Sujet: Making our destiny [TOUR VI - TERMINE] Mar 11 Déc 2018 - 21:17
Des flocons de neige tombaient sur la capitale impériale, elle n’était cependant pas frappée d’importantes intempéries comme ils avaient pu en connaître dernièrement. Disons que le bieffois avait réussi à s’acclimater à ces conditions météorologiques. L’hiver était bel et bien là, cependant dans sa contrée natale, même pendant cette période, il n’était pas confronté à un tel climat très souvent. C’était un autre mode de vie, des précautions à prendre pour ne pas tomber malade, mais surtout survivre. Garlan s’était bien couvert, mais il était toujours compliqué de se parer de fourrure pour s’entraîner. Premièrement parce qu’avoir plusieurs couches de vêtement sur soi n’aidait en rien pour pouvoir se mouvoir correctement, il s’agissait d’une entrave à l’entrainement. Mais s’il n’était pas suffisamment vêtu, c’était un coup à attraper un coup de froid très rapidement. Au contraire, si on se parait de trop de vêtements, comme il transpirait beaucoup, il y avait également un risque de tomber malade.
A part s’entraîner lorsque la neige aurait cessée ou dans un lieu couvert, c’était compliqué de s’exercer dans de telles conditions. Cependant, ils n’avaient pas le choix, ils pouvaient toujours attendre des mois pour que la météo se calme et de plus ils ne connaissaient pas de lieu au sec pour s’entraîner. Il était alors hors de question pour les chevaliers du Bief Libre de rester assis sur leur épée en attendant des jours meilleurs. Non une poignée d’entre eux s’était réunie en ce milieu de matinée sur le terrain d’entrainement enneigé pour se tenir à un exercice au combat à mains nues. Ils auraient pu s’entraîner avec des épées, des haches ou toute autre arme blanche, et même à cheval s’ils le souhaitaient. Cependant, savoir se défendre à mains nues était on ne peut plus que vital. Car il était toujours utile de savoir neutraliser un assaillant sans pour autant avoir recours à une lame, pour mettre fin aux agissements d’un ivrogne dans une taverne par exemple.
Mais tous ici avaient connus l’horreur des champs de bataille, ce chaos ou les pires instincts de l’homme pouvaient resurgir pour laisser place à l’instinct de survie. L’arme principale n’était plus alors le seul instrument pour se défendre et pour se battre. Le bouclier, des coups de pieds, de genou, de coudes, des coups de poing et même de la tête. Chaque partie du corps pouvait se transformer en arme. Les hommes ici présents s’exerçaient donc régulièrement dans des duels et même parfois dans des mêlées pour simuler un affrontement réel. L’exercice avait duré un sacré bout de temps, impossible à dire avec ce climat, il n’avait aucun repère. Il avait pris de vilains coups, mais s’en était bien sorti tout de même, avec un peu de repos, il s’en remettrait et en garderait peut-être quelques bleus, rien de bien méchant.
Alors que la plupart des chevaliers alla prendre une chope bien méritée dans une taverne qu’ils avaient découvert et qu’ils appréciaient, Garlan avait décidé de rester sur le terrain d’entrainement lorsqu’il constata que des enfants d’une dizaine d’années à peine les avait observé. Ils semblaient intrigués et le bieffois alla à leur rencontre. Ils échangèrent quelques temps, jusqu’à ce que les gosses lui demandent s’ils pouvaient s’entraîner avec lui. Après un moment de doute, il accepta pour leur faire plaisir, mais avec des épées en bois pour qu’ils ne prennent aucun risque. Ils étaient au nombre de trois, il s’entraîna avec chacun d’entre eux. Ils faisaient preuve une vivacité des enfants de leur âge, énergiques, ils l’étaient assurément et souhaitaient l’emporter face au chevalier expérimenté. Ser Goldwyne retenait chacun de ses coups, laissant des ouvertures dans sa défense de temps à autre pour que le combat dure plus longtemps, mais il arrivait tout de même à garder largement le dessus sur eux sans aucun mal.
Ils décidèrent alors de se léguer à trois en même temps contre lui, mais ils n’arrivaient pas à se coordonner et se gênaient plus qu’autre chose dans leurs actions. Dans un geste qui se voulut maladroit pour le coup, le plat de l’épée en bois de Garlan frappa le dos de la main d’un des enfants, ce dernier poussa un cri de surprise et lâche son arme. Perturbé, le chevalier baissa sa garde, vraiment désolé de son geste, espérant qu’il ne lui avait pas fais mal. « « Oh ! Pardon, je ne voulais pas… »» Mais ils n’eurent que faire de ses excuses. Le premier enfant le frappa aussi fort qu’il l’eut pu sur son tibia droit. Surpris de son geste, vu les rires qu’ils échangeaient, il avait compris qu’ils ne comptaient pas l’emporter à la régulière pour le coup. Le coup lui fit lâcher tout de même un râle de douleur, surtout parce qu’il ne s’y entendait pas. Le second la frappa avec force au niveau de la cuisse, le désorientant quelque peu, n’ayant pas le temps de relever sa garde. Le troisième sauta sur lui en s’agrippant à l’arrière de son coup pour le faire chanceler, les deux premières l’imitèrent et Garlan s’effondra dans la neige, submergé par l’ennemi.
L’ambiance était bonne enfant, les gamins riaient de bon cœur, scandant leurs valeurs en lui projetant de la neige plein la figure. Garlan se débattait un peu, s’il avait voulu se dégager, il aurait pu le faire sans trop de soucis, mais pas sans prendre le risque de les blesser au passage. C’était un jeu pour eux, ils avaient gagnés, un moment de fou-rire dans cette période tendue pour lui, c’était plutôt bienvenu, car oui le chevalier avait bien ri. Finalement les trois compagnons le laissèrent en lui disant tout de même au revoir et en se vantant de leur victoire. A la jeunesse…Lui aussi avait pu connaître de telles situations il y a bien longtemps. Il finit par se relever une fois que les enfants furent partis, se secouant pour faire tomber le plus gros de la neige qui le recouvrait. Le terrain d’entrainement était désert maintenant, du moins presque.
Une silhouette retint son attention auprès des râteliers, il l’identifia sans mal, comment pouvait-il en être autrement ? Elle devait être de passage dans ce secteur de la ville, peut-être pour mener une course pour l’impératrice, peut-être avait-elle dû assister à une partie de la scène. Il alla la rejoindre, se frottant les cheveux pour faire partir la neige qui s’y était accumulée, sourire aux lèvres, il continuait à rire légèrement par rapport à ce qu’il venait de traverser, cherchant le contact avec sa main. Son regard était attendri lorsqu'il l'observait, son cœur battait à un rythme plus réglier, son esprit n'était pas dupe ce qu'il ressentait pour elle: « « Terrassé par trois enfants qui n’étaient même pas armés de vraies épées, j’imagine que tu dois te faire une piètre opinion de ma personne désormais… »» Cela, en plus des conséquences de son erreur qui avaient causés des problèmes à Yesaminda. Une erreur qu’il n’arrivait pas à se pardonner, il s’en voulait. Il regarda aux alentours, elle était seule, il la questionna alors : « « Serait-il possible de te soustraire à tes obligations auprès de sa majesté impériale quelques temps ? Seulement quelques minutes, je pense que nous avons besoin de discuter de certains sujets. Notamment par rapport à tous les problèmes que je t'attire à cause de mon inconscience… »» Finissant sur un ton désolé, le chevalier était prêt à endosser ses responsabilités, mais pas que celle, pour qui il n’avait que yeux, ne paie pour son erreur.
La neige s’abattait plus régulièrement sur la ville depuis la fin de son « combat », il lui sourit : « « Je pense qu’il serait préférable de trouver un abri en attendant sur ça se calme, sinon nous risquons, toi, comme moi, d’attraper quelque chose et d’être cloué au lit.»»
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HRP: RP se déroulant entre ce RPet celui-là pour ceux qui suivent pour les aider à se repérer. ;)
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Garlan Goldwyne
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Sujet: Re: Making our destiny [TOUR VI - TERMINE] Mer 19 Déc 2018 - 22:36
A Fort-Darion
L’hiver est particulièrement rude à Westeros, la jeune guérisseuse n’y est pas habituée même si elle a connu les hivers à Braavos, ils sont plus doux. Le froid la gifle dès lors qu’elle met le pied en dehors du castel, elle referme la capuche de ses fourrures autour de son visage et se dirige vers le dispensaire. Le froid ne cesse de se faire plus cinglant de jour en jour et il devient plus difficile de marcher dans la neige qui s'amoncelle. La jeune femme ne fait que quelques pas avant d’être intercepté par un homme. “C’est pas vrai Rahl, je vais au dispensaire!” S’exclame-t-elle face au regard glacial de son frère. “Tu ne verras donc pas d’inconvénient à ce que je t’accompagne.” Dit-il avec certitude tandis qu’elle lève les yeux au ciel, exaspérée. Ces derniers jours il n’a de cesse de se trouver à proximité d’elle, à la surveiller pour s’assurer qu’elle n’aille pas retrouver son amant. De fait, elle n’a pas vu ce dernier depuis des jours, et même la nuit il s’arrange pour que ses tentatives de sortir soient un échec.
