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 Tour 4 – La Bataille De Buron, Jour 2 - Année 0 - Mois 12 - Semaine 4

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MessageSujet: Tour 4 – La Bataille De Buron, Jour 2 - Année 0 - Mois 12 - Semaine 4    Tour 4 – La Bataille De Buron, Jour 2 - Année 0 - Mois 12 - Semaine 4   EmptyDim 24 Fév - 10:00

La Bataille De Buron, Jour 2
Conflans 



Suite de la Cinquième Bataille de la campagne du Conflans, entre les riverains et fer-nés de Myria Hoare et les  nordo-peyredragoniens de l’Empereur Torrhen Braenaryon

Après une terrible journée de bataille, l’armée impériale tenait une victoire grandiose contre les forces Hoare, qui avaient été prises en défaut par de meilleures reconnaissances des forces Braenaryon, et par une attaque en forme de double pince. Les pertes avaient été très lourdes… Jusqu’à ce qu’Harren Hoare n’arrive sur le champ de bataille et ne prenne en défaut l’avancée impériale, l’empêchant de détruire la première armée, bien que fortement amoindrie. La plus grande victoire de l’histoire récente de Westeros venait de s’envoler des bras de l’Empereur. Et il allait falloir à nouveau combattre. Les deux armées étaient épuisées par la marche ou les combats de la veille. Elles s’étaient cantonnées de part et d’autres de la plaine de Buron, érigeant rapidement des tentes de fortune ou couchant à l’abri des arbres et des bâtisses que l’on trouvait à divers endroits du champ de bataille. L’Empereur donna des ordres pour que les unités de réserve puissent ramasser les blessés, reverser dans leurs unités ceux qui pouvaient toujours se battre, quant à ceux qui ne pouvaient être renvoyés dans leurs divisions, ils furent mis sur des chariots de ravitaillement de l’armée, auparavant vidés de leurs vivres et équipements, et réexpédiés à Vivesaigues. Le sort des milliers de prisonniers riverains, dont une foule de cavaliers pris après la charge avortée de Lord Bracken, furent également encadrés et renvoyés à Vivesaigues sous bonne garde. L’Empereur aurait sans doute pu en retourner bon nombre, mais que vaudrait cette troupe retournée dès le lendemain contre son général et suzerain de la veille ? Il les envoyait à Vivesaigues, donc, avec un pli pour le Roi des Rivières et des Collines. La nuit, la neige et le givre matinal avaient blanchi le champ de bataille, dont les milliers de corps qui le jonchaient furent drapés d’un mince manteau de blanc. Drapés dans leurs uniformes et dans leurs capes, les troupes se réchauffèrent les heures de nuit autour de milliers de feux de camp, attendant le matin, alors que les officiers des deux factions s’échinaient à faire leurs plans pour le lendemain.

L’Empereur se savait désormais dépassé par le nombre, l’ennemi ayant d’après ses guetteurs environ 35 000 hommes, lui-même n’en disposant plus que de 22 000. Ce nombre aurait pu s’accroître significativement avec un ou deux jours de repos, mais Harren le Noir avait conscience de sa nette supériorité numérique et ne voulait pas laisser échapper l’armée impériale. Chaque camp fit ses propres plans, en fonction de son nombre et des qualités intrinsèques de ses troupes. Peut-être qu’au petit matin aurait lieu la bataille décisive de cette campagne… Peut-être. La guerre était pleine d’incertitudes et c’était plus encore le cas de celle-ci. Lorsque le soleil se leva timidement à l’horizon, le ciel n’était parsemé que de nuages bas et épais, mais encore disparates, le bleu perçant à maints endroits. Les conditions n’étaient pas si mauvaises, et le froid pas trop mordant.

Le bruit des tambours, des cors, des trompettes, monta crescendo alors que près de 60 000 hommes se préparaient à la bataille. La veille, ils étaient près de 92 000…


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Plan de Bataille de l’Empire

L’Empereur a passé une bonne partie de la nuit à discuter plan et stratégie avec ses généraux. Lord Bolton et Lord Reed étaient pour une bataille de retardement, le temps de regagner Vivesaigues et d’y attendre des renforts de tout l’Empire, pour contre-attaquer. Lord Stout et Lord Ryswell étaient pour se fortifier dans la région, Lord Cassel rejoignit cet avis. En revanche, Baal Forel et surtout Orys Baratheon argumentèrent en faveur d’une attaque massive dès le lever de soleil. Les discussions furent très animées et un compromis fut adopté ; l’Empereur ne souhaitait pas exposer la totalité de son armée à des prises de flanc durant une trop grande offensive. Aussi déploierait-il une posture défensive sur toute la longueur du champ de bataille. Peyredragon tiendra le village et le verger de Buron, ainsi que sa ferme fortifiée. Barricadés, les Peyredragoniens y attireront quantité de troupes ennemies, tandis qu’un rideau de troupes précédées de tirailleurs courrait jusqu’aux collines. L’Empereur prépara un piège pour ses adversaires, seule façon à ses yeux de tenter d’arracher une victoire. Pour cela, il allait falloir étirer ses lignes… Il prit le commandement de sa Garde et de ce qu’il restait de la cavalerie du Nord, tandis que deux autres réserves étaient constituées avec Baal Forel et ses hallebardiers de Sombreval et de Claquepince, et une dernière avec Orys Baratheon et la cavalerie de Peyredragon, peu employée la veille.  

L’objectif est cette fois de causer plus de pertes à l’ennemi, quitte à devoir battre en retraite.

