Sujet: [FB] Masquerade [Tour I - Terminé] Ven 20 Sep - 1:38
Masquerade Rowenna & Smaug Fallait-il que je croise à nouveau cette fleur capiteuse et vénéneuse qui avait terni à jamais l'image idéale que je me faisais de Jehan ? Elle n'était pas parvenue à remettre en question ma loyauté au Roi du Val. J'étais un soldat et je savais faire la part des choses. A la guerre, le Arryn n'avait jamais démérité, ne s'était jamais laissé aller à des délires fantasques. Il avait montré tant de hargne à repousser l'Orage aux Portes Sanglantes que je pouvais légitimement me demander s'il n'essayait pas de tuer à travers cet assaut inconsidéré une faiblesse impardonnable, de se prouver qu'il ne pouvait que mépriser et dédaigner ce qui en provenait.
Pourtant mon Roi avait baissé la garde face à une autre menace que les armées du Cerf. Il avait cédé face à un autre adversaire qu'une cavalerie orageoise lancée au grand galop, ou qu'à la charge de ses fantassins. Il avait rendu les armes devant la beauté d'une femme, lui qui avait épousé la plus belle de Westeros. Cette faiblesse, cachée, tenue secrète pour ne pas blesser Sharra plus qu'elle ne l'était déjà, pourrissait en moi, flétrissant mon honneur, rongeant le peu qu'il me restait de raison.
Jehan, lui-même, m'avait imposé ce supplice en me faisant garde de sa porte ce soir-là, tandis que ma sœur s'était retirée dans les appartements séparés qui lui étaient alloués, éprouvée par les derniers mois de sa grossesse. Laquelle était loin d'être facile. Le souvenir de ce foutu banquet dont elle avait dû se retirer prématurément à cause de la fatigue et auquel il s'était attardé, buvant plus que de raison, à la guerre, à la paix, à l'amour, et aux charmes des dames présentes dans l'assemblée, était gravé en moi au fer rouge. ELLE en faisait partie. ELLE le le regardait boire, tout en buvant chaque parole de mon Roi, qui, soumis à de fortes tensions depuis des mois, se laissait aller à trop de bavardages, comme si le barrage de sa réserve naturelle avait soudain cédé devant cet auditoire trop flatteur. Il parlait de préparer la guerre contre un ennemi qu'il estimait mais ne pouvait laisser menacer nos frontières indéfiniment. Nous étions certes ici pour des réjouissances purement conviviales invités pour une célébration pacifique et réjouissante, mais diable qu'il parlait trop !
Assez pour inquiéter certains des convives qui n'avaient certes pas la conscience tranquille quant à leur positionnement à l'égard du Val. J'avais vu la Durrandon scruter Jehan et user de ses talents de séduction, de conviction sur mon Roi. Si je l'avais pu, sans trahir mon serment, j'aurais voulu l'assommer et le porter à sa chambre, j'aurais voulu faire taire cette vipère en lui tranchant la gorge avec Dame Affliction. Je savais le faire si bien ... Si efficacement. Mais je devais obéissance totale et aveugle à mon Roi. Et le jeu de regards qui s'instaura entre eux, je devais l'ignorer, je devais l'endurer alors que j'avais envie de hurler, tandis que je me tenais sur le côté de la table, debout, dans l'ombre, témoin de cette mascarade. Quand, enfin, Jehan se leva, passablement éméché, je me sentis soulagé et l'escortai jusqu'à sa chambre. Je l’assistai pour se défaire de sa tenue car il avait congédié le valet dévolu à cette tâche. J'aurais dû m'en alarmer, mais je le voyais tellement pris d'alcool que je pensai simplement qu'il ne voulait point se donner en spectacle devant un laquais et préférait s'en remettre à ma loyauté absolue. J'étais loin de me douter qu'il la solliciterait au delà du supportable. Débarrassé de ses attributs royaux, il m'envoya quérir Lady Rowenna dans ses appartements, me chargeant de l'escorter jusqu'à lui. J'objectai fermement mais il me répondit " Corbeau! Elle veut me parler ! Elle me parlera!" Ulcéré, je dis en claquant la porte que ce n'était guère une tenue convenable pour parler, mais partis néanmoins quérir la dame et lui fis escorte jusqu'à la chambre royale. Ce qui suivit fut un déchirement pour moi au point que, montant la garde derrière cette porte, je faillis plus d'une fois la franchir pour mettre fin à cette insoutenable idée qu'il était en train de trahir celle que j'aimais plus que ma vie. Mais je n'en fis rien, lié par un serment d’allégeance et par la peur de constater l'inacceptable.
Des années après, le rappel de ces moments de honte m'était toujours intolérable, et me glaça d'effroi alors que je me trouvais face à ELLE, à nouveau, là dans cette vaste salle du château des Grafton, remplie de monde, des suites des souverains venus assister à cette réunion à laquelle ma sœur les avaient tous conviés. Elle faisait partie de la délégation de l'Orage et se pavanait comme si elle en était le centre. J'étais en charge de la sécurité de l'événement et plus encore, de celui de Sharra, ma Reine, ma sœur, à qui j'avais tant failli malgré l'amour qui me liait à elle. Bien sûr, elle me reconnût, je le lus dans ses yeux, même si j'avais mûri depuis, même si j'étais passé de simple lieutenant affecté à la garde du Roi, à Capitaine de cette noble institution. Je la toisai du haut de ma trentaine passée et mon regard n'avait plus rien de celui du soldat outré par sa mission. C'était celui d'un prédateur qui avait quelques comptes à régler. L'idée de l'étrangler à l'abri d'une des riches tentures qui ornaient les fenêtres hautes et étroites me vint à l'esprit, ou encore de la faire basculer du haut des remparts après l'avoir invitée à y prendre l'air. A l'autre bout de la pièce, Thalia me salua d'un sourire, entourée de ses dames de compagnie qui me couvaient de regards sans équivoque. Je souris à mon amie d'enfance, tandis que son frère, Willibert Grafton, fils de l'Amiral du Val, mon meilleur ami, s'approchait de moi pour me glisser à l'oreille:
- Alors, espèce de canaille, toujours ce penchant pour les dorniennes ? Je ne me souvenais pourtant pas que tu aimais les femmes mûres. Il est vrai qu'elle est magnifique mais elle est aussi venimeuse qu'un scorpion. Prends garde à toi, mon ami !
Je secouai la tête imperceptiblement en vidant ma coupe de vin.
- Je sais ce dont elle est capable. Nous sommes de vieilles connaissances. Elle doit prendre garde ... L'Orage n'est que toléré ici, et elle doit le savoir.
J'avais encore en mémoire l'odeur du sang de Jehan, répandu sur la terre des Portes Sanglantes. Je ne pouvais pas créer l'esclandre alors que mon rôle était de le prévenir, et ne peinais à masquer ma haine derrière un regard insistant que le jeune Lord prit pour de la convoitise. Je me gainai dans une attitude froide et cérémonieuse, martiale, alors que Rowenna Durrandon se déplaçait d'un groupe de convives à l'autre, se rapprochant inexorablement de nous. Wilibert posa son bras sur le mien et je pris conscience que j'avais ma main d'épée au pommeau.