“Tu n’as pas autre chose à faire ? Avec notre oncle par exemple ?” S’enquit-elle en reprenant son chemin d’un pas plus énergique sans attendre de réponse. A mi-chemin, elle constate qu’il ne la suit plus, curieuse, elle se demande où il est, à quelque pas derrière elle il semble fixer… la place du marché ? Son froncement de sourcil ne lui dit rien qui vaille, puis il se remet en marche et la rejoint. “Qu’est-ce qui ne va pas ?” Elle le connait par cœur, ces mois loin l’un de l’autre n’ont rien changé à leur relation et elle sait parfaitement quand il est contrarié. Certes, il a de quoi l’être depuis qu’il a appris que sa jeune soeur s’est compromise avec un chevalier du bief, mais ce n’est pas ce qui le préoccupe à l’instant. “On me surveille.” Et la façon dont il l’approche, protecteur, signifie qu’il n’est pas tranquille. Yesaminda regarde par dessus son épaule, elle ne voit rien d’anormal, mais l’anxiété de son frère est communicative.
“Nous sommes des étrangers ici Rahl, nous attirons les regards et l’attention des Westerosi.” Le raisonne-t-elle. Elle se souvient que trop bien des regards en coin, curieux, méprisants, dont elle a souffert à son arrivée. D’autant plus qu’elle s’était assez rapidement lié à la maison Impérial et que pour une femme elle possédait les connaissances d’un mestre, de quoi la jalouser, l’envier, ou la détester. Elle a été le centre des attentions pendant un moment, rien d’étonnant à ce que son frère le soit désormais. “Non. C’est une certitude, on me surveille, je ne saurais dire qui exactement, je t’assure que ce n’est pas de la curiosité déplacé.” Assure-t-il l’air grave et féroce qui fait frissonner la jeune femme. “Jonos ?” S’inquiète-t-elle aussitôt. “Sans nouvelles.” lâche-t-il sombrement. Le silence s’installe entre les deux jeunes Forel. “Doit-on s’inquiéter ?” S’enquit-elle en quête d’assurance, ils ont déjà perdus tellement de proches…
Son frère aîné tourne enfin son attention sur elle, sourire tendre aux lèvres, le premier qu’elle voit depuis qu’il estime qu’elle s’est déshonorée. Source de dispute fréquente depuis. D’un bras sur ses épaules il la rapproche de lui et pose un baiser sur son front. “Tu n’as rien à craindre Mindy, c’est un sale rusé ce Jonos et je ne permettrais pas qu’il t’arrive quoi que ce soit.” Est-ce pour cette raison qu’il l’accompagne partout finalement ? Non pour l’empêcher de retrouver Garlan, mais pour la protéger… Ou peut-être un peu des deux. Leurs pas les emmènent devant le dispensaire dans lequel ils pénètrent, elle est aussitôt emporté par la frénésie des lieux tandis que son frère vaque à ses propres occupations. La jeune guérisseuse ne s’attarde pas, simplement venu dispenser ses conseils et rendre visite à une mère qu’elle avait accouché la veille. Elle s'apprête à se rendre sur la place du marché lorsque des rires d'enfants attirent son attention.
C’est un sourire aux lèvres qu’elle découvre la source de ces rires, trois enfants contre un homme et pas n’importe lequel. Garlan. Elle n’a fait que l’apercevoir ces derniers jours, force est de constater qu’il lui manque terriblement alors qu’elle le retrouvait toutes les nuits. Au vu des derniers événements, et de la présence constante de son frère et sa surveillance, il ne lui est plus vraiment permis de quitter le castel en douce. La jeune femme est extrêmement attendrie par la scène qui se joue devant elle, si elle ne sait pas grand chose des entraînements, elle sait reconnaître le jeu quand il s’agit de cela et il s’y prête à la perfection, assumant une fausse défaite et supportant l’excitation des enfants.
Son sourire se transforme en quelque chose de plus lascif tandis qu’il l’aperçoit et s’approche en secouant la neige de ses cheveux, elle entend parfaitement les autres femmes soupirer, a-t-il la moindre idée de son pouvoir de séduction ? S’il n’avait pas les yeux rivés sur elle, elle n’en douterait pas. Leurs mains se croisent brièvement, contact trop bref à son goût, mais la bienséance n’autorise pas plus tant qu’ils ne seront pas mariés. Un événement que beaucoup semblent attendre depuis qu’ils savent, mais elle n’a pas l’intention d’aborder un tel sujet. “Mon opinion est… Hmmm… Il y a des armes contre lesquels nous ne pouvons lutter.” Finit-elle par lâcher avec un sourire équivoque en le regardant des pieds à la tête. C’est elle qui se retrouve terrassé par le perdant. Il lui demande s’il peut la soustraire à ses occupations, elle regarde autour d’eux, en quête de son frère qui ne doit pas se trouver bien loin, mais elle reporte rapidement son regard sur lui tandis qu’il aborde le sujet de leurs erreurs.
“Garlan…” Il suggère de trouver un endroit plus tranquille et elle acquiesce. Glissant sa main dans le creux de son coude elle se laisse guider par son compagnon. “La perspective de rester cloué au lit, d’autant plus avec toi, n’est pas déplaisante, mais je conviens qu’un abri nous fera le plus grand bien, tu dois être glacé. Je suis navrée de ne pas être venu te trouver plus tôt, tu as du te faire un sang d’encre, mais je ne t’en veux pas Garlan. Nous avons tous les deux commis une erreur et nous apprenons de celle-ci, n’est-ce pas ?”
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Sujet: Re: Making our destiny [TOUR VI - TERMINE] Lun 24 Déc 2018 - 18:25
Le temps semblait presque s’être ralenti lorsqu’il croisa son regard, il aurait pu rester là à la regarder ainsi pendant des lustres, ignorant pour le coup le climat extérieur qui n’était guère clément. Il avait l’impression qu’un millier de papillons allait prendre son envol dans son ventre lorsqu’il était en sa présence, il n’avait jamais ressenti cela auparavant, jamais pour une femme, quelle qu’elle soit, jusqu’à présent. Elle était unique à ses yeux et ce qu’il ressentait à son égard était si fort, qu’il n’arriverait pas à le quantifier, ni à le décrire avec de simples mots. C’était bien trop compliqué, et pour lui, qui n’avait jamais vécu cela, c’était difficile de pouvoir comparer avec un événement ultérieur. Allant à sa rencontre, elle était toute emmitouflée dans ses fourrures, il fallait au moins cela pour supporter l’hiver dans cette partie de Westeros.
C’était le premier hiver sur ce continent pour elle, et pour en avoir discuté une fois ensemble, elle lui avait dis que les hivers à Braavos étaient beaucoup plus doux. Le climat devait donc se montrer particulièrement hostile et inhospitalier à ses yeux, il lui faudrait certainement un bon bout de temps pour qu’elle puisse s’habituer à cette météo. Elle devrait encaisser le choc pour le moment, bien que l’hiver risque d’être long, il ne serait pas éternel et il laisserait sa place à l’hiver. Une saison que Garlan appréciait énormément, il espérait pouvoir emmener sa compagne dans le Bief pour lui montrer les champs en floraison qui s’étendaient à perte de vue ou bien le lever de soleil depuis une plage de sable fin dans une crique de l’île de La Treille, c’était sublime. Mais ça ne serait pas prêt d’arriver, il fallait tout d’abord que la paix s’impose.
En tout cas, la neige fait quand même des heureux, les enfants plus particulièrement qui trouvent en chaque élément du décor un jeu avec lequel ils peuvent s’amuser en se jetant de la neige entre eux, en faisant des glissades, etc… Il rit de bon cœur au propos de Yesaminda, sur un ton enjoué : « Tu as parfaitement raison ! Il n’y a aucune défense qui peut faire face à l’énergie débordante que peut déployer des enfants ! » Garlan aimait bien les enfants, ils l’avaient tous été, si innocents des problèmes de ce monde, si adeptes à s’amuser avec un rien. Il aurait voulu maintenir le contact plus longtemps, mais il dut se contenter d’un geste furtif, ils étaient dans un milieu ouvert et ils ne souhaitaient pas qu’un excès de « familiarité » choque les mœurs d’un quelconque passant.
