincères, la Dame de Motte-la-forêt le savait. La sorcière des Bois voulait aider autant les femmes que les soldats nordiens qui repartiraient en guerre dès lors que l’hiver cesserait. Alors la née Cerwyn eut un geste d’affection envers la jeune femme avant de prendre la parole. « Vous irez là où vous jugerez bon que vous devez aller. Et si vos pas vous mènent une fois de plus en dehors du Nord alors c’est que tel est la volonté des Anciens Dieux. » Il n’y avait pas grand-chose de plus à dire. La femme du Sénéchal du Nord plaçait beaucoup de chose entre les mains des Anciens et le sort et le destin des hommes en faisaient partie. Elle les priait, évidemment, mais elle ne pouvait aller contre leur volonté. Elle acceptait avec une certaine résilience, certes mais elle se voyait mal aller contre un destin. Quant aux mestres, ils avaient la connaissance pour soigner les soldats et ils trouveraient bien le temps pour les soigner que la Harclay soit présente ou non sur les champs de batailles. Maedalyn poussa un petit soupir. « A dire vrai, je ne sais si je vous préférerai à mes côtés si je devais enfanter à nouveau ou auprès des hommes dans le Sud. » confia-t-elle alors, pensive avant de poser un regard sur son fils. La Glover releva alors la tête et planta sur ses prunelles dans les yeux de la sorcière des bois. « En fait, à bien y réfléchir… je crois que je serais plus rassurée si vous étiez auprès de nos hommes. Egoïstement peut-être, je serais plus sereine pour mon époux si vous vous y trouvez. Quant à moi, après tout j’ai déjà enfanté une fois sans vous, je trouverai bien la force de le refaire si cela devait se passer ainsi. »

C’était ses mots. Pourtant, lorsque Ingheam Harclay lui avait demandé comment son accouchement s’était déroulé, Maedalyn Glover n’avait pas trouvé la force de dire autre chose que la réalité. Son accouchement avait été horrible et elle avait senti ses forces l’abandonner. Et malgré que cela fut horrible, la femme du Sénéchal avait voulu rassurer la Sorcière des Bois. Mais visiblement, cette la blondinette qui voulait rassurer la nouvelle mère. Ses paroles touchaient lady Glover.  Maedalyn sentait qu’elle pouvait lui perler sans crainte. Mais les mots avaient encore du mal à passer la barrière de ses lèvres. Ingheam avait beau être une sorcière des Bois, elle n’avait pas connu l’enfantement. Elle ne l’avait pas vécu dans sa chair et même si elle pouvait entendre ce que Maedalyn avait à dire, elle ne pourrait jamais totalement comprendre. Parce que pour Maedalyn il fallait le vivre pour comprendre. Ce n’était pas un jugement, elle ne la prenait pas de haut, c’était plutôt une constatation. Lady Glover répondit au sourire de la Harclay. « Je ne manquerai pas de vous le dire, Ingheam. Ne vous inquiétez pas. Vous savez je me suis surtout sentie très fatiguée mais de ce qu’on m’a dit cela est parfaitement normal au vu de m accouchement. » avoua alors Maedalyn Glover. Elle regarda son fils e reprit. « Je crois qu’il m’a pris beaucoup d’énergie. »

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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptyDim 13 Oct - 13:47



   

On ne naît pas mère
On le devient



Maedalyn & Ingheam


   
Dans son blanc manteau, l'hiver a recouvert le Nord et voila que dans la chaleur des maisons nait le petit d'homme. Avec le regard de celui qui a vécu mille vies et la sagesse des Dieux, il enseignera à la femme sui lui offre celle-ci à devenir une mère.

   
__ Je n’ai aucune envie, à dire vrai, de retourner au Sud, je ne m’y sens jamais tout à fait à ma place, jamais bien, il n’y a pas assez de Barrals et de Bois Sacrés, je ne trouve pas toujours les plantes dont j’ai besoin. Et la guerre Ma Dame, la guerre est une chose à laquelle je n’entends rien. Alors, la voir détruire des vies sans comprendre pourquoi les hommes se battent avec tant de hargne m’éloigne des Dieux et me fait oublier la chanson de l’hiver. Je devais faire ce chemin pour entrer chez moi avec envie après que mon clan ait été massacré par les sauvageons, pour me rendre compte que là était ma place. Mais j’ai retrouvé les Dieux ici, et je ne compte pas les quitter à nouveau si j’ai le choix.

Ingheam sourit aux propos de Maedalyn.

__ Vous n’avez pas besoin de moi pour enfanter Ma Dame, c’est moi qui ait besoin de la vie après n’avoir que trop vu la mort. Les deux font partie du cycle, les deux sont intrinsèquement lié, l’enfantement est une petite mort et la mort un renouveau, mais à présent que j’ai fait l'expérience de la mort, je peux former des guérisseuses pour qu’elles s’occupent de vos hommes avec l’aide des Mestres. En revanche, l'expérience de la vie que je dois transmettre à mes filles, il me faut encore la faire, et il est temps désormais pour moi d’embrasser mon rôle. Je suis une Sorcière des Bois, la dernière du Clan Harclay, je suis la matriarche et en tant que telle, je garde les portes de la vie, je me tiens au côté des femmes pour que perdure le cycle. Les hommes n’ont pas besoin de moi pour s’entretuer, les femmes n’ont pas besoin de moi pour donner la vie, mais ma place est avec elles. Avec la Reine, avec vous si vous le souhaitez, avec mes filles adoptives afin de leur transmettre ce précieux savoir qui m’a été transmis par mes aïeules. Je garde la mémoire des femmes, de leurs savoirs, d’une lignée qui prend racine au fin fond de l’histoire et qui continue inlassablement, dans la paix comme dans la guerre.