Plan de Bataille du Sel et du Roc

Harren le Noir sait que les charges de Tully à Paege, de Joren à Tinivel et de Bracken la veille, ont saigné sa cavalerie. Des milliers de cavaliers lourds et chevaliers que comptaient son armée, il ne peut plus aujourd’hui compter que sur quelques centaines de montés, deux mille tout au plus et plus de la même qualité. Son plan est alors plus pragmatique que celui de Lord Bracken ; couvrir l’infanterie de ses milliers de tireurs, cherchant notamment à déclencher des incendies dans le village de Buron. Pendant ce temps, ses dizaines de milliers de piétons marcheraient sur le centre et la droite pour enfoncer les lignes impériales et l’empêcher de reprendre la route de Vivesaigues. La partie serait ardue… Harren chargea Lord Mouton de sauver ce qu’il restait de l’armée riveraine de reprendre Buron, perdue la veille. L’armée était un amalgame des fuyards de la veille et des renforts de Mouton ; l’essentiel de la piétaille du Conflans avait fondu la veille, ainsi que la quasi-totalité de sa chevalerie pourtant nombreuse. Mouton disposait toutefois d’un grand nombre de fantassins lourds, même peu aguerris, et d’une grande quantité de tireurs. Il avancera droit sur Buron, tentera de l’incendier et de prendre d’assaut le village et le verger. Au centre, Lord Wynch mènera l’attaque frontale par plus de douze mille fer-nés contre le centre impérial, avec pour mission de le disloquer. Les troupes fer-nées sont peu équipées en armures de qualité, donc vulnérables, mais leur impact et leur plus grande agilité leur donnera l’allant nécessaire.

A gauche, l’agglomérat de mercenaires du Bief, de la Néra, du Val, du Conflans, de l’Ouest, Reîtres de presque tout Westeros, taquinera le flanc gauche impérial pour l’empêcher de se reporter au centre. Si possible, le Général Cliff devra tenter d’y enfoncer les lignes nordiennes pour provoquer la déroute de cette partie-ci de l’armée.

Harren toisera l’évolution des combats depuis la tour de Guet avec son état-major et son petit-fils, le Prince Beron, prêts à agir en cas d’impondérable.

L’objectif est la mise en déroute de l’ennemi avec en bonus, la mort ou la capture de l’Empereur.

Premier Tour ;  L’Empire sur un coup de dé.


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La bataille commence sur l’ordre d’Harren le Noir, les deux lignes face-à-face, alors que le Grand Roi lève sa main gantée pour retenir l’attention de ses officiers. Lorsqu’il abaisse la main, son général en chef, Lord Wynch, hurle un « En avant ! » tonitruant bientôt repris par des milliers de nobles et d’officiers du peuple. Une grande clameur retentit alors que des cris de guerre éclatent tout le long de la ligne, et les troupes font mouvement droit vers l’ennemi. Le mince manteau de neige et de givre devient bien vite boue alors que des dizaines de milliers d’hommes progressent vers l’ennemi. L’armée impériale, d’apparence bien plus mince attend, stoïque, arme au pied et boucliers en avant, fanions et étendards au vent. Les tirailleurs envoyés au devant des lignes  encochent les premières flèches et chargent leurs arbalètes. Les premiers duels de tirs commencent sur la droite du champ de bataille, avec les tireurs de Peyredragon qui, sous le couvert du verger, lancent salve après salve leurs traits sur les riverains déjà éprouvés de la veille. Leur abris joue pas mal son rôle et la balance est rapidement penchée en faveur des tireurs du Dragon, mais des départs d’incendie, malgré le froid et l’humidité, frappent le petit village de Buron où sont retranchés derrière des barricades des centaines d’hommes de Peyredragon. Au centre, les échanges de tirs se multiplient, batterie d’archers longs riverains contre tirailleurs du Nord et de Peyredragon. Les tirs font de gros dégâts et la formation lâche des impériaux leur permet d’éviter l’imprécision chronique de la volée de tireurs très nombreux, tandis que leurs tirs trouvent plus facilement les rangs serrés du Conflans et des Fer-nés. Les tirs touchent moins encore les tirailleurs du Nord qui s’abritent dans la forêt de chênes, sur la gauche, tireurs qui répliquent et dont les tirs ébranlent la formation d’arbalétriers de Chênepuits, mercenaires au service d’Harren. Sous le couvert des arbres, les chasseurs et trappeurs du Nord sont dans leur élément !

Harren subit des pertes nettement plus importantes à cause des retranchements et tirailleurs ennemis mais sa stratégie est pourtant une réussite ; les tireurs trouvent aisément l’attention de l’ennemi qui ne peut déchaîner sa furie contre sa masse de troupes d’assaut prêtes à charger le centre et Buron. Les blocs d’infanterie se rapprochent dangeureusement…


Pertes du flanc gauche
- Les Impériaux perdent 400 hommes dont  300 archers (Nord) et 100 arbalétriers (Nord)
Le moral reste excellent.
- Les forces Hoare  perdent 670 hommes dont 400 arbalétriers (mercenaires), 100 archers (mercenaires), 170 fantassins moyens (mercenaires)
Le moral reste excellent.


Pertes du centre
- Les Impériaux perdent 420 hommes dont 200 archers (Peyredragon), 220 arbalétriers (Peyredragon)
Le moral reste excellent.
- Les forces Hoare perdent 670 hommes dont 400 archers longs (Riverains), 100 archers (fer-nés), 70 fantassins moyens (fer-nés), 100 fantassins lourds (fer-nés)
Le moral reste excellent.

Pertes du flanc droit
- Les Impériaux perdent 250 hommes 150 arbalétriers (Peyredragon), 100 fantassins moyens (Peyredragon),
Le moral reste excellent.
- Les forces Hoare perdent 300 archers (Riverains) et 100 fantassins moyens (Riverains)
Le moral stagne.

