Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros? Vous sentez-vous concerné? Si je suis ici, c'est bien pour cette situation. Voyez-vous, un mercenaire dans un royaume déchiré peut très vite se faire un solide petit pécule et Westeros est une vache à lait qui sera fort utile pour moi et mes hommes. Plus que tout, la situation inquiète la Banque de Fer et Braavos en règle général, une nation en guerre, ou en "presque guerre" est une nation qui réduit ses importations et exportations, les corsaires, les pirates, les raids, cela n'est pas vivable et mes employeurs préfèrent voir Westeros sous la bannière unique d'une personne plutôt que de voir plusieurs rois et reines savourer une carcasse jusqu'à la moelle.

Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre? Je suis loyal envers Braavos, je n'ai pas vraiment le choix vu la mise à prix que la Banque de Fer met sur les déserteurs de la Compagnie Noire. Bien évidement, en tant que mercenaire je suis également loyal à mon employeur du moment qu'il paie en temps et en heure les hommes sinon... Et bien nous nous servons nous même à la source. Oui cela peut ne pas paraître fort noble mais que voulez vous, les mercenaires n'ont pas un idéal chevaleresque, l'or permet d'acheter des femmes, de la nourriture et je préfère cette loyauté plutôt que celle que donne un chevalier à son suzerain.

Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction? Oh et bien, je ne pense pas que cela arrive jusqu'à Braavos, pour l'instant je n'ai pas de contrat avec un royaume de Westeros en particulier. Mais lorsque cela arrivera, la Compagnie Noire réagira de façon énergique comme à son habitude, l'idée de pouvoir piller des cadavres de soldat est toujours galvanisant pour mes hommes, cela fait de l'argent en plus à dépenser.  

Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte? Je n'ai pas grand chose à dire à ce sujet... Si le Targaryen était assez bête pour ne pas brûler un barbare de Westeros sans passer par le côté "diplomatie", il serait très certainement à la tête de Westeros et je ne serais pas là alors dans un sens, je suis content qu'il est fait cette bêtise. Maintenant, je n'aime pas ce genre de principe de trahir, de faux semblants... Et je pense que passer du temps avec les ouestriens va me déplaire... Enfin, s'ils veulent jouer au plus roublard, je veux bien essayer ce petit jeu mais ils auront intérêt à se méfier.

Salut moi c'est Julien J'ai découvert BC en étant déjà membre. J'aime beaucoup toujours les mêmes choses. Sur Bc, j'aime bien toujours les mêmes choses mais j'aime pas trop par contre ben pareil..; ha si j'aime pas non plus les orties. J'ai bien pris connaissance du règlement intérieur. La devise du forum est

Ière Danse, le regard d’un enfant

L’enfant se hissa sur les épaules de son père, l’oeil rieur. De son poste d’observation, il pouvait voir toute la cité libre de sortie pour le Carnaval de Braavos et que c’était beau, des lampions de toutes les couleurs traversaient de part en part le Canal des Héros, les façades donnant sur le canal étaient drapés de bannières multicolores, la nuit était devenue jour et le jeune Crispian n’en revenait toujours pas de pouvoir y assister. Son père se fraya un chemin jusqu’à la large balustrade du pont de Ferinio, sculpté à même le marbre de lions et de panthères.

“Regarde ! Voilà les premières barges.”

Son père pointa du doigt la procession qui avançait et son fils plissa un instant les yeux, très concentré afin de ne pas perdre une miette du spectacle et il ne fut pas dessus. La première barge était bardée de lanterne et trônant fièrement dessus, un homme à la carrure colossale saluait la foule, grimé comme le Titan de Braavos sauf que lui n’avait pas les yeux qui flamboyaient remarqua Crispian. Vint alors les autres barges, certaines étaient la demeure flottante de musiciens jouant des airs exotiques, ceux représentant Westeros agressèrent cependant les oreilles du jeune enfant qui les hua avant de rire en voyant une troupe d’arlequins tenter de se pousser vainement à l’eau à cause des cordages qui les maintenait fermement sur l’embarcation. Vinrent ensuite les embarcations des différentes religions, certaines orgueilleusement outrancières et d’autres plus humbles.

“Regarde fils ! Les Épées du Seigneur de la Mer !”