Son sourire s’effaça.

__ Cependant, si vous souhaitez que je retourne dans le Sud afin de veiller sur Lord Bowen et sur le Roi, je le ferais bien sûr.

Ingheam sentit que la jeune mère taisait ce qu’elle avait vécu, pourquoi, elle l’ignorait. Elle ne prétendait pas pouvoir comprendre, mais elle savait écouter, et parfois, parler et être écoutée suffisait à exorciser la peur. La blondinette n’insista pas, mais elle ouvrit les bras et s’approcha de la Glover, attendant que cette dernière, si elle le souhaitait, trouve du réconfort dans les bras d’une femme qui, si elle n’avait pas vécu l’enfantement elle même, en savait suffisamment pour être certaine que c’était une expérience si intense que l’on n’en ressortait jamais comme on y était entrée.

__ Bien sûr, donner la vie demande beaucoup d’énergie. Cependant, il existe des moyens d’y parvenir presque sans avoir l’impression de mourir. Je dis presque parce que souvent, c’est ce qu’on ressent quand on atteint le pic des contractions, juste avant la poussée. Le corps est arrivé au summum de ce qu’il pouvait supporter et l’esprit sait qu’il va encore devoir faire un dernier effort, et que ce dernier effort signe l’entrée dans une toute nouvelle existence, celle de mère. Alors il y a de quoi avoir peur, très peur, et il faut accepter de tuer l’ancienne femme pour que naisse la mère en nous, elle meure, et en mourant, donne l'énergie pour cette dernière ligne droite. La mère naît quand elle échange son premier regard son premier câlin avec son enfant. L’amour qui les lie est d’autant plus puissant que rien n’est venu interférer dans ce processus et alors ils peuvent prendre le temps de se découvrir l’un l’autre puis s’endormir l’un contre l’autre. Mais après cette double naissance, il faudra encore des mois, des années même, pour que l’enfant et la mère se construisent tous les deux, ensemble. Mais si elle écoute la louve qui sait tout dans son cœur, elle saura.
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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptyDim 20 Oct - 23:07

Les mots de la sorcière des bois fit sourire la jeune mère. Pas assez de Barral, disait-elle, Maedalyn Glover pouvait la comprendre. Elle ne se voyait pas aller vivre dans le sud, même si un jour Bowen lui demandait, elle le ferait. « Les hommes combattent pour nous protéger, pour protéger les terres du Nord, nos Barral, nos valeurs, nos vies. Parce que d’autres ne veulent pas comprendre qu’on ne peut conquérir des territoires sans en payer les conséquences. Un jour, les guerres cesseront, du moins je l’espère. » souffla la femme du Sénéchal qui, si elle ne combattait pas, comprenait que son époux veuille tout faire pour la protéger elle et leur fils. Quant à la présence de la sorcière des bois au sujet des accouchements, Maedalyn Glover voulut rassurer la jeune femme. Bien sur qu’une présence familière aidait toujours, mais elle ne voulait pas que son souhait de voir Ingheam Harclay présente à son prochain enfantement oblige la jeune femme à rester au Nord.

« J’apprécierais grandement votre présence à mes côtés, soyez en certaine Ingheam. Quant à ce que je veux, cela importe peu en vrai. Pour tout vous dire j’aimerai que vous soyez auprès de mon époux et auprès du roi. Mais si vous considérez que votre place est ici, au Nord alors restez à Winterfell. Je ne peux nier que la reine Eleanor Stark aura besoin de tout votre savoir et de tout votre soutien lorsqu’elle mettra au monde son enfant. La reine est une femme bien et je me doute qu’elle doit se sentir bien seule loin de ses terres. Je gage que votre présence lui fera le plus grand bien. » répondit Maedalyn Glover en souriant. Oui elle avait pu le constater en discutant avec la nouvelle reine du Nord. La jeune épouse de Jon était une femme qui n’avait pas encore totalement pris ses marques ici et toutes les âmes bienveillantes lui seraient d’un grand secours.

La née Cerwyn regarda la sorcière des Bois ouvrir ses bras et instinctivement, la mère s’y blottit. C’était un geste peut être anodin mais il lui rappelait celui que faisait sa mère lorsqu’elle savait qu’elle n’obtiendrait rien d’elle, que sa fille n’ajouterait pas un mot face à une souffrance qui lui était propre. Mais lorsque la femme du clan Harclay commença à parler de l’accouchement, que l’on pouvait se sentir mourir à cause des trop grandes contractions, l’épouse du Sénéchal du Nord écarquilla les yeux. Elle lui disait qu’il fallait laisser mourir une femme pour qu’une autre naisse. Que la douleur donnait l’impression que l’on allait mourir. Mais pour Maedalyn Glover, cela avait été loin d’être une impression. Elle avait senti ses forces l’abandonner et sa seule crainte à ce moment-là avait été de laisser derrière elle un enfant et un époux qu’elle aimait plus que tout. Pour la jeune femme, son instinct de mère, ce qu’elle était née au moment où elle avait su qu’un être grandissait en elle. Alors elle ne comprenait pas tout ce que disait la blondinette qu’elle tenait encore dans ses bras. Mais elle n’avait pas la force de lui expliquer ce qu’elle avait ressenti. Et puis c’était peut-être là que ce faisait la différence entre elle et Ingheam Harclay. « Vos paroles sont parfois étranges vous savez. » lâcha finalement la née Cerwyn en s’écartant enfin de la sorcière des bois. « Mais je pense en comprendre l’essence. Vous savez, pour moi, je suis devenue mère dès lorsque le mestre m’a confirmé ma grossesse. Et ce qui m’a le plus fait peur, ce fut de laisser un enfant qui n’aura pas connu l’amour de sa mère. La mienne est morte alors que je n’étais qu’une enfant et je ressens encore ce manque. J’ai eu peur que mon enfant le vive aussi. »

