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 Un marché est un marché [Tour I - Terminé]

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MessageSujet: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyDim 12 Juil - 13:00

Par tout les dieux ! C'était pas possible que ce soit aussi compliqué ! Mais Yoren devait se rendre à l'évidence, Arianne lui avait collé tellement de conditions que pour les satisfaire, c'était galère. Il repoussa sa cape sur une épaule en observant l'étendue devant lui. Fréquenté mais pas trop. Isolé mais pas trop. Cette donzelle allait finir par lui taper sur le système a ce rythme. Agacé, il repoussa sa capuche. Le pire c'était qu'il avait déjà repéré quelques types pas sortit des cuisses d'une sainte, il espérait que la Dornienne n'allait pas se pointer avec des bijoux jusqu''au cheveux sinon, il risquait d'avoir des problèmes. Et un bain de sang aux pieds de Goëville serait plutôt mal vu. Sans compter qu'Eren risquait de ne pas apprécié qu'il sape le travail de leur géniteur. D'une main absente, il flatta l'encolure de son cheval. Il ne doutait pas qu'elle viendrait, autant pour récupérer son bien que pour savoir ce qu'il manigançait. C'était hilarant. Il avisa un gros rocher sur le côté et alla s'y installer en attendant, scrutant les environs. Repensant a sa rencontre avec sa sœur. Elle n'avait pas changé du tout, toujours aussi fougueuse et rebelle. Ah, elle n'aurait pas partagé son sang, il aurait trouvé intéressant de la conquérir. Mais ce n'était pas un désir malsain qui le liait a son aînée, c'était bien plus que ça. Pensif, il arracha un bout d'herbe et se mit à le mâchouiller. Plus bas, un marché de gueux. Ca n'avait pas forcément la même classe que ceux qui s'ouvrait dans la ville mais il aimait la simplicité, d'autant plus qu'on trouvait des produits plutôt utile. Il en profiterait pour se réapprovisionner. C'est un froissement qui le fit réagir et il ne lui fallut qu'une seconde pour glisser le tranchant de sa hachette sous le cou de...Il claque de la langue :

« Bon sang Princesse, tu tiens a ce que je te décapite ou quoi ? »

Il la lâcha aussi vite qu'il l'avait attrapé. Il ne l'avait pas entendu arriver. Glissant le manche de sa hachette dans sa ceinture en grommelant, il fini par poser les poings sur ses hanches avec un coup de tête vers le marché en contrebas.

« Je vais préféré croire que tu n'as pas fait exprès de me coller des conditions emmerdantes a satisfaire. Par contre, je te préviens, ça doit grouiller de coupe-jarret alors tu es sage et tu t'éloigne pas. »

Il aurait autre chose a faire que de la sortir d'une situation dangereuse si cela arrivait. Autant la prévenir d'avance de lui coller aux chausses.

« Ah et épargne moi tes remarques caustiques aussi sur l'endroit on y trouve des choses que l'on dégote nul par ailleurs. »

C'était juste un peu plus mal famé que ce dont elle avait l'habitude. Rien de bien méchant. D'un œil critique il la regarda de pied en cape avant de hocher la tête, satisfait. Elle n'était pas trop voyante, c'était déjà ça de gagné.

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyDim 12 Juil - 14:29

Pourquoi avoir accepté ? À quoi s’attendait-il, en exigeant la présence d’Arianne, à la vue de tous, comme si elle n’était qu’une vulgaire péronnelle qui ne pouvait résister à retrouver un amant ? Il n’avait même pas conscience de l’indécence de sa demande, ou peut-être en avait-il que trop conscience, justement, et s’en amusait-il. Cela n’aurait absolument pas surpris la jeune femme, qui cherchait pourtant le meilleur moyen de semer sa garde. Elle aurait pu mettre Perle dans la confidence, bien sûr, mais jamais son amie ne l’aurait laissée partir. Ou alors elle l’aurait suivie, et cela, Arianne ne pouvait le risquer. Elle envisagea un instant de ne pas s’y rendre, et de le laisser faire usage comme bon lui semblait de la chevalière aux armoiries de sa famille, mais elle savait qu’elle ne pouvait s’y résoudre. Il l’avait démontré, hier encore et de nombreuses fois avant cela, il était intelligent, et ne tarderait pas à trouver un moyen discret de bénéficier de cela, s’il y pensait.

Elle considéra de sortir par la fenêtre, avant de prendre conscience que les courtisans et diverses personnes qui déambulaient à proximité ainsi que la décence l’en empêchaient. Elle n’avait plus qu’une solution, qui justifierait par ailleurs qu’elle ne se présente nulle part au courant de la journée, se faire porter malade. Elle manda la suivante qui venait lui installer un bain de prévenir ses gardes, puis de partir elle-même, après lui avoir délivré un message pour sa sœur lui disant qu’elles déjeuneraient ensemble le lendemain dès qu’elle serait remise, mais qu’elle supporterait difficilement la moindre présence à ses côtés aujourd’hui. Deria se poserait assurément des questions, mais elle respecterait les volontés de sa sœur. Arianne l’espérait, du moins.

Elle laissa passer un moment, avant de revêtir la robe la plus sobre qu’elle avait, et une cape foncée, qui la dissimulerait suffisamment pour que l’on ne la reconnaisse pas, avant de sortir par l’entrée, soulagée que ses gardes se soient dispersés. Ça ne durerait pas, sans doute étaient-ils allés demander à Deria que faire, aussi Arianne pressa le pas, froissant dans sa main le papier indiquant où elle devait se rendre. Inutile de laisser de telles preuves derrière elle. Une inquiétude pulsait, tout de même, à l’idée qu’il n’ait pas été honnête avec elle. Mais elle ne pouvait rien y faire. Elle passait inaperçue, et aurait même pu goûter à ce bonheur, si elle n’était pas attendue. Elle s’approcha doucement du fer-né, seul, ne s’attendant pas à le surprendre comme ça, et encore moins à ce que sa lame ne frotte sa gorge. Déglutissant, elle se figea.

« Aurais-tu préféré que j’ameute toute la masse grouillante de gens, et qu’ils me suivent ? Pardonne moi de me faire discrète, pour une rencontre qui est tout sauf normale. Tu ne m’as pas laissé le temps de m’annoncer, et tu n’avais qu’à être plus concentré. »

Elle aurait pu, dû peut-être, ne pas le provoquer ainsi, mais il devait savoir qu’elle avait raison. Il n’avait pas été attentif, auquel cas il ne se serait jamais laissé surprendre comme ça. Mais peu importait.

« Et arrête avec ce titre stupide, je n’ai jamais été une princesse, et je ne le suis qu’encore moins maintenant. Et sois assuré que tu ne me sèmeras pas, je ne tiens pas à me faire violenter et couper la gorge de quelque manière que ce soit ; ni à disparaître à tout jamais. Et tu fais ce que tu veux, tes passe-temps et l’endroit où ils prennent place m’importe peu. Mais qu’il m’arrive la moindre chose, et tu ne me reverras pas. Et j’espère bien pour toi récupérer mon bien, si cela devait arriver. »

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyDim 12 Juil - 14:56

Le Fer-né haussa une épaule. Il ne pouvait pas prétendre avoir été très attentif c'était vrai.

« N'exagère pas, on est assez loin de la partie riche de Goëville »

Cependant, il prit la peine de la prévenir des dangers qu'il pouvait y avoir dans ce quartier en apparence tranquille et accroché au flanc de la capitale. Et il fut récompensé par une volée de bois vert. Là ça commençait a bien faire et elle allait vite comprendre qu'il ne fallait pas trop le titiller sans en payer le prix.

« Très bien Princesse, tu vas gentiment me ranger tes griffes et ta sale humeur. Tu n'es pas contente d'être là, fais demi tour. Je ne te retiens pas. Si tu reste, mets ta colère en veilleuse, tu commence sérieusement a entamer mes réserves de patience te concernant. »

Il la vit déjà ouvrir la bouche pour répliquer :

« Encore un mot et je te jure sur le Noyé que tu ne vas pas apprécié ma manière de te la boucler. Compris ? »

Satisfait, il fit volte face, lui faisant signe de le suivre, quelques minutes après ils pénétrèrent dans les rues du village. Typique du Val il y régnait une agitation de fourmilière. Yoren furetait à droit et a gauche, Arianne dans son sillage, il lui jeta un coup d'oeil par dessus son épaule :

«Préviens moi si tu vois quelque chose qui te plaît, il est de coutume de marchander assez âprement. Enfin tu dois te souvenir comment on fait non ? Oh et pour l'amour du Noyé, marche a côté de moi, je ne vais pas attenter à ta pudeur »

Tsss...Il ne s'embarrassait certes pas de manières en règle générale mais tout de même il avait un peu de tenue. Juste assez cela dit. Ce n'était pas vraiment son genre de faire preuve d'attention, même si elle, elle avait pu en profiter bien plus que d'autre. Mais ça, elle n'en avait même pas conscience. Il pointa son index vers une partie plus éloignée du marché :

« Il me semble avoir repéré un marchand d'Essos par là, il y aura peut être de ces tissus qui te plaisait tant avant. »

A moins que ces goûts n'ai changé en même temps que son nom. De ce qu'il voyait ce n'était pas tout à fait le cas mais savait on jamais. Pour sa part, il allait passer commande d'une paire de tonneaux ainsi que de quelques pains de suif. Avant de partir, il ferait charger son vaisseau de denrées alimentaires et de glace pour conserver ne serait qu'un minimum de produits frais. En attendant, il flânait tranquillement avec une bourse pleine d'or à la ceinture.

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyDim 12 Juil - 18:19

Pas apprécier sa manière de la faire taire ? Très bien, elle ne dirait plus un mot, si c’était ce qu’il souhaitait. Elle sera insipide et fade, tellement qu’il la renverrait chez elle plus tôt. Mais si cela se passait, elle ne se leurrait pas, elle ne récupèrerait jamais sa chevalière. Elle ne répondit malgré tout pas, alors qu’il la menaçait. Quelle importance ? Il ferait comme bon lui semblerait. Aussi suivit-elle, complaisante, deux pas derrière lui. Que pouvait-il bien chercher, ici, qu’il n’aurait pu trouver ailleurs ? Les prix étaient très certainement moins importants, les lieux n’étant pas fréquentés par les riches voyageurs conviés aux festivités, mais cela intriguait quand même Arianne, que de savoir les particularités qu’il espérait dégoter ici.

Elle posait son regard un peu partout, l’œil attiré par les merveilles plus humbles qui se présentaient sur les différents étals. Belles, à n’en pas douter, mais moins tape-à-l’œil que beaucoup de ce qui se présentait sur le marché temporaire qui avait pris place dans les rues de Goëville, grâce aux nombreux commerçants qui s’étaient déplacés. Elle se rappelait presque avec nostalgie les moments passés avec sa mère, aux Météores, alors qu’elle essayait de la convaincre de laisser sa fille lui offrir là un bijou, ici un châle… Elle n’était pas ingrate et était consciente de la chance qu’elle avait eue d’être arrachée au bordel, en était même très reconnaissante, elle se languissait simplement de la simplicité de sa vie d’avant. Simplicité qu’elle retrouvait lorsqu’elle était en compagnie de ses frères et sœur, ou de Perle, mais qui ne faisait plus réellement partie de sa vie.

