Sujet: Fortune du royaume est celle du conseiller. PV Mereth [TOUR VI - TERMINE] Lun 29 Oct - 22:20
Les jours passaient et se ressemblaient tous inlassablement teintés de morosité et de l'éclat terne d'une situation politique de plus en plus bouillante en totale contraste avec les températures rigoureuses d'un hiver implaccable. Le jeune souverain du Val d'Arryn se morfondait encore et toujours dans le desespoir lancinant d'une perte tragique et injuste. Cette attitude si elle était parfaitement compréhensible au regard de l'age du faucon n'en restait pas moins absolument préoccupante eu égard à l'évolution défavorable du contexte politique ainsi que les divers soucis s'accumulant au dessus de la couronne. De plus, les observateurs avides autant qu'avisés gravitant autour du pouvoir ne pouvaient pas manquer de se demander en quelle proportion ce comportement dénotait de la personalité du nouveau maitre du Val et de la Montagne. Ronnel Arryn était jeune certes mais il était également le roi de l'un des plus glorieux et prospères royaumes du continent et à ce titre ne pourrait guère continuer d'apparaitre ainsi diminué aux yeux de ses sujets comme de ses barons. Pour ma part, j'avais relativement confiance en la capacité du jeune homme de se relever plus royal de cette triste et douloureuse épreuve et me contentais d'assurer mes devoirs auprès du fils de Sharra conformément aux demandes qu'elle m'avait fait parvenir par missive. Des demandes et non des ordres en vertu de notre lien cependant la reine régente savait pertinnement que celles-ci seraient considérés comme tels par l'ami que j'étais. La position de chambellan étant innocupée à ce jour, je m'étais de manière fort cavalière imposé à ce rang de par mes actions auprès de Ronnel et de mes liens avec sa mère.
L'important n'était pas le respect de l'étiquette par les temps que nous traversions mais bien que le travail soit accompli de manière efficace et expéditif car avec l'absence de Sharra et l'état de son fils l'administration du royaume reposait sur les hommes entourant le trone. J'attendais également le bon moment pour tenter de tirer le roi de sa torpeur dévastatrice avec la perspective d'une renaissance amoureuse. Passant énormément de temps auprès de Ronnel, je savais bien qu'il n'était pour l'heure nullement le moment de lui laisser entrevoir la nécessité de s'assurer une descendance. Ainsi, les jours passaient inlassablement et se ressemblaient sempiternellement. Me trouvant dans un cabinet près des appartements royaux, je rédigeais une série de missives attablé au bureau. La lumière du jour éclatante et presque agressive filtrait à travers une épaisse meurtrière. Les portes sanglantes, bastion le plus important du Val constituait une résidence d'hiver à l'exact opposé de la magnificence de la capitale comme de son palais innateignable et chaque élément se laissant effleurer par le regard ne rapellait que trop bien cette vocation militaire. De nombreux souvenirs planaient au dessus des vivants en ce lieu légendaire de l'histoire du royaume. Et la plupart de ces derniers étaient liés à la bataille ayant eu lieu trois ans plus tot face au cerf couronné et ses hommes.
Parfois, il suffisait de contempler un meuble pour se remémorer un conseil de guerre et avoir l'impression d'entendre la voix sereine et puissante de feu le roi s'élever. L'Histoire s'était écrite dans ces lieux et continuait de le faire car celle-ci n'avait pas de fin. La première missive pour Amarei achevée, j'enchainais sur celle à mon capitaine afin de savoir ou en était la mobilisation d'hommes supplémentaires devant venir renforcer l'armée permanente du royaume avant de terminer par une à la reine Sharra afin de lui faire un rapport de l'état des lieux. Puis, faisant signe à mon échanson de m'apporter une coupe de vin je savourais cette dernière en imaginant Forchant et les miens dans le grand hall. Une fois les missives parties pour la volière, je quittais la pièce étroite pour aller me dégourdir les jambes. Deux chevaliers de ma maison dans le sillage, je rejoignais la salle du trone au moment ou je reconnus le grand argentier du royaume. Mereth de la maison Baelish, l'homme était élégant et fidèle à sa réputation mais plus important que tout il s'agissait de l'un de mes plus proches alliés au conseil du Val aussi ce fut tout naturellement que je l'accostais au milieu du couloir avec un signe de tète respectueux. Lord grand argentier Baelish. Je suis fort aise de vous croiser ici. Faisons quelques pas ensemble, je vous prie.