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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptySam 9 Nov - 11:07



   

On ne naît pas mère
On le devient



Maedalyn & Ingheam


   
Dans son blanc manteau, l'hiver a recouvert le Nord et voila que dans la chaleur des maisons nait le petit d'homme. Avec le regard de celui qui a vécu mille vies et la sagesse des Dieux, il enseignera à la femme sui lui offre celle-ci à devenir une mère.

   
Pourquoi combattre dans le Conflans pour protéger le Nord ? Pourquoi massacrer des Riverains pour que le Nord n’ait plus à pâtir des attaques Fer-Nées ? Pourquoi vouloir créer un Empire pour les unir tous et dans le sang les lier ? Les questions de la jouvencelle sur la guerre sans fin qui semblait vouloir engloutir toute vie et toute beauté sur la terre restèrent en suspens, prononcées. Lord Glover, le propre époux de Maedalyn était Sénéchal du Nord, de plus l’Empereur était son ancien Roi et son nouveau Roi avait décidé de suivre ses traces. Elle ne pouvait décemment pas faire part de ses doutes à la jeune mère. Il valait mieux se taire et garder ses pensées pour elle. Mais elle avait vu la guerre, elle avait vu la haine, elle avait vu Bowen crucifier des femmes et des enfants, elle avait été témoin de l’horreur. Elle sourit néanmoins à son amie qui espérait que la guerre cesse un jour. Elle l'espérait aussi, elle espérait que la mort fasse place à la vie, et peut-être, ainsi était le cycle, parfois cruel, dur.

Ingheam resterait dans le Nord, sauf si on lui ordonnait de repartir, pour Maedalyn, pour Eléanor, pour les femmes, pour ses apprenties. Certaines iraient avec les troupes du Nord dans le Sud, mais d’autres avaient encore à apprendre, tant de choses, et elle était la seule à pouvoir leur transmettre son savoir. Le cycle. Vie - mort - vie. Ce qui devait mourir mourrait et elle servirait bien mieux les Dieux et la vie en restant ici, elle en était à présent certaine et les mots de la Glover ne faisaient que la conforter dans ce choix. Elle devait accompagner la Reine jusqu’au bout de sa grossesse et au delà, elle devait être là pour voir les enfants venir au monde, pour que la guerre au sud ait un sens, elle devait rester. Elle devait être là si par malchance, une mauvaise nouvelle arrivait du sud, elle devait être présente pour la future génération de Sorcières des Bois, pour le Nord, pour que les traditions ancestrales ne soient pas perdues, pour que ce que tenaient tant à protéger les hommes, son frère y compris, perdure au-delà

Ingheam sourit. Les Sorcières des Bois étaient toujours un peu étrange. On n’entrait pas en communion avec la nature et les Dieux sans que cela laisse des traces jusqu’au plus profond de l’âme, cette âme instinctive, la voix des femmes depuis les temps immémoriaux, leur mémoire, leur savoir, la louve. Certaines substances ingérées ou inhalées pour entrer en trans n’étaient pas non plus anodines, pas plus que de rencontrer les parts de soi les plus sombres. Et concernant l’accouchement, l’impression de mourir, et non, la sensation réelle, était normale, la sensation ne l’était pas, cela voulait dire qu’il y avait effectivement eut quelque chose, une interférence dans le processus. La blondinette l’avait dit, il y avait des moyens de ne pas avoir cette sensation, en revanche, l’impression était très fréquente, et si la mère était mère bien avant cela, c’était bel et bien une femme qui devait mourir pour qu’une autre voit le jour. Il y avait un avant et un après cette rencontre, même si la grossesse faisait partie du processus et y préparait, tant physiquement que mentalement. De la confirmation d’une grossesse aux premières sensations, des rêves étranges du premier trimestre aux angoisses des dernières semaines, du ventre qui s’arrondit à l’inconfort du neuvième mois. Mais dans le cas d’un accouchement sans complications ni contrôle, sans, justement cette sensation de mourir, la rencontre était quelque chose d’extraordinaire, celle de deux personnes qui se connaissent par coeur et qui se voient pour la première fois. Tenir ce petit être dans ses bras pour la première fois, le mettre contre soi, sentir son odeur, toucher sa peau, ses cheveux parfois, regarder ses petits doigts si parfaits, son visage, le graver en soi. La recherche du sein, la première tétée. Elle en avait été le témoin silencieux, en retrait pour ne surtout pas déranger cet instant de magie quand un nouvel être vient au monde, quand le bébé devient une personne à part entière, indépendante du corps de sa mère, même s’il faudra encore de longs mois pour qu’il puisse s’en passer et des années pour qu’il s’en affranchisse complètement.

