Le Bal Masqué du Grand Tournoi [Mini-Mission] [Tour I - Terminé]

Le Bal Masqué de la Reine.

Pour ouvrir les festivités du Val, la Reine Sharra a dépensé sans compter pour que l’on monte d’énormes rangées de tables à proximité de Goeville, de l’autre côté de la plaine des Joutes. L’idée est de fouiller chaque participant avant son entrée pour éviter les assassinats, et de patrouiller comme de surveiller tout le pourtour du banquet. Autour des tablées sont disposées quantité de stands où des commis préparent quantité de plats et servent différentes boissons. Chaque personne, noble ou roturière, doit se présenter propre, déguisée, et masquée. Tous ceux qui ne répondent pas à ces critères ne sont pas acceptés par les nombreux gardes, ce qui empêche mécaniquement la plus vile roture à s’immiscer en nombre parmi les puissants, mais des bourgeois et quelques étrangers, serviteurs et autres, sont suffisamment bien « équipés »pour avoir de quoi se rendre à cette fête.

Celle-ci débute au coucher du soleil et l’on boit, mange, danse déjà lorsque vous arrivez pour participer à ces frivolités. Etant donné qu’il est pratiquement impossible de reconnaître qui que ce soit avec les déguisements, masques et seulement à la lueur des torches, vous vous retrouvez à une tablée de gens qui ne vous disent rien… Cette mixité est bien entendu le but affiché de la Reine Arryn, qui souhaite faire nouer des liens entre gens de tous horizons.

Votre groupe :
groupe 3 Sharra, Harren, Daena, Perle, Lalvan, Jordane, Mern, Nyméria

Daena était un peu nerveuse. Si l'idée de ce bal masqué l'avait amusée au départ, à mesure que les préparatifs avaient avancé, elle s'était sentie de moins en moins à son aise. Peut-être parce qu'elle ne reconnaissait pas la jeune femme qu'elle avait à peine pris le temps d'observer dans le miroir. Ou alors, c'était le fait de masquer son identité qui la dérangeait. Impossible de bien savoir, mais toujours est-il que les servantes avaient fait des merveilles, lui dévoilant à mesure les présents qu'on lui avait envoyé de Lamarck et qui étaient restés sous clé jusqu'au dernier moment.

Il fallait que l'ainée des Velaryon soit plus que présentable et sa mère avait visiblement pensé à tout. Si elle s'était extasiée devant la robe, elle était restée littéralement bouche bée devant le masque qui couvrirait son visage durant les prochaines heures. Il se portait simplement noué sur le coté, elle n'aurait même pas à s'en soucier, ce qui avait soulagé quelque peu la jeune femme, guère habituée à ce genre d'artifice et qui avait surtout peur d'abîmer le présent que lui avait fait lady Velaryon.

La couleur ne durerait que la soirée, elle n'avait pas à s'inquiéter. Daena avait souri lorsque la servante qui lui appliquait une espèce de pâte dans les cheveux s'était presque sentie obligée de le préciser.
Visiblement, elle avait du faire une drôle de tête à la pensée de perdre ses boucles blondes mais, au final, le résultat était plutôt amusant, même si c'était ce qui la dérangeait plus que tout le reste, quand bien même la robe tranchait aussi radicalement avec ce qu'elle avait coutume de porter.

Il y avait du monde, beaucoup de monde même et elle ne savait pas où donner de la tête tant il y avait de splendides tenues à admirer partout où elle posait les yeux. La jeune Velaryon s'était demandé un instant si elle serait en mesure de retrouver les siens et à quoi pouvaient bien ressembler Orys et Rhaenys, dont elle ignorait tout de la tenue et même de leurs préparatifs. Se trouvant particulièrement idiote alors que l'espace d'une seconde elle s'était demandé si elle pourrait reconnaitre le prince de Dorne, elle avait décidé de se focaliser sur les masques des gens, sans bien savoir pourquoi. Tout plutôt que de continuer à laisser son esprit s'égarer tout seul, d'autant qu'il était vraiment impossible de savoir qui était qui.

Alors qu'elle était perdue dans ses pensées, on lui fit signe d'aller s'installer à une table non loin. Difficile de ne pas essayer de deviner si elle connaissait ou non les personnes qui l'entouraient et elle finit par esquisser un sourire alors qu'elle soufflait, d'un ton rêveur.

