Eren Hightower
"Car le feu qui me brûle est celui qui m’éclaire."

Salut moi c'est Tisse. J'ai connais BC via le fonda à la base, il y a bien longtemps ! *agite sa canne*. Le grand plus de BC, c'est à mon avis l'originalité de l'univers. Par contre je ne suis pas fan de . Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 7/7. Si 7/7 signifie que je peux rp tous les jours, mon activité sera au minimum de 4/7. J'ai un mot à rajouter et c'est Bla !. Enfin, je confirme avoir bien lu le règlement.

La guerre commence à toucher la totalité des royaumes... Etes-vous partisan de l'unification de Westeros par l'Empire ou les Puissances Centrales, ou plutôt attaché à l'indépendance de votre Royaume? Pourquoi?

L'unification de Westeros par cet Empire autoproclamé et mené par des arrivistes qui n'ont aucune légitimité sur rien ? Ce n'est qu'une vaste plaisanterie, rien de plus. Je n'arrive même pas à comprendre comment certains peuvent leur jurer allégeance en vérité, comment ils ont pu fédérer tant de monde sous leur bannière.

Je sais que mon père a commis des erreurs. Joren aussi. Mais ceux qui ont trahi ne sont que des couards incapables de faire face à leurs propres errements. Que l'Empire les récupère les uns après les autres, cela nous permettra de mieux cerner l'ennemi et de l'abattre plus facilement.

L'avenir de Westeros, si ce maudit Empire ne détruit pas tout, passera par notre propre royaume. Par cette alliance que nous construisons pierre après pierre, entre le Conflans et le Bief. Notre puissance, malgré les pertes, malgré les morts, reste considérables et ils nous craignent encore. Ils le feront jusqu'à notre dernier souffle, n'en déplaise à certains.

Quant à ces royaumes qui se croient indépendants... ce n'est qu'un leurre qui ne va pas durer. On ne peut continuer à se croire neutre dans ce conflit qui a embrasé le continent depuis plusieurs mois. On ne peut pas osciller d'un coté ou de l'autre sans jamais se décider. La neutralité n'est qu'une illusion qu'il va leur falloir abandonner tôt ou tard. Et le plus tôt sera le mieux.

Car le feu qui me brûle est celui qui m’éclaire...

La pluie tombe et l'orage gronde depuis des heures déjà mais je n'y prête pas la moindre attention. Je suis habituée à ce qu'on appelle parfois, avec amusement, un petit grain. Après tout, j'ai passé plus de temps sur un navire que sur la terre ferme. Je ne m'en plains pas d'ailleurs, d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours trouvé la vie en mer bien plus intéressante que ce que le château de Père pouvait avoir à offrir. Il le sait d'ailleurs, c'est surement pour ça qu'il m'a poussée dès mon plus jeune âge sur un navire, pour que j'y sois formée, que j'apprenne le métier de marin et de soldat, que je sois la meilleure recrue possible et que je puisse m'élever comme il se doit. J'ai pu dépasser la simple petite image de sauvageonne que tout le monde s'accordait à me donner lorsque j'étais enfant.

Je n'ai jamais été une vraie princesse, en tout cas, je n'ai jamais collé à l'image que je me faisais de ces pâles figures dans l'ombre de leur père, de leur époux ou de leur frère. Ma vie dans les Iles de Fer ne m'a de toute façon jamais préparée à ça, c'est même tout le contraire et mon caractère qui aurait été jugé difficile ailleurs et même devenu un atout pour ce que j'ai eu à subir durant mes premières années sur le navire. J'ai rapidement compris quelle était ma place mais surtout, celle qu'elle pourrait être et la discipline nécessaire pour parvenir à mon but, posséder mon propre navire sur lequel je pourrais régner en maitre. J'ai passé des années dans l'ombre, à exécuter les ordres, à apprendre, à observer, pour savoir quelles seraient les erreurs à ne pas reproduire.