La jeune femme curieuse et enjouée qu’elle était ne pouvait donc s’empêcher de papillonner, et de vouloir s’approcher de tout, mais elle ne ferait pas subir sa curiosité à Yoren, qui avançait d’un pas décidé, devant elle. Elle lui jeta même un regard surpris, alors qu’il l’enjoignait de marcher à ses côtés. Elle n’avait pas volontairement gardé cette cadence qui lui permettait d’être derrière lui, elle était juste bien trop absorbée par ce qu’elle voyait. Ce qu’elle se garderait bien de lui dire. Qu’il pense qu’elle craigne qu’il puisse attenter à sa pudeur, il sera ainsi plus enclin à ne pas le faire… peut-être. Bien que l’idée n’ait pas traversé l’esprit d’Arianne, qui le pensait suffisamment honnête, dans la toute relativité de la chose, pour ne pas faillir à la parole qu’il lui avait donné la veille.

Elle lui sourit bien malgré elle, en l’entendant parler de marchandage, toutefois. Il était vrai qu’elle avait appris à négocier assez férocement. Elle en était même plutôt fière. Mais encore une fois, elle n’évoquerait pas ça à nouveau. Elle lui jeta un œil surpris. Un tissu qui lui plaisait tant ? Quelle importance ?

« Je ne suis qu’une jeune femme alitée aujourd’hui, je ne peux subitement posséder de tels tissus, si différents de ce qui se fait chez nous, sans que l’on s’interroge sur leur provenance. Et je suis, de toute façon, sans le sou. Il aurait été dommage de risquer que l’on me vole ma bourse, n’est-ce pas ? »

Elle était presque amusée, en disant ça, malgré l’éclair fugace de colère qui l’avait prise, en repensant à la mésaventure de la veille qui l’obligeait à jouer cette grotesque comédie. Et à, lui soufflait une petite voix qu’elle ignorait, presque apprécier ce rappel de cette indépendance qu’elle avait pu légèrement gagner, malgré les inconvénients de son enlèvement, et le fait que sa liberté soit étouffée dans l’œuf depuis.

« Mais que viens-tu donc chercher ici, que tu ne trouverais pas ailleurs ? »
Sans être ouvertement avenante, Arianne était sans même en prendre conscience bien moins renfermée qu’elle ne l’avait voulu, galvanisée par cet ersatz de liberté retrouvée, loin de sa garde, loin de l’inquiétude constante. Paradoxalement en présence de celui qui en était la cause…

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyDim 12 Juil - 18:51

Yoren lui jeta un coup d'oeil amusé.

« Tu manque d'inventivité ma belle. Il suffit de les acheter et de te les faire livrer plus tard. C'est ce que je fais généralement. »

Il se souvenait assez facilement qu'elle aimait ce genre de truc. Lui il le faisait plutôt par obligation, parce qu'un navire peu réapprovisionné c'était un navire fantôme ou en passe de l’être.

«  Et au pire, ma bourse à moi est pleine, je doute que quelqu'un tente de me la voler. »

Dit il en haussant les épaules, sachant pertinemment qu'elle n'allait certainement pas sauter sur l'occasion d'avoir une dette envers lui. Elle était tout de même bornée, il avait un sale caractère lui même, ça c'était certain mais en terme de mauvaise foi, elle le battait littéralement. Mais elle était plaisante lorsqu'elle laissait tomber son masque de petite morue agaçante. C'était sans doute ce pourquoi il l'avait gardé durant trois mois. Et encore généralement une Femme-Sel se gardait tout court. Mais il ne l'avait jamais mit au fait de cette coutume. Nul doute qu'elle aurait hurlé, pourtant ce n'était pas dégradant chez eux. Bref, de toute façon, il l'avait rendu presque intacte et contre une belle somme. Pas de regrets a avoir...Alors pourquoi est ce qu'il se retrouvait là avec elle hein ? Ah très bonne question. Yoren n'y chercha pas de réponse. Du moins pour le moment. Il n'avait jamais caché que sa compagnie lui plaisait alors bon.

Il s’arrêta devant un étal de fruits et de légumes qui paraissaient juteux a souhait. Il acheta deux oranges et commanda un demi douzaine de tonneaux complet de ce fruit.

« Mmmh...De l'eau potable, des fruits frais et des céréales principalement. C'est moins cher et plus frais parce que ça sort directement des greniers.»

répondit il en lui tendant une orange avant de croquer dans la sienne avec la peau.

« Tu n'as jamais remarqué que tu mangeais rarement des produits frais lorsqu'on était en mer ? Mais c'est nécessaire si on veut pas tomber malade. Les oranges se conservent bien. »

Essuyant du revers de la main une goutte de jus sur son menton, il la regarda :

« Et toi Princesse, qu'est ce que tu arrive à faire malgré les boites de métal qui te suivent à la trace ? »

Il croqua dans son orange avant d'ajouter :

« Ah...Désolé pour ton père au fait. »

Un minimum de civilité n'allait pas faire de mal tout de même. D'autant plus que feu le Prince de Dorne avait eu l'air d’être un vieux loups plutôt bien décidé a récupérer sa bâtarde. Ce n'était pas une réaction courante de ce qu'il en savait. Pour ça part au moins, il s'était toujours assuré de ne pas avoir laisser de p'tit Pyke partout. On pouvait lui retirer ça. La seule avec qui il ne l'avait pas fait c'était elle. Mais bon autant taire cette pensée, pas sur qu'elle apprécie la chose ou alors elle risquait de se jeter a ses genoux séduite par sa mansuétude et son attention...Songea-t-il avec un rire silencieux. Ouais autant espérer que les dragons se mettent a ramper sous terre. Idée séduisante mais peu probable.

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyDim 12 Juil - 20:32

Elle le regarda, intriguée, avant de se fendre d’un sourire moqueur.

« Tiens donc, tu te retrouves souvent à devoir passer pour une pauvre jeune femme alitée, trop souffrante pour te présenter à la cour ? »

Elle riait, intérieurement, à l’idée du Capitaine Fer-né qui ne rendait de compte à personne, obligé de feindre une incapacité, pour être tranquille. Se rendait-il seulement compte de ce qu’impliquait ses paroles, quand bien même il ne devait surement jamais recourir à un tel stratagème, mais plutôt dire à tout le monde d’aller se noyer ailleurs et de le laisser en paix. En plus crument, peut-être. Très certainement.

Elle haussa à son tour les épaules, alors qu’il lui signalait que lui avait de quoi payer. Et lui être redevable, alors qu’elle attendait déjà de lui qu’il lui rende son bien ? Elle aurait préféré s’en noyer. Mais cela, elle se garderait bien de le lui dire. Si elle n’en pensait pas moins, elle était bien consciente que c’était l’un des sujets qui pouvaient dériver de manière à ce qu’il finisse par vouloir la faire taire… et cela lui déplairait, assurément. Alors autant ne rien dire, garder sa place. Pour le moment. Elle aurait sûrement bien d’autres occasions de s’emporter.

Elle le dévisagea, curieuse, en l’entendant. Tomber malade, sans vivres frais ? Pourquoi donc ? Elle prit l’orange, surprise de le voir la mordre comme ça.

« Aurais-tu un couteau ? Non, elle n’était pas capable de déguster l’orange, comme il le faisait. D’autant qu’elle devait être amère, plus que celles que l’on trouvait en Dorne, qui étaient gorgées de sucre. Non, je ne savais pas. Pourquoi ça ? »

Elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de faire attention à ce qu’elle mangeait, à bord, ni même à la nourriture disponible, étant donné qu’elle ne sortait pas de la cabine. Elle prenait ce qu’on lui donnait. Elle haussa les sourcils, en l’entendant. Charmant, ses gardes apprécieraient. Si elle prenait la peine de leur rapporter cette remarque, ce qu’elle ne ferait pas.

« Plein de choses folles, voyons. Je me montre, et montre la puissance de Dorne, qui protège même ses enfants illégitimes légitimés. Un programme chargé, et complexe à respecter, tant les journées sont petites. »

Le ton de la dornienne était sarcastique, mais à quoi s’attendait-il ? Voulait-il savoir qu’elle se livrait à des exercices de flatteries, à des tâches féminines, à bien des choses, peu passionnantes assurément ? Elle en doutait. Elle aurait pu lui dire, peut-être, qu’elle s’échappait parfois dans le désert dornien, seule, sur une monture qui lui appartenait. Mais elle n’était pas certaine de vouloir le partager. Elle sentit son cœur se serrer, alors qu’il la sortait de ses pensées, et son regard se voiler, troublée. Elle aurait préféré qu’il n’aborde pas le sujet. Elle avança légèrement, qu’il ne remarque pas son changement d’humeur, feignant regarder un étal.

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyDim 12 Juil - 21:02

« Non ça je le fais quand je veux qu'on me laisse dormir. »

répliqua-t-il aussi sec avec un léger sourire en coin. En vérité, cela n'arrivait que rarement. Il ne pouvait pas tomber malade, il ne pouvait pas abandonner son poste. Il était capitaine et chef d'Escadre. Il se voulait Commandant de la Flotte de Fer alors il s'en donnait les moyens. Mais nul doute que ce genre d'ambition ferait rire la petite princesse qui marchait a coté de lui. Il fit quelques emplettes tout en renseignant la Dornienne sur le pourquoi de ces achats.

« Le scorbut. »

Il lui tendit un coutelas qu'il portait toujours attaché a la cuisse. Peur qu'elle s'en serve contre lui ? Non pas vraiment. Il pouvait maîtriser un homme de sa stature alors une femme aussi frêle qu'une allumette vous pensez bien que ce ne serait pas une grosse difficulté.

« On perd ses dents, ses cheveux et ses ongles. On s'amaigrit, on vomit du sang et on meurt. Les fruits empêchent ça et les oranges plus efficacement que d'autre. Si tu pars pour un long voyage, tu dois en avoir au risque de perdre une bonne partie de ton équipage.»

Tout en mangeant son fruit il l'interrogea sur sa vie maintenant qu'elle avait retrouvé son si précieux cocon et il haussa un sourcil devant l'ironie de la réponse qui lui fut faite.

« Je vais préciser ma belle, qu'est ce que tu fais pour toi ? Pour t'amuser quoi. »

Genre, il savait pas trop lui ! Des bals ? Des goûters entre donzelles ? Ce genre de conneries. A ses yeux des choses ennuyantes d'ailleurs. Quel était l’intérêt de ces ronds de jambes ? Il n'en savait rien. Lui il préférait des soirées arrosées avec ses hommes ou passées a étudier des cartes avec une bonne pinte de bière. Quand il ne se contentait pas de s'allonger sur un mat et se laisser bercer par le roulis du Requin Noir. Ouais c'était sans doute bien loin de ce qu'elle vivait au quotidien. Et puis il se souvint qu'elle avait perdu son père peut de temps après lui être revenu. D'une certaine façon, on pouvait dire qu'il avait eu la main heureuse de la libérer à ce moment là. Il n'obtint qu'un silence et une dérobade. Fronçant les sourcils, il la regarda s'intéresser soudainement à un étal. Avec un peu trop d'attention. Soupirant, il posa une main large et légère sur sa tête.

« Je suppose que c'est encore un peu trop frais. »

Fit il avant de laisser sa paume se perdre dans ses cheveux et rejoindre son giron à lui.

« Tiens viens voir par là, il y a des babioles de Pentos. »

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyDim 12 Juil - 22:02

Son sourire s’élargit un peu plus, en l’entendant. Elle était persuadée qu’il ne renoncerait jamais à son devoir, pour une simple envie de dormir. D’autres envies, peut-être, et encore bien temporairement, mais ne pas effectuer ses tâches par sommeil… Non, elle n’y croyait pas.

