Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais [Tour VI - Terminé]
Sujet: Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais [Tour VI - Terminé] Ven 10 Aoû - 10:59
An 1, Mois 4, Semaine 3 A Fort-Darion
La guérisseuse est tourmentée tout en étant euphorique, la nuit est déjà bien avancée tandis qu’elle se trouve en compagnie de son frère et de boissons. Ils ont fini par s’isoler des festivités pour se retrouver l’un et l’autre après des mois de séparation. Elle lui a parlé de son arrivée auprès de son oncle, de son service auprès de l’Impératrice qui est devenue une amie et de la situation à Westeros. Il lui a parlé de leurs parents, du combat qu’ils avaient mené jusqu’au bout et de l’intervention de Jonos pour l’aider à la rejoindre et veiller sur elle comme il l’avait promis à leur père. Désormais, il évoque l’hommage à travers le feu et les cendres de Rhaenys pour leurs parents, ce qui émeut la jeune femme qui finit par laisser couler ses larmes dans les bras protecteurs de son frère aîné.
Ils restent ainsi durant un long moment, frère et soeur que plus rien ne sépare, à boire en hommage à leur famille, même leur frère Ollivar qui leur manque terriblement bien que sa perte remonte à plus longtemps. Rahl sort de la poche de sa chemise un objet taillé dans le bois, un objet qu’il a lui même confectionné pour son neveu, Swan qui lui manque tout autant qu’à la mère. L’objet n’est autre qu’un homme brandissant une épée sur un cheval cabré, Swan ne s’en séparait jamais, nourrissant ainsi l’idée de devenir un grand guerrier et Rahl l’avait récupéré pour le rendre à Yesaminda. La soirée est forte en émotions, douloureuse autant qu’heureuse.
Pendant que Westeros fête leurs victoires, les Braavosiens rendent hommage aux pertes dans leur pays d’origine, Braavos, dernière cité libre est tombé entre les mains du Tigre. Ils ont tout perdu. Pourtant, la jeune femme tente de convaincre son frère qu’ils peuvent se rebâtir à Westeros, plus rien ne les appelle ailleurs. Elle a déjà accepté de rester auprès de Rhaenys et ses héritiers, Rahl pourrait facilement se faire une place auprès du couple Impérial ou en compagnie de leur oncle au service du Régent de Peyredragon.
Frère et soeur passent le reste de la nuit ensemble, jusqu’à ce que les convives commencent à rejoindre leurs auberges ou campements. Rahl lui propose alors de la raccompagner jusqu’à son logement, ce qu’elle accepte. Ils se donnent rendez-vous pour le lendemain et se séparent. La jeune femme se laisse tomber sur sa couche, elle n’a même pas la force de se déshabiller, elle sait d’avance qu’elle ne trouvera pas le sommeil cette nuit malgré son état d’ivresse et la fatigue des derniers jours. Toutes ses pensées sont tournées vers sa famille, ses regrets surtout, de ne pas avoir fait ou dit certaines choses, n’avoir rien fait avant que son mari tue leur fils. Elle refait son monde, quand un visage s’impose et qu’elle soit incapable de penser à autre chose.
Finalement, la jeune femme quitte son lit et renfile ses fourrures avant de quitter sa chambre. Elle brave le froid extérieur, quitte le castel pour se mêler à la frénésie des soldats encore en train de festoyer, se faufilant entre eux, le visage camouflé sous sa cape, elle n’est pas certaine de le trouver à son auberge, mais elle est prête à l’y attendre si nécessaire. Arrivée sur place, elle se demande si elle ne fait pas une erreur, il se trouve peut-être en compagnie d’une autre. Plantée dans la salle presque vide, Yesaminda hésite. “Êtes-vous perdu voyageur ?” La jeune femme tressaille et se retourne vers l’homme qui l’interroge, derrière le comptoir en train d’essuyer une chope. “Pardonnez moi je ne vous ai pas vu, je…” Devrais faire demi-tour, songe-t-elle en s’humectant les lèvres. “Cherche Ser Goldwyne.”
L’homme, sans doute le propriétaire des lieux cesse toute activité pour la dévisager, mais ne voit pas son visage caché par l’ombre de ses fourrures. “Je n’ai pas vu Ser Goldwyne, mais vous ne devez pas rester ici ma dame, il vaut mieux que vous l’attendiez dans sa chambre.” Ainsi, il l’invite à le suivre, ce qu’elle ne refuse pas. Sur place, elle réalise que l’espace est vraiment petit, ça ne vaut guère mieux qu’une tente. Une fois le tavernier reparti et la porte refermée, la jeune femme s’assoit sur la couche à défaut de pouvoir le faire ailleurs en attendant le chevalier en se triturant les mains.
