Il n'est si longue nuit qui n'atteigne l'aurore ❧ [Tour VII - Terminé]
Sujet: Il n'est si longue nuit qui n'atteigne l'aurore ❧ [Tour VII - Terminé] Lun 17 Déc - 3:19
Sensation étrange que celle qui vous piégeait entre deux états, qui vous contraignaient à ne pas trop savoir à quoi vous en tenir. Les frissons qui lui parcouraient l'échine et tout le corps étaient-ils dus à cette fraicheur qui la poussait à vouloir serrer les dents, ou bien la responsabilité pleine et entière en incombait-elle plutôt à cette chaleur qui l'obligeait à chercher de l'air, à tout prix, en inspirant profondément ? Tout était vague et confus pour elle. Tous ses sens étaient en action, et en plein éveil, et pourtant, elle ne savait trop à quoi se fier. Il y avait comme cet agréable cocon qui l'enserrait, la rassurait, la protégeait et lui plaisait tant. Cela lui laissait la sensation épidermique d'être enveloppée dans une couette bien duveteuse, et si accueillante, de celle qu'on ne veut jamais quitter et dont l'on ne se déloge jamais qu'à regret. Mais dans le même temps, elle se sentait engoncée dans quelque corset constricteur. Sa propre cage thoracique lui laissait la désagréable impression de ne pas être assez grande et assez vaste pour contenir le gonflement de ses poumons et les battements de son cœur. Dès lors, la moindre sensation contre sa peau la plaçait au bord du gouffre, la poussant tout à la fois à rejeter et désirer ardemment le moindre toucher, le moindre contact, la moindre sensation de peau à peau. Elle voulait qu'on l'aide tout en même temps qu'elle ne désirait rien d'autre que d'être laisser tranquille. Les sons autour d'elle lui vrillaient les tympans tout en étant si étouffés, si cotonneux. Elle entendait sans doute tout mais n'y comprenait rien. Le sens des propos tenus ne venait pas, et tout s'entrechoquait pour se confondre et se mélanger dans un brouhaha dénué de logique et sans piste de compréhension possible. Le tout ne faisait que l'épuiser, non sans la laisser avec la désagréable impression d'avoir la tête qui tourne.
❧ Tu sais que tu n'es pas censée dormir, n'est-ce pas ? ❧ Que ? ... Quoi ? Mais non, non, voyons, elle ne dormait pas. Certes, elle s'était allongée dans son lit, le dos bien calé contre oreillers et édredons, mais cela n'avait eu que pour but de soulager ses douleurs dorsales et de lui permettre de reposer un temps sa recherche perpétuelle d'équilibre et de gravité. ❧ Allez, il est temps d'arrêter de rêvasser ! Ce n'est pas le moment ! ❧ Arrêter de rêvasser ? Mais elle avait tout juste repris la poursuite de l'un de ses dessins ! Et Enorya venait tout juste de s’éclipser, il y a avait quelques instants seulement, pour aller demander à ce qu'on leur monte un plateau de fruits pour la collation de fin d'après-midi. ❧ Ils sont là, et ils ont besoin de toi, alors il faut ouvrir les yeux Princesse ! ❧
Depuis quand ... ? ... Nymeria ? La surprise comme le chagrin lui paralysèrent le cœur, et sa gorge se noua bien trop pour qu'elle puisse prononcer la moindre parole. Ce n'était pas possible, sa cadette était ... Sa cadette n'était plus de ce monde, les Sept en soient témoins. Ce n'était pas possible. Quelque chose n'allait pas, et soudainement, la jeune femme sentit son palpitant s'emballer, alors que ce fut comme si, brusquement, le contact était rétabli avec la moindre parcelle de son corps, la poussant à tout ressentir avec d'infinis détails. De la racine de ses cheveux jusqu'à la pointe de ses orteils. Elle eut à la fois encore plus chaud et encore plus froid, se sentit incontestablement plus fatiguée et plus heureuse. Une main se posa sur son front. Elle la sentit, protectrice et inquiète, brûlante et exigeante. Tournant la tête vers cette présence à ses côtés, et se défaisant de ces hallucinations visuelles et auditives, son regard se posa sur une silhouette qui lui était tout autant familière que celle-là même qu'elle avait cru entrapercevoir quelques instants plus tôt, mais qui, elle, n'eut rien d'anachronique ni d'invraisemblable.
❧ Je suis si fière de toi ... ❧ Le visage de Jordane Lannister était comme entouré d'un halo lumineux, ce qui sublimait encore plus la beauté de ses traits et la physionomie de son expression. Megara ne comprenait pas bien. Le soleil commençait sa lente descente dans les cieux, alors qu'elle était allée s'allonger. Or, c'était la lumière de l'aube qui nimbait présentement la pièce et les alentours ... ❧ Mère ... ? ❧ Sa propre voix sonna à ses oreilles avec des accents de fatigue, mais aucun voile ne la recouvrait. Mais elle avait mal à la mâchoire, et sa gorge était quelque peu asséchée. Comme si elle avait serré les dents plutôt que de s'époumoner, non sans que cela ne lui coûte et ... Mais aussi vite, elle constata que son cœur continuait de battre furieusement dans sa poitrine, alors qu'elle tenta de se redresser pour être transpercée d'une douleur au dos, ses mains se portant à son ventre et son regard se dirigeant en cette même direction. Comme si elle saisissait le motif de son si grand trouble, Jordane se chargea de repousser sur le côté sa longue natte, non sans lui caresser ensuite la joue. ❧ Du calme ma chère fille, tout va bien ... ❧
Megara se gardait bien de se défier de la véracité des propres de sa mère, mais ... Elle n'eut de toute façon pas le temps de réagir, son regard étant immédiatement attiré par cet enfant emmailloté dans des langes que l'on déposait dans les bras de sa mère, avant que celle-ci ne se baisse vers elle pour le lui confier. Et la jeune femme fut alors subjuguée et emplie de tant d'émotions qu'elle se sentit presque de nouveau basculée vers une semi-conscience constituée d'une perception des choses parasitée par un esprit s'acharnant à compléter les trous via des connexions douteuses et quelque peu fantasmées. Comme à travers un duveteux brouillard, Megara entendit sa mère prononcer quelques paroles, sans en comprendre le sens, et tout en doutant fortement qu'elles lui soient adressées à elle. A moins que ... Cette main qui se posa de nouveau sur l'une de ses joues l'arracha douloureusement et avec d'immenses regrets à la contemplation de cet enfant, son enfant, qu'elle serrait tout contre elle, tremblante.
❧ Tu as été formidable ... Grâce à toi, le Roc compte deux futurs lions de plus. ❧ Il y avait Martyn, et désormais, il y avait son fils. Mais ... Mais elle n'était en rien responsable de l'existence de son neveu, désormais second dans la ligne de succession, n'est-ce pas ? Elle dévisagea sa mère, incroyablement perdue, alors que cette dernière lui adressait, pour toute réponse, l'un de ces sourires sibyllins et carnassiers dont elle avait le secret. Et brusquement, ce fut comme si un autre poupon surgissait de nulle part, cette fois-ci directement déposé dans ses bras à elle, alors qu'elle se sentit si gauche, et si perdue, si déboussolée. Elle n'y comprenait rien, et ... Et quand la porte de sa chambre s'ouvrit sur une toute nouvelle silhouette, ce fut dans sa direction qu'elle jeta un regard chargé de tant d'émotions, entre doute, crainte, perdition, joie, fatigue, inquiétude, incompréhension, bonheur, affection et tant d'autres encore. Sans doute quis sur ordre de Jordane, ce fut à ce nouvel arrivé que Megara s'adressa. ❧ Gareth ? ❧ C'était comme si elle cherchait à ce qu'il lui explique, qu'il la rassure, qu'il ... Qu'il fasse la lumière sur tout ceci. Qui lui explique pourquoi. Pourquoi, progressivement, les bribes de souvenirs des heures passées lui revenaient et reformaient le puzzle. Pourquoi l'aurore succéda au crépuscule sans qu'elle ne remarque trop rien. Pourquoi, surtout, en plus de son fils, on lui avait mis un autre bébé dans les bras.
