Bataille entre l'Armée du Sud alliée à la Flotte Orientale du Bief contre les Pirates d'Essos.La guerre enflamme tout Westeros. Dix jours plus tôt, Dorne et le Bief se sont affrontés sur les pentes ardues des Montagnes Rouges, sur les plateaux de Hautesterres. Il y a eu grand carnage dans ces terres mais plus au sud, sur la côte du Bief, des milliers de pirates s'échinaient déjà à appauvrir le pays en arraisonnant les navires de commerce, les navires de pêche et en brûlant les villages après s'être livrés au viol et au pillage. Pour contrer la menace, le Roi Mern Gardener détacha une partie de ses troupes personnelles, infanterie lourde et cavalerie d'excellente qualité notamment, pour protéger Solfoyer alors que l'Amiral Manfred Hightower assemblerait la flotte au large. Les deux forces remontèrent la côte, une fois prêtes, pour tomber à bras raccourcis sur les pirates honnis. Sur leur route, ils rencontrèrent des femmes outragées de manière horrible au regard de fiers chevaliers de Westeros et des enfants mutilés jonchaient également les routes. Les liaisons entre l'armée et la flotte n'étaient cependant pas faciles, car nombre de pirates en maraude attaquaient les estafettes et nombreuses criques à pic où relâchait la flotte étaient impraticables pour la troupe.
La cohésion de l'armée se morcela au fil de l'avance car les pirates cherchaient tantôt l'embuscade, tantôt la fuite. Nulle trace de leur flotte, jusqu'à ce qu'il fut convenu que le gros des troupes d'envahisseurs devaient se former plus haut encore sur la coque, dans la Baie d'Ambre, Manfred Hightower, amiral de la flotte, détermina alors un plan avec Aylan Redwyne, son second, afin de coordonner une attaque des pirates à terre et de leurs navires en mer pour éviter tout rembarquement, car tout autre résultat qu'une victoire décisive vaudrait poursuite des rapines.
De leur côté, les pirates avaient leurs cales pleines de tout ; vivres, alcools, outils, armes, étoffes et soieries, laines et munitions de toutes sortes. Leurs navires, ancrés dans la baie, lançaient pourtant leurs chaloupes à la mer pour récupérer les pirates encore au sol, ivres de leurs libations de la veille.
C'est à ce moment de l'aube où, après marche forcée pour rattraper l'ennemi, les troupes et navires bieffois firent irruption dans le secteur.Clique sur l'image pour l'agrandir Légende :
- Les cercles sont les collines avec la ligne de crête symbolisée par une droite.
- Le bleu symbolise la mer, la flèche rouge la force du vent.
- Les unités du Bief sont en vert, les pirates en gris/noir.
- Chaque image représente entre 100 et 150 hommes. Chaque navire est directement représenté.
- Les pastilles bleues indiquent les unités endommagées, les rouges indiquent les unités détruites.
Déploiement des troupes pirates et plan de batailleLe Lord d'Ecume Ecarlate, commandant la flotte pirate, jouit de guetteurs qui reconnaissent l'avancée du Bief et alertent très vite les marauds qui couchaient encore sur la place. Tout ce petit monde s'assemble le plus vite possible mais les pirates n'ont guère de cohésion ; chaque équipage et soldats de navires combat au nom de chacun des vaisseaux présents. La flotte elle-même n'est gardée que par une partie des marins et guerriers. Le Lord donne l'ordre de mettre chaloupes en mer pour rapatrier le plus d'hommes possible de la plage car un pirate vêtu de laines, cuirs et mailles légères n'a aucune chance contre des fantassins en armure ou des cavaliers caparaçonnés. Le plan est donc d'évacuer la plage, donner de la voilure, et fuir ce guêpier.
Cela n'empêche pas que la plupart des commandants pirates désobéit dès à présent à cet ordre direct et la flottille se retourne pour faire face aux agresseurs bieffois venus de la mer. Chaque force pirate combattra alors isolément.