« Il me semblait en effet que tu étais un fainéant, qui mettait ses obligations de côté dès qu’il t’en prenait l’envie. »

Oh, sa voix n’avait plus rien de l’ardeur mordante qu’elle avait, quand elle l’avait rejoint quelques instants plus tôt. Qu’elle s’en rende compte ou non, Arianne avait décidé de ne pas se gâcher la journée, à être de mauvaise compagnie et en mauvaise compagnie, parce qu’elle ne désirait pas se trouver ici. Malgré sa colère latente à son encontre quand il l’avait enlevée, elle ne pouvait ignorer quelques bons moments, et un caractère parfois plaisant de son ravisseur. Quand bien même elle niait toute appréciation de celui qu’il était. Elle ne faisait cependant que plaisanter, en l’instant, reprenant tout son sérieux en l’écoutant parler des maladies qui pouvaient frapper un équipage.

Loués soient les Sept, elle n’aurait jamais à être confrontée à telle épreuve. Elle l’espérait, du moins. Ne pouvant cacher l’air horrifié qu’elle avait du prendre, elle essaya de se redonner contenance en le questionnant.

« Par les Sept… Avez-vous déjà été confronté à une telle horreur ? Avez-vous, vous-même, failli y succomber ? Peut-on seulement échapper à ce funeste destin ? »

Elle se montrait bien ignorante, et sans doute la jugerait-il pour cela, mais elle n’avait pas à avoir honte de ce qu’elle était. Elle n’était pas coupable de son statut de femme, et de tout ce qu’on leur cachait, pour épargner leur nature sensible. Pouvait-on blâmer les femmes de leur ignorance, ou les hommes d’agir ainsi, quand ils avaient face à eux des Lady prêtes à tomber en pamoison au moindre désagrément ? Probablement pas, mais Arianne n’appréciait pas pour autant son ignorance.

Saisissant le coutelas, elle commença à découper doucement la peau de l’orange, pour en rendre la dégustation plus aisée, tout en l’écoutant. Ce qu’elle faisait pour elle ? Faisait-elle vraiment beaucoup pour elle ? Elle n’en était pas certaine. Mais là encore, il ne serait pas convenable qu’elle avoue cela. Elle n’était pas à plaindre.

« Pour moi ? Es-tu seulement conscient que le moindre de mes actes est scruté ? Je ne suis pas la bâtarde des rues des Météores que j’étais, j’ai tour à tour été Arianne Sand, première enfant et bâtarde du Prince Martell, petite-fille de la Princesse Meria Martell, outrage aux yeux de Lady Martell et de la Cour, je suis maintenant Lady Arianne Martell, sœur illégitime légitimée et potentielle erreur de la part de la nouvelle Princesse de Dorne. Tout ce que je fais pour moi, je le fais pour les autres. Mais on peut supposer que la vie à la Cour est divertissante. Parfois. La seule chose que je ne fais que pour moi, bien que je sois contrainte de la partager, est ma musique. Et cavaler, dans les plaines arides de Dorne. N’en déplaise à mon entourage, que je sème dès que je le peux. Et je passe du temps avec mes frères et sœur. »

Pourquoi se confier, alors qu’elle avait prévu de se taire ? Pourquoi lui avouer que l’amusement n’était que rarement part de sa vie ? Pourquoi aussi lui confier son attachement à sa famille ? Et comment lui cacher le désarroi qu’elle ressentait, alors qu’il évoquait son père ? Elle en était bien incapable. Si elle s’était forgée une armure, au fil des années, il n’était pas impossible qu’elle ait quelques imperfections, et permette de voir clair dans le jeu d’Arianne. Si elle avait voulu que ça ne soit pas le cas en l’instant, elle se rendit bien compte qu’elle était transparente, en sentant cette main sur sa tête, puis passer doucement dans ses cheveux, alors qu’elle relevait la tête, incapable de dire un mot. Prenant un instant pour se calmer, elle finit par s’avancer vers lui, et vers les trouvailles qu’il lui montrait.

« Montre-moi. »

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyLun 13 Juil - 15:41

Yoren lui jeta un coup d'oeil amusé avant d'afficher un air des plus pédant. Ca c'était un truc piqué aux nobliaux du coin.

« Je suis fait pour une vie de limace des mers, on ne se refait pas. »

Alors que c'était tout le contraire. On l'avait jeté sur un navire à a peine 8 ans. Il en avait bavé, il s'était endurci et n'avait pas oublié son rêve en chemin. Aujourd'hui, il était capitaine de son propre navire. Le Requin Noir était sa fierté, son œuvre la plus aboutie. Et il ne comptait pas ses heures dessus. Une partie de lui était tout de même satisfait qu'Arianne s'intéresse un peu plus à la vie à bord. Elle n'avait pas vraiment eu le temps d'y participer et Yoren ne l'aurait certainement pas laissé faire. Son équipage respectait son capitaine mais il avait dût en remettre quelques uns a leur place durant la présence de la dornienne sur le Requin Noir. Une Femme- Sel ne se partageait pas. C'était aussi simple que cela.

Pensif, il croquait dans son fruit sans paraître gêné par la peau acide. Il avait appris a ne pas faire la fine bouche et la peau, bien que dégueulasse, était gorgée de bien faits. Il évitait toutes carences de cette manière et il l'expliqua à la belle dornienne qui marchait à côté de lui. Son exclamation le fit légèrement rire. Arianne ne savait pas sur quel pied danser avec lui et il en était parfaitement conscient.

« On m'a jeté sur un boutre à 8 ans, ma belle. J'ai vu les ravages du scorbut oui. C'est pas joli à voir alors autant l'éviter. C'est facile, il suffit de fruits frais gorgés de soleil.C'est le seul remède que je connaisse. »

Et ça fonctionnait plutôt bien d'ailleurs puisqu'il n'avait pas perdu un seul matelot par scorbut. Sur un navire, la survie était affaire du moindre détail et il prêtait une attention sans faille aux détails. Ce qui le rendait observateur et attentif lorsqu'il s'en donnait la peine.

Il claqua la langue d'agacement suite a son récit :

« Tu sais Princesse, tu peux dire et penser ce que tu veux de moi, mais tu ne peux pas retiré le fait que je ne t'ai jamais étouffée. »

Avec lui, paradoxalement, elle avait été plus libre qu'auprès de sa si précieuse famille. Il était presque désolé pour elle, c'était sa fougue et son feu intérieur qui l'avait séduit et là, il se disait qu'a force, cette flamme là allait s'éteindre.

« Je peux comprendre qu'on aime sa famille. Je ne sais pas ce que je serais devenu sans ma sœur, mais franchement, je regrette presque d'avoir céder à la troisième demande de ton père quand je t'entends. »

Il n'était pas forcément critique d'ailleurs. Il énonçait un fait, rien de plus. Mais peut être qu'il se trompait après tout. En trois mois, il ne pouvait pas prétendre la connaître sur le bout des doigts, d'autant plus qu'il semblait qu'elle possédait plus de facettes qu'il ne l'avait présumé. En tout cas, il comprit parfaitement que la mort de son père était encore douloureuse. Yoren n'était même pas sûr de pouvoir ressentir quelque chose si Harren venait a crever du jour au lendemain. Peut être du regret. Pourquoi ? Aucune idée. Il n'avait pratiquement aucun lien avec son géniteur. Hormis celui d'un sujet devant son roi. Ni plus ni moins. Il n'avait pas les même liens qu'Eren avec la maison Hoare. Alors il ne pouvait pas vraiment la consoler aussi se contenta-t-il d'un geste délicat pour quelqu'un de sa stature et détourna ses pensées vers autre chose. Perche qu'elle saisit rapidement d'ailleurs :

« C'est rare de trouver des marchandises de Pentos, il commerce plus avec l'Orage. »

Il se saisit d'un bracelet sous le regard avide du commerçant qui se frottait déjà les mains, nullement gêné d'être face à un fer-né du moment qu'il payait. Le bracelet était fait d'un métal cuivré, sans doute un mélange d'or et de cuivre d'ailleurs. Il n'en savait rien, mais il était finement ciselé, il se tourna vers sa compagne :

« Il te plaît ? »

D'ordinaire, Yoren ne faisait pas de cadeaux aux femmes. Sauf à sa sœur mais il pouvait faire une exception pour elle.

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyMar 14 Juil - 3:20

Elle mentait, bien sûr. Mais elle n’avait pas besoin de le lui dire pour qu’il sache ce qu’il en était. Peu importait, de toute façon. Elle lui lança un regard interloqué, en l’entendant rire, se renfrognant un peu. Elle se savait peu avertie de tout ce genre de choses, mais cela ne nécessitait pas qu’il se gausse d’elle de cette manière. Elle pourrait aisément mettre en évidence certaines de ses lacunes à lui. Elle écarquilla toutefois grand les yeux, en l’entendant. Huit ans ? Quel genre de monstre faisait cela à un enfant ?

« Quel être cruel a pu infliger ça à un enfant, si jeune ? Je dois paraître bien naïve, j’en ai conscience, et je sais que la vie est bien plus dure quand on est rien, mais un enfant ne devrait-il pas être mieux traité ? Comment cela a été ? »

Elle aurait pu demander quel calvaire cela avait été, mais elle était certaine que le fer-né n’en dirait rien. Ou peut-être bien que si. Peut-être était-il trop franc et le lui avouerait. Elle n’en savait pas la plus petite chose, à vrai dire, et cela la dérangeait, mais elle se garderait bien de se confier à ce sujet. « As-tu eu peur ? D’y succomber ? » Elle posait des questions évidentes, mais elle était quelque peu effrayée par ce portrait de la maladie, qu’il dépeignait. Peut-être l’exagérait-elle, mais cela ne semblait être le cas.

Elle se figea, en l’entendant. Que voulait-il qu’elle lui dise ? Qu’elle aussi, regrettait sa liberté de mouvement d’antan, de faire comme bon lui semblait, sans inquiéter de trop sa famille. Mais qu’attendait-il, à dire une telle chose ?

« Comment pourrait-il en être autrement, quand j’ai été enlevée, puis que mon père et ma grand-mère m’ont été enlevés, pris par le poison ? Tu ne m’as certes pas étouffée, mais la situation n’est pas comparable. Les choses s’aplaniront, il faut laisser du temps. Et j’aurai dépéri, à ne jamais retrouver ma famille. Comment aurais-je pu vivre, sans revoir mon père avant qu’il ne meure ? Je t’en aurai voulu, encore plus que je ne t’en veux parfois, et je t’aurai crevé les deux yeux ou au moins l’un des deux, quand bien même tu m’aurais ôté la vie après cela. Et je ne suis plus une bâtarde insignifiante, grâce à ma sœur. Les choses ont changé, même si je n’ai pas changé. »

J’acquiesçais à sa remarque, désireuse de ne pas m’appesantir sur ce sujet qui m’était plus que douloureux et pesant. Faisant abstraction du regard cupide du marchand, elle observa le bijou dans les mains du fer-né, délicatement travaillé, adoptant une teinte splendide, par le mélange des alliages.