"C'est drôle de voir à quel point tous les convives semblent s'être appliqués à se rendre méconnaissables. Tout le monde peut être n'importe qui ce soir, je crois que je n'avais encore jamais vu ça."

le Bal Masqué
du Grand Tournoi.

the world is a great ball, where everyone wears a mask ▽ Tandis que la fraicheur marine entrait par la fenêtre ouverte, Jordane contemplait le reflet que lui renvoyait son miroir. Autour d'elle, ses femmes s'affairaient : l'une brossait avec dévotion la masse soyeuse de ses cheveux blonds, l'autre préparait les onguents et autres produits de beauté, tandis qu'une troisième aérait le précieux dans lequel elle draperait sa maîtresse. Cependant, il leur arrivait de temps en temps de jeter un œil au dehors, où l’on s’activait à porter fleurs et instruments de musique dans la salle du banquet. Rien que de penser à la fête que l’on donnerait, elles pouvaient sentir leurs pieds entamer les premiers pas de danse. « Fais attention ! Tu vas finir par me rendre chauve ! » Toute à sa rêverie, une des servantes avait un peu trop donné d'entrain à sa besogne, tirant de façon peu révérencieuse sur les lourdes royales. Cependant, loin de la punir d'avantage, un sourire se dessinait sur les lèvres charnues de la Reine du Roc : comme tout le personnel, ses caméristes resteraient loin des festivités auxquelles prendrait seule part la fine fleur de la noblesse réunie pour l’occasion. Ramenant son attention à son reflet, elle détaillait un instant le tissu bleu azur rebrodé d'argent revêtu pour l’occasion, ses cheveux coulant le long de son dos dénudé. Malgré la beauté de sa robe, elle regrettait déjà l'absence de décoration léonine et le pourpre caractéristique de sa maison. Mais le Bal Masqué avait cela de plaisant qu'il devait cacher toute identité. Aussi, c'est tel un diamant froid que paraitrait la Reine du Roc.

Lorsqu'elle fit son entrée, la fête battait son plein et rapidement, elle se fonda dans la masse du tumulte des invités. Méconnaissable, elle évolua avec une grâce naturelle parmi les convives, dont quelques uns se retournaient sur son passage. Malgré son identité dissimulée, Jordane ne perdait rien de cette fascination naturelle qu'elle dégageait depuis l'enfance. Pourtant, ce soir, son franc parler, ses allures hautaines et un rien dédaigneuses étaient résolument dissimulés derrière un voile attaché de chaque côté de ses cheveux, retenu par des créations de perles et de diamants mêlés, et qui ne laissaient paraitre que ses yeux. Le mystère de son regard ne s'en trouvait que rehaussé par sa toilette. Dans le monde qui se pressait autour d'elle, il lui serait impossible de rejoindre son époux et ses enfants, certainement éparpillés aux quatre coins du banquet. Aussi, elle choisit le parti de se laisser surprendre par les dispositions de Sharra Arryn. Certainement, il s'agissait de converser avec tout un chacun comme on converserait avec un ami de longue date, et ainsi créer des liens cordiaux avec ceux que l'on aurait d'ordinaire jamais approchés. Amusée, elle décida de jouer le jeu. Aussi, elle se laissa guider jusqu'à une table où l'attendait une coupe fraiche de fin dont elle but une première gorgée avec ravissement. Promptement, elle fut ainsi happée dans une conversation. A en juger par la voix de sa voisine, Jordane en concluait à une jeune fille, qui vivait très certainement une de ses premières mondanités. Elle se remémora alors le souvenir de son premier bal. Faisant joyeusement teinter son verre contre le sien, Jordane rit. « N'est-ce pas amusant ? Ne pas savoir avec qui l'on converse a quelque chose de rafraichissant ! Laissez-vous porter, et n'ayez pas peur de ce que vous n'avez encore jamais vu ! »

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Le bal battait déjà son plein lorsque Perle entra dans la salle. Elle avait tenu évidemment à ce que Arianne soit prête avant de commencer à s’occuper d’elle-même. Et les autres suivantes en avaient fait de même. Elle repéra rapidement Arianne. Malgré les masques, il était facile de reconnaître quelqu’un lorsqu’on avait lacé soi-même la robe et ajusté le masque. Arianne était installée à une table avec des gens que Perle ne parvenait évidemment pas à reconnaître. Cette situation la stressait un peu. Comment voulez-vous protéger quelqu’un en étant si loin, et en ne pouvant pas estimer le danger ? Bien sûr les armes étaient interdites. Mais les gardes à l’entrée n’avaient pas remarqué l’épine empoisonnée qu’elle avait dissimulée dans un revers de son masque. Qui sait ce qu’un autre assassin avait bien pu emporter à l’intérieur ? Elle ne craignait évidemment pas que quelqu’un tire l’épée en ces lieux. Elle craignait bien plus l’œuvre de ses semblables. Elle ne doutait absolument pas que certaines des familles royales venues à ce conclave étaient accompagnées d’assassins, et c’est ce qui l’inquiétait. Une chose était certaine, elle ne quitterait pas Arianne du regard ce soir.