- Paix, mon ami. Elle n'était pas à la tête de l'armée ce jour-là ... elle ne l'a jamais été.
Sans regarder Lord Grafton le jeune, je murmurai entre mes dents, la mâchoire serrée de rage.
Sujet: Re: [FB] Masquerade [Tour I - Terminé] Sam 21 Sep - 21:14
Masquerade Rowenna & Smaug Tout en replaçant sur un côté des mèches bouclées, je ne cesse de me dire que les dieux sont facétieux et doivent sans aucun doute bien se distraire, en regardant toute cette agitation qui règnent ici-bas. Mon index vient colorer mes lèvres de cette nouvelle teinte rosée aux légers reflets irisés. Je suis parfaite, prête à affronter curiosité, animosité ou pourquoi pas quelques envieux qui n’auront jamais la chance de m’approcher plus près qu’à l’autre bout d’une table.
– Si seulement j’avais pu naitre homme, quel merveilleux conquérant et roi aurais-je fait… Pensais-je, presque en soupirant, tout en me levant. Toutefois, je ne regrette qu’à moitié ce “con” qui attise bien trop ou si bien la convoitise. Quelle arme redoutable, ne trouvez-vous pas ? Je dirais même d’elle, qu’elle reste la plus pacifique que je connaisse et paradoxalement la plus dangereuse qui soit. Ne se battons pas pour prétendre pouvoir se perdre dans son antre aux milles divines et jouissives promesses ? Un sourire s’étire sur mes lèvres carnassières. Argillac, mon bien aimé royal époux, ne pourra prétendre le contraire pour avoir bénéficier de cet atout majeur dans sa manche. A lui l’épée. A moi les joutes licencieuses politiquement incorrectes. Je n’ai aucun doute sur le fait que notre fille ait hérité de mon esprit affuté.
Je lisse ma robe, le geste est machinal pour ne pas dire rituel. On dit que je suis vénale et froide, cela me fait toujours sourire lorsque ces rumeurs viennent heurter ma porte. N’ai-je point le droit et le devoir de paraitre selon mon rang ? Je ne suis pas née pour faire pitié mais honneur à l’Orage. Quant à ma froideur… certes, mais ne confondons pas éducation. Masquer ses émotions est un devoir pour une dame de mon rang, je pratique l’art du mensonge émotionnel. Laisser paraitre ses failles, s’est offrir son flanc à l’adversaire. En somme, je pourrais presque prétendre observer les mêmes règles que dans un duel. Ma froideur est ce bouclier. Ma verve mon épée. Mes atouts féminins mes bottes secrètes pour porter l’estocade.
C’est donc parée de mon armure que je fais mon entrée dans cette immense salle qui réunit toutes têtes couronnées de notre monde bien malmené.
Que la fête commence… j’adore jouer à ce jeu des faux semblants de la courtoisie. Pendant que les puissants s’entretiennent puis se mettent d’accord pour le bien de tous, nous autres – les proches – nous palabrons, buvons voire rions même parfois. Je me déplace de groupe en groupe, évitant certains ou provoquant d’autres par jeu ou vice. L’un ne va pas sans l’autre si vous voulez mon avis. Evidemment que je n’ai pas oublié ce regard qui me transperce…à moins qu’il ne me déshabille déjà ? Je m’en amuse et sais faire la différence entre la convoitise ou l’envie de meurtre. Je pourrais presque m’émouvoir pour ce dilemme, qui assaille Lord Corbray à cet instant même. Lui et moi trainons un vieux contentieux. L’Orage et le Val devraient pourtant m’en remercier même si cela n’aura fait que repousser la fatale échéance d’un conflit. Mais pour cela il aurait fallu être devin, je suis certes beaucoup de chose mais certainement pas devin.
Pas à pas, stratégiquement, je me rapproche de ce lanceur de dagues imaginaires et de son comparse, Willibert Grafton. Je ne peux pas me priver de cette petite joute qui s’annonce avec ce cher Corbray. A-t-il la verve aussi flamboyante que son ramage ? Je dois reconnaitre qu’il est toujours aussi bel homme. Sans couronne mais bel homme…
– Capitaine Corbray… vous escortez Lord Grafton pour la soirée ? Vous allez faire jaser ces Dames. Souriais-je poliment, appuyant bien sur le mot escorte. Il est loin ce temps où vous n’étiez que lieutenant. D’ailleurs félicitations pour votre promotion. A Willibert Gafton : J’ai cru apercevoir votre sœur, une magnifique jeune femme je dois dire. Je fais semblant de chercher alors que je savais parfaitement où la trouver. La voilà. Oui c’est une très belle jeune femme je confirme. Ne trouvez-vous pas Capitaine ?
Masquerade Rowenna & Smaug Mon regard perçant allait d'un groupe de convives à l'autre, épiant le moindre signe d'échauffement dans les conversations. La tâche était ardue considérant le rassemblement qui faisait se côtoyer des ennemis de longue date, héréditaires, pour la plupart. J'avais renforcé la Garde, doublé les contingents dans la caserne, troupiers comme officiers, tous étaient d'astreinte et avaient répondu avec fierté à l'appel, venant des fiefs les plus éloignés. L'enjeu était de taille, et si j'avais bien des réserves quant à l'issue du Conclave, je n'en laissais rien paraître. Sharra voulait y croire et faisait son possible pour sauver une paix plus qu'hypothétique. Mon regard martial survolait l'assemblée, bien que je me tins volontairement en retrait. Willibert faisait partie des soutiens qui se disséminaient dans l'assemblée pour étouffer tout début de querelle. Etant le fils de notre hôte, il avait une responsabilité accrue sur les épaules et partageait ma vigilance. Sa sœur, Thalia, avait été mon premier amour avouable, mon ange gardien, celle qui m'avait empêché de renoncer à la vie. Un temps, nous fûmes promis l'un à l'autre. Mais j'étais déjà marié au Val sans le savoir encore, et, désormais, elle était mariée à un autre. Je me consolais en pensant qu'il saurait la rendre bien plus heureuse que je n'aurai pu le faire.
- Thalia est plus belle que jamais, ce soir ... Murmurai-je à mon ami.
Un vague regret flotta dans le regard du Grafton.
- Smaug ... Je sais que tu souhaites son bonheur autant que moi et ...
Un rictus amer et fugace déforma mes lèvres.
- Oui ... C'est mieux ainsi ... Tant que je conserve votre amitié.
Il haussa les épaules et me fixa intensément.
- Ton destin est de veiller sur le Val ... Tu es ...
Je plissai les yeux, un sourire sardonique en prime.
- Le Corbeau, l'oiseau noir du Val ... Ne dit-on pas des Corbeaux, plus au Nord, qu'ils ne peuvent se donner à une seule femme ?
Willibert eut un rire triste.
- Je suis certain que tu as su interpréter cette restriction à ta façon.
Je me tournai vers le Grafton, haussant le sourcil, les mains derrière le dos, l'air faussement outragé lorsque ... Elle avait l'audace de venir, insolente et sûre de son charme, me narguer, celle qui avait déshonoré mon Roi avant que le sien ne le mette à mort. Je m'armai de toute la maîtrise possible, ayant bien conscience que nombre de regards se dardaient sur le duo improbable que nous formions, et fis face à la succube avec un superbe dédain.