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Megara Lannister
Messages : 7762 Membre du mois : 12 Maison : Lannister Caractère : Ambitieuse ♦ Naïve ♦ Attentive et vive d'esprit ♦ Nymphomane ♦ Curieuse ♦ Secrète ♦ Loyale ♦ Méfiante ♦ Généreuse Célébrité : Gabriella Wilde
Sujet: Re: Il n'est si longue nuit qui n'atteigne l'aurore ❧ [Tour VII - Terminé] Dim 6 Jan - 18:07
Il est amusant de voir à quel point le temps peut perdre toute son importance. Comme les secondes peuvent sembler des heures et une nuit, ne jamais se terminer. Enfin, je ne suis pas sûr que le terme amusant soit le plus approprié. Je ne me suis en vérité jamais autant senti sur les nerfs, inquiet, impatient et j’en passe. Je suis incapable de rester en place mais, d’un autre côté, je ne pourrais pas être ailleurs que devant cette porte close, me rendant mon épouse et notre enfant à venir inaccessibles. Et je déteste tellement ça que j’aurais envie d’y mettre des coups de pieds. Mais il semblerait que ce ne soit guère une option envisageable.
Alors je dois me contenter de me ronger les sangs, d’avoir quelques nouvelles lorsqu’une servante sort de là, la mine affairée. Personne ne semble inquiet ou alarmé et je me raccroche à cela, essayant vaguement de suivre les conversations autour de moi avant d’abandonner cette idée et de fixer le vide, tapotant du pied, me relevant, retournant m’assoir jusqu’à ce que Lyman me dise de me calmer avant de rendre tout le monde complètement fou. J’aurais presque oublié sa présence à lui aussi, oublié qu’il a perdu une première sœur à cause d’un enfant à venir il y a quelques mois à peine et qu’il doit être tout aussi inquiet que moi, si ce n’est plus. Sa main qui serre doucement mon épaule vaut probablement tous les discours du monde, tout comme ce sourire un peu penaud que je lui adresse, alors que mon esprit continue de partir dans tous les sens.
Est-ce que ce sera une fille ? Un garçon ? En vérité, cela ne m’importe pas le moins du monde. Il s’agit juste de mon enfant, de celui de la femme que j’ai appris à aimer et qui a pris une place si importante dans ma vie que cela m’en donne le tournis. Je soupire à cette pensée, me frottant le visage alors que je refuse pour la énième fois quelque chose à manger.
Depuis combien de temps j’attends comme un idiot devant cette porte close ? Un siècle ? Deux ? Au moins tout cela oui. Et pourtant, j’entends un grincement alors qu’elle s’ouvre enfin. Sur la Reine. Qui me sourit avec tendresse. Ce qu’elle n’avait encore jamais fait. Mais il est vrai qu’elle n’avait encore jamais accompagné sa propre fille pour la naissance d’un lionceau. Je me relève d’un bond, tanguant sur place alors que je chasse la fatigue d’une pichenette mentale et que je la fixe, inquiet. « Elle va bien. Ils vont bien. » J’ai un soupir soulagé et un rire nerveux s’échappe de mes lèvres, alors que mon esprit me souffle qu’il semblerait que j’ai un fils.
Mais, alors que je m’approche pour entrer, elle lève une main dans ma direction, son sourire se faisant plus amusé. « Il y a quelque chose à savoir jeune homme, avant d’entrer dans cette pièce. » Je fronce les sourcils, sentant l’angoisse nouer mes entrailles alors que j’attends la suite, me retenant de ne pas la secouer. Il paraît que ça ne se fait pas après tout. « Megara va bien. Et vos deux fils également. » Et je me fige, alors qu’autour de moi les rires fusent et que je sens qu’on me tape dans le dos, tout le monde faisant fi de toute convenance à cette nouvelle pour le moins inattendue.
J’avance comme un somnambule dans la chambre, pour apercevoir la silhouette de Meg dans le lit. Et je reste à la contempler quelques secondes alors que la porte se referme derrière moi. Je l’entends m’appeler et je fais un pas vers elle. Puis un autre. Je ne me suis jamais senti aussi gauche ou emprunté, si ce n’est le jour de notre mariage. Mon regard se détache du sien alors que je n’ai toujours pas réussi à prononcer un mot, pour se poser sur un premier enfant. Puis un deuxième. Et je finis par lâcher, incrédule. « Des jumeaux. Meg. Tu… nous avons deux enfants. » Je suis incapable de retenir le rire nerveux qui me vient alors que je m’assois à côté d’elle avec précaution et que je l’embrasse longuement sur le front, avec toute la douceur dont je suis capable. « Deux petits lionceaux. Rien qu’à nous. » Et ils ont l’air si plein de vie, si agités que mon coeur a un raté en les regardant. Père. Je suis père. Et doublement qui plus est.
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Sujet: Re: Il n'est si longue nuit qui n'atteigne l'aurore ❧ [Tour VII - Terminé] Dim 27 Jan - 11:37
C'est ... C'est si étrange ... Comme un flot de sensations indicibles et auxquelles on sait d'ores et déjà que le moindre des mots ne rendrait pas justice. Megara se sentait percluse de douleur et de fatigue, et pourtant, d'une certaine façon, c'était à peine si elle le sentait. Ou plutôt était-ce comme des sensations venues de l'arrière-plan, des sensations qu'elle ne pouvait guère encore toucher que du bout des doigts. Mais elles étaient tout de même là, c'était juste que ... Juste qu'elles étaient comme mises en sourdine et écrasées sous une chape de plomb par d'autres sensations qui prenaient le pas. Des sensations bien plus douces et agréables, bien plus estimables, aussi. Mais malgré tout, Megara se sentait perdue. L'incapacité de bien se souvenir de tout ce qui s'était passé ces dernières heures, mêlé au fait qu'elle n'avait pas un mais deux nourrissons dans les bras ... Tout ceci la laissait plus que perplexe. Fort heureusement pour elle, elle se trouvait en des lieux connus et plus que familiers, à savoir ses propres appartements. Elle n'était donc pas entièrement déracinée, et ne se sentait donc pas partir à la dérive sans savoir vers quel port elle se dirigeait. De plus, elle était entourée de sa mère, et voilà maintenant que Gareth faisait son entrée. Et alors, c'est comme si, brusquement et soudainement, à ses yeux, il n'y a que lui qui puisse être détenteur de la vérité. Il est comme son phare en pleine tempête, et, dans le fond, sans doute est-ce en grande partie dû au fait que, tout comme elle, il vient de devenir un jeune parent et que, tout comme elle, il devait bien ignorer tout de la vraie situation. Son regard se braque alors sur lui, son attention lui est entièrement dévolue, et c'est presque comme si elle ne remarquait pas que, discrètement, sa mère fait signe à toutes ces femmes ayant aidé à l'accouchement, les incitant à achever leur labeur pour quitter les lieux, avant qu'elle-même ne leur emboîte le pas. Mais étrangement, Megara ne sent pas une pointe de panique lui enserrer le cœur à la simple idée qu'on les laisse donc seuls, Gareth et elle, face à une situation partiellement inattendue. Elle a confiance en lui, entièrement, et ce même si, sans doute, c'est oublié un peu trop vite que lui aussi doit être quelque peu déstabilisé et sous le choc face à la grande nouvelle. La seule chose qui lui fait fermer les yeux depuis qu'elle les a brusquement rouverts, précédemment, c'est ce baiser qu'il lui dépose longuement sur le front. Elle veut savourer l'instant, et ressentir au mieux le moment, comme si elle était parfaitement consciente qu'il s'agissait là de quelque chose d'unique et de précieux. Comme un coche à ne pas manquer. Comme une nouvelle hors du temps et de l'espace, uniquement de passage pour une fraction de seconde, avant de disparaitre et de ne plus ressurgir. Certes, ces enfants, leurs deux enfants, n'allaient pas s'évaporer, mais désormais, le temps de la compréhension était venu. Ils ne pourraient que commencer à réaliser peu à peu la vérité de la situation. Ce qui n'empêche en rien, cependant, que Megara se sente toujours perdue et quelque peu démunie. Le charme et l'aura de Gareth ne peuvent en effet pas tout régler en un instant !