La Dornienne, vêtue d’une robe au décolleté lacé bien échancré et fendue, dévoilant ses cuisses bien dessinées et à la couleur caramel caractéristique de sa contrée d’origine, fut escortée à une table à laquelle discutaient déjà deux dames. Elle sentit quelques regards admiratifs glisser sur sa tenue, et remercia intérieurement Arianne pour avoir insisté. La robe était vraiment parfaite pour l’occasion. Elle laissait entrevoir plus de peau que beaucoup des robes qui l’entouraient, mais elle correspondait parfaitement à la carrure de Perle. Et détail non négligeable, elle se sentait libre de ses mouvements. Elle aurait détesté être enfermée dans une robe traînant au sol, incapable de courir si le besoin se faisait sentir. La couleur n’était pas tout à fait celle de Dorne, mais elle ne doutait pas qu’on reconnaîtrait malgré cela qu’elle était originaire de là-bas. Ce qui ne la dérangeait pas.

Elle remercia le serviteur qui la plaçait et s’assit à sa table, jetant un œil aux mets divers et variés placés sur la table. Arianne la laissait souvent manger les mêmes plats qu’elle lorsqu’elles étaient à Lancehélion, elle était donc habituée à manger des plats raffinés. Mais ceux-ci étaient différents, car ils ne venaient pas de Dorne. Elle avait hâte de les goûter, mais se retint, sachant qu’il serait probablement perçu comme impoli qu’elle se jette sur la nourriture. Elle se fit donc servir un verre de vin qu’elle leva en saluant d’un signe de tête et d’un sourire ses voisons et voisines de tablée. Elle n’avait pas spécialement envie d’entamer la discussion. Pour le moment elle se contenterait de se faire discrète, et de surveiller du coin de l’œil sa maîtresse et amie.

Sharra Arryn avait fait les choses en grand et d'une manière plutôt maligne de sa part. Son objectif affiché était de pousser les royaumes à la paix, et une rencontre de ce type ne manquerait pas d'amener chacun à nouer de nouveaux contacts, ou en renouer d'autres. Et en comment faire pour faire fi des tensions et conflits entre certains? Un bal déguisé où l'identité de chacun n'est qu'apparence et tromperie, ombres dansantes sur les masques que porte chacun à la lueur des torches dont le nombre semble avoir été réfléchi pour ne pas trop éclairer. Suffisamment pour un minimum de sécurité mais pas davantage. Joli travail Reine du Val.

Via son invitation par corbeau elle nous avait fait part de la tenue d'un bal déguisé et les conditions de celui-ci, aussi avais-je pris soin de e faire confectionner une tenue qui en respecterait les conditions tout en m'assurant une petite sécurité si nécessaire. Opter pour une tenue uniquement noire m'identifierait trop simplement aussi avais-je porté mon choix sur un ensemble (clic) bleu nuit dont les reflets brillants du velour dansaient sous la lumière des torches. Quant à mon masque (clic) il avait pour objectif de souligner la dualité de la vie une moitié noire une moitié blanche, un dessin de la couleur opposée sur chaque face. D'un masque qui couvrait normalement tout le visage, on avait découpé celui-ci juste au-dessus des narines puis l'ouverture descendait jusqu'au menton. Ceci me permettrait de manger et boire sans peine. Le haut de mon masque était composé de sept branches décorées ornées de fils dorés cousus finement et représentait la diversité de Westeros et les sept autres royaumes en dehors du mien. Comprendrait qui veut, ou non d'ailleurs, mais qu'importe. Tout le monde n'était pas capable de comprendre les décisions des Rois.

Je m'étais préparé seul, veillant à ce que ma tenue soit correctement passée, et me présentai à présent au bal. Je pris un instant pour laisser mon regard embrasser l'assemblée, les mouvements, puis suivis ensuite le serviteur qui m'installa à une des tables où plusieurs personnes étaient déjà attablées et une discussion déjà entamée.

Bonsoir. dis-je d'abord en détaillant ceux avec qui j'allai partager ce repas. Si les masques ne m'apprirent rien quant à leur propriétaire, l'un des individu portait une robe qui laissait largement apercevoir la couleur de sa peau, typique de Dorne. Intéressant de voir qui cela pourrait-il être, peut-être une tête couronnée.

L'inconnu qui nous est offert est effectivement un divertissement appréciable, cela promet une soirée passionnante. dis-je en esquissant un sourire que nul ne pouvait voir sous mon masque.

le Bal Masqué
du Grand Tournoi.

the world is a great ball, where everyone wears a mask ▽ Tandis que le rire cristallin de La Lannister emplissait l'espace, deux nouvelles silhouettes venaient de faire leur entrée. Les premières notes d'une musique gaie étaient entonnées, et le vin aidant, elle se laissait doucement emporter par la joyeuse euphorie qui semblait peu à peu gagner l'assistance entière. Ainsi, sa méfiance naturelle s'évaporait au rythme des tambours, pour accueillir d'un sourire heureux les nouveaux arrivants. Verre à la main, Jordane se tourna dans leur direction, le saphir de ses yeux brillant sous son masque d'argent. Malgré le mystère des costumes, et la farandole de couleurs qui les entourait, il n'y avait aucun mal à distinguer un homme et une femme. Tandis que la silhouette masculine était drapée d'une succession d'étoffes, caché sous un masque travaillé jusque dans les moindres détails, la peau dorée de l'apparition féminine pointait ça et là sous un tissu volant et ample, ses yeux que l'on devinait ravissants simplement dissimulés par un moulage dont elle n'aurait su décrire la matière. Instinctivement, Jordane se demanda qui pouvait bien se travestir derrière ces deux apparitions. Un roturier chanceux ? Un noble en manque de divertissement ? Une curieuse tête couronnée ? Le jeu l'amusait, tant et si bien qu'un léger rire s'échappa de ses lèvres toujours souriantes.

