[FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé]
Sujet: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Dim 6 Jan - 19:31
Je grimace, essayant vainement de reprendre une grande inspiration à cause de fichu corset qui m’empêche de respirer correctement et, pire encore, de me mouvoir comme je le voudrais. Je déteste cette impression d’être handicapée et incapable de faire les gestes les plus élémentaires, me demandant vaguement comment les femmes font pour accepter pareille situation. Me retenant tant bien que mal de me saisir de ma dague pour déchirer les rubans qui enserrent ma taille, je me contente de souffler quelques jurons entre mes dents alors que je pars à la recherche du serviteur incompétent à qui j’ai eu l’idiotie de confier mon épée quelques jours plus tôt.
Trois jours exactement. Sans la moindre nouvelle de lui. Je crains le pire, ne nous leurrons pas, espérant vaguement qu’en vérité, il s’est juste coupé avec l’épée et qu’il est mort dans d’atroces souffrances. Voilà qui pourrait au moins me rendre de meilleure humeur, même si cela voudrait dire que la lame de mon épée est imbibée de son sang depuis tout ce temps et risque d’en pâtir.
Je marche d’un bon pas, autant qu’il m’est possible de le faire avec cette fichue robe, me retenant tant bien que mal de jeter des regards noirs aux personnes qui croisent mon chemin. Elle se reculent tout de même naturellement, ma réputation me précédant sans que je n’ai rien à dire. J’avoue, il est quelque peu jouissif de voir cette lueur de peur briller dans leurs yeux rien qu’à voir ma silhouette, même si, au fond, ça n’arrange pas vraiment ma mission diplomatique, si tant est qu’on peut appeler mes toutes récentes fiançailles avec un homme que je n’ai pas encore vu comme une mission diplomatique. J’ai plutôt l’impression d’être une bête que l’on mène à l’abattoir pour sceller dans le sang une alliance pour le moins improbable.
Pourtant, c’est ce que Père a demandé. Et je m’exécute, parce qu’il a toujours su quelle était la meilleure à faire pour notre famille, pour la conquête de Westeros. J’aurais ma part, d’une façon ou d’une autre, j’en suis persuadée, même si je sais que cela doit passer par un nouveau mariage et certainement par des enfants. Je retiens une grimace de dégoût à cette pensée, préférant me focaliser sur la recherche de mon serviteur.
Que je finis par apercevoir non loin. Il est planté au milieu de la cour, en train de discuter avec une jeune femme. De faire le fanfaron plutôt. Mais, quand il me voit, je peux lire la panique dans ses yeux, même à plusieurs mètres de distance. Il a un temps d’arrêt, d’hésitation, qui lui aurait été fatal si je n’avais pas porté cette tenue. Mais il arrive tout de même à fuir, tout du moins à tenter de le faire, dans la direction opposée à la mienne. Je ne prête pas gare au craquement du tissu le long de ma jambe alors que j’accélère le pas pour le rattraper et, quand j’arrive à sa hauteur, mon corset semble se déchirer également quand je le plaque contre le mur.
Je ne prête pas la moindre attention aux personnes qui nous entourent et nous regardent, alors que je souffle, dans un murmure furibond. « Qu’as-tu fait de mon épée ? Je te préviens, ma patience est très, mais alors très limitée alors ne me fais pas tourner en bourrique. » Il est plus grand que moi et de loin, mais il semble comme rapetisser à mesure que je lui parle. Comme c’est bien souvent le cas des hommes que je peux croiser et qui doivent subir mon humeur. Quelle bande d’idiots, persuadés qu’une femme de mon gabarit ne saura pas se défendre ou, mieux, attaquer lorsque c’est nécessaire.
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Lun 7 Jan - 20:54
Ser Garlan Goldwyne suivait le Connétable du Bief, le prince Kevan Gardener, depuis plus de onze ans, cette année. Il se souvint de ses débuts, lorsqu’il avait été adoubé sur cette plage après que les bieffois aient mis en déroute les fer-nés, alors que ces derniers s’adonnaient à une razzia. Genou au sol, le visage maculé du sang de leurs ennemis, ses vêtements recouverts de sable et de liquide rougeâtre. De la lame rougeâtre de la violence des combats qui s’était posée sur ses épaules, des vœux qu’il avait prononcés ce jour-là. Un serment, un choix de vie auquel il ne devait pas déroger. Il devait tout faire pour s’y adonner en tout lieu, en tout temps. Beaucoup utilisaient leur titre de chevalerie pour les avantages qu’il pouvait fournir sans s’occuper du reste cependant. Les chevaliers respectant leurs devoirs à la lettre étaient bien peu en comparaison, il fallait une force de caractère pour pouvoir s’y donner et faire les sacrifices que l’on jugeait nécessaire pour cela.
Il se souvient encore du coup de gantelet que Ser Jason Tyrell lui avait infligé sur ses deux joues, le chevalier n’y avait pas été de main morte ! Une façon de lui rappeler qu’il devait toujours se souvenir du serment qu’il avait prononcé et de s’y tenir à n’importe quel moment. Il ne l’oublia pas, il le lui jura, cet homme qui lui avait tant appris, sa vie aurait été si différente s’il n’aurait pas croisé son chemin, si son mécène n’avait pas intercédé en sa faveur pour qu’il le prenne en tant qu’écuyer. Il leur devait énormément, il ne l’oublierait jamais. Garlan a suivi Kevan dans toutes ses combats, contre les fer-nés, contre les dorniens, comme contre de simples bandits de grands chemins. A de nombreuses reprises, il avait saigné à ses côtés, il était prêt à donner sa vie pour pouvoir le servir. Il lui vouait une loyauté sans vergogne.
Il était le Connétable, il lui avait juré allégeance et un chevalier devait suivre son capitaine à la bataille, c’était un des vœux les plus importants qu’il eut à prononcer. Mais pas de combats pour la troupe du prince du Bief en ce jour. Ils étaient rentrés depuis peu à la capitale, une accalmie salutaire pour qu’ils puissent se reposer et se ressourcer. Le Goldwyne savait pertinemment que cela ne durait qu’un temps, qu’ils seraient de nouveau rappelés afin d’assurer la paix à l’intérieur des frontières de leur vert pays. Il s’était levé de bon matin, l’occasion pour lui de pouvoir retrouver son mécène, ainsi que ser Tyrell. Ils purent discutés de nombreux sujets tous les droits, sur les événements qui avaient frappés dernièrement le continent. C’était toujours intéressant de pouvoir débattre avec des hommes de leur stature. Mais surtout, cela lui avait fais plaisir de les retrouver, cela faisait tellement longtemps que leurs chemins ne s’étaient pas croisés, ils avaient eu énormément à se dire depuis leur dernière rencontre.
Garlan espérait qu’il pourrait les revoir avant son départ, il ignorait si ce n’était qu’une question de jours ou bien d’heures. Peu importe, il suivrait les ordres qui lui étaient donnés. Une vie à cavaler à travers le Bief, voilà ce qu’il l’attendait et il le savait, difficile de s’attacher à quelqu’un dans ces conditions et de construire quelque chose. Il parcourut les couloirs, croisant à plusieurs reprises des gens qu’il connaissait, s’arrêtant alors pour discuter brièvement avec eux pour s’enquérir de leurs nouvelles. Arrivant dans la cour, il semblait qu’il y avait une sorte d’altercation contre un mur, une femme contre un homme et la femme semblait bien avoir le dessus. Si c’était la femme qui se serait violentée, il aurait accouru pour la protéger et la mettre en sécurité. Mais en l’état, il ne savait pas vraiment comment agir. Le duo semblait attirer plusieurs regards, l’altercation ne pouvait pas continuer ainsi.
Intrigué, il alla à leur rencontre, il ne reconnaissait aucun d’entre eux, la femme était de dos, il était impossible de l’identifier. Au vu de l’état de sa tenue, on aurait pu croire que l’homme avait tenté d’abuser d’elle ou qu’elle s’était débattue, plusieurs hypothèses se formaient dans son esprit. Il s’enquerra donc : « Gente dame, auriez-vous besoin d’assistance ? Cet individu vous-a-t-il causé du tord ?» Son visage se dévoila alors quand elle tourna la tête, il la reconnut, c’était elle, la princesse Eren Hoare. On lui l’avait désigné de loin il y a peu, ce qui lui permis de l’identifier aujourd’hui. S’inclinant légèrement vers l’avant , il déclara : « Mes excuses, votre altesse. Je ne vous ai pas reconnu…» Il porta son poing devant sa bouche, toussota à deux reprises et continua : « …au vu de l’état de vos atours.»
Il était tout de suite bien moins enclin à aider cette femme, étrange n’est-ce-pas ? « Me serait-il permis de connaître les causes de toute cette agitation, votre altesse ?»
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Garlan Goldwyne
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Dim 20 Jan - 20:31
L’espace d’un instant, je me demande à quel moment il va finir par mouiller son pantalon. La plupart des hommes sont, hélas, tous de cet acabit. Et, pire encore, j’ai l’impression que si j’en ai croisé bien trop dans mon existence, il semble tout de même y en avoir une concentration bien trop importante entre les murs du château de Hautjardins. Oh, je me rends bien compte que je ne pouvais pas vraiment m’attendre à autre chose du pays des fleurs. Et pourtant, j’avais espoir de tomber sur des vrais guerriers et, mieux encore, sur des vrais hommes. Ce qui, pour le moment, n’a pas été le cas.
Cruelle déception.
Mais, au final, celui pourra éventuellement payer pour les autres. A défaut de pouvoir le passer par le fer, vu que de toute façon mon épée s’est volatilisée et que je n’ai pas le droit d’occire mes hôtes parait-il, je vais au moins pouvoir me défouler un peu. Sauf que, bien évidemment, certains semblent vouloir m’en empêcher.
Je plisse des yeux, tournant la tête alors que je sens enfin la présence qui s’était rapprochée de moi, mon attention un peu moins concentrée sur cet idiot qui semble vouloir en finir avec la vie à force de ne pas me répondre. « Gente dame ? Vraiment ? » Ma voix est sèche, comme à l’ordinaire, n’ayant pas eu le temps de faire l’effort de la moduler quelque peu. C’est un exercice fatiguant, désagréable et je ne comprends pas pourquoi les femmes le font, en quoi la douceur dans la voix leur permettra de mieux se faire entendre des mâles de leur entourage. Je soupire longuement, le plat de la main toujours posé sur le jeune homme qui semble regarder le nouvel arrivé comme le sauveur de son existence. Quel idiot.
J’arque un sourcil, soufflant, toujours sur le même ton. « Cet individu m’a causé grand tort oui. Et, pire que tout, il a fait preuve de lâcheté en refusant d’assumer ses actes. » Il n’y a rien qui m’agace le plus. Ah si, porter des robes. Faire des ronds-de-jambe. Devoir me promener dans les jardins pour sentir le foutu parfum des fleurs.
Il me semble brusquement important de me recentrer, histoire de ne pas craquer, surtout pas maintenant. Et j’arrive même à esquisser une ombre de sourire quand il me reconnaît enfin. « Peu importe l’état de mes atours. Est-ce que vous comptez vous présenter ou dois-je vous nommer comme l’empêcheur de tourner en rond ? » Mais si, je vous assure, j’ai gagné en diplomatie. Il y a quelques mois, l’idiot de serviteur aurait déjà pris un violent coup de pied sur ses bijoux de famille et le nouveau venu n’aurait eu qu’à le ramasser. « Enfin, passons. Cet idiot a perdu mon épée. Perdu. Egaré. Ou que sais-je encore. Comment le prendriez-vous à ma place ? » J’ai un regard à sa taille pour voir s’il porte une épée et j’ajoute, mon sourire se faisant plus narquois. « Ou alors la votre est peut-être là juste pour faire joli. Ou pour prouver votre virilité. » Allez savoir s’il sait s’en servir ou s’il ne l’utilise que pour effrayer une dinde déjà morte et prête à être découpée.