- A moins que ce ne soit lui qui m'escorte ? Seriez-vous jalouse Lady Durrandon ? Voudriez-vous vous immiscer dans notre affection ?
Mon propos, plein de lubricité choqua Willibert et plus encore mon geste théâtral quand je passai un bras sur chacune de leurs épaules, un geste accompagné d’œillades suggestives. Je détaillai sans complaisance le visage et la gorge de celle qui avait fait succomber Jehan, me demandant comment venger l'outrage fait à ma sœur. Willibert se dégagea en me jetant un regard de mise en garde. Je l'ignorai totalement. Il ne savait pas ... Ne pouvait, ne devait jamais savoir.
- Ohh elles jasent de toute façon sur mon passage ...
J'arborai un sourire de façade qui n'avait rien de neutre, tout en sarcasme tandis que je feignais la compassion en répondant à la place de mon ami qui ne savait plus quelle contenance adopter.
- Oui, l'éclat et le charme de la jeunesse, n'est-ce pas ? Cela doit vous rendre bien nostalgique. Ne soyez pas triste, vous avez eu votre heure de gloire tout autant. Les années marquent les visages autant que les esprits, n'est-il pas ? Elle forme un couple très assorti avec son époux et c'est une mère comblée par trois beaux enfants. Voyez-vous, ce jeune Lord là bas, qui converse avec les Hoare ? C'est celui qui a ravi son cœur depuis bien des années.
Imperceptiblement ma main gauche avait empoigné le coude de la Dornienne, mère de l'Impétueuse et le serrait pour la conduire à l'écart. Ma voix se fit glaciale tandis que je susurrai:
- Une promotion que je dois indirectement aux armées de votre époux. Me suivriez-vous à l'extérieur pour que je vous exprime ma gratitude ?
Sujet: Re: [FB] Masquerade [Tour I - Terminé] Dim 29 Sep - 16:04
Masquerade Rowenna & Smaug Si ses deux pupilles avaient été des flèches, je les aurais à coup sûre, reçues en plein cœur. Morte je l’ai été à mainte et mainte reprise si je devais dénombrer tous les sombres desseins, que j’ai pu lire dans les regards que j’ai croisé depuis mon existence. Que voulez-vous que j’y fasse ? On m’aime ou on me déteste mais au moins il n’y a pas d’incertitudes à avoir… puis je n’aime pas les indécis. Lord Corbray n’en est visiblement pas un, ce qui le rend tout à fait délectable. Reste à savoir comment je vais le savourer.
Quelques paroles épicées échangées chargées d’une pointe de sous-entendus, nous venons de démarrer notre danse sous les regards de l’assemblée. Deux cobras qui se défient. J’avoue qu’il me vole un sourire avec sa provocation indécente. Bien qu’il m’en faille bien davantage pour m’en montrer outragée, je ne résiste pas à une répartie toute aussi imagée pour qui comprendra le sous-entendu. Chose dont je sais être capable mon improbable duelliste.
– Je comprends mieux comment cette promotion est arrivée… Je lui offre un petit regard de chatte jouant avec sa souris. …vous semblez manier l’épée de bien des manières Capitaine… Cependant vos mœurs ne m’offusquent pas plus que le reste de votre personne n’est déplaisante à observer.
Je vois bien que son compagnon n’est pas du tout de cet avis et ne doit probablement pas du tout apprécier d’être étiqueté comme un avaleur de sabre.
– Quoiqu’il en soit, je m’en voudrai d’interférer dans vos plans. Cela dit, vous attisez ma curiosité. En tant que Capitaine, Lord Corbray, est-ce vous qui essuyez les assauts ou préférer les faites subir ? Mhm je serais tentée de deviner mais il me faudrait passer plus de temps en votre compagnie plus que vous ne pourriez être capable de le supporter… alors disons que je vais en appeler à mon intuition. Je prends un air inspiré, portant un index à mes lèvres avant de le pointer en direction de Corbray. Vous subissez et adorez cela. Lâchais-je avec l’enthousiasme d’une enfant qui vient de trouver une réponse à la question. Ai-je gagné ?
Il me semble que je viens de marquer un point dans notre duel. Bien entendu que je viens de souffler sur les braises qui le consument. De clairs, ses yeux passent à plus sombre, laissant leurs griffes imaginaires de mon visage à ma gorge. Je pouvais en sentir son envie d’étreindre mon cou d’une main ferme pour me le briser. Par défi je la lui offre en relevant mon menton. Il n’oserait pas. Aucun homme n’a osé même mon époux sauf pour mieux me posséder de la plus fougueuse manière qui soit.
Si j’ai fait mouche, la goujaterie sied comme un gant au corbeau. Il reprend le couteau dont je me suis servi pour lui rappeler que sa promise appartient à un autre. Le coup est facile et ne manque pas de … classe bien qu’il soit à mes dépends. Je joue les intéressée quand il me parle de cette belle famille et du jeune Lord, qui le remplace à jamais auprès d’elle.
– Vous transpirez la joie de la savoir heureuse, ça fait plaisir à voir. A moi le coup porté par mon hypocrite empathie. Vous en savez quelque chose pour évoquer si bien les effets du temps qui passe. Ce Lord m’a tout l’air de porter la fougue de sa jeunesse, son épouse doit être comblée à n’en pas douter. Trois enfants dites-vous ? Une question qui ne sert qu’à souligner ce qu’il n’aura pas eu avec sa promise.
Pauvre Willibert qui ne sait plus quoi comprendre sur ce qui se joue entre le corbeau et l’orageuse.
Sans que je m’y attends, mon adorable ennemi empoigne mon coude. Je pourrais m’en dégager en m’en offusquant, même faire un esclandre si le cœur m’en disait. Cependant, je n’en fis rien, poussée par le désir d’en savoir davantage, j’inverse la situation en prenant son bras pour y poser ma main avant d’accepter de le suivre.
– Mon grand âge ne risque pas d’offenser votre gratitude ? Même enrobées de miel mes paroles restent amères. … N’oubliez pas à qui vous adressez Lord Corbray.
J’entends déjà les rumeurs qui s’élèvent lorsque nous quittons la salle.
Masquerade Rowenna & Smaug Des propos chargés de venin qui ne faisaient qu'attiser ma soif de revanche, et de bien d'autres choses moins avouables, franchirent cette jolie bouche. Si par le passé je n'avais été qu'un pion dans un jeu trouble entre deux têtes couronnées, jeune lieutenant tenu par un serment d’allégeance envers Jehan, aujourd'hui ma loyauté était entièrement dévolue à ma sœur, avant même mon devoir envers le Val et Cordial, mon fief. Je n'étais plus le même homme, et peut-être Rowenna Durrandon n'en avait-elle pas totalement conscience. Ou alors, au contraire, était-ce cette révélation qui la poussait à me provoquer, comme bien d'autres femmes. A la différence près que ce défi avait un parfum défendu beaucoup plus fort, ce qui n'était pas pour me déplaire.
Tandis que nous nous bousculions mutuellement vers la sortie de la salle de bal, je glissai à son oreille, en un murmure vipérin:
- J'ai, comme vous sans doute, appris à jouer des ... coudes, pour me faire une place.
