Deuxième Bataille de la Campagne du Nord, impliquant les forces du Roi du Nord et celles des Envahisseurs Fer-NésAvec la montée des tensions entre Harrenhal et Winterfell, la guerre était devenue inévitable en ce milieu d'année 0 de l'Ere des Luttes. Harren le Noir pris les devants et attaqua le Nord le premier avant que l'armée de celui-ci ne descende vers le sud, après la guerre remportée contre les Sauvageons. Une flotte alla attaquer le port occidental de Pouce-Flint dans les Roches, détruisant la petite flotte nordienne lors d'un audacieux coup de main. En parallèle de cet attaque, une armée fer-née remonta le Neck sous le commandement de Lord Salfalaise. L'armée était nombreuse, plus de dix mille hommes. Sa mission était de prendre de vitesse le Nord en prenant d'assaut Moat Cailin, réputée imprenable, alors que l'armée nordienne n'était pas encore à se tourner vers le sud. L'avance des fer-nés fut ralentie et surtout, combattue par le Neck et ses habitants. La progression est difficile sur ces chemins de terre encadrés de fondrières et de trous d'eau. Plusieurs chariots de ravitaillement furent perdus, quelques hommes éloignés de la colonne furent abattus par les paludiers ou pire, attaqués et dévorés par les lézards-lions qui pullulent dans les marées. Il y eut des malades à cause des conditions de la marche, et des disparus. Quant à savoir s'ils étaient morts ou déserteurs...
Le Nord s'était déjà préparé, depuis l'alerte contre les sauvageons. Un millier de défenseurs aguerris tenaient les fortifications alors que les tours étaient consolidées, les murs réparés. Les pentes abruptes de la forteresse, sise sur le seul sommet du Neck, furent garnis de pieux et de chausses-trappes. La forteresse était déjà puissante ; elle en devint formidable, car la proximité avec le marais interdisait tout siège dans de bonnes conditions, il n'y avait pas la place pour manoeuvrer, ni pour déployer de grandes machines de guerre. Les nordiens étaient également au courant de l'avancée ennemie, à cause des informations divulguées par les éclaireurs des paluds. Ils avaient préparé d'importantes réserves de munitions et d'huile bouillante. Ils étaient fin prêts, lorsqu'un début de soirée de la fin du sixième mois, survint une colonne de milliers de torches venues du sud.
Clique sur l'image pour l'agrandir Plan de Bataille des NordiensIl n'y a pas à se poser la question ; Moat Cailin ne DOIT PAS tomber. En aucune manière. Le commandant de la place, le capitaine Ronard, harangue ses troupes alors que l'ennemi se déploie. Il rappelle aux hommes que les chasseurs des paluds guettent dans l'obscurité, que les lézards-lions, les pieux, les chausses-trappes, vont considérablement gêner l'ennemi. Sans parler de la pente du mont de terre, qui va aussi les épuiser. Les cibles seront si nombreuses qu'on n'aura guère à se soucier de précision. Pierailles et huile bouillante accueilleront l'ennemi en contrebas. Sans tir de soutien de machines, et dans le noir, l'ennemi ne saura amoindrir les défenseurs. Il faudra alors lutter pied à pied... Le moral est excellent malgré le rapport de force, tant les handicaps de l'ennemi sont nombreux. Ces hommes sont également aguerris et la nouvelle de victoires contre les sauvageons renforce leur foi en leur Roi et en leur qualité intrinsèque. La victoire ou la mort, pour le Roi du Nord !
Plan de Bataille des Fer-NésLes fer-nés sont nombreux, pour bonne partie composée de troupes lourdes en manteaux de mailles, larges boucliers et haches de bonne facture. Lord Salfalaise sait pourtant qu'il subit plusieurs désavantages. Son faible nombre de tireurs, l'obscurité et les défenses ennemies, le privent d'une couverture efficace de l'assaut. Il n'a ni tours de sièges, ni catapultes, ni même de béliers. Les hommes devront alors compter sur la force brute, un assaut frontal et sanglant, pour se hisser sur les murs à coups de grappins et d'échelles improvisées. L'assaut sera fatalement coûteux dans de telles conditions ; Westeros n'a plus connu d'assaut brutal non préparé depuis bien des années, en dehors d'un assaut récent des sauvageons sur une cité nordienne très mal défendue. Lord Salfalaise sait qu'il doit vaincre cette nuit ou retraiter vers le sud, car l'assaut quand il sera connu, ne saurait rester impuni. En sus, il n'y a pas la place pour camper et le moral est mauvais ; cela fait des semaines que la colonne subit des embuscades ; des flèches empoisonnées qui font mourir les blessés dans d'atroces souffrances, des lézards-lions qui se jettent sur les impudents... Les hommes, faute de place pour camper, dorment à même la route en une longue colonne. Ils dorment mal, et sont épuisés. Lord Salfalaise craint une retraite ; il lui faut à tous prix prendre les murs, même si ses hommes doivent accomplir l'impossible. Jamais auparavant Moat Cailin n'était tombé en des dizaines de guerres. Le moral est correct ; mais uniquement parce que les hommes en ont assez de ces marais. Il reste fragile, soumis aux aléas du combat.