Pertes totales :
- Les Impériaux perdent 1070 hommes dont 370 arbalétriers (Peyredragon), 100 fantassins moyens (Peyredragon), 200 archers (Peyredragon), 300 archers (Nord) et 100 arbalétriers (Nord).
- Les forces Hoare perdent 1640 hommes dont 300 archers (Riverains) et 100 fantassins moyens (Riverains), 400 archers longs (Riverains), 100 archers (fer-nés), 70 fantassins moyens (fer-nés), 100 fantassins lourds (fer-nés), 400 arbalétriers (mercenaires), 100 archers (mercenaires), 170 fantassins moyens (mercenaires)


Deuxième Tour ;  Le Grand Roi nous regarde, reprenez ce foutu village !.


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La bataille entre dans sa seconde phase. Les deux armées, éloignées pendant la nuit pour plus de sûreté, peinent à monter en ligne ; il faut parfois escalader les piles de cadavres d’hommes et de chevaux abandonnés depuis la veille sur le terrain, pour savoir se frayer un chemin. Le charroi des 26 000 soldats de l’armée Hoare détruite la veille encombre aussi largement la plaine ; c’est un véritable capharnaüm et maintenir la cohésion d’unité est des plus compliqués. Dans les deux camps, on s’échange quantité de tirs et l’avantage reste impérial, car bien vite les tireurs d’Harren le Noir doivent laisser place et distance aux troupes lourdes qui marchent d’un pas résolu vers les lignes impériales. Mal protégés en dehors de leur bouclier, les fer-nés paient un lourd tribut, surtout des tirs d’arbalète qui parfois, réussissent à passer au travers des protections tandis qu’une pluie de flèches s’abat depuis le ciel. Sur la gauche, largement en sous-nombre, les mercenaires d’Harren sont saturés de tirs et s’ils ne reculent pas, ils semblent peu à l’aise à l’idée de progresser sur une pente largement tenue par l’infanterie lourde du Nord et dont flèches et carreaux fusent depuis le couvert des arbres.

Au centre, les pertes subies par les fer-nés ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan de têtes casquées et de boucliers qui se presse vers le centre de Peyredragon et du Nord ; rien ne semble pouvoir arrêter la marée et le choc est pour bientôt ; alors que la masse stoppe sa longue marche pour se rassembler et resserrer ses rangs, Lord Wynch pousse une terrible harangue, déclenchant les « hourras » de ses troupes qui lèvent haches, lances et épées dans une grande clameur, s’apprêtant à foncer sur l’ennemi.

C’est à droite que les combats se font déjà les plus mortels ; riverains et peyredragoniens se tirent dessus à quelques dizaines de mètres de distance, à grand renfort de volées en tirs tendus, tandis que les cohortes de Lord Mouton se rapprochent. Bien vite, les échanges de tir se tendent et les hommes d’armes du Conflans se lancent à l’attaque en hurlant, essayant d’emporter les positions ennemies par leur fureur. Dans le village, les hallebardiers du Conflans entament les barricades mais tirs d’arbalètes à bout portant et hargne des défenseurs repoussent plusieurs assauts, pourtant les défenses cèdent déjà en plusieurs points sous la fureur de l’attaque, renouvelée sans cesse par des colonnes nombreuses et aux rangs très profonds ; il y a de la réserve pour pousser en avant ! Mouton s’égosille depuis destrier, imposant une rude cadence d’attaque à ses hommes.


Pertes du flanc gauche
- Les Impériaux perdent 240 hommes dont 140 archers (Nord) et 100 arbalétriers (Nord)
Le moral reste excellent.
- Les forces Hoare  perdent 360 hommes dont 200 arbalétriers (Mercenaires), 100 archers (Mercenaires), 60 fantassins moyens (Mercenaires)
Le moral reste excellent, sauf pour les tireurs qui passent « ébranlés » du fait du taux de perte important subi.


Pertes du centre
- Les Impériaux perdent 210 hommes dont 110 archers (Nord) et 100 arbalétriers (Peyredragon)
Le moral reste excellent.
- Les forces Hoare perdent 490 hommes dont 60 fantassins moyens (Riverains), 80 hallebardiers (Riverains), 200 fantassins moyens (fer-nés), 150 fantassins lourds (fer-nés)
Le moral reste excellent.

Pertes du flanc droit
- Les Impériaux perdent 580 hommes dont 400 arbalétriers (Peyredragon), 100 fantassins moyens (Peyredragon), 80 lanciers (Peyredragon)
Le moral reste excellent dans le village mais les défenseurs du verger passent « ébranlés »
- Les forces Hoare perdent 800 hommes dont 70 archers (Riverains), 440 fantassins moyens (Riverains), 100 lanciers (Riverains), 190 hallebardiers (Riverains)
Le moral stagne.

Pertes totales :
- Les Impériaux perdent 2100 hommes dont 870 arbalétriers (Peyredragon), 200 fantassins moyens (Peyredragon), 80 lanciers (Peyredragon), 200 archers (Peyredragon), 550 archers (Nord) et 200 arbalétriers (Nord).
- Les forces Hoare perdent 3390 hommes dont 270 hallebardiers (Riverains), 370 archers (Riverains) et 600 fantassins moyens (Riverains), 400 archers longs (Riverains), 100 lanciers (Riverains), 100 archers (fer-nés), 270 fantassins moyens (fer-nés), 250 fantassins lourds (fer-nés), 600 arbalétriers (mercenaires), 200 archers (mercenaires), 230 fantassins moyens (mercenaires)


Troisième Tour ;  Il faut battre en retraite ! Battre en retraite !