Crispian ouvrit de grands yeux et un grand sourire naquit sur ses petites lèvres charnues alors que ceux qu’il admirait arrivaient, resplendissant dans leurs armures finement ouvragées et leurs superbes panaches de plumes colorées. Le jeune garçon était émerveillé, mais il n’était pas le seul, des ponts pleuvaient des pétales de fleurs, des femmes criaient de venir les rejoindre et certaines mêmes laissaient leurs mouchoirs tomber sur la barge alors que les Épées saluaient en souriant à la foule. Arriva alors la plus somptueuse des barges, celle du Seigneur de la Mer et de sa Première Épée et ce fut alors la liesse et dans l’esprit du petit une chose était évidente, il serait un jour Première Épée de Braavos, c’était peut-être un rêve d’enfant, mais c’était ce qu’il voulait tout de suite dans son esprit entièrement embué par la fête qui s’annonçait terriblement bruyante.

“Allez gamin, ta mère va me faire toute une scène si nous restons trop longtemps.”

Son fils fit une moue boudeuse. “Non ! Je veux voir !”

Le père se mit à rire doucement et étouffa un juron lorsqu’il vit les barges qui arrivaient et s’empressa de faire descendre son fiston de ses épaules, mais le mal était fait et Crispian vit des Courtisanes, aguicheuses et aux sourires mutins. Lorsqu’il fut sur la terre ferme, le petit prit la main de son père avec un petit sourire.

“Tu as peur que je voie ces femmes ?”

Son père le regarda et soupira, il savait bien que de toute façon, des courtisanes, son fils en avait déjà vu, c’était ça Braavos, une ville parfois un peu trop animé. Il secoua la tête et marcha dans la foule.

“Réflexe d’un père qui essaye de se convaincre que tu as encore un esprit d’enfant…”

Le petit se mit à rire, un rire franc et il sautilla sur place. “Je ne dirais pas à maman que j’ai vu des… Comment elles se nomment déjà…”
“Courtisanes… Je… Non oublie…”

L’enfant tira la langue à son père qui fut forcé de rire en voyant la mine de son fils.

“Petit malin… Bon merci de ne rien dire à ta mère… Aller vient !”

Le père et le fils marchèrent alors dans les rues de Braavos, la fête battait son plein à chaque croisement, des comédiens jouaient des pièces avec seulement une caisse et un drap, des comédies joyeuses qui faisaient l’amusement de tous. Les spadassins, eux aussi étaient d’humeur joueuse en cette occasion, les duels qui finissaient normalement dans le sang pour cette soirée uniquement se terminait dans les rires, simples premiers sang pour un affront imaginaire. Ils étaient plus là pour montrer leurs belles parures et étoffes criardes, l’orgueil d’un homme était parfois très physique, mais pour Crispian, c’était là quelque chose de magnifique à voir aussi et il en parlait souvent à ses parents qui n’aimaient pas vraiment l’admiration de leur fils pour ces hommes. Ils arrivèrent enfin devant la porte de la modeste maison où une odeur agréable s’échappait. Les deux hommes entrèrent et furent accueillit par les rires et les salutations des voisins, venus dîné sur la terrasse du toit de la maison Forel. La soirée s’annonçait merveilleuse et le fut et c’est bien plus tard que le petit garçon alla s’endormir, des étoiles pleins les yeux et rêvant d’être le plus grand spadassin de tout Braavos.

IIème Danse, une conquête et son revers

Toute la Cour était là, réunie dans la salle d'apparats du Palais du Seigneur de la Mer. Toutes les fenêtres étaient ouvertes, laissant entendre le fracas des vagues et le soleil réchauffait les dalles de marbre blanc aux veinures d’un bleu pâle. Flanqué de trois Épées à la mine austère, Crispian lui tentait de remettre en ordre son uniforme flamboyant de Première Épée, rentrant sa chemise dans son pantalon élégant et laissant ainsi certains murmures s’étoffer encore plus sur ce qu’il avait fait il y a peu. En face de lui se tenait le Seigneur de la Mer, fulminant, son regard sombre ne laissait présager rien de bon et pourtant, le jeune garçon se tenait droit, le regard fier et le sourire hautain, bravade totalement suicidaire, mais son arrogance ne connaissait pas de limite depuis qu’il avait été nommé Première Épée du Seigneur de la Mer.
Cela remontait à 4 ans maintenant, il avait gravi tous les échelons, petit rêveur, il avait travaillé avec son père, faisant fleurir les affaires de la famille et donnant même l’espoir à ses parents qu’il allait oublier ce désir de devenir un spadassin, mais il n’en fut rien, il avait commencé à sortir la nuit, vêtu de façon modeste avec juste un large chapeau à plumes et une épée d’estoc de premier prix. Bien évidemment, il était la risée de tous, un bleu reste un bleu pour les spadassins et si les premiers duels qu’il fit ne furent pas glorieux, au détour d’une taverne miteuse, cela lui permit d’empocher de l’or, de s’habiller, d’être voyant, car oui, c’était cela en partie être spadassin, impressionner par ses beaux atours. Bien évidemment, il était la risée de tous, un bleu reste un bleu pour les spadassins et si les premiers duels qu’il fit ne furent pas glorieux, au détour d’une taverne miteuse, cela lui permit d’empocher de l’or, de s’habiller, d’être voyant, car oui, c’était cela en partie être spadassin, impressionner par ses beaux atours. Il avait eut du mal, mais bientôt, Crispian Forel fut connu, sévissant aux alentours du Bassin de la Lune et cela attira la Banque de Fer de Braavos qui commença à le payer pour protéger certains employés pour des missions parfois peux honnêtes, mais qu’importait au jeune homme ? Il devenait célèbre et on lui offrit ce qu’il désirait, une place chez les Épées du Seigneur de la Mer, mais son ambition était devenue importante de même que son arrogance et il ne s’arrêta pas là. C’est après 3 ans chez les Épées qu’il réussit à devenir la Première de celles-ci et après ça, il passa 4 ans dans le luxe, l’opulence et cela n’arrangea certainement pas sa suffisance jusqu’au jour où il mit la fille du Seigneur de la Mer dans son lit…