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Lun 18 Fév - 18:28
Eren Hoare, commandant de la Flotte de Fer. Certains individus s’illustraient par leur héroïsme et leurs bonnes actions. Ils devenaient alors des symboles pour toute personne ayant un minimum de valeur. Chacun voulant leur ressembler, atteindre leur niveau de compétence pour un jour pouvoir les surpasser. Quant à d’autres, on les connaissait pour leurs méfaits et ces derniers semblaient prendre un malin plaisir dans ce domaine. Comme si le Mal les inspirait et qu’ils trouvaient en la souffrance humaine une source de motivation pour continuer dans cette voie malsaine. Assurément, elle devait être de ces gens-là. Avec toutes les rumeurs de couloir qui couraient sur elle, il y avait de quoi se confectionner un très mauvais avis de la personne. Garlan n’était pas le genre d’homme à se contenter que de ça, il ne les prenait que peu en compte dans son jugement. C’était une erreur à ses yeux.
On pouvait se tromper, et grossièrement, en ayant que pour support ce que des commérages au détour d’un corridor, entendus ici et là, avaient pu fournir comme données sur un individu X ou Y. Il était prêt à ne pas s’arrêter qu’à ça, mais cependant d’autres éléments dictaient quelque peu sa conduite. En effet, le chevalier avait combattu à plusieurs reprises contre les fer-nés lors des razzias que leur vert pays avait subi sur ses côtes occidentales. Et devinez qui commandait ces vauriens à cette époque ? Non vous ne savez pas ? Vous ne voulez même pas tenter votre chance en lançant une proposition ? Ha, un volontaire ! Il s’agissait bien d’Eren Hoare en personne. Et le comportement de ses hommes reflétait bien souvent la volonté du commandant, du donneur d’ordre. Et ce dernier avait toute la latitude pour faire fin aux exactions des personnes placées sous ses ordres, il suffisait de se faire obéir pour cela et de rester fidèle à ses principes.
Il resta assez méfiant donc, et ne releva pas lorsqu’elle vint à soulever certains de ses mots. C’est vrai que le terme n’était pas adapté à sa personne. Mais après tout, il ne l’avait pas reconnue dès le début et dans cette tenue, il fallait reconnaître qu’on ne s’attendait pas à y retrouver le commandant de la Flotte de Fer en personne. Il était un homme galant, en tout temps, c’est pour cela qu’il s’était comporté ainsi. Mais il savait également que la galanterie ne pouvait pas être employée envers certains individus, persuadé qu’elle n’y trouverait qu’une source de provocation et de moquerie à son égard. Il l’écouta, alors qu’elle continuait à maintenir le jeune serviteur contre le mur, passablement énervé, elle lui expliqua qu’il avait perdu son épée et qu’il ne voulait pas assumer la faute soi-disant commise. La première chose sur lequel il rebondit, ce fut de s’identifier. On peut dire que la situation ne l’avait pas permis de suivre le protocole dirons-nous.
S’inclinant légèrement pour se présenter officiellement, il s’introduisit. « Voilà un nom que ne me conviendrait guère. Ser Garlan de la maison Goldwyne de La Treille. » La dernière indication n’avait pas vraiment d’importance à ses yeux, elle permettrait sans nul doute à la princesse de bien visualiser l’endroit dont il était originaire. Après tout, en tant que navigatrice, elle devait connaître La Treille à coup sûr. Elle l’avait pris à partie afin de lui demander ce qu’il ferait à sa place. Drôle de question que voilà. Cela ne devait certainement pas l’intéresser de connaître l’avis des autres. Oui, ça devait être une question rhétorique certainement. Mais il fit quand même l’effort d’y répondre. « Je ne sais pas à vrai dire, votre altesse. En l’absence d’écuyer ou de serviteur attitré, je m’occupe moi-même de mon matériel. Ainsi je ne peux que m’en vouloir si je venais à perdre quelque chose. »
Il marqua une courte pause pour commenter afin d'essayer de comprendre son point de vue. « Je suppose que je serai assez désappointé si j’apprenais que quelqu’un a perdu certains de mes effets personnels. J’essaierai de les retrouver, mais de là à menacer d’entrée de jeu le potentiel suspect, non, je pense qu’il y a d’autres façons de procéder qui peuvent être plus productives que la vôtre, votre altesse. » Garlan avait des valeurs, des valeurs qu’Eren ne devait certainement pas partager, certainement même qu’elle leur crachait dessus. Probable en effet. Si bien qu’il avait placé sous silence son premier commentaire, il n’allait tout de même pas se taire et s’écraser devant elle à chaque fois. Si bien qu’il répondit simplement à ses provocations. « L’arme, que je porte, n’est pas un élément d’apparat, votre altesse, je sais fort bien m’en servir. Et non, je n’ai pas besoin de cette lame pour prouver ma virilité. »Il avait bien d’autres moyens de la prouver. Mais bon soit, passons sur cet événement.
Il se rapprocha du jeune serviteur pour le questionner, plus conciliant que la fer-née, il cherchait à rassurer le jeune homme pour qu’il se montre plus coopératif. « Je suis persuadé que tu n’es pas entièrement responsable de cette méprise. Je puis te soutenir, mais il va falloir m’aider en me fournissant des éléments pour se faire. Que s’est-il passé ? » Le serviteur sembla hésiter et finalement il confessa, sa voix prise de soubresauts, probablement était-il terrifié par la princesse. Pauvre garçon. «Je vous jure que je n’l’ai pas perdu. On m’la volée, je vous assure ! Je sais qui c’est ! Il travaille avec trois-quatre autres voleurs dans les bas-quartiers…Je peux vous y conduire. Mais pitié ne la laissez pas me faire de mal, ser !» Garlan le rassura sur ce point, il n’avait aucune intention hostile à son égard et s’il collaborait, il ferait tout pour l’extirper de la vengeance de la princesse.
Le chevalier se retourna vers la Hoare, lui proposant alors. « Il semble que ma méthode apporte de meilleurs résultats, votre altesse. Je vous propose d’explorer cette piste et de régler cela ensemble. Nous pourrions alerter le guet, cependant…Je pense que vous préfériez informer le moins de personnes que possible de cette…perte. Les racontars et les rumeurs se forment et ont tendance à prendre plus d’ampleur au fur et à mesure qu’ils sont répétés au cours du temps pour atteindre des proportions exagérées. Sommes-nous d’accord ? »
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Garlan Goldwyne
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Sam 9 Mar - 17:55
Je sens le regard du bieffois sur moi et je me demande ce qu’il est en train de penser. Non, en vérité, je sais parfaitement ce qu’il doit s’imaginer sur moi et toutes les horreurs qu’il doit supposer que j’ai pu faire. Et je retiens un sourire alors que je songe qu’au final, il doit être loin du compte. Ces bieffois propres sur eux ont souvent du mal à appréhender certaines choses, comme l’horreur que peut subir une femme sur un boutre. Et ce qu’elle doit faire pour s’en sortir. Pour eux, la guerre est une autre façon de prouver son honneur alors que, dans le fond, il n’en est rien. Et qu’au coeur de l’action, s’ils l’oublient bien facilement, ils peuvent être parfois pire que les fer-nés qu’ils voient comme les pires des barbares.
Mais tout cela ne me rend pas mon épée. Ce qui me contrarie fortement à n’en pas douter. Et tout bieffois qu’il soit, l’individu semble comprendre de quoi je pourrais être capable si je n’obtiens pas ce que je souhaite. Rapidement évidemment. Je lève un sourcil quand il s’incline brièvement avant de tousser un rire quand il se présent. « J’espère que vous ne vous attendez pas que je vous appelle Ser Garlan de la maison Goldwyne de La Treille. Nous aurions tous les deux le temps de mourir d’ennui avant même que j’ai fini ma phrase. Comment dois-je vous nommer pour être… comment dire… pour ne pas passer pour la barbare fer-née que je suis, assurément. »
Un large sourire carnassier qui ne gagne évidemment pas mes yeux et je soupire en secouant la tête alors qu’il continue. « J’espère pour vous que vous ne sous-entendez pas que je devrais m’en vouloir à moi-même de cet incident plus que fâcheux. Cela risquerait de m’agacer davantage. » Et je gage qu’il est conscient qu’il n’est bon pour pour personne que cela arrive. Je prends sur moi depuis de nombreux jours déjà, beaucoup trop même. Il ne m’en faudrait pas beaucoup pour que j’explose, d’une façon ou d’une autre.
Je plisse les yeux dans sa direction alors qu’il reprend son discours et que j’arbore une mine passablement sceptique à ses propos. Voilà exactement pourquoi cette alliance avec le Bief me laisse perplexe, nous ne partageons pas la même vision des choses, nos ambitions ne sont pas les mêmes et leur sens de l’honneur est tellement poussé qu’il frise la caricature. Au point d’en être ridicule. « Evidemment. L’affrontement frontal n’est pas dans les manières locales. Vous préférez la diplomatie et le dialogue. » Je mime les deux termes, un rien dédaigneuses avant d’ajouter, non sans un sourire narquois. « Mais vous restez les premiers à frapper dans le dos si vous pensez en avoir l’opportunité. Alors évitez de me faire la morale à mi-mot Ser Garlan de la maison Goldwyne de La Treille si vous ne voulez pas me taper sur les nerfs pour de bon. » Et je le dévisage de bas en haut au reste de ses propos, m’attardant un instant au niveau de son entrejambe pour voir à quel moment il sera vraiment mal à l’aise. Les hommes n’aiment guère les femmes qui se comportent… et bien comme eux. Alors qu’ils n’ont pas la moindre difficulté à regarder mes formes mise en valeur par les robes que je suis obligée de porter, comme si j’étais le prochain dessert s’ils l’osaient. Des hypocrites incapables d’assumer ce qu’ils sont. « Grand bien vous fasse donc. »
Et je me contente de l’observer alors qu’il interroge le serviteur, ce dernier plus que ravi de pouvoir se focaliser sur quelqu’un d’autre que moi. Quel idiot. Quand le bieffois le rassure, je lève tout de même un index dans leur direction et je souffle, d’une voix étonnamment calme au vu de mes propos. « Ne lui mentez pas. S’il s’avère que l’épée que m’a offert mon père est perdu par sa négligence, parce qu’il a été assez idiot pour se la faire voler, quelle que soit la façon dont cela a pu arriver, je ferais ce qu’il faut pour qu’il passe le reste de sa vie à regretter ce moment, qu’il ait votre protection ou non. »
Je fronce les sourcils alors que le bieffois reprend et je laisse filer un silence pensif avant de prendre une grande inspiration. « Je ne vous aime pas du tout. Mais je gage que la réciproque est vraie. Vos manières m’insupportent à peu près autant que vos sous-entendus sur les rumeurs et autres racontars qui pourraient découler de cette histoire. Pour autant, je me moque de ce qui peut être dit. Si nous ne retrouvons pas l’épée d’ici la fin de la journée, j’avertirais le continent entier si nécessaire. En mettant bien en avant le fait que vous avez sciemment éloigné le principal suspect en m’envoyant sur une fausse piste. Je suppose que vous ferez donc ce qu’il faut pour que cela n’arrive pas. Il serait fâcheux que la maison de la Treille soit vue comme faisant tout pour créer des tensions entre deux nouveaux alliés. Sommes-nous d’accord ? »
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Sam 13 Avr - 23:12
Il y a bien longtemps de cela, La Treille avait été occupé par la maison Hoare, il y a bien des siècles si ses souvenirs de leçon d’histoire de Westeros et des maisons du continent étaient bons. Si bien que sur la bannière de la famille de la princesse qui lui faisait face, on pouvait trouver un pampre, que l’on retrouvait également sur la bannière de la maison Redwyne, la maison suzeraine de l’île de La Treille. Les îliens de l’époque l’avaient intégré à leurs armoiries, car l’île du Bief représentait alors le territoire de leur « empire » le plus méridional. Il ne faisait aucun doute qu’au vu de son titre, elle devait bien connaître l’histoire du continent et surtout celle liée à sa maison, les événements dans lesquels les siens avaient pu être impliqués. Il ne faisait donc aucun doute qu’elle savait où était cette île.