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Sujet: Re: Fortune du royaume est celle du conseiller. PV Mereth [TOUR VI - TERMINE] Mar 30 Oct - 19:17
Fortune du royaume est celle du conseiller
L'ambiance était morose dans les couloirs du palais royal. La paix et la sérénité des lieux étaient gravement troublées par le récent drame ayant affecté la famille régnante. Parmi les esprits éveillés à la politique extérieure, plus précisément les membres du Conseil, nous savions à quel point ces événements jetaient une ombre colossale sur notre tranquillité. Les beaux jours des signatures de juteux contrats pour renflouer les caisses prenaient fin. Une période de dépenses titanesques pointait le bout de son épée.
Notre reine reprenait les rênes du royaume, devenant de nouveau la figure de la maison Arryn. Notre jeune roi se morfondait de la perte de sa précieuse épouse. Aux yeux de ma fonction de Chancelier des Finances et du Trésor, je voyais là une perte immense. L'événement mettait en péril nos rentrées d'argent, que ce soit par le commerce ou les taxes liées. Mais également la diplomatie externe, fragilisant la neutralité et la paix entre les deux grandes nations aux caisses pleines d'or. Pour sauvegarder nos efforts, la Reine s'était absentée, laissant le royaume aux mains du Conseil. En bon opportuniste, je gardais mon regard rivé sur les ombres rodant autour du trône, et plus particulièrement autour du fragile souverain. Rien ni personne ne devait le faire dévier de sa politique actuelle. Aucune silhouette obscur aux délimitations floues ne devait prendre le dessus sur les autres.
Pour l'heure j'analysais de multiples documents et transactions, préparant le terrain pour d'éventuelles hausses de taxes. La tâche était complexe, l'équilibre devait être maintenu entre les recettes et les dépenses du royaume. Les taxes ne devaient pas briser la balance commerciale, au risque d'engendrer des mois de pertes. Les innombrables documents s'entassaient sur le bureau en bois massif, m'obligeant à recruter quelques mains libres afin de rédiger des récapitulatifs, et des tableaux de données. La rédaction prendrait des heures, voir quelques jours, me permettant de vaquer à des occupations plus sociales et factuelles. En homme avisé, je quittais mon bureau avec pour seule protection un chevalier de la maison royale. Le détail n'était pas anodin, me rappelant sans cesse le statu de ma maison mineur. Mon fief n'était qu'une étendue boueuse comportant un troupeau de brebis et un village d'une dizaine de familles. On pouvait bien me surnommer le Seigneur de la brebis, et le Maître de la Tristesse. Mais en réalité, j'étais bien le seul à me surnommé secrètement ainsi, car jamais aucun noble n'avait pu voir le désastreux fief que la Maison Corbray nous avaient délégué. Mon arrière grand-père et mon grand-père après lui, avaient fièrement servi leur maison, et notre récompense avait un arrière goût amer.
D'un air fier et condescendant, je menais la marche vers la salle du trône, en quête de nouvelles informations à me mettre sous la dent. Un commérage, une rumeur, tout était bon à prendre, surtout pour cracher sur quelqu'un. Là était l'avantage d'être d'une famille mineure. La tête haute, et un porte-document sous le bras, j'entendis des bruits de pas nous accoster. Je reconnus Lord Belmore, et je lui rendis son signe de tête.
- "Lord Belmore. Je suis ravie de vous revoir. Je suppose que nous allons tout les deux vers la salle du trône ?"
Sujet: Re: Fortune du royaume est celle du conseiller. PV Mereth [TOUR VI - TERMINE] Jeu 1 Nov - 21:25
Fortune du royaume est celle du conseiller
Lord Belmore face à moi semblait en forme. Deux gardes aux couleurs de sa maison lui emboîtaient le pas, assurant sa protection et marquant son importance. Alors qu'il m'abordait dans un couloir menant à la salle du trône, nous engagions quelques banalités. Je pouvais sentir son regard sur ma nouvelle tenue, comme souvent coloré de noir et de vert. Les deux couleurs m'allaient plutôt bien, et se trouvaient êtres celles de ma maison. Quelques touches de dorée faisaient également merveille dans l'association des deux coloris. Quant à la coupe, rien d'affriolant, elle était droite et élégante.