Comme nous franchissions la porte principale, suivi par le regard perplexe de Willibert, j'ajoutai:
- Ne tentez pas trop le Diable, Lady Rowenna. Il s'invite à ma table bien plus souvent que vous ne le pensez. Vous seriez étonnée de découvrir que je soumets qui me plait et me soumets à qui je veux. Pourquoi ne se livrer qu'à une seule face du plaisir alors qu'il en recèle au moins deux ?
Je guidai du coude l'impudente et nous traversâmes le couloir qui menait aux extérieurs sous les regards intrigués de quelques convives qui prenaient l'air. Je la poussai dans un escalier en colimaçon qui menait au chemin de ronde. Je connaissais les fortifications de Goeville comme ma poche, pour les avoir arpentées durant mon dur apprentissage auprès des Grafton père et fils. Nous débouchâmes sur une esplanade fortifiée qui offrait une vue imprenable sur la mer. Le vent frappa nos visages. A chaque extrémité, une sentinelle montait la garde, le regard tourné vers l'horizon. Des sentinelles à mes ordres. J'aurais pu fomenter un piège mortifère pour la Reine traîtresse, m'assurer de la complicité de la Garde Royale du Val. Mais c'eût été trahir les intentions de Sharra, ma Reine, ma sœur adorée.
Ce contentieux, je me devais de le régler seul, face à celle qui l'avait fait naître. Les bourrasques s’engouffrèrent dans les vastes replis de sa robe et mes deux mains se saisirent des siennes. Ma cape d'officier soulevée par les assauts du vent du large, je la plaquai sans ménagement contre le mur de guet.
- Vous voulez avoir une infirmation à votre question, My Lady ? Votre grand âge vous préserve-t-il d'enfanter ?
Tandis que je pressais mon corps contre le sien, incarnant l'épée à laquelle elle avait fait allusion dans ses propos insidieux, je soufflai à son oreille:
- Le Val n'a pas fini de vous dévoiler ses sommets.
Sujet: Re: [FB] Masquerade [Tour I - Terminé] Sam 5 Oct - 19:23
Masquerade Rowenna & Smaug L’ennui est ma plus grande crainte alors quand une occasion comme celle qui se présente à moi sous les traits du Maitre Corbeau, se place sur mon chemin, je ne résiste pas au plaisir de jouer. Pic et pic ça sera toi l’instrument de mon divertissement pendant les langues s’en feront des gorges chaudes. Prise par le coude avec autorité comme s’il allait me faire la leçon, je ne rentre dans son jeu qu’en lui imposant ma main sur son bras. Nous laissons dans notre sillage les murmures de l’assemblée et l’embarras de notre témoin direct de la joute qui venait de se dérouler. Une joute pas prête de prendre fin sinon on serait le plaisir…
– Vous me décevez Capitaine. Croire qu’il ne dîne qu’à votre table est bien trop présomptueux… Vous et moi avons le même invité. Tout en synchronisant mes pas avec les siens empressés, je tourne légèrement mon visage pour juger de mon impacte avec : Peut-être que notre amicommun vous soufflera comme il est bon de se soumettre en ma compagnie. Je m’en amuse beaucoup surtout qu’il me tend avec une grande générosité la verge pour être châtié. …deux et tant d’ouvertures de jeu, n’est-ce pas ? Dois-je comprendre que vous offrez légalement votre face lunaire Capitaine…
Si je devais confesser ces faits à une quelconque oreille, je suis certaine de la choquer pour ma liberté de langage. Des propos indignes de mon rang ? Sûrement. Mais si vous écoutiez tous ceux murmurés par le Roi, vous me trouveriez bien sage…
Nous croisons quelques témoins de ce kidnapping volontaire mais imprudent. J’ai une fâcheuse tendance à flirter avec des frontières interdites. Peut-être que celle-ci sera la dernière quand il me force à grimper cet escalier. Ai-je peur de lui ? Certainement pas alors que je devrais, je le sens dans tout mon être. Cependant, je doute qu’il mette en péril cette pseudo paix que sa précieuse sœur tente de créer par ce conclave.
Cet escalier m’aurait presque donné le tournis s’il n’avait pas débouché au grand air. Un air si brutal, qu’il donne l’impression de me gifler quand il se déchaine sur mon visage et ma robe. Je tiens d’une main mes cheveux sur un côté pour éviter d’être privé de la vue. Une intention bien rapidement corrigée par ce cher Corbray. Mon dos heurte la pierre froide du rempart tandis qu’il me prive de mes mains.
– Craignez-vous que j’attrape froid pour user de votre corps comme parade contre le vent… Je n’essaie pas de lutter contre cette proximité forcée. Ainsi donc vous aimez posséder sans être désiré… Ma respiration soulevait le galbe généreux de ma poitrine. ou est-ce la frustration de n’avoir pu jouir de ce que feu votre Roi a autrefois goûté… Ecoutiez-vous aux portes Capitaine ? A mon tour je murmure à son oreille. En avez-vous brandi cette épée qui semble faire votre gloire auprès de ces Dames …
Je tente de libérer mes mains, jouant de mes attributs généreux en minaudant contre lui.
– Et l’Orage son tempérament… C’est une seule main que je parviens à libérer. Il ne m’en faut qu’une que je porte de sa joue jusqu’à sa gorge. Pensez-vous qu’une femme de mon rang puisse se laisser trousser comme une vulgaire femme de chambre… et soit dépourvue d’une défense à sa juste mesure… teu teu cher Smaug vous me sous-estimez. J’en suis presque déçue peut-être vous accorderais-je ce que d’autres n’ont pas eu… plus tard….un autre jour… ou jamais pour que vous en gardiez la saveur d’une amère déception… d’enfanter. Mes doigts se font caressant sur sa gorge, je lui souris. Mes lèvres sont proches des siennes. Sentez-vous cette petite aiguille contre votre peau ? Il me suffit de vous griffer et le Val perdra son plus beau et désirable Capitaine… Pourquoi tant de hargne contre moi ? … Tout cela parce que Jehan et moi avons été amants…
En guise de mes attentions pacifiques, je retire ma main de sa gorge sans le repousser.
– Vous avez certes été le témoin de cette … relation mais cela va bien au-delà d’un plaisir charnel.
Sujet: Re: [FB] Masquerade [Tour I - Terminé] Dim 6 Oct - 16:40
Masquerade Rowenna & Smaug Je gardai le silence tandis qu'elle me provoquait dans l'escalier, maintenant la pression de ma main sur son coude, tandis qu'elle avait pris mon bras, ce qui m'avait fait sourire intérieurement. Elle aurait pu choisir de s'en dégager, sans que je puisse rien tenter sans provoquer une esclandre, et de quitter digne et droite à mes côtés, la salle des réjouissances, mais elle n'en avait rien fait, consentant par là-même à cette proximité que je lui imposais. Je différai de quelques instants ma réponse à toutes ses insinuations. C'était de bonne guerre, ma réputation sulfureuse me précédant partout, ayant du arriver jusqu'à ses jolies oreilles que j'avais envie de mordiller. Pourtant, elle ne pouvait méconnaître, par le fait, ma réputation de guerrier et mon indéfectible loyauté au Val et plus encore à sa Reine. Sharra que j'étais prêt à suivre jusque dans les sept enfers, pour qui j'endurerai mille morts et tortures sans jamais trahir.
