Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros ? Vous sentez-vous concerné ? Comment ne pas l'être, alors qu'elle pourrait nuire à ma Reine ? Je le suis, bien évidemment. Je dois absolument obtenir le plus d'info à ce sujet, pour préserver ma Reine, si je le peux. La situation m'inquiète d'autant plus que je ne serai pas en mesure d'agir, si le conflit ne restait pas latent. S'il explosait... Peut-être pourrais-je infiltrer les rangs ennemis et glaner des informations, pour qu'elle anticipe leurs mouvements...

Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre ? Ma loyauté se dispute entre les Lannister, et Sharra Arryn. Il m'a toujours été inculqué que, sujette des premiers, je leur appartenais, en plus de leur devoir obéissance, et il m'est difficile de m'en défaire. Cependant, mon affection, et ma réelle loyauté, pas celle qui m'est imposée par mon éducation, va à ma Reine, quand bien même elle ne l'est que pour préparer son fils au Règne. Elle m'a donné une fonction, un toit, une vie plus stable que tout ce que j'aurai jamais pu imaginer.

Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction ? Sûrement une réaction assez sereine, si j'ai bien fait mon travail. Ne consiste t'il pas à découvrir ce genre de choses, avant qu'elles n'aient lieu ? Si oui, alors j'aurai pu prévenir ma maîtresse, et elle se sera préparée. Cela ne m'empêchera pas de craindre pour sa famille, ses sujets, et elle.

Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte ? Si un tel acte est condamnable car dépourvu d'honneur, et je n'exerce pas un métier des plus honorables, on ne peut nier d'Harren le Noir qu'il ne recule devant rien, et n'a pas froid aux yeux. C'est, par cet état de fait, un adversaire redoutable... bien que l'on puisse douter de l'intelligence de ses actes, du fait des conséquences qui vont en découler. Toujours est-il que si je peux le garder à l'œil et découvrir quelqu'uns de ses sombres secrets... J'en serai ravie.

Salut moi c'est Votre  prénom ici. J'ai découvert BC en suivant le chemin du staff. J'aime beaucoup les mêmes choses qu'Arianne. Sur Bc, j'aime bien Sharrade mais j'aime pas trop par contre la perversion ambiante. J'ai bien pris connaissance du règlement intérieur. La devise du forum est Vérifié par Deria

Originaire de l’Ouest, Elya est l’ainée d’une large famille. Son père était comme son père, et le sien avant lui, etc., éleveur de bétails. Inutile de dire qu’il n’avait pas de temps à lui consacrer – sans lui, son troupeau aurait dépéri ; et la réciproque était vraie. Sa famille, aussi, ne s’appuyait que sur lui. Avec pas moins de sept enfants, tous nés avant même les dix ans de leur aînée, la mère d’Elya n’avait guère de temps à accorder à sa fille ou à son mari pour lui offrir son aide. D’autant que les jumeaux étaient particulièrement turbulents, que leurs trois filles suivaient leur trace, et que les deux petits derniers étaient particulièrement demandeurs. Elle était débordée, et Elya avait toujours été débrouillarde, s’occupant même parfois des petits, quand elle ne secondait pas son père, bien que la tâche soit particulièrement pénible. Il fallait dire que taciturne et bourru comme il l’était, il se contentait de brèves phrases pour la rabrouer, si elle commettait une erreur.

Et quand elle n’était pas avec son père, elle se comportait de manière indigne pour une jeune femme, d’après ses voisins. Il n’était pas convenable de sortir du village, de parcourir les alentours de Crakehall, d’entrer dans la ville sans chaperon et de se confronter à ses dangers. Quand elle n’allait pas dans le Bief, aux abords du lac rouge… Elle se parjurait, à en écouter les femmes du village, à pénétrer en territoire ennemi. Elles avaient bien essayé deux ou trois fois, de le dire à sa mère. Autant parler à une sourde : bébé au sein, elle somnolait presque, et était incapable de se concentrer sur ce qu’on lui disait. Les mégères comprirent rapidement que c’était inutile, et cherchèrent le père d’Elya, qui demeurait introuvable. Il lui aurait administré une bonne correction, s’il avait su, mais la petite était intelligente, et elle s’arrangeait pour qu’il soit occupé – ce qu’il était quasiment en permanence. Elle finit par devenir de plus en plus douée, pour passer inaperçue et ne plus se faire surprendre. L’excitation était trop importante, pour qu’elle risque que son père soit confronté aux autres villageoises, et qu’elle se fasse priver de l’excitation que lui procuraient ses excursions.

Elle s’aventurait un peu plus loin chaque jour au sein de Crakehall, Sa discrétion lui permet de glaner des informations confidentielles, d’espionner des conversations, sans vraiment y penser dans un premier temps. Elle était juste quasiment invisible, ou du moins un élément du décor insignifiant, pour beaucoup. Sa petite taille et son côté chétif n’y étaient pas pour rien. Elle vint progressivement à voler, et à vendre ses services en tant qu’espionne, se faisant railler plus d’une fois, avant de prouver en citant des informations confidentielles les concernant à ceux par qui elle voulait être employée ses capacités. Elle aidait son père ainsi, quand elle ne travaillait pas à ses côtés, ne lui dévoilant pas réellement comment elle pouvait ramener de quoi les nourrir, ni l’origine des petits cadeaux qu’elle leur faisait parfois. Celui-ci fit plusieurs fois allusion à la petite vertu de sa fille qui, si elle en fut profondément blessée, ne releva pas. Qu’il pense ce qu’il voulait, il ne refusait rien pour autant. Et si elle avait quelques scrupules dus la malhonnêteté de ses actes, elle les ignorait bien vite, se convaincant que sa famille en avait besoin. Cette idée se renforça, quand ses deux plus jeunes frère et sœur moururent à peine âgés de trois et quatre ans. Et, il fallait le dire, qu’il était délicieux d’être confortée à ce frisson qui la prenait, à l’idée d’être découverte et probablement pendue, ce danger qui la motivait.

