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 Tour 3 - La Bataille du Chant du Cerf - Année 0 - Mois 7 - Semaine 2

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MessageSujet: Tour 3 - La Bataille du Chant du Cerf - Année 0 - Mois 7 - Semaine 2   Tour 3 - La Bataille du Chant du Cerf - Année 0 - Mois 7 - Semaine 2 EmptyDim 24 Fév - 0:46

La Bataille du Chant du Cerf
Orage



Deuxième Bataille de la Campagne de l'Orage, impliquant les forces du Roi de l'Orage et celles des Envahisseurs Riverains aidés de loyalistes de la Néra


L'Orage était sous le coup d'une invasion depuis plus d'un mois, Joren Hoare, Prince du Roc, avait mené lui-même l'assaut. Son armée avait foncé droit sur Accalmie, la capitale, brisant une petite armée de l'Orage et dévastant tout sur son passage. Une fois la capitale assiégée, le Prince joua son va-tout et ne laissa que de faibles défenses sur le périmètre des assiégeants, partant rapidement à la tête du reste de son armée lorsque la nouvelle de la réussite d'une embuscade contre l'armée principale de ses ennemis, plus au Nord. Informé de la nouvelle, le jeune Prince du Sel et du Roc craignit d'être encerclé par plusieurs armées de secours et il prit donc le parti de les détruire les unes après les autres. Bien sûr, l'affaiblissement de l'armée principale de l'Orage dans la région, et la vulnérabilité de son Roi Argilac étaient autant d'occasions à saisir. Joren prit donc le large à la tête d'une armée de plus de dix mille hommes, envoyant des éclaireurs coordonner son attaque avec les hommes de la Néra qui avaient déjà porté un rude coup au Sire de l'Orage quelques semaines plus tôt.

Argilac de son côté, n'était pas resté inactif. Avançant avec prudence, il resta au sud du Bois-Du-Roi pour coordonner, quelques semaines plus tard, un assaut conjoint sur les assiégeants d'Accalmie. Le Roi ne fut pas tenté d'aller plus au sud, car la présence des rebelles de la Néra sur ses arrières pouvaient couper en deux son royaume de ses conquêtes plus au Nord et menacer le ravitaillement des troupes. Il prit cependant ses dispositions pour éviter toute nouvelle embuscade, se protégeant au nord par le petit fleuve Wend et au sud, par un camp et un village qu'il fortifia à grand renfort de barricades.

Quelle ne fut pas la surprise du Cerf de voir son ennemi venir en masse à sa rencontre. Il savait qu'il était en infériorité numérique, mais réagit avec toute la violence de son caractère. Encerclé, il n'avait d'autres choix que se battre. Son armée, remotivée et confiante envers son chef, s'aligna en ordre de bataille alors que sur l'arrière, les loyalistes venus de la Néra refermaient le piège. Mal coordonnés, ces renforts arriveraient pourtant légèrement en retard sur le champ de bataille. Pour autant, Joren Hoare, cumulant ses deux armées, a une supériorité numérique qui va environ du simple au triple en sa faveur.

C'est une sous un soleil de plomb que les deux armées se déploient dans de grands nuages de poussières, forêt de piques contre milliers de chevaux et de piétons.



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Plan de Bataille des Orageois

Argilac Durrandon sait qu'il a été floué par ses renseignements. Joren Hoare n'avait nullement l'intention de mettre à sac le sud du pays ou de prendre Accalmie sur un coup de force. Il est remonté le plus rapidement possible pour l'assaillir et maintenant, le Roi de l'Orage se retrouve isolé et à moins d'un contre trois. Ses troupes sont particulièrement compétentes et remotivées, mais il pêche par manque de cavalerie et de tireurs. Ses troupes sont majoritairement composées de piquiers. Quand l'ennemi l'assaille, il décide donc de former deux blocs de troupes pour repousser les assauts adverses et rendre coup pour coup. Sa stratégie est offensive, car il sait qu'en restant sur place il se fera simplement repousser et détruire. Il compte donc sur l'efficacité de ses piquiers pour pouvoir repousser l'ennemi et se frayer un passage au travers des lignes ennemies. La situation est déséquilibrée et Durrandon sait qu'il doit remonter un terrible rapport de force. Il risque tout sur cette bataille. Il faudra survivre et si possible s'échapper de ce piège terrible.