Le moral des pirates est optimal à terre car tous savent qu'ils n'ont plus qu'à vendre chèrement leur vie. En mer, le moral est déjà chancelant car les équipages cherchent la survie dans la fuite ; percer les lignes bieffoises pour s'échapper.
Plus aguerris aux rigueurs de combats désespérés ou contre des navires plus lourds, les pirates disposent cependant d'une flexibilité tactique plus grande ; leur réaction sur le champ de bataille peut donner lieu à de grands retournements de situation.
Déploiement des troupes du Bief et plan de batailleManfred Hightower et Aylan Redwyne se partagent le contrôle de la flotte, car la majorité des navires présents vient de leurs propres ports. Tous deux sont, malgré leur jeunesse, des marins chevronnés. L'un a déjà commandé plusieurs navires Hightower contre les fer-nés et le second lui a servi d'aide de camp pendant plusieurs campagnes contre corsaires et pirates ennemis. Leur flotte arrive impeccablement, avec galères sur les côtés et navires plus lourds au centre. Le Roi Mern Gardener avait ordonné de trouver des équipages élargis pour sa flotte et l'Amiral de celle-ci a écumé les ports de la région pour emplir ses navires de supplétifs, pour beaucoup bleus mais motivés, encadrés par des équipages assez sereins. Le plan en mer est de tirailler l'ennemi au ventre avec les vaisseaux lourds alors que les galères, sur les flancs, donneront la chasse aux fuyards et perceront les coques des navires ennemis du centre.
L'Amiral Hightower commande sa galère personnelle, la « Cruelle » et mènera l'attaque sur le flanc droit. Redwyne commande quant à lui l'Intrépide, galère sur le flanc gauche.
Sur terre, le plan est simple, voire simpliste. La troupe est largement supérieure en armes et en entraînement, et ces troupes d'élite ont l'habitude de se battre en bataille rangée, ce qui n'est pas le cas des pirates. Commandés par un jeune impétueux, les bieffois fonceront droit devant pour acculer l'ennemi à la mer et le massacrer en masse sur la grève.
Premier Tour ; l'AubeClique sur l'image pour l'agrandir Sur la plage, l'armée de Solfoyer est la première à arriver en vue des pirates. Cette troupe est constituée pour sa totalité de troupes royales, l'élite des hommes de Mern Gardener, qui les a dépéchés dans la région pour lutter contre les pirates. Ce sont des soldats expérimentés, chevaliers à pied ou hommes d'armes de la maison du Roi. Ils marchent en ordre, disciplinés. Au premier rang, des centaines d'hommes d'armes et d'hallebardiers, qui couvrent autant d'archers. La ligne est mince, mais elle permet aux archers d'encocher et tirer par dessus les épaules de leurs protecteurs. Cette formation privilégie la longueur à la profondeur, ce qui risque de causer quelques tracas aux archers si les soldats devant eux sont battus. Très vite, les pirates chargent et la ligne s'arrête ; les trompettes sonnent et l'ordre d'encocher est hurlé aux hommes. Les flèches pleuvent en sifflant. Ce ne sont pas là des levées paysannes qui tirent au juché, mais des archers de métier, munis d'arcs longs dévastateurs. Leurs traits grêlent sur l'ennemi, fauché en pleine course. Des centaines tombent, blessés ou tués, percés par les projectiles. Quelques flèches partent du côté pirate, perçant les cuirs des archers longs bieffois et blessant de nombreux fantassins.