__ Voulez vous me parler de votre mère ? De ce manque que vous avez vécu et du moment ou vous avez eut peur que votre enfant ne vive la même chose ?
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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptyLun 30 Déc - 18:37

Maedalyn et Ingheam discutaient des guerres et des combats qu’avaient livré et que livreraient bientôt à nouveaux les Nordiens au Sud. Maedalyn le savait. Les hommes partaient pour les protéger eux. Parce que si personne n’arrêtait les Hoare au Sud, ils finiraient par remonter dans le royaume du Nord. Maedalyn se revoyait encore, tremblante à l’idée que les sauvageons ne les attaquent. Elle était partie à Wintefell pour être à l’abri de tout ceci et elle y avait trouvé des amis. Elle y avait d’ailleurs rencontré la petite blondinette qui se tenait à ses côtés présentement. Elle avait tout de suite apprécié la jeune femme du Clan Harclay et c’était sans hésitation qu’elle lui avait alors confié qu’elle aimerait qu’elle se trouve à ses cotés lorsqu’elle donnerait naissance à son prochain enfant comme elle aimerait qu’elle aide la reine du Nord à enfanter. Ingheam était une sorcière des Bois et c’était sa place. Pourtant, Maedalyn Glover lui avait aussi dit qu’elle aimerait qu’elle se trouve auprès des hommes dans le Sud. La savoir non loin de Bowen aurait probablement aider la jeune femme à supporter l’idée qu’il combatte et risque sa vie pour protéger son foyer.

Passé ce sujet de conversation, les deux femmes en étaient venues à discuter de l’accouchement. Lady Glover lui avait confié ce qu’elle avait ressenti. Elle lui avait confié les craintes et les angoisses qu’elle avait ressentit à ce moment-là. La jeune Sorcière des Bois avait parlé un peu étrangement au goût de la jeune mère au sujet des naissances. Elle voyait cela comme une renaissance, une petite mort pour les jeunes femmes qui devaient mère. Maeddalyn ne voyait pas les choses ainsi. Elle était beaucoup plus terre à terre. Elle s’était surtout vu mourir, laissant derrière elle son enfant. Elle avait ressenti ce sentiment d’abandon, celui-là même qu’elle avait ressenti lorsque sa mère était morte. Et la jeune femme baissa la tête lorsque la blondinette lui proposa de lui parler de sa mère. Maedalyn ne savait pas vraiment quoi dire à ce sujet.

« Ma mère est morte lorsque j’étais encore une enfant. Je me souviens encore des histoires qu’elle me racontait le soir. Je me souviens de sa présence mais je n’ai plus vraiment de souvenir de sa voix et son visage s’estompe avec le temps. C’est ce qui est le plus douloureux vous savez. » commença la jeune mère. Elle inspira un long moment et expira tout aussi longtemps. « Concernant mon fils… je connais le manque d’avoir perdu sa mère et ma seule crainte était qu’il vive la même chose que moi. Je ne saurais pas vraiment l’expliquer mais c’est comme perdre une partie de soi. » reprit la née Cerwyn. Oui c’était plus un ressenti qu’une chose que l’on pouvait aisément expliquer, Maedalyn Glover s’en rendait compte. Et elle se rendait compte aussi que Bowen ne lui parlait pas tant que cela de sa famille, de ses pertes et elle comprenait maintenant pourquoi. Elle n’avait jamais eu le courage d’aborder le sujet avec lui et elle se rendait compte que sa timidité à ce sujet n’était pas plus mal. Son époux avait perdu tant de monde, elle ne pouvait comparer la perte de sa mère avec celles bien trop nombreuses du Sénéchal du Nord.

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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptyVen 17 Jan - 17:06



   

On ne naît pas mère
On le devient



Maedalyn & Ingheam


   
Dans son blanc manteau, l'hiver a recouvert le Nord et voila que dans la chaleur des maisons nait le petit d'homme. Avec le regard de celui qui a vécu mille vies et la sagesse des Dieux, il enseignera à la femme sui lui offre celle-ci à devenir une mère.

   
Ingheam n’avait pas perdu sa mère, Stewyn, toujours en vie et depuis, retournée à Iksahkka. Mais elle avait perdu sa grande tante de qui, finalement elle était beaucoup plus proche depuis de nombreuses années qu’elle lui enseignait l’art des Sorcières des Bois. La première qualité d’une Sorcière des Bois étant l’écoute, et à priori, la blondinette n’étant pas tout à fait au point à ce niveau, il aurait été utile qu’Iseult survive encore quelques années de plus. Mais elle devrait bien continuer à avancer sans elle. Mais aussi sans son père, ses petits frères et sœurs, ses tantes, ses cousines, bref, tout le clan massacré lors de l’attaque des Sauvageons. Alors le manque, elle connaissait plutôt bien. Elle avait eut l’impression alors que le monde s’écroulait et qu’elle ne serait jamais à la hauteur pour porter l poids qui était venu sur ses épaules : celui de matriarche. Mais depuis elle avait fait du chemin, même si à la fois les souvenirs de ceux qu’elle avait aimé étaient encore bien présents et leur perte encore assez fraîche pour qu’elle se remémore leurs visages et leurs voix. Tout ceci finirait certainement par disparaître, comme pour Maedalyn, et seuls quelques bribes resteraient d’eux mais l’enseignement perdurerait grâce à elle, si elle se montrait digne de ce savoir et des devoirs inhérent à sa nouvelle fonction.