Cela serait on ne peut plus agréable de pouvoir rester au lit en sa compagnie sous ce climat pour qu’ils puissent se tenir chaud, cela lui donnait bien des idées, mais à cause de son erreur, il savait que cela ne pouvait pas se produire sans attirer davantage d’ennuis à la belle guérisseuse. Alors qu’elle glisse son bras sous son coude et qu’il mène la marche pour les guider vers un abri, il ne lui répond pas pour le moment lorsqu’elle lui stipule qu’ils ont tous les deux commis une erreur et qu’ils doivent maintenant en assumer les conséquences. Un fait qu’il regrettait énormément et qui le torturait en son for intérieur, il ne pouvait pas croire qu’il avait été si stupide ! Pourquoi n’avait-il pas été plus réfléchi pour le coup ? Lui qui prenait le temps d’habitude de mesurer la portée de ses actions avant de prendre une décision.
Il avait désiré la surprendre par sa visite, mais le lieu était clairement le plus mal indiqué pour se faire. Garlan la guida jusqu’à un petit baraquement utilisé pour stocker de la paille afin de rembourrer les mannequins d’entrainement pendant l’hiver. Il ouvra la porte et la laissa entrer en première dans la structure en bois. C’était désert, ils étaient seuls. Il referma la porte derrière eux, les isolant des aléas climatiques extérieurs. Le chevalier s’approcha alors de sa dame, glissant doucement les mains dans les siennes, posant son front contre le sien. Son front était ruisselant de la neige qui fondait doucement dans ses cheveux. Il n’avait pas pu avoir une telle proximité avec elle depuis son « interrogatoire » par l’Impératrice. « Tu n’as commis aucune erreur, Yesaminda, sois en sûre. Tout cela est uniquement de ma faute, j’aurai souhaité endosser l’unique responsabilité de mes gestes, mais sa Majesté Impériale a refusée en attestant qu’elle était commune. J’ai eu beau argumenté, essayé de la convaincre, elle n’a rien voulu entendre. Elle m’a impressionnée, c’est une femme forte et très intègre.
Tu t'es confiée à moi et je t’ai trahi en agissant de la sorte, je comprendrai parfaitement si aujourd’hui la confiance ; que tu m’accordes, se retrouve ébréchée ou si elle est brisée… Puisses-tu un jour me pardonner et me ré-accorder ta confiance, malgré cela... »
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Garlan Goldwyne
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Sujet: Re: Making our destiny [TOUR VI - TERMINE] Sam 19 Jan 2019 - 16:02
A Fort-Darion
Elle a toujours trouvé attendrissant un homme jouant avec des enfants. Un homme qui s’implique dans leur vie. Contrairement a feu son mari. Yesaminda ne peut que sourire face à la scène dans laquelle s’est impliqué son amant. Son père a toujours eu des petites attentions pour elle, il en avait autant à l’égard de ses fils, même s’il n’avait que peu l’occasion d’être présent. La jeune femme n’a jamais oublié cela et elle aurait souhaité la même chose pour son fils, elle avait espéré qu’Illyrio s’assagirait face à son héritier, il n’en fut rien. Sa seule consolation c’est qu’il n’ait jamais levé la main sur leur fils. Du moins, avant le coup fatal. A voir ainsi son amant, elle sait qu’il sera un bon père, aussi bien qu’un bon mari, même si ce ne sera pas avec elle qu’il fondera sa famille.
Elle en souffre, même si elle démontre une certaine nonchalance concernant cette relation inavouable. A ses yeux, leurs positions actuelle ne leur permet pas cette folie. Il est fidèle au Bief, elle à l’Empire. Ils seront séparés par la force des choses, par la guerre qu’ils mèneront chacun de leur côté. Garlan partira avec son Roi, tandis qu’elle restera auprès des héritiers de l’Empire. D’autant plus que son amant est voué à prendre place dans le cercle restreint de Kevan, elle sait déjà qu’il lui a grande confiance en son chevalier pour avoir fait de lui un membre du Conseil Impérial. Son mariage prochain peut très bien se révéler utile pour asseoir leur domination sur ce territoire qui les considère comme traîtres.
Pour l’instant, alors qu’il la mène vers un grenier, elle profite de chaque instant en sa présence. Égoïstement. Son dernier sacrifice avant de devoir appliquer une vie de gouvernante irréprochable dès la naissance des enfants de Rhaenys. Seul une minorité sont au courant, tous ont à coeur les intérêts de l’Empire, elle n’a donc pas à craindre que le bruit de leur relation ne court plus loin. La jeune femme ferme les yeux tandis qu’il pose son front contre le sien, premier moment de proximité depuis des jours.
“Tu te trompes, j’ai ma part de responsabilité Garlan, il est des choses qui ne doivent pas quitter le cercle privé et restreint de l’Empereur et l’Impératrice. Tout comme tu sais des choses sur ton Roi que tu ne peux me confier, c’est ainsi, et nous serons plus attentif à l’avenir voilà tout.” Elle glisse une main à la naissance de ses cheveux pour en retirer la neige qui virevolte et tombe entre eux. “L’Impératrice se doit d’être juste dans ses décisions, aucun n’a de traitement de faveur ou sa parole serait contestée. Elle a fait ce qui devait être fait, ne te torture pas à mon sujet. Il n’y a rien à te faire pardonner Garlan.”
D’autant qu’elle aurait pu subir pire comme punition que de devoir aller expier son erreur auprès des principales personnes concernées par cette faille de sécurité. “Ce serait mensonge que te dire que je n’ai aucun regret, mais je t’assure qu’elles ne te concernent pas personnellement. J’ai trahie l’Impératrice, mon amie, involontairement en te dévoilant où se trouve ma suite, mais elle n’avait pas tort. Si quelqu’un nous avait entendus, si cette personne malintentionné s’en était pris à elle ou l’Empereur, je n’aurai jamais pu me le pardonner.”
Sa sollicitude vis à vis d’elle est tellement touchante. Si Rahl le voyait, s’il le savait, peut-être ne s’inquiéterait-il pas tant de cette relation qu’il estime déshonorante. D’une certaine façon, elle l’est, pourtant, elle se considère différente. Elle n’est pas de Westeros, ce qu’ils considèrent d’outrageant ici, est une liberté chez elle, du moins pour une femme non mariée. Elle n’est pas et ne sera jamais une westerosi, même si elle doit modifier son comportement vis à vis de l’Empire qu’elle sert et de l’éducation des héritiers. “Tu as toute ma confiance, cesse de te torturer de la sorte.” Et elle le prouve en se haussant sur la pointe des pieds pour venir poser ses lèvres sur les siennes.
Invité
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Sujet: Re: Making our destiny [TOUR VI - TERMINE] Lun 21 Jan 2019 - 14:02
Les enfants sont l’avenir. La nouvelle génération. Ils ont tous passés par ce stade et leurs géniteurs ont généralement tout fais pour les préparer au monde dans lequel ils allaient évoluer. On ne peut pas dire que l’enfance de Garlan ait été au beau fixe, non vraiment pas. Second fils, son père ne l’a jamais estimé, à croire qu’il aurait préféré ne pas l’avoir, qu’il ne voit pas le jour. Pourtant le garçon de l’époque avait toujours tout fais pour briller aux yeux de son paternel, mais il n’y avait rien à y faire, il n’avait de yeux que pour son frère aîné, Horas qui était l’héritier. Malgré cette absence d’intérêt pour sa personne, le second fils avait tout fais pour briller aux yeux de son père, mais sans aucune réussite. Le fait qu’il s’amuse avec d’autres jeunes de son âge, faisant partis du « petit Peuple », était quelque chose que Leo exécrait. Il considérait que ce n’était pas la place d’un membre d’une maison noble de côtoyer ainsi des gens de basse extraction. Cela, plus d'autre choses, faisait que son père pouvait se montrer violent avec lui, aussi bien verbalement, que physiquement.
Si bien que le chevalier avait toujours apporté de l’importance aux enfants, considérant qu’il ne se comporterait jamais comme son père avec eux. La scène précédente le prouvait bien, après tout. Il se prêtait à leurs jeux sans aucun mal, après tout lorsqu’un enfant est épanoui, il se développe normalement. Si un jour il devait être père, avoir un enfant, il se jurait de ne pas être comme son propre géniteur. Il serait là pour chacun de ses enfants, fille ou garçon, cela n’avait pas d’importance à ses yeux et les traiterait avec respect. Il ignorait par contre quand ce jour arriverait et si cela se produirait un jour. tout simplement Il savait par contre avec qui il pourrait et voudrait fonder quelque chose, cependant c’était bien plus compliqué qu’il n’y parait. S’il s’était montré plus réfléchi et moins enclin à se laisser guider par ses émotions, alors il ne lui aurait pas attiré tous ces problèmes. Il avait tout compromis !