« Il est magnifique. Mais je pense que monsieur surévalue son bien. »

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyMar 14 Juil - 19:37

Oh il aurait put répondre un magnifique Harren le Noir, mais il se tint coi et sourit légèrement en coin :

« Tu n'es pas naïve, tu as juste eu de la chance c'est tout. Moi aussi en quelque sorte, il m'a sortit des rues de Pyke et m'a donné un but. Y a pire. D'autre m'aurait fait assassiner. »

Pour ne pas que cela nuise, pour ne pas que la couronne ne soit disputée, ce genre de truc. Yoren savait qu'il ne serait jamais légitimé, mais de ce qu'il en savait, il était le seul que Harren ai prit soin de s'occuper. Enfin, façon de parler évidement. Yoren n'avait vu son géniteur qu'a 13 ans, quand sa sœur avait prit possession du vaisseau sur lequel ils étaient. Par contre, il allait éviter de lui parler de ce qu'il avait pu subir ou vivre. Autant qu'elle conserve un peu de naïveté c'était pas plus mal.

« Quant a comment ça se passait...Tu as déjà vu mon dos, ma belle, je n'étais pas un gentil gamin obéissant. »

ajouta-t-il avec un sourire amusé. Certes, sur le coup, le fouet fait mal mais a force, autant le dire, il ne sentait plus rien. Son dos était couturé mais il ne faisait plus mal depuis des années. Sauf peut être quand il restait au soleil trop longtemps torse nu, là ça tiraillait un peu. Par reflexe, il agita une épaule tout en continuant à satisfaire la curiosité de la dornienne.

« Ah bonne question. Je suis censé dire que j'ai peur de rien, mais ce serait idiot. Oui, il y a des fois où j'ai eu peur de l'avoir aussi. Mais j'étais jeune et plutôt en bonne santé. J'ai vu les ravages que ça pouvait faire, surtout avec un capitaine négligeant. Alors depuis que je me suis offert le Requin Noir, je m'assure qu'il ai tout ce qu'il faut. »

Même elle avait eu droit a son lot de fruit. Elle n'y avait pas fait attention, comme elle le lui avait dit, mais il avait fait attention à ce qu'elle mange un fruit tout les deux jours. Heureusement, ils avaient fait des escales en Essos assez régulièrement pour pouvoir avoir plusieurs sortes de fruits. Vu comme c'était partit, pour leur prochain voyage, son équipage et lui devront se contenter d'orange. Il ne savait pas combien de temps ils seraient en alerte mais ça pouvait durer. D'ailleurs, une fois rentré il lui faudrait se pencher sur les cartes pour s'assurer des points de réapprovisionnement. Il lui jeta un coup d'oeil insondable lorsqu'elle s'emportant devant la vérité qu'il lui assénait.

« Je n'ai pas dis le contraire ma belle, juste que je trouve dommage de ne pas pouvoir chevaucher comme tu l'entends ou même dire ce que tu veux parce que ça risque de porter préjudice a quelqu'un. Ta sœur t'a légitimée mais elle a mit sur tes épaules un poids dans le même temps. Moi je n'ai que la responsabilité de mon équipage, de mes vaisseaux, ce n'est pas comparable, tu as raison mais j'aime ma liberté. Le fait de savoir que mon géniteur de ne me reconnaîtra jamais est une bénédiction quelque part. »

Ah ça pas de doute, surtout que Harren avait déjà un héritier. Mais cela ne manquait pas a Yoren. Il aimait sa vie telle qu'elle était. Et il n'insista pas plus que cela, même concernant la mort du Prince de Dorne, il préféra détourner ses pensées et il s'amusa de la voir entamer des négociations. Yoren, sourit légèrement et reporta ses yeux bleus sur le marchand.

« Ma compagne n'a pas tord, je trouverais mieux et moins cher chez ton voisin. Je t'en offre les trois quart. Qu'en penses tu Princesse ? »

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyJeu 16 Juil - 23:52

Pourquoi sourire ainsi ? Comment énoncer avec une telle légèreté le sort qu’on lui avait infligé ? Arianne ne comprenait pas cet air désinvolte, quand bien même lui rappelait-il celui de son frère, quand il se faisait frapper pour sa bâtardise.

« Peut-être ais-je eu de la chance, mais quel père traite ainsi son enfant ? Il pouvait, sans te reconnaître, te confier à une famille qui t’aurait soigné, plutôt que de t’envoyer ainsi à ta mort. De te condamner, peut-être, à une mort des plus atroces, même. Tu ne peux croire que c’était un sort généreux qu’il t’a réservé. »

Comment considèrerait-il l’effroi d’Arianne, qui s’offusquait ainsi de ce qu’il avait subi ? Et pourquoi aurait-il pu être assassiné ? Quelle menace pouvait représenter un bâtard ? À part prétendre à une place légitime auprès de son père ?

« Es-tu donc si dangereux ? Le fils d’un important Seigneur des Îles de Fer ? Du Conflans ? Qui pourrait menacer des enfants plus légitimes ? Les connais-tu ? Connais-tu seulement ton père ? »

Sans doute aurait-elle mieux fait de se taire, de ne pas le questionner sur ce qui n’avait surement aucune importance à ses yeux, mais elle ne pouvait comprendre de tels actes. Il ne servait cependant très probablement à rien d’insister à ce sujet. Elle ne savait que peu, de la vie des fer-nés, de leurs coutumes, de leurs croyances, de tout ce qui pouvait les motiver. Même après ce temps passé en compagnie de Yoren.

Elle l’affronta du regard, en l’entendant. Elle avait vu, senti même, son dos. Senti les ravages subis, la douleur qui avait du précéder ces marques ineffaçables. S’arrêtant un instant, elle passa sa main dans son dos, pour sentir encore les stigmates à travers le tissu. Elle l’en retira aussi soudainement, comme si elle l’avait brûlée, la gêne de leur intimité partagée, la honte aussi, peignant ses joues. Elle s’obligea à lui sourire malgré tout, comme pour dissiper son embarras. Elle acquiesça, à ses paroles. Plutôt sensées. Elle le savait ne pas être dépourvu d’intelligence, mais l’arrogance, par moment, surpassait cela. Elle n’aurait pu gager que ça n’était pas son cas. Pouvait-elle dire qu’il s’agissait d’un bon capitaine ? Elle n’en savait rien.

« Et votre équipage… Malgré votre soin de leur éviter cette maladie, porte-t-il les mêmes stigmates que… toi ? De ton fait ? »

Il était franc, elle savait, simplement, qu’il ne mentirait pas. Pas pour l’épargner. Peut-être n’aurait-elle pas du demander. Mais n’en étaient-ils pas aux confidences ? Ne lui avouait-elle pas ce poids, qui pesait-elle et dont elle n’avait même pas conscience, ou pas réellement du moins ? Soupirant, elle se retourna vers lui.

« Ce poids était déjà sur mes épaules, il n’était simplement pas officialisé. Tu as peut-être eu à faire tes preuves, comme n’importe quel fer-né, sur un bateau, mais je n’ai pas eu cette chance. Même avant d’être une Martell. Tu n’as jamais vécu à la Cour. Si tu as de grandes responsabilités, ta liberté est liée à elle. Ma liberté est liée à mes gestes. Ça a toujours été le cas, même si cela varie. Je ne renoncerai pas à ma famille, pour ma liberté. Ça n’est pas une possibilité. Ça n’a jamais été mon avenir. »

Elle était certainement résignée, mais elle ne le vivait pas mal.

« Que pour avoir tenté de nous duper, il n’en mérite pas plus que la moitié. »

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyDim 19 Juil - 1:16

Yoren lui sourit. Avec amusement. Non pas qu'elle soit digne de moquerie, mais son cœur généreux, propre a lui jouer des tours, semblait encore intact.

« Oui je le connais. Peut être qu'un jour je te dirais qui il est, néanmoins, ma douce, ne condamne pas si vite ses actes. Ca peut te sembler barbare, peut être même que ça l'est, mais laisse moi te dire que si il ne l'avait pas fait, je croupirais dans les rues encore à l'heure actuelle. J'ai été chassé du bordel suite à la mort de ma mère. Je n'avais rien, je ne savais rien. Je ne valais sans doute pas mieux que les gamins que tu peux croiser, sales, amaigri et prêt a tout pour ta bourse. Je ne les condamne pas, moi j'ai eu un autre choix, il ne tenait qu'a moi d'en faire un avenir. Je sais que tu ne comprends pas vraiment ce mode de pensé et je ne te juge pas pour ça. Tu as toujours eu le cœur généreux, mais de mon point de vue, il n'y a pas de pitié à avoir, ma force, je la tire de cette enfance. »

Et le bâtard avait sut saisir sa chance. Dans la douleur, dans la souffrance et la haine. Il ne s'en cachait pas, il n'y avait pas de honte dans sa vie. Il vivait selon son propre code et qu'importe ce que l'on dirait de lui. Mais ses pensées s'échappèrent un instant lorsqu'il sentit la caresse furtive de la dornienne sur son dos, provoquant un long frisson le long de son échine. Il s'ébroua mentalement tout en épinglant la honte qui s'étalait sur ses joues. Il s'en amusa légèrement :

« Pourquoi tu rougis comme une jouvencelle ? Tu peux me toucher sans en concevoir d'embarras tu sais. » 

Parce qu'elle ne l'était plus et il était bien placé pour le savoir. Mais il n'insista pas, remarquez l'exploit venant de lui, lui qui disait tout haut ce qu'il pensait tout bas. Son sourire s'éteignit tout de même lorsqu'elle lui demanda si il avait agit de même. Il se dénoua la nuque d'un mouvement de tête avant de répondre :

« Oui. On ne gagne pas le respect de coupe-jarrets avec des sourires. Je ne vais pas te le cacher, j'ai dût m'imposer par la force et sans ça, crois moi, tu n'aurais pas passer trois mois tranquille sur le Requin Noir. Je suis jeune et mon ascendance ne joue pas en ma faveur. Je dois imposer mes idées et mes décisions, c'est ainsi.»

Parce qu'il avait dût remettre quelques idées en place lorsqu'il l'avait enlevée. Certain ont cru qu'il leur amenait une putain, il avait dût remettre les pendules à l'heure. Elle n'était pas pour eux. Elle était pour lui. Point. Mais nul doute qu'elle ne comprendrait pas, dut il le lui expliquer durant des heures d'ailleurs.

« Tu vas me condamner sans aucun doute, mais tu sais que ce monde ne se contente pas que de belles pensées. »

C'était un fait, c'était d'ailleurs les plus doux qui se faisait dévorer les premiers. C'était une loi qu'elle ne pourrait jamais appréhendée, tout simplement. Pourtant les dieux savaient que la vie n'était pas une long fleuve tranquille. Quelque part son fardeau comme il le disait si bien l'avais sans doute protégée.

« Peut être que ta famille t'en demande trop. Tu peux les aimer tant que tu le veux, ils n'en sont pas parfaits pour autant. »

C'était égoïste de leur part d'une certaine façon. Yoren n'avait pas ce problème parce qu'Eren respectait ses décisions. Elle tentait bien de l'influencer et si lui trouvait que son idée était meilleur, il la laissait faire. Néanmoins, si il décrétait du contraire, elle attendait de voir. Et il était rare que ces décisions soient une erreur. Mais c'était là un sujet sensible et il le savait aussi ne fit il pas preuve de détermination en insistant.

« Ah tu as toujours été une négociatrice redoutable, ma belle. Tu la entendue ? 2 pièces d'or et pas une de plus. »

Si il y avait une chose dont Yoren abusait c'était bien l'impression dérangeante qu'il dégageait. Celle qui vous murmurait qu'il ne valait mieux pas le titiller de trop prêt. De plus sa voix avait tendance a s'élever au dessus des autres, sans même qu'il n'ai besoin de hurler et ce marchant ne s'y trompa pas. Mieux valait ne pas insister. Quelques minutes plus tard, Yoren tendait le bijou à Arianne. 