Puis c'est le choc et la ligne d'infanterie lourde encaisse la charge. Les pirates chargent avec férocité, coupant, tranchant, poussant la ligne. Ils sont néanmoins tenus à distance par le bon acier du Bief, qui encaisse les chocs et perforent aisément les protections de l'ennemi. Le carnage est grand et les morts tapissent la grève, maculant les galets de sang alors que les flèches sont parfois tirées à bout portant pour repousser l'ennemi. Les pirates sont des combattants paradoxalement bien plus aguerris que leurs ennemis, et beaucoup plus féroces. Là où leurs adversaires n'ont connu que deux conflits frontaliers il y avait des années de cela, eux trempent dans le sang depuis des années, sinon des décennies. Ils chargent avec une férocité sans borne, ignorant les pertes dûes aux flèches qui sifflent et transpercent. Magg le Bourru renverse un chevalier à pied sous la puissance de sa charge, l'égorge au sol de son long coutelas et éventre derrière un jeune archer. Il finira taillé en pièce par les hallebardes alentours, qui font tomber de lui de gros morceaux de barbaque. Il s'effondre, comme un millier de ses amis chiens de mer, percés de flèches, transpercés par les épées ou mis en pièces par les hallebardes. Ils parviennent parfois à percer des trouées dans la mince ligne du Bief, mais ils sont vite étripés quand ils cherchent à en profiter. Le carnage est grand, mais il ne sera pas dit que les pirates se laisseront faire.
En mer, les choses se gâtent ! Au centre, Ser Aylan Redwyne a réordonné la partie de la flotte sous son commandement en plusieurs vagues ; le but étant de creuser un sillon sanglant au cœur de la flotte ennemie à coup d'éperons tandis que les vaisseaux suivants, véritables plate-forme de tir, accableront l'ennemi de leurs traits. La « Mander », galère-soeur de Ser Redwyne, éperonne un premier navire ennemi... Mais incapable de se désengager, les deux navires se mettent à donner du gîte et à couler de conserve, leurs marins s'étripant sur les ponts dévastés par l'impact. Lord Redwyne parvient à éperonne un navire ennemi et l'envoie par le fond alors que ses hommes, sans pitié, tirent sur les naufragés de leurs arcs et arbalètes pour les envoyer plus rapidement encore voir les requins. Les autres navires légers des pirates et du Bief s'échinent à se canarder en tous sens et les équipages renforcés du Bief leur donnent un avantage ; ils criblent de flèches et de carreaux les ponts ennemis et ceux-ci répliquent aussi bien que possible. Des hommes tombent des mats et des hunes, tandis que d'autres sont cloués sur les ponts à cause de l'averse de traits mortels. Certains navires sont touchés par des incendies mineurs.
Sur le flanc gauche, la Maestria de la flotte du Bief est telle que les trois premières galères... Eperonnent toutes leurs vis-à-vis ! La mêlée est terrible et un gigantesque vacarme se fait entendre de ce côté-là de la Baie, alors que trois navires sont envoyés par le fond avec brio. Pour autant, ceux-ci engagent le combat avec les galères avant de sombrer et un des trois cogues pirates notamment, parvient à transférer une partie de son équipage sur la galère « Roi Mainverte ». Un grand carnage y a lieu et le pont de la galère baigne dans le sang ; presque tout l'équipage est passé par le fil de l'épée avant que le dernier assaillant ne succombe. Les autres navires des deux flottes échangent quantité de tirs sans trop d'effets.
Sur le flanc droit, la section de 10 galères de Lord Hightower pénètre largement dans le flanc de l'ennemi. Une de ses galères perfore là encore un cogue ennemi et l'envoie par le fond, mais plusieurs pirates parviendront à percer de flèches leurs assaillants. Les autres galères ratent leur éperonnage ou pire, glissent le long de la coque adverse de navires qui parviennent à les esquiver. Forts de cette proximité, les pirates lancent leurs grappins que la « Cruelle », le vaisseau amiral de Lord Hightower ! Une sanglante mêlée débute et des dizaines de marins sont tués des deux côtés. Mais la galère bieffoise, avec un équipage plus nombreux, saigne le cogue adverse de beaucoup de ses hommes. Ca se tire dessus à l'arbalète dans les huniers et ça s'étripe sur les ponts à coups de poignards et de glaives. Lord Hightower en lui-même s'illustre pour tuer plusieurs ennemis, qui ne peuvent rien face à son épée d'acier valyrien. Il n'est pas blessé. Les autres galères et cogues s'accablent de traits, sans dégâts particuliers autres que des marins transpercés.