Garlan avait surtout ajouté cela en guise de précision pour qu’elle situe où siégeait sa maison. Après tout la maison Goldwyne était connue de très peu de personnes en dehors du Bief, son prestige ne dépassait pas les frontières dirons-nous. Au moins, cela aurait pu l’aider quelque peu à visualiser les terres de sa famille. Cela partait d’une bonne intention, mais la princesse décida de se moquer doucement de lui suite à sa formulation. Aurait-il dû s’attendre de mieux d’une femme de sa réputation ? Probablement pas, elle était fidèle à la description qu’on avait pu lui en faire. Le chevalier finit par lui répondre, sans pour autant lui retourner son sourire. « Ser Goldwyne conviendra fort bien, votre altesse. » Pas « Ser Garlan », et encore moins par son prénom, elle ne le connaissait pas, c’était la première fois qu’ils se croisaient. Et vu son comportement, il préférait tout de suite instaurer de la formalité dans leurs échanges. Il verrait bien pendant combien de temps elle saurait respecter cette formulation.
« Je vous faisais simplement part de ma façon de procéder, votre altesse. Libre à vous de vous en offusquer si tel est votre désir, cela n’avait pas vocation à vous agacer. » Il ne s’écrasait pas, aucunement devant elle. Il disait simplement la vérité. Il n’avait rien à gagner à aller chercher l’affrontement frontal avec elle, bien au contraire, il risquerait de s’attirer des problèmes qu’il ne saurait nullement maîtriser. Pour autant, il resterait fidèle à ses principes et à idéaux, et mentir, ne pas se comporter comme à son habitude, n’en faisait nullement parti. La princesse remet en cause la façon de procéder du royaume. Cela ne lui plait guère. Elle vient d’un autre royaume, et même si elle doit se marier au connétable, à son ami, elle devra prendre bonne note de leurs méthodes. Elle ne se trouve pas sur le pont de son navire ici, les mœurs et coutumes vont bon train en territoire bieffois, elle va devoir s’y accoutumer dès maintenant si elle voulait s’intégrer. « Il est vrai que la voie diplomatique est d’abord initier pour désamorcer un conflit. Une guerre est coûteuse à la fois en vie humaine, mais également en or. Si bien que la discussion reste primordiale. »
Il marqua une courte pause pour rebondir sur certains de ses propos on ne peut plus provocateur envers le royaume qu’il servait. « Nous savons recourir à la force lorsque cette dernière s’avère nécessaire. Pour ma part, je ne prends aux actions peu honorables qui peuvent être donnés à des assassins ou à des reîtres. Et bien que j’ai un code d’honneur, je sais fort bien que ce dernier est difficilement applicable sur le champ de bataille pour avoir à maintes reprises été confronté à ce genre de situation. » Libre alors à lui de tout faire pour se rattraper dans la vie de tous les jours, pour respecter son serment et ne pas décevoir l’espoir que ser Jason avait misé en lui. Garlan se raidit quelque peu en la voyant dévier son regard dans ses membres inférieurs, pensant savoir ce qu’elle regardait, il fronça quelque peu les sourcils, ne sachant que dire ou que faire, s’efforçant de garder son regard au même niveau.
Elle n’est pas du tout d’accord avec ce qu’il a pu dire et elle lui fait savoir. La princesse lui apprend par la même occasion que c’est une épée offerte par le roi Harren Hoare, ce qui peut expliquer son comportement et le fait qu’elle veuille vraiment la retrouver. Cependant, cela n’enlève rien aux propos qu’il a précédemment dicté. « Vous ne me connaissez pas, votre altesse. Mais sachez que je suis un très mauvais menteur, certains affirment que cela est mon principal défaut, d’autres une qualité. Si bien que je ne m’essaie même pas à ce jeu-là et que je préfère dire la vérité. Lorsque j’affirme qu’il aura mon soutien s’il nous aide à retrouver votre épée, alors cela sera le cas. Je ne puis faire autrement, votre altesse. Peu importe les conséquences. » Son serment de chevalerie n’était pas adaptable aux situations rencontrées, il devait le tenir à point c’est tout, de plus il ne laisserait pas le serviteur sans défenseur face à son destin, il avait juré de protéger les faibles et il le ferait.
Elle ne l’aimait pas, elle ne se cachait pas de le dire, au moins se montrait-elle franche. Elle le menace, elle l’agave terriblement. Garlan a de la patience, mais il sent que si ça continue comme cela, elle va finir par la mettre à rude épreuve. En réalité, elle serait incapable de trouver l’épée d’ici la fin de la journée sans lui, elle ne connaissait pas Hautjardin aussi bien que lui. Si bien qu’elle doit penser qu’en le menaçant il collaborera. Le Golwyne lâcha un soupir et sa langue claque contre son palais en signe de désapprobation suite à la méthode employée. « Vous me voyez désolé d’apprendre que l’exposition des faits et la vérité ne vous plaisent guère, votre altesse, mais j’en prends bonne note. Je vais vous assister pour cette tâche, une épée ne sera pas de trop si les voleurs agissent en bande organisée.»
Garlan se tourne ensuite vers le serviteur, sa voix précédemment irritée, se fait plus conciliante lorsqu’il lui demanda : « Conduis-nous jusqu’à leur repaire, je te prie.» Son interlocuteur opina du chef, la princesse sembla lâcher sa prise pour qu’il les guide à travers Hautjardin. Le bieffois connaissait très bien la ville, ça lui permettrait de voir s’il ne les guidait pas vers un coupe-gorge, sait-on jamais s’il était finalement de mèche avec les voleurs. Alors qu’ils suivent le serviteur, il se dit que la traversée de la ville jusqu’aux bas quartiers risque d’être longue, il n’était guère évident de créer de la conversation suite à leurs précédents échanges, mais il tenta tout de même : « Paraîtrai-je indiscret en vous demandant si vous avez déjà croisé votre fiancé depuis votre arrivée à Hautjardin, votre altesse ?»
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Garlan Goldwyne
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Dim 28 Avr - 20:10
Pour un peu, je pourrais croire qu’il est en train de me faire un cours de géographie, pour que je m’assure de savoir d’où il vient, qui est sa famille. Outre le fait que je m’en moque, autant dire que joue de mon statut de barbare fer-née pour faire croire que je ne connais rien de tout cela, que je suis tout juste bonne à agiter mon épée et à pousser des grognements. Une image dont certains se contentent sans se poser la moindre question et que je m’amuse à redorer dès que j’en ai l’occasion. Pour autant, cela n’efface pas les heures passées à suer sur de gros ouvrages imbuvables dès que je mettais pied à terre. Même une Princesse qui passait son temps sur un boutre devait apprendre ce genre de choses. Comme où était la Treille, qui étaient les Goldwyne. Je sais donc tout cela mais en l’état, j’ai une image à travailler donc. « Ser Goldwyne donc. » J’articule bien trop pour être naturelle et j’ai un sourire mauvais à son attention. J’ai bien noté qu’il ne souhaite pas que j’utilise son prénom. Et qu’il ne se démonte pas. Intéressant.
Je fais claquer ma langue sur mon palais quand il reprend, ne masquant pas mon agacement. « Libre à moi de m’offusquer oui. Et libre à vous de prendre garde aux propos que vous employez. Ne me faites pas croire que vous n’êtes pas adepte des sous-entendus ou des allusions. Vous êtes peut-être un chevalier bieffois mais vous avez un minimum d’intelligence malgré tout non ? » Je plisse des yeux alors qu’il continue, retenant un soupir alors qu’il me sert le parfait couplet du parfait chevalier. Décidément, il y a bien quelque chose qui m’échappe dans leur façon de fonctionner. Mais il paraît que je dois prendre sur moi, apprendre leur fonctionnement et, pire encore, m’y habituer vu qu’il semblerait que je doive, à terme, passer du temps ici. Beaucoup trop maintenant que j’y pense, surtout au vu des conditions qui sont en train d’être négociées. Alors je souffle, me faisant plus curieuse l’espace d’un instant. « Ne pensez-vous pas que certains utilisent la voie de la diplomatie uniquement pour gagner du temps ? Et surtout, au final, le prix de la diplomatie peut-être bien plus élevé que celui du sang. » Je me suis faite songeuse en parlant, songeant à ces traités, à ces alliances qui, dans le fond, ont suscité bien plus de problèmes qu’ils n’ont apporté de solutions. L’histoire en est émaillée et, quoi qu’on en dise, l’avantage de passer les gens au fil de l’épée c’est qu’ils ne risquent pas de remettre quoi que ce soit en question ou d’abuser de la situation. Au moins, elle est clairement posée. Même si c’est parfois un peu radical.
Le reste de ses propos me plongent dans l’expectative. J’avoue, je ne m’attendais pas à cela. « Et bien, au moins quelqu’un qui ne se leurre pas sur la réalité du champ de bataille. Je peux au moins vous reconnaître cela Ser Goldwyne. Se cacher derrière un code de l’honneur qui au fond, ne pourra pas s’appliquer, surtout si l’ennemi en face n’en a pas du tout et quelque peu illusoire. » Surtout face à certains sauvages qu’ils pourront croiser sur leur chemin. « Mais fort heureusement pour vous, les fer-nés ne sont pas vos ennemis, vous n’aurez pas à tenter de leur rappeler l’étiquette. » Et qu’il ne tente pas de le faire avec moi. Surtout que j’ai un problème bien plus important à régler, celui de retrouver cette maudite épée. Avant que je ne commence à réellement m’énerver.
Et je croise les bras alors qu’il continue, penchant la tête sur le côté, circonspecte. « Quelqu’un qui ne sait pas mentir ? Et bien, voilà qui est inhabituel. Vous êtes une espèce rare Ser Goldwyne. Quant à savoir si c’est une qualité ou un défaut… difficile à dire. Mentir permet souvent de se sortir de situations difficiles. Dire la vérité empêche parfois de tomber dedans. Alors, l’un dans l’autre... » Par le Dieu Noyé, pour un peu, je serais presque aimable. « Mais nous verrons ce qu’il adviendra du jeune homme. Surtout en fonction de l’état de mon épée, que vous vous soyez engagé envers lui ou non. » Je reste Princesse et j’épouserais bientôt un bieffois. Ils devront également s’accommoder de ma façon de faire. Ce n’est pas non plus à moi de faire tous les compromis. Et je vois qu’à mes propos, il a la même mimique que moi lorsque je suis agacée. Je retiens un sourire amusé pour le coup et je le fixe en silence, avant de hausser une épaule. « Ce n’est pas cela qui ne me plaît pas et vous le savez. Ce qui me déplaît, c’est la façon de faire. Et votre façon de démontrer que mon comportement ne convient pas à vos manières. Ce dont je me moque au demeurant, mais je n’aime pas cela malgré tout. Accordez-moi donc votre épée et nous verrons comment la journée se termine. » Je lève les yeux au ciel quand il change de comportement et d’attitude face au serviteur. Et je les suis, non sans attraper une autre épée qui repose parmi d’autres, probablement là pour s’exercer. Elle a l’air quelque peu émoussée mais c’est toujours mieux que rien.
Je lui lance un regard curieux quand il reprend la parole, laissant filer un rire alors que mon regard se fait pétillant d’amusement. « Vous essayez d’entretenir la discussion. C’est… inattendu. Et je prends bonne note de vos efforts Ser Goldwyne. Je n’ai pas eu l’occasion de croiser mon fiancé. C’est surprenant, je vous l’accorde et je me demande ce qui peut le retarder en vérité. Avez-vous été informé de quelque chose ? » Et bien, père serait fier de moi. Je me ferais presque sociable. Même si ma main reste bien campée sur la garde de mon épée. Sait-on jamais où il décide de me mener et si ce n’est pas un traquenard de sa part.
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Mar 11 Juin - 19:53
Garlan avait fais en sorte de poser les marques de l’étiquette à ce moment donné de la conversation pour que la princesse n’eusse pas de trop de familiarités à son égard. Ses amis et ceux, qui le connaissaient un tant soit peu, l’interpellaient par son prénom ou par une simple formule comme « Ser » ou « Ser Garlan ». Et même lorsque des personnes ne respectaient pas forcément l’étiquette, il ne s’en offusquait aucunement tant qu’il y avait un certain respect dans l’échange et qu’on ne cherchait pas à le rabaisser. Le « Ser Goldwyne » ne ressortait que très peu dans les conversations, seulement certains seigneurs de maisons influentes du royaume se plaisaient à utiliser cette formulation pour lui rappeler son statut, un chevalier d’une maison mineure de chevaliers fieffés, ainsi que les gens de sang royal. Au moins dans ce cas précis, il était sûr de marquer une certaine distance avec la princesse, vu comment leur conversation avait débutée, c’était préférable.