Le récit de Maedalyn lui remit les idées en place. Sa place était donc dans le Nord auprès des femmes et au plus près des Dieux, les hommes n’étaient pas seuls, il y avait des Mestres, mais nul ne connaissait les connaissances ancestrales des femmes. Elle ne l’avait pas vécu, mais elle se souvenait des mots de sa grand mère sur le tourbillon de la naissance et les différentes phases de l’enfantement durant lesquels il s’agissait de protéger la mère des insécurités extérieures et intérieures afin de permettre au processus de se dérouler sans anicroche. Sauf pour de rares complications pour lesquelles il convenait d’intervenir, il suffisait majoritairement de soutenir la mère et de la maintenir en sécurité physique et affective afin qu’elle puisse lâcher prise de plus en plus et se laisser emporter dans son état instinctif profondément animal grâce aux contractions. Mais évidemment savoir cela n'empêchait ni les croyances ni les peurs d’interférer parfois.

Cependant, la Harclay était déjà adulte alors, elle avait perdu des personnes chères plus jeune, mais peu, et moins proches, cela devait être différent pour une enfant. Elle se souvenait de la pesanteur de l'atmosphère lorsque pour la première fois elle avait vu les hommes et deux Sorcières quitter le village pour rejoindre les armées du Nord, c’était des années auparavant, elle n’était qu’une toute petite fille, mais elle se souviendrait toujours que la mort, alors flottait dans l’air, car, elle l’ignorait, mais tout le monde autour savait que tous ne reviendraient pas.

La Glover restait relativement laconique, même si elle aurait pu ne pas répondre du tout. Et Ingheam se contenta de lui sourire et de lui prendre la main.

__ Oui, une partie de soi…

C’était bien ce qu’elle avait ressenti en fuyant devant les sauvageons alors que la majorité des gens du village restaient pour le défendre et probablement plus encore pour leur laisser le temps de fuir. Et ce fut pire lorsqu’elle vit son petite frère et sa petite sœur mourir sous ses yeux à Village au Bois. D’ailleurs, après, à part l’horreur de cette image, elle ne ressentait plus rien, elle était comme hors de son corps, partie. Elle n’avait même pas cherché à se défendre contre l’homme qui tentait de l’agresser. Elle s’en souvenait à peine…
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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptySam 25 Jan - 20:27

Lady Maedalyn Glover avait parlé avec franchise à la Soricière des Bois. Elle lui avait parlé au sujet des hommes, des campagnes à venir, de ses craintes et de ce qu’elle souhaitait pour le Nord. Evidemment, la femme du Sénéchal aurait préféré que la dame soutienne son époux dans le Sud mais elle aimerait aussi qu’elle se trouve à ses côtés si elle devait une nouvelle fois mettre au monde un enfant alors que Bowen était loin. Et à dire vrai, ce qu’elle désirait le plus, c’était que son époux ne se quitte point le Nord, qu’il ne sorte plus jamais de la forteresse des Stark pour prendre la route du Sud et dans batailles. Chaque bataille pouvait l’emporter à jamais loin d’elle, chaque bataille serait source d’angoisse et de peur. Mais elle ne pouvait point trop le dire à Bowen, du moins pas comme cela. La jeune épouse du Sénéchal du Nord avait aussi expliqué ce qu’elle avait ressenti lorsqu’elle avait perdu sa mère, alors âgée de 13 ans. Elle lui avait aussi confié comment elle le vivait même si elle restait assez évasive. Elle n’était pas à l’aise à l’idée d’évoquer cette perte. Et la Sorcière des Bois l’avait vite perçu. Maedalyn senti la main de la Harclay se saisir de la sienne et la jeune mère répondit au sourire de la blondinette par un autre. Manifestement, la Sorcière du Clan Harclay semblait comprendre ce qu’elle lui disait lorsqu’elle parlait de perdre une partie de soi. « Vous semblez bien comprendre ce que je dis. Je sais que vous avez perdu des proches vous aussi, lady Ingheam. » et instinctivement, la jeune mère prit la jeune femme dans ses bras. Sûrement l’instinct maternel qui parlait.

La mère serra un peu plus fort la jeune femme dans ses bras. Puis elle se détacha légèrement d’elle et l’embrassa sur le front. « Vous en avez peu parlé vous-même. Vous ne cessez d’écouter les autres mais qui vous écoute, lady Harlcay ? » demanda alors la née Cerwyn. Puis elle se détacha complètement de la nordienne pour l’observer. Elle ne savait si ses paroles allaient faire un peu parler la Sorcière des Bois. Elle ne savait si cela allait l’inciter un peu à se confier comme elle avait inciter la née Cerwyn à le faire peu de temps auparavant. La jeune Harclay était là pour les femmes, elle avait été là pour les hommes au Sud mais la jeune femme ne devait plus rester derrière cette carapace qu’elle semblait s’être forgée par survie probablement. Et désormais mère, lady Maedalyn Glover semblait plus prompte encore à protéger et à aider la jeune femme comme elle l’avait fait à son arrivée à Winterfell. « Avez-vous beaucoup d’élèves ? » demanda un peu soudainement la mère tout en se tournant vers le petit berceau qu’une servante avait finalement apporté et qui se trouvait à ses côtés désormais. Elle se pencha alors sur son fils et le pris dans ses bras.  Elle le berça avec douceur et reposa son regard bienveillant sur la blondinette.