« Bonsoir ! » fit-elle en direction de l'homme masqué, levant son verre à sa santé. Quelque chose dans sa voix lui semblait familière, la force calme réveillant en elle un souvenir récent. Se pouvait-il qu'elle le connaisse ? Il y avait quelque chose de terriblement grisant à converser, sous couvert de mystère, avec quelqu'un que l'on avait déjà croisé. Et cette façon avec laquelle il parlait d'inconnu accentuait son hilarité. S'approchant de lui, elle lui tendit un verre de vin qu'elle fit tinter avec le sien. « Dans ce cas, Messire Mystère, buvons à cet inconnu passionnant ! » Alors qu'elle se grisait d'avantage encore, les musiciens entonnèrent une mélodie qu'elle connaissait. La gaité des violons et des tambourins lui rappelaient les premiers bals de son adolescence. Une époque où elle s’appelait encore Crakehall, et qu'elle était le Joyau de la Côte. Une époque où seule comptait l'importance de paraitre belle et désirable, et d'attirer l'attention de son jeune souverain au milieu d'une foule de soupirants. Il n'y avait pas un soir où l'on ne lui demandait sa main, et pas un seul qui avait obtenu sa grâce. Ce devoir de ne se donner qu'un être prédestiné, Jordane l'avait exécuté à la perfection, sans pourtant se refuser le plaisir bien féminin de plaire. Entre sourires et pirouettes, elle savait qu'elle vivait là ses plus belles années, et qu'il ne devait pas y avoir sentiment plus agréable à appeler bonheur. Il lui semblait que son existence d'alors était à mille lieux de ce qu'elle vivait aujourd'hui. Aussi, elle choisit le parti de prendre cette soirée comme elle venait, et, le temps d'une danse, remonter le temps pour goûter aux primes fraicheurs de la jeunesse. Posant son verre sur la table, elle s'adressa à la petite assemblée. « Je meurs d'envie de me joindre à la danse ! Ne restons pas attablés à l'ennui, et goûtons au plaisir de se sentir vivant ! »

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Si la première appréhension de se retrouver attablée au milieu de parfaits inconnus sans même savoir où étaient les gens qui lui étaient chers était passée, Daena n'arrivait tout de même pas complètement à se détendre. Peut-être était-ce que parce qu'elle avait la vague impression d'être bien plus jeune que les gens qui l'entouraient ou que même sous le couvert de l'anonymat, elle avait un peu peur de faire une bourde qui pourrait porter préjudice à Peyredragon.

Le rire de la femme à ses cotés la rassura tout de même, bien plus que ses propos. Difficile de ne pas s e sentir concernée par les paroles qu'elle venait de prononcer et d'arriver à oublier d'avoir peur de ce qu'elle n'avait encore jamais vu. Pourtant, la soirée pouvait tout à fait se prêter à ce genre d'exercice et il lui fut impossible de ne pas lui rendre un sourire radieux avant de faire tinter à son tour son verre contre le sien.

L'arrivée de deux nouvelles personnes eut pour effet de faire diminuer encore un peu cette appréhension pour laisser place à une franche curiosité. Connaitre l'identité des personnes n'avait pas vraiment d'importance, mais Daena laissait son imagination essayer de savoir d'où ils pouvaient bien provenir, se demandant ce qu'ils pouvaient bien faire et la raison de leur présence à Goëville. Si la peau cuivrée de la femme à leur coté laissait présager ses origines, impossible de deviner quoi que ce soit sur l'homme dont elle pouvait deviner l'amusement au ton de voix qu'il avait employé.

Elle avait levé son verre à son tour, se contenant tout de même de ne faire que tremper ses lèvres dans le breuvage. La jeune fille n'était guère habituée à boire et elle redoutait quelque peu les effets secondaires. Elle réalisa aussi qu'elle commençait déjà à loucher sur la nourriture, signe qu'elle se détendait enfin mais qui pouvait impliquer le risque que son estomac se mette à gargouiller sans qu'elle ne puisse rien y faire.

Alors qu'elle cherchait un moyen de détourner son attention, se focalisant sur ses voisins de table, la voix joyeuse de sa voisine de table se fit de nouveau entendre.

Danser.

Au moins elle n'aurait pas l'impression d'être la seule à loucher sur la nourriture alors que manger ne semblait toujours pas d'actualité. Voilà une idée qui n'était pas pour lui déplaire et elle décocha un large sourire à son ainée, repostant à son tour son verre sur la table.