Arrivés sur l'esplanade de la tour de garde, nous nous trouvions désormais face à face la sorcière de l'Orage et moi-même. Les sentinelles, après m'avoir identifiés, détournèrent pudiquement les yeux vers l'horizon obscur éclairé du seul clair de lune. Je pris la liberté de les congédier en les envoyant en renfort sur le chemin de ronde adjacent. Ils y monteraient aussi bien la garde. Ce qui devait être réglé à présent devait rester entre la Durrandon et moi. Ils s'exécutèrent sans broncher, quittant leur poste pour le nouveau que je leur avais assigné d'une voix qui ne souffrait pas discussion.
A présent que nous nous trouvions absolument seuls, je pus laisser libre cours à mon dessein. Je penchai la tête avec indulgence, écoutant les propos de la vipère au regard magnifique qui me défiait même acculée contre ce mur alors que j'aurais pu laisser parler ma folie latente. Était-elle consciente que tout pouvait basculer en une fraction de seconde ? Soupçonnait-elle que le secret qui nous liait avait encore aggravé ma démence en me rongeant d'une culpabilité nouvelle à l'égard de Sharra ? J'adressai à ma belle captive un sourire enjôleur tandis que j'accentuais le poids de mon corps contre le sien.
- On me dit souvent présomptueux... Mais je soupçonne notre ami de se jouer de nous deux en s'invitant à faire les entremetteurs, probablement qu'il passe d'une table à l'autre pour souffler la passion et la haine.
Je la dominai d'une bonne hauteur des épaules à la tête. Rowenna Durrandon n'était pas spécialement petite pour une femme et elle portait fièrement sa grâcieuse tête sur son cou de cygne que j'avais envie de couvrir de baisers et de morsures, mais j'étais, comme tous les Corbray mâles, plutôt grand. Je relevai la tête et la défiant du menton tandis qu'elle dégageait une de ses mains.
- Allons, Lady Rowenna, nous sommes deux adultes. Nous savons tous deux qu'il est bon de dominer dans les joutes charnelles autant que d'être dominé, et d'ailleurs celui qui impose à l'autre de le dominer est en réalité le maître du jeu. Je ne perds jamais, jamais le contrôle. Soyez en certaine... Un Corbray domine toujours son destin, une fois qu'il l'a choisi. Ne vous fiez pas à vos anciennes réussites à charmer le Faucon. Tous les Valois ne sont pas accessibles à vos manœuvres.Répliquai-je enfin en faisant allusion à ses ébats avec mon Roi défunt.
Mon visage penché sur le sien, son souffle se mêlant au mien, nos lèvres si proches qu'elles pouvaient se frôler, je murmurai :
- Je dois protéger chaque convive de la Reine Sharra, c'est mon devoir de Capitaine de la Garde. Elle m'a confié la mission de sécuriser ce Conclave. Vous n'en avez peut-être pas conscience My Lady, mais dans cette salle, nombre de Valois honnissent l'Orage que vos incarnez. Le carré d'officiers qui releva le cadavre de votre amant sur le champ de bataille est présent dans cette salle. Lord Grafton était en mer, lors de l'agonie de Jehan, mais je servais à cette époque dans la cavalerie lourde avec mes fidèles Gendarmes d'Ordonnance. Eux n'ont pas oublié l'hallali de Jehan. Je les sais prompts à s'échauffer, et vous paradiez avec bien trop d'orgueil aux couleurs de l'Orage.
Je lâchai son autre main sans pour autant m'éloigner d'elle et mon index vint effleurer sa jolie bouche pour la faire taire.
- Qui se soucie de qui peut me désirer ? Je ne vis que pour le Val. Vous et moi connaissons le prix d'une loyauté sans faille à ceux que nous aimons et servons, n'est-ce pas ? J'ai écouté aux portes, oui, dans le seul but de protéger Jehan, mon Roi. Peut-être aurais-je dû faire plus et m'opposer à cette entrevue, et aussi à cette manœuvre militaire qui lui fit embrasser la mort à la Porte Sanglante. A l'époque, j'étais jeune, et vous savez le charisme de Jehan, mieux que personne. Sa faculté à persuader les autres que c'est la chose à faire, le bon choix. Cette fougue des Arryn qui fit d'un jeune chevalier du nom de Artys Arryn le fondateur du Royaume suivi par tous les Seigneurs Andales. Nous, les Corbray, sommes plus sombres, moins lumineux, mais nous tenons de nos ancêtres l'anneau sigillaire du Corbeau et Dame Affliction. Nous avons une mission pour le Val, et peut-être, mais je n'entrevois pas encore laquelle, une mission pour Westeros.
J'avais libéré sa seconde main, mais la première qu'elle avait dégagée vint caresser ma joue puis ma gorge.
- Et vous ? My lady, auriez-vous quelque regret à avoir préféré le Roi à votre escorte? Cette nuit là, je n'ai éprouvé aucun autre sentiment que la haine, la rage en songeant à l'outrage qui était fait à ma Reine. Je vous mentirais en disant que je n'ai rêvé de le laver en rendant la pareille à l'Orage. Je suis navré si je vous déçois. Ajoutai-je en effleurant ses lèvres des miennes.
Je sentis alors l'aiguillon sans doute empoisonné de mon ennemie, scorpion venimeux . Un sourire charmeur et sombre se dessina sur mes lèvres.
- Allez-y, noble Dame! Trouez ma peau de votre aiguillon, mais ne sentez-vous pas sur votre ventre la lame froide de ma dague de botte ? Le Corbeau a des serres aiguisées. Vous me flattez, suis-je si beau et désirable à vos yeux ? Finalement, nos désirs ne se rejoindraient-ils pas aussi inconcevable que cela puisse paraître ?
Je relâchai imperceptiblement ma pression à ses derniers mots.
- Comment cela ? Allez-vous me dire que vous étiez follement amoureuse de mon Roi, que vous n'avez pu réprimer votre amour, au point de vous jeter dans ses bras, à son appel ?
Sujet: Re: [FB] Masquerade [Tour I - Terminé] Dim 13 Oct - 17:48
Masquerade Rowenna & Smaug Si par mes expériences passées, j’ai retenu une chose, elle serait celle-ci : rien ne sert de jouer les biches effarouchées ou aux abois face à l’assaillant. Le respect ne se gagne pas en pleurnichant mais en combattant. Mes armes ne sont certes pas faites du même fer que la belle épée du corbeau mais elles n’en sont pas moins fatales. Et je n’évoque pas seulement les charmes qu’une nature généreuse m’a offert mais plutôt ma science et passion pour mélanger les poudres et les venins. Poisons et contre-poisons sont mes armes. Sinon comment voulez-vous pouvoir lutter contre la force physique d’un homme si ce n’est en usant de ruses. Je ne verse pas dans l’égorgement pourtant il serait si aisé de s’y adonner lorsqu’ils sont logés et occupés à conquérir l’antre féminin.
Le vent valois n’a rien à envier à l’Orage, il me rappelle les longues déambulations que j’aime faire sur les hauteurs de la forteresse. Des moments solitaires mais propices à la réflexion. C’est sur ces hauteurs que j’ai échafaudé les meilleures stratégies à adopter avant de les appliquer ou de les souffler aux oreilles de mon époux. Certaines aboutirent d’autres sont mortes encore dans l’œuf. Tout est affaire de négociations, même Argilac le sait pour s’être servie de moi à ses avantages.