« Tu pourras toujours le cacher si tu ne veux pas l'expliquer. »

A moins qu'elle ne refuse, purement et simplement évidemment.

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyMar 21 Juil - 23:32

La Dornienne se tut, l’écoutant attentivement. Peut-être un jour ? Pourquoi faire preuve de tant de secret ? Etait-ce une pensée douloureuse, que celle qui concernait ce père qui l’avait sorti des galères, mais ne l’avait pas reconnu. Arianne, en tout cas, ne comprenait pas ce qui pouvait le pousser à se taire, mais il avait surement de bonnes raisons. Elle l’espérait, du moins. Elle n’avait toutefois pas l’intention de le questionner. Elle ne quémanderait pas de réponses qu’on lui signalait explicitement ne pas vouloir lui donner. Son orgueil primait sur sa curiosité. En tout cas, quoi qu’il puisse en dire, quelles que soient les justifications qu’il donnait à son père, il restait qu’elle ne pouvait tolérer une telle attitude. Le sortir des misères de la rue était peut-être honorable, mais pour le soumettre à d’autres, dans l’optique de faire de lui un homme, l’était nettement moins. Même s’il était plus important qu’il n’aurait jamais pu l’être en grandissant dans la rue, il en avait fait les frais, avait subi plus qu’un enfant ne devrait jamais subir. Elle ne pouvait se résigner à accepter cela, c’était tout. Quand bien même il l’imputait à son cœur généreux, ou qu’il en soit fier. C’était pour elle presqu’intolérable, et elle ne pouvait pas prétendre ne pas juger les fers-nés pour cela. Bien que certains Dorniens ne valaient pas mieux, à frapper les gens, les enfants, qu’ils jugeaient indignes. Arianne ne voulait tout simplement pas légitimer ces comportements. Elle garda malgré tout le silence. Autant se taire, plutôt que d’insister sur une opinion qu’il connaissait déjà.

Elle fronça les sourcils, en l’entendant la questionner. Qu’attendait-il ? Qu’elle l’embrasse à pleine bouche, touche ses cicatrices sous ses vêtements, plutôt qu’à peine les effleurer et en ressentir de la gêne, qu’elle se blottisse contre lui ? Elle ne pouvait bien évidemment pas. Pas en public, pas alors même qu’elle était en compagnie d’un seul homme, ce qui était déjà inconvenant, pas alors qu’elle aurait du le fuir et le haïr, elle n’aurait pas du, pour un nombre certain de raisons.

« Cela me semble tellement incongru, déplacé, et dérangeant. Je ne peux, ne veux pas te toucher. Encore moins devant autant de témoins. »

La vérité ne lui plairait surement pas, mais Arianne le pensait sincèrement. Elle n’était certes plus vertueuse, tant par le fait de Yoren que par celui d’autres hommes, mais elle ne comptait pas entailler son image déjà ternie. Par ses origines, mais aussi par son enlèvement, et par l’importance qu’elle avait pour sa sœur. Elle se ferma, se crispa presque, en voyant son sourire disparaître, le sien suivant le même chemin. Elle savait à quoi s’attendre, elle savait déjà sa réponse, mais pouvait-elle l’accepter pour autant ? Non. Elle ne pouvait comprendre, tolérer, une telle violence. C’était bien trop lui demander. Elle avait tendu l’autre joue, quand elle avait elle-même été la cible d’injures et de coups, bien que peu souvent pour ces derniers, par respect pour sa famille, et bien qu’elle ait été traversée de bouffées de haines et ait même en son fort intérieur encouragé Anders quand il se battait pour les défendre tous les deux, elle n’avait jamais assumé. Et n’assumerait surement jamais. Répondre par la violence à la violence n’aiderait jamais.

« Je crains que nous soyons contraints de ne pas nous accorder à ce sujet, en effet. Que le monde ne soit pas fait de belles pensées, de compassion et de gentillesse. Tout comme nous ne nous entendrons pas sur ma famille. Je les sais imparfaits, n’en doute pas, mais j’ai aussi décidé de les accepter ainsi. Comme eux m’acceptent, sans condition. Avec tous mes défauts, et tout ce qui peut les déranger. N’est-ce pas là la définition même de la famille ? On s’accepte, et c’est bien l’essentiel. Les désagréments n’en sont que maigres. Et je ne suis pas ingrate, qui plus est. »

Pour elle, cette discussion était close, elle espérait qu’il en serait de même pour lui. Inutile de s’appesantir sur des divergences d’opinion, qui persisteraient. Elle sourit, en voyant le marchand s’écraser, devant la carrure de Yoren. Tout n’était pas que déplaisant, de ses souvenirs de son enlèvement, et elle avait assurément été impressionnée par ses talents. Elle lui sourit, devant son exagération. Elle n’était pas redoutable, tout au plus maladroite, mais elle était tout de même flattée. Elle saisit le bracelet, se reculant un instant, pour se prémunir de toute action de sa part.

« Qu’est-ce que ça va me couter, d’accepter ? Que vais-je devoir t’offrir en retour ? Je ne suis plus aussi naïve. Je suis certaine que ce cadeau ne vient pas sans rien. »

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyJeu 23 Juil - 13:46

Yoren eut un sourire amusé et entendu devant sa rebuffade. Ben voyons, ce qu'elle ne pouvait pas se transformait assez facilement en ne voulait pas. C'était marrant cette proportion a ce coller la tête dans un pot de chambre. Enfin ce n'était pas comme si il ne l'avait déjà pas deviné évidemment. Il n'était pas forcément très instruit, mais il n'était pas un imbécile.

« Ce n'était pas ce que je te demandais. Je te demandais pourquoi tu en rougissais. »

Remit il dans le cadre avant de hausser les épaules. Bah, juste parce qu'elle avait elle même honte de ce qu'elle avait fait et encore plus d'avoir aimé le faire. Yoren n'avait pas de tel cas de conscience pour sa part. Mais bon, leur mode de pensée était totalement différent. Et la suite le lui confirma, si tant être qu'il eu besoin d'une confirmation. Elle vivait sur un nuage de sucre, trop couvée, trop aimée sans doute, mais ma foi, c'était mieux comme ça sans doute, bien qu'il espérait qu'elle ne tombe pas de haut un jour ou l'autre. Parce que là, ça ferait très mal. Il laissa filer le sujet de sa famille, cela n'avait pas d'importance si elle voulait être pompée jusqu'à ne plus rien avoir à donner, cela ne regardait qu'elle. A la place, il lui fit un cadeau...Et éclata de rire devant son mouvement de recul !

« Et bien, de quoi as-tu donc si peur ? Si tu es naïve ma belle et totalement incapable d'un jugement correct, il me semblait pourtant d'avoir déjà fait assez de cadeau pour que tu sache en reconnaître un non ? »

Il riait toujours en la dépassant, diantre, il avait oublié a quel point elle pouvait être amusante ! Enfin, la suite l'était un peu moins. Oh il vit bien la gamine avec son seau et même le mouvement qu'elle amorçait pour en jeter le contenu dans la rue, seul problème, il n'avait pas anticiper qu'Arianne serait sur la trajectoire...Il se retourna, un attention sur les lèvres, juste a temps pour voir une énorme flaque composée d'eau, d'entrailles de poissons et de...choses s'étaler sur la dornienne. Et merde ! Par réflexe, il fusilla la gamine des yeux ce qui eu pour effet de la terrifier avec assez de force pour qu'elle se sauve et claque la porte de sa maison délabrée...Il revint sur ses pas, leva la main et retira des cheveux d'Arianne une magnifique portion de...voyons...intestin poissonneux.

« Là, ma douce....J'avoue que ton charme en prend un sérieux coup. »

Il se frotta le crâne avant de regarder les alentours avec intérêt jusqu'à ce qu'une mine satisfaite ne se peigne sur ses traits.

« Y a une auberge, bon de là, elle a pas l'air propette mais avec de la chance, tu pourras te laver....A moins que tu ne veuille rentrer avec cette odeur sur toi évidemment, mais on a le temps de réparer le carnage. Alors ? »

Et encore, il allait devoir lui trouver une robe de rechange, sans parler de la chemise....C'était elle qui portait la poisse ou lui en fait ?

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyVen 24 Juil - 23:17

Encore une fois, Yoren la déconcertait. À quoi bon la questionner sur une réaction qu’elle ne maîtrisait pas, et pour laquelle elle n’avait aucune réponse à fournir ? Qu’attendait-il ? Qu’elle lui dise qu’elle était perturbée par le naturel avec lequel elle avait posé sa main dans son dos, effleuré les cicatrices à travers le tissu ? Qu’elle l’était tout autant de ne pas avoir ressenti ni la honte ni la gêne qu’elle devrait ressentir à faire revivre ainsi partie de la proximité qui les avait liés pendant sa captivité ? Elle aurait en tout cas voulu faire disparaître ce sourire suffisant, à ses yeux. Elle n’appréciait pas qu’il s’amuse, à ses dépends. Elle inspira cependant, et ravala la parole acerbe qui menaçait de percer. D’abord car ce serait un mensonge, et ensuite parce que malgré la contrainte, elle savait pouvoir passer un moment agréable, si elle ne se laissait pas aller à tout ce qu’elle ressentait.

Elle ne put s’empêcher malgré tout de froncer les sourcils, en l’entendant rire ainsi à gorge déployée. De se fermer, aussi, légèrement vexée. Si elle avait pu passer outre son sourire clairement moqueur, comment nier qu’il se gaussait de son attitude, de ce rire ouvertement railleur qui lui était destiné ? Si elles l’avaient pu, ses pupilles auraient clairement lancé des éclairs en direction du fer-né, tant l’amour propre d’Arianne était froissé. Elle garda pour autant le silence un instant, son visage parlant pour elle.

« Comment croire à un cadeau, alors que tu achètes ma compagnie par le chantage ? Et ne crois pas que je persiste à dire que la tienne est déplaisante, cela n’a rien à voir. Mais avoue que tu es contradictoire. Tu me laisses aller, il y a plusieurs mois de cela, contre une somme certaine, surement un dédommagement pour tes dépenses et bien plus, et ne crois pas pour autant que je m’en plaigne, puis tu nous imposes à l’un et l’autre notre compagnie mutuelle, et enfin tu m’offres un cadeau. La contrepartie était évidente, sur ton bateau, elle l’est bien moins maintenant. À moins qu’il ne te plaise de m’imaginer portant un objet qui vient de toi, qui t’appartient en quelque sorte. Toujours est-il que je ne comprends pas ce qui te motive. »

Perdu dans son dialogue, elle avançait sans réellement prêter attention à l‘agitation ni même à ce qu’il se passait dans la rue, aussi se figea-t-elle en se sentant aspergée par un liquide à l’odeur douteuse, et au toucher absolument écœurant. Elle dut se contenir, pour ne pas laisser un haut le cœur la dévaster. Elle écarquilla les yeux, à peine suffisamment pour voir la fautive détaler. Elle aurait voulu se noyer en l’instant, alors que la honte la consumait, et que son estomac protestait du fumet qu’elle dégageait. Elle ne réagit même pas alors que Yoren enlevait elle ne savait quoi – et ne voulait pas savoir -, de ses cheveux. Elle luttait de toutes ses forces pour rester impassible, de toute façon.