J'avais une certaine horreur des discussions banales et peu profondes. Rien d'intéressant n'en résultait jamais, et je ne comprenais même plus l'intérêt de poser les mêmes questions tous les jours. Il m'arrivait même de ne pas saluer mes propres subalternes, ou même n'importe qui d'autre que je voyais trop souvent. J'avais hâte que le Belmore entre dans le vif du sujet, mais il me forçait la main avec ses politesses. Je me voyais obligé de les lui rendre.
- "Ils vont biens, vous aurez certainement l'occasion de les croiser dans les couloirs. Il n'y a rien d'intéressant à Drearfort, autant qu'il reste avec la cour. Comment vont vos filles ?"
Une question me piquait les lèvres. J'avais ouï dire que le Belmore s'occupait du Roi en l'absence de la Reine Mère et Régente. Peut-être que le lord pourrait m'éclairer sur l'évolution de la situation. Peut-être pourrais-je également lui proposer l'un de mes fils, afin de changer les idées du jeune roi.
Sujet: Re: Fortune du royaume est celle du conseiller. PV Mereth [TOUR VI - TERMINE] Ven 2 Nov - 13:59
Pour côtoyer le seigneur de la maison Baelish depuis un certain temps désormais, je n'étais que trop bien conscient de sa fâcheuse tendance à dédaigner l'étiquette aristocratique voulant que la courtoisie la plus hypocrite ou la plus exaspérante soit une obligation scrupuleusement respecté par chaque membre de la cour. En quelle proportion j'avais éludé ce fait par habitude consommée de plusieurs années passées à la capitale et en laquelle mon sens de la taquinerie avait parlé car cela faisait intrinsèquement partie de mon caractère ? Je ne saurais guère le définir. Toujours était-il que bien que n'étant pas franchement un homme d'action, le grand argentier préférait rentrer dans le vif des débats de manière assez directe. Oh, cela me convenait parfaitement notez le bien cependant la flagornerie comme le bavardage lourd ou calculé avait de nombreux avantages.
Assommer un interlocuteur, le pousser à basculer sur certains sujets comme si cela était la chose la plus naturelle du monde, le tromper, lui soutirer des informations en enrobant la manœuvre dans un atour de sympathie voire distiller du mensonge de manière fort habile. Non, les us et coutumes de la cour n'avaient rien d'une perte de temps à mes yeux mais constituaient autant d'armes qui bien maniées étaient tout aussi redoutable que les épées et les dagues au coté des hommes que nous étions. Cependant, je pouvais parfaitement comprendre qu'un homme habitué à maitriser les chiffres et gérer l'or d'un royaume méprise ces convenances. L'argent ne parlait pas, il était voilà tout. Un sourire matois étira lentement mes lèvres car je pouvais presque sentir l'impatience de lord Baelish. Il faut bien reconnaitre que les gens qui commentent des sujets aussi triviaux que le temps aiment certainement s'entendre parler n'est ce pas lord Baelish ?
Une lueur amusée traversa mon regard alors que mon sourire s'élargissait. Seulement, la sincérité avait été bien réelle dans mon interrogation car quand bien même la politique s'avérait par essence un jeu de dupes je prenais le plus grand soin d'entretenir d'excellentes relations avec mes alliés. Eh bien je pourrais interroger ces jeunes hommes sur leurs apprentissages d'écuyers il me semble. Mes filles vont bien tout comme mes fils je vous en remercie. Mes enfants se trouvent dans notre fief et je crains de ne pouvoir les revoir avant un bon moment. Je prenais bien soin de noter dans un coin de ma tète la formulation du grand argentier.
Ce dernier n'avait évoqué que mes filles à dessein certainement. Une union matrimoniale devait l'intéresser et il faut dire que si nous n'en avions jamais franchement parlé nous avions évoqué le sujet à demi mots. Mais, j'avais deux filles et l'une d'elle devait certainement en cet instant précis s'exaspérer des leçons de sa mère. Leçons prodiguées afin de lui permettre de plaire à un jeune souverain blessé. Décidant de mettre un terme aux formalités d'usage afin de ne point pousser le Baelish à s'impatienter davantage, je laissais mon sourire disparaitre de mon visage. J'ai fort crainte que l'état émotionnel du roi Ronnel soit identique à celui qui fut le sien juste après la mort de son aimée. Il ne semble guère vouloir sortir de sa torpeur et prendre les rènes de son héritage. En parlant de cette perte tragique, pensez vous que nos relations avec les lions du Roc vont patir de la fin abrupte de ce mariage ?