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Sujet: Re: Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais [Tour VI - Terminé] Sam 11 Aoû - 18:08
La soirée avait battu son plein jusqu’à tard dans la nuit. Garlan serait bien incapable de dire vers quelle heure il avait quitté la grande salle. Probablement lorsqu’il constata que ça commençait à se dépeupler tout doucement. De nombreuses personnes étaient fatiguées, fatigue accentuée par l’alcool ingurgité pendant les festivités. Les breuvages avaient coulés à flot, des dizaines de tonneaux avaient dû être vidés un peu partout dans la ville. L’empereur avait prévenu que personne ne dormirait ce soir, cela sous-entendait bien que l’alcool serait au rendez-vous. Et il l’avait été tout le long de la soirée, on servait de mousse, des vins venus des quatre coins de Westeros et même quelques liqueurs exotiques qui étaient encore inconnues au palais du Bieffois. L’événement avait on ne peut plus festif, Garlan s’y était bien plu. Il n’avait pas abusé outre-mesure de la boisson afin de ne pas se donner en spectacle, il était important de savoir rester digne aux yeux des autres.
De plus, il n’avait vu qu’à de trop nombreuses reprises les ravages provoqués sur l’alcool même sur des personnes endurcies avec un esprit fort, mais ce ne fut point suffisant. Il s’imposait donc des limites pour garder la pleine conscience de ses faits et gestes. Cela ne l’empêcha pas de bien en profiter, il but quelques gobelets en bonne compagnie, grignota ce qui était à disposition et discuta avec de nombreuses personnes. En plaisante compagnie, il l’avait été une partie de la soirée lorsqu’il avait croisé le chemin de Yesaminda, ça lui plaisait toujours autant de passer un peu de temps avec elle. Ils discutèrent un bon moment ensemble avant de la laisser avec son frère, il ne souhaitait pas entraver leurs retrouvailles, elle souhaitait très certainement rattrapé tout le temps perdu avec lui. C’était naturel, il n’allait pas s’opposer à cela. Il ne resta jamais seul dans la grande salle en allant discuter avec des compagnons d’arme bieffois et en faisant connaissance d’hommes et femmes du Nord, de l’Orage, du Conflans et de la Néra.
Il y avait fais de très bonnes rencontres et espéraient qu’il aurait l’occasion de fraterniser davantage avec les dites personnes. Après tout, ils étaient tous unis sous une même bannière, il était important de nouer de bonnes relations. Il avait suivi le mouvement en quittant la grande salle lorsqu’il constata que des invités commençaient à s’en aller les uns après les autres. Lorsqu’il sortit du castel, il comprit que le temps ne s’était guère arrangé depuis le début des festivités. Il faisait autant plus froid que précédemment, et quelques flocons de neige voltigeaient ici et là. Garlan pensait qu’il allait pouvoir surmonter un tel climat sans fourrure, mais deux minutes plus tard, on le retrouvait déjà à greloter, il n’était pas forcément habituer à une telle météo. Même en hiver, dans le Bief, le climat était plus accueillant et les chutes de neige y étaient occasionnelles. La fête battait encore son plein dans les rues de la capitale impériales, il tomba à de très nombreuses reprises sur des soldats et des gens du peuple en train de festoyer, chanter et boire à l'honneur de l’Empire et ses victoires.
Le bieffois mit ses mains sous ses aisselles, l’endroit y était plus chaud. Il penserait à acheter des fourrures la prochaine fois ou il aurait au moins dû prendre celles positionné sur sa couche. Il n’avait pas du tout anticipé, il le reconnaissait. Il pressa le pas, le froid ne l’épargnait pas, ses dents claquées entre elles dans un rythme soutenu. Les flocons venaient se poser sans ses cheveux et s’y accrocher pour y former une fine pellicule, mais il ne voulait pas que ses mains quittent leur cachette et dut supporter ce nouveau désagrément. Après une longue marche, il finit par voir l’écriteau suspendue à une chaîne de l’auberge dans laquelle il séjournait. Enfin ! Il trottina jusqu’à la porte en faisant attention où il mettait les pieds, la fine pellicule de neige rendait le sol glissant, il ne voulait pas se casser quelque chose. Poussant la porte et la refermant brusquement derrière lui, il se laissa envahir par la chaleur accueillante qui régnait dans la pièce, la vue du bois brûlant dans l’âtre de la cheminée était salutaire, c’était comme si un rêve venait de se réaliser.