❧ Mais comment est-ce possible ? ❧ Elle rouvre les yeux, avant de s'aviser de directement couper l'herbe sous le pied de son époux, non sans piquer un fard, qui s'affiche sans doute encore plus triomphalement sur son visage passablement plus blanc et laiteux qu'à l'accoutumée. ❧ Enfin, bien évidemment, je me souviens très bien comment nous en sommes arrivés là, je m'interroge juste sur le fait que je n'ai rien vu venir ... ❧
Et puis, finalement ... Finalement, alors que son cerveau encore un peu embué par la fatigue et la stupéfaction tente de reconstituer les morceaux du puzzle, elle en vient à se dire que bien des signes avant-coureurs se sont sans doute annoncés sans qu'elle ne décrypte rien. Cette prise de poids assez conséquence, le fait qu'elle soit persuadée que cet enfant qu'elle pensait attendre dormait bien moins qu'elle ne le pensait et s'agitait tant ... Le fait qu'il s'agisse de jumeaux et non d'un seul bébé devait bien apporter une réponse significative à toutes ses interrogations et ses constatations passées ! Mais ni sa mère ni le Mestre ne l'avaient aiguillée sur cette voie, loin de là même ! Elle ne leur en voulait cependant pas. Ou plutôt n'avait-elle pas suffisamment la force pour se concentrer sur plusieurs choses à la fois. Et elle ne voulait en rien gâcher et dilapider ces instants si précieux et si cruciaux, si uniques et si inattendus. Ils étaient chauds. Ils étaient chauds, et ils s'agitaient quelque peu. Ils pesaient aussi plus lourds qu'elle ne l'aurait pensé et ... Et par les Sept, ce qu'ils étaient beaux ! Un éclat de rire fusa d'entre ses lèvres en les voyant froncer leurs petits nez, comme Gareth disait qu'elle savait elle-même si bien le faire. Mais soudainement, l'émotion lui bloqua la respiration et fit poindre des larmes au coin de ses yeux. Était-ce possible d'aimer deux êtres si forts, alors même qu'on ne venait de faire leur connaissance qu'à l'instant ou presque ? Ils se ressemblaient tant et ...
❧ Ils sont magnifiques ... Mais comment va-t-on les reconnaître ? ❧ Son ton était quelque peu paniqué, alors qu'elle décrochait son regard comme à regret de ses deux fils, pour le river sur son époux. Avant que l'un des jumeaux n'émette un petit bruit qui fit fondre son cœur, et qui la poussa de nouveau à se laisser aller à la contemplation des deux nouveaux-nés. Ils avaient une fossette sur les joues, comme leur père quand il la taquinait, et ... ❧ Je les aime tellement ... ❧ Sa voix se chargeait encore plus en émotions, alors qu'elle sentit deux larmes coulées le long de ses joues. Relevant une nouvelle fois le regard vers son époux, et se sentant déjà déchirée de l'intérieur à chaque fois qu'elle quittait ses fils du regard, elle tenta au mieux de faire passer par la parole ce qu'elle voulait que Gareth comprenne, à défaut de pouvoir agir, ayant les deux bras occupés. ❧ Je t'aime Gareth. Merci tellement ... ❧
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Megara Lannister
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Sujet: Re: Il n'est si longue nuit qui n'atteigne l'aurore ❧ [Tour VII - Terminé] Lun 18 Fév - 10:39
Je suppose que je devrais être fier. Tout du moins, c’est le ressenti général que j’ai autour de moi depuis que le travail a commencé. Et je le suis, c’est certain. Mais ce sentiment est noyé au milieu de tout le reste. L’inquiétude pour Meg, pour que tout se passe bien pour elle et que je n’ai pas à souffrir de la perte prématurée, le fantôme de Nymeria flottant autour de nous sans que personne n’ose le dire à haute voix. L’impatience, de voir notre enfant. L’incrédulité, à l’idée d’être père. Tout cela combiné ne me permet pas de décider quel sentiment l’emporte sur le reste.
Même si la voir dans ce lit, pâle mais bien vivante, chasse déjà quelque peu mes appréhensions à son égard. Et puis, on m’aurait non, si elle n’allait pas bien ? Elle semble sous le choc mais qui ne le serait pas après une nuit pareille. Et puis, elle sourit. Son regard brillant se pose sur moi, provoquant, comme bien souvent, un raté dans mes battements de cœur. J’avoue que j’ai encore du mal à comprendre tout ce qui se passe, ce cadeau dont les dieux nous ont dotés mais il semblerait que ce soit encore pire pour elle. Alors je m’avance avec une certaine précaution, effleurant son front de mes lèvres avec une affection non feinte, tandis que j’énonce tout haut cette surprise, comme pour la rendre bien réelle.
Et à sa réponse, je ne peux m’empêcher de sourire. Sourire qui se transforme en rire quand elle rougit. Je ne peux m’empêcher de l’embrasser de nouveau sur la tempe cette fois, toujours secoué par un rire silencieux. « Heureux que tu te souviennes comment nous en sommes arrivés là. Même si je me serais fait un plaisir de te le rappeler le moment voulu. Mais j’avoue que je ne m’y attendais pas non plus. Même si cela explique bien des choses tu ne crois pas ma dame ? » J’ai encore du mal à comprendre pourquoi personne ne nous a informés. Je suppose que le Mestre était au courant. Jordane aussi j’imagine. Est-ce que c’était pour nous préserver ? Au cas où quelque chose tourne mal ? Possible, même si une part de moi souffle insidieusement qu’il y a peut-être autre chose. Mais je repousse cette pensée. Ce n’est ni le lieu, ni le moment de faire ressurgir mes doutes à l’égard de mes souverains.
Sans compter que le rire de Meg me fait absolument tout oublier. Et il me réchauffe le cœur, comme je n’aurais jamais cru la chose possible. Je ne sais pas où poser les yeux en vérité. Sur ces petits êtres qui sont désormais sous notre responsabilité ou sur celle qui a su gagner mon cœur alors que rien ne nous prédestinait à cela. Mon regard finit par se poser sur nos enfants mais la voix de Meg me fait relever la tête vers elle. Et une légère panique m’envahit quand je vois les larmes perler à ses yeux. « Mais… ? » Et puis, je comprends ce qu’elle vient de dire. Je cille, regardant les bébés, puis Meg. Avant d’écarquiller les yeux. Je réalise que je ne peux pas lui répondre la vérité, que je n’en ai pas la moindre idée et qu’ils risquent probablement de nous rendre complètement chèvres s’ils ont un tant soit peu mon caractère. Alors je me contente de souffler, d’une voix plus assurée que je ne le suis réellement, mon pouce allant essuyer une des larmes qui a roulé sur sa joue. « Nous trouverons bien une solution ma dame. Et puis, qui te dit que nous n’arriverons pas à les différencier ? » Ils ont pourtant l’air tellement identiques que c’en est effrayant.
Et j’ai un sourire, quand elle dit qu’elle les aime, finissant par m’assoir sur le bord du lit, juste à côté d’elle. Mais je me fige, sans bien trop savoir pourquoi, quand son regard finit par se poser sur moi. Mon sourire se fait plus incrédule à ses propos et je pose une main sur sa joue, mon regard ancré dans le sien. « Je t’aime aussi Megara Lannister. » Et je l’embrasse doucement, avant de finir par la relâcher. « Tu crois que tu me laisserais en prendre un ou tu comptes faire ta mère lionne et me dévorer si je les approche de trop près ? » Je me rends compte à quel point l’émotion transparait dans mes propos, mais je continue, toujours sur le même ton. « … il va falloir leur trouver des noms. » Oubliés tous ceux auxquels j’ai pu penser durant la grossesse ou les échanges que nous avons pu avoir à ce propos. Ne reste plus que l’instant présent et cette famille qui est devenue la mienne. Grâce à elle.