Plan de Bataille des Riverains

Joren Hoare a vu sa manœuvre stratégique fonctionner. Il se présente en masse devant les troupes de Durrandon et celles-ci, plus compétentes que les siennes, l'empêchent de se déployer tranquillement à distance. Joren compte avance sur le flanc droit et réduire l'ennemi par quantité de tirs, alors qu'au Nord les loyalistes, prévenus de l'attaque, doivent refermer la nasse. Joren compte sur le fait que la masse de son infanterie sur le flanc droit pourra submerger l'infanterie ennemie de meilleur qualité, pour dévaster les lignes ennemies et prendre le camp. Sur la gauche, il compte bien laisser les Durrandon à la merci de l'avancée du flanc droit et profiter, une fois le désordre installé, de sa supériorité en cavalerie de choc pour percuter violemment les lignes ennemies, les enfoncer et détruire une bonne fois pour toutes l'armée ennemie.


Premier Tour ; la Fournaise


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Sur le flanc gauche, la cavalerie Durrandon voit la menace de la cavalerie du Conflans et charge pour empêcher l'ennemi de prendre de flanc la phalange qui avance droit devant. Les cavaliers de l'Orage ne sont pas les meilleurs du monde, mais ils sont courageux. Lances couchées, épées tirées, ils chargent à fond et les cavaliers du Conflans ne s'en laissent pas compter ; ils chargent à leur tour, étriers contre étriers. Les deux lignes se percutent violemment et la masse des Riverains, couplée à leur meilleure armure, font la différence. Plusieurs cavaliers de l'Orage voient lances et épées riper sur les plaques d'armures des lourds sergents d'armes du Conflans. De nombreux cavaliers chutent, des chevaux ruent, la mêlée devient confuse.

Au centre, les piquiers de l'Orage entendent leurs tambours marteler la marche d'attaque. Les piques se baissent et la phalange de piquiers en armure lourde progresse au son des hymnes martiaux de l'Orage. La force semi-professionnelle obéit à ses supérieurs, prenant en défaut l'avancée du Conflans sur le village et une fois que les piques se rapprochent de la chevalerie Riveraine, les nobles du Conflans n'ont d'autre choix que de réagir. Joren inclus, les hommes tirent leurs épées, agitent leurs lances lourdes et hurlent des défis. La ligne bouge, chancelle, les chevaux comme les hommes piaffent d'impatience. Un groupe de chevaliers charge, puis un autre. Joren n'a plus le choix. Ca passe ou ça casse, et c'est ça ou devoir reculer car l'ennemi avance ! Levant son épée bien haut, le Prince du Conflans fait sonner la charge et 2 000 chevaliers se ruent en avant dans un tonnerre de sabots. Les piquiers continuent de progresser d'un pas martial, avant de se stopper piques basses et plusieurs rangs de pointes acérées tendues en avant. Le choc est terrible. La ligne de piques chancelle quand elle est violemment percutée par cette immense masse d'acier, d'hommes et de chevaux. Quantité de piquiers sont violemment étripés, les lances des chevaliers perforant leurs rangs. Mais les orageois sont équipés d'armures lourdes, sont en rangs serrés et ont des piques de six mètres de long ; pour un seul chevalier qui se présente, au moins six piquiers tentent de le transpercer ou de le désarçonner. Un chevalier, Ser Fely, enfonce les rangs de ses adversaires en frappant à la tête et au cou quatre piquiers de suite. Joren Hoare en personne est blessé d'un coup de pique qui mord profondément la maille de son épaule gauche. Des centaines de chevaliers sont mis à bas leurs chevaux, renversés par le mur de piques. Les soldats de l'Orage dégainent alors leur miséricorde, un long poignard fin et très pointu qu'ils enfoncent dans les gorgerins, les aisselles et l'aine des chevaliers désarçonnés. Le carnage est total et des tas de corps de piquiers, de chevaliers et de chevaux morts teignent le sol de rouge. Le bloc de piquiers, bien que malmené, tient bon et ces troupes d'élite campent sur leurs appuis, empalant ou désarçonnant des chevaliers par dizaines. Sur le côté de l'attaque principale du Conflans, hallebardiers riverains et piquiers Durrandon font jeu égal ; de part et d'autres les unités s'imbriquent les unes dans les autres et s'empalent ou se désagrègent dans un choc très violent. Des flèches du Conflans tombent dans le combat et blessent plusieurs piquiers malgré l'épaisseur de leur plastron ou leur couvre-chef protège-nuque. Argilac Durrandon contre-charge lui-même à la tête de 150 chevaliers et percutent à son tour une large unité de lanciers conscrits du Conflans. L'impact est violent ; les riverains ne sont absolument pas de taille, mais ils sont nombreux et en rangs serrés. Heureusement, Argilac est accompagné d'un bataillon de piquiers. La bataille est sanglante. Les lanciers riverains tiennent bon et même s'ils perdent des centaines d'hommes, la réplique ne se fait pas attendre. Argilac Durrandon lui-même est gravement blessé d'un coup de lance dans la cuisse et tombe de cheval, perdant beaucoup de sang.