Garlan s’avança dans la pièce, l’aubergiste était occupé avec un client, cependant lorsqu’il l’aperçu, il l’interpella pour attirer son attention. « Ser Goldwyne ! Il y a quelqu’un qui vous recherchez. Une femme. Je l’ai fais monter, elle semblait vous connaître. » Malgré la chaleur, son corps avait dû mal à se réchauffer, ses dents continuaient à claquer, il réussit à questionner l’aubergiste tout de même. « Humm. A quoi ressemblait-elle donc ? »Son interlocuteur hôcha simplement les épaules et répondit. « Je l’ignore, ser. Elle était toute emmitouflée, pas pu voir sa bouille. » La chanceuse, s’il aurait eu autant de fourrure qu’elle, il n’aurait pas fini dans cet état. Le bieffois souhaita un bon courage et une bonne soirée à l’aubergiste et gravit l’escalier qui devait le conduire dans sa chambre. Qui pouvait-on être cette femme ? Et comment savait-elle où il séjournait ? Peut-être une femme de joie envoyée par ses camarades bieffois. Il fallait dire que de la chaleur charnelle serait certainement le meilleur moyen pour lui de se réchauffer. Mais ses pensées étaient tournées vers une autre, si bien que si c’était le cas, il serait obligé de lui demander de partir.
Arrivé devant sa chambre, il poussa la porte avec prudence, tentant d’être silencieux, il se trahissait lui-même par le claquement incessant de ses dents. Il fit deux pas dans la pièce et il n’eut pas de mal à trouver la dite femme, il fallait dire que l’endroit n’était pas bien grand. Garlan reconnut de suite la jeune femme qui était installé sur sa couche. Elle. « Yesaminda. » Laissa-t-il s’échapper, c’était le seul mot qu’il avait réussi à prononcer, il ne s’attendait pas à la trouver ici. Il finit par refermer la porte de la chambre derrière lui et reporta son attention vers la jeune femme. Bien qu’il avait manifestement encore froid et que son corps peinait à se réchauffer, son visage était marqué par la surprise, sourcils levés, yeux écarquillés, bouche entrouverte. Il finit par se montrer un peu plus éloquent. « Veuillez excuser mon comportement, Yesaminda. C’est toujours un plaisir délectable d’être en votre compagnie , cependant je ne m’étais pas attendu à vous trouver ici. Dans ma chambre. Sur mon lit. A une heure si tardive de la nuit. Vous êtes venu m'entretenir d'un sujet en particulier, ma dame ? »
“Loyalty means I am down with you whether you are wrong or right, but I will tell you when you are wrong and help you get it right.”
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Garlan Goldwyne
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Sujet: Re: Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais [Tour VI - Terminé] Mar 14 Aoû - 22:54
An 1, Mois 4, Semaine 3 A Fort-Darion
Quelle idée folle ! La jeune femme fait rarement preuve d’autant d’audace, ça ne signifie pas qu’elle en est dépourvue, elle l’a toujours contenu. L’alcool désinhibe le contrôle qu’elle a sur elle-même depuis son enfance et l’éducation de sa mère. Ca ne l’empêche pas d’être tiraillée par le doute pendant qu’elle attend dans l’obscurité de la chambre, elle sait ce qu’elle veut, elle sait ce qu’elle est venue chercher, mais elle ignore comment s’y prendre.
La jeune femme n’a jamais eu à séduire qui que ce soit par le passé, son mariage était arrangé. Quant à son amour de jeunesse, Jonos, il avait de lui-même initié la séduction qui n’avait jamais pu aboutir puisqu’elle s’était mariée. Femme fidèle malgré un époux violent, elle ne lui a jamais été infidèle. De fait, elle n’a eu qu’un seul amant qui ne lui a pas montré les meilleurs facettes de l’amour charnelle. Puis Jonos était revenu, avait éveillé de nouveau la passion en elle, mais il avait préféré la rejeter dès qu’il avait aperçu son corps dénudé. Achevant le peu de confiance qu’elle avait en elle-même de ce côté là.