Il est agacé lors de la mise en scène qu’elle déploie pour reprendre son nom, il fronce alors les sourcils et lâche un lourd soupir pour lui montrer que cela l’agace. De l’agacement, elle-même semble en ressentir au vu de son comportement lorsqu’il lui eut rétorqué qu’il ne lui avait qu’exposé sa façon de procéder et que de toute façon peu importe que cela lui plaise ou non, cela lui en serait égal. Il n’allait tout de même pas totalement changer son comportement et ses agissements dès que quelqu’un l’avait dans le collimateur tout de même, c’était absurde. Garlan était toujours très franc, une franchise qui pouvait lui attirer des ennuis auprès des certaines personnes, car la vérité n’était jamais douce pour certains individus lorsque la forme n’y était pas. Si bien que le chevalier se devait d’utiliser quelques sous-entendus et allusions de temps à autre.
Il avait certes une fer-née en face de lui, et pas n’importe laquelle, qui plus est elle était princesse, il ne pouvait pas dire n’importe quoi, sans risquer d’avoir de graves ennuis. Il eut dû mal à contenir un léger rictus à la fin de ses mots et lui répondit sans perdre plus de temps : « J’y prends bonne garde, votre altesse. Et en effet, je vais peut-être vous surprendre en vous apprenant qu’on peut être un chevalier du Bief et posséder cette qualité en effet. Si ce n’était pas le cas, je ne serai certainement pas en vie à l’heure qu’il est. » En effet, le fait de savoir réfléchir rapidement et d’agir en conséquence était une faculté qui l’avait tiré de bien des ennuis et qui lui avait sauvé la vie, il reprit en apportant une touche d’humour sur un ton pince-sans-rire : « Mais peut-être est-ce une des rumeurs que l’on raconte sur les boutres fer-nés, votre altesse ? Que les chevaliers bieffois sont incapables de réfléchir de leur propre chef et qu’ils se cachent derrière leurs valeurs pour commettre des exactions sans nom? Et bien ce n’est pas le cas, du moins peut-être l’est-ce pour certains de mes compatriotes, mais au moins cela ne sera plus une rumeur. Une journée forte productive pour sûr, votre altesse… »
Passant sa main dans sa barbe, il ne put s’empêcher de sourire et d’aller la provoquer quelque peu : « Si du moins vous retrouvez votre épée, bien entendu. » Oui il la cherchait sur ce terrain-là, mais il n’aimait guère son comportement lui non plus, surtout auprès du serviteur, mais également envers lui. C’était une façon douce de se venger dirons-nous. On pourrait facilement dire que la diplomatie était l’objet des puissants, celle des rois et des seigneurs qui traitaient entre eux pour régler pacifiquement des conflits. Mais après tout elle était employée par tous, dans la vie de tous les jours. Savoir faire des compromis pour éviter le pire, négocié, savoir faire preuve de tact. Cela faisait également parti de la diplomatie à ses yeux. « Je ne puis que vous accorder ce point, votre altesse. Comme vous l’avez stipulé, la diplomatie peut être utilisée pour simplement mettre en confiance un ennemi pour ensuite le surprendre en dévoilant sa réelle stratégie. Cela peut conduire à des situations des plus…tragiques. Mais comme vous l’avez souligné, ce stratagème n’est utilisé que par certains esprits vicieux, ce n’est pas une généralité, du moins le considérai-je ainsi, ce n’est guère l’objet premier de la diplomatie. Cela dépend des intentions de l’individu qui l’emploie.»
La fureur et le chaos des champs de bataille étaient familiers pour le bieffois, cela avait été des plus perturbants et choquants à ses débuts. Personne ne peut se vanter que son premier éclat d’arme n’a pas été effrayant, cela ne serait que mensonge. Ce désordre, cet éclat de violence à l’état pur, on avait beau s’y préparer, c’était désarçonnant au début. C’était la première fois qu’elle était d’accord avec lui depuis le début de leur conversation, si on pouvait appeler cela une conversation bien entendu. Il lui répondit tout simplement en un haussement d’épaules : « J’ai eu bien des occasions de constater par moi-même qu’il est des plus compliqué, voir impossible de respecter mon code et les valeurs que je prône dans ce genre d’environnement, j’essaie à maxima de le respecter et je fais en sorte de respecter tout cela bec et ongle en dehors en faisant en sorte de ne pas faire d’écart. Sur un champ de bataille, au-delà de tous les intérêts politiques, militaires et bien d’autres encore qu’il y a, il s’agit surtout de survie pour ceux qui y combattent. Il y a une bête qui sommeille en chacun d’entre nous et elle s’agite lorsque vous lui mettez une épée entre les mains. L’homme, qui m’a adoubé, m’a enseigné que si on s’entraînait tant, c’était pour apprendre à museler cette bête et la maîtriser. »
Les fer-nés n’étaient pas leurs ennemis ? C’était bien une alliance de circonstance qui avait unit le Bief avec les Conflans et rien d’autre. Garlan n’oublierait jamais contre qui il s’était battu pendant bien des années, ces individus avaient tués certains de ses amis. Et pourtant il allait surement devoir côte à côte avec eux désormais et ça ne serait certainement pas de gaieté de cœur, croyez-le ! Il n’avait jamais su mentir, c’était un fait, une qualité ou un défaut, comme le disait la fer-née, cela dépendait du point de vue, car l’un dans l’autre cela pouvait être utile dans certaines situations. « Je préfère encore dire la vérité même si cela me plonge dans une situation difficile, au moins je serai resté fidèle à moi-même. Je ne serai pas dire si c’est cela est une qualité ou un défaut, de mon point de vue, c’est…enfin naturel voilà tout. »
La conversation en deviendrait presque trop cordiale après l’échange verbal qui s’annonçait tendu, les deux individus auraient-ils trouvés un point d’accord ? Arriveraient-ils à échanger de façon aimable sans que de menace et sous-entendu lourd de conséquence ponctuent la discussion ? Peu probable, la différence de culture, de valeur et de personnalité était telle qu’ils risquaient de se confronter de nouveau sur un sujet ou dans les faits, ce n’était qu’une question de temps. A la réaction de la Hoare, il se contenta de planter ses yeux dans les siens, ne les quittant pas une seconde. Si son comportement lui déplait, alors tant pis, il avait dis qu’il en prenait bonne note, pas qu’il allait le changer en fonction de ce qui lui plaisait, ça non, hors de question. Il allait devoir rester un certain temps avec elle, il espérait régler rapidement cette affaire pour se retrouver en meilleure compagnie.
Mais de plus, il savait que s’il partait maintenant, elle ne ferait qu’une bouchée du serviteur et il ne pouvait pas laisser cela se produire. Ils se laissèrent guider vers le serviteur, il prenait la direction des bas quartiers, ça devait être là que la troupe de brigands se réunissait pour exposer et se vanter de leurs larcins du jour. Garlan décida d’essayer d’entretenir la conversation, car ils n’y arriveraient pas de suite et c’était également un moyen de détourner l’attention de la princesse du serviteur. Il faisait ainsi une pierre deux coups. Elle se disait surprise de ne point encore avoir aperçu son fiancé depuis son arrivée à Hautjardin. La jeune femme essayait d’obtenir des informations de sa personne, il lui donnerait juste ce qu’il souhaitait et de quoi satisfaire sa curiosité, tout en entretenant la discussion : « Son altesse se trouve en ses murs en ce moment. Nous sommes arrivés à la capitale il y a peu. En tant que Connétable, il possède de très grosses responsabilités en devant assurer le commandement de l’armée et gérer toutes les affaires militaires qui en découlent. Il faut dire que les tensions à la frontière dornienne retiennent tout son intérêt, nous ne pouvons les laisser mener le désordre sur les terres du royaume sans conséquence. Si cela peut vous rassurer, je suis sûr qu’il viendra faire très prochainement votre connaissance. Vous-même en tant que commandant de la Flotte de Fer, j’imagine que cela accapare la majeure partie de votre temps ?»
Une simple question rhétorique, car c’était une évidence et de courtoisie, rien de plus. Ils allaient bientôt pénétrés dans les bas quartiers de la capitale, Garlan maintenait sa main sur son pommeau, prêt à dégainer sa lame, car il savait que certains secteurs de ce côté de la cité étaient moins sécurisés que l’on pourrait le croire. Qui dit fiancailles dit également mariage et comme cela concernait son ami, il lui posa la question : « Pour quand est prévu votre mariage, votre altesse ?»
I'm waiting for the call, the hand on the chest. I'm ready for the fight, and fate.
Garlan Goldwyne
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Mer 17 Juil - 19:42
Je me demande tout de même, l’espace d’une seconde, lequel de nous deux est le plus agacé par cette situation. Evidemment, mon égocentrisme me pousserait à dire que c’est moi et qu’il me porte passablement sur les nerfs. Pour autant, je suis réaliste et je sais que ma compagnie peut être… difficile à supporter. Enfin, peu importe au fond, ils devront bien s’habituer à ma présence et, surtout, à mon caractère. Je ne compte pas disparaître et je compte surtout bien faire en sorte d’assurer cette alliance, quand bien même elle ne m’enchante guère. Je sais, je pourrais faire des efforts et peut-être que ma vie serait plus facile après. Mais la facilité ramollit. Encore plus ici, où tout semble tellement… je frissonne en remarquant un énième bosquet de fleurs et je secoue la tête, chassant toutes ces pensées aussi idiotes les unes que les autres.
