Orane Whent "La guerre, on ne la fait pas : c’est elle qui nous fait"
Kylian Vyprin▪▪ Père et lord de la maison Vyprin Alice Vyprin▪▪Mère (décédée) Jaime Vyprin ▪▪ Frère
Dorian Whent ▪▪ Epoux Morgane Whent ▪▪ Fille
Larss Whent▪▪ Beau-frère et lord de la maison Whent Leane Bracken▪▪ Belle-soeur
"Prudence & Raison"
Année de naissance ▪▪ -35 Nom de naissance ▪▪ Vyprin Ville de naissance ▪▪ Château Vyprin Royaume de naissance ▪▪ Le Conflans
Situation matrimoniale ▪▪ Mariée Royaume servi actuellement ▪▪ L'Empire Titre / rôle au sein du royaume ▪▪ Lady de l'Empire (épouse de Ser Whent) Positionnement politique actuel ▪▪ Je suis pour l'empire
-39 ▪▪ Naissance du frère aîné d'Orane, Jaime Vyprin -35, mois 7, jour 4 ▪▪ Naissance d'Orane Vyprin -34 à -30 ▪▪ Lord Vyprin accompagne Harren le Noir dans sa conquête du Val, à son retour sa fille ne semble pas le reconnaître -25 ▪▪ Alice Vyprin emmène Orane aux Jumeaux pour prendre soin de sa sœur malade -21 ▪▪ Mort d'Alice Vyprin en mettant au monde un enfant mort né -20 ▪▪ Orane devient la dame de compagnie de sa tante et retourne aux Jumeaux -19 ▪▪ Lord Vyprin organise un tournoi dont sort vainqueur Dorian Whent, il fait d'Orane sa Reine d'amour et de beauté puis elle est envoyée à Harrenhal pour y devenir dame de compagnie -16 ▪▪ Orane quitte la cour pour retourner chez son père, puis annonce ses fiançailles avec Dorian Whent -15 ▪▪ Mariage d'Orane Vyprin et Dorian Whent -13 ▪▪ Orane met au monde une fille, Morgane, en l'absence de son époux qui est en campagne au Nord, et elle retourne à la Cour du Sautoir -10 ▪▪ Orane fait une première fausse couche après quelques semaines de grossesse -6 ▪▪ Orane, enceinte de quatre mois, fait une fausse couche et rentre à Château Vyprin -2 ▪▪ Orane rentre chez son époux, ils considèrent pour la première fois la possibilité de fuir le Conflans -1 ▪▪ Les tensions entre Dorian et son frère poussent Orane à retourner à Harrenhal tandis que son époux est envoyé à la guerre 0, mois 2 ▪▪ Orane et Dorian rejette une proposition de mariage du Lord d'Atranta pour leur fille 0, mois 5 ▪▪ Après concertation, et malgré l'opposition d'Orane, Dorian décide de prendre la fuite vers le Nord 0, mois 6 ▪▪ Orane et Morgane accompagnent Dorian dans sa fuite, ils sont interceptés par les Nordiens 0, mois 10 ▪▪ Orane devient une lady de l'Empire quand Dorian est fait chevalier 0, mois 11 ▪▪ Lord Vyprin rejoint la rébellion contre Harren le Noir et participe à l'embuscade du Moulin de Ronse, où Dorian affronte son propre frère, avant de se replier pour rejoindre l'armée impériale 0, mois 12 ▪▪ Dorian et Jaime sont blessés à la bataille de Buron ; sur le conseil de son époux Orane devient secrétaire temporaire de l'Empereur pendant la durée de sa convalescence
Z ▪▪ Avec Dorian, il n'a jamais été question d'autre chose que d'amour. Depuis leur première rencontre au tournoi organisé par Lord Vyprin, où il l'a couronnée Reine d'amour et de beauté, les deux époux partagent une passion sans limites. Orane aurait aimé former avec lui une grande famille, hélas après seize ans de mariage et seulement deux grossesses, le couple n'a donné naissance qu'à une fille, Morgane, leur plus précieux trésor. Complices en toutes choses, Orane et Dorian prennent leurs décisions ensemble. S'il mise plus sur la force physique, elle verse davantage dans l'intrigue et ainsi ils se complètent. Leur objectif est la survie et l'ascension sociale de leur petite famille. Opposés à Harren le Noir, ils ont fini par changer de camp pour rejoindre le Nord plusieurs mois après l'incident des Epois. Cette nouvelle alliance se révèle plus fructueuse puisque Dorian est fait chevalier de l'Empire, le couple est en outre soutenu par les Vyprin, mais pas par les Whent restés fidèles au Sautoir. L'avenir semble leur sourire... pour l'instant.
