Oswell Mallister
« Beware of an old man in a profession where men usually die young. »

Salut moi c'est Perun. J'ai connais BC via PRD. Le grand plus de BC, c'est à mon avis son monde très détaillé. Par contre je ne suis pas fan de /. Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 5/7. Si 7/7 signifie que je peux rp tous les jours, mon activité sera au minimum de 2/7. J'ai un mot à rajouter et c'est Blabla ici. Enfin, je confirme avoir bien lu le règlement.

La guerre commence à toucher la totalité des royaumes... Etes-vous partisan de l'unification de Westeros par l'Empire ou les Puissances Centrales, ou plutôt attaché à l'indépendance de votre Royaume? Pourquoi?

La guerre est son métier, la propagation du feu de paille, en tant que tel, ne l’inquiète guère. C’est, au contraire, là une opportunité de reforger Westeros pour le meilleur, autour d’un pouvoir centralisé. À son sens, l’Empire est le parti à suivre, pour l’heure, puisqu’il se propose d’annexer et, surtout, de donner une voix à ses féaux, chose que Harren le Noir avait failli à faire, du temps du Royaume des Îles et des Rivières. Au vu de sa situation géographique, le Conflans aurait bien du mal, seul à assurer sa pérennité, comme bien le montre l’Histoire ; le royaume des rivières est bien souvent le territoire sur lequel les autres nations débordent afin de régler leurs différends, le peuple riverain étant dommages collatéraux. Ainsi donc, Oswell espère que sous la bannière de l’empire, le Conflans pourra prospérer, une fois la paix revenue, grâce à la force dissuasive que formeront alors les couronnes fédérées. N’ayant jamais connu son pays libre, n’ayant pas réellement d’identité nationaliste, le Mallister préfère le voir en paix plutôt qu’indépendant, et la paix, selon lui, passe par l’Empire.

There are old sellswords and bold sellswords, but no old bold sellswords.

Oswell voit le jour à Salvemer, en l’an -37. Neveu du seigneur des lieux, si bas dans l’ordre de succession, cela lui permet de passer une enfance sereine, vierge de toute pression, si ce n’est de ne pas porter préjudice à l’honneur de son patronyme. L’aube de son existence est donc douce, bercée par les embruns et les clameurs du port ; combien d’heures n’a-t-il pas passé à contempler le va-et-vient incessant des navires, à rêver de ce que recelait l’horizon et de la gloire qu’il pourrait puiser dans la conquête de nouveaux mondes.
Enfant solitaire, il est proche de son père, bien qu’il envie ses cousins et leur place d’héritiers. Sérieux, il apprend les leçons du mestre avec diligence, se rompt avec fougue au maniement des armes avec le maître ; tous deux louent son zèle, bien que le bambin n’excelle véritablement en rien. Il n’y a que le septon qui trouve à redire sur sa conduite car Oswell se montre profondément cynique envers les dieux, au grand dam de son père.
Il entre assez tôt au service de son oncle, en qualité de page du seigneur. Une expérience peu agréable, l’homme étant revêche et sévère, qui hésite peu à employer le fouet lorsque Oswell commet un écart de conduite. Tout ceci le mène à nourrir un profond ressentiment envers la branche principale ; sa relation avec ses cousins s’envenime encore et il n’est pas rare que des rixes éclatent entre les jeunes gens. Toutefois, il est fier de porter son nom et tâche d’y faire honneur ; il se pique quelque peu d’être sous le joug fer-né, le fief familial ayant été érigé pour repousser les attaques des insulaires, et leurs terres ont été arrachées aux mains de Torgon Greyiron. À ses douze ans sonnés, son père préfère l’envoyer dans la famille de son épouse, les Frey, plutôt que de le laisser devenir l’écuyer du lord Mallister, comme il a d’abord été convenu. D’abord quelque peu déçu de devoir quitter Salvemer et la mer qu’il aime tant, l’éphèbe se lie pourtant très vite avec ses petits cousins et cousines, beaucoup plus proche de son ascendance maternelle que paternelle. Oswell passe d’agréables mois aux Jumeaux, s’attèle avec diligence à ses tâches, participe avec délices aux différentes festivités. Le seul point noir de ce séjour est la perte de sa mère, qu’il apprend par missive, due à une maladie. Une fois chaussé de ses éperons, l’Aigle participe à divers tournois, refuse les propositions de mariage qui lui sont faites, trop amoureux de sa liberté, rêvant de pouvoir vivre des fabuleux prix qu’il pourrait y gagner ; il déchante assez vite, étant un jouteur somme toute assez médiocre, l’entretien de l’équipement et les rançons lui coûtent plus que ce que ses performances rapportent. Contraint et forcé, n’ayant plus un sol vaillant, Oswell s’en retourne à Salvemer, et il apparaît assez vite que les années n’ont pas éroder l’animosité que les cousins nourrissent l’un pour l’autre.