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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptyDim 1 Mar - 15:27



   

On ne naît pas mère
On le devient



Maedalyn & Ingheam


   
Dans son blanc manteau, l'hiver a recouvert le Nord et voila que dans la chaleur des maisons nait le petit d'homme. Avec le regard de celui qui a vécu mille vies et la sagesse des Dieux, il enseignera à la femme sui lui offre celle-ci à devenir une mère.

   
Ingheam répondit à l’embrassade de Maedalyn en la serrant dans ses bras à son tour. Si leurs positions respectives pouvait rendre ce geste étrange, pour elle, s’était tout naturel, autant que d’offrir son soutien à toutes les femmes dans les moments difficiles. En tant qu’épouse du Senechale du Nord, la Glover n’avait pas autant de liberté que la Harclay, elle ne pouvait probablement pas confier ses angoisses et ses sentiments à n’importe qui, mais avec la Sorcière, ses états d’âme étaient bien gardés. Tel était le premier rôle d’une Sorcière des Bois, gardienne de la parole des femmes, de leur expérience, de leur savoir : écouter. Écouter avec humilité. Cela avait toujours été au cœur du Bois aux Loups, les Sorcières étaient la mémoire secrète du cœur et du corps des femmes. Elles transmettaient cette mémoire aux Sorcières et à toutes les femmes qui en avaient besoin, de génération en génération, de bouche en oreille. Rien n’était écrit ni figé, toute femme apportait dans ce cycle son expérience propre, sa vision des choses. La blondinette se souvint que Sacha avait voulu écrire tout cela sur des parchemins et qu’elle s’était alors interrogé sur le fait de fixer ce savoir sans que puisse être transmis avec, tout ce qui relevait de l’écoute, de l’humain, de la chaleur impalpable d’une relation. La parole des femmes allait bien au delà des mots, leur pouvoir aussi, celui de donner la vie. Parfois même il n’y avait pas de mots du tout, seulement des larmes, un sourire fugace, le premier regard d’un nouveau né à sa mère, le silence de la rencontre. Transmettre les mots sans les émotions, sans la tendresse d’un regard bienveillant et d’un geste de soutien serait une grande perte pour cette mémoire et pour le pouvoir de guérir d’âme à âme que les Sorcières entretenaient avec autant d’ardeur et de savoir être que leur savoir faire et leurs remèdes. C’était là toute la magie de leur science, car la blessure qui se voit ne peut-être cicatrisée qu’avec celle qui ne se voit pas, l’esprit et le corps sont intrinsèquement liés de telle sorte qu’on ne peut guérir le physique sans soutenir le mental. Les Mestre ne connaissaient pas cette magie, ils ne croyaient que ce qu’ils voyaient et pourtant la nature était truffée d’invisible et il ne s’agissait en rien de mysticisme ou de foi, il s’agissait d’une réalité dont la perception se perdait dans la culture.

__ Les Dieux, Ma Dame.

Sourit la blondinette. Pas l'ombre d'un mensonge, ni de carapace, pas le moindre souffle de fausseté elle avait dit ça comme si c'était tout à fait logique et naturel, une évidence en vérité, pour elle. Les Dieux, les arbres et le vents écoutaient toujours la jeune sorcière, ils étaient toujours là pour elle, et ici, dans le Nord, plus sûrement que jamais, plus palpables que dans le sud. Avant, il y avait aussi Iseult, Ingrid, Ildegard et toutes les autres Sorcières et cela était précieux. Quand une expérience difficile avait lieu, elles échangeaient sur leurs vécus, leurs états d’âme et leurs difficultés à faire face dans la clairière bordée d’arbres cœur et c'était apaisant. Désormais, il n’y avait plus que Sam et Stewyn et ni l’une ni l’autre n’avaient la qualité d'écoute d’une sorcière expérimentée. Alors, elle parlait aux Dieux et à travers eux à son âme et aux esprits de toutes les Sorcières qu’elle avait connu et de celles qui avaient vécu depuis la nuit des temps. La plupart du temps, cela suffisait, tant qu’il y avait un barral dans le coin.

__ J’ai longtemps pleuré la perte de ma famille, et les Arbres Cœurs ont pleuré avec moi. Je vais mieux à présent, même si j’ai encore peur de ne pas être à la hauteur dans mon rôle de matriarche du Clan Harclay. Je sais que mes aïeules sont avec moi, quand j’ai besoin d’elles, je ferme les yeux et j'écoute dans le vent leurs sages paroles. Le cycle est vie, mort, vie, l’une ne va pas sans l’autre, le chagrin de la perte n’en est pas moins difficile à traverser, mais il ne dure qu’un temps, puis les souvenirs deviennent une force et non une faiblesse, même si le manque perdure toujours. Même si la part de soi qui est morte avec la personne ne revient jamais.

La jouvencelle sourit en observant la jeune mère prendre son enfant dans les bras et le bercer. Ce geste si simple et partagé par toutes les mères depuis des temps immémoriaux était d’une beauté inaltérable, on ne se lassait jamais de voir ça. Un instant de grâce durant lequel la blondinette garda le silence afin de laisser toute la place à l’amour maternel si puissant. Elle prit donc tout son temps pour répondre tout doucement afin de ne pas perturber la sérénité du moment en parlant trop fort.