Et je me focalise sur Ser Goldwyne donc. Ma foi, j’aurais probablement pu tomber plus mal. Au moins il ne semble pas totalement stupide. Quand bien même il est armé de ses préjugés à mon égard et que c’est tellement visible que ça en serait risible si je n’étais pas énervée. Et je lève un sourcil quand il me répond, sans bien savoir si le fait qu’il ait de la répartie ne fait qu’en rajouter une couche ou si cela m’amuse. Probablement les deux en vérité. Mais je ne suis pas prête de l’avouer. « J’avoue, je suis surprise. Et pourtant, nombre de soldats et d’hommes particulièrement sots sont toujours en vie. Certains disent que c’est grâce à l’audace, moi je pense que les dieux ont autre chose à faire que se pencher sur des personnes aussi stupides. Et qu’ils ont donc de la chance. » Je ne peux quand même pas m’empêcher d’esquisser un sourire narquois quand il reprend, lui jetant un regard en coin avant de claquer ma langue sur mon palais. « Je ne suis pas sûre d’être à même de survivre à tant d’apprentissage en une seule journée. Je ne suis qu’une fer-née, mon esprit et mon intelligence ne sont pas prêts à … apprendre quoi que ce soit. Mais j’avoue, c’est une des rumeurs qui circulent. Pour autant, la plupart des rumeurs ont un fond de vérité. Quand elles ne sont pas juste la vérité un peu manipulée. »
Je plisse des yeux quand il reprend et je souffle, brusquement plus sèche. « Il faudrait mieux que je la retrouve. Je n’ai pas envie de finir dans une humeur plus noire que celle dans laquelle j’étais tout à l’heure. Et je vous assure que vous non plus. » Il a tout de même droit à un large sourire, quand bien même mon regard lance des éclairs. J’arque un sourcil quand il reprend, avant de souffler, non sans un rire. « Et bien, pour un peu, je vous demanderais presque de me pincer pour m’assurer que je ne rêve pas. En tout cas, je peux vous assurer que je préfère quelqu’un de brusque, de rude et qui manque de diplomatie, plutôt qu’un homme doucereux, dont on ne sait pas du tout ce qu’il pense. C’est comme un serpent, on ne sait pas quand il va attaquer et s’il est venimeux ou pas. » Je garde un silence pensif quand il reprend, non sans regarder autour de moi avec une certaine curiosité, tandis que nous déambulons dans les rues de Hautjardin. Je dois apprendre à connaître la ville, ses ruelles et ce qui peut se tapir dans l’ombre. Pour être capable de m’adapter, si cela doit vraiment s’avérer nécessaire. Après tout, je risque de devoir passer du temps ici dans les mois, les années à venir, que cela me plaise ou non. « Pensez-vous qu’il soit vraiment nécessaire de museler cette bête ? Que ce n’est pas elle qui nous permet de vaincre quand tout semble perdu ? » Je n’use même pas d’ironie et je ne suis pas cinglante. Sa vision des choses a quelque chose de réellement intéressant et j’en suis surprise, alors que je l’observe avec attention, curieuse. « La survie, quand elle est poussée à l’extrême, peut vraiment faire disparaître tout ce qui fait de nous des êtres humains. »
Et je fixe le vide un instant, non sans froncer les sourcils, avant de me reprendre et de souffler, narquoise. « Enfin, c’est plus facile pour les fer-nés, nous n’avons même pas ce vernis et certains doivent même raconter que nous dévorons nos ennemis. Ou quelque chose dans le genre. » J’agite la main pour chasser cette idée, rappelant qu’aujourd’hui, nous sommes supposés être alliés. Ou le devenir. Via le mariage que je suis supposée contracter avec Kevan Gardener. Je retiens un soupir à cette pensée avant de reprendre, la mine sérieuse. « Et si mentir vous permettait de défendre ces valeurs auxquelles vous tenez tant ? Si elle vous permettait de sauver les vôtres ? Vous ne le feriez pas ? » Voilà qui m’étonnerait fort. Et, pendant que nous parlons, le décor change. Nous sommes bien loin du faste du château. Je ne suis pas étonnée des visages que nous commençons à croiser et qui nous dévisagent, clairement surpris de voir des gens habillés comme nous le sommes. Et je lève un sourcil quand il parle de mon… fiancé donc. Laissant filer un silence avant de lâcher, narquoise. « Me voilà grandement rassurée en effet. Et j’ai fait l’effort de laisser la flotte de côté pour me focaliser sur cette mission d’importance. L’alliance entre nos deux royaumes est la clé de l’avenir, que cela plaise à tout le monde ou pas. J’ose espérer que les efforts viendront des deux côtés parce que nous avons tous fort à faire. » Et que le Gardener finira par montrer le bout de son nez avant que je finisse par le targuer, à juste titre, de couard. En voyant le bieffois porter la main à son pommeau, je lève une main dans sa direction pour le stopper et je m’appuie sur son épaule pour relever une jambe, sortant une dague de ma bottine, non sans lui adresser un sourire. « Mieux. Vous disiez ? Ah oui. Le mariage. Le plus rapidement possible je suppose. Il est plus compliqué de rompre un mariage que des fiançailles, des fois que l’un des deux décide de changer d’avis. »
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Mer 28 Aoû - 22:04
On en revenait toujours à cela, les dieux. Si ces derniers pouvaient avoir une réelle influence dans la vie des êtres vivants. Peu importe la religion prêchée, on vous certifiera que oui. Soutenir le contraire face à un fanatique et il vous en coûtera. Ces individus étaient tellement aveuglés par leur foi et par les belles paroles prêchées par leur prêtre qu’ils étaient incapables d’ouvrir les yeux et de réfléchir par eux-même. Ils ne connaissaient bien peu de choses en dehors de leur religion. Garlan se demandait comment il était possible d’être aussi renfermé et de manquer à ce point d’ouverture d’esprit. Après en ce qui concerne le Bief, la Foi avait une importante place dans la société, il était impossible d’y échapper, la religion des sept était enseignée dès le plus jeune âge pour être certain de trouver dans la nouvelle génération de nouveaux fidèles qui se montreront pieux.
Elle continuait à se montrer acerbe, on dirait que cette femme était constamment dans la provocation pour le pousser dans ses retranchements, qu’il finisse par dire un mot de trop ou avoir un mauvais geste. Une action qu’il regretterait très vite vous pouvez être sûr. En effet, il n’oubliait pas leur titre respectif, elle était une princesse d’un royaume « voisin », bientôt l’épouse de leur Connétable, lui n’était qu’un chevalier qu’on pouvait considérer de basse extraction. Il n’oubliait pas sa place, mais il restait droit dans ses bottes en ne changeant en rien son comportement et en restant fidèle à ses convictions. La maîtrise de soi, une notion qu’il avait pu bien travailler en étant à un moment donné à la Cour du Bief en compagnie de son mécène lorsqu’il était jeune. Parfois la meilleure des réponses était de ne rien dire, il ne rétorqua rien alors rien, bien que dans un sens elle avait raison, il y avait des individus particulièrement cruels et stupides qui étaient encore en vie, alors que d’autres braves et intelligents avaient trouvés la mort dans de tristes circonstances.
La princesse semblait vouloir paraître plus bête qu’elle ne l’est vraiment, c’était amusant de voir ce genre de comportement, ce n’était pas une modestie mal tournée, non ça ressemblait plus à une façade. En tout cas, cela réussit à lui arracher un sourire. On n’arrivait pas Commandant de la Flotte de Fer sans être doté d’un minimum d’intelligence. Mais soit, cette fois, c’est lui qui allait la chercher. « Mes excuses, votre altesse, il me semble que dans notre discussion j’en ai oublié ce fait. » Sourire mutin aux lèvres, il l’avait bien eu pour le coup, il reprit : « Je suis sûr que vous savez que l’on ne doit pas toujours écouter les rumeurs et les bruits de couloir. Parfois il ne s’agit que de lourds mensonges lancés par un détracteur qui souhaite semer le doute et le trouble par les dires qu’il propage. De mon côté, je préfère me baser sur les faits, plutôt que les « on dit », votre altesse.»
La fer-née semblait bien avoir mordue à l’hameçon en ce qui concerne sa provocation par rapport à son épée. Elle le prévenait qu’elle risquait de se montrer particulièrement massacrante si elle ne retrouvait pas son bien rapidement : « Est-ce possible, votre altesse ? J’aurai pensé tout à l’heure que vous étiez déjà à vos limites. Je me serai donc fourvoyé...» Encore de la provocation, après tout elle semblait vouloir jouer sur ce terrain-là également. Mais pour le coup, il allait se stopper là, inutile que ça aille plus loin, c’était contre-productif. Les goûts et les couleurs, ça variait d’une personne à une autre, tous les individus étaient différents, si bien qu’il n’allait clairement pas juger la princesse sur ses préférences.« Cela dépend avant tout des préférences de chacun et de chacune, je présume. Je pense de mon côté qu’on peut être un homme de valeur qui ne cherche pas à fomenter des complots à tout va, votre altesse.»
Il essayait de défendre cette position, car après tout, n’était-ce pas ce qu’il était ? Bien qu’il pouvait accepter toute critique visant à s’améliorer, il n’allait pas non plus se remettre totalement en question, pas à cause d’une fer-née tout du moins. Elle soulevait un point intéressant, à quel point un individu souhaite la victoire et survivre, c’était une question et un sujet tout à fait intéressant, cela amenait à réflexion, si bien qu’il prit un peu de temps pour réfléchir avant de lui répondre : « Peut-être. Cependant, à quoi cela sert-il de rester en vie si c’est pour renier tout en quoi on croit et continuer à vivre en n’arrivant plus à reconnaître la personne que l’on est ? Non, je pense qu’il faut savoir se maîtriser, ce n’est pas forcément évident d’être entièrement maître de ses actions dans certaines situations, et nous ne sommes pas infaillibles, il est donc possible de déraper. La violence est dans la nature de l’Homme, c’est certain, cependant à force d’efforts, on arrive à en être maître. »
Il y avait bien des rumeurs sur les fer-nés, pour les avoir affronté à de nombreuses reprises, il avait réussi à dissocier le vrai du faux à la longue. Et comme dis, ce n’était pas quelqu’un qui était accro aux rumeurs, il n’en avait cure. Sourire railleur aux lèvres, il répondit sur le ton de la plaisanterie : « Ce n’est pas le cas ? Il me semblait que certains fer-nés avaient pourtant goût pour la chair humaine, votre altesse. N’hésitez pas à me rappeler de tenir mes distances, je ne voudrais pas que vous me gobiez une oreille ou autre. » Il allait en arrêter avec les plaisanteries pour le moment, même pour le reste de la journée s’il y arrivait. Pour un peu, il trouverait cette discussion plaisante, c’est pour dire.« Je dois dire que je n’ai jamais réfléchi à cette situation, elle ne s’est jamais présentée. Je suppose que cela pourrait dépendre du contexte, mais si des proches sont en danger de mort, peut-être serai-je prêt à mentir pour épargner ceux en qui je tiens. »
Elle lui disait qu’elle avait abandonnée la flotte dont elle était le Commandant pour rencontrer son fiancé et espérait que les efforts viendront également de son côté. Garlan savait que Kevan n’était pas particulièrement emballé à l’idée de ses fiançailles, il avait combattu les fer-nés pendant tant d’années. Cependant, il savait également qu’il ferait ce qui est nécessaire de faire pour sa maison. La princesse prit appui sur lui pour aller chercher une lame au niveau de sa jambe, son regard suivit son action et se perdit au niveau de ses jambes. C’était un beau petit bout de femme, il fallait le lui concéder, il remonta rapidement ses yeux pour éviter une situation gênante. « Cette alliance est importante pour les deux royaumes, si bien que je pense que son altesse Gardener fera tout ce qui est en son pouvoir pour que tout se passe au mieux. »
Ils continuèrent à s’enfoncer dans les bas-quartiers de la ville, se laissant guider par le serviteur. Arrivé dans un dédale de ruelles étroites, le serviteur s’arrêta, regarda au loin et les informa que c’était le groupe devant eux. Un peu plus loin, on pouvait distinguer cinq individus parlant entre eux en cercle, à cette distance, impossible de voir s’ils étaient armés ou non. Le chevalier laissa s’échapper un soupir :« Bon, le mieux serait que vous me laissiez parler, votre altesse, inutile de... » Trop tard, elle venait de le devancer en s’avançant avec détermination vers le groupe, il n’avait pas d’autres choix que de la suivre maintenant.
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Garlan Goldwyne
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Mer 16 Oct - 16:35
J’avoue, j’aurais probablement dû m’atteler à résoudre le problème d’une autre façon. En allant voir mes hôtes et en leur faisant part de mes difficultés par exemple. Mais ne nous leurrons pas, je n’ai qu’une piètre estime de leur capacité à réellement résoudre la situation. Et ils auraient probablement fini par se répandre en excuses sans que je finisse par retrouver mon bien. Ce qui n’est bien évidemment pas concevable, nous sommes bien d’accord.