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Sujet: Re: Il n'est si longue nuit qui n'atteigne l'aurore ❧ [Tour VII - Terminé] Lun 4 Mar - 0:32
Elle n'a aucune idée de la tête qu'elle a. Disons qu'accoucher n'était pas exactement une partie de plaisir, et que cela ne relevait pas non plus d'une séance de mise en beauté devant un grand miroir. Cependant, Megara avait pu compter sur la présence et le soin des quelques femmes présentes à ses côtés, alors qu'elle donnait la vie, pour lui éponger le front, lui rafraichir les tempes et rejeter en arrière toute mèche de cheveux qui aurait eu la mauvaise idée de vouloir se coller contre sa peau. Du moins, c'est ce qu'elle pensait, parce qu'elle ne se sentait pas trop poisseuse et que sa tresse, large et ample, ne semblait pas trop s'être défaite. Mais elle était épuisée, quelque peu courbaturée, et sans doute cela se comprenait-il, compte tenu de la situation. On le serait sans nul doute à moins, de toute façon. Après tout, elle, elle n'avait pas donné la vie à un seul enfant, mais bel et bien à deux. Des lionceaux, de surcroit, bien que la jeune femme n'était pas vraiment convaincue que cela pesait si fort dans la balance, dans le sens où un nouveau-né est un nouveau-né. Mais, après tout, si elle s'en référait à tout ce qu'elle avait dû traverser, enceinte, en termes d'agitations internes et de nuits de sommeil écourtées ... Néanmoins, une fois encore, elle n'assistait présentement pas à une cérémonie officielle à l'issue de laquelle une reine de beauté serait couronnée. Même si elle espérait fortement que, si on l'obligeait à faire un choix, là, maintenant, malgré tout, son époux la choisirait, elle. Il a l'air heureux, Gareth. Même si elle l'a déjà connu bien plus pimpant. Car, à dire vrai, elle lui trouve un teint un peu plus pâle qu'à l'accoutumée. Mais après tout, il a dû attendre, sans rien savoir, pendant que, elle, elle accouchait, alors ...
❧ Gareth, voyons ! ❧ Elle rougit de plus bel face à sa réplique, avant de chercher quelque peu à regagner de la contenance. ❧ Pas devant les enfants, enfin ... ❧ Mais elle ne peut s'empêcher de retenir, dans un coin de son esprit, cette proposition sur laquelle, fut un temps, elle aurait littéralement pu sauter. Et pas que sur la proposition d'ailleurs ... Cependant, elle demeura un peu plus songeuse à la suite des propos de son époux. ❧ Effectivement, cela expliquerait ma prise de poids, ainsi que cette sensation d'atteindre un enfant sans cesse réveillé et actif. Évidemment, s'ils s'y mettaient à deux, en se relayant ... ❧ La ruse était donc de famille, si l'on s'en tenait au fait qu'elle leur venait de leur père, bien entendu.
Ils sont si petits, et en même temps, si grands ... Megara a alors d'infinies difficultés à réaliser qu'ils ont pu tenir ensembles dans son ventre. Mais, encore une fois, elle avait fini sa grossesse en arborant un tour de taille des plus impressionnants, tant et si bien qu'il y avait bien longtemps qu'elle ne pouvait plus voir ses pieds, ce qui avait amené son cher époux à pouvoir lui faire des fausses peurs en prétendant qu'elle portait des chaussures dépareillées, par exemple. Oui, mais, en même temps, ils étaient si petits. Ils avaient des mains minuscules, et ne parlons pas de leurs ongles. Leurs nez étaient si minuscules, et leurs bouches semblaient avoir été miniaturisées au maximum, alors que les jumeaux émettaient quelques petits bruits de sussions, dans le vide, quand ce n'étaient pas de petits râles de respiration qui s'extirpaient d'entre leurs lèvres. Ce qui, évidemment, ne pouvait qu'attiser l'émotion qu'elle ressentait en les voyant et en les tenant ainsi, tout contre elle. Et la voilà qui paniquait déjà, loin du modèle de maintien et de tenu que lui avait toujours inculqué sa mère. Mais elle ne contrôlait plus rien, ou plutôt n'était-elle pas encore en mesure de reprendre les rênes sur son propre corps et sur ses propres ressentis. Si la grossesse était venue tout bouleverser, la maternité la laissait dans un état encore un peu second.
❧ Mais regarde-les, Gareth ! Ils se ressemblent tellement ! Tu penses que nous allons devoir leur attacher un petit ruban autour du poignet, pour ne pas les confondre ? ❧ Elle n'exprimait rien de son ressenti concernant cette idée, du moins, pas à voix haute, mais sans doute son regard parla-t-il suffisamment pour elle, alors qu'elle écarquillait les yeux, comme horrifiée par le fait de peut-être avoir à utiliser une méthode aussi triviale sur ses propres enfants.
Elle a envie d'attraper la main de son époux, et de la garder là, contre sa joue. De la porter à ses lèvres, même, et de l'embrasser, mais elle a les bras pris, tenant encore fermement contre elle ses deux fils. Alors tout ce qu'elle peut faire, c'est pencher doucement la tête, comme pour chercher à la lover au mieux contre la peau de Gareth. Et ce alors qu'elle laisse son coeur parler, s'asseyant alors bien comme il faut sur les convenances et les règles de la Cour. Ils étaient seuls, enfin, presque. Ils étaient en famille, rien que eux 4, et Megara était de toute façon sans doute dans un état physique et émotionnel bien peu princiers, alors, au point où elle en était rendue. Mais plus largement, elle avait juste voulu, enfin, laisser ses propos répercuter oralement et vocalement ce qu'elle savait ressentir au fond d'elle depuis plusieurs semaines déjà, et voire même plus. La douceur et la chaleur des lèvres de son époux contre les siennes la pousse sans doute à vouloir pleurer de plus bel, mais elle se sent surtout submergée par une vague d'amour, et de bien-être, qui prédomine et chasse tout le reste. Et puis, soudain, il faut qu'elle sorte de ses propres pensées, et qu'elle réagisse aux paroles de Gareth, parce qu'elle a sans doute laissé planer un silence, pas encore tout à fait consciente qu'il avait repris la parole, toute immergée qu'elle était dans ces effluves d'émotion qui la prenaient jusqu'au cœur.
❧ Je ... ❧ Gareth est leur père, et il est autant qu'elle responsable de leur existence, et pourtant, il est dur pour Megara de se défaire de l'un d'entre eux, pour le confier à son époux. C'est comme si ... Comme si son instinct la poussait à les serrer encore plus fort, à les coller tout contre elle, et ... Doucement, elle éloigne l'un de ses bras de son propre corps, pour le diriger en direction de Gareth et l'encourager à l'aider, parce que, seule, elle ne parviendra pas à lui confier l'un de leurs fils, ayant l'autre bras encore bien pris par le second nourrisson. ❧ Il ... Il faut faire doucement, et bien lui tenir la tête. ❧ Elle a entièrement confiance en Gareth, et pourtant, comme si elle n'était pas entièrement sereine, elle ne le quitte pas des yeux tant qu'elle ne s'est pas assurée qu'il a tenu compte de ses conseils et qu'il tient bien leur enfant. ❧ Oui, un pour chacun ... Un choix à ne pas prendre à la légère. ... De beaux prénoms, parce qu'ils sont si beaux ... ❧ Peut-être qu'à force de le dire, elle va finir par effrayer Gareth, et lui laisser à penser que, désormais, elle ne sera plus que la mère de ses enfants, et non plus son épouse, avec tout ce que cela sous-entend ... ❧ Mais ils ont de qui tenir. ❧ Elle pose son regard sur son époux, avant de se redresser légèrement, autant que possible, pour bien prendre appui contre les coussins que l'on a précédemment positionné dans son dos. Un dos qui lui tire, mais dont elle tait les sensations. ❧ Je n'ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie, et c'est grâce à toi ... ❧ Heureuse, et fatiguée ... Mais heureuse avant tout.