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Sujet: Re: Fortune du royaume est celle du conseiller. PV Mereth [TOUR VI - TERMINE] Ven 2 Nov - 19:19
Fortune du royaume est celle du conseiller
Je remarquais le sourire finaud qui étirait lentement les lèvres du Belmore. Je connaissais assez bien l'homme pour savoir qu'il me connait tout aussi bien. Il savait que j'avais horreur des banalités et des discussions à rallonges, et pourtant, il prenait un certain plaisir à le faire. Voyant venir son petit jeu pénible, je décidais d'y prendre part avec patience.
- "S'entendre parler, je ne sais pas. Mais, ils doivent sans aucun doute manquer d'interlocuteurs. Les vieux débris ont tendance à radoter au sujet du temps qui passe, et du froid toujours plus vigoureux. Ne trouvez-vous pas, Lord Belmore ?"
L'homme au blason orné de cloches, avait un regard amusé, et un sourire qui ne faisait que s'élargir. Cependant, il semblait sentir mon impatience, et décidait de ne point trop tarder à entrer dans le vif du sujet. Je hochais patiemment la tête en entendant des nouvelles de la famille Belmore, mais je n'ajoutais rien à ce sujet. Le sujet du Roi arriva sans surprise sur le tapis. Comme je le craignais, son état n'évoluait pas positivement. Mais le noble posa une question fort intéressante, à laquelle je répondis.
- "Les lions ont toutes les cartes en main pour mettre fin aux relations cordiales que nous entretenons avec eux. Toutes les puissances ont les yeux rivés sur nous, attendant de voir la chute de notre pérenne relation. Le décès de la reine Nyméria n'est certainement pas anodin. Les décisions qu'il entraîne auront un effet boule de neige sans pareil."
Sujet: Re: Fortune du royaume est celle du conseiller. PV Mereth [TOUR VI - TERMINE] Sam 10 Nov - 22:59
Tandis que je m'attendais à voir le grand argentier faire montre d'une certaine impatience quant à mes taquineries relatives à la banalité des discussions de convenance, le Baelish me surprit agréablement en relevant le gant et en se lancant dans la conversation afin de me faire payer la perte de son temps visiblement précieux. Je n'en attendais pas moins de lui à dire vrai. Aussi, le sarcasme de sa remarque ne manqua pas de faire s'étirer un peu plus longtemps mes lippes rompus au cynisme. Je dus mème réprimer un éclat de rire devant sa saillie. Je dirais que si les vieux débris radotent autant à propos du temps c'est bien parce qu'ils sentent ses variations de manière plus nettes que leurs cadets. Difficile de leur en vouloir dans de telles circonstances. Oh mais détrompez vous lord Baelish, souvent ceux qui sont les plus amoureux du son de leurs propres voix sont ceux qui l'utilisent le plus. Vous conviendrez bien que les politiciens doivent assurément apprécier discourir. L'amusement dans mon regard était aussi palpable que ne l'était l'agacement de mon illustre interlocuteur aussi je décidais de mettre fin à ces amusements coupables pour entrer dans le vif du sujet. Une fois les politesses de coutume échangées au sujet de nos familles respectives, nous abordons la situation préoccupante du royaume à travers l'état toujours léthargique du jeune faucon ainsi que la dégradation potentielle des relations avec notre plus proche allié. De par mes relations avec une foule de nobles Ouestriens ainsi que le souvenir de mon amitié de jeunesse avec leur souverain, je ne pouvais que m'inquiéter d'une telle perspective et ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour prévenir une rupture tragique dans nos relations. J'avais d'ailleurs toute confiance en la reine Sharra pour assurer les souverains de Castral Roc de notre douleur partagée comme de notre amitié profonde et sincère. Le sous entendu vis à vis de la disparition soudaine et malheureuse de la reine Nyméria ne m'échappa pas mais je ne relevais guère. Ce genre de propos était dangereux et si cela ne me posait strictement aucun problème de préter l'oreille à ce genre de rumeurs mon lien avec l'Ouest me rendait sensible sur le sujet de cette mort. Bien sur, un esprit aussi cynique que le mien avait bien envisagé toutes les hypothèses jusqu'à ce que Sharra clame la cause du décès à la cour. Si, le grand argentier avait des preuves de ce qu'il sous entendait alors... Sinon, mieux vaudrait qu'il n'insinue pas ce genre de choses. Mon expression changea rapidement et se fit impassible. La politique reprenait ses droits. J'ai bien peur que vous ayez raison lord argentier. Cette tragédie ne peut que fragiliser les liens d'amitié entre nos deux contrées. Cependant, j'ai bon espoir que les deux souveraines à l'origine de cette union parviennent à tempérer le poids de l'émotion et à favoriser la lucidité de la nécessité absolue de la conservation de notre alliance. Il est vrai que les deux camps ou devrais-je dire trois car Dorne ne semble s'aligner sur aucun des deux autres attendent certainement que le Val et l'Ouest abandonnent enfin la voie de la neutralité pour se lancer dans le bain de sang. L'Ouest semble de plus en plus proche des puissances centrales. Quant à nous et bien le spectre de la guerre civile plane au dessus de nos tètes. Qu'insinuez vous par rapport au décès de la reine lord Baelish ?