Dorian Whent
Unknow ▪▪ Morgane est l'unique fille née du mariage d'Orane et Dorian, elle est absolument tout pour eux. Il semblerait que son père lui ait transmis sa force de caractère et son goût pour la confrontation, ce qui a rendu leur relation mère-fille un peu tendue. Morgane aspire davantage à la vie de chevalier que mène son père qu'à celle d'une noble dame comme sa mère, ses rêves sont peuplés d'aventures et de combats à l'épée. Malgré les interdictions parentales, elle s'entraîne en secret à l'escrime en ayant parfaitement conscience des dures corrections que son père risque de lui infliger s'il l'a surprend. Orane n'aime pas la savoir prête à se mettre si facilement en danger, mais la jeune fille réagit mal à la contrainte et pour cette raison, sa mère n'essaie pas de la forcer à se conformer. Elle admire cependant son courage, elle lui rappelle tant Dorian quand celui-ci part en campagne. De sa mère, Morgane a appris que le pouvoir est une chose abstraite et qu'il ne suffit pas d'être doué au combat pour l'emporter. Elle fait preuve de beaucoup d'esprit, ce qui ravit Orane. Elles savent que, malgré leurs différends, elles peuvent compter l'une sur l'autre puisqu'elles ont toutes deux à cœur la protection de leur famille.
Morgane Whent
hopeless-playground ▪▪ Orane croit en l'Empire, et par conséquent en l'Empereur et l'Impératrice. Quand son époux lui a suggéré de se mettre au service de Torrhen Braenaryon, elle n'imaginait pas que cela se ferait dans pareilles circonstances. Gravement blessé à la bataille de Buron, Torrhen n'était pas en état de se montrer devant ses généraux. Orane faisait office d'intermédiaire ou plutôt de secrétaire puisqu'elle avait la charge de rédiger et lire ses missives pour lui, mais également de nettoyer et panser ses plaies. Même si leurs rencontres se déroulèrent principalement dans le silence, elle a eu la sensation de le comprendre, de voir l'homme derrière le seigneur de guerre, ce qui n'a fait que renforcer son admiration pour lui. Elle se sent flattée de la confiance qui lui a été accordée, et compte sur cette dernière pour l'aider à avancer dans les hautes sphères. Maintenant que son assistance n'est plus requise, Orane garde cette expérience pour elle et se comporte avec plus de déférence en la présence de Torrhen, tout en conservant une forme d'affection pour sa personne. S'il devait avoir encore besoin d'un service, elle espère qu'il saurait pouvoir compter sur elle.
Torrhen Braenaryon
Salut moi c'est Fanny. J'ai connais BC via un partenariat (Au Temps de Versailles). Le grand plus de BC, c'est à mon avis l'univers ultra développé dans ses moindres détails. Par contre je ne suis pas fan de la prise en main un peu difficile (mais je vais m'y faire). Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 5/7. Si 7/7 signifie que je peux rp tous les jours, mon activité sera au minimum de 3/7. J'ai un mot à rajouter et c'est euh... bonjour ? . Enfin, j'ai bien lu le règlement parce le code est
Invité
Invité
Sujet: Re: Orane Whent Lun 9 Avr - 16:38
La guerre commence à toucher la totalité des royaumes... Etes-vous partisan de l'unification de Westeros par l'Empire ou les Puissances Centrales, ou plutôt attaché à l'indépendance de votre Royaume? Pourquoi?
Toute son enfance durant, Orane avait vu son père ployer le genou devant son roi d'alors, Harren le Noir, un roi Hoare dont la longue lignée d'ancêtres avaient continuellement mis son Conflans natal à feu et à sang, comme le lui avait maintes et maintes fois raconté Septa Danelle. Elle l'avait vu suivre son roi en campagne, lié par son serment d'allégeance, mais qu'en était-il sorti de bon ? Harren et les siens ont toujours aspiré à la grandeur et ne connaissent d'autres armes que la violence et la cruauté pour arriver à leurs fins, leurs vassaux sont les premiers à en payer le prix. Au fil des années, Orane a vu son père et même son époux spoliés par cette soif insatiable de pouvoir. Elle n'est pas du genre à chérir la main qui la bâtonne.
L'émergence de l'Empire lui fait miroiter de nouvelles opportunités. Si l'Impératrice et l'Empereur tiennent parole, que leur but est bel et bien l'instauration d'une paix durable entre les Royaumes Fédérés, Orane y voit la possibilité de mettre les siens à l'abri des conflits d'une part, et du besoin de l'autre puisque son époux, ancien noble désargenté, y a été fait chevalier. Les racontards ne lui donnent pour l'instant aucune raison de douter du couple impérial qui semble à la hauteur de sa réputation.