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Plage- Les Bieffois perdent 600 hommes, soit 300 fantassins lourds, 200 hallebardiers, 100 archers longs.
- Les Pirates perdent 1 000 hommes, dont 900 fantassins moyens et 100 archers.
==> Les pirates au sol se savent condamnés et ne perdent pas encore de moral ; ils ont encore l'espoir que la férocité de leur attaque suffise à faire chanceler l'ennemi.
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Mer - flanc gauche- Les Bieffois ont une galère et un cogue endommagés, ils perdent 150 marins.
- Les Pirates perdent 3 cogues et 1 est endommagé. 380 marins trouvent la mort.
==> Les Pirates voient leur moral diminuer en « Ebranlés ».
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Mer - centre- Les Bieffois perdent 1 galère. 2 autres cogues sont endommagés. 240 marins sont tués ou blessés.
- Les Pirates perdent 2 cogues et 3 autres cogues sont endommagés. 440 marins sont tués ou blessés.
==> Les Pirates voient leur moral diminuer en « Ebranlés ».
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Mer - flanc droit- Les Bieffois ont 2 galères endommagées et perdent 80 marins.
- Les Pirates perdent 1 cogue et 2 cogues sont endommagés. Ils perdent 240 marins.
==> Les Pirates voient leur moral diminuer en « Ebranlés ».
==> Le Bief a perdu ce tour 1070 hommes dont 600 soldats et 470 marins. Ils perdent 1 navire et en ont 5 endommagés.
==> Les Pirates ont perdu ce tour 2060 hommes dont 1000 soldats et 1060 marins. Ils perdent 6 navires et en ont 6 autres endommagés.
Second Tour ; le milieu de matinéeClique sur l'image pour l'agrandir La bataille prend une tournure plus encore meurtrière maintenant que les navires se jettent dans la mêlée. Sur la plage, l'affaire est plus encore sanglante. Passée la première charge ennemie, des plus féroces, les bieffois tiennent solidement leur mur de boucliers et opposent aux tentatives ennemies un véritable bloc d'acier, compacte, qui tranche et déchiquette tout ce qui passe à sa portée. Les archers bieffois sont malgré tout malmenés et nombre d'entre eux doivent abandonner leur arc pour se défendre à l'épée. La mêlée est furieuse mais malgré les tentatives des pirates, les soldats du Bief tiennent fermement leur position. Là où les haches et coutelas peinent à trouver la faille des armures, les sergents d'armes du Roi oeuvrent de manière aussi efficace que macabre. Peu à peu, les pirates sont massacrés et repoussés vers la plage, ce qui permet aux archers de libérer de nouvelles volées de flèches.
En mer, la confusion est grande. Sur le flanc gauche, les galères du Bief parviennent dans un « crac » sonore à perforer le flanc d'un navire pirate de plus. Un autre passant non loin est dûment enflammé par les projectiles conjugués de plusieurs navires bieffois. Les pirates répliquent, malgré tout. Ils massacrent les deux équipages déjà dûrement éprouvés et l'un des deux navires donne lentement du gîte alors que ses marins survivants tombent à la mer, et l'autre est tout bonnement transformé en torche, ses occupants se jetant en flammes dans les eaux pour essayer de survivre. Le vacarme et le hurlement des blessés se fait déchirant. Malgré tout, la formation des pirates est rompue et ils se sentent dépassés par les vagues de navires emplis d'hommes en armes arborant la bannière verte du Bief.
Au centre, la confusion est pis encore. Aylan Redwyne tente à nouveau d'éperonner un navire ennemi, déjà endommagé. Il y parvient mais se faisant, les navires pirates alentours arrosent sa galère de flèches, de billes de frondes et de carreaux d'arbalète. Plusieurs dizaines d'hommes de Redwyne sont blessés ou tués et Redwyne lui-même est blessé par un projectile. L'homme a avant cela donné ordre à ses navires de maintenir la pression sur l'ennemi et de le bloquer au contact ; les cogues bieffoises et pirates échangent donc des politesses et l'air s'emplit de projectiles en tous genres. La mer, elle, baigne de débris, de marins morts et de carcasses. De nombreux navires sont endommagés. Malgré l'arrivée des caraques, dont une de réserve, les bieffois peinent à mettre leurs balistes et piérrières en batterie, du fait de la multitude de coques et grééments qu'il y a sur leur trajectoire, leur tir reste peu efficace encore, mais la proximité des vaisseaux lourds bieffois gage grand carnage pour la suite de la bataille.