Toujours est-il que j’aurais préféré mener ma barque sans avoir à supporter ce bieffois chevalier jusqu’au bout des ongles. Il représente tout ce que j’exècre ici et je ne m’en cache pas, levant les yeux au ciel et rajoutant probablement plusieurs couches à cette humeur déjà passablement sombre qui était la mienne avant qu’il n’apparaisse comme par enchantement. Mais, au final, je me dis que j’aurais probablement pu tomber plus mal. Au moins lui ne semble pas se complaire dans son arrogance d’homme et de chevalier bien né. Il essaie d’écouter et a une certaine répartie qui ne me déplait pas. « Dans ma grande bonté, j’accepte de vous pardonner. Il ne sera pas dit que les fer-nés ne savent pas se montrer… quel est le terme déjà ? Grands dieux, je ne l’utilise tellement pas souvent que j’en ai même oublié comment parler d’un esprit de chevalerie qui n’en est pas vraiment un. » Je me fends même d’un clin d’œil, passant sous silence l’idée de se montrer grand prince donc et je hausse une épaule au reste, me faisant tout de même un brin plus sérieuse. « Les rumeurs ont toujours un fond de vérité. Ne serait-ce que dans la main de celui qui les agite. Le détracteur sait sur quels endroits appuyer pour qu’une rumeur se répande plus facilement qu’une autre. A titre d’exemple, jamais une rumeur sur mon amour immodéré des fleurs ne sera répandue, elle n’aurait que peu d’utilité. Par contre, celle où j’arrache des tendons avec mes dents sera utilisable pour mes détracteurs comme pour les autres. Et sera probablement plus proche de la réalité que l’histoire des fleurs. »
Sans compter que, bien souvent, se baser sur de simples faits peut être ennuyeux. Mais je suis tout de même bien plus pragmatique que la plupart des gens que j’ai pu croiser ici. Et je suis quelque peu étonnée de voir que c’est également son cas. Enfin, peu importe, vu qu’il recommence à me titiller. Je lève un sourcil et je le toise un instant, occultant bien évidemment le fait qu’il me dépasse largement. « Vous n’avez pas idée chevalier. Je ne suis pas arrivée où j’en suis en souriant et en minaudant. » Je fais claque ma langue contre mon palais avant d’esquisser un sourire amusé. « Et bien, je n’ai encore jamais rencontré d’hommes de ce type. D’ici là, permettez-moi de douter qu’ils existent réellement. » Je suis tout de même curieuse. De cette discussion mais aussi de l’individu. Dont la réponse m’apporte plus de réflexion que je ne l’aurais cru possible venant d’un bieffois. Et même de la majorité des fer-nés, ne nous leurrons pas. « Là est toute la différence entre nos deux peuples je suppose. Vous parlez de la violence comme quelque chose qu’il faut museler, comme une faiblesse. Alors qu’utilisée à bon escient, elle peut être une arme redoutable et vaincre face à des ennemis en théorie plus forts et plus nombreux. Vous l’avez dit vous-même, c’est dans notre nature. Alors pourquoi aller contre ? »
Au reste, je ne peux m’empêcher de sourire à mon tour et je le fixe avec attention, avant de pointer son épaule du doigt. « C’est cette partie la meilleure. La viande humaine a un goût de poulet. C’est intéressant. Et puis, il y en a pour tous les goûts en plus. Mais je ne mange que les gens qui m’ont fortement contrariée. Ce n’est pas encore totalement votre cas. » J’ai un temps, avant que mon sourire ne se fasse plus songeur. « La vraie nature d’un homme se révèle quand il doit trahir ses valeurs pour sauver ce qui lui est cher. Jusqu’où chacun est prêt à aller. C’est une question dont la réponse diffère tellement selon les individus qu’elle pourrait vous surprendre. Mais n’oubliez pas que les fer-nés sont prêts à tout. Ils sont nés sur des rochers et pour eux, c’est le seul moyen d’obtenir quelque chose, de survivre. Tout le monde n’a pas les mêmes cartes au début de leur jeu. Alors il faut prendre la nature humaine en compte, forcément. Et non pas tenter de la museler. »
A l’évocation du mariage à venir, j’ai tout de même le réflexe de lever les yeux au ciel. Si j’en crois les rumeurs, l’affaire risque d’être tout de même délicate avec le Gardener. En espérant qu’il sache quand même y faire dans un lit, sinon … et bien je n’ai pas envie d’être veuve mais tout de même, je vais être fortement contrariée. Toujours est-il que mon attention est quelque peu détournée par ce qui m’entoure, pour se fixer sur le petit groupe désigné par le serviteur. Je plisse des yeux, essayant de voir ce qu’il en est alors que je n’écoute que vaguement Garlan lorsqu’il reprend la parole. D’ailleurs, je n’entends rien tant je suis concentrée à foncer droit sur ma cible. Ils n’ont pas le temps de réagir que j’en ai déjà plaqué un contre le mur et que ma petite dague est fermement appuyée contre son cou. « N’essaie même pas de bouger le petit doigt, ce serait la dernière chose que tu ferais. Et j’espère pour toi que tes petits copains ne vont rien tenter de stupide. » Il faut dire qu’ils ne s’attendaient guère à voir une femme en robe, visiblement de haute lignée, foncer de la sorte sur eux. Je les sens se tendre et m’encercler ou peu s’en faut, mais aucun ne fait de geste dans ma direction. J’entends tout de même quelqu’un se rapprocher à grandes enjambées et je souffle, le regard toujours rivé sur ma … proie. « Ser Garlan, je vous invite à trouver une solution rapidement avant que je ne mette du sang partout sur ma robe donc. » Même si je suis sure que ma méthode reste la plus efficace. Il suffit de voir la lueur d’inquiétude qui flotte dans le regard des hommes qui nous entourent. La peur, voilà qui est inspirant.
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Sam 4 Jan - 22:22
Garlan ne s’attendait pas à avoir autant de conversation avec une fer-née au début de leur rencontre. Après tout, dans le passé, on ne peut pas dire que ses altercations avec les îliens aient permis de réels échanges sociaux et verbaux, ces derniers se limitant alors à des insultes et à des menaces, alors qu’ils se battaient l’un contre l’autre pour prendre le dessus sur le combat. Mais il ne fallait pas se voiler la face, il était peu probable que le chevalier réussisse à entretenir une telle discussion avec un compatriote de la princesse. Après tout, même si elle était un fer-née, elle restait issue d’une maison royale, elle devait posséder un minimum de culture et d’enseignement, la maison Hoare ayant la main mise sur les maisons riveraines, on avait dû lui enseigner à minima les mœurs et coutumes des continentaux pour qu’elle soit une digne représentante de sa famille.
Elle semblait être prête à lui pardonner, le chevalier ne put s’empêcher d’afficher un sourire rieur face à une telle situation. En soit, il n’avait rien à se faire pardonner, mais enfin si ça pouvait lui faire plaisir… Puis il fallait surtout essayer d’entretenir la conversation pour ne pas qu’elle passe ses nerfs sur le pauvre serviteur. « Il me semble que le terme que vous cherchez, votre altesse, est miséricordieux. Mais il est vrai que sur la question, je ne puis aller que dans votre sens, il ne s’agit pas d’une qualité que j’aurai attribué aux fer-nés aux premiers abords… » Garlan continuait de l’écouter attentivement, notamment sur le sujet des rumeurs. Elle avait raison dans un sens, les rumeurs pouvaient être basées sur un fond véridique et dans un sens, c’était surement elles qui semaient plus le trouble.
Mais il était aussi aisé pour certains détracteurs de créer des rumeurs sans fondement, qui n’étaient que d’odieux mensonges, dans le seul but de semer la discorde. Mais apparemment ils auraient pu continuer à débattre longtemps sur ce sujet sans qu’aucun des deux partis ne flanche, bien qu’il fût prêt à lui concéder certains points. La fer-née semblait avoir des préjugés bien tranchés, mais après tout, pouvait-il seulement lui reprocher ce fait ? Lui-même en avait sur les compatriotes de son interlocutrice. « Peut-être changerez-vous d’avis pendant votre séjour, votre altesse, l’avenir nous le dira je présume. » Tout individu pouvait se montrer violent, c’était inné en la nature de l’Homme, cette violence pouvait se montrer on ne peut plus dévastatrice en fonction de l’entrainement de l’individu et sa propension à aimer cela. Si on n’était pas maître de ses moyens, on était capable de faire des choses fortes regrettables qu’on pouvait regretter jusqu’à la fin de ses jours. Ser Jason Tyrell avait tenté de lui fournir, par son enseignement, les outils pour être maître de cette violence, mais de ne pas se laisser porter et dévorer par elle. Et jusqu’à présent, ça avait plutôt bien fonctionné selon lui.
« Ce n’est parce que c’est ancré en chacun d’entre nous qu’il s’agit d’une qualité ou d’un élément dont il faut faire usage à tout bout de champ, votre altesse. Il y a chez l’Homme bien des défauts, moi-même j’en possède des tas ; et j’espère que vous ne vexerez pas davantage, mais vous en possédez également... Mais en soit cela dépend comme vous traduisez le fait de museler la violence pour l’utiliser à bon escients…Je considère plutôt qu’une bonne préparation, entendez par là l’entrainement, un bon esprit d’analyse et le sang-froid peut permettre de venir à bout de la plupart des situations qui peuvent se dresser sur notre chemin.» La princesse lui fait part de son goût pour la chair humaine, avec toutes les rumeurs qui couraient sur les fer-nés, on aurait pu considérer qu’elle était sérieuse. Mais il préféra mettre cela sur le ton de l’humour, peut-être pour se rassurer un peu au passage. « Je vois... Je suis certain que votre connaissance du goût de la chair humaine et des différentes parties du corps humain pourrait intéresser plus d’un mestre à la Citadelle ! D’ailleurs…»
Il lui sourit et lui montra la jonction entre deux dents du bout de son doigt : « Il semblerait qu’un léger morceau d’un des derniers serviteurs qui vous ait contrariée se soit coincé entre vos dents… juste-là. Je sais que ce n’est point quelque chose que l’on fait remarquer à une dame, votre altesse, mais si vous tenez à faire bonne impression au Connétable, j’imagine que vous ne voulez pas que certains détails vous trahissent… » Garlan rit ensuite de bon cœur, oui pour le coup il se payait sa tête. Si ça allait lui attirer des problèmes ? Peut-être et si c’était le cas, il y ferait face comme il l’a toujours fais, mais en soit ce fut trop tentant. Le sujet suivant fut pris avec on ne peut plus de sérieux par le bieffois, il prit un instant de réflexion. « J’entends bien le fait que les fer-nés soient originaire d’un environnement hostile, votre altesse. Alors selon vous, lorsque nous ne possédons rien à la naissance, ces individus-là sont en droit de s’adonner aux pillages et à toute sorte d’exaction pour essayer de quoi ? Trouver une place dans ce monde ? Non je ne suis pas d’accord ! J’ai vu bien des personnes issues de la roturerie, et n’ayant que peu de moyen s’élever au rang de chevalier et aujourd’hui servir dans la troupe du Connétable. En soit, je pense que les fer-nés s’adonnent simplement à des tâches qui représentent la facilité, plutôt que se retrousser les manches afin de bousculer leur destin… »
Le chevalier s’était montré particulièrement incisif dans ses propos, mais en soit il ne pouvait pas laisser la princesse proférait de telles inepties. En soit, lui-même, s’il était noble, n’était qu’issue que d’une maison de chevaliers fieffés et second fils de surcroît. Suite à son « exil », il avait travaillé dur auprès de son mécène à Hautjardin pour posséder le peu qu’il pouvait avoir à l’époque ; et s’il était toujours investi énormément dans tout ce qu’il pouvait entreprendre pour réussir, pour en arriver là où il en était aujourd’hui. Arrivé dans les bas fonds, le serviteur, qui avait mis en rogne la princesse, leur désigna la troupe de truands qui lui aurait dérobé l’épée. Il n’eut même pas le temps de finir sa phrase que la fer-née le dépassa comme une furie en ignorant sa recommandation, elle ne perdit pas son temps en attrapant un des brigands afin de le plaquer contre le mur et le menacer de sa dague. Garlan trottina jusqu’à elle, juste à temps pour l’entendre adresser un avertissement aux autres voleurs s’il leur prenait l’idée d'agir avec violence.