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Noirmarées, Wynch, Orkmont, tous hurlent leurs prières au Dieu Noyé, alors que les tirs impériaux ne font plus qu’égratigner leurs rangs. Les batteries de tireurs tirent par volée, une fois repliées derrière les premières lignes impériales. Les lanciers de Peyredragon abaissent leurs armes d’hast au son des cors, tandis que les hommes d’armes se retranchent derrière leurs boucliers. Les fer-nés continuent de hurler et d’agiter leurs armes, invectivent l’ennemi et ses génitrices. Sur la droite, les combats prennent une terrible ampleur. Les défenseurs de Buron sont dépassés par les conscrits du Conflans qui contournent par le verger ou qui se massent dans les ruelles du bourg. Les tirs à bout portant des archers et arbalétriers de Lamarck ne suffisent plus à arrêter l’ennemi, et les conscrits de Peyredragon perdent pied. Les flocons se remettent à tomber, le ciel couvert d’un épais manteau gris sombre, masquant la lumière du soleil. Dans le verger les derniers défenseurs perdent pied ; le capitaine Ronal de Pierremoutiers arrivera d’ailleurs à profiter de la pénombre et du couvert des arbres pour infiltrer un petit groupe de sergents à pied du Conflans sur le travers de l’axe de retraite des tirailleurs du dragon ; il en fera une vingtaine prisonniers, entraînant la débandade du reste ! Pendant ce temps dans Buron même, les troupes continuent de progresser jusque la ferme fortifiée à la sortie du bourg, taillant dans le vif de l’attaque à grands coups de vouges.

Sur la gauche, les combats dégénèrent en escarmouches entre archers et arbalétriers du Nord contre les mercenaires à la solde Hoare, qui arrivent à prendre pied dans les bois en contrebas des pentes des collines de la gauche, tandis que les tireurs du Nord répliquent à cette avancée. Les projectiles vrombissent et sifflent dans les deux sens pendant un moment, aucun des deux camps ne parvenant à prendre l’avantage. Les mercenaires et l’infanterie moyenne fer-née chargent de concert contre deux divisions de réserve nordienne et contre une division d’élite, celle de Cassel. Les pertes sont terribles pour les deux camps mais les nordiens tiennent résolument leurs positions, en particulier les hallebardiers qui provoquent, comme à leur habitude, de très lourdes pertes chez les agresseurs. En revanche, le combat est moins serein du côté des conscrits nordiens, parfois dépassés par le nombre ou la violence de l’attaque, en particulier au sein des divisions de réserve. Le fils Ryswell parvient toutefois à combler les trous avec une cinquantaine de hallebardiers de sa maison, qui dispersent les percées adverses à coups de pointes d’acier et de fers de hache. La lutte, pied à pied, est terrible, mais les nordiens parviennent à tenir position et à contenir l’ennemi, chaque camp se partageant de lourdes pertes.

Mais c’est au centre que la bataille se joue ; c’est ce que voulait le Grand Roi et l’Empereur en avait également conscience. Piquiers de la Garde Régine et hommes d’armes de Peyredragon tiennent leur position alors qu’en face, la fureur des Îles de Fer s’apprête à se déchaîner. La foule de milliers de fer-nés scande enfin un terrible cri de guerre partagé par toutes les maisons, par tous les équipages : « Ce qui est mort ne saurait mourir ! ». L’ennemi se rue en avant. Il n’est plus arrêté par les tirs de contre-charge. Pas plus que par les premiers rangs de l’armée de Peyredragon, fauchés et dispersés à coups de hache. L’ennemi percute très violemment la formation impériale, et si beaucoup se retrouvent empalés, embrochés ou mutilés par les piques et les lances, plus encore parviennent à dévaster les protections des soldats de Peyredragon, et bientôt les formations n’ont plus cours chez la piétaille de Peyredragon et des Îles de Fer, la violence de l’attaque est telle que les combats dégénèrent en une foule de duels, où les fer-nés sont bien meilleurs. Certains massacrent leurs ennemis en chantant de vieux hymnes guerriers ou des prières au Dieu Noyé. Skalf le Berserk attachera les têtes des hommes qu’il aura éventrés avec sa hache au niveau de son ceinturon ; il sera bientôt en peine d’avancer tant le poids porté et l’encombrement le ralentiront dans la mêlée ! Partout, les hommes de Peyredragon refluent, certains groupes en déroute, d’autres battent en retraite plus ou moins en ordre… Mais la majorité prend ses jambes à son cou ; le centre impérial est percé !

Là encore, les pertes sont terribles. L’infanterie de Peyredragon perd pied alors que les rangs arrières des fer-nés poussent ceux de l’avant, achevant de disloquer le dispositif adverse. Il n’y a que la Garde Régine qui tient bon, formant un véritable hérisson de piques où Gawain Chyttering exhorte ses hommes à embrocher tout ce qui passe à leur portée, injuriant l’ennemi. Le commandant de la Garde de Peyredragon parviendra à faire tenir position à sa troupe d’élite, tous des piquiers descendants des antiques phalanges de Valyria. L’homme se paiera le luxe de pourfendre plus de fer-nés que ses hommes peuvent le compter, entérinant sa légende dans la guerre contre Harrenhal. La Garde Valyrienne reste seule, son flanc à découvert, les nordiens faisant toujours bloc de l’autre côté.

La même charge que celle de Lord Wynch, cette fois conduite par les riverains sur la droite, occasionne elle aussi de lourdes pertes aux deux camps mais sans qu’aucun n’ait réussi à l’emporter ; le combat continue… Mais quel espoir reste-t-il aux soldats du Dragon ?

Derrière eux, la cavalerie semble se préparer à faire mouvement.