Sur le flanc droit, la progression de la masse des Riverains est massive ; les soldats foulent l'orge et le blé sur leur passage et piétinent les récoltes. Serrés comme des sardines, leur ordre serré empêche la cavalerie lourde de l'Orage de les charger ; ce serait un pur suicide. En revanche, ces hommes, mal protégés et en ordre trop serré, sont des cibles idéales pour les archers longs de l'Orage, qui les déciment dans une pluie de flèches aussi soutenue que précise. Les archers longs du Conflans répliquent mais en batterie, par dessus leurs lignes, ce qui fait que leur tir particulièrement imprécis touche assez peu d'Orageois malgré la quantité de tirs effectués.

Au Nord, l'armée des loyalistes d'Harren, venue de la Néra, attaque l'armée d'Argilac à revers. Une pluie très désordonnée de carreaux et de flèches égratigne les défenseurs du pont, entre la marche et le couvert plus la qualité des armures, les tireurs du Conflans sont peu avantagés.

Pertes sur le Flanc Gauche
- Les Orageois perdent 220 cavaliers lourds.
Les Orageois passent « ébranlés » à cause de leur niveau de perte et de la supériorité numérique ennemie.
- Les Riverains perdent 150 cavaliers ; 100 cavaliers légers et 50 cavaliers lourds.


Pertes sur au Centre
- Les Orageois perdent 900 hommes dont 850 piquiers dans la charge ennemie, 50 chevaliers
- Les Riverains perdent 1 160 hommes dont 600 chevaliers, 300 hallebardiers, 260 lanciers
Le moral tient bon, mais tout juste grâce à la présence du prince.

Pertes sur le Flanc Droit
- Les Orageois perdent 70 archers longs.
- Les Riverains perdent 160 lanciers.
Les Riverains ne perdent pas de moral à cause de leur supériorité numérique.

Pertes sur le front Nord
- Les Orageois perdent 40 piquiers.

Pertes Totales
- L'Orage perd 1 230 hommes dont 50 chevaliers, 220 cavaliers lourds, 890 piquiers, 70 archers longs.
- Le Conflans perd 1 470 hommes dont 600 chevaliers, 50 cavaliers lourds, 100 cavaliers légers, 300 hallebardiers, 420 lanciers.


Second Tour ; la Témérité


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Au Nord, les hommes de la Néra font preuve d'intelligence tactique. Plutôt que de forcer le passage du pont en masse et submerger l'ennemi, plusieurs centaines d'arbalétriers quittent leur couvert, avancent en ordre serré sur le pont, et décochent salve après salve des volées presque à bout portant sur les piquiers Durrandon qui, plutôt que se laisser massacrer sur place, chargent. Seuls quelques survivants impactent la ligne ennemie et les arbalétriers tirent leurs épées, nettoyant le passage. Le pont est pris et les loyalistes le traversent au pas de course, alors que les éclaireurs ont trouvé un gué un peu plus loin et s'infiltrent sur les arrières orageoises.

Sur la gauche, les sergents d'armes du Conflans poursuivent l'épée dans les reins les cavaliers de l'Orage, qui sont submergés sous le nombre et se débandent. Beaucoup sont transpercés à coups de lances dans leur retraite et certains jettent leurs armes et sont faits prisonniers. Un cavalier téméraire tuera un capitaine du Conflans en lui projetant sa lance au travers du corps, mais les hommes de sa victime se jetteront sur lui comme des loups et le larderont de coups d'épée. La cavalerie du Conflans poursuit et attaque la phalange orageoise de flanc.