Il y avait surement bien d’autres méthodes d’apporter cette situation épineuse, et bien sûr la fer-née était rentrée les deux pieds dans le plat ; et autant dire qu’elle aurait pu mieux s’y prendre. Et le pire de tout… c’est qu’elle lui demandait de trouver une solution pour désamorcer la situation. Arrivé près de la princesse, le chevalier n’avait pas tardé à porter sa main gauche vers sa garde présente sur son côté droit, et de dévoiler quelque peu l’acier, sa main droite bloquée son fourreau. Cela lui permettrait de « dégainer » plus rapidement si les brigands souhaitaient en arriver là, il espérait leur envoyer un message par son geste qu’il n’hésiterait pas à en faire usage si nécessaire. Il regarda un instant la princesse, un lourd soupir s’échappa de ses lèvres, ses yeux roulèrent sur le côté, visiblement las de rattraper l’action de la fer-née. Il s’éclaircit la voix pour attirer l’attention des brigands vers lui, tout en maintenant une certaine distance de « sécurité » qui lui permettrait de défourailler avec aisance et de contrer un éventuel premier assaut. « Nous voilà dans une situation des plus délicates, messieurs. Autant dire que ce n’est pas forcément comme cela que j’aurai imaginé les choses, mais… soit. Je dois dire que l’imagination de son altesse est des plus débordantes… »
Deux des voleurs se regardèrent entre eux, interrogateurs, pendant que les deux autres continuaient à fixer Garlan et Eren du regard. Le serviteur, qui les avait accompagnés, s’était mis à distance. « Oh… A la vue de vos regards perplexes, j’imagine que vous ne saviez donc pas à qui appartenait la lame que vous dérobez aujourd'hui. Permettez-moi donc de faire les présentations… » Il désigna la fer-née d’un signe de tête et continua : « Cette jeune femme, qui tient un de vos… confrères en respect, est son altesse, la princesse Eren Hoare du royaume des îles de Fer et du Conflans, commandante de la Flotte de Fer et portant bien d’autres titres qui m’échappent en état et dont la dénomination ne servirait à rien dans cette situation. » Il fit un pas sur le côté. « Quant à moi. Ser Garlan Goldwyne, chevalier du royaume du Bief et servant dans la troupe de son altesse, le Connétable Kevan Gardener. »
Dans ce contexte, les détails pouvaient sembler superflus, mais en réalité ils permettaient de faire comprendre aux vauriens à qui ils avaient à faire et dans quelle situation ils s’étaient fourrés tout seul. « Si je puis vous fournir un conseil judicieux, je vous recommanderai de nous remettre immédiatement l’épée de la princesse. En échange, je suis certain que son altesse laissera votre ami partir, et vous pourrez partir de votre côté sans que le sang ait eu besoin de couler… Par contre, je me verrai forcer d’avertir le Guet que des malfrats traînent dans le secteur afin d’être certain que vous décampiez de la Capitale et que plus jamais vous ne serez tenté d'agir dans les parages. » Il y eut ensuite un moment de silence, on pouvait ressentir un mélange de peur et de confusion dans le regard des malfrats. L’un d’eux parut soudainement assez agité et sortit une longue dague d’un étui à sa ceinture, il fut très rapidement imité par un de ses congénères. Quant aux deux autres, ils ne semblaient encore savoir que faire, surement doutaient-ils de l’action à mener. « Nous connaissons l’endroit comme le fond de notre poche, chevalier. Nous sommes quatre, alors que vous n’êtes que deux ! Nous pourrions aussi bien vous égorger et dissimuler vos corps en étant certains qu’ils ne soient jamais retrouvés ! »
Il s’avança d’un pas vers Eren, la lame pointée vers elle. Garlan défourailla totalement, prêt à charger le premier individu à portée s’il s’avançait davantage vers sa compagnonne d’infortune. « J’suis même certain qu’une donzelle de la haute comme elle doit bien avoir quelques objets de valeur sur elle. Oui c’est obligé ! » Il semblait chercher le soutien de ses congénères en leur jetant un coup d’œil, tout en hochant frénétiquement la tête. « On va être riche, les gars ! » Garlan se pinça les lèvres un instant, sa langue claqua sur son palais pour signifier qu’il désapprouvait, comme pour couper l’individu dans son élan afin de commenter : « Je crains que tu te berces d’illusion, l’ami. Permets-moi de te faire rappeler que son altesse tient encore un de tes comparses en respect et qu’elle n’aura aucun mal à l’égorger si nécessaire. D’après ce que j’ai entendu dire de ses talents martiaux, elle n’aura point de mal à réduire au silence un à deux d’entre vous… Du moins, non, excusez moi... En soit, il est plus probable qu'elle vous désarme et vous immobilise dans un premier temps. Vous ne le savez peut-être pas, mais… des rumeurs courent que son altesse aurait des goûts pour la chair humaine et serait même capable d’arracher des tendons à coup de dents. Et…» Il s’avança d’un pas vers eux, les individus se regardaient, essayant d’évaluer le sérieux de tout ceci et également de déterminer l’action à entreprendre. Sur un ton plus prêté à la confession, et penchant la tête vers eux comme pour porter plus de crédit à ses propos, il souffla : « Et de sa propre confession… Il semblerait que ce soit les épaules qu’elle préfère et que… toujours selon ses propos, elle assimilerait le goût de la viande humaine à du poulet… Mais bon ce ne sont que des rumeurs. Mais en soit, si vous voulez vraiment persister dans cette voie, alors peut-être que cette rumeur deviendra un fait et que je pourrai le constater de mes propres yeux.»
Le malfrat, qui s’était avancé vers la princesse, se montra bien plus hésitant en chancelant vers l’arrière, ses camarades semblaient bien plus insistants. Pour finir de les convaincre, il les pressa : « Une personne de haute naissance comme la princesse possède des gardes à son service et ils sont bien entendu au courant de son escapade dans les bas-fonds. Ils doivent être même très probablement en chemin désormais… Je ne doute pas que le Guet doit les accompagner dans ce dédale pour les guider afin qu’ils puissent la retrouver rapidement. » Ses derniers mots semblèrent faire réfléchir un certain instant les malfrats, celui qui semblait être le chef de ces derniers s’exprima : « La lame contre mon ami. Et vous nous laissez partir ! » Garlan répondit du tac-au-tac : « La lame de son altesse d’abord ! »Le chef sembla hésiter et fit finalement un signe à un de ses hommes, qui s’éloigna un peu d’eux afin de se diriger vers un petit chariot en bois qui transportait de la paille, il s’y affaira un moment pour y dénicher une arme après presque une minute, une longue minute de tension dans cette situation. Il s’avança ensuite vers Garlan. Ce dernier lui fit signe de se stopper d’un geste de main et il s’adressa à la Princesse : « Votre altesse, est-ce bien la vôtre ? » En attendant, le bandit lança la lame aux pieds de Garlan. La situation semblait en bonne voie de se résoudre, il espérait que la fer-née ne ferait rien de stupide et qu’elle tiendrait compte de l’accord réalisé entre eux et les malfrats. Le Bieffois haussa la voix pour se faire entendre par la serviteur qui devait être encore là, si c’était encore le cas bien entendu : « Tu peux rentrer au château désormais, mon garçon. Tu en as bien assez fais pour aujourd’hui. Merci à toi. » Il entendit des bruits de pas derrière lui qui semblèrent s’éloigner rapidement, un individu qui devait avoir bien hâte de s’échapper des bas fonds après avoir été un acteur de toute cette scène. Le regard de Garlan se dirigea vers la princesse, sa lame était toujours dirigée vers les malfrats, il attendait encore qu’elle identifie sa possession et qu’elle relâche le malfrat.
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Dim 16 Fév - 12:23
J’espère qu’après toute cette histoire, l’on saura mesure à sa juste valeur le sacrifice que j’ai fait. Que ce soit de m’efforcer de parler avec ce bieffois, quand bien même il se révèle bien plus intéressant que je ne serais prête à le reconnaître, ou encore de ne pas passer au fer ceux qui me contrarient. Il faut dire que je n’ai plus d’épée pour le faire, cela explique pas mal de choses, j’avoue. Mais, tout de même, il est moins stupide et borné que je l’aurais cru. Et cela m’emplit d’une certaine curiosité à l’égard des autres bieffois que je ne manquerais pas de croiser, surtout si je finis par épouser l’un d’eux. J’ai un sourire à sa répartie, avant de hausser les épaules. « La miséricorde est peut-être vue comme une qualité chez vous, mais, pour moi, c’est une faiblesse. Ne pas pouvoir tuer son ennemi est une chose. L’épargner ne peut que créer un ressentiment violent chez lui. Et faire de lui quelqu’un de plus dangereux encore. »
Je laisse filer un silence au reste de ses propos, avant de souffler, d’une voix plus tranquille, non sans un certain sarcasme. « Il y a à peu près autant de chances que je change d’avis sur vous que vous changiez d’avis à mon propos. Après tout, c’est donnant-donnant non ? Surtout si nous sommes supposés devenir des alliés d’une façon ou d’une autre. » C’est comme essayer d’associer l’eau et l’huile. Cela ne peut pas vraiment fonctionner. Pour autant, on ne nous laisse guère le choix. Et voilà qu’il essaie d’argumenter, de m’expliquer son point de vue. Qui n’est inintéressant pour autant. « Oh, des défauts, j’en ai. Ce sont plutôt les qualités qui me font défaut. Il semblerait. Hum. Passons. » Il arrive tout de même à me surprendre alors qu’il joue le jeu et se moque de moi. En temps normal, j’aurais montré des dents mais, j’avoue qu’il arrive à me prendre au dépourvu. Et je ne peux retenir un rire en réponse. Rire qui dévoile bien entendu toutes mes dents alors que mon regard se fait pétillant. « Vous avez de la chance vous savez. Peu de personnes osent se faire aussi impudentes sans s’en sortir à si bon compte. Mais vous avez de l’esprit. » Et il l’utilise pour discuter, non pour plomber les fer-nés. Je veux bien faire preuve de mauvaise foi mais même moi j’ai mes limites.
Je jette un regard curieux alors qu’il lève le ton et se fait plus incisif. J’ai un temps de silence avant de reprendre, mon ton songeur contrastant avec le sien bien plus vif. « Vous dites entendre mais c’est trop facile de juger lorsque l’on a pas vécu sur ces cailloux. Les fer-nés bousculent leur destin, à leur façon. Qu’elle ne vous plaise pas n’est pas mon problème. » Je pourrais presque être prête à converser mais nous voilà arrivés à bon port. Si tant est que l’on puisse dire cela de la sorte. Je continue de menacer le premier brigand sans ciller, attendant de voir comme Ser Garlan compte arranger les choses, convaincue que je vais devoir en planter un ou deux avant que cela ne se termine comme je le souhaite.
Et je les écoute échanger, claquant ma langue contre mon palais pour faire montre de mon agacement, soufflant, d’une voix sèche. « Le premier qui ose s’approcher pour voir si j’ai des objets de valeur sur moi portera ses propres testicules en collier en un battement de cils. » Certains sourires se fanent et la tension monte encore d’un cran. Je sais, j’aurais probablement dû m’abstenir et le bieffois semble avoir la situation aussi bien en main que possible. Pour autant, je n’aime pas la façon dont ils me regardent, comme si j’étais un morceau de viande. Je ne tourne même pas les yeux quand notre taupe prend ses jambes à son cou, songeant vaguement qu’il vaudrait mieux pour lui que jamais ces malfrats ne tombent sur lui. Sinon, il va passer un très mauvais moment. Pour autant, je n’ai pas la moindre compassion à son égard, il méritera tout ce qui lui arrive.
Je baisse les yeux en direction de mon épée, sans bouger pour autant. Et si j’étais prête à faire preuve de… quel était le mot employé déjà ? Ah oui, de miséricorde, le ricanement de l’homme que j’ai toujours en joue, persuadé que je ne saurais pas me décider, provoque chez moi un agacement que je ne cherche même pas à réprimer. Et ma lame quitte son cou pour se planter dans sa main. Et la planter contre la paroi en bois par la même occasion. J’ignore son hurlement de douleur et je marche d’un pas tranquille en direction de l’épée, que j’attrape d’une main experte, ignorant le craquement de tissu et le déchirement de ma robe jusqu’à la cuisse. « Il s’agit bien de mon épée. » Je l’effleure du bout du pouce avec délicatesse, laissant couler un mince filet de sang le long de la lame avant de la pointer en direction des malfrats. « Et donc, vous comptez les laisser partir sans rien dire de plus ? C’est ainsi que se passe la justice dans le Bief Ser Garlan ? » J’avoue, je n’apprécie guère la façon de faire, quand bien même j’ai récupéré ce que j’étais venue chercher.
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Mer 1 Avr - 16:28
La négociation avec ces vauriens avait débutée. Dans ce genre de situation, il était difficile de prévoir les réactions d’autrui. Après tout, lorsqu’une bête sauvage se sentait acculée, une de ses premières réactions instantanées était l’attaque, pour défendre sa vie. Garlan devait donc rester prudent et être prêt à faire usage de sa lame et de ses capacités si nécessaire. Ils ne les avaient pas abordés de la meilleure des manières, il fallait l’avouer. Pour le coup, faute à la princesse Hoare qui avait jugée de prendre un otage dès le début afin de monter de suite la pression d’un cran. Et bien sûr, c’est lui qu’elle désignait trouver une solution pour éviter de faire couler le sang. C’était un peu facile tout cela. Mais elle ne lui laissait pas d’autres choix, c’était sa seule chance de désamorcer cette affaire.