Pertes du flanc gauche
- Les Impériaux perdent 1300 hommes dont 600 hallebardiers (Nord), 260 lanciers (Nord), 260 fantassins moyens (Nord), 100 archers (Nord), 80 arbalétriers (Nord)
Le moral reste excellent.
- Les forces Hoare  perdent 1610 hommes dont 1330 hommes dont 620 fantassins moyens (mercenaires) et 210 lanciers (mercenaires), 500 fantassins moyens (fer-nés), 100 archers (mercenaires), 180 arbalétriers (mercenaires)
Le moral reste excellent, sauf pour les tireurs qui passent « ébranlés » du fait du taux de perte important subi.


Pertes du centre
- Les Impériaux perdent 2710 hommes dont 1210 lanciers (Peyredragon) et 1200 fantassins moyens (Peyredragon), 300 piquiers (Peyredragon)
Le moral passe « déroute » sur les troupes qui font face à l’infanterie lourde fer-née, « ébranlé » chez les autres.
- Les forces Hoare perdent 2040 hommes dont 340 fantassins moyens (Riverains), 160 hallebardiers (Riverains), 800 fantassins lourds (fer-nés), 340 fantassins moyens (fer-nés)
Le moral reste excellent.

Pertes du flanc droit
- Les Impériaux perdent 300 hommes dont 100 archers (Peyredragon), 100 arbalétriers (Peyredragon) et 100 lanciers (Peyredragon)
Le moral passe « ébranlé » dans le village, mais les défenseurs du verger passent « déroute »
- Les forces Hoare perdent 300 hommes dont 100 fantassins moyens (Riverains), 200 hallebardiers (Riverains)
Le moral stagne.

Pertes totales :
- Les Impériaux perdent 6 410 hommes dont 970 arbalétriers (Peyredragon), 1400 fantassins moyens (Peyredragon), 1390 lanciers (Peyredragon), 300 archers (Peyredragon), 300 piquiers (Peyredragon), 650 archers (Nord) et 280 arbalétriers (Nord), 600 hallebardiers (Nord), 260 lanciers (Nord), 260 fantassins moyens (Nord).
- Les forces Hoare perdent 6940 hommes dont 630 hallebardiers (Riverains), 370 archers (Riverains) et 1040 fantassins moyens (Riverains), 400 archers longs (Riverains), 100 lanciers (Riverains), 100 archers (fer-nés), 1110 fantassins moyens (fer-nés), 1050 fantassins lourds (fer-nés), 780 arbalétriers (mercenaires), 300 archers (mercenaires), 850 fantassins moyens (mercenaires), 210 lanciers (mercenaires).
Quatrième Tour ;  Chevaucher pour l’Honneur


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La situation est désespérée. Le flanc droit a été percé, Buron n’a pas tenu malgré des pertes initialement supérieures pour les troupes d’Harren. Les tireurs de Peyredragon qui sont encore enfermés dans la ferme fortifiée lâchent leurs dernières munitions sur l’infanterie lourde du Conflans qui a envahi les rues. Les portes sont abattues à coup de masses, d’hallebardes, de vouges. Les hommes crient à l’intérieur, alors qu’ils sont faits comme des rats. Les hommes du Conflans ne montrent aucune pitié alors que les gueux de Peyredragon et de Lamarck implorent la pitié et la merci de leurs assaillants, qui les exécutent prestement. Le flanc droit est poursuivi dans son intégralité et la pression des troupes du Conflans, vengeresses bien qu’épuisées, est terrible. Mais surtout, la situation tourne au cauchemar sur le centre. Les fer-nés ont démoli les formations des troupes de Peyredragon et celles-ci, perdant pied, refluent dans le plus grand désordre. Des centaines d’entre eux sont abattus dans le dos à coups de haches, de coutelas, passés au fil de l’épée et égorgés. Les prisonniers, plutôt rares, y perdent souvent une main, une oreille. Le centre est enfoncé et la panique se répand ; le flanc droit est assailli de toutes parts et ses défenseurs perdent pied.

Les cinq cent hallebardiers du bataillon de réserve de Baal Forel s’avancent, tendant leurs armes droit devant. Les fuyards s’écartent, comme des débris à la dérive. La troupe avance. La meute hurlante et frénétique de fer-nés s’esclaffe et lance de nouveaux défis à l’attention de ces combattants venus rougir la plaine de leur sang. Les hommes des Iles de Fer sont de plus en plus nombreux à remarquer que des officiers chevauchent d’un bout à l’autre de la ligne des cavaliers du Nord, de ceux de Peyredragon. L’Empereur baisse sa visière. Les nordiens imitent le cris de loups, centaines de hurlements qui font hennir les chevaux par-dessus le vacarme terrible de la bataille. La bannière Braenaryon claque au vent. Une flèche est tirée des rangs arrières. Enflammée mais inoffensive ; elle vise les nuages si bas qu’elle va vite s’y perdre. La neige tombe de plus en plus fort, et la visibilité se réduit. On ne voit plus les cavaliers, depuis le centre enfoncé des Peyredragoniens. On ne les voit plus, mais on entend toujours ces hurlements de bêtes, ces monstres avides de sang et prêts à en découdre. Les fer-nés ne se débandent pas. Ils forment le mur de boucliers, tactique ancestrale et seul moyen pour des piétons pauvrement équipés de soutenir une charge de cavalerie. Des cris retentissent à droite. Une terrible trompe sonnant la note basse et frémissante de la cavalerie du Dragon. Les hallebardiers avancent toujours. Ils impactent dans une dernière course de trente mètres les rangs fer-nés, les bousculent et en renversent beaucoup. Mais plus aucun des milliers de fer-nés sur les côtés ne regarde dans cette direction ; tous entendent le tonnerre des sabots, à démi étouffé par la neige qui voile le champ de bataille, et par la boue neigeuse que devient le champ de bataille.