Elya aurait pu continuer ainsi longtemps, et apprécier même sa vie, jonglant entre contraintes et liberté, mais les Sept en décidèrent autrement. À peine âgée de quatorze ans, elle dut prendre la place de son père, suite à une terrible épidémie qui ravagea son troupeau, et le fit mourir de désespoir. Après toutes ces années à trimer, le choc fut trop rude pour lui. Sa mère se laissait dépérir, ne pouvant supporter la mort de ses enfants suivie par celle de son mari, et sa famille n’avait plus aucun moyen de se nourrir. Avec de menus larcins, elle put racheter progressivement du bétail, les femmes tant disposées à la blâmer de tous les maux du monde pour oser se rendre au Bief leur prêtant main forte à elle et à sa mère, partageant de menus vivres, pour la féliciter d’avoir mis fin à ses excursions et de s’occuper de sa famille. Son premier frère en prit ombrage, bien que plus jeune de trois ans, estimant devoir être l’homme de la famille mais manquant de la maturité nécessaire, alors que son jumeau n’y prêtait que peu d’attention. S’il était mauvais, il écoutait néanmoins avec attention Elya, pour prendre sa place au plus vite – sans même se douter qu’il s’agissait d’une place qu’elle ne désirait pas. Elle considérait sa liberté envolée, et ses ailes brûlées. Elle perdait sa joie de vivre, étouffée par le devoir. Mais elle ne faillit pas.

Elle reforma petit à petit le troupeau, rachetant des bêtes dès que possible, s’efforçant de rendre moins chétives celles qu’elle s’était vue contrainte d’acheter à la mort de son père, sans assez de revenu pour prétendre à de meilleures têtes. Si l’aîné de la famille, après elle, était discipliné et motivé, Elya ne se découragea pas devant le moindre intérêt des autres, les forçant à apprendre et à, à terme, pouvoir gérer à cinq ce qu’elle faisait avec son père, et ainsi aider leur mère dont l’état ne s’améliorait pas. Cela marqua, alors qu’elle était âgée de 17 ans, son départ de chez eux. Elle n’avait jamais eu pour ambition de gérer sa famille, et s’était assurée qu’ils se débrouilleraient sans elle. Aussi partit-elle, laissant derrière elle ceux pour qui elle avait mit sa propre vie entre parenthèses, pour enfin la vivre. Elle revint à ses premiers amours, l’excitation de l’inconnu, du risque…

Sur les routes, elle vécut de petits boulots en échange d’une pièce, d’un repas, d’un logement, tout en continuant, dans les plus grandes villes, à vendre ses services d’espionnage. C’est dans l’une d’entre elles, quelques mois après son départ, qu’elle rencontra Ulwyck Volmark, guerrier quelque peu terrifiant aux yeux de la petite, mais qu’elle réussit à amadouer. Il avait après tout un caractère assez similaire à celui de son père, et Elya avait toujours réussi à coopérer avec ce dernier. Ils passèrent quelques temps ensemble, près d’un an, jusqu’à ce que leurs routes se séparent. Si, avant de le rencontrer, elle improvisait pour les attaques dont elle avait été victime, se disant qu’en tapant, la surprise lui permettrait de s’enfuir, il en fit une combattante, mais si elle avait de nombreuses lacunes à combler. Elle fit son bout de chemin, seule à nouveau, pendant deux ans, parcourant Westeros. Elle se prit à rêver d’être troubadour, mais elle constata bien vite n’avoir aucun talent pour ça. Ce fut un hasard si, vers ses dix-neuf ans, elle croisa de nouveau son protecteur, qui lui permit d’entrer au service de la famille Arryn. Quel ne fut pas son choc, de voir son visage mutilé, son œil balafré. Elle s’en voulut de son réflexe de recul, qu’elle combattit difficilement à plusieurs reprises, mais elle a fini par s’habituer.

Il poursuivit son entrainement, pendant environ un an, avant de finalement la présenter à la Reine et son Roi, et de vanter ses talents. Elya voue une fidélité croissant depuis, les servant au mieux. Elle eut du mal à s’adapter aux manières de la cour, mais elle s’y efforça, reproduisant les gestes de ses cibles, pour finalement se couler dans le décor comme si elle en avait toujours fait parti. La jeune espionne a eu du mal à comprendre l’affliction de sa Reine, lors de la mort de son époux, mais sa force l’impressionna. Depuis ce jour, elle s’est jurée de la protéger, et de veiller sur elle, à sa manière, en écoutant aux portes. C’est d’autant plus important actuellement, avec les festivités et le Conclave. Elya essaye d’en apprendre le plus possible.