Premier Assaut ; le CrépusculeClique sur l'image pour l'agrandir L'assaut commence par un tonitruant cri de guerre en l'honneur du Dieu Noyé. Les fer-nés s'élancent en courant. Ils sont nombreux et ils le savent. Les cors de guerre sonnent et les troupes passent la route. Des archers s'arrêtent pour bander leurs arcs et tirer, mais sans beaucoup d'effets ; les nordiens sont bien abrités par les créneaux. Les guerriers doivent gravir les replis de terrain et les fondrières, où certains tombent. D'autres tombent dans les pièges nordiens, s'empalent sur des pieux ou tombent dans des chausses-trappes. La vague ralentit et peine à gravir la levée de terre. C'est le moment qu'attendaient les nordiens pour répliquer. D'un cri venu des murs, une volée est tirée. Puis une autre. Et encore une autre. Les flèches enflammées illuminent la nuit et guident les volées suivantes, qui savent un peu mieux où tirer. L'ennemi est si nombreux qu'il est culbuté en nombre. Mais les fer-nés sont de féroces guerriers. Ils continuent de gravir la pente, lancent des grappins et des cordes, hissent des échelles. Les Nordiens coupent les liens, repoussent les échelles. Le carnage est grand, d'autant qu'au pied des murs, les fer-nés sont une cible facile. Des dizaines s'effondrent, percés de flèches. Les sifflements des projectiles sont suivis de cris par dizaines. Quelques-uns, comme Jarl le Fort, passent le mur, mais il est accueilli à coups de lances et les corps sont basculés dans le vide par les nordiens, qui s'accrochent au terrain. Dans le secteur des portes, la pression est plus forte car il y a forcément moins de piège, et la pente y est moindre. Quelques échelles tiennent bon et si sur le chemin de ronde de la ceinture principale les nordiens ont repoussé chaque ennemi qui mettait pied sur le mur, ce n'est pas le cas dans le secteur de la première porte. Plus de soldats fer-nés se rapprochent, bien que les hommes refluent sur les deux secteurs latéraux, du fait de pertes très importantes.
Pertes sur le Mur Ouest- Les fer-nés perdent 340 fantassins moyens.
Les fantassins moyens passent « ébranlés » à cause des pièges, des défenses, des quelques corps à corps mais surtout des tirs.
- Les nordiens perdent 30 fantassins moyens.
Pertes sur les Portes- Les fer-nés perdent 330 fantassins moyens et 20 archers
Les fantassins moyens poursuivent l'assaut car ils sont relevés par des troupes fraîches.
- Les nordiens perdent 50 arbalétriers et 30 lanciers.
Pertes sur le Mur Est- Les fer-nés perdent 350 fantassins moyens.
Les fantassins moyens passent « ébranlés » à cause des pièges, des défenses, des quelques corps à corps mais surtout des tirs.
- Les nordiens perdent 30 fantassins moyens.
Pertes Totales- Les nordiens ont perdu 140 soldats, 60 fantassins moyens, 50 arbalétriers et 30 lanciers.