La bataille était sans doute déjà perdue, mais l’Empereur, Baal Forel et Orys Baratheon jouent leur va-tout.

La chevauchée passe du trot au galop alors que la clameur tonitruante des nordiens et des hommes de Peyredragon ne s’abatte finalement comme la foudre sur le troupeau d’insulaires, dont le Mur de Boucliers vole en éclat. Des dizaines de cavaliers voient leurs montures estropiées ou qui évitent le mur de chair, de bois et d’acier. Mais des centaines passent, bondissent dans la mêlée et ne s’arrêtent pas. La Garde Demalion, fer de lance de l’attaque, abat des centaines de fer-nés, les sabots ferrés de ces monstrueux destriers enfonçant les cages thoraciques, les casques et brisant les os. Les épées s’abattent avec une régularité mécanique, les lances ont souvent percé leur cible, voire plusieurs pour les lances lourdes des chevaliers. Des milliers de fer-nés, en mailles ou non, sont terrassés, renversés et mutilés par la charge. Le bain de sang vire au cauchemar alors que les cavaliers pivotent et laissent la place aux sergents, qui enfoncent une deuxième fois les rangs ennemis. Les charges se suivent, se succèdent les unes aux autres. Mais les cavaliers sont maintenant moins de mille, après les charges initiales. L’ennemi est encore plus de douze mille, sans compter tireurs et cavaliers… A un contre douze, Orys Baratheon et Torrhen Braenaryon lancent charge sur charge, serrant les dents, encaissant entailles et blessures.

Jusque là, l’armée d’Harren Hoare a suivi un plan classique, bien que brutal pour ses propres troupes et sans concession vis-à-vis de l’ennemi. Mais sa rouerie et son expertise se déploient. Les unités fer-nées se redéploient, aspirent des carrés en colonnes et laissent passer cavaliers du Conflans et tireurs en renforts. Les unités de l’avant, massacrées, refluent vers l’arrière alors que dans le même mouvement des guerriers frais prennent les premiers rangs. Pis, les mercenaires, éprouvés dans leur diversion sur la gauche, se replient et les nordiens crient victoire… Pour se faire charger par d’autres fer-nés qui se déploient depuis leurs colonnes d’attaque ! Le carnage est grand et les nordiens obéissant à leurs ordres, tiennent leur position. Nul secours pour le centre, alors qu’à droite les reliquats encore constitués de l’armée de Peyredragon craquent sous la pression de milliers d’ennemis.

L’infanterie nordienne commence à reculer après avoir reçu des estafettes venues des seigneurs combattant au centre : l’ennemi ne semble pas à même de poursuivre, faute de cavalerie. Dans le même temps, les unités de Peyredragon filent à leur tour, plus ou moins en ordre. La charge, le piège des impériaux, s’est mué en tentative désespérée pour tenir le centre le temps que les deux flancs évacuent avec leurs blessés. Gawain Chyttering serre les dents à son vingt-troisième fer-né abattu, miracle et sans doute record de la campagne, lorsqu’il reçoit un coup de plommée sur le casque, qui n’est pas enfoncé. La Garde Régine tient le choc, et recule pied à pied, risquant plusieurs fois d’être enfoncée par les fer-nés qui saisissent les piques et en cassent les hampes, parfois occis par les épées tirées des Gardes !

Les charges se font de plus en plus espacées à cause de la fatigue, de plus en plus désespérées. Lord Cassel tue Lord Noirmarées en l’entaillant depuis son destrier d’un coup d’épée dans le cou, mais les fer-nés arrivent à tirer Cassel de son cheval et l’équarissent à même le sol, alors que les chevaliers nordiens sont dispersés par la résistance de nouveaux blocs de renforts. Reed, Stout et Bolton, voyant cela, chargent à nouveau. Ils couchent des dizaines de fer-nés sous leurs lames, enfonçant profondément les rangs ennemis. Reed prend une flèche venue de nulle part ; elle lui perce un rein et le voilà qui chancelle sur son destrier. Ses cavaliers le protégeant de toutes parts, ils l’évacuent du champ de bataille, mais Reed meurt pendant la retraite de sa blessure, qui le laissera exsangue. Ses derniers mots seront pour ses enfants… Dont certains combattent toujours ! La Garde Demalion a la chance de jouir des meilleures protections, même les chevaux sont caparaçonnés d’acier. Beaucoup font face à des multitudes de fer-nés dont les coups rebondissent sur les plates, ou les estropient plutôt que de les tuer. L’élite des armées du Nord, du Conflans Libre et de Peyredragon fauche les insulaires comme les blés, mais les succès de la Garde sont tels que la situation se retourne contre eux ! Quelques cavaliers esseulés sont abattus, d’autres repoussés. La panique s’empare des dernières lignes nordiennes qui lancent leur neuvième charge, lorsque la bannière Braenaryon disparaît dans la neige et dans la cohue, on ne voit plus l’Empereur ! Les hallebardiers de Peyredragon commencent à reculer, alors que Baratheon renouvelle ses assauts sans plus se préoccuper de ses propres pertes, hurlant le nom de l’impératrice et celui de son frère et de sa sœur disparus, ses chevaliers les plus loyaux sur ses talons. Lui aussi disparaît bien vite… On le revoit un peu plus tard, aux prises avec des sergents montés du Conflans, saisissant une lance de la main gauche alors que celle-ci vient de mordre profondément ses chairs au niveau de son épaule. L’écume et le sang aux lèvres, le Baratheon dévaste le visage de son agresseur et tombe de cheval, bientôt happé par la foule de piétons fer-nés et riverains qui repoussent ses chevaliers. Voyant cela, Torrhen Braenaryon, qui n’est plus entouré que d’une dizaine de Demalion, s’étant retrouvé isolé à cause des nouveaux carrés fer-nés qui l’encadrent, pique des deux dans la direction de Baratheon. L’Empereur et ses Gardes enfoncent de flanc un nouveau groupe de fer-nés ; fendant casques, visages et épaules sans pitié. Les Demalion font preuve de leur terrible aptitude au carnage. Mais aussitôt la zone dégagée, les mâchoires des troupes du Noir se referment. Les nordiens et peyredragoniens ne voient plus la bannière Braenaryon ne s’agiter que quelques instants avant de tomber pour de bon. Les corps des cavaliers mis à terre sont aussitôt mutilés par les fer-nés, ivres de fureur et de vengeance. Lord Bolton et Lord Forel organisent le retrait des derniers échelons encore présents sur le champ de bataille.