Ce simple contact, lorsque leurs fronts s’entrechoquèrent, son cœur se mit à battre plus rapidement. Pouvoir sentir son parfum, être là avec elle, rien qu’à deux, loin des regards des autres, loin des rumeurs. Garlan écoute attentivement sa compagne, il comprend sa position et les arguments qu’elle avance. Cependant, il ne peut se résoudre à être d’accord avec elle pour le coup. Certes, ils avaient chacun leurs responsabilités, et ils étaient amenés à être dans la confidence des personnes qu’ils servaient. Si bien qu’elle lui avait fais confiance, et que par l’étourderie de son amant, elle en payait le prix. Et c’est ce qui faisait mal au chevalier plus que tout autre chose. Qu’elle paie le prix de SON erreur. « Tu t’es confiée à moi, Yesaminda. Comme moi j’ai pu le faire avec toi entre autre en te révélant certains moments de mon passé que je préférerai oublier... Je souhaiterai simplement que tu saches que je serai toujours là pour toi, pour quoi que ce soit. Je veux être cette oreille attentive, celui avec qui tu pourras parler de tout comme de rien. L’épaule sur laquelle tu pourras t’appuyer pour rire, comme pleurer. Sache que je ne referai pas une deuxième fois la même erreur, il est hors de question qu’une de mes actions t’attire de nouveaux ennuis. Pas une nouvelle fois. »
Il savait très bien qu’il n’arriverait pas à lui faire entendre raison sur le fait qu’il était l’unique coupable des problèmes provoqués. Il la savait de nature responsable, mais également bornée, autant que lui à vrai dire. Si bien qu’ils pourraient continuer pendant longtemps sur ce sujet-là sans qu’aucun des deux partis ne flanche sur ses positions. Il avait fauté, lui et lui seul. Point. Elle exprime n’avoir aucun regret, aucun le concernant en tout cas. Cela le surprenait, car elle aurait toutes les raisons pour après ce qu’il avait fais, il ne se le pardonnait pas, alors comment elle, pouvait-elle pas lui en vouloir ? « Je suis sûr qu’elle ne considère pas cela comme tel. Tu es précieuse à ses yeux, si bien que cela n’aura pas contribué à ébrécher la confiance et l’amitié qu’elle te porte. » Il tentait de la rassurer, maladroitement on ne va pas se le cacher. Garlan s’en voudrait énormément de détériorer la relation entre les deux jeunes femmes. Yesaminda lui avait déjà dis à quel point elle tenait à l’Impératrice, mais lors de « son interrogatoire », la reine des dragons lui avait prouvé que son amie était unique à ses yeux et qu’elle ferait tout pour la préserver. La préserver, la protéger, s’assurer qu’elle ne connaisse plus les tourmentes qui avaient pu dévorer son passé, c’est pour cela que le chevalier voulait être à ses côtés également. Jamais il ne lui ferait de mal.
Ils avaient toujours été dans l’intimité tous les deux, si bien que l’information n’aurait pas pu fuiter. Mais sait-on jamais, un espion assez compétent aurait pu réussir à récolter cette donnée à des fins malfaisantes. Garlan devrait se montrer plus prudent, ne plus être si prompt à se laisser guider par ses sentiments, à prendre le temps de réfléchir, comme il l’avait toujours fais, mais cela restait nouveau pour lui. Et pour elle aussi certainement. Elle vint poser ses lèvres contre les siennes, Garlan l’embrasse avec tendresse, il savoure chaque instant qu’il peut passer en sa compagnie, alors qu’une de ses mains vint se placer dans son cou, alors que l’autre enlace doucement la main de la jolie brune. Cependant, dans ce moment d’infime tendresse, quelque chose le retourne, le doute, alors que les propos de l’Impératrice résonnent dans sa tête et qu'il a l'impression que c'est la dernière fois qu'ils peuvent se montrer si proches. Il met fin à leur baiser, sa main dérive de son cou pour aller caresser la joue de la jeune femme, plongeant ses yeux dans les siens. « Nous n’avons pas vraiment eu le temps de parler de la… « discussion » que j’ai pu avoir avec sa majesté Impériale, l’Impératrice… » Il marqua une courte pause, sachant que des sujets, on ne peut plus sérieux, avaient été soulevés pendant cette conversation. « Je suppose que tu as eu l’occasion de discuter avec elle de ce qui a pu y être dis, n’est-ce-pas ?»
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Garlan Goldwyne
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Sujet: Re: Making our destiny [TOUR VI - TERMINE] Lun 21 Jan 2019 - 15:29
A Fort-Darion
Il a vraiment du mal à se pardonner lui-même, alors comment peut-il accepter celui de Yesaminda ? Elle-même ne considère pas qu’il en ait besoin. Au contraire, elle en ressort plus forte. C’est pourquoi elle sourit tendrement à ses paroles. Il pourrait encore continuer à débattre de ce sujet qu’elle ne déviera pas de sa position. Tous deux sont des personnes obtus quand ils le veulent, jusqu’ici sur des sujets sans grande importance qui avaient fini par les faire rire. De fait, ils ne se sont jamais réellement disputés au point de vraiment se fâcher l’un contre l’autre.
“Je me suis confiée, et je recommencerai, mais je ne peux le faire sur tous les sujets. Je dois apprendre à mesurer la portée de mes paroles, Rhaenys m’a fait comprendre l’importance de mon rôle auprès d’eux et des enfants. Je ne suis plus qu’une simple noble. Je deviendrais la gouvernante des enfants dès qu’ils seront nés, c’est un titre bien plus important que je ne l’imagine encore. Si je ne tais pas certaines choses, cela peut s’avérer dangereux pour nous tous. Cette erreur je l’aurais commise, il valait mieux que ce soit maintenant aux conséquences moindres, que plus tard aux conséquences démesurées.”
Il pense que Rhaenys ne voit pas les choses comme elle l’explique. Il ne réalise pas, il ne connaît pas l’Impératrice comme elle la connaît. Ca lui plait d’autant moins lorsqu’il s’agit de personnes proches, elle se montre plus dure parce qu’elle tient à eux. Parce qu’elle s’inquiète pour eux et ne souhaite pas que ça arrive une deuxième fois. Elle se doit d’être juste et elle l’a toujours été avec Yesaminda. La seule différence, c’est qu’elle argumente peut-être plus ses décisions lorsqu’il s’agit des personnes qui lui sont chères.
La guérisseuse ne lui en a jamais voulu, pas plus lorsqu’elle l’avait giflé lorsqu’elle s’était confié sur son passé, qu’aujourd’hui en lui demandant d’aller s’excuser auprès des personnes concernés. Rhaenys n’en retire aucune satisfaction. “Je ne doute pas de l’être, ça ne lui a pas plu pour autant de me voir impliqué de la sorte. Ne t’inquiète pas, nous sommes honnête l’une envers l’autre pour qu’il n’y ait aucune rancune entre nous.”
Elle est heureuse de retrouver cette proximité avec lui, le contact de ses mains sur elle, de ses lèvres contre les siennes, sa main dans la sienne, l’autre sur la peau de sa nuque. Yesaminda ferme les yeux, profitant de ce moment, chaque moment devra être plus discret à l’avenir. Elle les rouvre quand il y met fin, interrogatrice. Il décide d’aborder le sujet, celui qu’elle souhaitait à tout prix éviter. “En effet.” Lâche-t-elle laconique. Et le fait qu’il aborde le sujet n’est pas anodin. Elle pense le connaître suffisamment depuis qu’ils se côtoient pour connaître la suite de cette conversation.
Le visage de la jeune femme se rembrunit, ses mains s’emparent de celles du chevalier pour les éloigner d’elle. “Ne le fais pas. N’accède pas à leur demande pour me sauver, ne gâche pas ce que nous vivons.” Elle n’acceptera pas de vivre un nouveau mariage, pas comme une punition à leur aventure, leur amour. Un mariage forcé, elle ne se le pardonnerait jamais, plus jamais elle n’emprisonnera un homme. Elle sait très bien que c’est ce que tout le monde attend d’eux, qu’ils s’unissent. “Je sais... Je sais que tu tiens à moi, que tu penserais bien faire à sauver mon honneur par un mariage, mais je refuserais. Ce n’est pas me protéger d’agir contre ta volonté.”