Combien de rendez-vous dans la ménagerie située derrière le Palais, sur cette île exotique où les bêtes de toutes les régions étaient présentées ? Combien de fois l’avait-il fait avec elle dans son lit aux draps de soie ? Derrière un pilier même ! Oh, elle n’était pas la première et la dernière, des femmes, Crispian en avait eut plus que son compte, de la simple tavernière amourachée par un spadassin fringuant à la courtisane payée gracieusement. L’amour ? Il connaissait ce sentiment, mais il estimait qu’il avait trop d’amour à offrir pour une seule et la fille du Seigneur de la Mer n’en était qu’une parmi tant d’autres, une autre conquête même s'il y avait le petit plus, jamais il n’aurait cru pouvoir la séduire, elle qui était destinée à une grande famille noble de Braavos, épouser un Capitaine-Marchand sûrement… Voilà qui allait faire perdre la face à son maître…

“Alors ? J’attends Crispian ! J’attends tes explications !”

“Pardonnez mon seigneur… Je pensais subitement à votre fille.”

La voix badine de l’effronté résonna dans la vaste pièce et des rires se firent entendre, le Seigneur de la Mer devint d’un rouge furibond et ses mains se crispèrent sur ses accoudoirs à tel point que ses jointures blanchirent. Les rires se calmèrent de suite alors que Crispian lui resta toujours avec ce petit sourire qui commençait franchement à déplaire au dirigeant de Braavos.

“Comment oses-tu ! Ma fille ! Qui es-tu pour la toucher misérable !”


“Je suis la Première Épée de Braavos !”

Réponse du tac au tac de la part du spadassin et nouveau murmure dans l’assemblée. Idiot était le terme, son arrogance était telle qu’il ne se rendait pas compte à qui il parlait, son honneur était gonflé d’un égo démesuré et c’était tout ce qui comptait pour lui, trop sûr de lui peut-être. Le Seigneur de la Mer le regarda sombrement, prêt à se jeter sur lui et c’est au prix d’un effort terrible qu’il se calma. Il réfléchissait, le tuer ? Peut-être… Encore que… Non, une idée bien plus terrible lui vint à l’esprit.

“Première Épée ? Je ne vois pas ici mon champion !” Il fit un geste de la main et aussitôt, les hommes entourant Crispian le firent mettre à genoux et lui arrachèrent sa cape, son magnifique chapeau à plumes et son armure, chaque pièce du métal ciselé par un orfèvre tombèrent sur le sol dans un bruit qui ébranla quelque peu l’arrogant, c’était sa vie qu’on lui arrachait et alors qu’il commençait à avoir moins d’assurance, un homme, Silvyo, s’approcha et prit la garde de son épée d’estoc et ce fut le réveil de la bête, il lui donna un coup-de-poing directement sous la mâchoire, personne ne toucherait à cette épée venue de Qohor et faite d’acier valyrien, il tenta de se relever, mais reçu alors un coup de pied dans l’estomac le faisant cracher l’air de ses poumons et il redevint plus docile.

“Suffis, laissez-lui donc son épée, elle sera le souvenir de sa vie d’avant…” Il fit une pause, le temps que Crispian le regarde, interloqué. “Oui… Tu as bien entendu, tu ne vas pas mourir… La mort ne doit pas être quelque chose de terrifiant pour toi n’est-ce pas ? Je pourrais t'émasculer… Mais à quoi bon… Tu aurais encore ta langue. Je te condamne à l’exil dans la Compagnie Noire.”