A droite, Hightower joue de malchance. Sa flotte se rabat en ordre parfait sur le flanc des vaisseaux ennemis. Pourtant, aucune des galères bieffoises ne parviendra à éperonner un adversaire et pendant leurs manœuvres d'évitement, les pirates d'Essos arroseront copieusement les bieffois. De nombreux navires sont endommagés de part et d'autres. La « Pieuvre » donne du gîte avec de nombreuses voies d'eau tandis que le « Volantis » voit ses voiles commencer à s'enflammer. Les échanges de tirs sont nourris. Le statu quo se termine malgré tout par la victoire de Lord Hightower dans l'abordage qui l'opposait à une cogue pirate. Les derniers ruffiants sont prestement égorgés et balancés par dessus bord, le cogue capturé.
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Plage- Les Bieffois perdent 210 soldats, 100 hallebardiers, 100 fantassins lourds et 10 archers.
- Les Pirates perdent 650 hommes, 600 fantassins moyens et 50 archers.
==> Les pirates au sol se savent condamnés et ils le sentent de plus en plus ; ils passent « ébranlés » et recule sur la plage, poussés en avant par les fantassins du Bief.
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Mer - flanc gauche- Les Bieffois perdent 1 galère et 1 cogue (déjà endommagés) et se font endommager 1 galère et 1 cogue. Au total, ils perdent 150 marins.
- Les Pirates perdent 2 cogues et 2 sont lourdement endommagés. 380 marins trouvent la mort.
==> Les Pirates voient leur moral diminuer en « Déroute ». Ils ne peuvent cependant s'enfuir mais subiront de graves malus.
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Mer - centre- Les Bieffois ont 3 cogues endommagés ainsi qu'une galère. 120 marins sont tués ou blessés.
- Les Pirates perdent 1 cogue et 5 autres cogues sont endommagées au total (2 à 50%, 3 à 80%). 190 marins sont tués ou blessés.
==> Les Pirates voient leur moral diminuer en « Déroute ». Ils ne peuvent cependant s'enfuir mais subiront de graves malus.
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Mer - flanc droit- Les Bieffois ont 1 galère détruite et 2 galères endommagées à 70% et perdent 180 marins.
- Les Pirates perdent 1 cogue et 4 cogues sont endommagés au total. Ils perdent 180 marins.
==> Les Pirates restent « Ebranlés ».
==> Le Bief a perdu ce tour 1730 hommes dont 810 soldats et 920 marins. Ils perdent 1 navire et en ont 5 endommagés.
==> Les Pirates ont perdu ce tour 3460 hommes dont 1650 soldats et 1810 marins. Ils perdent 6 navires et en ont 6 autres endommagés. 1 cogue s'est fait capturer. 2 navires ont su s'échapper de la nasse.
Troisième Tour ; Le ZénithClique sur l'image pour l'agrandir La bataille vire à la boucherie. Passée la réaction des pirates, leur férocité, l'agilité de leurs petits navires et leur talent pour la manœuvre, ils sont brisés par les troupes lourdes ou les vaisseaux plus grands du Bief.