Elle a le droit de goûter au bonheur, pour quelle raison ne le mériterait-elle pas ? Elle sera toujours responsable de la mort de son fils, responsable de ne pas avoir su le protéger de son mari, mais où va-t-elle si elle se refuse de vivre ? Yesaminda ne demande pas grand chose, elle ne veut simplement pas ajouter de regrets à la liste qui ne fait que s’allonger. Garlan est l’un d’eux, un homme qui s’amusait à lui faire la cour des semaines plus tôt, ils sont devenus des amis lorsqu’elle lui a demandé de cesser. Et malgré les confidences qu’elle lui a faites, ils ont continué de se voir, tous les jours. Il l’a davantage séduite en étant lui-même, qu’en cherchant à la séduire.
Est-ce de l’amour ? Elle ne saurait le dire, mais le fait est qu’elle n’a désormais qu’une envie, être dans ses bras. Cette nuit, elle prend son courage à deux mains pour passer à l’acte plutôt que poursuivre cette comédie de l’amitié.
Nerveuse, son coeur commence à battre la chamade quand la porte s’ouvre et elle attend que le chevalier la reconnaisse. Après quoi, elle se relève de sa couche pour s’approcher de lui. “Ce serait à moi de m’excuser pour mon comportement, je ne devrais certainement pas me trouver dans votre chambre en plein milieu de la nuit, mais je ne le ferais pas, j’avais besoin de vous voir.” Elle s’amuse un peu de voir la surprise sur son visage, mais se soucie davantage de constater qu’il tremble de froid. “Vous devez vous changer Ser, faites le et vite.” Le presse-t-elle avant de se retourner pour lui laisser toute liberté d’agir sans atteinte à sa pudeur. En attendant qu’il enfile des vêtements chaud, elle s’approche de la petite fenêtre.
“Je… Je vous ai demandé de me considérer comme une amie…” Et il avait merveilleusement tenu parole, au delà de ses espérances. Ce qui prouve bien qu’il peut être un gentleman quand il le souhaite, que pour une femme prônant la tolérance, elle n’en est pas totalement capable. “C'était une erreur. J’étais flattée, mais j’étais aussi méfiante et terrifiée, vous savez pour quelle raison. J’ai compris mon erreur quand vous ne m’avez pas jugé pour mes actes, alors que de mon côté je vous avais jugé. Je vous ai pris pour ce que vous n’êtes pas, séducteur vous l’êtes sans nul doute, vous avez aussi de nombreuses qualités, ces derniers jours me l’ont prouvé et je me suis trop longtemps mentie à moi-même en réfutant l’attirance que j’éprouve à votre égard.”
“Est-ce que… Serait-il encore possible que ce soit réciproque ? Que je ne sois pas qu'une femme séduite de plus, une femme de passage ?” S’enquit-elle en se retournant, sans attendre qu’il l’autorise.
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Sujet: Re: Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais [Tour VI - Terminé] Jeu 16 Aoû - 12:32
Une situation gênante pour sûr ! Elle, assise sur son lit, confortablement installée sur ses fourrures, il en aurait bien eu besoin à l’extérieur. Ainsi, il n’aurait pas fini dans cet état, frigorifié. Maintenant qu’il était à l’intérieur, il arriverait surement à se réchauffer, mais cela demanderait du temps. Se posant mille questions sur les raisons de sa présence ici, Garlan aurait pensé qu’elle serait en compagnie de son frère. Et cela, toute la soirée. Après tout, ils ne s’étaient pas vu depuis très longtemps. Il devait avoir maintes histoires à lui conter, qu’elles soient bonnes et mauvaises. Rahl voulait très certainement passé du temps avec sa sœur, sans forcément lui parler, sentir sa présence, être à ses côtés, pouvoir être là pour elle. C’est également pour cela qu’il ne les avait guère déranger longtemps au cours des festivités, le frère de Yesaminda lui faisait sentir qu’il était de trop de par son comportement. Il avait donc fini par les laisser pour qu’ils profitent pleinement de leurs retrouvailles.