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Sujet: Re: Fortune du royaume est celle du conseiller. PV Mereth [TOUR VI - TERMINE] Sam 17 Nov - 16:39
Fortune du royaume est celle du conseiller
J'écoutais d'une oreille la réponse amusée de mon interlocuteur, bien décidé à me taquiner jusqu'au bout. Je hochais la tête en considérant ses arguments au sujet des politiciens amoureux de leurs propre voix. Si je ne connaissais pas si bien le Belmore, j'aurais juré qu'il en faisait partie. Je n'ajoutais rien à ce faux débat ennuyeux qui n'existait que pour engager la discussion avant d'entrer dans une véritable conversation.
Nous abordons la situation préoccupante du royaume à travers l'état de notre souverain, et les relations avec notre proche allié qu'est l'Ouest. J'étais au plus au point défavorable à l'idée que nos relations puissent se détériorer, car j'espérais nouer de nouveaux rapprochements commerciaux. L'expression faciale du Belmore changea du tout au tout pour devenir impassible. Je pris quelques secondes pour formuler mentalement ma réponse, et prendre en compte les paroles du Belmore, puis je pris la parole à voix basse.
Sujet: Re: Fortune du royaume est celle du conseiller. PV Mereth [TOUR VI - TERMINE] Sam 1 Déc - 11:30
Il subsistait bien peu de doutes possibles quant au fait que je m'incluais bien dans la catégorie des politiciens amoureux de leur propre voix que le Baelish raillait habilement quelques instants plus tot. L'auto dérision de ma remarque n'avait certainement pas du lui échapper cependant je trouvais bien étonnant qu'il ne fasse pas de mème. Après tout, le grand argentier du royaume du Val et de la Montagne n'avait rien d'un chevalier mais bien tout d'un gestionnaire et d'un financier avisé. Aussi, il était de notoriété publique qu'il maniait les mots bien plus aisément que la lame d'une épée. Mais, il n'était pas impossible que ce dernier n'apprécie pas plus que cela l'exercice de la parole. Ce qui serait un brin ironique mais passons. Pour connaitre, le membre du conseil du roi depuis un certain temps déjà je dois reconnaitre qu'il est un homme bien difficile à percer à jour. Le savoir dans mon camp ou du moins dans ce qui s'apparente à un courant politique conforme à mes idées constituait une perspective intéressante.
Les sujets importants ne tardèrent pourtant pas à se voir porter sur la table au plus grand soulagement de mon interlocuteur qui semblait visiblement déjà las de ces préambules de cour. Notre royaume se trouvait dans une situation bien plus périlleuse qu'il n'y paraissait entre le spectre latent de la menace montagnarde qu'il ne fallait surtout pas négliger malgré l'hiver rugeux qui s'était abattu sur le continent et les dissenssions politiques de plus en plus sévères entre les différentes factions sans oublier l'état catatonique de notre jeune souverain ou les tentatives de passage en force de nos barons les plus dévots. Il ne fallait nullement s'y tromper le Val se trouvait à un moment crucial qui déterminerait sa position pour les mois à venir. La manière dont nous ferions face à ces épreuves prouverait au reste de Westeros que le domaine des Arryn resterait une puissance sur laquelle il faudrait compter. A tout cela venait s'ajouter des soupcons autour de la mort tragique de l'épouse de Ronnel. Nyméria sa couronne aurait du créer un lien inébranlable entre sa patrie de naissance et celle de son adoption. Au lieu de cela, sa disparition pouvait s'avérer très dangereuse pour les bonnes relations avec l'Ouest.