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Sujet: Re: Making our destiny [TOUR VI - TERMINE] Lun 21 Jan 2019 - 19:52
Yesaminda était déjà une personne importante, de part son rôle auprès de l’Impératrice, pour ses conseils en matière de soin. Elle avait déjà sauvé tant de personnes, que ce soit à Essos parmi la maison des Mains Rouges, mais également aujourd’hui à Westeros en prenant soin des blessés sous la bannière impériale. Elle était importante pour toutes les personnes qu’elle avait sauvées, pour ses proches, pour le reste de sa famille et pour lui. A la naissance des enfants du couple impérial, elle le sera encore davantage, elle devra s’occuper de garder et d’éduquer les enfants des régents de l’Empire. Ce n’était pas rien, il s’agissait d’une grosse responsabilité. Elle aurait énormément d’influence sur le développement de ces enfants, par la proximité qu’elle pourrait avoir avec eux. Mais Garlan en était persuadé, elle était la personne qu’il fallait pour ce poste, il n’y avait pas plus indiqué à ses yeux.
Il est vrai que les sentiments à son égard faisaient qu’on pouvait juger qu’il n’était pas impartial, mais la jeune femme était très compétente, généreuse, altruiste et surtout très déterminée. Le chevalier comprenait très bien qu’elle ne voulait courir aucun risque en attirant des ennuis aux deux futurs enfants. Elle ne pouvait pas se le permettre, elle ne souhaitait pas la trahir la confiance que l’Empereur et l’Impératrice lui avaient donné. Garlan était on ne peut plus fier qu’elle en soit arrivée là, elle le savait, il lui avait dis. Que ses compétences et sa bienfaisance l’aient guidé jusqu’ici, ce qu’elle réalisait déjà et ce qu’elle accomplirait très prochainement par le poste qu’on lui confiait. Après toutes ses mésaventures, elle le méritait, il était vraiment très content pour elle. Le bieffois est satisfait d’apprendre que l’Impératrice ne tient aucune rigueur de cette « péripétie » à son compagne. Il s’en voudrait terriblement si cela aurait pu détériorer le lien qu’elles entretenaient.
Ce qu’il ressent à son contact est toujours unique, exceptionnel, elle est la seule pour qui il a pu ressentir cela, rien de plus normal alors. Il ne s'en lassera jamais, il le sait, du bien-être qu’il ressent en sa présence. Sentiment qui se fait d’autant plus fort en cet instant, alors qu’ils étaient si proches. Le contact, s’il le rompt, il ne le fait pas de gaieté de cœur. C’était pour aborder un sujet on ne peut plus sérieux. Pour elle, pour lui, pour eux. Si jamais le « eux » pouvait continuer à exister dans ces conditions. Garlan la laisse faire lorsqu’elle s’écarte de lui, il ne lui a jamais rien imposé dans leur histoire, à part les conséquences de son erreur, ce n’est clairement pas maintenant que ça allait commencer. Le chevalier est quelque peu désorienté dans les propos de la jeune femme, elle lui avait toujours parlée avec la plus extrême franchise, mais il faisait preuve d’honnêteté en tout temps.
S’il était décontenancé, c’est que dans un sens, il comprenait quelle vision elle pouvait avoir du mariage, celui qui l’avait lié à son défunt époux était un arrangement. Et avec tout ce qu’elle avait vécu à cause de cela, il comprenait qu’elle ne veuille pas revivre l’expérience, que ce soit avec lui ou avec un autre. Dans un autre sens, il savait que leur relation ne pouvait pas continuer ainsi, à ce stade, l’impératrice ne le permettrait pas. Et à défier ainsi ses paroles, il risquait de nouveau d’attirer des ennuis à sa compagne et cela, il en était hors de question. Il la laissa s’exprimer, respectueux de sa parole, il prit le temps de digérer ce qu’il entendait, c’était une discussion sensible, il ne pouvait pas dire n’importe quoi. Mais malgré lui, c’est bien son cœur, plus que son cerveau, qui s’exprimerait dans une telle situation.
« Je ne souhaite rien gâché entre nous. Tu es sans contexte la meilleure chose qui me soit arrivé de toute mon existence, si bien que si tu étais d’accord pour notre relation reste ainsi…Je l’aurai accepté…» Une relation sans mariage, Garlan aurait très certainement envisagé de l’épouser tôt ou tard, mais s’imaginant quelle vision elle devait avoir du mariage, il se doutait qu’elle lui aurait fais essuyer un refus. Pour elle, pour l’amour qu’il lui portait, il aurait accepté de vivre ainsi, mais cela ne se passe pas ainsi dans leur société. Si bien que si l’impératrice ne leur aurait pas fais ce dur rappel à la réalité, ils se seraient retrouvés au pied du mur tôt ou tard. « Cependant, toi, comme moi, savons qu’en l’état notre relation ne pourra perdurer. A continuer à nous retrouver après plusieurs jours sans nous voir, tout en sachant que tout peut se terminer du jour au lendemain. On nous l’interdira, d’un moyen ou d’un autre. L’Impératrice a clairement fais comprendre que l’Empire ne pouvait souffrir de relations jugées…libertines selon les mœurs de la société de ce continent. »
Et elle venait d’un autre continent où les mœurs étaient toutes autres, il le savait de leurs conversations. Il déglutit, sa gorge se faisait sèche. « Jamais, je ne ferai quelque chose contre ma volonté. Mais plus que tout, il est hors de question que quelque chose te soit imposée, pas après tout ce que tu as traversé, je ne le permettrai pas. » Ce n’était guère une exercice facile auquel il se prêtait, maladroit, il avait l’impression de marcher sur des jeux. Non pas parce qu’il manquait d’assurance, mais qu’il manquait d’expérience en matière d’amour, contrairement qu’en séduction. « Un jour, je t’ai dis que je souhaiterai me lier par mariage à une femme pour qui mes sentiments seraient avérés. Pour qui je ressentirai quelque chose de vraiment fort. Cette femme, Yesaminda, je souhaiterai que ça soit toi. Parce tu es unique à mes yeux et que…je t’aime. » Il l’avait dis, il ne lui avait jamais dis à haute voix jusqu’à présent, peut-être le lui avait-il montré à travers ses petites intentions, mais peu assuré en amour, il avait crains de s’aventurer là-dedans. Pourtant le moment lui semblait plus que jamais propice pour le lui dire, et redire, encore et encore si elle ne voulait pas le croire.
« Ce n’est pas seulement pour sauver ton honneur, mais pour te prouver ce que je ressens pour toi, pour que notre histoire perdure, pour que nous n’ayons plus à nous cacher. Cependant, je peux comprendre que ta vision sur cette institution soit fixe et que tu ne veuilles pas en changer. Sache que si tel est le cas, alors… j’accepterai ta décision…»
“Loyalty means I am down with you whether you are wrong or right, but I will tell you when you are wrong and help you get it right.”
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Garlan Goldwyne
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Sujet: Re: Making our destiny [TOUR VI - TERMINE] Mar 12 Fév 2019 - 15:07
A Fort-Darion
Elle est prête à tous les sacrifices. Pour l’Empire, pour son amie, pour ses enfants à naître. Ils leur ont bien fait comprendre l’importance que requiert un comportement irréprochable de la part de la gouvernante. Elle est prête à rompre avec le chevalier. Sacrifier l’amour pour une cause bien plus grande, l’éducation des héritiers. Torrhen et Rhaenys l’ont choisi elle, pas une autre alors que les femmes plus compétentes et expérimentées feraient l’affaire. Elle, parce qu’elle donnera aux enfants une éducation adéquat à leur idéal. Descendante d’esclaves, fille affranchie, guérisseuse accomplie...
Ils pourraient continuer ainsi, juste un temps, jusqu’à ce que ses illusions se brisent, n’en garder que de merveilleux souvenirs et n’avoir aucun regrets. Mais il énonce une cruelle vérité, elle se ment à elle-même en croyant pouvoir poursuivre leur aventure. Ce serait même trahir la confiance du couple qui lui offre tellement. Rhaenys et Baal le savent, Garlan également, la jeune femme a les mains salis par le meurtre, et malgré ça, ils lui offrent une confiance aveugle. Rompre avec le chevalier est pourtant si difficile à concevoir, à exécuter.
Certes, ils pourraient simplement se marier, mais elle ne l’envisage pas. Non qu’elle ne le désire pas, les souvenirs de son mariage sont encore trop vivaces pour considérer qu’un nouveau mariage pourrait être heureux. Et que deviendront-ils lorsque le chevalier regrettera ? Lui qui a la liberté de se choisir n’importe quelle épouse, ou de vivre en éternel célibataire, mais forcé d’épouser une conquête à cause d’une erreur ?