« C’est mieux que rien. Je ne vais, évidemment, pas rentrer comme ça. Allons-y. »

Elle emboita le pas à l’homme, se contentant de retenir sa respiration pour ne rien sentir, et le laissa négocier, avant de prendre la direction de la chambre qu’on mettait à leur, à sa disposition.

« Merci… Je compte sur toi pour vaquer à tes occupations, boire je ne sais quel alcool que tu jugeras suffisamment bon pour ton gosier, pendant que je fais au mieux pour nettoyer et moi et ma tenue au mieux, pour dissimuler l’odeur suffisamment longtemps. »

Si tant est que la laisser seule dans une chambre, dans ce qui pouvait être un coupe-gorge soit intelligent.

« Ou pour t’assurer que personne n’entre, si tu le veux bien… »

Serait-elle plus rassurée de le savoir derrière la porte ? Partiellement, oui. Mais d’un autre côté, elle aurait préféré le savoir loin. Peut-être aurait-elle mieux fait de lui demander de lui trouver une tenue, qu’elle lui rembourserait bien évidemment, que de lui demander de guetter. Elle ne parvenait pas réellement à déterminer l’option la plus intelligente, ou même la plus nécessaire.

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptySam 25 Juil - 21:30

Yoren soupira en levant les yeux au ciel. Elle était butée, bornée, totalement têtue et les trois quart du temps à côté de la plaque. Ironique, il répondit avec une certaine morgue :

« Oh je te l'aurais demandé que tu m'aurais tenu compagnie ? C'est vrai ? Tu me prends vraiment pour l'Autre en personne dis moi ! Je suis ce que je suis Arianne, mais certainement pas un menteur, est ce que c'est clair ? Il me plait juste de te faire un cadeau alors arrête d'y voir ce qu'il n'y a pas. Tu ne peux pas tout simplement accepter ? »

Cela étant, elle était tellement drôle lorsqu'elle s'y mettait que Yoren oscillait sans cesse entre agacement et plaisir lorsqu'il était avec elle. Déjà sur le navire, elle avait prit ce pli. Sa petite mine renfrognée le fit rire et, évidemment, elle le prit mal. Susceptible la princesse. Et porte malheur en prime, se dit il en la voyant couverte d'entrailles de poissons jetés par une gamine un peu aveugle. Il retint un fou rire, ce n'était pas charitable, mais le rire se voyait assez facilement dans ses iris. Oh bordel ! Soit elle finirait par le faire crever de rire, soit de rage, c'était l'un ou l'autre. Enfin il lui trouva une solution, pas très digne de son rang mais on faisait avec ce que l'on avait. Pénétrant dans l'auberge un peu miteuse, il demanda une chambre, écrasant l'aubergiste bedonnant d'un coup d'oeil glacial lorsque celui ci détaillait Arianne comme un animal en rût. Apparemment, le fumet écailleux ne rebutait pas tout le monde. Il donna la clé a Arianne et haussa une épaule devant sa demande, devant la porte de la chambre, il esquissa un sourire :

« Je vais te demander un seau d'eau, par contre , elle risque d'être froide...Et désolé, je n'ai pas soif.  Ferme derrière moi, je reviens.»


Il la poussa dans la pièce un peu miteuse et fit demi tour. Passant vers l'aubergiste, il l’attrapa violemment par le col et le plaqua brutalement contre le bois du couloir. Le fer-né le dépassait d'une bonne tête et demi et son air sauvage était bien plus terrifiante que l'idée de se prendre une gifle pour voyeurisme, c'était ce qu'il devait se dire lorsque Yoren siffla, le nez contre le sien :

« Toi, tu ne traîne pas dans le couloir, tu vas chercher un seau que tu déposeras devant la porte. Si je te vois tenter de reluquer ou pire, je te garantis que tu priera la mort de venir te prendre. »

Il le jeta dans les escaliers avant de sortir rapidement. Bon, une robe, une chemise, le genre de truc qu'il n'avait absolument pas l'habitude d'acheter. Cela étant, il préférait largement Arianne nue plutôt qu'habillée mais autant le dire, elle ne pouvait pas rentrer dans cet état. Il trouva rapidement ce qu'il voulait, devant se fier a ses souvenirs pour choisir la bonne taille et revint à l'auberge. Le seau avait disparu, signe que soit Arianne l'avait prit, soit, l'aubergiste avait ignoré son ordre. Le second cas lui vaudrait quelques problèmes.

Sans s'annoncer au préalable, il pénétra dans la pièce, la robe et la chemise à la main.

« Tiens, je t'ai trouvé ça. »

Il déposa le tout sur le lit et finit par s'y asseoir, un air amusé sur le visage.

« Alors tu vois, contrairement a ce que tu pourrais penser, je n'ai pas payé la gamine pour qu'elle t'arrose et me donne la possibilité de t'emmener dans une auberge. Je te préviens avant que tu ne me soupçonne du pire. Et non, je ne quitterais pas la pièce, la porte n'est pas le seul moyen d'entrer. »

Il claqua de la langue et prévint aussi sec :

« Et ne m'insulte pas, il n'y a rien que je n'ai déjà vu. »

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptySam 25 Juil - 23:53

Yoren énervait Arianne, et elle s’énervait encore plus de cet état de fait, bien incapable de prétendre qu’il n’en était rien. De toute façon, elle l’aurait surement regretté, d’exprimer la vexation qu’il faisait naître en elle. Et elle était bien trop fière pour ça.

« Certainement pas, je t’aurai fuit comme je fuirai un bieffois, ou Le Noir. Tu n’es pas un menteur, mais je n’en suis pas une non plus. Excuse moi de ne pas croire à l’unique envie de passer un moment en ma compagnie. Mais j’ai bien compris, je suis présomptueuse et m’accorde plus d’importance que je n’en ai, en croyant que tu as des motifs autres. Merci pour le cadeau. »

Si elle était quelque peu acerbe, elle restait sincère dans ses remerciements, que cela se voit ou non. Sauf qu’il semblait désireux de la mettre hors d’elle. Il savait pourtant bien comment elle était. Un peu plus, et elle lui ferait ravaler son sourire, son rire, et son bijou avec. Et s’il pouvait s’étouffer par-dessus tout ça, elle lui en serait reconnaissante. Sauf qu’elle n’eut même pas le temps de le penser entièrement, qu’elle se retrouva enduite d’une matière visqueuse, nauséabonde et franchement écœurante. Elle devait avoir l’air complètement et absolument horrible. Sa colère fut bien vite oubliée, au profit de l’inconfort, du dégoût et de la honte qu’elle ressentait. Ou plutôt déportée, sur l’imbécile qui l’avait ainsi aspergée. Heureusement pour elle, elle fut plus prompte à réagir qu’Arianne, qui l’aurait assurément fustigée.

Résignée, elle suivit Yoren dans une auberge non loin, non sans dévisager d’un air méprisant, et dégouté, l’aubergiste franchement répugnant, avec son regard absolument déplacé. Pour peu, elle en aurait presque souhaité jeter ce dont elle avait été aspergée sur lui. Sauf que Yoren fut plus prompte à réagir, et la dirigea vers la chambre libre qu’on leur avait indiquée. Peut-être était-ce mieux ainsi. Acquiesçant, elle prit la clé des mains du fer-né, ignorant tant son sourire que son refus de s’occuper à boire, et ouvrit, surprise lorsqu’il la poussa. Elle ferma la porte, vérifiant par trois fois qu’elle était bien fermée, et recommençant son manège avec la fenêtre. Elle pouvait avoir demandé à Yoren de rester dehors, elle n’était aucunement rassurée. Elle sursauta d’ailleurs en entendant un bruit fort provenant du couloir, résistant à l’impulsion de vérifier ce qu’il se passait. Mieux valait qu’elle reste sagement enfermée.

En attendant de l’eau, elle prit un drap, hésitant un moment à se frotter avec, tant il semblait respirer la saleté, mais elle n’avait de toute façon rien d’autre à disposition. Dévêtue, elle s’efforça d’essuyer au maximum, s’enveloppant dans un autre drap, presque pire que le premier en entendant un bruit contre la porte. L’eau, peut-être. Elle avait déjà déplacé un baquet, pas très grand, qu’elle comptait remplir. Elle rouvrit pour demander davantage d’eau, tout en récupérant le seau, mais il n’y avait déjà plus personne. Elle prit et vida le seau, réprimant un cri tant l’eau était gelée pour elle, et sursauta en entendant la porte s’ouvrir dans son dos, laissant s’échapper le seau et le drap, rattrapant ce dernier alors qu’il était presque déjà entièrement tombé. Elle n’osa se retourner, avant d’entendre la voix de Yoren.

Elle se retourna lentement, pas encore remise de sa frayeur, sûrement visible sur son visage. Elle s’efforça de réagir comme si la surprise n’avait pas manqué de l’achever.

« Merci. Et je n’ai pas pensé ça. Tu es peut-être fourbe, vil et retors, mais j’ose croire que tu tiens ta parole, et tu m’as dit que tu ne tenterais rien d’inconvenant. »

Ou du moins l’avait-elle compris ainsi, bien qu’il ne l’ait pas réellement dit explicitement. Il n’en ferait de toute façon qu’à sa tête, s’il ne voulait pas obéir à ce qu’elle lui avait demandé. Mais elle croyait fermement qu’il avait un certain honneur, et qu’il lui vaudrait de respecter ce qu’il lui avait dit. Ou ce qu’il avait implicitement accepté. Elle soupira, cependant, en l’entendant. Évidemment, il comptait pas lui faire plaisir de la laisser se dénuder en tournant le dos. Grimaçant en touchant l’eau, elle leva le regard vers l’homme.

« C’est pas ça, c’est qu’il n’y a rien comme eau… Et elle n’est pas froide, elle est gelée. Je vais attraper la Mort. Et je n’exagère pas, et ça n’est pas uniquement parce que je suis habituée à des eaux plus chaudes, à Dorne. »

Elle lui sourit légèrement, en le voyant se lever et sortir dans le couloir, en profitant pour entrer dans le baquet, tressaillant malgré tout légèrement en l’entendant hurler. Heureuse, aussi, qu’elle n’ait pas provoqué sa colère. Même si c’était un risque.

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyDim 26 Juil - 11:14

Vil, fourbe et retors. Bien bien bien.

« N'en jettes pas trop tu vas me faire rougir. »

Ironisa le fer-né avec un demi sourire narquois. Bon, elle n'avait pas tout à fait tord, il savait effectivement être tout cela. Après tout, on pourrait presque dire que c'était héréditaire avec lui non ? Enfin il n'était pas forcément adepte des entourloupes, mais il savait faire lorsque c'était nécessaire. De plus des plans de batailles demandaient toujours un minimum de vice pour fonctionner.

Il promenait tranquillement son regard sur elle lorsqu'elle pesta contre le manque d'eau. Levant les yeux au ciel, il ragea un instant contre le ciel et les donzelles trop précieuses. Mais finalement s’exécuta en allant beugler dans le couloir. Au moins, il était sûr d'être obéît, lorsqu'il revint, Arianne avait déjà trouvé refuge dans le baquet. Dommage...Enfin presque, puisqu'il entendit bientôt qu'on déposait encore de l'eau derrière la porte. Il alla chercher deux seaux qu'il souleva sans effort avant de s'approcher du baquet. Les posant à terre, il observa la jeune femme qui pataugeait dans quelques centimètre d'eau. Un pli marqua le coin de sa bouche :

« Tu as maigri non ? »

Yoren était sans gêne et elle le savait alors qu'il la regarde totalement nue sans égard pour sa pudeur, c'était limite normal. Cela étant, ça avait le don de faire monter dans sa mémoire des souvenirs plutôt...Sulfureux. Ah peste de sa foutue promesse. Comme une basse vengeance alors qu'elle n'y était pour rien, il lui versa un seau dessus.