Et maintenant je suis là, sous cette pluie battante, entourée de l'équipage au complet, un couteau ensanglanté dans la main alors que je viens de pousser un cri mêlé de rage et de victoire. J'ai accepté beaucoup de la part du Capitaine de ce navire. Il m'a prise plus d'une fois contre mon gré alors que j'étais bien trop jeune, mais je n'ai rien dit, rien fait, attendant mon heure et évitant au maximum que Yoren, alors tout jeune mousse sur le même navire que moi, n'en souffre. Mais là, c'est la fois de trop. Je ne me soumettrais à aucun homme, que ce soit dans son lit ou sur un navire. Alors, quand il m'appelle dans sa cabine avec ce sourire que je lui connais si bien, cette fois, je n'hésite pas une seconde, l'égorgeant alors qu'il abuse de moi pour la dernière fois.

J'ai 15 ans et je viens de tuer un homme pour la première fois, sans la moindre hésitation.

Je m'attends à des remontrances, des critiques mais il n'en est rien. Enfin, les rares qui s'y essaient finissent pendus, les tripes à l'air, pour rappeler à tous ce qu'il en coûte de toucher à une Hoare. Quant aux autres… à peine arrivés à terre, ils me nomment unanimement Capitaine du navire. Autant le dire tout de suite, je suis plus fière que je ne l'ai jamais été, malgré la douleur que j'ai du endurer pour arriver jusque là. Mais elle m'a rendue forte et plus jamais je ne céderai devant personne, tout comme je ne pourrais pas oublier le moindre moment passé dans cette cabine même si je n'en parlerai plus jamais.

Celle qu'on va finir par appeler la Garce Mortelle reprend alors le chemin des mers, avec l'aval de Père et, maintenant que je n'ai plus personne pour me dicter ma conduite, je peux enfin être moi-même. Je pourrais dire qu'il ne faut pas croire tout ce qu'on a pu entendre, les rumeurs quant à mon navire et ce dont mes hommes sont capables. Mais ce serait mentir, elles sont en fait bien en deçà de la vérité. Pillages, viols, rapines, tout est bon pour occuper l'équipage, les motiver alors que nous longeons les côtes du Bief et que nous terrorisons les marchands de Port-Lannis. Tous apprennent à me craindre et je n'ai jamais pitié de personne, cela n'apporte jamais rien de bon.

Les années passent et je prends de l'assurance, je sais que les autres me regardent avec un mélange de crainte et de respect et je réalise alors que je suis capable de bien plus que diriger un simple navire, que je veux faire bien plus.

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Adossée contre le mur de notre chambre conjugale, je nettoie avec application l'épée rougie par le sang alors qu'il est en train d'agoniser sur le lit, nu comme un ver. A dire vrai, je n'ai même pas pris la peine de me rhabiller moi non plus avant de le tuer. Mais il était hors de question que je continue de subir les humeurs de Stanford Whent, aussi stupide qu'incapable de me satisfaire dans un lit. Il n'avait décidément rien pour lui ce pauvre garçon et je me demande pourquoi Père à insisté pour me marier à lui. Enfin, il savait à quoi il s'exposait en mariant sans me demander mon avis quant au promis. J'ai tenu quelques temps, attendant de voir s'il serait capable de m'engrosser pour que j'ai enfin une descendance capable de prendre ma suite mais mon ventre est toujours aussi plat et, à mesure que les jours passent, il m'insupporte chaque fois un peu plus. La décision est plutôt facile à prendre et je ne m'inquiète pas de la réaction de Père qui comprend parfaitement mes raisons.

A partir de cet instant, je choisis les hommes qui entrent dans ma couche et j'en fais ce que je veux. S'ils me sont utiles, s'ils arrivent à me satisfaire, ils restent, un temps tout du moins, mais je m'attache à aucun d'eux, ce serait une perte de temps avec tout ce que j'ai à faire désormais.

Car cela fait longtemps déjà que Père m'a nommée à la tête de la flotte de Fer. Pas un homme n'a contesté sa décision, il faut dire qu'ils ont appris depuis longtemps déjà ce qui se passe lorsque l'on me contrarie et que j'ai largement mérité cette place. J'en ai profité pour récompenser dès que j'ai pu la fidélité et les compétences de Yoren en le nommant à la tête du Requin Noir, mon attachement pour mon jeune frère se faisant croissant au fil des ans. Je peux compter sur lui quoi qu'il arrive et, même si je ne le clame pas haut et fort, il fait partie de ces rares personnes pour qui je serais prête à absolument tout, pur ne pas dire qu'il est le seul, tout simplement.