Il ne s’attendait pas à la trouver ici, dans sa chambre, si tard dans la nuit. Ce n’était certainement pas un lieu convenable pour une discussion. Si quelqu’un l’avait vu rentrer dans cette pièce, il ne souhaitait pas que cela ternisse la réputation de la jeune femme. Les rumeurs se propageaient rapidement, et encore plus dans des villes comme Fort-Darion où la démographie était importante. Il ne souhaitait pas que Lady Forel ait à subir des racontars et des ragots, elle ne méritait pas cela. Elle quitte sa couche pour faire quelques pas dans sa direction avant de lui donner la raison de sa présence en ce lieu. Elle avait besoin de le voir. C’était ses mots. Garlan s’interrogea donc sur les raisons. Peut-être souhaitait-elle lui parler des retrouvailles avec son frère ? Sur les nouvelles qu’elle venait d’apprendre. Cela aurait pu attendre le lendemain, mais pour elle, il devrait prêt à prendre le temps qu’il faut pour l’écouter, elle n’était pas ici sans raison, c’était certain.
Elle se détourna ensuite de lui, prétextant qu’il devait se changer rapidement. La guérisseuse avait tout à fait raison, il avait l’impression que les étoffes, qu’il portait, étaient glacées, en adoptant une autre tenue, il arriverait à se réchauffer plus vite. Scrutant un moment Yesaminda s’éloigner jusqu’à la fenêtre, il se dirigea vers la malle, contenant les seuls effets personnels qu’il avait pu emporter avec lui en désertant et ceux qu’il avait pu acquérir depuis. Garlan ouvrit le contenant, il se disait qu’il serait bien qu’il fasse un peu de lessive. En fouillant, il trouvera des vêtements propres à se mettre. Tout en se changeant, il veillait à ce que la jeune femme ne se retournait pas trop précipitamment, il ne voulait pas entraîner son malaise, alors qu’il était si peu vêtu. Le Bieffois écoutait chacun des propos de la jeune femme, perturbé, il l’était assurément. Déstabilisé, il chercha que répondre avant de continuer à se vêtir.
Il ne s’était point attendu à ça, elle avait été claire avec lui, elle avait souhaité qu’il cesse de lui faire la cour pour que cela renforce leur amitié. Elle semblait reconnaître qu’elle avait commis une erreur. Garlan avait dû faire de nombreux efforts pour arrêter de la séduire, car lorsqu’on avait une femme telle que Yesaminda en face de soi, il était difficile de faire autrement. Cependant, depuis leur arrivée à Fort-Darion, il avait savouré chacun des instants passés en sa compagnie, apprenant à la connaître, écoutant son passé torturé, étant présent pour elle afin de lui faire entendre qu’il était là si elle en avait besoin. Elle se disait attirée par lui, ce qu’elle avait tenté de réfuter. Attirance on ne peut plus réciproque, sinon il n’aurait pas cherché à la séduire dès leur première rencontre, ni chercher à gagner sa confiance et son amitié plus récemment.
La jeune femme se retourna par la suite en lui demandant si elle ne serait qu’une femme d’un soir pour lui ou si elle représentait autre chose à ses yeux. En se retournant, Garlan venait de revêtir ce haut. Une chemisette en soie avec un col en V, les boutons n’étant pas fermés, il n’en avait pas eu le temps, dévoilait les muscles saillants de sa poitrine. Il resta un instant, la bouche entrouverte, cherchant ses mots. Le Goldwyne n’avait jamais été autant bousculé de toute sa vie, c’était son impression en tout cas. Son esprit simulait des réponses, son corps le travaillait légèrement, synonyme d’un peu de stress probablement. Non, il ne devait pas chercher à formuler la meilleure réponse qui pourrait plaire à Yesaminda, il devait lui répondre avec son instinct. Peu importe si cela ne lui plaisait pas, au moins n’aurait-il aucun regret. Aussi bien formula-t-il sa réponse.