"Voilà une idée particulièrement plaisante. La musique est vraiment entrainante et je ne sais pas vous mais j'ai l'impression que ce soir, même le plus mauvais danseur pourrait faire grande impression."

A la moue amusée qu'elle laissa échapper, difficile de ne pas deviner qu'elle pensait à sa propre personne en prononçant ces quelques mots. Daena n'avait jamais été particulièrement douée pour danser. Elle connaissait bien évidemment les pas, ayant écouté avec attention les leçons qui lui avaient été prodiguées mais elle ne faisait étonnamment pas preuve de la grâce qui lui incombait lorsqu'elle essayait, avec un succès tout relatif, de mettre en pratique ce qu'elle apprenait. Grâce aux Sept, elle ne marchait pas sur les pieds de son partenaire ou ne trébuchait pas au risque de s'étaler de tout son long devant tout le monde, mais elle se doutait que le spectacle qu'elle offrait était probablement loin d'être aussi plaisant que si elle avait réellement bien su danser.

Pourtant, ce soir, peu lui importait. Au pire on verrait une inconnue évoluer légèrement à contretemps et s'emmêler quelque peu dans ses pas, mais elle le ferait avec bonne humeur et enthousiasme, à défaut de passer des heures à observer les bons danseurs avec une pointe d'envie et de regret.

La Dornienne observe les tenues et les masques de ses compagnons de table avec attention. Elle ne cherche pas spécialement à les reconnaître, simplement à se faire une idée du danger qu’ils pourraient éventuellement représenter. Rien ne l’inquiète vraiment pour le moment. Deux femmes semblent converser avec bonne humeur. Le vin est plutôt bon. La nourriture aussi, sans doute, mais Perle n’ose y toucher tant que le signal n’a pas été donné, ou que quelqu’un d’autre prenne l’initiative de le faire. Elle surveille Arianne à l’autre bout de la salle du coin de l’œil. Elle n’a pas l’air en danger. Une silhouette noire l’inquiète un peu, mais c’est sans doute sans risque. Les plus dangereux sont ceux de qui on ne se méfie pas. Cette tenue de Garde de Nuit est probablement une pointe d’humour plus qu’une menace.

Perle se tourne pour saluer d’un mouvement de tête un nouvel arrivant. Un immense masque couvrant l’intégralité de son visage et une tenue bleue nuit soulignée de coutures argentées. Un homme, d’après la silhouette que l’on devine sous le tissu. Il salue rapidement la table. Perle lui répond poliment.

« Bonjour. Bienvenue à cette table. »

L’homme s’installe à la table, et déclenche des rires et un toast levé par l’une des deux femmes. L’alcool a l’air de s’être déjà frayé un chemin chez certains. Ce n’est pas le cas pour Perle, qui s’est contentée de goûter au vin, ne souhaitant pas perdre ses capacités physiques et mentales en s’alcoolisant. La femme à la robe bleue assortie presque à celle du nouvel arrivant s’adresse à lui, provoquant une réponse un peu plus longue de sa part. C’est alors que Perle reconnaît la voix. Elle n’en est pas certaine, mais elle pense reconnaître l’accent et le timbre de voix du Roi Harren, qu’elle a croisé quelques jours à peine plus tôt dans un couloir. Est-ce qu’il la reconnaîtra lui aussi ? Il avait l’air assez intéressé par la famille princière de Dorne lorsqu’ils se sont parlés, peut-être cherchera-t-il à l’approcher de nouveau. Perle n’ira pas vers lui en tous cas.

Alors que les deux femmes expriment leur envie d’aller danser, Perle se dit que c’est une bonne occasion de se rapprocher d’Arianne. De là où elle est elle ne la voit que par intermittence, entre les silhouettes qui se font de plus en plus nombreuses sur la piste. La Dornienne se lève et tend ses paumes vers le ciel, invitation à les saisir lancée à quiconque y répondra.

« Si vous voulez danser allons-y. Il n’est pas dit que la musique vous plaira toute la soirée. Autant en profiter maintenant. »

Il est bien difficile de penser que ce bal masqué vise à favoriser les rencontres inattendues et à rapprocher les individus. L'atmosphère de Westeros est délétère et nous nous retrouvons dans cette grande salle à nous livrer avec une innocence juvénile à ces futilités. Combien d'entre nous mourront demain ? Nous ne pouvons le savoir. En revanche, nous ne pouvons ignorer que la guerre est proche. Et cet évènement tout à fait chaleureux peut très vite se transformer en cauchemar si quelqu'un de mal avisé compte profiter de ce climat de détente apparent.