__ Une vingtaine.
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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 19 Mar - 20:44

Ingheam Harclay était parfois étrange, Lady Maedalyn Glover pouvait le reconnaître facilement. Mais sa présence la rassurait aussi. Elle ne comprenait pas toujours tout de ce qu’elle lui disait. Il fallait bien avouer que la Sorcière des Bois était une femme unique et c’était peut-être pour cela que la femme du Sénéchal du Nord l’appréciait aussi. Maedalyn apprécia l’étreinte qu’elle partagea avec la blondinette et puis elle s’était concentrée un instant sur son fils qu’elle s’était empressée de prendre dans ses bras. Elle avait bien senti le regard de la jeune femme et intérieurement, cela plaisait un peu la née Cerwyn. Pouvoir partager son bonheur avec quelqu’un d’autre, une autre femme mais pas de celles qui l’avaient aidée à donner naissance au petit Torrhen. Et tout en faisant cela, elle écouta avec attention les réponses de la fille du clan Harclay. Ainsi les Dieux l’écoutaient, Maedlayn ouvrit un court instant la bouche mais ne prononça pas un mot. Elle pouvait comprendre que la Sorcière parle aux Dieux mais est-ce que ces derniers lui apportaient les réponses qu’elle attendait ? Si les Dieux parlaient, ils ne parlaient pas comme pouvait le faire les hommes. Aucun des anciens dieux ne la prendraient un jour de ses bras comme elle, elle venait de le faire. Mais la née Cerwyn préférait savoir la blondinette heureuse plutôt que de lui faire remarquer.

Finalement, la Sorcière des Bois lui confia qu’elle avait beaucoup pleuré les siens et que les anciens Dieux avaient pleuré avec elle. Elle lui confia aussi qu’elle craignait de pas être à la hauteur de la tâche qui lui incombait. Maedalyn eut un petit sourire de compréhension. « Vous le serez parce que vous avez été élevée pour l’être. Mais rassurez-vous, tout le monde doute lorsque quelque chose de nouveau arrive. » commença alors l’épouse du Sénéchal du Nord. « Je ne sais si ma Mère est avec moi mais je sais qu’elle a toujours veillé à me préparer à ce rôle de mère que j’endosse à mon tour. Tout comme les vôtres vous ont préparé à devenir ce que vous êtes. Et tant que vous aurez des amis qui marcheront à vos côtés vous n’avez pas à avoir peur de ne pas être à la hauteur de votre rôle. » ajouta la jeune mère en passant une main sur la joue de la jeune Sorcière. Elle lui demanda aussi si elle avait beaucoup d’élèves. Et la réponse de la jeune femme enthousiasma la mère. Le nombre était à la fois raisonnable et rassurant. « J’espère qu’elles vous écoutent pleinement. »  fit alors la jeune mère pour rebondir sur les paroles de la Sorcière. « Vous devez être une excellente professeure. Allez-vous envoyer certaines de vos élèves dans le Sud si vous restez ici à Winterfell avec nous jusqu’à la naissance du petit prince ou de la petite princesse du Nord ? » poursuivit la Dame de Motte-la-Forêt en souriant. Maedalyn Glover était assez curieuse de la réponse de la jeune Sorcière des Bois. Cette femme, elle se demandait si elle allait retourner sur ses terres du Bois aux Loups une fois la campagne terminée pour de bond et les hommes revenus définitivement dans le Nord.

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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptySam 21 Mar - 15:54



   

On ne naît pas mère
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Maedalyn & Ingheam


   
Dans son blanc manteau, l'hiver a recouvert le Nord et voila que dans la chaleur des maisons nait le petit d'homme. Avec le regard de celui qui a vécu mille vies et la sagesse des Dieux, il enseignera à la femme sui lui offre celle-ci à devenir une mère.

   
Ingheam sourit, mais en vérité, elle n’avait jamais été élevée pour prendre la suite de la Matriarche du Clan Harclay. elle était issue de la branche patriarcal, aussi était elle destinée à se marier et à contracter une alliance pour le Clan. Toutes les Sorcières des Bois étaient formées pour transmettre à leur tour leurs connaissances à leurs filles, mais pas toute pour gouverner avec la sagesse d’Iseult. Si cette dernière n’était pas morte avec toute sa lignée, elle aurait perdu son nom et enseigné ce que son époux voulait bien qu’elle enseigne à ses filles sous son contrôle. Là, non seulement elle transmettrait son nom, ses connaissances, son clan, mais elle avait les pleins pouvoirs sur sa propre vie et sur celle des femmes d’Iksahkka et probablement un peu au delà car son frère devait prendre la tête des hommes, mais il était plus intéressé par la guerre et les filles que par son devoir. C’était quelque chose de vertigineux pour une jouvencelle aussi timide. Elle préféra cependant taire ce détail et se contenter de sourire, après tout peu importait qu’elle ait été éduquée dans un sens ou dans l’autre, les Dieux en avaient décidé ainsi et elle ferait du mieux qu’elle pouvait, c’était tout ce qui importait. Maedalyn avait d’ailleurs raison, si ce n’était Stewyn qui l’avait formée à être une Sorcière des Bois, Iseult et les autres femmes du clan lui avaient transmis chacune leur force et leur sagesse à leur manière. Quand à sa mère, elle qui avait vécu l’étrange contre pouvoir des matriarches en tant qu’épouse du patriarche, elle avait certainement beaucoup de choses à lui enseigner. Quand aux amis, aux soutiens, elle en avait sans nul doute, la Glover et son époux, la Reine Eléanor, tous ceux dont elle s’était occupé. Elle ne marchait pas seule.