« L'eau froide ne te tuera pas, au contraire, ça fouette le sang. »

Il lâcha son seau vide et alla s'emparer d'un tabouret qu'il déposa au bord du baquet puis remonta ses manches.

« Viens par là, j'vais m'occuper de tes cheveux, fais pas ta chochotte, c'est pas comme si c'était la première fois. Bon sauf que sur le Requin Noir, tu avais au moins de l'eau tiède. »

Fit il en la voyant le regarder avec suspicion. Il soupira lourdement :

« Et arrêtes de me regarder comme si j'allais te violenter tu veux ? Mon désir pour toi n'est pas tarit mais je sais encore me tenir. Approche. »

Insista-t-il avec un geste du doigt, un savon dans l'autre. Ah ça pour ne pas être tari, il ne l'était pas c'était certain, il pourrait la forcer oui, elle était un poids plume devant lui, mais autant le dire, il préférait qu'elle soit consentante et quelque chose lui disait qu'il pourrait aller se baigner dans un bain de lave avant qu'elle ne le soit, ou même admettre en avoir envie.

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyMar 28 Juil - 0:11

Arianne leva presque les yeux au ciel, en l’entendant. Yoren, rougir, quelle évidence. Elle aurait du parier là-dessus.

« Pardonne moi, il est vrai que j’ai tort. Je te juge bien mal, je suis prête à subir le châtiment que tu jugeras adapté. »

Si Arianne plaisantait, et c’était le cas que son ton légèrement railleur laisse l’entendre ou non, elle n’envisageait nullement se soumettre à un châtiment quelconque, pas plus qu’elle n’avait conscience de la portée de ses paroles. Ce qu’elle n’avait pas manqué de remarquer, en revanche, était le regard de Yoren sur son corps, presque dérangeant, et du drap qui épousait ses formes. Regard qu’elle avait déjà vu animé ainsi, et qui lui rappelait des souvenirs dont elle ne souhaitait pas se souvenir. Pas en sa compagnie, du moins.

Elle profita malgré tout de son éloignement temporaire pour se glisser dans le baquet, goûtant à la libération d’être soustraite même pour peu de temps à son regard. Bien qu’elle sache pertinemment qu’il n’avait pas besoin qu’elle ôte le drap, pour que son imagination le fasse voir plus… ou moins, selon. Elle soupira, puis tourna le regard vers lui, alors qu’il lorgnait sans la moindre réserve, perplexe à l’écoute de sa question. Maigri ? Elle n’en savait franchement rien… Elle n’avait pas eu cette impression.

« Je n’en sais rien… »

Elle avait fait mieux, niveau informations nécessaires et éloquence, mais que pouvait-elle dire de plus, si ce n’est la vérité ? Ça n’était pas le cas à ses yeux, en tous les cas. Elle se figea en sentant l’eau glaciale l’asperger, d’un coup, laissant échapper un juron que la présence de Yoren lui avait remémoré, presqu’instinctivement. Elle n’en avait par ailleurs jamais dit, mais cela devrait lui suffire pour comprendre qu’elle n’appréciait pas le traitement. Et si ça n’était pas le cas, le regard noir qu’elle lui dédiait à l’instant, lui, ferait l’affaire.

« De toute évidence. Je finirai réellement faible et alitée parce que j’aurai attrapé froid, mais ça m’aura ‘fouetté le sang’. Merveilleuse idée. »

Arianne disait presque ça en plaisantant. Elle n’était, en tout cas pas, pas désagréable, maintenant que le choc de l’eau bien trop froide à son goût était passé. Elle fronça les sourcils, cependant, en l’entendant, soupirant à son tour.

« Arrête de croire que je suis sur la défensive, et que je pense que tu vas me sortir de ce baquet, m’allonger sur ce lit, et t’imposer à moi, alors que je viens de te dire que je savais que tu respecterais ta promesse. Je peux être mal à l’aise, sans croire que tu vas faire comme bon te semble. À ce niveau là, du moins. »

Elle appuya son dos contre le bord du baquet, ignorant son propre trouble autant qu’elle le pouvait, dégageant ses cheveux pour qu’il puisse les atteindre.

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyMar 28 Juil - 14:46

Le Fer-né laissa échapper un rire.

« Non ma belle, je doute que tu apprécie ton châtiment. Quoique peut être que si, je vais donc y réfléchir puisque c'est si gentiment proposé. »

Il était évident que l'esprit du bâtard c'était mit a gambader allègrement et qu'il passait outre le ton plaisantin de la jeune femme. Après tout, il était aussi doué qu'elle pour n'entendre que ce qui l'arrangeait, sauf qu'au moins, il en avait conscience. Lui. Enfin, ce n'était pas la peine de le lui faire remarquer, Arianne aimait faire son autruche et, elle qui se disait si noble et courageuse, n'était même pas capable de se faire face. Bah...Un jour ou l'autre, elle devra bien le faire et se regarder elle même dans les yeux.

« Mmh...Si tu le dis. »

Mais a ses yeux, elle avait perdu un peu de ses courbes qu'il aimait tant. Cela étant, ça ne lui ôtait aucun charme mais bref. Haussant mentalement les épaules, il se vengea quelque peu mesquinement en lui versant un seau d'eau froide sur la peau. Sauf que mal lui en prit. La pointe de ses seins se dressèrent aussitôt et il se surprit un instant à envoyer bouler sa pseudo promesse. Mais le fer-né avait un minimum de contrôle sur lui même. Bien que sanguin, il savait refréner ses pulsions.

« C'est bien tu vois le bon côté des choses. »

ria le pirate avant de s'installer sur un tabouret et de lui faire signe d'approcher, haussant un sourcil devant son petit discours.

« Tu es sur la défensive surtout parce que ça risquerait de te plaire plutôt mais ça tu l'admettras jamais. Quant a cette promesse...Autant te dire que je suis plutôt doué pour les contourner sans les briser. »

Fit il avec un sourire angélique avant de prendre une petite tasse, de placer le seau vide sous la chevelure pendante hors du baquet et de mouiller consciencieusement ses cheveux poisseux.

« Et bien, elle ne t'a pas raté la gamine... »

murmura-t-il en portant le savon sur la masse soyeuse. Il avait des gestes lents et doux. Ces mains qui avaient pourtant plus de sang qu'autre chose sur la peau étaient capables de ce genre de gestes, c'était un fait qui avait surpris la jeune femme plus d'une fois. Il froissait et défroissait ses longs cheveux à rythme régulier, y versant de temps à autre un verre d'eau puis recommençant. Ses doigts massaient son crâne avec douceur et il avait un mal de chien à ne pas laisser son regard dérivé sur la poitrine qu'il savait tendue par le froid.

« Ah...Sans cette foutue parole, j'aurais prit un plaisir immense à te laver entièrement, ta peau est la plus douce que j'ai jamais caressée. Tu es cruelle, tu sais ça ? »

Sa bouche avait esquissé un sourire presque désabusé mais elle ne pouvait guère le voir évidemment, néanmoins, il n'y avait pas de trace d'amusement dans sa voix alors qu'il devait se faire violence pour ne pas laisser ses paumes dériver jusqu'aux monts jumeaux qui le narguait. Il rinça ses cheveux et tordit doucement la masse brune pour l'essorer. Puis il se leva et farfouilla dans la chambre pour trouver un linge sec...Il fronça légèrement les sourcils devant la propreté douteuse du dit linge.

« Mmmh...J'aurais tout aussi bien pu acheter un linge en même temps...Je sais pas où ça a trainé. Tu prends ça ou ta chemise ? »

Demanda-t-il en se rapprochant, les deux tissus dans les mains.

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyMar 28 Juil - 20:47

Yoren avait une propension à rire qui dépassait la dornienne, Elle ne nierait pas que ça avait rendu plus plaisant sa captivité à ses côtés, mais elle ne comprenait pas toujours ce qui motivait son rire. Elle haussa les épaules, reportant son attention sur lui. Souriant même légèrement, en l’entendant. Il n’entendait que ce qu’il voulait, de ce qu’elle avait dit, bien évidemment. Autant prendre le parti de s’en amuser, plutôt que de s’en offusquer ou d’en prendre ombrage. Il ne reconnaîtrait pas, de toute façon, qu’elle avait raison. Simplement pour ne pas lui donner cette satisfaction. Mais cette pensée fut bien chassée de son esprit, par une remarque qui la surprit. Elle n’accordait que peu d’importance à sa silhouette, mais elle n’avait pas eu cette impression.

« Qu’est-ce qui te fait dire ça ? Je n’en ai rien vu… »

Elle ne passait en même temps pas grand temps à se contempler. Elle savait ce qu’elle valait, et n’avait pas besoin de confirmation de cela. Elle n’eut à se concentrer bien longtemps sur la question, toutefois, se tendant au contact de l’eau, auquel elle ne s’attendait pas. Tout son corps se tendant, même, bien qu’elle ne prête pas attention à cet aspect des choses, et à l’effet que cela pourrait avoir sur Yoren. Elle ne pouvait s’ôter de la tête le froid intense, trop intense pour elle, qu’elle ressentait. Elle en plaisantait peut-être, mais elle allait peut-être réellement attraper la Mort. Tant pis. Elle ne comptait pas se montrer inquiète ou faible. Non, surtout pas.

« Cherches-tu à ce que je mette fin à cette journée, et te laisse le gage de mon obéissance que tu m’as pris, en parlant ici ? En voulant mettre à mal ma volonté de ne pas te voir briser ou contourner, comme tu le dis si bien, cette promesse ? Ou même à me rappeler sans cesse ce à quoi je me refuse ? Tu m’as déjà soutiré, en plus de ces deux journées en ta compagnie, un aveu honnête sur ce temps qui s’est révélé plaisant que nous avons passé ensemble après que et malgré le fait que tu eus massacré toute ma garde, tout mon équipage et m’ait arrachée à tout ce qui comptait pour moi, que souhaiterais-tu de plus ? Que je te dise me languir de toi chaque seconde, que je voudrais que tu renverses ce baquet, et qu’au lieu de se perdre dans mes cheveux, tes mains se perdent sur mon corps bien trop froid pour le réchauffer ? »

Si elle s’était jurée de garder le contrôle, elle y arrivait bien mal. Et elle refusait la vérité qui transparaissait dans ses propos, elle combattrait le désir aussi longtemps qu’il faudrait, pour récupérer son bien, mais elle ne s’offrirait pas à lui à nouveau. Rien ne l’y contraignait, et elle ne cèderait pas à ses paroles, visant à la provoquer pour… Dans quel but, actuellement ? Fermant les yeux, elle s’abandonna au bord du taquet, préférant essayer de se couper de la sensation de bien-être qui se dégageait en elle, au contact de ses mains dans ses cheveux.

« Je ne t’ai pas obligé à t’occuper de mes cheveux, je suis née bâtarde, pas noble, j’ai eu bon nombre d’occasion de me laver seule, et j’aurai très bien pu y parvenir aujourd’hui encore. Tu es cruel envers toi-même. Ne me mêle pas à ton obstination. »

Jetant un regard en arrière, elle saisit le savon dans la main de Yoren, soupirant à l’idée qu’il ne s’éloigne pas encore. Tant pis. Elle frotta chaque partie souillée de son corps, ne s’attardant pas plus que nécessaire. Inutile qu’il ne suive ses gestes des yeux.