L’armée éreintée des Hoare a sauvé le désastre de la veille, a mis pour la première fois l’armée impériale en retraite et pour certains de ses éléments, en déroute. Lorsque le Grand Roi retrouve au crépuscule ses troupes meurtries et éreintés au milieu de la neige teintée de sang, on le drape de la bannière personnelle de l’Empereur, et on lui remet son casque à cimier de Loup entre les mains.  


Pertes du flanc gauche
- Les Impériaux perdent 640 hommes dont 50 arbalétriers (Nord), 50 archers (Nord), 320 hallebardiers (Nord), 110 lanciers (Nord), 110 fantassins moyens (Nord)
Le moral reste excellent, mais les réservistes sont pas loin de passer ébranlés.
- Les forces Hoare  perdent 530 hommes dont 130 arbalétriers (mercenaires), 400 fantassins moyens (fer-nés)
Le moral reste excellent, sauf pour les tireurs qui passent « ébranlés » du fait du taux de perte important subi.


Pertes du centre
- Les Impériaux perdent 2970 hommes dont 700 fantassins moyens (Peyredragon) et 680 lanciers (Peyredragon), 180 piquiers (Peyredragon), 300 chevaliers (Nord), 80 Gardes Demalion, 240 cavaliers lourds (Nord), 200 hallebardiers (Peyredragon), 270 cavaliers lourds (Peyredragon), 200 arbalétriers (Peyredragon), 120 chevaliers (Peyredragon)
Le moral passe « déroute » sur l’infanterie, la cavalerie est « ébranlée » mais reflue en bon ordre
- Les forces Hoare perdent 2580 soldats dont 1680 fantassins lourds (fer-nés), 660 fantassins moyens (Fer-nés), 100 cavaliers lourds (Riverains), 40 hallebardiers (Riverains), 100 fantassins moyens (Riverains)
Le moral reste excellent grâce à la multitude de rangs arrières !

Pertes du flanc droit
- Les Impériaux perdent 300 hommes dont 100 arbalétriers (Peyredragon), 100 archers (Peyredragon), 100 lanciers (Peyredragon)
Le moral passe « déroute »
- Les forces Hoare perdent 50 hommes dont 50 hallebardiers (Riverains)
Le moral stagne.

Pertes totales :
- Les Impériaux perdent 10 320 hommes dont 200 hallebardiers (Peyredragon), 1270 arbalétriers (Peyredragon), 2100 fantassins moyens (Peyredragon), 2170 lanciers (Peyredragon), 400 archers (Peyredragon), 480 piquiers (Peyredragon), 270 cavaliers lourds (Peyredragon), 120 chevaliers (Peyredragon), 700 archers (Nord) et 330 arbalétriers (Nord), 920 hallebardiers (Nord), 370 lanciers (Nord), 370 fantassins moyens (Nord), 300 chevaliers (Nord), 240 cavaliers lourds (Nord), 80 Gardes Demalion.
- Les forces Hoare perdent 9800 hommes dont 100 cavaliers lourds (Riverains), 720 hallebardiers (Riverains), 370 archers (Riverains) et 1140 fantassins moyens (Riverains), 400 archers longs (Riverains), 100 lanciers (Riverains), 100 archers (fer-nés), 2070 fantassins moyens (fer-nés), 2530 fantassins lourds (fer-nés), 910 arbalétriers (mercenaires), 300 archers (mercenaires), 850 fantassins moyens (mercenaires), 210 lanciers (mercenaires).


Epilogue

La neige et le froid aggravèrent le calvaire des combattants et des blessés, pendant et après la bataille de Buron. Celle-ci, lorsqu’elle se termina, entra dans l’histoire de Westeros comme la plus grande bataille depuis la Longue Nuit. Jamais autant de troupes n’avaient été rassemblées au même endroit pour y mourir, ni d’autant de pays différents. Jamais bataille n’avait été aussi grande, mais jamais non plus n’avait été aussi cruelle que Buron.

Pour la première fois, Torrhen Braenaryon avait été vaincu personnellement sur le champ de bataille, plus de vingt ans après sa première bataille. L’armée impériale avait volé de succès en succès avant même l’avènement de l’Empire ; nordiens et peyredragoniens avaient saigné ensemble depuis la Néra jusque Vivesaigues. Plus de la moitié du Conflans avait été arraché et libéré de l’emprise d’Harren le Noir, ses armées et les forces de croisade venues à sa rencontre, vaincues les unes après les autres. C’était un revers d’importance pour les fédérés ; plus de 20 000 hommes avaient été tués, blessés ou faits prisonniers sur ces deux jours de combat. Jamais auparavant les Royaumes Fédérés n’avaient enduré de telles pertes. Pis, ses meilleurs officiers avaient été tués, faits prisonniers, ou été portés disparus. Lord Karstark, chef renommé de la cavalerie nordienne, avait été tué dans ses charges furieuses du premier jour avec l’essentiel de son corps de cavalerie. Lord Reed et Lord Cassel, deux des meilleurs généraux nordiens, étaient morts eux aussi. Le destin d’Orys Baratheon et de Torrhen Braenaryon restait incertain ; on ne savait pas encore s’ils étaient morts ou avaient été faits prisonniers, mais ils restaient introuvables et l’on disait que le Grand Roi se pavanait drapé de l’étendard de l’Empereur, promettant un spectacle grandiose pour la fin publique de son ennemi de toujours, le Loup qui avait épousé le dragon. Aucune certitude pour le moment.