__ Merci. Fit la blondinette à Maedalyn qui venait de lui rappeler l’essentiel.

La Glover était elle aussi d’une grande sagesse, et d’une grande beauté, surtout avec son enfant dans les bras.

__ Oui, elles sont toutes volontaires pour suivre mon enseignement, aussi, elle sont très attentives, même les plus jeunes.

Ingheam était très fière d’elles et heureuse de pouvoir transmettre ses connaissances. Elle avait parfois l’impression de ne rien savoir tant cela lui était difficile, contrairement à Iseult, mais c’était surtout l'expérience de l'enseignement qui lui manquait, et quelques connaissances, car évidemment en huit ans, elle n’avait pas appris tout ce qu’on peut apprendre en une vie entière. Cependant, elle transmettait bien plus que de simples connaissances puisqu’elle perpétuait un état d’esprit, celui des Sorcières des Bois, celui de la connaissance des femmes, des puissances de la nature, du respect et de l’humilité.

__ Je garderais les plus jeunes pour leur transmettre tout ce que je sais des Sorcières des Bois, les veuves et les mères célibataires partiront avec l’armée. C’est d’ailleurs ce qui rend leur formation intensive. Je n’en avais pas conscience au départ, mais le temps presse pour leur enseigner l’essentiel afin qu’elles puissent soigner les hommes durant la campagne qui semble de plus en plus proche. Moi je resterais ici jusqu'à ce que la Reine n’ait plus besoin de moi.

En attendant le départ des troupes et l’accouchement d’Eléanor, elle avait fort à faire et si elle prenait toujours tout le temps nécessaire pour chaque personne, elle avait pu constater que la jeune mère et son enfant allait très bien et n’avaient pas besoin d’elle. Il était temps de les laisser tous les deux, l'intimité étant aussi importante que l'affection et le soutien pour une jeune mère. Elle fit une sorte de révérence avant de prendre congé.

__ Je vais vous laisser, Ma Dame. Vous vous en sortez à merveille et semblez tous deux vous porter comme un charme. Si vous avez besoin de moi, pour n’importe quelle raison, n’hésitez pas à me faire appeler.
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MessageSujet: Re: On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]   On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé] EmptyDim 22 Mar - 15:54

La présence de la blondinette auprès de la jeune mère était appréciable. La femme du Sénéchal aimait avoir de la compagnie. Elle avait toujours aimé la compagnie des autres et notamment des femmes comme la jeune Sorcière des Bois. La discussion était agréable mais la jeune mère se doutait qu’elle n’allait pas durée. Elle allait toucher à sa fin. Malgré tout, Lady Glover ne pouvait que remercier lady Harclay de sa venue. Les deux femmes parlaient de leur ressenti, de ce que ferait lady Ingheam et surtout, Maedalyn Glover lui rappela qu’elle n’était pas seule. Les Harlcay ne vivait pas loin des Glover et la Dame de Motte-la-Forêt comptait bien faire venir la jeune sorcière dans son domaine lorsqu’elle le pourrait. Lady Ingheam Harlclay la remercia et Maedalyn Glover hocha doucement de la tête pour lui signifier qu’elle n’avait pas à le faire. Puis la mère questionna la Sorcière sur ses élèves. Elle était curieuse de savoir combien elle en avait et si elles étaient attentives à ce qu’elle pouvait leur enseigner. Les paroles de la jeune blondinette rassurèrent mais aussi rendit fière la nordienne. Il y avait des traditions qu’il ne fallait pas perdre et celle-ci en faisait partie. Elle avait beau ne pas tout comprendre, Maedalyn Glover savait bien qu’il s’agissait de quelque chose d’important pour le Nord. Cela faisait partie de leur identité, il n’y en avait pas ailleurs.

Finalement, lady Glover demanda à Ingheam si certaines de ses élèves partiraient dans le Sud avec l’armée lorsque cette dernière repartirait. La jeune femme aux cheveux blonds lui indiqua qu’elle garderait avec elle les plus jeunes alors que les veuves et les femmes encore célibataire rejoindraient les hommes sur les champs de bataille. Elle lui apprit aussi que c’était cela qui les formait peut-être le mieux ou du moins le plus rapidement. Maedalyn grimaça un peu même si elle pouvait l’entendre. Ingheam, elle, resterait à Winterfell au moins jusqu’à la délivrance de la reine. Maedalyn laissa un soupire s’échapper d’entre ses lèvres. La reine Eleanor n’avait pas une grossesse facile, elle en avait parlé avec la Dame de Motte-la-Forêt. Maedalyn Glover avait tenté alors de la rassurer à ce sujet. Maedalyn aurait parler encore longtemps avec la Sorcière des Bois. Mais comme elle l’avait pressenti, Lady Ingheam Harclay prit congé de la Dame de Motte-la-Forêt. Elle l’assura qu’elle pouvait compter sur elle en ressentait le besoin. Lady Harclay lui fit aussi remarquer qu’elle s’en sortait très bien avec son nouveau-né ce qui tira un large sourire à l’épouse du Sénéchal du Nord. « Je vous remercie d’avoir parlé avec vous. » répondit alors la jeune mère sourire avec vous. » répondit alors la jeune mère avant d’inviter d’un signe de tête la Sorcière à ouvrir la porte de ses appartements. Le jeune Torrhen Glover s’éveilla un peu dans les bras de sa mère qui lui offrit un tendre sourire en le berçant.

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 On ne naît pas mère, on le devient [Tour VII - Terminé]

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