Lorsque Harren le Noir convoque ses bannières contre le Nord, le chevalier y répond de mauvaise grâce, ne portant toujours pas les fer-nés dans son cœur. Toutefois, il se découvre une certaine passion pour la guerre, les tambours et les combats faisant chanter son sang chaud. Le goût lui passera pourtant vite : son père meurt sous les remparts de Moat Cailin et le souverain Hoare apprend ce que beaucoup de seigneurs riverains savent depuis longtemps : il existe plusieurs voies vers le Nord, Moat Cailin n’est pas l’une d’elle. Terrassé par le deuil, furieux contre cette campagne inane et la férule fer-née, Oswell, n’ayant plus d’attache véritable, quitte tout à trac Westeros, s’abandonnant finalement à sa soif d’horizons nouveaux.

Il met premièrement cap sur les degrés de pierre et s’enrôle très vite dans un équipage de pirates, ayant le pied marin. Bien que les butins soient juteux, ce style de vie ne lui plaît guère ; il ne puise pas d’honneur à attaquer des proies aussi faibles que des navires marchands. De surcroît, Oswell pense mener là une existence proche de celle d’un fer-né. Pris de scrupules, il fausse bien vite compagnie à ces forbans. Le Mallister se met alors en tête de parcourir les cités libres, afin de s’immerger dans ces cultures qui lui sont étrangères. Il commencera par s’établir à Tyrosh et son archonte, il sera d’abord grandement médusé par le nombre exorbitant d’esclaves mais finit par se laisser conquérir par cette exotique culture,  pour ensuite rejoindre Myr, sans doute la cité qui le fascine le plus, avec sa science si poussée, incomparable avec celle de Westeros, ses verriers et ses tapis que les nantis s’arrachent. Son périple prend son épilogue à Lys, ayant une certaine inclinaison pour les maisons que l’on sait. Après avoir ripaillé de son saoul, avoir couru la ribaude jusqu’à perdre haleine – et surtout, ses derniers écus – il flirte avec une indigence crasse. Pour un étranger, ne balbutiant que les dialectes, dépourvu de connexion, n’ayant que comme seule possession son épée, il ne lui reste plus qu’une seule alternative : s’enrôler dans une compagnie de mercenaires.

Au sortir du siècle de sang, les tensions restent très vives en Essos, et les épées-louées sont toujours fort en vogue. Le choix d’Oswell se tourne vers la Compagnie du Chat, forte de trois milles hommes. Durant ces années passées en tant que mercenaire, sa peau de noble s’effrite tandis qu’il revêt une écorce de soudard ; il se fait rustre, violent et stratège, n’hésitant pas à tourner-casaque lorsque le vent tourne. Il loue des liens très forts avec ses frères d’armes, ripaillant et courant le cotillon avec eux, pleurant bien souvent leur perte, la mort étant si présente dans un métier de cet acabit. Tout cela ne fait qu’accroître son cynisme envers les Setp ; combien d’éphèbes a-t-il vu prier autant de démiurges, pour quelques minutes plus tard cueillir une hache en plein front. Lors d’une campagne que les Chats mènent sous la bannière de Pentos, Oswell tisse une liaison avec la fille d’un riche marchand, de laquelle naîtra un bâtard, qu’il emmènera plus tard à Salvemer, l’enfant se voyant dès lors affublé le patronyme de Rivers.

Quelques mois après la naissance de son fils, le Mallister reçoit une missive alarmante : ses deux cousins ont été décapités, lors de négociations, par Harren le Noir, le rendant ainsi de facto héritier de Salvemer. Bien qu’il n’ait eu que peu d’affection pour sa parentèle, il est navré qu’ils aient connu une fin si peu honorable. La missive, de plus, l’enjoint de retourner à la forteresse familiale afin d’endosser ses nouvelles responsabilités. Après quelques hésitations, il se plie à la volonté de son oncle ; ces années de combats ont laissé leurs marques, l’ont amoindri et cela n’est pas une existence enviable pour son fils que d’être balloté de camp en camp. Ainsi donc, après un long périple durant lequel son oncle expire, terrassé par une maladie et l’affliction, il s’en revient à Salvemer et retrouve un Conflans nouveau, quoique déchiré par la guerre. Il ne lui faut pas longtemps pour déterminer d’où le vent souffle : l’empire semble être le parti sur lequel miser. En prenant ses nouvelles fonctions, Oswell ploie donc le genou devant Lyham Tully, nouveau souverain des rivières. Il est désireux de montrer patte-blanche, sa parentèle ayant créé des difficultés, bien que la majorité de la noblesse riveraine se méfie de lui : on le taxe d’être d’une étoffe changeante, aussi légère que le vent, prêt à tourner casaque à la première difficulté. S’il veut, conformément à ses desseins, asseoir la prépondérance des Mallister au sein des bannerets du Conflans, il lui faudra tordre le cou à ces ragots.