Val et Orage se défiaient du regard après s’être heurtés, l’un contre l’autre. Je ne cherche pas à lutter contre le poids du corbeau. Une lutte bien inutile et stérile alors autant profiter des avantages de ma condition. Corbray sent délicieusement le soufre, un parfum que nous tenions d’un ami commun, qui nous poussait à flirter avec l’improbable poids d’une attirance. Était-ce la mince frontière entre la raison ou le défi qui encourageait nos attaques policées ou assassines ? Je mentirais si je n’avouais pas l’avoir déjà franchie à plusieurs reprises en pensées impures. Ma foi le Val possède bien des attraits autre que ses terres.
Difficile ne de sentir cette dualité entre rage et devoir qui tenaillaient le Capitaine. Va-t-il me faire embrasser le sol plus bas ou ses lèvres toujours un peu plus proches à chacune de nos joutes ? Je n’ai pas négocié avec l’ange de la mort mon heure. Il ne sera pas écrit que mon règne prendra fin en tombant d’un rempart valois. Jamais. Cette soudaine perspective me rappela que la lutte n’était pas si inégale qu’il y paraissait. Quel dommage que le sang du Val coule dans un si bel homme. Ce n’est pas ma main qui s’est dégagée, qui démentira mes pensées en lui parcourant la joue et la gorge.
– Je me rends compte que nous partagions le même point de vue sur les jeux d’alcôve où l’ennui n’a pas son mot à dire… je vais regretter que vous ne soyez pas né dans le bon camp. Je lui souffle plus bas. Le mien… Puis un sourire vient ourler mes lèvres qui semblent aimantées les siennes. Je serais moi-même présomptueuse de vouloir charmer tout le Val… je n’en demande pas temps, il suffit juste de savoir s’approprier les meilleurs éléments ou sa tête pensante.
Peut-être pensera-t-il à son défunt Roi, et il ne se trompera pas mais le jeu de cette joute dangereuse me pousse à le provoquer par d’incessants sous-entendus. La tentation est un venin qui se déverse naturellement dans mes veines. Je suis la plus belle des armes qu’Argilac pourrait se targuer de posséder au lieu de se vanter de la grimper quand le vin emporte sa raison.
Je n’ai que peu interrompu ses réponses du moins en parole quant aux gestes... Une respiration plus lourde par ci, une gorge qui invite aux dérapages par là ou des lèvres pleines de promesses. D’ailleurs un index autoritaire vient m’interdire de prendre la parole. Je joue la docilité, gardant ma bouche entrouverte avec une indécente insolence, que caresse le souffle de ses paroles. Il me protège au même titre que les autres têtes couronnées… Une bien lourde croix pour ses épaules pour tout ce que je représente à ses yeux. Traitrise et meurtre de son Roi. Me tient-il vraiment responsable du coup porté ? Les secrets sont le plus vicieux des poisons, ils torturent mieux les âmes qu’un bourreau ne serait le faire.
Si mon aiguillon ne menace pas encore de percer sa gorge, je profite de notre rapprochement forcé, allant baiser par provocation son index toujours sur ma bouche. Un bien maigre rempart contre ce furtif effleurement qui me laisse à peine le temps de le goûter. Tentateur contre tentatrice.
– Je vous en suis reconnaissante de veiller à ma sécurité, cela pourrait mériter une récompense pour votre sacrifice à …m’escorter une nouvelle fois encore. Cette fois la bague menace sa gorge tandis que mes yeux s’accrochent sur ses lèvres avant de remonter jusqu’aux siens. Si mon devoir avait été tout autre que celui d’ouvrir les cuisses pour votre Roi, l’escorte aurait été tout à fait à mon goût ….comme elle l’est toujours à cet instant. Mais vous et moi, sommes faits du même bois, vous ne feriez rien qui n’irait à contrecourant de votre loyauté pour le Val….Sombre Corbeau.
J’écarte ma main de sa gorge, non pas pour sa lame pointant mon ventre mais parce que j’avais atteint mon but. Il savait que je n’étais pas sans défense. J’ose pousser la tentation de mettre une fin à son désir profond de venger son Roi ou sa Reine de sœur, en remontant sa main armée jusqu’à mon propre cou.
– Juste ici et vous voila l’esprit vengeur du Roi du Val …ou de sa femme. Un éclair de défiance zébra mes pupilles. Il y a toujours une forme d’attirance dans ce que l’on ne peut posséder ou d’interdit, Capitaine. Je vous laisse vous torturer pour trouver les réponses à vos questions.
Sa surprise sur ma relation avec Jehan, m’indique qu’il fût étranger à ce qu’il l’avait motivée. Aussitôt il se recula, laissant une bourrasque passer entre nous.
– Vous semblez ne pas avoir conscience que même les reines ne sont qu’une pièce sur l’échiquier de Westeros… Une pièce qu’il faut savoir utiliser à bon escient, c’est ce qui s’est passé ce soir là et les autres qui suivirent. Mon époux n’est pas connu pour sa modération mais ses excès… Disons que mon art pour la diplomatie a permis de ne pas plonger le Val et l’Orage dans un conflit immédiat… même si au final l’échéance n’a fait qu’être retardée. Comprenez-vous à présent, Capitaine, l’objet de cette relation ? Votre Roi a lavé l’outrage qui lui a été fait par Argilac.
Sujet: Re: [FB] Masquerade [Tour I - Terminé] Lun 14 Oct - 19:28
Masquerade Rowenna & Smaug Jouer avec le feu avait toujours été dans ma nature, et ce qui pouvait passer, dans ma jeunesse, pour une esbroufe de jeune coq, prenait depuis que j'avais pris le commandement de la Garde Royale toute l'apparence d'une réelle provocation face à la mort. Ma vie n'avait depuis longtemps de sens qu'à travers ma fonction et le serment prêté au Val et plus précisément à la Reine. Si je manquais à honorer mon engagement, si d'une façon ou d'une autre, je trahissais la loyauté à celle qui me donnait une raison d'exister encore, alors il n'y aurait nul besoin de tribunal, de bourreau et de potence. Je me ferais justice moi-même.
Bien des tentations venaient à moi fréquemment, quand j'étais l'objet de la convoitise de nobles dames du Royaume, tout autant que de ribaudes ou de servantes que je séduisais sans vergogne pour les mener à mon lit, mais je prenais toujours soin d'être discret, et de ne jamais jeter l'opprobre sur la maison Corbray et davantage encore sur la lignée royale du Val dont on m'avait confié la protection. J'avais sans doute quelques bâtards entre les Eyrié et Goëville mais aucune de mes maîtresses n'avait songé à venir m'en informer. J'étais un amant doué, sans nul doute, mais un amant froid au regard de glace, reptilien prédateur. Le feu ne s'était exprimé qu'une seule fois en des baisers ardents avec Thalia Grafton à laquelle il m'avait fallu renoncer. C'était le feu d'une amitié forte, qui peut tourmenter tout autant qu'un amour. Elle aurait été une épouse parfaite. Amie, confidente, embrassant autant les gouffres sombres de mon âme que les exaltations sans mesure de ma dévotion au Val.