Le choc ébranla Crispian alors qu’autour de lui, les nobles ne murmuraient même plus à cette nouvelle information. La Compagnie Noire, la Maudite, les Morts Debout. Cette compagnie libre était célèbre en Essos, non pas pour la gloire, mais plutôt le taux de mortalité élevé, elle remplissait des missions impossibles, à chaque fois qu’elle revenait à Braavos, plus de la moitié avait périt et quand on sait que l’effectif était de 3000 hommes on avait une vague idée de la boucherie de ses missions. C’était en réalité une condamnation à une mort lente et douloureuse. Il n’y avait aucun honneur à servir dans cette compagnie maudite et si Crispian était un excellent bretteur, il n’était pas un soldat, les combats à grande échelle, très peut pour lui ! Il voulut protester, il se redressa et alors qu’il allait hurler, il sentit quelque chose de dur frapper sa nuque et puis il s’écroula sur le sol froid, à demi-conscient, il vit les bottes l’entourer et ce fut le noir...

IIIème Danse, jungle et crocs

Un nouveau coup de machette fit tomber une liane qui empêchait la petite troupe d’avancer vers sa destination, Crispian n’arrêtait pas de jurer et ceux pour de nombreuses raisons, la chaleur humide qui collait ses vêtements contre sa peau, les moustiques qui n’arrêtaient pas de lancer des attaques massives sur le cortège de la Compagnie Noire, l’idée totalement idiote du Capitaine-Général d’avoir accepté ce contrat en plein dans la jungle de Yi Ti. Le pire étant qu’ils n’étaient qu’une centaine dans cette foutue jungle, Lyrio, le Capitaine-Général était même de la partie, le contrat était assez juteux pour qu’il décide de prendre les choses en main et de prendre avec lui ses meilleurs hommes et Crispian en faisait partie, lui qui commandait la IIème Compagnie et franchement, il aurait préféré rester à Asbhad avec eux, mais, il ne pouvait pas désobéir et d’un autre côté, ce que Lyrio avait promis faisait rêver plus d’un des hommes de la Compagnie Noire. Le contrat était simple, ils devaient s’enfoncer dans la jungle luxuriante de Yi Ti, un temple s’y cachait, à la construction similaire des Cinq Forts. Les dirigeants de l’Empire Doré voulaient quelque chose, Lyrio n’avait laissé rien transpirer à ce sujet et Crispian n’aimait pas cela non plus.

Un bruit fit s’arrêter toute la petite troupe, un cri rauque qui semblait venir sur le côté, les hommes se mirent en formation, les hallebardes pointant vers les arbres exotiques et les arbalétriers encochèrent leurs carreaux. Le Capitaine du IIème Tercio gardait sa machette bien dans la main, c’était une arme rudimentaire, mais il la préférait pour l’instant. On disait qu’il y avait de nombreuses créatures ici, des créatures légendaires, mystérieuses, comme le basilic, mais il y en avait d’autres et Crispian ne désirait pas les croiser. La première attaque arriva tel un éclair vert à l’arrière de la colonne, un cri, le frémissement des hommes. Un “Tenez bon” fut crié parmi les soldats, mais une fougère bougea sur la droite, certains firent volte-face et firent claquer les carreaux dans la végétation, mais ce ne fut pas terminé. Une autre attaque arriva de la gauche, en plein centre, Crispian vit un homme se faire propulser vers les lianes infranchissables comme un vulgaire fétu de paille alors même qu’une ombre verte le suivait à toute vitesse. Tout alla à une vitesse que Crispian ne pouvait imaginer, ici et là, dans la colonne des hommes crièrent, l’ennemi était partout et nul part à la fois, dès qu’un homme tournait le dos à la jungle, celle-ci crachait une monstruosité dans son dos.
L’attaque arriva alors qu’il se retournait, il la vit bondir sur lui, cette mort verte, un lézard géant qui effectuait un saut mortel vers lui, toutes griffes dehors. Crispian eut le temps de faire un pas de côté, suffisamment pour éviter de se faire tuer, mais pas assez pour éviter la masse de la bête qui le fit tomber sur le sol boueux, mais à la différence des autres fois, la bête resta sur le chemin, braquant son regard froid sur le Capitaine-Général qui dégainait déjà son épée, mais il était déjà trop tard, la créature fouetta l’air de sa queue bardée de piques et ils s’enfoncèrent dans la chair de sa victime, malgré l’armure qu’il avait et Lyrio hurla de douleur, la bête reptilienne lui sauta alors dessus, plantant ses crocs gluants d’une salive épaisse dans sa gorge. L’honneur aurait commandé à Crispian de laver l’honneur de son Capitaine-Général en tuant la bête, mais il n’était pas fou, il n’avait aucune chance.