Yesaminda ne craint pas qu’il la violente, elle pense même qu’il ne lèverait jamais la main sur elle, mais il existe de nombreuses façons de regretter et de le faire savoir. Elle-même est-elle prête à se lier aussi irrémédiablement à un homme ? Elle avait essayé de rendre heureux Illyrio, en vain. Avant de tomber sous le charme du chevalier Goldwyne, elle s’était faite une raison de finir vieille fille, sachant que Rhaenys ne lui imposerait jamais un mariage arrangé. Ce qui lui convenait assez bien, jusqu’à aujourd’hui.
Mais voilà qu’il brise toutes ses bonnes résolutions avec de simples mots, tandis qu’il déclare son amour. Il lui coupe le souffle alors que des larmes lui montent aux yeux. “Je t’aime aussi…” Souffle-t-elle les joues humides de ses larmes d’émotion. Elle était amoureuse bien avant de passer la première nuit avec lui. A force de le connaître vraiment, de connaître ce qu’il ne souhaite pas montrer à ses conquêtes, c’est en tant qu’ami qu’elle était tombé amoureuse de ce chevalier bien plus que lorsqu’il souhaitait la séduire. La jeune femme s’était surprise à désirer et apprécier la compagnie de cet homme chaque jour qu’ils passaient à Fort-Darion.
C’est une torture. Émotionnelle. Il ne l'épouserait pas contre sa volonté, mais parce qu’il le veut ? Ce n’est pas rien, qu’il envisage vraiment de l’épouser par amour. Et par conséquent, fonder une famille ensemble. Il lui a parlé de la sienne, d’un manque cruel d’affection entre père et fils, un père qui préférait son premier plus que les autres. Son histoire est tellement injuste, tandis qu’il était repoussé par sa propre famille. Cela briserait le coeur de la jeune femme d’en faire autant. Pourtant, il semble s’y résigner, par respect pour la jeune femme.
“Je suis heureuse avec toi, plus que je ne l’ai jamais été et porter ton nom serait un immense honneur, n’en doute pas, il me plairait de te redonner espoir en la famille, fonder la nôtre, te donner autant d’affection que j’en ai reçu de la mienne.” Elle ne parle pas d’Illyrio bien évidemment, mais bien de la sienne, ses parents, ses frères et son fils. Avec eux elle était aussi bien qu’elle l’est avec Garlan depuis des semaines. “Faire de toi un père dont je n’ai aucun doute sur l’affection que tu porteras envers tes enfants.” Parce qu’il n’a pas eu l’amour de ses parents, il ne reproduira pas les mêmes erreurs. Il lui a déjà parlé de son envie de trouver une femme et fonder une famille, elle sait cela.
“Mais… Je ne peux me permettre d’être égoïste. Je ne remet pas en cause tes sentiments, que se passera-t-il lorsque tu regretteras ? Si… Je n’arrive pas à te rendre heureux ?” C’est bien sa plus grande crainte, plus que de faire le grand pas. Ce serait mentir que d’affirmer qu’elle est prête, au contraire elle était sur le point de rompre sans qu’elle le veuille vraiment, c’est peut-être cela qui fait flancher sa résolution alors que les aveux de Garlan changent tout. Elle veut y croire, dans le fond elle a toujours voulu que lui, sauf qu’elle a échoué une fois, pourquoi pas deux.
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Sujet: Re: Making our destiny [TOUR VI - TERMINE] Mer 13 Fév 2019 - 21:32
Il en avait mis du temps. A comprendre que, ce qu’il ressentait, était de l’amour. Ce n’était pas évident pour lui. Lui qui n’avait jamais connu cela auparavant, il n’avait aucune comparaison, aucun exemple auquel se rapprochait, aucune expérience de ce genre de sentiment. Comment l’identifiait clairement à ce moment-là ? Il appréciait plus que tout la compagnie de Yesaminda, chaque moment qu’il pouvait partagé avec elle et qu’elle lui accordait. Si bien qu’il avait décidé de garder ses interrogations pour lui et laissait faire le temps. Préférant ne pas s’avancer trop sur ce qu’il ressentait, il prouvait son affection aussi souvent qu’il le pouvait à la guérisseuse, que ce soit par les mots ou les gestes, pour lui démontrer ce qu’il ressentait pour elle. Mais lui déclarer son amour, cet amour véritable, celui avec un grand « A ». Il n’avait pas préféré s’aventurer trop tôt sur ce terrain-là.
Malgré qu’il n’ait jamais ressenti de tel pour une autre et qu’il en était presque persuadé, il ne voulait pas être de ceux qui disent trop facilement ces trois mots, ces quelques syllabes magiques qui pouvaient tout changer…ou rien selon la situation. Il ne les avait jamais dis d’ailleurs ces mots, pas dans un contexte purement amoureux dirons-nous, mais à certains membres de sa famille comme sa mère ou ses sœurs il y a fort longtemps pour leur prouver l’affection qu’il avait pour elle avant que son père s’occupe de l’isoler des siens. Il savait que certains Don-Juan s’amusaient à dire ces fameux trois mots dès qu’ils en avaient l’occasion pour s’attirer les faveurs et les charmes de demoiselles facilement amourachés quand l’individu en face d’elle faisait preuve d’un semblant de sérieux. C’est pour cela qu’il avait voulu être certain avant de lui dire, de le lui déclarer, d’attribuer le bon mot à ce qu’il ressentait. Il ne voulait pas lui mentir, la tromper, non ça n’arriverait jamais.
Il lui dirait toujours tout, comme il savait que c’était réciproque que son côté. Car même si la vérité peut être blessante parfois, au moins la confiance, elle, en resterait intacte. Et la confiance c’était la clé dans ce type de relation. C’est le cœur serré, la gorge sèche qu’il le lui avait déclaré. Dans un sens, libéré d’un poids, ému de le lui révéler et de l’autre, la peur du rejet le saisissait les entrailles. Une crainte qui s’illustrait surement par rapport à l’exil qu’il avait subi lors de son enfance. Cela l’avait terriblement perturbé, mais cela l’avait conduis à devenir l’homme qu’il était aujourd’hui. Sans cela, il ne l’aurait pas rencontré, elle. Le destin vous confrontait parfois à des situations injustes pour ensuite mettre sur votre route le plus bel événement de votre vie. Et à ses yeux, sans contexte, il s’agissait bien de Yesaminda.
Le poids, qu’il ressent au niveau de sa poitrine, se révèle encore plus intense, alors qu’il voit le visage de sa compagne s’emplir d’émotion et lui révélait que c’était réciproque, en prononçant les mêmes mots, si forts à ses yeux. Ému il l’était aussi, énormément, il se sentait également un peu comme en apesanteur, il essayait de garder une certaine contenance, car il sentait que s’il se laissait submerger par l’émotion, cela ne les aiderait à continuer leur conversation, ils avaient beaucoup à se dire. Son regard attendri plongé dans le sien, ce visage qu’il ne souhaitait jamais oublier, il ne put s’empêcher de poser tendrement une de ses mains sur la joue de sa belle pour y essuyer les larmes qui y perlaient. Dans leur culture, que la femme porte le nom de son mari après le mariage était dans « l’ordre des choses ». A part dans le cadre des mariages matrimoniaux, mais il s’agissait de cas assez spécifiques quand même.
Ce nom envers une famille dont il n’était presque plus attaché. Après son exil, il avait continué à échanger avec sa mère, ses sœurs et son oncle, et les rares fois où il était rentré à La Treille, son père avait toujours fais en sorte qu’il se sente comme un pestiféré, comme l’exclu de la famille. Depuis qu’il avait quitté l’armée royale, il savait qu’il ne pouvait plus espérer aucun contact avec les derniers des siens qui semblaient tenir un minima à sa personne, son géniteur avait dû achever de planter le clou. Les mots de la jeune femme le touchaient, le fait qu’elle n’ait pas honte de porter son nom, être prête à abandonner le sien, ce n’était pas rien à ses yeux. Cela avait une signification, elle était importante. « Construire une famille avec toi, la bâtir jour après jour, mois après mois, d’année après année. Tu ne peux pas savoir à quel point cela me comblerait de bonheur, rien n’aurait son égal à mes yeux. »
Enjoué il l’était, joyeux, sa voix était emplie d’émotions également, il comptait énormément à ses yeux, elle était devenue si importante pour lui. Un père, lui ? Oui il le souhaitait, c’était un souhait qui lui était cher. Et maintenant qu’il avait trouvé la personne avec qui il voulait s’engager, peut-être serait-ce la prochaine étape. Les lois de la nature sont impénétrables et rien ne garantissait qu’ils aient un enfant, Garlan l’espérait et elle semblait le vouloir également. Son regard toujours plongé dans le sien, si envoûtant, unique à ses yeux, il lui déclara, comme une promesse. « Je t’en fais la promesse, Yesaminda, de traiter nos enfants, si les chantelunes et les sept nous accordent cette faveur, totalement différemment de la manière dont mon père a pu l’être avec moi. Respectueux, à l’écoute, les aimer, les protéger, les éduquer avec toi pour leur donner les éléments pour qu’ils puissent évoluer sereinement. Je ne leur ferai jamais de mal, j’en serai incapable. Je pense que tu le sais… Mais j’avais besoin de te persuader sur ce point.»