- Les fer-nés ont perdu 1 040 hommes, 1 020 fantassins moyens et 20 archers
Second Assaut ; le début de nuit. Clique sur l'image pour l'agrandir L'attaque est relancée par les troupes d'Harren le Noir. Les nordiens tiennent bon, et sont assez frais et dispos au sommet de la forteresse car peu d'ennemis arrivent à gravir la pente puis le mur ; la majorité se fait blesser par les jets de pierre, l'huile bouillante, les flèches par centaines pendant la montée. Des échelles sont repoussées, encore et toujours, par de hardis lanciers, faisant s'écraser parfois une demie-douzaine de soldats d'élite fer-nés. Beaucoup meurent du fait des traits et de tout ce qui est jeté du haut des murs. Certains tombent dans de nouveaux pièges et sont précipités sur des pieux. La rumeur se répand également qu'il y aurait des tirs qui viendraient des marais eux-mêmes, que les paludiers seraient là, présents en masse. La rumeur cause beaucoup de tord à l'attaque sur les deux ailes, mais certains guerriers parviennent toutefois à prendre pied sur les murs. Le problème vient du fait qu'ils ne sont que quelques uns, quand plus d'une centaine de combattants nordiens les attend. La plupart sont étripés sur place, d'autres parviennent à tuer quelques ennemis avant d'être à leur tour précipités du haut du mur. Dans le secteur de la porte, les choses se gâtent. Sur la tourelle ouest, les arbalétriers déciment à bout portant les combattants qui escaladent les échelles, et sont ensuite aidés par les hommes d'armes pour repousser les assauts. Mais après avoir subi de lourdes pertes, les fer-nés percent et avancent, et de mortels corps à corps déciment les troupes de part et d'autres sur le chemin de ronde. Les nordiens doivent évacuer le corps de garde et se replier sur le niveau principal de fortifications, sur les hauteurs. Sur la face est, les choses se passent beaucoup moins bien ! Des flèches sont tirées depuis les marais sur les hommes ; la rumeur s'avère vraie et les paludiers se servent des traits enflammées tirées des murailles pour guider leurs propres tirs et pires ; des soldats fer-nés qui reculaient en tendant leurs boucliers... Sont tombés sur un lézard lion, qui en a déchiqueté un, a répandu la panique dans les rangs, panique contagieuse dans l'obscurité, sous une pluie de flèches venant des murs et de l'arrière ! L'obscurité, si elle nuit à la défense nordienne, propage aussi plus rapidement la peur !
Pertes sur le Mur Ouest- Les fer-nés perdent 310 fantassins lourds.
Les troupes de ce côté passent « ébranlés » à cause des pièges, des défenses, des quelques corps à corps mais surtout des tirs. Ils sont aussi fatigués à cause des manœuvres, de l'escalade du mont, puis celui du mur.
- Les nordiens perdent 30 lanciers.
Pertes sur les Portes- Les fer-nés perdent 300 fantassins lourds et 20 archers.
Les fantassins moyens poursuivent l'assaut, car des échelles ont tenu. Les troupes fer-nées sont cependant fatiguées par deux assauts successifs et d'hardis corps à corps.
- Les nordiens perdent 50 arbalétriers et 50 lanciers.
Les Nordiens passent « ébranlés », sont fatigués par l'intensité des corps à corps et retraitent sur leur ceinture supérieure de fortification.
Pertes sur le Mur Est- Les fer-nés perdent 280 fantassins lourds.
Les troupes de ce côté passent « déroute » à cause des pièges, des défenses, des quelques corps à corps mais surtout des tirs. Ils sont aussi fatigués à cause des manœuvres, de l'escalade du mont, puis celui du mur.
- Les nordiens perdent 30 lanciers.
Pertes Totales- Les nordiens ont perdu 300 soldats, 60 fantassins moyens, 100 arbalétriers et 140 lanciers.
- Les fer-nés ont perdu 1 950 hommes, 1 020 fantassins moyens, 890 fantassins lourds et 40 archers
Troisième Assaut ; l'Heure du Loup. Clique sur l'image pour l'agrandir La bataille est à son tournant. Le niveau de pertes est comme attendu, très élevé chez les fer-nés qui se font démolir par une pluie de projectiles, des carreaux d'arbalète, des flèches, des pierres, de l'huile bouillante. Si les pièges et fossés sont déjà comblés de corps, il n'empêche que les rares tentatives pour poser de nouvelles échelles sur le mur ouest se soldent par des échecs, la plupart du temps les soldats restent à portée des murs, protègent les rares archers de leurs boucliers. Le Mur est est quant à lui tranquille, car l'ennemi a été mis en déroute suite à ses pertes et à quelques accidents de bataille ; pris à revers par des chasseurs paludiers les fer-nés quittent le champ de bataille et pataugent dans les trous d'eau. C'est au centre que tout se joue : le capitaine nordien Ronard démontre ses aptitudes au commandement en alignant ses troupes sur les remparts pour faire blocus, tandis que sur la ceinture supérieure archers et arbalétriers tiraillent férocement les fantassins fer-nés qui s'agglutinent ; les tirs venant du haut ou des côtés des deux rambardes prélèvent un lourd tribut sur l'assaillant dont les soldats, pressés les uns contre les autres, ont toutes les peines du monde à se défendre. La fuite des troupes sur les flancs pousse de nombreux soldats des îles de fer à abandonner le combat et beaucoup sont percés de traits durant leur retraite précipitée. Les nordiens tiennent, exsangues.