L'argent coule à flots, tant pour moi que pour mes hommes et le monde apprend à nous craindre un peu plus. Westeros commence doucement à s'embraser, chacun revendiquant une couronne qui n'appartient qu'à Père et à personne d'autre. Les dragons viennent même en pourparlers et, à ma grande satisfaction, ils sont accueillis comme il se doit.

Je ne me soucie guère de cette petite arriviste de Myria même si je sais pertinemment qu'elle œuvre dans l'ombre pour essayer de s'assurer une place qui ne lui reviendra peut-être jamais, en tout cas, pas si je peux l'empêcher. Elle est douée, il faudrait être aveugle pour ne pas s'en rendre compte mais, de toute façon, rien de ce qu'elle fera ne pourra retourner Père contre moi. J'apprécie pourtant énormément Joren mais parfois, je me demande s'il a réellement les épaules pour prendre la succession du royaume, surtout avec tout ce qui se passe.

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Je laisse échapper un soupir, à peine audible, alors que mon ventre se pose sur ce léger arrondi que personne n’a encore vraiment remarqué. Il y a quelques mois à peine que je suis de nouveau mariée et déjà, j’attends un enfant. Je devrais probablement être ravie, comme le serait toute mère digne de ce nom mais, dans l’immédiat, je suis plutôt agacée. Cet enfant va bientôt m’entraver dans mes mouvements et il m’incommode fortement. Et je ne parle pas même pas des malaises ou des nausées qui m’ont rappelée à mon statut de femme mais simplement l’idée horripilante qu’au vu de mon état de santé plus que fragile, je ne peux plus monter sur un navire sans risque de perdre le futur héritier du Bief.

Il aura fallu du temps pourtant, pour en arriver là. Des tractations qui échouent, des tensions qui vont croissantes. Mais j'ai pris sur moi, pour honorer notre parole et nouer des liens avec le Bief. Et cela a fini par porter ses fruits. J’honore parfaitement ma part du marché. Manfred veut des descendants légitimes. Il en aura. Un équipage tout entier s’il le faut, peu importe. Ses visites conjugales sont tout sauf une corvée et, si cela peut nous permettre d’assoir notre légitimité, ma foi, autant continuer. Même si j’aurais aimé ne pas avoir à subir toutes ces humeurs.

Je regarde les navires s’éloigner alors que mon esprit se perd une fois encore dans des souvenirs peu agréables. La mort a pris sa part et plus encore ces derniers mois. Si la mort de Joren n’a pas été ce qu’on peut considérer comme une grande perte, celle de notre père a été une autre histoire. Et, si je ne compte pas laisser à qui que ce soit le plaisir de me voir m’effondrer, elle m’a touchée, bien plus que je ne l’admettrais jamais. Je compte bien le venger et Manfred le sait. Même si cela doit attendre la naissance de notre enfant. Que la mort ne me prendra pas, c’est hors de question.

J’ai une grimace à cette pensée avant de serrer les poings. Je déteste me sentir aussi vulnérable, aussi faible. Et, quand la porte s’ouvre sur mon cher mari, je me retiens de l’agonir d’insultes à cause de mon état dont il est grandement responsable. Et, au sourire torve qu’il m’envoie, je me doute qu’il est parfaitement conscient de mon agacement. Mais il nous faut parler. De mon frère, le nouveau Roi du Conflans. De la place qu’il aura désormais et de ce que nous allons faire pour lui. Mais il faut aussi parler du Tigre qui nous pose un tout autre problème. A cette, j’ai la nausée et cela n’a rien à voir avec l’enfant, même s’il doit tout aussi peu apprécier la situation que moi.

Enfin, au final, tout cela importe peu. Ils brûleront. Comme tous les autres. Ils auront même parfaitement leur place à côté de cette catin qui se dit impératrice et du loup pour qui je cultive chaque jour un peu plus ma haine. Et Westeros sera à nous.