Le lui dire pour qu’elle s’assure que ce qu’elle avait vécu avec Swan ne se reproduirait jamais. Jamais, il ne s’en faisait la promesse. Il était sûr qu’elle n’oublierait jamais son fils, son premier né. Avenant, il l’était, il voulait être sûr également qu’elle était prête à la maternité, pas physiquement, mais plutôt psychologiquement parlant. Prenant sa main dans la sienne, la serrant légèrement, ce n’était pas facile de trouver les mots, il imaginait la peine que devait ressentir celle qu’il aimait quand elle pensait à l’enfant qu’elle avait eu avec Illyrio. « Je comprendrais par contre fort bien que tu préfères attendre… Je veux dire… par rapport à Swan. Cela serait légitime. Si tu ne te sens pas prête sur ce plan là, ce n’est pas grave. Nous avons notre temps, d’accord ?» Compréhensif, il voulait l’être, même s’il voulait imaginer le chagrin qu’elle devait avoir pour lui, il ne pouvait pas. Elle l’avait mis au monde, elle l’avait élevé et son mari le lui avait enlevé. Même si le bieffois voulait des enfants, ça devait être la volonté du couple, qu’ils soient prêts tous les deux à cela, sinon ça n’avait pas de sens à ses yeux. Il était prêt à attendre, tout le temps qu’il lui faudra, pour elle, ça ne le gênait pas.
Égoïste ? Elle ? C’est un adjectif qu’il ne lui attribuerait jamais. Altruiste et généreuse, c’est ce qui la définissait totalement. Entièrement tournée vers les autres. Il ne put s’empêcher de sourire à ses mots, mais c’est avec sérieux et assurance qu’il lui répondit pour taire ses doutes. « Me rendre heureux ? Je le suis déjà, Yesaminda. Plus que je ne l’ai jamais été. Et cela, c’est grâce à toi que je le dois. De mon côté, je suis persuadé qu’en allant de l’avant, ensemble, je le serai encore davantage, c’est certain. Je ne vois donc pas comment je pourrai regretter, pas avec toi, ça n’arrivera pas. Je ferai également tout pour chercher ton bonheur, te rendre heureuse, je n’aurai jamais cesse d’entretenir notre relation, cette flamme, jamais je ne veux qu’elle faiblisse.»
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Garlan Goldwyne
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Sujet: Re: Making our destiny [TOUR VI - TERMINE] Mar 26 Mar 2019 - 18:05
A Fort-Darion
La jeune femme n’ose pas encore y croire, pas complètement. Ca lui parait trop surréaliste pour être réel. Elle est aussi prudente que enthousiaste en lui avouant des sentiments réciproques. C’est tout de même un soulagement de l’entendre dire, un poids disparaît de son subconscient, la crainte de n’être toujours qu’une conquête de passage malgré ce qu’il en avait dit. Il lui faudra sûrement davantage de temps avant de pouvoir faire confiance aux paroles prononcées, mais de la part de Garlan, elle reprend peu à peu confiance en elle, en eux.
Elle n’a jamais douté de ses sentiments, elle n’a pas manqué d’amour et elle en a donné plus que de raisons. Elle est donc sûre de ce qu’elle ressent à l’égard du chevalier, sans oser franchir le pas des aveux, de crainte que ce ne soit pas réciproque ou trop hâtif pour un homme qu’elle considérait volage quelques mois plus tôt. Dans tous les cas, elle appréciait leur relation telle qu’elle était même s’il fallait se cacher. Malheureusement, rien ne se passe comme on le voudrait et leur relation a éclaté au grand jour pour un nombre restreint.
Toutefois, il leur faut désormais parler de leur relation, ne plus se laisser guider par leur impulsivité, et c’est une chose terrifiante pour Yesaminda. Les mariages arrangés sont très courant et en tant que veuve venue d’Essos, elle n’imaginait pas y avoir affaire de nouveau à Westeros. Pouvoir y échapper. Elle n’est qu’une étrangère au service du couple Impérial, une guérisseuse que l’on regarde de travers, bien que ses fonctions s’élargissent pour devenir la gouvernante des héritiers. Résultat d’une confiance absolue des parents, ou en tout cas de Rhaenys.
Pour eux, elle se doit de réfléchir à la proposition d’un mariage, mais pour le chevalier, elle ne peut l’accepter. Ce serait reproduire l’erreur du passé. Malgré tout, elle voudrait croire que c’est possible, qu’elle puisse vivre un mariage épanoui avec Garlan. L’aveu de ses propres sentiments et les paroles prononcés ne l’aident en rien à se refuser à lui. Autant dire qu’elle mène son propre combat contre elle-même, tout en exprimant ses souhaits et ses craintes.
Et alors qu’ils parlent de fonder une famille, il assure qu’ils peuvent attendre, si elle n’est pas prête pour cela. Et effectivement, elle n’a pas encore fait le deuil de son fils, Swan. Elle fait la part des choses, rien, absolument personne, ne saurait remplacer son fils, mais cette jeune femme est une mère dans l’âme. Dès son plus jeune âge, elle a toujours souhaité fonder sa propre famille et cela n’a pas changé avec les années. Si son mariage s’était déroulé autrement, elle aurait été heureuse d’avoir d’autres enfants, les choses étant ce qu’ils étaient, son mari avait fini par ne plus la toucher, préférant les courtisanes à la compagnie de sa femme.
“J’ai toute confiance dans l’éducation que tu donneras à tes enfants. Toi-même tu en as souffert, en cela je ne doute pas de toi au vu de ton évolution, nous sommes tous prompt à ne pas reproduire les erreurs qui nous ont fait défauts. Quant à faire du mal ce n’est pas dans ta nature même si ta loyauté te pousses à défendre ton Roi. C’est le quotidien des chevaliers, et tu n’y prends aucun plaisir.” C’est avec assurance qu’elle formule ses mots, elle n’a aucun doute sur le fait que Garlan sera un bon père et elle savait bien avant qu’ils commencent une relation, qu’il souhaitait fonder une famille. Ce n’est pas ce qui l’inquiète.
Il se soucie d’elle, de ce mariage qui fera d’eux des parents si le destin le souhaite, surtout d’elle vis à vis de son fils. Plusieurs mois se sont écoulés, sa douleur est aussi vivace que les premiers jours et rien ne saurait l’atténuer. “Maintenant, ou plus tard, cela ne changera pas le fait que Swan sera toujours dans mon coeur. Il n’est pas remplaçable.” C’est d’ailleurs cet état de fait qui l’avait rendu folle au point de tuer son mari, accidentellement, mais qu’en aurait-il été s’il n’avait pas tenté de la violer à quelques pas du cadavre de leurs fils ? Serait-elle encore une mère endeuillée entre les mains d’un mari incontrôlable ? Elle n’aurait pas vécue tant d’aventures aux côtés de Rhaenys, ni rencontrer des personnes formidable, dont Garlan.
Pour la première fois, depuis des années, elle est heureuse malgré le fait qu’elle ne le vive pas en compagnie de son fils. Son plus grand regret est qu’il ne la voit pas sourire comme il aimait tant, et réciproquement. “Ne t’inquiète pas, je suis à l’aise avec l’idée de devenir mère parce que je sais l’éducation et l’épanouissement que je leur donnerais avec toi comme père. Ne t’en déplaise, je ne suis pas faites pour n’aimer qu’une personne.” Ajoute-t-elle un sourire espiègle aux lèvres. Elle nourrira toujours assez d’amour pour son entourage, plus encore pour sa famille.
La guérisseuse n’est pas habituée à recevoir autant de promesses de la part d’un homme, promesse d’une vie heureuse, ensemble. Mais promesse de la rendre heureuse elle. Elle est habituée à prendre soin des autres, pas l’inverse, du moins personne extérieur à sa famille. Pourtant, ces derniers mois, Rhaenys avait pris soin d’elle malgré toutes ses responsabilités. Elle s’est petit à petit imposé comme une soeur qu’elle n’a jamais eu. Elle a honte aujourd’hui de penser qu’elle l’avait jugé à cause de ses origines valyrienne.
Garlan n’est pas en reste, d’homme volage et séducteur, il lui faisait aujourd’hui la promesse de n’aimer qu’elle. De l’épouser et vivre ensemble une vie heureuse. Comment ne pas être amoureuse d’un tel homme ? Elle n’a plus de quoi être jalouse des femmes, c’est à elles de la jalouser pour avoir trouvé l’homme idéal. Un rire lui échappe lorsqu’elle pense à cela, ses joues rougissent et l’émotion la submerge alors qu’elle glisse ses bras autour de lui pour l’étreindre.