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Megara Lannister
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Sujet: Re: Il n'est si longue nuit qui n'atteigne l'aurore ❧ [Tour VII - Terminé] Dim 24 Mar - 19:03
Jamais je n’aurais cru ressentir pareille chose. Que ce soit pour elle ou ces enfants qu’elle tient dans ses bras. Comme si tout, dans ma vie, était enfin à sa place. Oh, je sais pertinemment que ce n’est pas le cas, que dans quelques heures ou demain, tout recommencera, les doutes, les interrogations et j’en passe. Mais, dans l’immédiat, tout est parfait. Meg également, malgré sa mine fatiguée et perdue. Elle est là, elle va bien. Et nos enfants aussi. Que demander de plus ?
Je me retiens de la toucher comme pour m’assurer qu’elle est bien vivante, me contentant d’un baiser sur le front. Je sais que cela ne durera pas, que je ne peux guère m’empêcher d’avoir un contact avec elle quand nous sommes si proches. Et je lui souris de plus belle avant de souffler, retrouvant un instant ma malice habituelle. « Et pourquoi donc ma dame ? Tu crois qu’ils ne doivent pas savoir qu’ils ont été conçus dans l’amour ? Et que tu es la plus belle femme qu’il m’ait été donné de voir ? » Je la fixe longuement, le regard brillant, avant de hocher la tête. « Ils essayaient déjà de te rendre chèvre semble-t-il. Je me demande de qui ils peuvent tenir cela. »
Et mon regard s’attarde sur eux, alors que je sens une vague de panique refaire son apparition en les voyant si petits, si fragiles. Les nouveaux-nés sont-ils tous aussi minuscules ? Je n’ai pas souvenir que Martyn l’ai été. Mais je ne l’ai vu que plus tard, pas au moment de sa naissance. Mais ils ne grandissent pas aussi vite pourtant. J’ai une peur idiote de les voir se briser et que Meg me le reproche, d’une façon ou d’une autre. C’est stupide, je le sais bien et j’essaie de balayer cette pensée de mon esprit, me focalisant sur cette femme qui fait battre mon coeur un peu plus vite à chaque fois que je la vois.
J’essaie de garder mon calme alors qu’elle ne semble guère mieux que moi, même si elle a au moins l’excuse de la nuit de travail qu’elle vient de passer. Mais j’avoue que les questions qu’elle soulève ne sont pas anodines et qu’en vérité, je n’ai absolument aucune réponse sensée à lui apporter. Peu importe, il faut juste que je la rassure, même si je raconte un peu n’importe quoi. « Un petit ruban oui, c’est une bonne idée. Mais tu verras, nous leur trouverons des différences minimes qui nous permettront de savoir qui est qui. Un pétillement dans le regard, une façon de froncer le nez, ce genre de choses. » Je me penche vers elle pour embrasser son nez à elle avant de tenter de lui prendre un de nos enfants. Pour le tenir à mon tour, même si je me demande vraiment si c’est une bonne idée. Elle sembla partager mes doutes et je suis à deux doigts de laisser tomber mais elle finit par diriger l’un d’eux vers moi.
Et cette chaleur que je ressens quand je sens son petit corps tout contre le mien est juste impossible à décrire. J’ai l’impression que mon coeur s’arrête alors qu’il gigote quelque peu et que son regard semble chercher le mien. Il paraît qu’ils ne voient pas grand-chose. De ce que j’en sais. Mais je ne sais rien ou presque à propos des enfants. Enfin si, en cet instant, je me rends compte à quel point je serais prêt à tout pour ce petit être que je tiens entre les mains. Ma main qui soutient sa tête tremble un peu et j’effleure sa joue du bout du pouce, submergé par une émotion que j’ai du mal à contenir. Je ne me rends qu’à peine compte que Meg est toujours en train de parler et je lève les yeux vers elle, le regard brillant de larmes d’émotion contenues tant bien que mal avant de hocher la tête. « Oui, de beaux prénoms. Ils sont… tellement beaux mon amour. » Et tellement petits. Cette pensée n’aura de cesse de revenir encore et encore je suppose. Peu importe, je serais là pour les protéger de tout. J’ai un rire quand elle reprend, mon regard se levant vers elle pour accrocher le sien. « Ils tiennent de toi, c’est certain. »
Quand elle se redresse, je me rapproche d’elle, tenant toujours un de nos fils avec toutes les précautions du monde, avant de reporter mon attention sur Meg et de souffler, l’émotion transparaissant dans chacune de mes paroles. « Lorsque je t’ai épousée, j’étais déjà heureux de bien m’entendre avec toi. Et d’avoir la plus belle épouse qu’on pouvait imaginer. Je ne pensais pas… t’aimer autant. Et pourtant, ce sentiment ne fait que croître chaque jour. Aujourd’hui encore plus. Tu me rends tout autant heureux Meg. Quelles que soient les épreuves qui nous attendent, n’oublie jamais à quel point ma vie est plus belle depuis que je t’ai épousée. » Et je vais de nouveau effleurer ses lèvres avec douceur, avant de désigner les deux bébés. « ...les prénoms donc. » Et je souffle, dans un murmure. « Lorsque j’étais enfant, on nous racontait les exploits du grand Tybalt. Est-ce que tu aimes ce prénom ? Et toi bébé, qu’est-ce que tu en penses ? » Je me penche un peu pour l’embrasser sur le front et il remue, plus pour la forme qu’autre chose.
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Sujet: Re: Il n'est si longue nuit qui n'atteigne l'aurore ❧ [Tour VII - Terminé] Sam 30 Mar - 1:43
Si Megara avait pu un peu en vouloir à sa mère concernant certaines choses, et ce bien qu'elle était sans nul doute la plus calme et la plus mesurée des enfants Lannister, elle savait à quel point elle pouvait être reconnaissante à Jordane de ne jamais l'avoir protégée à outrance. Se retrouver enfermer dans une tour dorée, sans rien y comprendre aux réalités de ce monde, l'aurait sûrement plongée dans un désarroi bien plus grand que celui qui l'avait saisie à la mort de sa chère petite sœur cadette. En cet instant là, elle avait comme senti le monde entier se dérober sous ses pieds, alors elle n'osait point imaginer ce qu'il aurait pu en être si sa mère avait toujours adouci et acidulé toutes les choses de la vie. Megara savait qu'accoucher n'avait rien d'une partie de plaisir. Sa mère ne lui avait jamais présenté la chose comme un instant absolument fabuleux, mais dans le même temps, ces fois où elles en avaient parlé, Jordane n'avait jamais manqué de lui dire qu'elle ne regrettait elle-même absolument rien, que si c'était à refaire, elle l'aurait refait, car rien ne pouvait surpasser ce sentiment d'extrême soulagement et de joie intense, quand on tient pour la première fois son enfant dans ses bras. Megara savait à quel point sa mère ne faisait pas exactement dans la demi-mesure, et elle était également tout à fait consciente qu'arrondir les coins n'était pas vraiment une chose courante chez sa génitrice. Mais jusqu'à maintenant ... Jusqu'à maintenant, jamais elle n'aurait pensé que cela ressemblait à ça ... Et si elle se savait encore bien trop sous le coup des émotions fortes et des contrecoups des efforts physiques qu'elle avait entrepris pour accoucher, la jeune femme se disait qu'il était tout de même fortement improbable qu'elle distorde à ce point elle-même la réalité. Il lui semblait impossible d'absolument trop aimer ses enfants, et ne pas suffisamment avoir les pieds sur terre. Après tout, elle les connaissait depuis toujours, et ce n'était pas peu dire, et ce malgré le fait que, jusqu'à leur venue au monde, elle n'avait jamais pensé attendre des jumeaux ! Et, soudainement, aussi, il y avait cet instinct protecteur qui se déployait tel un bouclier au-dessus de la tête de ses deux fils. De quoi la pousser à vouloir à tout prix les garder de certaines réalités, y compris de celles relatives à leur conception.