«Lors de notre première rencontre dans les terres de l’Orage, je mentirai si j’affirmais que je ne cherchais pas ce genre de femme à l’époque. N’ayant eu l’occasion de développer une relation, je ne connaissais que ça et je semblais m’en contenter. » Il déglutit avant de reprendre, ne sachant pas s’il s’y prenait correctement, mais poussé par son instinct.«Lorsque nous sommes arrivés à Fort-Darion, vous m’avez intimé de cesser de vous faire la cour et j’ai accepté, bien que cela m’a demandé maints efforts pour se faire. Je souhaitais garder notre amitié, bien que cela me poussait à tenir sous silence tous les compliments que je voulais formuler. Je dois ainsi vous remercier, ma dame, car sans ça, surement n’aurions-nous pas connu ces instants passés ensemble ces derniers jours. Nous avons pu ainsi apprendre à nous connaître, nous livrant l’un à l’autre. »
Garlan s’approcha de Yesaminda, lentement et continua à s’exprimer, essayant de rester le plus calme possible. «Cela m'a permis de vous découvrir, vous. Une personne à la beauté charnelle certaine, mais également d’une bonté d’âme hors de pair. Si bien que vous ne ressemblez à aucune des femmes que vous avez pu côtoyer par le passé. » Il se stoppa, se plantant devant elle, inexorablement proche. Délicatement, il s’empara de sa main, en caressant sa paume avec ses doigts.«Je ne veux pas que vous ne soyez qu’une femme de passage, Yesaminda. Vous savez que je suis là pour vous, et je sais assurément que vous l’êtes également pour moi. La promesse que je vous ai faite dans le dispensaire, je ferai tout pour la tenir, pour que vous n’avez plus à souffrir. Je ne vous ferai pas souffrir. Je prendrai soin de vous, ma dame. S’il vous faut encore du temps pour que nous puissions nous appréhender, je comprendrai et je vous attendrai… »
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Garlan Goldwyne
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Sujet: Re: Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais [Tour VI - Terminé] Dim 19 Aoû - 19:14
An 1, Mois 4, Semaine 3 A Fort-Darion
La jeune femme est tiraillée par le soulagement et la peur, elle a pris une décision, mais elle ignore si la réciprocité est toujours d’actualité. Fut un temps où il tentait de la séduire, avant qu’elle y mette un terme, maintenant, c’est à son tour de le séduire. Seulement, avant tout elle souhaite connaître ses pensées véritables à son sujet. Elle est persuadée, peut-être naïvement, qu’il lui dira la pure vérité. En tout cas elle veut croire qu’elle peut avoir confiance en lui, en se retournant elle cherche à lire la vérité dans son regard, même si le sien a tendance à dévier sur la peau de son torse qui se dévoile.
Il semble visiblement surpris, pour la troisième fois cette nuit avec les présentations de son frère et sa présence dans sa chambre. Patiemment, elle attend qu’il lui réponde, mais elle est toujours aussi nerveuse et inquiète. Il avoue que cela lui a été difficile de garder sous silence certaines de ses pensées, notamment tous les compliments qu’il aurait souhaité lui faire, mais il n’a pas idée de ce que son silence et leur amitié a éveillé en elle.
Yesaminda n’attend rien de personne, elle fait ce qu’elle à a faire parce qu’elle le souhaite, pas pour recevoir de la gratitude, il en va de même pour sa personne, elle n’attend aucun éloge pour être ce qu’elle est. Un jour, il le comprendra, quand on vient d’un peuple libre, on attend aucune reconnaissance, on fait ce que l’on a envie, on attend pas davantage de compliments pour être né comme tel, c’est à la nature et aux Dieux d’exposer cela.
La jeune femme est humble, loin d’être une personne intéressée contrairement à la plupart de ceux qu’elle côtoie, à aucun moment il ne lui viendrait à l’esprit d’échanger la reconnaissance des autres par un service pour son profit. Elle a appris que Garlan est assez semblable, il est loyal à son Roi parce qu’il le veut bien et il l’est encore, malgré le fait qu’ils aient énormément perdu lors de la fuite de Kevan. C’est une qualité qui se perd de nos jours.
Elle ne l’avait pas quitté des yeux pendant qu’il prenait sa main pour en caresser délicatement sa peau, qu’il avouait qu’elle n’est pas qu’une femme de passage. Pour une femme qui ne croit plus aux belles paroles, son coeur se gonfle, sa gorge s’assèche. Elle souffre tous les jours, son fils lui manque terriblement et elle vient d’apprendre que ses parents ont péris, elle souffre de voir tant de personnes blessés physiquement et moralement et c’est pour cela qu’elle se trouve dans cette chambre minuscule, en compagnie d’un homme qui lui fait du bien.
“Je suis désabusé des mots Ser, les actes m’intéressent davantage.” Son mari clamait la beauté de sa femme, mais dans leur foyer il n’hésitait pas à la rouer de coups de ceinture. Des années de mariage avec cet homme ont annihilé toute confiance en elle, elle se méfie bien plus des compliments que dans sa jeunesse, de fait elle est devenue observatrice, le comportement des autres est bien plus parlant aux yeux de Yesaminda. “Et vous n’avez cessé d’être attentionné à mon égard et beaucoup plus sincère dès lors que je vous l’ai demandé. Je ne voyais plus vos défauts, ces derniers jours, je n’ai vu que vos qualités qui m’ont conquise.”