Elle relève le visage vers lui. “Me jures-tu de me le dire si quelque chose ne te convient pas ? Si tu es malheureux ? Si je commets une erreur ?” La communication, le dialogue, c’est un principe qu’ils ont établis il y a bien des années avec sa famille, et qu’elle a tenté d’appliquer avec son mari, en vain. Son amant sera sans doute plus prompt à le faire étant donné qu’ils sont honnêtes l’un envers l’autre.
“Et… Encore une chose, tu sais que ma vie est ici, l’éducation des héritiers est ma priorité pour des années, et tu es loyal au Roi Gardener, il a besoin de toi. Tu vas devoir partir et je suis capable de t’attendre, des années s’il le faut, mais après ? C’est une question qui sera forcément soulevé, notre loyauté.”
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Sujet: Re: Making our destiny [TOUR VI - TERMINE] Lun 8 Avr 2019 - 21:27
Fonder une famille. Garlan en rêvait et cela depuis bien longtemps. Qui ne souhaitait pas cela après tout ? C’était l’accomplissement d’une relation entre deux êtres. Bien qu’il est vrai que lors des mariages arrangés, la volonté d’un des deux partis, voir des deux dans certains cas, n’était clairement pas au rendez-vous. Comment une femme qui était unie de force à un individu qu’elle ne connaissait même pas dans la plupart du temps pouvait-elle vouloir fonder une famille dans ces conditions ? Elle s’adaptait, faisait en sorte de ne pas faire honte à sa maison, n’ayant pas d’autres choix. Parfois, il arrivait que de l’amour naisse de ces unions, mais cela prenait souvent bien des années pour qu’un sentiment digne de ce nom s’établisse, mais cela restait anecdotique sur l’ensemble des mariages forcés que l’on pouvait dénombrer. Que cela soit sur ce continent ou ailleurs.
Garlan savait bien ce à quoi avait été confronté Yesaminda à Braavos en devant s’unir contre son gré à un homme qu’elle n’aimait pas et qui l’avait tant fais souffrir. Jamais il ne lui ferait de mal, non ce n’était pas dans sa nature. Il ne voulait que son bonheur, la rendre heureuse, être là pour elle, l’aimer. Il savait que ce n’était cependant pas aussi simple dans leur situation, si bien que cette conversation s’imposait. Ils n’avaient pas d’autres choix que d’en passer par là s’ils voulaient conserver leur relation, mais surtout faire en sorte que cette dernière évolue vers quelque chose d’encore plus concret. Pour revenir aux propos écris au-dessus, Garlan rêvait en effet de fonder une famille, mais il avait toujours souhaité le faire avec la personne que son cœur aurait choisi.
Etant d’une maison de chevaliers fieffés mineure, bien que riche grâce aux vignes cultivées sur son domaine, et vu les relations qu’il entretenait avec le seigneur son père, il savait qu’on ne lui imposerait pas une union. Qui souhaiterait unir une de ses filles à un second fils faisant parti d’une maison aussi mineure ? Mais cela lui allait très bien, ainsi il pourrait épouser la personne qu’il souhaitait, et non par obligation, par amour. Son devoir auprès de Kevan l’avait envoyé aux quatre du Bief, si bien qu’il n’avait pas développé de relation sérieuse avec une femme. A part avec Yesaminda. Elle était unique, elle seule avait réussie à lui faire ressentir tous les sentiments qui le faisaient vibrer lorsqu’il était en sa présence et lorsqu’il pensait à elle.
C’était elle, la personne avec laquelle il souhaitait s’unir, personne d’autre. Elle déclara avoir confiance sur le fait qu’il ne ferait jamais de mal à ses enfants, il en serait incapable. C’était important pour lui, essentiel, d’avoir sa confiance, sans quoi rien ne serait possible dans leur relation. « Je n’y trouve en effet aucun plaisir à arriver à cette extrémité-là. Je le fais par devoir envers mon souverain et dorénavant envers l’Empire également. Je ne puis qu’espérer que la victoire de l’Empire sera prochaine pour que la paix s’installe et que je ne doive plus faire usage de mon épée à tout va. » C’était la vérité, même s’il s’entraînait régulièrement, c’était pour maintenir ses capacités à flot et pour progresser également. Mais il ne trouvait aucun plaisir dans la violence et le meurtre, absolument aucun. Si bien lorsque la victoire de l’Empire serait prononcée, il pourrait cesser de se battre et de prendre la vie d’autrui.
Swan, son fils, il avait cherché à s’interposer pour protéger sa mère contre les violences prodiguées par son mari et dans un élan de rage incontrôlé, Illyrio l’avait tué. C’était son enfant, son premier né. Garlan comprenait tout à fait qu’elle en garderait le souvenir toute sa vie, jamais elle ne l’oublierait, c’était naturel. « Je comprends et sache que si tu souhaites en parler, je suis là. Et il n’est pas question de le remplacer. J’aurais aimé le connaître et qu’il soit là avec toi aujourd’hui, tu sais… » Sincère dans ses propos, il savait à quel point sa perte marquait la jeune femme. Ce gouffre qui ne serait jamais comblé, cette absence, rien ne pouvait remplacer ou compenser cela. Malgré le fait que le chevalier était prêt à tout pour assurer le bonheur de sa compagne, il ne semblait rien pouvoir faire pour ce point précis.
Yesaminda l’assura sur le fait qu’elle est prête à devenir mère de nouveau parce que de part son naturel et ses connaissances, elle pourrait donner toute l’éducation et l’épanouissement qu’un enfant avait besoin. Elle lui démontrait également sa confiance dans le fait qu’il ferait un bon père, ça le rassurait, il ne l’avait jamais été, mais il l’espérait être et pouvoir assurer dans ce rôle-ci. Un large sourire enjôleur illuminait son visage, le regard brillant, il lui répondit joyeusement : « J’en conviens bien, ma chère. Tu es la meilleure chose qui m’est arrivé, Yesaminda. Cependant, si nous devenons parents, il va falloir que tu acceptes de partager cette place. » Il avait terminé sa phrase dans un clin d’œil, le ton était léger, bien que les propos étaient sincères. Tous les événements qu’il avait traversés pour arriver là aujourd’hui, pour faire sa rencontre. Si c’était à refaire, il n’hésiterait pas une seule seconde.
Il l’aimerait toujours autant, il ne voyait pas ce qui pourrait changer cela en l’état, et il aimerait tout autant leurs enfants si les dieux leur donnaient cette bénédiction. Elle vint enrouler ses bras autour de lui, se rapprochant inexorablement de sa personne. Avec une telle proximité, elle pouvait surement ressentir les battements effrénés de son cœur dans sa poitrine, elle en était la cause. L’une des mains du chevalier vient enlacer la taille de la belle, pendant l’autre vint tendrement dégageait une mèche de la belle qui bloquait son champ de vision avant de venir se perdre à la base de son cou. La fixant profondément, il l’écoutait attentivement. « Je ne pense jamais l’être à tes côtés et j’ai toute confiance en toi, sache-le. Mais soit, je te le promets, mais j’attends alors que la réciproque soit de mise . Je veux qu’on nous puissions nous parler sans détour, je préfère la discussion au conflit. Si bien si tu t’interroges sur une de mes paroles ou de mes actions, si tu as un doute, je souhaiterai que tu m’en fasses part, je ne souhaite pas que de sombres pensées te tourmentent. »
La rendre malheureuse, ça le ruinerait assurément, jamais il ne voudrait être la cause de cela, faire disparaître ce magnifique sourire qui illuminait son visage et qu’il aimait tant. La question qu’elle souleva était existentielle, c’était normal qu’elle soit posée, il en était de leur avenir après tout, si elle voulait pleinement croire en leur couple, elle se devait de savoir ce qu’il adviendrait dès plus tard. « Nous avons tous les deux nos obligations, nous le savions déjà bien avant d’entamer notre relation. Mon amour est également suffisamment fort pour pouvoir attendre des années avant de te retrouver, car je ne puis savoir le temps qu’il faudra pour que mon roi retrouve le trône qui lui revient de droit. L’impératrice m’a également posé la question lors de l’entrevue, et si bien je te fournirai la même réponse. Lorsque Kevan aura retrouvé Hautjardin, je souhaiterai rester à tes côtés pour vivre pleinement notre relation et notre amour. »
“Loyalty means I am down with you whether you are wrong or right, but I will tell you when you are wrong and help you get it right.”
Spoiler:
Garlan Goldwyne
Par-delà le cap !
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