❧ Je préférerais surtout qu'ils n'entendent rien de tes propositions de récidive ... Et je doute fort d'être très présentable et très à mon avantage, en cet instant même ... Que les Dieux en soient remerciés, nul autre que toi ne peut en être témoin ! ❧ Malgré le rouge qui continuait de lui réchauffer un peu le teint, face au compliment de son époux, Megara n'en demeurait pas moins épuisée, et plus livide que d'habitude. Et pourtant, elle tenait encore le coup, comme si elle avait soudainement touché du doigt un pan entier elle-même dont elle ignorait l'existence jusque là. Et elle savait que tout ça, elle le devait à ses fils. Tout comme elle savait qu'elle devait également en être reconnaissante à Gareth. Elle avait entendu dire que nombre d'époux font un passage très rapide auprès de leur nouveau-né avant d'aller s'enivrer à leur santé de jeune père, et ce bien rapidement. Gareth, lui, était encore là. Et il n'avait même pas célébré tout ceci par avance ! ❧ Je m'attendais à devoir me retrouver en infériorité numérique, à une contre deux, mais voilà que la chose serait encore plus déséquilibrée que je ne le pensais ! Voilà une prouesse prodigieuse de ta part que d'être parvenu à leur transmettre, avant même leur naissance, ces vils penchants qui sont les tiens dès lors qu'il s'agit de me prendre de court ! ❧ Elle laissa un petit rire fuser d'entre ses lèvres, avant de reprendre. ❧ Je crois cependant que les plus à plaindre sont toutes ces couturières qui avaient à peine fini d'ajuster mes tenues qu'il fallait déjà recommencer, surtout autour de la taille et de la poitrine ! ❧ Un instant, une pensée fusa dans son esprit. Elle avait entendu dire qu'une jeune mère ne perdait pas toujours tout le poids qu'elle avait pris lors de sa grossesse. Y compris concernant sa poitrine ... Rougissant rien qu'à l'idée qu'elle pourrait devoir faire réajuster tous les décolletés de ses robes d'avant-grossesse, elle écarquilla un instant les yeux avant de laisser filer l'idée.
En attendant, sans doute Gareth avait-il raison. Leurs fils venaient de naître, et pour l'instant, il était impossible de les différencier, sans nul doute. Si Martyn était un peu plus âgé qu'eux, il était tout de même fort possible qu'en cet instant, tous trois se ressemblent plus qu'ils ne le feraient jamais. Car, après tout, Megara pensait se souvenir du fait que sa propre mère lui avait affirmé que les premiers jours, un bébé reste un bébé, et que ce n'est que par la suite que ses traits s'affinent et que tout se met en place niveau héritage du physique familial et parental. Cependant, Megara n'avait absolument rien contre le fait de devoir bien observer ses fils pour tenter de déceler un petit quelque chose qui leur permettrait, à Gareth et à elle, de pouvoir les différencier. La simple idée d'avoir une bonne excuse pour ne point dévier son regard et son attention d'eux était comme du pain béni. Mais pour le moment, il était sans nul doute trop tôt pour cela. Sans que la jeune femme ne repousse l'idée très loin d'elle : après tout, s'ils tenaient d'ores et déjà de leur père, elle devrait s'attendre à les voir s'amuser à la déboussoler quant à savoir lequel des deux se tenait réellement face à elle, n'est-ce pas ? Peut-être devrait-elle déjà faire jurer à son époux de ne jamais les inciter à se livrer à de telles plaisanteries ? Mais cela serait risqué de lui en donner l'idée, justement. Et puis, de toute façon, son attention fut détournée vers la requête que lui formulait Gareth, et face à laquelle elle eut comme un moment d'hésitation, entre absence et crainte, avant de finalement s'exécuter. Et alors, c'est comme si elle ne pouvait plus détacher son regard de ce trio. De ces trois hommes qu'elle se sentait soudainement vouloir réclamer comme étant siens. Alors, quand elle le voit si émue, elle se sent elle aussi transportée par les émotions. Ce qui la pousse à se saisir de la moindre opportunité pour lui répondre, afin d'avoir quelque chose à lui dire, et donc de ne pas rester silencieuse au risque de voir l'émotion en profiter pour lui bloquer la gorge.
❧ Tu sais bien que loin de moi l'idée d'avoir voulu sous-entendre une telle vanité mon aimé ... ❧ Elle penche la tête de côté, et elle a également ce petit sourire, ému, amusé et aimant. Elle ne minimise en rien sa beauté, sachant parfaitement à quoi s'en tenir, à force de s'être entendue et vue complimentée tant de fois à ce sujet. Cependant, dès lors que de telles insinuations émanes de son époux, tout est bien différent. Ce n'est pas impersonnel, et cela ne contient en rien les germes de propos intéressés et uniquement proférés pour obtenir quelque chose en retour. Mais, là, ce qu'elle a voulu elle-même sous-entendre, c'est qu'avec un père comme le leur, leurs jumeaux ne pouvaient guère être laids et repoussants. Et ce même si l'une des femmes l'ayant aidée à accoucher lui à certifier qu'ils embelliraient encore plus dans quelques heures. Une fois les peines et la fatigue de leur propre naissance progressivement estompées.
Elle le sent, en tout cas, tout chaud, tout contre elle, son fils. Ou, en tout cas, celui de ses fils qu'elle tient dans ses bras. Il est plus lourd qu'elle ne l'aurait pensé, mais, dans le même temps, elle le trouve paradoxalement si fragile ... C'est sans doute ça qui l'ancre au sol et l'empêche d'entièrement se laisser aller à ses émotions, face aux mots si intenses et si précieux de Gareth à son égard. Elle se dit que, sans leurs fils, sans doute serait-elle déjà en train de pleurer, comme elle l'avait tant fait, ces derniers mois, mais pour de bonnes raisons, cette fois-ci, et ce même si, bien qu'elle venait d'accoucher, une part de ses larmes serait toujours due à sa grossesse. Sans leurs fils, elle se serait sans doute déjà lovée tout contre Gareth, pour le sentir tout contre elle, déposer son nez dans le creux de son cou, ou poser son oreille tout contre son torse, au-dessus de son cœur. Ou bien encore l'aurait-elle embrassée, en prétendant vouloir le faire taire alors que, dans le fond, elle en avait juste très envie. Cependant, la présence des jumeaux ne devaient pas entièrement renverser leur monde, n'est-ce pas ? Et visiblement, Gareth entendait bien à ce qu'il en soit ainsi. Alors qu'elle ne peut s'empêcher de soupirer d'aise et de bonheur, tout en se jurant qu'ils feraient mieux, plus tard. Une pensée qui ne la fit point rougir, car elle ne songeait à rien de mal ni de dépravé, mais juste à l'expression d'un sentiment de la plus pure des manières. Alors, elle l'écoute, Gareth. Elle l'écoute se reprendre, sans vouloir le plonger dans encore plus d'émotions et sans l'obliger à devoir la consoler si elle éclatait en sanglots de joie. Elle l'écoute, et elle ne peut s'empêcher de sourire, sans doute naïvement, sans doute trop, mais c'est plus fort qu'elle. Et alors qu'elle va pour répondre, et qu'elle voit son époux embrasser doucement le front de leur fils, ce dernier a un tout petit éternuement, ce qui pousse Megara à éclater d'un petit rire cristallin et sans doute vivifiant, en dépit de sa fatigue.