Le fait que je souhaitais la remplacer par ma fille n'entrait nullement en ligne de compte ici. Ce n'était là que de la politique. J'avais été un compagnon de son royal père autrefois lorsque j'étais jeune et insouciant. Une vague amitié et d'excellents souvenirs me liaient à Loren. Aussi, si assassinat il y avait eu je me faisais la promesse de chatier les coupables par tous les moyens possibles peu importe leur rang. Le raisonnement de l'argentier se tenait remarquablement cependant sans preuves de quoi que ce soit...Peut ètre devrais-je interroger la fille de mon vieil ami Durin ? Elle était au service de Nyméria au moment de sa mort. La mort de la jeune reine pourrait en effet servir les intérèts de quelque parti voire mème d'une puissance étrangère cela ne fait aucun doute. L'indépendance et la neutralité semblent de plus en plus honnis comme si le fait que Westeros se déchire nous oblige d'une manière ou une autre à rejoindre les festivités. Une opportunité de destabilisation intérieure ? J'imagine que c'est en partie réussi au vu de l'état du roi. Un souverain apparaissant comme manquant de poigne dans les circonstances que nous traversons…
Achevant ma phrase, je saluais d'un geste un officier du connétable passant par là avant de plonger les yeux dans ceux de mon vis à vis. Les répercussions seraient désastreuses en effet et les lions seraient bien en droit de nous contraindre à entrer en guerre à la condition qu'ils fassent de mème bien entendu. Nous ne sommes pas leurs vassaux. Si une faction du royaume compte user de cette mort comme outil politique les choses deviendraient encore plus compliquées. La question qui se pose ici est quelle faction serait capable de faire assassiner une reine pour faire avancer sa cause. L'empire pour fragiliser les liens ? Les pro empire pour créer un chaos succeptible de justifier le choix d'une puissance stable ? Les croisés pour disposer d'une raison de crier vengeance et sus à l'empire ? Ou quelque autre camp non défini ? Bien sur, tout cela n'est qu'hypothèse n'est ce pas.
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Sujet: Re: Fortune du royaume est celle du conseiller. PV Mereth [TOUR VI - TERMINE] Sam 1 Déc - 14:21
Fortune du royaume est celle du conseiller
J'avais exprimé ma plus stricte et neutre opinion à mon noble interlocuteur. Je ne pouvais guère prouver la moindre de mes paroles, pourtant, mon raisonnement avait un sens indéniable. À mes yeux, chaque parti pouvait être coupable de cet assassinat, l'Empire, la Foi, le Bief, les pro-Empire, les pro-croisés et les plus fidèles Indépendantistes. Chacun d'entre eux possédait une raison suffisante pour vouloir tirer parti de la situation qu'engendrait la perte de la reine Nyméria. Pour trouver le coupable, il fallait trouver la véritable cible à travers la mort de la Lionne. Était-elle visée en tant qu'épouse de Ronnel Arryn ? Le lien entre Lions et Faucons était-il la cible ? Ou peut-être était-ce une raison pour mettre le feu aux poudres dans le Val ? Il se pouvait aussi que la cible puisse être les détenteurs du pouvoir royal, les Arryn. Une discussion avec la Reine Sharra Arryn s'imposait. Personne n'était innocent, mais certaines puissances étrangères ne gagnaient définitivement rien dans cette affaire. Dorne et le Tigre de Volantis étaient certainement les moins coupables, jusqu’à preuve d'un mobile.
Le Belmore semblait en tout points partager ma vision des récents événements qui secouaient notre royaume. Je détournais quelques instants la tête pour apercevoir le visage de l'officier du connétable que le noble salua d'un geste. Suite à quoi, nous nous concentrions sur nos échanges à voix basse, tandis que le Belmore plongeait son regard dans le mien.