Baal Forel et Lord Bolton, les deux généraux survivants les plus expérimentés, parvinrent à rentrer à Vivesaigues et mettre leurs forces à l’abri du fleuve. L’ironie de l’histoire fut qu’une division nordienne envoyée à Haye-Pierre, mise au courant des combats, était arrivée en début de soirée mais ne put que couvrir la retraite du reste de l’armée ; elle aurait pu apporter la victoire au camp impérial en arrivant quelques heures plus tôt. Le fait était qu’Harren le Noir avait su remporter un grand succès tactique le second jour, mais le désastre du premier l’avait privé de la quasi-totalité de sa cavalerie et donc de sa capacité à poursuivre l’ennemi vaincu ; l’armée impériale, amoindrie mais non détruite, pu se mettre à l’abri du fleuve. Il apparaissait de même peu probable qu’Harren le Noir ait encore la force d’abattre cette armée, bien qu’amoindrie, une fois ainsi retranchée et récupérant peu à peu ses blessés. L’Empereur avait vécu, il avait tout misé sur cette bataille pour saigner l’armée ennemie. Il se murmura à Vivesaigues que jamais l’Empereur n’eut l’espérance de vaincre les armées réunies d’Harren, mais désirait les saigner pour faciliter ses autres plans. L’occasion de détruire la moitié de l’armée du Noir était trop belle et l’Empereur n’avait pas pu la laisser passer… Il avait donc malgré tout tenté sa chance.

L’armée impériale vivait donc une crise de confiance, de commandement et d’organisation. Ses unités nordiennes avaient été meurtries et l’organisation divisionnaire demandait de fusionner des unités pour qu’elles aient toujours du sens sur le champ de bataille, tandis que les troupes de Peyredragon souffraient de ce qui n’était jamais que leur première défaite, mais si cruelle qu’elle avait amoindri la cohésion de l’armée. Conrad Omble, à peine remis de ses blessures de Wayfarer, aida dès son retour Baal Forel pour maintenir le calme et la discipline chez les troupes de Peyredragon, alors que des renforts arrivaient de partout, et on disait l’Impératrice à pied d’œuvre dans l’Orage.

La défaite de l’Empire ne signifiait donc pas la fin des combats. L’armée impériale avait perdu 20 000 hommes mais ses ennemis plus de 30 000. Avec environ le tiers du pays encore exploitable, Harren n’avait plus ses moyens d’antan pour remplacer ses pertes ; son armée était saignée, dévastée, et sa cavalerie lourde, jadis fleuron de ses armées de conquête, avait disparu sous les assauts furieux de l’armée impériale le premier jour. L’armée ennemie repartie sur le rive occidentale du fleuve, Harren ne pouvait faire que l’amer constat de cette première année de guerre, aucune conquête et son pays ravagé par la guerre et les prises de l’ennemi. Toutefois, son armée morcellée s’était réunifiée sous son commandement et sa nette victoire de Buron avaient tué dans l’œuf toute vélléité de rebéllion de ses nobles. Il pouvait mieux que jamais mobiliser ses forces humaines et matérielles pour sauver son Royaume ; il avait perdu en puissance militaire ce qu’il venait de gagner en puissance politique, car malgré le désastre du premier jour et les déficiences des armées de feu son fils, les riverains avaient surmonté leurs défauts le second jour, repris Buron dans un formidable assaut, tandis que ses fer-nés avaient brisé les reins de l’armée impériale, refusant de lâcher le moindre terrain. Le message était donc clair pour tout Westeros…

L’Empire restait la première puissance de Westeros, mais Harren le Noir n’était ni mort, ni amoindri. Il avait brisé son vieil ennemi, le vieux Loup de Winterfell, et avait enfin les moyens de mener une guerre totale contre ses ennemis.


Points de Puissance du Nord et de Peyredragon
+2pts Prise de Buron
+5pts Objectif rempli le 1er jour ; déroute de l’ennemi attaqué
-5pts Objectif non rempli le 2e jour ; pertes ennemies supérieures
+5pts Prisonniers et pertes infligées le 1er jour
+5pts Charges et contre-charges à un contre 12 le 2e jour
+5pts Gloire de l’armée et héroïsme des officiers supérieurs
-5pts Perte de généraux importants
-40pts Défaite décisive.
-10pts Vaincu lord de la plus grosse bataille de Westeros

Points de Puissance du Conflans et des Iles de Fer
+2 pts Reprise de Buron
+2pts Objectif en partie remplie le 1er jour ; tenir jusqu’à l’arrivée d’Harren, mais déroute de toute l’armée
+5pts Objectif rempli le 2e jour ; déroute de l’ennemi
-5pts massacre du 1er jour et perte des officiers supérieurs
+5pts l’Empire, vaincu pour la première fois
+5pts sauvetage in extremis de la princesse Myria
+40pts victoire décisive
+10pts vainqueur lors de la plus grosse bataille de Westeros


Le Cyvosse
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