Elle rit de bon coeur, à cet instant rien d’autre ne compte qu’eux. Sa main dans celle du chevalier, elle entrelace leurs doigts et son autre main se pose sur son torse avant de glisser sur la peau que le tissu ne couvre pas, elle ne s’y attarde pas, pour se poser à la naissance de ses cheveux dans la nuque. Ses talons se soulèvent du sol pour placer son visage à hauteur du sien et poser ses lèvres sur les siennes, baiser chaste, pourtant plein de promesses.
“Serais-je ici si j’avais besoin d’appréhender notre relation ? J’ai pris garde que personne ne me reconnaisse et j’ai bien l’intention de vous réchauffer jusqu’au lever du soleil, vous n’aurez ensuite qu’à m’attendre jusqu’à la nuit prochaine. Mais renvoyez moi maintenant si vos mains craignent de toucher un corps imparfait.” Ajoute-t-elle en plantant son regard dans le sien, on peut lire le défi et la peur. Elle se défie elle-même en le prévenant, mais elle craint le rejet du chevalier.
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Sujet: Re: Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais [Tour VI - Terminé] Mar 21 Aoû - 21:45
Ils s’étaient livrés l’un à l’autre sur leur histoire respective, Garlan avait été particulièrement affecté par celle de Yesaminda. Ce qui lui était arrivé, cela n’aurait jamais dû se produire. Cependant, ils vivaient dans une société où on prônait la violence, où les femmes n’étaient que bien trop souvent traitées comme des objets de valeur afin de servir le dessin d’une telle ou d’une autre maison. Dans certaines chansons, on scandait l’amour que pouvait donner un chevalier à sa femme symbolisait bien souvent par une princesse. Certains et certaines pouvaient s’émerveiller devant ces paroles, mais la plupart n’était pas dupe. L’homme était souvent sur le devant de la scène, alors que la femme était en retrait, n’ayant presque aucun droit, la majorité des mariages de Westeros n’était pas fais d’amour, non il s’agissait de mariages forcés où les deux partis ne se connaissaient que très peu, voir pas du tout dans certains cas avant l'engagement sacré.
Le Bieffois ne connaissait que très peu de chose d’Essos avant de rencontrer Yesaminda, des informations, il avait pu en recueillir à droite et gauche. Cependant, cela était bien maigre et il était difficile de démêler le vrai du faux sans pouvoir rencontrer une personne originaire de ce continent. Il avait cru que les relations entre les hommes et les femmes pouvaient être différentes là-bas. Après tout, si on appelait ça les cités libres, c’était bien pour une raison. Le jeune homme comprit à quel point il avait eu tord en apprenant ce qui lui était arrivé. Après ce qui lui était arrivé, sa relation avec son défunt mari et la perte de son fils, Garlan pouvait comprendre qu’elle ait tant de difficulté à faire confiance à un homme. Elle avait assez souffert comme ça. Si bien qu’il ferait tout pour ne pas lui faire regretter sa décision, bien qu’au fond de lui, il savait qu’elle ne lui ferait probablement jamais totalement confiance ou que cela demanderait du temps, des mois ou des années. L’individu originaire de La Treille était prêt à l’accepter.
Des paroles en l’air, le chevalier ne faisait en sorte d’en faire aucune, et il ferait tout pour respecter les promesses dans lesquelles il a pu s’engager. Si bien qu’il était bien vigilant de pouvoir réaliser ce qu’il pouvait promettre, sinon il s’abstenait tout simplement. Main dans la main, le temps semble se ralentir, il n’y a qu’eux, cet instant est à eux. Garlan ne profite pas suffisamment à son goût du somptueux goût qu’ont ses lèvres, il comprend que ce n’est qu’un avant-goût. Sa main frôle la joue de la jeune femme pour la caresser délicatement de haut en bas, son visage s’illumine en un sourire radieux, son regard se plante dans le sien. «Comptez sur moi pour vous attendre la nuit prochaine alors, ainsi que celle d’après et la suivante après elle, Yesaminda. Je vous veux telle que vous êtes, mes mains ne se montreront guère timides en découvrant votre corps, je puis vous l’assurez. »
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Garlan Goldwyne
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