La sincérité est un calcul comme un autre
« Approche, fillette. »
Lady Frey fut prise d'une nouvelle quinte de toux qui la rabattit violemment sur le lit. Les servantes s'affairèrent autour d'elle comme des fourmis, tandis que le mestre apportait un remède pour calmer ses bronches. Orane restait immobile à l'autre bout du lit, serrant contre sa poitrine les linges propres qu'on lui avait demandé d'apporter. Elle fixait la scène d'un air épouvanté, la bouche entrouverte et les épaules tremblantes. Sa mère se tenait auprès de la malade et lui épongeait le front en glissant ici et là quelques paroles de douceur pour calmer ses nerfs. En dix ans d'existence, l'enfant n'avait jamais vu cette dernière se comporter avec une telle tendresse, elle qui d'ordinaire abhorrait toute forme d'effusion sentimentale, fût-ce de la part de ses propres enfants.
« Allons, ne restez pas plantée là comme une souche et approchez ! » gronda-t-elle, irritée. Contrairement à la tante Frey, Lady Alice Vyprin n'appréciait guère les familiarités et prenaient toujours soin de s'adresser aux autres – y compris Orane et son frère – avec une certaine distance aussi bien respectueuse que froide.
La jeune fille, hélas, ne trouva pas la force de bouger. Sa tante commençait à s'étrangler sous son regard pétrifié, et son épais visage était passé d'un rose pâle à un rouge violacé plus qu'inquiétant. L'une des servantes murmura quelque chose à l'oreille de sa collègue, puis reprit sa tâche subitement quand Lady Vyprin la dévisagea comme si elle eut entendu son propos. Sans doute plaignait-elle la petite qui, de nature timide et réservée, semblait complètement désemparée face à une situation à laquelle elle n'avait encore jamais été confrontée. Malheureusement pour elle, sa mère était incapable d'une telle patience. D'un bond, elle s'élança vers elle et lui arracha les linges des mains.
« Allez donc voir ailleurs, si vous n'êtes pas capable de supporter cette vue ! Allez, ouste, petite sotte ! »
Sans chercher à discuter, l'enfant se précipita hors de la chambre, baissant la tête suffisamment pour dissimuler sa honte dans sa longue et raide chevelure. Le trajet avait été terriblement long pour rejoindre les Jumeaux, mais Lady Alice ne tolérait aucune complainte, aussi Orane avait-elle fait preuve d'un calme surprenant pour une enfant de son âge et s'était-elle occupée par quelques travaux d'aiguille que Septa Danelle s'évertuait à lui enseigner. Elles n'étaient arrivées que le matin même, à l'heure où le soleil commence à poindre derrière les nuages, et déjà elle ne rêvait que d'une chose : rentrer, retrouver Château-Vyprin – qui paraissait tout petit en comparaison avec la forteresse de la famille Frey – et Jaime qui lui avait promis d'aller chevaucher avec elle dans la forêt qui jouxtait le domaine familial. Du reste, son frère n'appréciait guère la compagnie de son père – si tant est qu'on pouvait l'appeler ainsi, Lord Vyprin semblant porter un intérêt moindre à sa famille – des deux enfants, difficile à dire lequel se trouvait le mieux loti. Sotte, c'était loin d'être le pire qualificatif qu'on ait pu lui trouver, et à dire vrai ce n'était pas tant l'insulte que l'impression d'avoir déçu sa mère qui la perturbait. Lady Alice, sous ses atours élégants et raffinés, avaient hérité de ses parents une vision bien particulière du monde selon laquelle les faibles et les incapables finissaient inévitablement dévorés. Il fallait par conséquent que les plus jeunes apprennent à s'endurcir, elle les traitait donc sans ménagement. Orane s'estimait heureuse de ne pas avoir reçu quelques coups de baguette pour cette fois mais peut-être était-il encore trop tôt pour s'en réjouir... Une fois la crise passée, elle ne pouvait pas garantir que sa mère ne trouverait pas quelques moyens pour sanctionner sa défaillance. Par crainte de la fâcher davantage en la forçant à venir la chercher pour lui infliger sa punition, la fillette n'osa pas s'éloigner. Elle demeura silencieuse et immobile, face à la porte, comme un chien attend patiemment son maître. Il lui faudrait patienter encore une heure pour que la cohue qui agitait la chambre finisse par se calmer et que les premières servantes la quittent, emportant dans leurs bras les linges tâchés et l'eau sale. Elles posèrent sur elle un regard sincèrement peiné, car Lady Alice était encore plus remontée qu'elle avait pu l'être auparavant et Orane le comprit quand elle entendit claquer ses souliers. Instinctivement, elle baissa les yeux pour éviter son regard réprobateur, comme on le ferait sans doute face à un ours enragé, mais si cette astuce s'avérait très utile face à une bête sauvage, il n'en était rien dans sa situation. Le lendemain matin, dés l'aurore, Orane était déjà fort affairée à faire la toilette de Lady Frey quand les domestiques arrivèrent avec des serviettes propres. Les compliments sur sa ponctualité, son abnégation et son sérieux fusèrent, et cependant qu'elles louaient le comportement de cette toute jeune fille, elles se faisaient violence pour ignorer son boitillement et les écorchures encore vives qui maculaient le dos de ses mains.