Sur la plage, l'affaire tourne au massacre à sens unique. Les pirates refluent en désordre, mais il n'y a nulle part où s'échapper. Les bieffois se regroupent. Reprennent leur souffle, reforment leurs rangs. Les archers reçoivent l'ordre d'encocher. Tir en batterie. Des pirates par dizaines sont transpercés. Certains abandonnent leurs armes et tentent de fuir à la nage. Les archers tirent leurs derniers projectiles et l'infanterie charge. Le mur d'acier vient violemment percuter les soudards en désordre. Et ce qui doit arriver quand des hommes en mailles, plates et cuirs percutent des hommes en tuniques et en protections légères. Les seconds se font étriller. Les épées chantent, les hallebardes démolissent. Les combats se déroulent avec de l'eau jusqu'à mi-cuisse. A la fin, les pirates se rendent. Dans leur furie, les soldats du Bief en égorgent, en massacrent par dizaines, avant que l'ordre ne soit rétabli et que plusieurs centaines de prisonniers soient rassemblés plus haut sur la plage, dans les dunes et sous bonne garde.
En mer, le carnage se parfait lui aussi. Plusieurs navires pirates parviennent à s'enfuir en louvoyant, mais les autres se voient opposés à un destin bien funeste. Sur le flanc gauche, les galères du Bief perforent les lignes pirates et détruisent de nombreux autres navires, pressés les uns contre les autres. Plusieurs sont incendiés. Un navire, encerclé de deux galères bieffoises, hisse le pavillon blanc. Copieusement bombardé, sa reddition ne sera acceptée qu'après plusieurs dizaines de morts.
Au centre, l'arrivée des vaisseaux lourds du Bief enfonce le clou. Alors que les pirates se vengent et détruisent deux navires légers du Bief, arrosent les autres de flèches et de carreaux, les Bieffois font désormais tomber traits de balistes et pierrailles sur le pont des navires ennemis, déjà presque tous endommagés. Le Lord d'Ecume Ecarlate périt dans un tir de mangonneau, qui écrase et détruit la moitié du pont de son navire. Les pirates sont étrillés, se rendent quand ils le peuvent, mais la plupart des vaisseaux sont massacrés, leurs voilures déchiquetées, leurs mâts démis, leurs coques percées. Plusieurs subissent des incendies notoires. Tous sont pris ou détruits.
Du côté droit, trois navires de plus se rendent. Plus aguerris, ces pirates là avaient habilement su esquiver les éperons du Bief mais sévèrement bombardés, plusieurs navires ont été perdus, plus encore ont été endommagés. De furieux corps-à-corps opposent les galères de Villevieille « Raie Manta » et « Orfraie » contre les cogues « Essos » et « Coquatrix ». Leurs ponts sont maculés de sang et les cadavres jonchent le sol. Les blessés sont prestement exécutés. Ser Roland Cuy tombe sur le pont de l' « Orfraie » cerné de cinq ennemis qui le massacrent. Cela ne fait que retarder l'inéluctable et les navires pirates sont là encore, pris ou détruits.
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Plage- Les Bieffois perdent 160 soldats, 80 hallebardiers, 80 fantassins lourds.
- Les Pirates perdent 840 hommes, 600 fantassins moyens et 50 archers.
==> En reculant, les pirates s'exposent à l'ire des Bieffois qui les massacrent en nombre, les faisant à nouveau passer « Déroute ». Ils n'ont plus nulle part où fuir et sont donc massacrés. Environ 150 prisonniers sont faits.
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Mer - flanc gauche- Les Bieffois ont 3 galères et 1 cogue endommagés. Au total, ils perdent 150 marins.
- Les Pirates perdent 4 cogues sont détruits. 250 marins trouvent la mort.
==> Il n'y a plus de navires pirates, sur ce flanc-ci.
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Mer - centre- Les Bieffois ont 2 cogues détruits, 1 cogue, 1 caraque et 1 galère endommagés. 120 marins sont tués ou blessés.
- Les Pirates perdent 6 cogues sont détruits. 510 marins trouvent la mort.
==> Les Pirates ont vu leur chef mourir et leur point de rupture atteint. Les navires restants sont capturés.
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Mer - flanc droit- Les Bieffois ont 1 galère détruite et 3 galères endommagées, ils perdent 80 marins de plus.
- Les Pirates perdent 4 cogues et 1 cogue est endommagé au total (à 60%). Ils perdent 210 marins.