Pertes sur le Mur Ouest- Les fer-nés perdent 150 fantassins lourds.
Les troupes de ce côté restent « ébranlés » à cause des pièges, des défenses, des quelques corps à corps mais surtout des tirs. Ils sont aussi fatigués à cause des manœuvres, de l'escalade du mont, puis celui du mur.
- Les nordiens perdent 30 lanciers.
Pertes sur les Portes- Les fer-nés perdent 250 fantassins lourds.
Les fer-nés sont trop éreintés pour continuer le combat après trois phases de corps à corps et la perte de nombreux soldats, ainsi que du fait du vent de panique.
- Les nordiens perdent 100 fantassins moyens, 50 arbalétriers et 30 lanciers.
Les Nordiens restent « ébranlés »
Pertes sur le Mur EstIl n'y a plus de combats de ce côté.
Pertes Totales- Les nordiens ont perdu 510 soldats, 160 fantassins moyens, 150 arbalétriers et 200 lanciers.
- Les fer-nés ont perdu 2 350 hommes, 1 020 fantassins moyens, 1 290 fantassins lourds et 40 archers.
Epilogue :La bataille s'achève sur un statu quo ; les nordiens ont tenu bon, même si cette nuit leur a coûté quantité de munitions et d'hommes, plus de la moitié de leurs hommes étant tués ou blessés. Les fer-nés quant à eux ont un grand nombre de victimes, du fait de la multitude des obstacles qui furent les leurs. Pour autant, ce n'est pas une victoire nordienne à proprement parler. La panique de la nuit rejettera plusieurs kilomètres plus bas l'ennemi, mais qui n'abandonne pas le terrain pour autant. Dès le lendemain, les fer-nés seront toujours présents sous les murs. Mais leurs troupes, mal ravitaillées, sous la menace des paludiers et des lézards-lions, ne tenteront pas d'autres assauts dans l'immédiat. Ils n'ont tout simplement plus la force d'en mener, après des semaines de marche et un combat particulièrement éprouvant la veille. Les nordiens n'ont pas d'autres options de leur côté que d'attendre des renforts...
Qui prennent la forme d'un nuage de poussière à l'horizon. Le Roi du Nord avait demandé depuis plusieurs semaines qu'une troupe aille renforcer Moat Cailin, prévenu par les paludiers de la montée au Nord d'une armée fer-née. Il est évident qu'une force est en marche pour relever la garnison, et Lord Salfalaise n'a aucune certitude quant à sa taille. Dans le doute, il décide donc de décrocher. Il n'a pas les moyens d'un nouvel assaut avec un ravitaillement défaillant, car fort éloigné de ses bases et ses troupes charrient trop de blessés pour tenter un nouvel élan sur la forteresse avec la double menace des défenses et de la milice présente sur ses arrières. Lord Salfalaise décroche donc, mais après avoir pris assez de temps pour récupérer des forces et soigner les blessés qui peuvent l'être. Les autres seront abandonnés aux habitants du Neck...
Cette tentative a failli fonctionner par la combinaison de deux facteurs ; le poids du nombre et la qualité supérieure des troupes déployées par les fer-nés. Un meilleur moral et des troupes aussi percutantes que leur infanterie lourde a failli faire peser la balance dans leur camp une fois le premier corps de garde pris, mais les fer-nés étaient trop épuisés, soumis à trop de pression par les défenseurs, qui eux terminent affaiblis, mais pas vaincus. Un autre assaut aurait encore eu assez peu de chances d'aboutir vue l'état de l'armée fer-née, et il n'y avait plus le temps pour un troisième. Là où les armées féodales ont du mal à mener des assauts, les fer-nés y excellent car l'espace de combat réduit avantage leur maîtrise d'un armement plus lourd. Cela n'aura toutefois pas été suffisant pour l'emporter, car les nordiens avaient bien préparé le terrain. Ils manquaient toutefois de tireurs pour interdire totalement l'accès aux murs. Alors que l'armée fer-née se regroupe, l'avant-garde de l'armée nordienne parvient à la porte nord et entérine le repli stratégique des fer-nés, qui, pour ce qu'ils en savent, font face à toute l'armée du Nord. Ils retraitent néanmoins en bon ordre.
Points du Nord- Match nul
- Gain de 5 points pour objectif de bataille remporté (défense de la forteresse)
Points des Fer-Nés- Match nul
- Perte de 5 points pour objectif de bataille non remporté (prise de la forteresse)