De nature méfiante, je suis entré discrètement dans cette salle tout en étant aux aguets avec un ensemble bleu nuit. Le masque, de la même couleur, parait mes yeux avec quelques segments dorés de par et d'autre de celui-ci. Loin de paraître inaccessible tout en conservant dignité et élégance, je m'aventure parmi les convives avec sérénité et assurance. Il m'est impossible de reconnaître qui que ce soit et il est d'autant plus difficile de me reconnaître. Discret jusqu'à présent, je me contente d'humer le contenu du verre que l'on me donne tout en observant l'assemblée. Les invitations, ou plutôt les demandes d'invitation, pleuvent pour que ces dames puissent danser.

Me rapprochant discrètement de quelques tables, j'aperçois cette demoiselle à la crinière d'or et à la robe azur aux formes ravageuses. Ne me démontant pas un seul instant, je m'approche d'elle avec une sérénité défiant le trouble que sa beauté est censée inspirée chez les hommes. "Ma dame" avançais-je le plus simplement du monde en m'inclinant en avant pour baiser sa main tout en la conservant dans la paume de la mienne pour lui permettre de saisir l'invitation que je lui lance. "Je serais honoré de vous sauver de vos tourments...aussi futiles soient-ils. En venant ici, ne suis-je pas destiné à vous demander votre main pour profiter du temps aussi éphémère, mais marqué sous le sceau de l'éternité, que vous sauriez m'accorder ? " Les yeux plongés dans les siens, je ne dévie pas un seul instant mon regard. Ma main n'est pas atteinte d'une quelconque tension. Je ne suis personne rencontrant personne. L'honneur de ma personne, de ma maison et de mon royaume sont bien hors de danger. Je peux me livrer à ce jeu d'illusions sans oublier un seul instant que je ne suis pas en sécurité pour autant. Mais, le sommes-nous réellement le reste du temps ?

[HJ] : Désolé, désolé, c'est minable... Le Bal Masqué du Grand Tournoi [Mini-Mission] [Tour I - Terminé] 7894706

Il fallait serrer plus. Je leur disais de serrer plus depuis ce qui me semblait une éternité, mais apparemment aujourd'hui elles comprenaient mal la notion de plus. Et je n'aimais pas ne pas être obéie, sous prétexte que serrer plus me bloquerait la respiration. J'avais toujours mis des corsets, et je savais très bien où étaient mes limites. Cette robe nécessitait un corset très serré, certes, mais qui ne me comprimerait pas pour autant totalement la cage thoracique. Je finis par lancer à mes servantes l'un de mes regards les plus noirs pour qu'elles s'exécutent. Ah, enfin. Je rentre le ventre au maximum. Enfin, je mets ma robe, mes derniers bijoux, mes talons, alors que mon frère s'impatiente derrière la porte. Moi, en retard ? Jamais. Ma vue alors que je lui ouvre stoppe tous ses commentaires, et je le dévisage un instant, tout en mettant mon masque :

"Tu es parfait."

Ce masque lui couvrant une seule moitié du visage lui allait très bien, bien qu'ainsi, on pourrait le reconnaitre. Ce n'était pas mort d'homme. Le mien couvre le haut de mon visage d'une couleur émeraude, laissant paraitre mon regard ardent en s'arrêtant à mon nez. La robe est dans les mêmes tons, manches longues et tombantes, sensuelle sans être provocatrice. Je portais un collier de pierres noires que m'avait offert Jehan peu après notre mariage. Quant à mes cheveux, je n'avais pu résister à l'envie de les laisser cascader dans mon dos. J'avais tout choisi avec soin, et comme pour chaque jour de ces festivités, j'avais sélectionné mes plus beaux atouts.

Nous arrivâmes rapidement à la salle de bal, et je restais un instant à l'entrée afin de repérer où allait mon frère, et où se trouvait Ronnel. Mon regard s'arrêta sur Ulwyck, un instant, puis je me dirigeais vers une table où de loin il ne me semblait connaitre personne. Je me détrompais lorsque j'arrivais, reconnaissant sans trop de peine mon amie Jordane malgré son masque. Je ne la connaissais que trop bien, et le son de sa voix enlevait tout doute. J'esquissais un sourire.

"Eh bien, bonsoir."

Ce soir... Ce soir je ne devais être qu'une invitée de Sharra Arryn parmi tant d'autres. Je ne savais même pas si mon propre jeu allait réellement m'amuser, mais j'allais m'y prêter.

"Oui, cette musique est très entrainante, ne trouvez vous pas ? Elle me donne vraiment envie de danser !"