“En formation défensive bande de bâtards ! Des deux côtés “ La voix du capitaine tonna dans l’enfer végétal et heureusement, sa voix portait suffisamment et il fut satisfait de voir les survivants de l’assaut se mettre en position dos à dos, scrutant les fougères. “Les rangs arrières, levez vos armes !”

L’ordre se répercuta, mais les attaques ne recommencèrent pas et un silence pesant se fit dans la jungle et Crispian jura, la mission prenait l’eau et il ne désirait pas se noyer. Il devait survivre, il ne voulait pas mourir au milieu de nul part, il était prêt à tout pour pouvoir encore sentir l’étreinte des cuisses d’une femme et ce n’était pas des lézards qui allaient l’en empêcher.

IVème Danse, les échos d’un retour, à l’aventure compagnons d’infortune !

Les bottes de Crispian crissèrent lorsqu’il entra dans la grande salle des discussions de la Banque de Fer, le plafond était haut, la pièce entièrement de marbre avait un unique grand bureau où 6 sièges étaient disposés de part et d’autre, mais il n’y avait personne d'installer, seul Crispian était là, comme d’habitude lorsque la Banque de Fer appelait ses chiens de guerre et le Capitaine-Général nouvellement élu alla s’installer confortablement, posant ses pieds sur le bureau richement décoré et attendit.
L’homme parlant au nom de l’institution de Braavos arriva quelques minutes plus tard sans que Crispian se lève pour le saluer, autant laisser, traîner la vieille légende que les mercenaires étaient sans gêne… Encore que ce n’était pas si légendaire que ça. S’installant confortablement dans son siège, il fit une légère moue devant l’attitude de Crispian, mais ne dit rien, il ouvrit juste un registre, épais, celui de la Compagnie Noire.

“Tout d’abord félicitation pour votre… Nomination en tant que Capitaine-Général.” Il posa son regard dur sur Crispian qui hocha la tête de bonne grâce, mais l’homme ne fit pas attention et continua. “Mais passons ce… Détail. La Banque de Fer requiert vos services.”

“Oh j’en suis honoré et bien évidemment, la Compagnie Noire accepte.” Le ton était cassant et cynique, bien évidemment qu’il se devait d’accepter mais là encore, l’homme en face de lui ne releva pas la pique.

“Vous connaissez Westeros, j’imagine.” Le Capitaine-Général hocha la tête, il connaissait Westeros et ses barbares. “Et bien la banque de Fer souhaite que… La Compagnie Noire prend la direction de Westeros afin d’offrir ses services à l’un de nombreux rois ou reines de cette contrée.”

Crispian resta sous le choc, qu’est-ce qu’il irait faire là-bas ? C’était bien la première fois qu’il irait remplir un contrat là-bas, normalement, la compagnie ne quittait pas Essos. Visiblement, l’employé de la Banque de Fer compris le questionnement du mercenaire face à lui et il lui offrit alors un sourire carnassier.

Crispian resta sous le choc, qu’est-ce qu’il irait faire là-bas ? Têtes couronnées à Westeros, le chaos que cela engendre est une nuisance pour le commerce et pour la stabilité.”

“Alors vous voulez que nous fassions pencher la balance ? Même avec toute la compagnie, je doute de pouvoir aider un des royaumes.”

“Oh, nous savons fort bien cela… Cependant, votre aide pourrait tout de même remuer la nasse… La situation pourrie lentement et il faut que cela cesse afin de reprendre une activité normale. Vos hommes sont l’outil qui va permettre de faire de Westeros un continent plus serein.”

“Je vois… Ainsi, nous devons offrir nos services, peut importe la personne.”

L’homme en face de Crispian hocha la tête avant de sortir de son registre une enveloppe cachetée.

“Pour vous, disons… D’autres informations qui seront utiles une fois arrivée à destination et aussi… Le cachet de la Banque de Fer.” Il lui donna une petite boite toute simple que le mercenaire se fit un devoir de prendre avec soin, s’il y avait quelque chose d’utile, c’était bien ce cachet qui pouvait ouvrir bien des portes.

“Merci. Autre chose ?”

“Bon séjour à Westeros Capitaine-Général.”