Pour se faire, il dut poser clairement la situation et effectuer quelques présentations d’usage, afin que les voleurs sachent à qui ils avaient à faire et dans quels sales draps ils s’étaient fourrés. Puis il ne s’arrêta pas sur sa lancée et il fit usage de tout un panel d’arguments pour dissuader les criminels de faire usage de leur armure. Par exemple en faisant allusion au fait que la fer-née avait des tendances cannibales et qui si elle choppait l’un d’eux, ça leur coûterait très cher. Disons quelques bouchées de leur peau et chair. Mais également que la dame n’était pas n’importe qui et que bien des personnes devaient s’être rendus compte de sa disparition, notamment le guet et les gardes de la maison Gardener, ces derniers devaient d’ores et déjà s’affairer à la retrouver.
Il jouait donc sur deux tableaux, il espérait convaincre les malfrats que ça serait futile de les affronter et qu’il n’en résulterait que leur mort. Mais il essayait également de gagner du temps afin que les gardes arrivent et que, conscients de leur situation d’infériorité numérique, les voleurs lâchent alors leurs armes. Le chevalier arrive à faire en sorte qu’ils rendent l’épée à destination de sa propriétaire. Il lui demanda alors de confirmer qu’il s’agissait bien de sa lame. Pour se faire, elle ne trouva rien de mieux à faire que de planter la main du malfrat, qu’elle tenait en otage et fixait celle-ci dans une structure en bois à proximité. Le malheureux beuglait de douleur. Consterné, Garlan l’était assurément, il laissa s’échapper un lourd soupir, ses yeux rivaient l’espace d’un instant vers le ciel pour montrer son exaspération.
Cela n’allait faire qu’exciter davantage les voleurs et mettre à mal sa stratégie. La princesse se dirigea vers la lame pour la ramasser et confirma qu’il s’agissait bien de sa propriété. Son bien retrouvé, elle ne comptait pas s’arrêter là et semblait vouloir en découdre. Mais le bieffois n’était pas de cet avis. « Vous avez récupérer votre bien, votre altesse. Un bain de sang s’avère complètement superflu et inutile. Ce sont peut-être vos pratiques, mais ce ne sont pas celles qui sont appliquées dans ce pays. Ils paieront et le premier sera celui que vous avez pris en otage. Mais pas de votre main, mais par celle du Guet. » Le chef de la bande ne semblait pas l’entendre de cette oreille. « Vous pensez réellement que l’on va se laisser ainsi capturé ! » Il marquait un point, cela renfrogna le chevalier, ils allaient peut-être devoir se battre finalement… Puis tout à coup, au loin on pouvait entendre des personnes crier « Laissez place ! », ainsi que des cliquetis de pièces d’armure qui frottaient les unes contre les autres.
Le Goldwyne savait ce que cela signifiait, un sourire suffisant apparut sur son visage et il commenta : « Voilà venir les hommes du Guet et les gardes du château, mes amis ! Je vous aurai prévenu… » Suite à cet avertissement, les voleurs se regardèrent entre eux et sur un geste de leur chef, ils décampèrent en vitesse. L’individu cloué à la paroi gueulait de ne pas l’abandonner ainsi, mais les criminels n’en avaient que faire. Les hommes du Bief arrivèrent à toute hâte vers eux, le capitaine de la garde les salua brièvement, son geste se faisant plus respectueux envers la princesse fer-née. « Ser Goldwyne. Votre altesse .» Garlan désigna la direction par laquelle les voleurs avaient pris leurs jambes à leur cou et ajouta : « Quatre individus, ils ont dérobés l’épée de la princesse que nous avons réussi à récupérer. Ils ont pris la direction de la Porte Sud, si vous faites vite, vous devriez pouvoir les rattraper. » Le capitaine donna des ordres à sa troupe et ils se précipitèrent pour retrouver les malfrats. Deux gardes restèrent sur place pour s’occuper du voleur abandonné par ses camarades.
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Ven 8 Mai - 17:23
L’agacement de voir que la situation ne se déroule pas exactement comme je le voudrais, ni aussi vite se dispute avec une certaine curiosité à voir comment mon compagnon d’infortune va réussir à se dépêtrer tout cela. Parce que je ne compte en effet pas vraiment l’aider. Outre le fait que je considère que je ne lui dois absolument rien, j’ai tout de même envie de savoir de quel bois peuvent se chauffer les bieffois. Surtout que nous allons finir par devoir œuvrer de concert dans les mois, voire les années à venir. Et je ne pourrais passer tout mon temps à me défier d’eux si je veux que cela fonctionne. Encore moins si je dois devenir leur reine ou, tout du moins, l’épouse de l’héritier.
Alors, forcément, je rajoute un peu de la difficulté. Tant pour le plaisir que parce que je ne peux guère rester les bras croisés à le regarder discuter comme s’ils étaient en train de boire le thé avec des donzelles en robe. Certes, j’ai une tenue peu appropriée pour une ruelle aussi sordide mais, tout de même, j’espérais que les méthodes de lord Goldwyne seraient un rien plus … impressionnantes. Ravalant ma déception, j’attends de voir la suite des évènements, non sans être tout de même soulagée de récupérer mon bien. Et je fais claquer ma langue sur mon palais quand il reprend la parole, secouant la tête. « Je pensais que c’était celui avait subi l’outrage qui devait avoir réparation. En quoi aurais-je réparation s’ils croupissent dans une geôle jusqu’à ce que j’aie le dos tourné ? » Voilà une conception de la justice qui me laisse dubitative. Et de toute façon, voilà que cet idiot de valeur en rajoute. « Et bien, voilà qui semble contrarier vos plans. »
J’ai un sourire narquois, attendant de voir ce qu’il va faire de cette information. Avant de lever au ciel quand la garde arrive. « Vraiment ? Vous allez les laisser f… » Je croise les bras, secouant la tête en voyant les hommes déguerpir, me retenant d’applaudir ironiquement. « Et j’aimerais autant vanter la célérité et l’efficacité de la garde plutôt que d’en rester là. » Je vois le chef de la garde se figer à mes paroles, comprenant la menace à peine voilée, avant de filer à toute jambe, accompagné des autres hommes, dans la direction indiquée par mon camarade. Je soupire longuement, regardant les deux derniers s’occuper du dernier voleur avant de souffler, en direction de lord Goldwyne. « Et qu’allez-donc vous faire de lui ? Quel genre de châtiment réserve-t-on à ce type d’actions ? Je suis curieuse d’en savoir plus sur la justice à la bieffoise. » et je ne suis presque pas ironique dans mes propos, c’est dire. Même si oui, nous n’avons définitivement pas la même conception de la vie et je me demande comment nous allons pouvoir tout concilier pour arriver à un arrangement, mais surtout, pour arriver à vaincre notre ennemi commun.
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Sujet: Re: [FB - An 0, mois 7] Courage is fire, and bullying is smoke... [Flashback - Terminé] Lun 24 Aoû - 12:37
Ce claquement de langue si singulier. Il l'avait tellement entendu depuis leur rencontre qu'il pourrait facilement l'attribuer même dans plusieurs mois. Le Bieffois avait remarqué que la princesse aimait montrer sa déception ou son agacement par ce biais, bien qu'elle joignait sans aucun mal la parole aux gestes. Après tout, il était toujours plus facile de mettre les pieds dans le plat lorsque vous possédiez un rang supérieur que l'inverse. Les répercussions étaient bien plus graves et proportionnelles à l'affront lorsqu'une personne du peuple ou de basse extraction décidait d'outrepasser sa position en faisant une réflexion à un individu de la « haute noblesse ». Malheureusement pour lui, Garlan avait toujours été quelqu'un de franc et d'honnête , et il savait qu'il n'allait pas s'en faire une amie, ce qui n'était pas son intention de toute manière. Il ignorait si cela allait lui créer des problèmes par la suite, peut-être, mais si c'était le cas, alors soit, il ferait face à ces derniers.
Dans sa manière d'aborder la situation et de parler, il voyait bien que la fer-née n'avait pas du tout la même vision de la situation que lui, ni même celle de comment la régler. Faire couler le sang pour leur faire payer cet affront. Voilà ce qu'elle devait sûrement penser en ce moment-même. Mais pourtant il y avait d'autres façons de régler ce conflit, des moyens moins conflictuels. C'était une façon pour lui de montrer que c'était possible, mais il comprenait qu'il trouvait en la princesse, un mur. Elle resterait muette à ses arguments et ses efforts resteraient vains pour essayer de la convaincre. Elle souhaitait obtenir réparation, elle voulait leur faire payer par ses propres moyens. Du moins elle semblait oubliée qu'elle n'était pas chez elle, du moins pas encore... Garlan se contenta de lui souffler : « Certes, votre altesse. Cependant vous êtes sur les terres de la maison royale Gardener et il n'y a que cette dernière ou un de leurs représentants qui pourrait fixer une quelconque sanction ou peine à la hauteur de l'affront que vous ayez pu subir. C'est ce que l'on appelle la justice, ne vous en déplaise. »
Le guet ne tarda pas à arriver à fortes enjambées pour régler la situation et les malfrats prirent la fuite, sachant pertinemment ce qui allait leur arriver s'ils s'attardaient dans les parages. Le capitaine de la garde s'arrêta à leur niveau, et après que le chevalier l'eut renseigné sur le chemin emprunté par les criminels, il fut victime des représailles de la fer-née. Le pauvre. Cette menace sembla lui donner un second souffle, à lui et au reste de la troupe, qui détalèrent comme des lapins poursuivis par un prédateur. Ils retrouveraient très probablement le reste de la bande, il en était persuadé, le guet connaissait bien les bas-fonds de la capitale bieffoise à force de devoir y intervenir régulièrement. Les deux gardes prirent en charge le brigand capturé et la princesse vint à lui demander sur ce qui allait lui arriver.
Cependant sa façon de le lui demander commençait à mettre doucement sa patience à l'épreuve, il commençait à se dire qu'il ferait bien d'écourter leur rencontre pour être sûr de ne rien dire de compromettant pour son avenir. Elle était si hautaine dans sa façon de s'exprimer, elle semblait oublier qu'elle n'était pas chez elle ici, elle devait se rappeler qu'elle n'était pas sur une de ses îles puantes et stériles où elle pouvait faire la loi à sa sauce. Mais il se retint de lui donner tout conseil, après tout, ce n'était pas son rôle. Intérieurement, il ne pouvait que souhaiter bon courage à Kevan pour ce qu'il allait devoir se coltiner...« Pour avoir commis un larcin, je présume qu'il aura des doigts ou une main coupée afin de lui rappeler tout le reste de son existence ce qu'il a pu faire dans le passé et l'en dissuader de recommencer. Mais pour avoir réaliser ce délit envers un individu de sang royal et un invité de marque de la maison Gardener, je présume que la sanction sera on ne peut plus sévère. Mais en soit, ce n'est pas à moi, ni à vous, votre altesse, de définir la sanction, ni de la réaliser... »
Il héla les deux gardes qui étaient restés.« Je vous laisse raccompagner, son altesse, en sûreté jusqu'au château et veiller bien à ce que le prisonnier arrive bel et bien vivant jusqu'aux geôles ! » Un avertissement pour être certain que la fer-née n'ait pas de sombres idées sur le chemin de retour. Il pensait commencer à la connaître après tout. Il se tourna vers la princesse et s'inclina légèrement pour la saluer une dernière fois : « C'est ici que nos chemins se séparent, votre altesse, je ne doute pas que nous nous croiserons de nouveau très prochainement. Je pense que cette escorte ne sera pas de trop pour vous guider à travers les bas-fonds ; après tout je suis certain que vous sauriez vous débrouiller face aux marauds qui viendraient à vous approcher de trop près, mais vous mettrez dans un état lamentable votre robe et je sais bien que vous n'y tenez pas ! » avait-il terminé, sourire aux lèvres, se moquant une dernière fois doucement d'elle avant de tourner les talons et retourner à ses actvités.
I'm waiting for the call, the hand on the chest. I'm ready for the fight, and fate.
Garlan Goldwyne
Par-delà le cap !
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