Ce n'était pas tout à fait le genre de divertissements qui divertissaient la jeune lionne, bien au contraire. Il fallait dire que ce genre de festivités n'étaient pas vraiment du goût de Nymeria. Elle n'y voyait pas l'intérêt, sauf peut-être celui de se montrer en société. Le problème c'est que justement, ici on ne se montrait pas, ici on se cachait derrière des masques l'espace d'une soirée. Elle allait passer du temps avec des personnes qu'elle connaissait déjà sans doute, au moins de nom, mais sans le savoir elle-même. Elle aurait préféré profiter seule de l'absence de l'autorité parentale de la façon dont elle souhaitait chez elle plutôt que de devoir se tenir droite ici, plutôt que de devoir se tenir tout court, au milieu d'une société qui ne l'exaltait pas. Elle aurait préféré crotter ses affaires plutôt que de déambuler dans une belle robe propre d'une couleur bleue de jour assortie ce soir d'un accessoire pourtant ici indispensable qui ne pouvait que gratter le visage de la jeune Nymeria, ce masque au bal masqué. Elle avait l'air ici tout à fait féminine, légèrement poudrée, coiffée, les cheveux remontés, enroulés dans une cascade de boucles, une robe qui l'empêchait de la rendre totalement libre de ses mouvements, ce soir elle ne pourrait pas faire ce qui lui plairait avec une œuvre de tissus pareille, un décolleté tout à fait dégagé, épargné de bijoux, et pourtant elle l'espérait un visage méconnaissable grâce à ce petit masque argenté, orné de petites perles, qui cachait la moitié de son visage. Elle-même avait du mal à s'imaginer aussi féminine que cela. Juste l'adjectif féminine devrait suffire à la rendre méconnaissable, d'ailleurs.
Elle aurait pu venir aux côtés de son frère et de sa sœur, mais elle avait préféré faire son entrée près de sa mère, la personne dont elle était peut-être la moins proche dans cette famille.
Elle en avait longtemps entendu parler de ce bal, et l'y voilà maintenant au milieu de gens de tout âges, de gens qu'elle avait dû croiser, rencontrer un peu, de gens qu'elle pourrait tout à fait bien connaître comme de gens qui n'étaient à ses yeux rien de plus que de parfaits inconnus. Elle, tout ce qu'elle voyait à travers son masque, c'était toute une société d'inconnus, toute une société de connus qui s'évaporait dans l'ombre d'un masque. Il n'y avait plus de tensions ici puisque il n'y avait plus de noms, on n'était plus censés savoir avec qui notre famille était en conflit ou non. Ce soir, elle essaierait de ne pas faire de commentaires sur la politique, elle pourrait bien risquer de vexer son interlocuteur.

Nymeria était au milieu de tous ces parfaits inconnus, elle ne pouvait pas se réfugier dans les mets présentés puisqu'il semblait qu'il n'était pas encore l'heure de se remplir l'estomac. Elle ne pouvait pas partir elle aussi dans une danse, elle portait en horreur cette activité, elle n'avait pas hérité de la grâce pour, se pensait-elle. Elle avait vaguement entendu les leçons sur les pas de danse, mais elle n'avait pas été très intéressée par ce cours, aussi n'avait-elle pas le meilleur niveau en la matière. Nymeria était au beau milieu d'une foule d'inconnus, à bêtement fixer des masques, deviner l'identité de celui ou celle qui le portait, et si elle n'y arrivait pas, peut-être déterminer de quelle région il ou elle pourrait bien venir.

HRP:

La Dornienne avait raison, enfin à supposer qu'il s'agissait vraiment d'une Dornienne, Daena était tout sauf sure de cette hypothèse même si elle lui semblait particulièrement crédible. Cette musique ne demandait pas de pas trop compliqués ou une concentration trop importante. Daena savait qu'elle arriverait à peu près à s'en sortir sans s'emmêler les pinceaux et en gardant un semblant d'amour propre, alors autant en profiter tant que cet air continuait de résonner dans la salle de bal.

Alors elle avait suivi le mouvement, d'un pas peu assuré au départ mais un peu plus enthousiaste quand un jeune inconnu lui avait tendu le bras et l'avait entrainée dans la danse. Mais, bien évidemment, s'il s'était montré serviable, elle avait pu sentir son agacement pointer à chaque fois qu'elle se trompait dans les mesures ou dans les pas. En cet instant, Daena éprouvait réellement un soulagement indescriptible à être anonyme. Personne ne saurait reconnaitre l'habitante de Peyredragon qu'elle était et sa maladresse ne porterait guère préjudice à leur image.

Ce fut sans demander son reste qu'elle s'éloigna de la piste de danse, quand bien même son cavalier semblait presque prêt à faire l'effort de l'entrainer dans une nouvelle danse alors que la musique recommençait de plus belle. Ce n'était définitivement pas fait pour elle, Daena semblait prête à se résigner pour de bon cette fois-ci et elle soupira de soulagement alors qu'elle se rapprochait de la place qui lui avait été assignée quelques instants plus tôt.

S'installant de nouveau à table à coté d'une jeune fille qui ne semblait guère plus âgée qu'elle, même si avec un masque il n'était pas aisé d'en être totalement sûre, elle se pencha vers elle, la mine complice.

"Vous pensez qu'on peut manger maintenant ? Je veux dire. Tout le monde danse, tout le monde boit. Personne ne fera attention si on commence à picorer dans les assiettes non ?"

Elle attrapa une tartelette, la mine vaguement coupable, croquant dedans avant de regarder autour d'elle avant de souffler, d'un ton léger.