❧ Et bien nous avons donc notre réponse ! Je crois qu'étant bien incapable de te répondre avec des mots, tenant de l’ingéniosité des Lannister, notre fils a trouvé un dérivé ! ❧ Comme toutes ces fois où Nymeria, Lyman ou elle s'étaient retrouvés à enfreindre une règle sans vraiment le faire, en jouant sur les mots, les nuances ou les non-dits. ❧ Quelle mère je ferais si je m'opposais à une acceptation si marquée ? ... Je trouve que c'est un prénom magnifique ... ❧ Tendant doucement l'une de ses mains en direction de son époux, elle appose celle-ci sur son visage, avant de respirer un grand coup et de se livrer à son tour. ❧ Si je ne me méprends pas, parmi les proches de Tybalt, il y avait un autre grand héros de nos contrées, Cadwyn ... ❧ Elle le regarde, son époux, un peu tremblante, et rougissante, tout en se demandant ce qu'il en pensera.
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Megara Lannister
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Sujet: Re: Il n'est si longue nuit qui n'atteigne l'aurore ❧ [Tour VII - Terminé] Jeu 11 Avr - 12:17
Cette sensation d’être plongé hors du temps, d’être dans une espèce de bulle où rien ni personne ne pourra jamais nous atteindre a quelque chose de tellement apaisant que j’aimerais que cela ne s’arrête jamais. Je réalise que ce sera à moi, fort probablement, de faire en sorte que cette bulle perdure, d’une façon ou d’une autre et, quand je pose mon regard sur ma femme et mes deux enfants, je me dis que je pourrais y consacrer ma vie entière sans la moindre difficulté. Je sais que je suis chanceux, malgré toutes les ombres qu’il y a dans nos existences. Mais le sentiment que j’éprouve pour elle est si réel, si tangible que, peut-être naïvement, je suis persuadé qu’il pourra tout résoudre.
Et je ne peux m’empêcher de sourire plus largement à sa mine quelque peu outrée mais, surtout, au rouge qui lui monte aux joues. Je hoche tout de même la tête, comme pour lui dire que je serais sage, plus ou moins en tout cas, avant de souffler, taquin. « Je me contenterais de te dévorer des yeux pour que tu sois la seule au courant de tous les projets de récidive qui me viennent à l’esprit donc. » Et je continue, d’une voix plus douce. « Tu viens de passer les dernières heures à faire un vrai miracle Meg. Evidemment que tu es plus belle que jamais en cet instant. » Avec les yeux brillants comme les siens, ce sourire tremblant, mon cœur est plus touché que si elle avait été parfaitement apprêtée. « A trois contre une, nous aurons peut-être une chance de ne pas nous faire battre immédiatement. Et, qui sait, peut-être qu’ils auront un jour des petites sœurs pour les contrer. Je serais totalement fichu si elles te ressemblent en plus. » Avoir encore d’autres enfants avec elle. Voilà quelque chose qui ne m’effraie plus du tout. Au contraire même. « Et je suis toujours plein de surprises, tu l’avais oublié ? » Quand elle reprend et parle de ses robes, je ne peux m’empêcher de baisser les yeux vers sa poitrine avant de ciller, sentant le rouge me monter aux joues brusquement. « Hem… oui euh… je… » Je suis, je pense, supposé trouver quelque chose d’intelligent à répondre. Mais j’avoue qu’en l’état, j’ai quelques difficultés. L’idée qu’elle puisse garder ces formes est pour le moins plaisant. Je toussote, un peu gêné, avant de baisser les yeux sur nos fils. Là, voilà, c’est mieux.
D’autant que j’oublie un peu tout cela à tenir l’un de mes fils dans mes bras, j’ai un sourire à l’attention de mon épouse, soufflant, d’un ton à la fois doux et amusé. « Je sais mon amour, mais j’ai le droit d’être vaniteux pour toi non ? » Mon regard se perd un instant dans la contemplation de ce petit être que j’ai tout contre moi, alors que l’émotion prend le pas sur tout le reste. Alors j’essaie. De lui expliquer à quel point elle est importante pour moi, à quel point les choses ont changé depuis qu’elle est devenue mon épouse. Je crois qu’elle comprend, à voir son regard brillant et son soupir quand je l’embrasse. Mais il semblerait que nous ayons plus important à régler dans l’immédiat. Je lève un sourcil quand notre fils éternue et, quand elle éclate de rire, j’ai un sourire qui illumine mon visage. « En effet. Il semblerait qu’il ait hérité de notre ingéniosité à tous les deux. Cela promet de grands moments. N’est-ce pas Tybalt ? » J’ai parlé d’une voix douce, le regard attendri, avant de lever les yeux vers Meg qui reprend la parole. « … Cadwyn ? » Je me penche vers notre deuxième fils tout en prononçant ces mots. Et le voilà qui ouvre les yeux, baillant longuement, comme s’il réagissait à l’appel de son nom. « Et… bien il semblerait que ce prénom soit tout autant validé que le précédent. » J’inspire longuement avant de reprendre dans un murmure. « Ravi de vous rencontrer enfin tous les deux… Cadwyn et Tybalt Lannister. »
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Sujet: Re: Il n'est si longue nuit qui n'atteigne l'aurore ❧ [Tour VII - Terminé] Lun 22 Avr - 1:32
Toute femme a sans nul doute sa part de vanité. C'est là une réalité que peut remettrait en cause. Les femmes parce qu'elles ne peuvent que savoir ce qu'il en est, et les hommes parce que, après tout, ce sont d'eux qu'émanent la grande majorité des stéréotypes visant la gente féminine. En revanche, Megara était de ceux qui se disaient que la réciproque ne pouvait qu'être vraie, et que les hommes eux aussi savaient s'envelopper du drapée de la vanité. Alors, dans le fond, sans doute la vanité n'avait-elle pas de visage, touchant tout un chacun de façon différente, et avec plus ou moins d'intensité. La concernant, elle savait qu'il s'agissait d'un point presque vital de sa condition princière. Si elle présentait mal, alors elle contribuait à renvoyer une mauvaise image de la royauté, et donc à ternir la réputation des siens. Ce qui expliquait pourquoi elle avait besoin de se savoir toujours à son avantage, sans pour autant que cela signifie qu'elle était vaine ou artificielle, qu'elle cherchait à écraser tous les autres et à avoir la priorité éternelle des regards. Cependant, depuis son mariage, et même avant, depuis ses fiançailles avec Gareth, elle avait senti poindre en elle une autre motivation autour de sa beauté et de son apparence : elle voulait plaire à son époux, ne point lui faire honte, et ne jamais trop douter de la réalité de ses attentions envers elle. Elle voulait ne jamais craindre de le voir l'enlacer et l'aimer simplement par devoir, en devant faire face à de la répulsion à son égard. Mais pour le moment, le jeune homme n'avait jamais fait naître le moindre réel doute dans son esprit à ce sujet. Et ce même si elle avait quelques difficultés à se croire présentement réellement belle ...
❧ Je sens la sueur coller plusieurs mèches de mes cheveux sur mon front, sans parler du fait que je me sens encore bien en nage ... Et je dois être toute cernée ... Mais je suis bien aise, tout de même, de ne point te donner l'impression de te trouver face à une pâle copie ébréchée de ton épouse ! ❧ De toute manière, son époux ne cessait de la surprendre, le prouvant encore une fois en évoquant ces futurs enfants qu'ils pourraient tous deux avoir, non sans confirmer de lui-même sa propension à ne jamais être à cours de surprises. Et alors, ce fut plus fort qu'elle, la jeune mère s'exprimant en lieu et place de la Princesse. ❧ Déjà ?! ... Je veux dire ... Attendons un peu avant d'envisager d'enfanter de nouveau. Je sens que ces deux là vont nous donner bien de la peine et du travail. Même si je ne doute pas que la Mère saura de nouveau nous bénir en temps voulu. ❧ Mais la jeune femme ne repoussait en rien cette idée au loin. C'était seulement que ... Seulement que cela serait pour plus tard, non ?