Je raillais à la moindre occasion les serviteurs des Sept, leur dévouement compassé, leur sacrifice absolu, mais j'étais aussi possédé par mes sentiments troubles et inavouables que ces dévots l'étaient par leur culte. J'étais esclave de cette passion qui me liait, croyait-on à la chevalerie du Val, maniaque de la perfection, paranoïaque dès qu'il s'agissait de la sécurité de la Reine, obsédé du contrôle, dès qu'il était question de son environnement proche. Thalia, intelligente et intuitive, l'avait compris lorsque je renonçai sans hésitation à nos fiançailles pour embrasser la charge de Capitaine de la Garde Royale du Faucon. Ce bliaud que j’arborais lors de notre rendez-vous d'adieu, elle y versa de chaudes larmes, en frappant de ses poings délicats sur le Faucon qui l'ornait. Je ressentis des regrets de blesser une si belle et franche jeune femme, car Thalia avait vraiment tout pour me charmer et faire une bonne épouse, en plus d'être une amie fidèle. Courageuse, sans détours, elle savait ne pas me ménager, ne point plier face à mes tempêtes, ne point glisser de mensonge entre nous et préférer me dire ce que je ne voulais pas entendre.
Thalia était une amie précieuse qui m'aimait, et, sans doute, que j'avais déçue en renonçant si facilement à elle. Pourtant elle n'en laissa rien paraître, ne protesta pas. D'ailleurs, comment aurait-elle pu ? On ne s'oppose pas aux ordres du Roi du Val, même dans les affres du désespoir amoureux. Elle avait épousé son Lord, et moi la Cape noire et bleue du Val, non sans m'avoir dit que j'avais toujours appelé de mes vœux cet insigne honneur, pour rejoindre ma sœur. Oui de toute évidence, Thalia avait compris, là où les autres étaient aveugles, moi le premier, ce qui couvait en moi. Ce brasier qui me consumerait un jour.
La vipère qui se tenait devant moi, avec ses allusions assassines, pouvait-elle soupçonner ce que ma meilleure amie avait su lire en mon cœur ? A quoi jouait-elle alors que sa main se posait sur la mienne tenant une dague, pour la guider jusqu'à sa gorge tandis qu'elle proférait des paroles chargées de sous entendus ? Faisait-elle allusion à l'attirance qui embrasait actuellement mon bas-ventre, ou, plus sournoisement à une autre, encore plus illicite, que des espions à sa solde auraient éventée?
Un rire chargé de sarcasme fusa de mes lèvres tandis que j'avais pris quelque distance.
- My Lady, seriez-vous en train de me confesser que vous nourrissez vraiment une attirance pour celui que vous pensez ne pouvoir posséder ? Celui qui se tient devant vous ? Vous avez tort de provoquer ainsi le Corbeau, car il lui serait aisé de vous prendre dans un lieu moins fréquenté que celui-ci. Votre audace est sans bornes, et ne croyez pas que cela soit pour me déplaire, mais savez-vous bien qui vous tentez de suborner ? Je connais les rondes et allées et venues de chaque garde, de chaque serviteur durant cet événement. Les plans du château n'ont pas de secret pour moi, y compris leurs couloirs secrets et leurs portes dérobées qui mènent à certaines chambres. Si vous tentez notre entremetteur sulfureux, vous pourriez succomber aux conséquences.
Je reculai encore d'un pas, tout en maintenant ma lame qu'elle avait portée contre son cou gracieux.
- J'entends que vous avez jadis cédé à mon Roi pour éviter une guerre qui a finalement eu lieu. Devrais-je vous louer pour avoir tenté de contrer l'inévitable ? Certes votre époux n'a jamais été réputé pour sa tempérance diplomatique, et vous avez voulu combattre le feu par ... le sacrifice ... Encore qu'être la maîtresse de Jehan n'a pas dû en être un en fait. Mais quelle justification pourriez-vous trouver cette nuit, pour céder à nouveau au Val ? D'autant que la tête pensante ne sera jamais sensible à vos charmes. Je ne suis qu'un bras armé et secondaire à sa cause. Un instrument dont elle use à sa guise pour la grandeur du Val et ses desseins.
J'imprimai une légère pression sur ma lame, juste assez pour dessiner un fin sillon de sang sur le cou de cygne. Le vent cinglant nos deux corps, tourbillonnant autour de nous, semblait se déchaîner et hurler en une complainte lugubre un sombre avertissement. Mon cœur souffrait d'apprendre que Sharra avait été trahie non pour une passion bien mortelle, mais pour des enjeux politiques qu'elle n'avait même pas soupçonnés. Comment Jehan avait-il pu préférer trahir ma sœur plutôt que de lui confier sa soif de vengeance à l'égard du Durrandon et de fomenter une réplique bien plus cinglante à l'humiliation subie ?
Sujet: Re: [FB] Masquerade [Tour I - Terminé] Dim 27 Oct - 19:34
Masquerade Rowenna & Smaug Si l’une des devises fer-nées clame : nous ne semons pas… Contrairement à moi, j’aime soupoudrer, même semer une multitude de graines. Celles de la provocation et du doute sont mes fleurs favorites, je m’enivre de leur parfum comme en cet instant lorsque je respire le plumage du Corbeau, si proche de moi. Tellement proche que notre ami des enfers doit s’en frotter les mains. Quelques centimètres encore et ce n’est plus son ceinturon que je sentirai s’appuyer contre mon ventre. Le combat est ardu…tendu si j’osais écouter de grivoises pensées qui s’amusent de la situation. La dague de Corbray flirte dangereusement avec ma gorge sur laquelle je l’ai conduite. Une fin qui serait bien meilleure et plus dramatique qu’une simple chute de ces remparts. Je me demande si Argilac pleurait ma mort… dans d’autres bras ou dans du vin. Peut-être déclencherait-il une autre guerre contre le Val ? Quel homme peut fermer les yeux et laisser partir son épouse dans la couche d’un autre ? Est-ce cela l’amour d’un roi pour sa reine … Un jour le Val, pourquoi pas un autre jour le Bief ou que sais-je encore !
Il s’était écarté, riant grassement le temps de trouver des réponses après avoir cueillit les fleurs du doute. Le métal froid n’avait pas pour autant quitté ma gorge, ni même mon sourire en coin.
– Pourquoi ne le pourrais-je pas ? Parce que je suis l’épouse d’un Roi ! … allons Capitaine ne me dites pas que je vous choque en vous apprenant que les infidélités, même royales, ne sont pas inhabituelles. Etes-vous si naïf ? Pourquoi devoir se contenter du même plat quand il y a tant à goûter sur la table de notre ami commun.
La fidélité se mérite autant qu’une victoire. Argilac a perdu rapidement ses combats sur ce sujet, je n’ai fait que lui rendre le prix de ses infidélités tout en veillant à ce qu’elles me soient profitables à moi ou à l’Orage. A chacun ses armes, non ? Les miennes se situent dans des domaines bien plus subtiles que le fil de cette dague.