Au centre, les choses sont toujours aussi sanglantes. Les chevaliers du Conflans reforment leurs rangs pour gagner de l'ordre et chargent à nouveau. L'absence de rangs successifs en face et le poids de leur formation leur permet de passer au travers d'une moitié de la ligne de phalangistes, qui sont prestement lardés de coups d'épée ou piétinés ou passage ; Ser Bonifort s'illustrera en prenant seul un drapeau Durrandon alors que son cheval était déjà blessé par deux piques et agonisait sous ses cuisses. Isolé, Joren Hoare tranche dans le vif et plusieurs piquiers sont victimes de sa lame, mais un coup de pique par le travers s'enfonce sous son plastron, sur son flanc. Il tombe de cheval. Son armure reconnaissable entre mille, sa chevalerie alentours se fend d'une grande clameur, pique des deux et enfonce les rangs des piquiers malgré les pertes. La formation Durrandon se désagrège sous ces coups de boutoir. Le carnage continue entre hallebardiers Hoare et piquiers Durrandon, les deux formations s'étripant avec entrain à coups d'harmes d'hast, dont les hampes commencent à se rompre et les combats dégénèrent aux duels à l'épée. Durrandon est tombé. Sa Garde, ses meilleurs chevaliers, contre-chargent pour dégager le Roi. Mais c'est trop tard, il y a trop de conscrits Hoare alentours. Les malheureux lanciers sont impitoyablement massacrés et piétinés, mais leur nombre leur permet d'encadrer les chevaliers de l'Orage et la multitude de lances désarçonnent les chevaliers, qui en plus subissent les tirs d'archers. Peu à peu, les nobles Orageois ploient sous le nombre. Argilac Durrandon, à terre et perdant beaucoup de sang par une importante blessure à la cuisse, est protégé par Ser Rowell, héritier de sa maison et un chevalier de la maison Selmy. Les deux guerriers se battent dos à dos contre une multitude de gueux de Pierremoutiers en armes. Le premier trucide un lancier Hoare, un égorge un autre, en transperce un dernier. Son épée se coince entre les côtes de son adversaire et plusieurs autres lanciers poignardent ou plantent leur lance dans le brave guerrier. Le chevalier Selmy, presque un anonyme, réussit l'exploit d'abattre ou de mutiler sept ennemis avant de mourir d'un coup de lance dans le dos. La valetaille encercle Durrandon. Tous se regardent. Le vieux guerrier, couvert de son propre sang et de celui de ses ennemis, agrippe son épée de toutes ces forces. Il parvient encore à abattre un lancier Hoare en lui tranchant les jarrets par derrière, le type s'écroule et se retrouve avec une épée plantée dans le cou. Le Roi Conquérant n'a le temps que de murmurer « Argella » avant qu'une demie-douzaine de fers de lances s'abattent sur lui et le transpercent à plusieurs reprises. Les piquiers Durrandon essaient de secourir le Roi et les rares chevaliers encore en vie, mais le combat dégénère avec les lanciers Hoare et ils n'atteindront jamais leur souverain.

Sur la droite, inconscients du drame qui vient de se jouer à quelques centaines de mètres de là, les archers longs Durrandon tirent en batterie plusieurs volées sur les lanciers du Conflans, qui sont abattus par dizaines, très mal protégés. Puis, les archers laissent place à la cavalerie lourde de réserve, qui charge lances couchées et percute violemment les rangs Hoare, transperçant des lanciers ennemis par dizaines. Ceux-ci répliquent, maintiennent la cohésion de leur mur de lances et jettent bas leur monture des cavaliers par dizaines. Un homme d'armes d'Harrenhal tuera un personne le capitaine de cavalerie Torland, après l'avoir fait chuter de cheval. La mêlée est terrible et un bataillon de piquiers Durrandon, le dernier intact, est à son tour enveloppé par la masse des soldats du Conflans. Les premiers rangs Hoare sont fauchés par la charge, mais les lignes successives absorbent le choc et rendent coup pour coup. Les pertes s'accumulent.

Pertes sur le Flanc Gauche
- Les Orageois perdent 130 cavaliers lourds.
Les Orageois sont anéantis
- Les Riverains perdent 40 cavaliers lourds.