"Bon, le ciel ne m'est pas tombé sur la tête, c'est plutôt bon signe. Et c'est encore meilleur que ça en a l'air."

Et de piocher à nouveau dans les plats, la mine nettement plus assurée désormais. Pour une fois, elle pourrait aussi manger sans avoir mauvaise conscience, c'était un autre point positif à être méconnaissable. D'autant qu'elle avait réellement l'impression que tous les gens autour de cette tablée n'étaient vraiment que des inconnus qu'elle ne risquait guère de recroiser.

Les festivités de Dame Sharra ayant durées un certain temps déjà, les serviteurs débarrassent les tables et la salle sera vidée sous peu, chassant aimablement, mais fermement les derniers invités piquant les petits fours (pour le 31 juillet 2015 IRL)

Perle avait passé une soirée plutôt agréable, malgré le stress que provoquait en elle cet anonymat de chacun des invités. Elle avait observé Harren attentivement. Elle avait déjà croisé le Roi dans un couloir, et s’était entretenue, un peu forcée avec lui. Ici, dans cette atmosphère de fête, c’était un peu différent. Et puisque le destin les avait placé à la même table, elle en avait profité pour observer ses attitudes, ses gestes, et écouter ses conversations. On ne sait jamais. Si à l’avenir on lui demandait de s’occuper de lui, ce serait bien plus facile après avoir pu repérer certaines de ses manies ou habitudes. Elle avait par exemple noté qu’il était friand d’un certain type de gâteau au sésame. Ca pouvait être pratique pour organiser un empoisonnement. On ne sait jamais.

Lorsque la musique s’interrompt, elle remarque avec un sourire la mine contrariée de certaines danseuses qui paraissaient s’amuser énormément. Toutes les bonnes choses ont une fin, malheureusement, et c’est avec soulagement que Perle commença à se diriger vers la sortie, non sans avoir salué ses compagnons d’un soir. Elle patienta quelques instants avant de franchir la porte, pour attendre Arianne qui discutait avec un homme. Le sourire sur son visage amusa Perle. Il faudrait qu’elle lui raconte sa soirée, visiblement elle avait fait de belles rencontres. Avant qu’Arianne ne l’ait rejointe, elle se fit presser de sortir par un garde. Malgré ses protestations, il ne voulut rien entendre, et Perle rejoint donc les couloirs, pour attendre Arianne dehors. En espérant qu’elle ne prendrait pas une autre porte. Au pire elle la retrouverait à ses appartements, mais elle aurait aimé l’escorter. La soirée s’était bien déroulée, mais on ne sait jamais. Ca pourrait encore dégénérer.

Finalement, les choses s'étaient beaucoup mieux passées que la jeune Velaryon ne l'aurait cru. Elle avait dansé suffisamment pour ne pas regretté de ne pas avoir essayé et elle s'était régalé sans avoir le moindre scrupule, persuadée que de toute façon, personne ne la reconnaitrait jamais.

Daena était curieuse de savoir comme la soirée s'était passée pour Rhaenys et elle commença à la chercher du regard alors que les serviteurs commençaient à s'activer, signe que la soirée touchait bientôt à sa fin. La fatigue n'avait pas encore commencé à faire son effet tant elle était encore enthousiaste par tout ce qu'elle avait pu voir ou entendre au cours de la soirée. Mais, une fois dans sa chambre, nul doute qu'elle s'écroulerait sans demander son reste, oubliant probablement de retirer la superbe robe que Mère lui avait fait parvenir. Il faudrait qu'elle songe à lui envoyer un corbeau en remerciement avant qu'elle n'oublie et qu'elle ne reçoive une missive un peu cinglante.

Levant les yeux alors qu'elle s'apprêtait à prendre congé de ses camarades d'un soir, elle cru reconnaitre au loin la tenue qu'elle avait prêté à Evaenys. Visiblement, elle aussi s'était rendue au bal plutôt que de rester enfermée dans sa chambre, c'était plutôt une bonne chose et elle espérait qu'elle avait pu apprécier la soirée comme elle avait pu le faire. Il faudrait qu'elle le lui demande, même si les occasions de se croiser ces derniers jours étaient plutôt rares et, quand c'était le cas, elles n'étaient jamais toutes les deux, chacune devant tenir son rôle aussi bien que possible.

Se relevant alors, elle esquissa une légère révérence à l'attention des gens aux alentours et un large sourire illumina ses traits.

"Ce fut un plaisir de partager ces quelques heures avec vous. J'espère que nous aurons l'occasion de nous recroiser."

Attrapant un dernier petit four avec malice, elle se dirigea alors vers la sortie d'un pas léger, devançant le serviteur qui s'approchait de leur table pour les congédier. Elle avait hâte de retrouver Rhaenys même si elle savait qu'il était peu probable qu'elle la croise avant le lendemain. Peu importait, elle se contenterait en attendant de bien mémoriser tous les détails tant qu'ils étaient encore frais dans son esprit.

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