- "Je ne pense pas que vous posiez la bonne question, Lord Belmore. Toutes les factions seraient capables de faire assassiner une reine venue d'un autre royaume. La véritable question est, qui utilisera publiquement cet assassinat pour faire avancer sa cause ? Notons tout de même que celui ou celle qui a pu atteindre la Reine, aurait probablement pu atteindre le Roi. Ce qui signifie, que notre adversaire n'a sans doute pas l'intention de s'attaquer physiquement aux Arryn, il souhaite les mettres à genoux."
Ma voix prit délibérément une intention plus profonde et plus comploteuse. Cette affaire était une sorte de casse-tête nécessitant la plus grande réflexion. Une sorte d'échiquier géant comprenant plusieurs camps différents sur un même champ de bataille. La situation était émoustillante, tout autant que de voir un homme être jeté du haut des portes de la lune. Mes yeux brillaient d'une lueur amusée quand je songeais aux innombrables fils que nous devions remonter afin de connaître les motivations de tous les protagonistes de cette affaire. Un jeu du chat et de la souris additionnée d'une petite dose de bluff. Une enquête secrète et passionnante. Qui sera le plus malin ? Qui utilisera au mieux son bluff ? Qui se trahira en divulguant une information ?
Sujet: Re: Fortune du royaume est celle du conseiller. PV Mereth [TOUR VI - TERMINE] Sam 1 Déc - 18:44
La discussion s'orientait de plus en plus vers le sujet hautement tragique et sulfureux de la disparition aussi soudaine que brusque de notre défunte reine arrachée à ce monde bien avant d'avoir pu brillée comme elle n'aurait certainement pas manquée de le faire. Je n'avais échangé qu'à peu de reprises avec Nyméria et essentiellement lors des noces royales au cours desquelles je lui avais assuré de ma loyauté à son encontre et lui avais conté une anecdote sur les folles années de son père. Cet accouchement comme le drame qui en avait découlé semblait bien mystérieux. Cependant, si une part de moi n'aspirait qu'à adhérer à la thèse de l'assassinat politique d'une faction intérieure ou extérieure afin de rendre justice à la fille d'un homme que j'appréciais toujours énormément tout en augmentant au passage mon influence auprès du roi il fallait pourtant bien reconnaitre que des femmes mourraient en couche tout les jours de par le monde. Lavandières, baronnes, marchandes, tenancières ou paysannes...La mort ne faisait aucune distinction entre les parturientes. Il fallait néanmoins reconnaitre que bien peu de reines connaissaient ce sort funeste. Probablement parce que les moyens à leur disposition étaient censément les meilleurs disponibles. Toujours était-il que la mort de la née Lannister pouvait apparaitre comme suspecte sur certains points et que je ne fermais donc nullement la porte à l'existence d'un complot. Le problème était que sans preuves toutes nos analyses ne resterait que de la pure spéculation. Cependant, il n'y avait aucun mal à tenter d'évaluer les évènements d'un regard froid et lucide. La politique était souvent une arène au sein de laquelle tous les coups semblaient permis. Mème d'assassiner éventuellement une jeune reine innocente et prometteuse. Le charme de Westeros n'avait rien à envier à celui de l'est. L'intonnation plus profonde du Baelish n'indiquait que trop bien que ce dernier se plongeait dans ces interrogations avec l'ardeur d'un complotiste consommé. Ce dont je ne doutais pas le moins du monde pour en ètre un moi mème. Je pense que vous vous trompez en généralisant une telle vilennie potentielle à tant de monde lord Baelish. Jamais la maison Arryn n'aurait cherché à mettre en danger une alliance aussi importante avec les Lannister. Je ne pense pas que les membres de mon courant politique aurait pu oser commettre pareille forfait innommable. La jeune Nyméria était une fervente défenseur de la neutralité. Marquant une pause pour rassembler mes idées, je jetais un coup d'oeil vers notre escorte avant de reprendre la parole à voix basse. Je ne pense personellement pas que la maison Arryn courre le moindre danger lord argentier. Cependant, prudence est mère de sureté. Quant à la véritable question ici, j'imagine que vous avez raison. Si, le but recherché était de mettre les Arryn à genoux une certaine faction semble bien se détacher des autres. Celle pour laquelle la troisième voie n'était pas une bonne chose et pour qui l'empire est une solution. Pensez-vous vraiment que les responsables éventuels seraient capables de se servir de cette mort sur la scène politique ?
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Sujet: Re: Fortune du royaume est celle du conseiller. PV Mereth [TOUR VI - TERMINE] Dim 2 Déc - 11:51