Pertes sur au Centre
- Les Orageois perdent 520 piquiers, 100 chevaliers
Les Orageois passent « ébranlés » pour le bloc de piquiers dans le champ, en déroute pour les autres.
- Les Riverains perdent 250 chevaliers, 100 hallebardiers, 340 lanciers
Le moral tient bon.

Pertes sur le Flanc Droit
- Les Orageois perdent 250 cavaliers lourds et 200 piquiers.
- Les Riverains perdent 660 lanciers,.
Les Riverains ne perdent pas de moral à cause de leur supériorité numérique.

Pertes sur le front Nord
- Les Orageois perdent 60 piquiers et sont anéantis
- Les Riverains perdent 10 arbalétriers


Pertes Totales
- L'Orage perd 2 290 hommes dont 150 chevaliers, 600 cavaliers lourds, 1 470 piquiers, 70 archers longs.
- Le Conflans perd 2 870 hommes dont 850 chevaliers, 90 cavaliers lourds, 100 cavaliers légers, 400 hallebardiers, 1 420 lanciers, 10 arbalétriers


Troisième Tour ; Ecoutez le Cor qui sonnait


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L'armée de l'Orage se brise. La rumeur de la mort du Roi part comme une traînée de poudre et brise la volonté des hommes qui se battent encore. Le centre est anéanti et recule. A cause de la faiblesse de la cavalerie orageoise, celle du Conflans, plus nombreuse, contourne totalement les blocs de piquiers et les rangs de ceux-ci sont littéralement pulvérisés ; le peu de cohésion qu'il reste à leurs unités s'envole pendant une pénible retraite où la cavalerie des riverains, épuisée, achève l'ennemi à coups de boutoirs et le repousse. Les fiers bataillons de piquiers sont poursuivis et rejetés jusque dans le Bois-Du-Roi où un temps, les unités exsangues peuvent se reformer. Mais il en arrive de partout et c'est bientôt l'hallali. Beaucoup de hampes de piques sont brisées et beaucoup de soldats n'ont plus que leur épée pour se défendre contre les charges de cavalerie lourde, ou contre l'infanterie du Conflans qui les contourne à nouveau. Les lignes sont brisées une bonne fois pour toutes et les soldats, prestement isolés et massacrés.

Le flanc droit orageois est aussi contourné et encerclé par une force largement supérieure en nombre. Si le carré de piquier parvient peu ou prou à faire face de tous côtés, le centre même du carré est accablé de traits mortels tirés par les archers longs riverains, tandis que de partout chargent lanciers et hallebardiers du Conflans. Les hommes en sont réduits à vendre chèrement leur vie. Au centre du carré, la bannière de Lord Bolling flotte un temps et son cor appelle une aide qui ne viendra jamais. Les hommes sont peu à peu repoussés vers cette bannière au centre, le carré se réduisant à peau de chagrin, jusqu'à sa fin totale.

Une partie du centre orageois a su fuir dans l'abri relatif du camp fortifié de pieux de l'armée, malheureusement, les riverains et hommes de la Néra arrivaient de tous côtés. Le capitaine Toland sonna du Cor à de nombreuses reprises, essayant d'appeler à l'aide d'autres parties de l'armée Durrandon qui auraient pu s'extirper du piège initial. Là encore, aucune aide ne vient et les rangées d'épieux arrêtent ou ralentissent les riverains, mais partout l'assaillant déborde les quelques défenseurs et après quelques flèches décochées à bout portant, les archers et piquiers, épuisés, n'ont plus d'autre choix que de dégainer l'épée et de vendre chèrement leur peau. Les derniers soldats Durrandon sont submergés par un assaut massif de soldats du Conflans. Beaucoup se rendent, mais la majorité est prestement étripée sur place.

Le cor du capitaine Toland fut trouvé, brisé, aux pieds du héros entouré de corps d'ennemis.


Pertes finales
- L'Orage perd la totalité des survivants, la plupart capturés mais beaucoup de tués également. Les blessés sont systématiquement achevés, soit 150 cavaliers lourds, 330 archers longs, et 1 630 hommes.
- Le Conflans perd 50 chevaliers, 110 cavaliers lourds, 160 hallebardiers, 360 lanciers, 100 fantassins moyens.