« Si tu ne me laisses pas me refuser à ta vue, ne compte pas sur moi pour exhiber mon corps plus que nécessaire, à travers une chemise qui sera de toute évidence mouillée, et ne laissera que peu d’imagination à quiconque portera son regard sur moi. Toi y compris. Mais si ces linges convenaient alors que j’étais couverte de ce que l’idiote m’a lancé dessus, ne compte pas sur moi pour m’y essuyer maintenant. Peux-tu, si tu le veux bien, me chercher un linge propre ? Tes dépenses, pour ça et les vêtements, te seront rendues, bien évidemment. Je fermerai à clé, et ne m’approcherai pas de la fenêtre. »

Elle aurait pu parier qu’il allait dire non. Mais elle ne comptait pas s’exposer à la crasse et la maladie que ce linge transportait probablement, pas plus qu’elle ne comptait s’exposer au regard. S’il n’en faisait rien, elle resterait ici jusqu’à être sèche. Vu le froid qu’elle ressentait, cela serait long. Mais elle voulait obtenir gain de cause. Elle regardait Yoren droit dans les yeux, affirmée, se refusant à fléchir.

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyMar 28 Juil - 21:30

Yoren haussa un sourcil à son petit discours et bien, qui aurait dit qu'une phrase seule phrase lui vaudrait une telle diatribe. Il se redressa et posa ses paumes de chaque coté du baquet, braquant ses yeux clairs dans ceux beaucoup plus sombre d'Arianne

« En fait, je me demande surtout ce qui te pousser à le nier aussi fort, c'est tout. A moins bien sur que tu n'ai honte de toi et là, je ne peux rien pour toi. C'est dommage d'être aussi butée, de se dire forte et fière alors qu'on est juste une petite chose tremblante qui n'ose même pas regarder ses propres erreurs. T'es pétrie de contradictions. D'autant plus que je ne suis pas tout à fait d'accord pour tout prendre sur moi. Il t'est facile de me juger coupable et de nier tes propres décisions mais tu vois, je ne suis pas un coupable soumis et obéissant. Et tout ce dont tu es capable c'est la fuite. En fait tu es juste lâche. Tu es incapable de m'affronter correctement.»

Yoren était franc et direct. Il pouvait prendre des gants avec elle mais il ne fallait pas pousser son avantage. Elle l'agaçait à sans cesse réfuter ce qui était plus qu'évident en se drapant de dignité mal placée. Cela étant il n'en devint pas brusque pour autant dans ses gestes, elle ne pouvait deviner son humeur qu'au travers de ses mots.

« Tiens encore de ma faute. Tu te répète. »

Remarqua-t-il en la laissant s'emparer du savon avant de se relever pour chercher quelque chose pour la sécher et évidemment madame n'était encore pas satisfaite. Elle commençait à bien lui taper sur les nerfs, même a dépasser les limites de ce qu'il lui permettait. Yoren n'était pas un tendre mais il était plus que patient avec elle. Se voir accuser de tous les maux de la terre commençait sérieusement à entamer ses réserves. Il n'eut cure de son regard impérieux, personne ne le faisait plier si il avait décidé quelque chose, ça n'allait pas commencer avec elle.

« Tu as peut être l'habitude qu'on se plie a tes désirs ma belle, mais comme pour les enfants, faut savoir te dire non de temps en temps. Je ne suis pas ta gentille sœur ou tes gentils frères a dire amen a tout ce que tu veux par peur de te blesser. Je me fiche d'être remboursé ou pas, tu n'as pas crevé ma bourse. »

Il défit son surcot de cuir et lui balança sa chemise..

« Mets toi ça. Ca te séchera et tu pourras t'habiller »

Il remit son surcot. Bon le cuir le grattait un peu mais c'était pas insurmontable, il s'était retrouvé dans des situations bien pire que celle ci. En attendant qu'elle enfile la chemise trois fois trop grande, il alla se poster à la fenêtre, réfléchissant en silence.

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyMar 28 Juil - 22:21

Arianne aurait du partir, ne pas se laisser aller comme ça. Ne pas dire ce qu’elle ne voulait pas dire. Mais pourtant, elle se confrontait à son regard, ne détournait pas les yeux, et comptait bien ne pas céder. Insoumise, invaincue, intacte. Elle était une Martell, qu’il le veuille ou non, que tout Westeros et tous ceux qui n’en voyaient en elle qu’une bâtarde insignifiante le veuille ou non. Et quoi qu’il en pense, elle n’avait pas honte de ce qu’elle était. Elle ne pouvait tolérer ce qu’elle ressentait, mais cela ne la concernait pas elle. Cela concernait bien plus les autres qu’elle.

« Je ne nie rien, j’affirme que quels que puissent être les tourments qui me prennent, ces tourments que ta personne réveillent – et ne prends pas ça pour une accusation à ton encontre -, je ne me pardonnerai jamais de les laisser se concrétiser. Plutôt être une lâche, que de me laisser aller à revivre ce plaisir, quand il a causé tant de peine à ma famille. Tu ne comprends peut-être pas ma loyauté, mais elle est toujours là. Alors oui, considère moi comme bon te semble, faible, ridicule, ce que tu souhaites, dis que je me dérobe face à toi, fort bien. Mais ne crois pas que je nie ma part dans tout cela. C’est un fait que tu m’as enlevée, un fait encore, que tu m’as fait avouer avoir apprécié ces moments en ta compagnie, hier, malgré le dégoût de moi que j’en avais, de ne pas pouvoir te haïr autant que lorsque je me suis abandonnée à toi pour ma survie. Le dégoût de moi, encore, d’apprécier de d’en redemander. La haine de moi, maintenant, de prendre le risque d’infliger à ma sœur ou mes frères, si gentils comme tu le dis, les mêmes tourments qu’alors que j’étais à tes côtés. Je suis aussi coupable que tu peux l’être, que tu crois que je fuis la responsabilité que j’en ai ou non. Alors que tu la comprennes ou non, que tu l’acceptes ou non, que tu la vois ou non, ma force est ce que tu appelles de la lâcheté. »

De cela, la dornienne en était convaincue. Qu’elle refuse d’accepter ce qu’il en était réellement, et qu’elle venait de dire à Yoren, n’était pas nécessaire à préciser. Elle luttait malgré tout pour sa famille. Elle ne pouvait les laisser entrevoir une vérité qui les briserait, qui briserait tout lien entre eux. Yoren était dérisoire, une vague un peu violente, mais destinée à se retirer de sa vie. Eux étaient l’ancre la maintenant à quai. C’était aussi simple que ça. Elle leva les yeux au ciel en l’entendant. Évidemment, maintenant, on se pliait à ses désirs. Elle se comportait de manière certes capricieuse, et comme une femme précieuse, en l’instant, mais c’était la seule façon qu’elle avait de ne pas céder à tout ce qu’il lui imposait, qu’il le voit ou non. Sans rien dire, elle attrapa le vêtement au vol, hésitant quant à le revêtir ou à réellement se sécher avec, optant pour la première option.

« Que veux-tu qu’on fasse, une fois sortis d’ici ? »

Pas d’excuse, pas de remerciement, pas de retour sur ce qui avait été dit. À quoi bon ? Rien. Elle ne portait encore que sa chemise, attendant sa réponse. Prête à protester.

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MessageSujet: Re: Un marché est un marché [Tour I - Terminé]   Un marché est un marché [Tour I - Terminé] EmptyMer 29 Juil - 13:57

Yoren l'écouta. On pouvait le prendre pour un abruti violent mais ce n'était pas tout à fait le cas. Il fronça les sourcils, lisant sans trop de peine entre les lignes, se rappelant ce qu'elle lui avait déjà jeté en pleine face auparavant, son propre déni, même a demi avoué maintenant. Son attitude trop ambivalente, cette famille qu'elle élevait toujours devant lui en bouclier. Puis, lentement, presque amoureusement, la colère embrasa ses iris, un pli dur se dessina sur le coin de sa bouche. Il balaya sa question sans même s'y attarder.

« Qu'est ce que tu leur a raconté Arianne ? Tu les as laissé croire que je t'avais violée ? Hein ? C'était plus confortable pour toi comme ça ? Ca expliquerait sans doute mieux le dégoût que tu me jette en plein visage. »

Il y avait une certaine incrédulité dans sa voix. Qu'elle avoue l'avoir désiré, le désirer encore, ne lui échappa pas plus, mais ce qu'il retenait, c'était surtout qu'elle avait fait de lui un coupable idéal par lâcheté. D'un coup de rein, il se détacha de la fenêtre. Quand il s'approcha, il le fit presque trop doucement.

« Et c'est ce que tu compte encore leur sortir cette salade si jamais tu venais à me céder encore ? »

murmura-t-il d'une voix basse, presque grondante. En fait, il ne savait pas vraiment pourquoi, mais cette idée avait le don de le mettre en rage. Il ne fondit pas sur elle, comme on pourrait le penser, mais son geste fut pourtant aussi vif que celui d'un serpent lorsque ses doigts s'enroulèrent dans les cheveux de la dornienne, qu'il tirait fermement pour l'obliger à le regarder, sans lui faire mal cela étant.

« Tu as raison, tu n'es pas une lâche. Tu es pire que ça. »

Il sourit, froidement.

« Bien pire quand tu préfère leur laisser croire au viol plutôt que de leur avouer avoir fait ce qu'il fallait pour t'en sortir indemne. Ta si gentille famille prête a t'accepter comme tu es serait elle morte de honte ou te rejetterait elle pour ça ? Apparemment oui. Il était beau ton petit laïus ma belle, j'ai même faillis y croire, mais finalement, tu préfère te placer en martyr pour t'assurer leur soutiens et soulager ta conscience, je fais un parfait bourreau, je me demande ce qu'ils penseraient de tes petits mensonges, du si peu de confiance que tu as en eux malgré tes belles paroles. »

De son autre main, il lui enserra le menton, passant la pulpe de son pouce sur sa lèvre veloutée. Son sourire s'accentua :

« Finalement, je ne regrette pas d'avoir ignoré ce désir démentiel qui me hurlait de te garder prêt de moi malgré toi si il le fallait. Mais je m'en veux de t'avoir laissé errer mes songes durant les six mois passés, d'avoir pensé ne serait ce qu'une seconde que tu me manquais réellement. Je m'étais inquiété pour rien apparemment. Je vais même te donner une vérité à placer dans tes mensonges. »

Sur ces mots, il plaqua sa bouche contre la sienne, forçant ses lèvres avec détermination. Il ne fut pas vraiment violent, ni même brutal, mais on pouvait sentir la colère qui l'animait. La frustration aussi sans aucun doute même si au final, il regrettait l'importance qu'il avait pu lui accorder. Puis, il libéra ses lèvres, sans pour autant la libérer elle, bloquant sans peine la gifle qu'elle s'apprêtait à lui asséner.

« On ne va nul part, tu te rhabilles et tu rentre auprès de ta famille comme la bonne petite hypocrite que tu es. En espérant que ta conscience se sente mieux.»

Là, il la lâcha avant de sortir de la pièce et d'en fermer la porte sans violence malgré la colère qui l'habitait encore. Cela étant, tout en rage soit il, il s'assurerait qu'elle rentre saine et sauve aussi s'adossa-t-il au mur du couloir, croisant les bras, un muscle jouant nerveusement sur sa joue.

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