==> Les Pirates passent en « Déroute »
==> Le Bief a perdu ce tour 2240 hommes dont 970 soldats et 1270 marins. Ils perdent 7 navires (4 légers, 3 moyens) légers, 10 navires sont endommagés. 5 navires légers ont été pris à l'ennemi.
==> Les Pirates ont perdu 5310 hommes dont 2490 soldats et 2820 marins. Ils perdent 22 navires légers. Sur les 820 combattants pris sur la plage, sur les navires et repêchés, seulement 310 seront effectivement faits prisonniers. 5 cogues se sont fait capturer. 3 navires ont su s'échapper de la nasse.
EpilogueLa journée n'est qu'à moitié terminée quand la bataille s'achève. Les navires bieffois passent plusieurs heures à porter assistance à leurs navires endommagés et pour certains sous le coup d'incendies à leur bord. Les pirates sont rassemblés dans les cales de plusieurs navires, mis au fer en vue de leur interrogatoire. La victoire du Bief a été totale, mais les pirates n'ont pas manqué de courage.
A telle, les bieffoies étaient légèrement moins nombreux mais leur corps n'était constitué que de troupes d'élite arborant le blason du Roi du Bief. Ces hommes, tous équipés de bon acier et d'armures efficaces, ont détruit les pirates malgré leur férocité. Les pertes bieffoises sont cependant importantes ; un chevalier à pied ou sergent du Roi est tombé pour trois ennemis en simples tuniques et pauvrement armés. En mer, le rapport de force était plus encore déséquilibré, le Bief rendant dix navires de plus que les pirates, dont près des deux tiers de la flotte étaient par ailleurs composés de galères ou de caraques quand les pirates n'avaient que des cogues. Les hommes du Lord d'Ecume Ecarlate se sont donc logiquement fait étriper, une fois que l'Amiral Hightower et Ser Redwyne eurent encerclé ses forces, les empêchant de manoeuvrer. L'avantage pour les bieffois d'avoir des équipages renforcés alors que la moitié de ceux des pirates était bloqué à terre fut pour beaucoup dans la défaite finale de ceux-ci. La victoire est décisive ; le peu de survivants des frères de la côte se sont enfuis et repartent pour Essos. La quasi-totalité de la flotte a été détruite ou capturée, tout comme l'armée à son bord. Une petite partie du butin pris par les pirates a pu être récupérée. Plus encore, le Roi du Bief attend maintenant de ses exécutants qu'ils lui donnent des informations prises auprès des prisonniers sur les mystérieux commanditaires de pareille invasion...
La bataille coûte 2240 hommes au bief, 970 parmi les soldats du Roi et le reste, 1270, au sein de la flotte. 7 navires ont été détruits, dont 4 cogues et 3 galères. 10 navires ont été endommagés, de tous types. A cela on doit rajouter la capture de 5 cogues pirates endommagés. Au total, il reste donc une armée de 1530 hommes à terre et 33 navires en mer, dont 15 assez lourdement endommagés. Les réparations ainsi que les remplacements d'équipage prendront plusieurs semaines et des moyens à ne pas négliger. Ser Redwyne fut blessé mais parvint à mener l'attaque principale avec brio, en plusieurs échelons, tandis que l'Amiral Hightower prenait par à l'un des plus sanglants abordages de la bataille, après le fiasco de sa tentative d'éperonnage.
L'armée pirate est donc, de son côté, totalement annihilée et ses secrets, éventuellement bientôt percés...
Quoiqu'il en soit, l'Amiral Hightower reste pour le moment dans la baie, laissant ses vaisseaux lourds tenir l'entrée pendant que les autres navires accostent sur la grève pour se réparer, répartir les survivants et se réorganiser. Du butin des pirates, rien ne retrouvera le chemin des caisses royales, il aurait été perdu corps et biens avec la flotte!
Points du Bief :10 points pour bataille moyenne remportée
5 points pour objectif atteint (destruction de l'armée ennemie)