- … il serait plaisant de vous entendre de me louer mais peut-être pour une autre raison. Comme vous l’avez constaté je n’aime pas mettre de limites à mon audace… la question est : où s’arrête les vôtres quand Val et Orage sont prêts à combattre. Allez-vous décevoir les efforts de notre ami des enfers pour nous avoir réunis…
Les fleurs du doute avaient été cueillies, je venais de faire germer celles de la provocation. Insidieuse, indécente ou insolente provocation…peut-être un bien heureux mélange des trois pour faire bouillir le sang du Corbeau. Mes doigts sur les siens diffusent cette douce chaleur qui pourrait couvrir son corps par de si délicieuses caresses.
– Les sacrifices ne sont pas toujours faits de sang, My Lord… Disons que l’on peut parler de sacrifice quand l’un des deux partenaires ne partage pas la même satisfaction. Votre Roi savait occuper une place sans savoir en varier l’approche alors peut-être ai-je feinté mon plaisir… Vos jeunes oreilles vous ont-elles permis d’en juger ? Je ris quand il songe que je pensais à sa Reine de sœur. Vous vous méprenez, je n’ai point d’appétit pour les courbes féminines et ne partage mes jeux qu’avec un …ou deux partenaires… Vous rendez-vous compte My Lord que vous venez de changer de statut. Notre ami vient de vous élever au rang de confesseur. Peut-être devrais-je vous pousser du haut de vos remparts et emporter mes paroles avec votre trépas. Ma main revient sur sa joue. Quel gâchis… Puis je reviens sur une de ces interrogations. Vous me demandez quelle justification expliquerait cette nuit… La curiosité de savoir si le Val manque toujours de saveurs au point de devoir feindre l’extase.
Sujet: Re: [FB] Masquerade [Tour I - Terminé] Lun 28 Oct - 16:16
Masquerade Rowenna & Smaug Mon sourire se fit sardonique lorsqu'elle vibra contre moi, soupira et s'alanguit.
- Il y a bien d'autres saveurs à goûter chez le Corbeau, mais il faut les mériter ? Etes-vous une sage petite fille, Rowenna, où une effrontée qui mérite la fessée ? Murmurai-je le souffle court en laissant mon bras armé retomber le long de mon corps.
- Le Corbeau se mérite et se conquiert. Ne croyez pas que je sois un homme facile. Je choisis à qui je me donne.
J'étais étonné d'apprendre de sa bouche que Jehan était un amant peu inventif. Mais en matière de goût concernant les jeux de l'amour, chacun était différent, et ce qui avait pu combler ma sœur, pouvait fort bien avoir déçu la Reine mère de l'Orage. J'ignorais si je pourrait la détromper sur son impression au sujet de la vaillance du Val dans les joutes charnelles et j'entrevoyais tandis qu'elle jouait avec ma virilité, tout l'enjeu d'une éventuelle entrée en lice. Deux désirs se pressaient en moi. L'envie de laver l'affront fait à ma sœur par cette copulation, apparemment fastidieuse entre Jehan et Rowenna, et le désir enivrant de posséder cette femme sur le champ, de jouer avec les flammes et la mort qui se trouvaient au bout du rendez-vous. Ébruité, un tel acte pouvait passer pour séditieux, traître au yeux du Val, et je n'étais pas le Roi. Sharra ne me le pardonnerait pas, même si je tentais de lui expliquer l'une des raisons de mon acte On m’écartèlerait jusqu'à ce que mort s'en suive pour avoir séduit la femme d'un roi ennemi. Des guerres s'étaient déclenchées pour moins que cela. Et même si ma sœur se contentait de me bannir du Val, Argillac Durrandon me ferait sans doute pourchasser et assassiner. Quant à Rowenna, elle risquait la répudiation, voire la mort pour avoir couché avec l'ennemi. Elle avait déjà pris ce risque, des années auparavant, en se glissant dans le lit de Jehan. Mais il était roi et elle aurait pu tenter de justifier son acte par la politique. Moi je n'étais rien. Elle n'aurait aucun argument à avancer pour sa défense, autre que la concupiscence. Ce qui n'avait jamais sauvé personne face à un tribunal.
- La mort ne vous parait-elle pas une raison suffisante pour ne pas céder à la tentation à laquelle notre ami commun nous soumet. Avez-vous la moindre idée des conséquences qu'un tel choix pourrait avoir pour nous deux ? glissai-je dans un souffle tandis que je la fixai avec intensité, les yeux brillants de désir face aux perspectives que sa promiscuité m'offrait à présent.
Je remis ma dague dans mon fourreau et libérai mon autre main, toute prête à défendre l'honneur du Val et se gardant de blesser davantage l'Orage.
- Quel homme peut se vanter de savoir si une femme simule ou non ? Il y deux choses qui appartiennent au secret des femmes au sujet de leur corps : le plaisir et la maternité. Quant à nous, les hommes, nous ne pouvons que nous fier à leurs dires lorsqu'elle prétendent avoir joui et nous attribuent une paternité.
Provocateur, la mettant au défi, je répondis et la dévorant des yeux. - Le risque est grand de toucher à un fruit défendu aussi dangereux pour vous. Vous pourriez tellement l'apprécier que vous en passer deviendrait un supplice chaque jour.
Sujet: Re: [FB] Masquerade [Tour I - Terminé] Mer 30 Oct - 15:56
Masquerade Rowenna & Smaug - …je crois que vous connaissez la réponse. La sagesse dans ce domaine m’ennuie profondément.
Pendant que les concertations devaient battre le fer pour trouver des arrangements favorables à tous, deux royaumes semblaient s’accorder sur la même partition.
– Nous sommes donc deux à choisir… Souriais-je, inclinant ma tête pour ouvrir la voie au plaisir de ses baisers ardents.
Les conséquences, nous en étions là. Je le laisse dire. Les mises en garde arrivent trop tard.
– Pourtant ne sommes-nous pas en train de négocier une entente entre nos deux royaumes… Vous œuvrez avec diplomatie sur l’Orage alors qu’il tente de vous posséder. J’agrippe à nouveau ses cheveux courts pour le forcer à plonger son regard si particulier, dans le mien alanguit. Ne vous êtes vous pas dit je pouvais avoir été envoyée pour faire diversion… et remettre en cause votre sécurité… Smaug. Je lâche sa tignasse mise à mal pour conquérir le Corbeau d’un baiser appuyé.
- ….peut-être serez-vous cet homme, my Lord… vous semblez sur la bonne voie…
Sujet: Re: [FB] Masquerade [Tour I - Terminé] Lun 4 Nov - 0:33
Masquerade Rowenna & Smaug Le banquet s'éternisait dans la grande salle en bas et le murmure des conversations me parvenait étouffé mais pourtant proche, ajoutant cette part de risque qui me grisait. Bientôt, les pourparlers reprendraient pour durer jusqu'au petit matin. Je savais que le clocher de Goëville en sonnerait la reprise et qu'il me faudrait regagner mon poste afin de m'assurer que la Garde reprenait place aux endroits indiqués. Pour l'heure, j'entamais des négociations d'un tout autre genre avec l'Orage et elles étaient teintée de revanche et de passion. Les débats s'annonçaient tumultueux et âpres.
Il y avait bien plus dans cette étreinte, qu'un jeu, qu'un défi...Peut-être bien la rencontre de deux solitudes d'une profondeur abyssale qui s'étaient reconnues.