Quoi qu'il en soit, Megara ne sait trop quelle attitude adopter alors qu'elle voit bien vers quelle partie de son anatomie Gareth dirige son regard. Sans doute est-ce plus fort que lui ? Ou bien lui a-t-elle tendu une perche dont il n'avait d'autre choix que de se saisir. Dans tous les cas, elle se sent osciller entre l'éclat de rire et le regain de rougeur sur ses propres joues, ce qui doit s'illustrer par un visage quelque peu partagé entre ces deux émotions, lui aussi. Alors, elle se racle quelque peu la gorge, avant de se livrer elle aussi à la contemplation de leurs fils, un terrain bien moins périlleux et bien plus conventionnel. Bien qu'elle ne puisse s'empêcher de noter que son époux a tout de même constater les choses par lui-même, la poussant à intérieurement s'enorgueillir, tout en se sentant quelque peu trop vaniteuse et orgueilleuse. Mais Gareth semble n'y voir aucune objection, préférant même, à ses dires, prendre le relai la concernant. Ce à quoi elle ne chercha finalement pas à s'opposer : après tout, il est sans nul doute toujours plus agréable de se voir vanter ses mérites et son apparence plutôt que de se recevoir une flopée de critiques. Et puis, de toute façon, les paroles de son époux la prennent bien vite à la gorge, et la voilà qui s'emplit de tant d'émotions qu'elle en est sure : essayer de parler, de dire quelque chose, en cet instant, ne la conduira qu'à balbutier et à laisser transparaitre les tremblements de sa voix, chargée en émotions et en sentiments. Loin de l'image d'assurance et de contrôle qu'en tant que Princesse, elle était censée ériger en étendard. Mais de toute façon, ils en ont convenu il y a bien longtemps déjà : Megara n'a pas à sans cesse se comporter en tant que Princesse de l'Ouest lorsque Gareth et lui sont en toute intimité, à deux. Et maintenant, à 4, car voilà qu'il leur fallait ajouter la présence de leurs deux fils ! Et c'est d'ailleurs Tybalt qui la libère quelque peu des émotions qui la tenaillent, en éternuant à l'évocation du choix de son prénom. Briser la tension et libérer les réactions primaires, voilà bien un trait physique que le petit semble d'ores et déjà avoir hérité de son cher père ! Et bientôt, voilà que Cadwyn lui emboîte le pas, laissant à penser à Megara que ces rumeurs de synergie entre jumeaux sont bel et bien fondées. Bien que leur second fils semble être plus doux et discret dans sa façon de réagir. Plus subtil, aussi ?
❧ Désolée mon petit chéri, ton père et moi ne cherchions point à remettre en question ton affiliation avec les Lions de l'Ouest. Voilà que tu sembles vouloir pousser ton premier rugissement ! ❧ Plissant les yeux en souriant, elle feignit de se reprendre quelque peu avant de tourner le regard vers son époux. ❧ A moins qu'il ne veuille nous montrer l'emplacement de ses futurs crocs. Qu'en penses-tu ? ❧ Et puis, elle se laisse aller à la vague d'amour que leur insuffle à tous quatre Gareth. Fermant les yeux un instant, et profitant du moment présent, entourée d'êtres pour qui elle donnerait sa vie, bien que cette perspective l'effraya brusquement, la poussant à rouvrir les yeux et à se rapprocher un peu plus de Gareth, de sorte à le sentir bel et bien contre lui, rassurant, protecteur et menaçant pour quiconque voudrait s'en prendre à elle, à eux. ❧ Des jumeaux ... Nous ne faisons décidément rien à moitié ... Je suis si fière d'avoir fait de toi un père ... ❧
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Megara Lannister
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Sujet: Re: Il n'est si longue nuit qui n'atteigne l'aurore ❧ [Tour VII - Terminé] Dim 28 Avr - 17:54
Je sais qu’il m’est arrivé plus d’une fois de flatter les gens pour arriver à mes fins. Même avec Megara, je m’amuse bien souvent à la voir rougir de mes compliments. Et pourtant, je n’ai jamais été aussi sincère de toute ma vie en cet instant précis. Je ne la trouve pas charmante, mais je la trouve belle. De cette beauté unique des femmes qui viennent d’accomplir un exploit. Elle rayonne malgré la fatigue et, surtout, ce moment n’est qu’à nous. Personne ne pourra jamais ne nous le voler et le lien qui se tisse entre nous est encore plus fort que tout ce que j’aurais cru possible. « Je te l’ai dit mon amour. Tu viens de mettre au monde non pas un mais deux enfants. Tu pourrais difficilement être plus belle qu’en cet instant précis. Tu l’es à mes yeux en tout cas et c’est ce qui compte non ? » J’ai un sourire un peu taquin avant d’évoquer les prochaines nuits mais aussi d’éventuels autres enfants. Il est vrai que l’idée ne m’effraie plus autant. Pour le moment en tout cas, peut-être que cela reviendra après plusieurs mois à devoir gérer ces deux petits lionceaux. Mais je souffle, d’une voix plus douce. « Tout ce que les dieux pourront bien m’apporter, tant que je le vivrais avec toi… cela me convient Meg. »
Je me perds pourtant un instant dans la contemplation de ce décolleté que je connais pourtant bien mais qu’elle n’a pas manqué de me faire remarquer. Evidemment, je ne pouvais pas ignorer cette demande, mais si, c’en était bien une voyons. Mais la gêne se partage à l’envie que cette vision suscite. Et je chasse tant bien que mal les pensées malvenues qui pourraient me venir alors que je me focalise sur notre chair et notre sang. J’essaie alors de me livrer un peu plus. Elle est l’une des rares personnes, pour ne pas dire la seule, avec qui je peux parler de la sorte. La seule à qui j’ai jamais dit autant de choses, avec qui j’ai envie de vivre tout cela. Et mon coeur s’emplit d’un bonheur que je pensais pas possible, surtout après tout ce que nous avons pu traverser tous les deux. Mais cet instant nous appartient et j’ai bien longtemps de le graver dans mon esprit et de m’y raccrocher à chaque fois que quelque chose n’ira pas.
Et je ne peux m’empêcher de rire à la réactions de nos enfants lorsque nous nous attelons à leur trouver un nom qui leur convienne. Visiblement, ils ont tous les deux leur mot à dire, à leur façon. « Tu vois, ils paraissent si semblables mais ils ont à peine quelques heures qu’ils réagissent déjà différemment. Je n’ai plus le moindre doute sur nos capacités à les reconnaître. » J’effleure le front de mon épouse d’un baiser avant de reprendre, d’un ton plus amusé. « Cadwyn aura du coffre semble-t-il. » Et je me sens l’envie, le besoin même, de les protéger plus que jamais du monde extérieur. Que personne ne leur fasse jamais de mal tant qu’ils ne seront pas capables de se défendre par eux-mêmes. Quant à Meg ? Je me suis juré de la protéger depuis toujours et le fait d’être tombé amoureux d’elle n’a fait que renforcer cette promesse. Alors je les regarde, tous les trois, ressentant la plus vive émotion de mon existence ou peu s’en faut. « Je suis heureux Megara Lannister. Comme jamais je ne l’ai encore été. Et c’est grâce à toi. Merci. Infiniment. » Et je l’embrasse une nouvelle fois avec douceur. « Il va falloir te reposer maintenant. Vous reposer. Une existence bien chargée nous attend ma dame. » Quant à moi, je vais continuer de veiller sur eux. C’est ce que je fais de mieux non ?
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Sujet: Re: Il n'est si longue nuit qui n'atteigne l'aurore ❧ [Tour VII - Terminé]
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Il n'est si longue nuit qui n'atteigne l'aurore ❧ [Tour VII - Terminé]