Pertes Totales
- L'Orage perd 4 400 hommes dont 150 chevaliers, 750 cavaliers lourds, 3 100 piquiers, 400 archers longs.
- Le Conflans perd 3 650 hommes dont 900 chevaliers, 200 cavaliers lourds, 100 cavaliers légers, 560 hallebardiers, 1 780 lanciers, 100 fantassins moyens et 10 arbalétriers



Epilogue :

Les Orageois n'avaient nulle part où aller. Accalmie était le cœur de leur campagne militaire, mais pas celui de leurs ennemis du Conflans. Joren Hoare avait compris que seul, il ne pourrait emporter la formidable forteresse de l'ennemi. Intelligent, il a compris qu'éliminer ses ennemis les plus dangereux lui ferait gagner du temps et des hommes, et surtout beaucoup de crédit. Qui pourrait voir une victoire de l'Orage ou de Dorne, après deux victoires du Conflans et la mort du Cerf ? Joren a pourtant payé le prix fort de son offensive. La souplesse tactique et l'offensive à outrance qui ont jadis fait la réputation des armées de l'Orage a été oubliée au profit de la prudence, née de l'expérience amère des manœuvres rapides du Conflans. En mésestimant ce qui avait jadis fait sa réussite, Argilac Durrandon a laissé l'initiative à son ennemi, qui au contraire de ses précédents adversaires du Val, ou d'Essos, a été le plus offensif des deux adversaires en lice. Une fois acculé, le Cerf n'a eu d'autre choix que d'étendre sa ligne pour éviter d'être encerclé dès le départ, et tenter une percée vers le sud semblait être la seule option viable dans cette sale affaire. Malheureusement, l'Orage ne disposait pas d'assez de troupes et encore moins d'une cavalerie sérieuse pour affronter en terrain découvert une armée fortement dotée en cavalerie de choc. Joren Hoare a pu utiliser de la meilleure façon possible sa supériorité numérique pour encercler l'ennemi et le détruire.


Bien sûr, les piques de l'Orage ont prouvé leur efficacité et Joren Hoare a payé un prix très lourd son éclatante victoire. Un millier de chevaliers, fine fleur de l'armée riveraine, jonche le champ de bataille, ses sergents montés et ses éclaireurs ayant aussi subi de lourdes pertes. Ses lanciers ont eux aussi subi les charges violentes de l'Orage et ont été massacrés par centaines. De fait, heureusement qu'il existait encore une armée sur les arrières ennemis pour parfaire le carnage, autrement Argilac Durrandon serait probablement passé au Nord de la Wend et à ce moment là, aurait facilement interdit le passage d'un ennemi, même avec son infériorité numérique. Mais ce ne fut pas le cas. Le Prince d'Harrenhal montrait encore une forte propension à l'audace et une acuité tactique certaine. Certains diront qu'il a eu la partie aisée, avec une armée trois fois plus nombreuse que celle de son ennemi. Mais l'art de la stratégie consiste à se ménager les opportunités de la victoire. Son offensive vers Accalmie a détruit la stratégie initiale de l'Orage, a dévasté son économie et a dispersé ses troupes. Son armée vient là de remporter une grande victoire, mais elle est désormais épuisée et a tout de même subi des pertes importantes lors de sa marche forcée, puis lors de deux batailles féroces contre les Durrandon. Joren lui-même doit se remettre de ses blessures.


Il n'en reste pas moins que l'Orage est maintenant dans une position difficile. Avec son armée encore dans la Néra, de nombreuses pertes subies, un pays ravagé par la guerre et la mort de son Roi, une dernière lueur d'espoir persiste ; la Princesse Argella Durrandon et sa capacité à mobiliser son pays et ses alliés pour s'en sortir.


L'armée du Conflans doit également gérer un millier de prisonniers de l'Orage, principalement des piquiers.


Points de l'Orage
- Perte de 5 points pour défaite mineure
- Perte de 5 points pour la perte totale d'une armée de qualité et de ses fournitures.
- Perte de 5 points pour la mort du Roi.
- Perte de 5 points pour objectif non rempli.
- Gain de 5 points pour l'honneur dans la défaite ; le massacre de la chevalerie riveraine, les charges du Roi, la blessure de Joren, les carrés tenus jusqu'au bout.

Points du Conflans
- Gain de 5 points pour victoire mineure
- Gain de 5 points pour objectif rempli; remporter une victoire totale.
- Gain de 10 points pour le prestige associé à la destruction de l'armée ennemie et la mort de son Roi.


Le Cyvosse
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