• • •
Il y eut un éclair, puis le tonnerre se mit à gronder. Rien de bien surprenant en vérité, car il avait fait chaud toute la journée durant et Lady Frey – dont le sixième sens était tout à fait aiguisé, selon ses dires – s'était plainte pendant toutes les festivités que l'humidité réveillait chez elle de terribles maux de tête. Orane s'était contentée de sourire, silencieuse. Personne, pas même l'éternelle insatisfaite qu'était sa tante, ne pouvait gâcher pour elle ce jour de fête. Une fois qu'elles auraient atteint la salle de réception, elle l'y laisserait en charmante compagnie puis trouverait quelque prétexte pour disparaître. Les invités avaient déjà trouvé place autour de grandes tables dressées pour l'occasion. Au milieu de l'assemblée d'où s'élevaient des clameurs joyeuses, les musiciens jouaient un air entraînant mais rares étaient ceux qui écoutaient. Orane parcourut du regard les visages familiers, ceux de ses cousins, ceux des compagnons d'arme de son père et, enfin, ceux des champions qui avaient pris part au tournoi et échangé leurs armures pour des étoffes plus seyantes à un banquet. Il y avait l'un des fils Moliver – le genre idéal aux yeux de son père – fort occupé à faire son affaire au lapin qu'on avait ramené des cuisines, et à côté de lui un grand gaillard brun et mal rasé dont elle n'avait pas retenu le nom, un Blanetree ou un Herpivoie peut-être. Ils avaient été parmi les premiers à tomber à la joute, mais la défaite ne semblait pas les apitoyer. Jaime avait désarçonné si facilement le premier qu'il s'était senti gonflé d'orgueil, elle riait encore de l'avoir vu mordre la poussière avec son air suffisant quand il s'était mesuré au frère du futur Lord Whent. Ni l'un ni l'autre ne semblaient présents d'ailleurs : Jaime aurait du occuper le siège voisin de celui de leur père et l'empêcher de se saouler, mais le repas venait à peine de commencer et Lord Vyprin, ayant ordonné à son échanson de ne jamais laisser sa coupe vide, ne tenait déjà plus debout ; quant au Whent, bien que sa présence semblait indispensable en tant que grand vainqueur du tournoi, il semblait s'être totalement volatilisé. La déception arracha un soupir à Orane, elle qui portait encore la couronne de fleurs qu'il lui avait offerte en lui conférant le titre de reine d'amour et de beauté. Sans tarder, elle s'échappa discrètement de la pièce et descendit l'escalier jusqu'aux cuisines pour jeter un œil aux mets qu'on porterait plus tard à l'étage. Elle se ferait toute petite, on ne la remarquerait même pas. Avant qu'elle eut atteint sa destination, la mélodie d'un rire enjoué vînt lui chatouiller le tympan. Il lui semblait venir du cellier où l'on entreposait le vin du seigneur de ces lieux – une piètre cachette car, lors de ces grandes réceptions, on ne tardait jamais à venir y chercher de quoi rassasier le gosier des invités... et de Lord Vyprin, taraudé par une soif insurmontable. Elle poussa la porte en silence, pas suffisamment hélas pour ne pas arracher un petit cri à Melene, une des filles de cuisines, qu'elle trouva dans une posture sans équivoque.
« Pour l'amour des Sept ! Jaime ! » Orane se retînt furieusement de rire tandis que la pauvre domestique rassemblait ses jupons et, après une courbette, prenait la fuite.
« Ma sœur, tu es une tueuse de plaisirs. » répondit-il en remettant de l'ordre dans son habit avant de finir d'un trait l'outre qu'il venait de remplir à même le tonneau.
« Si Père te savais en train de siffler son vin... »
« Et qui pourrais bien le lui dire ? Toi ? » il ricana. Sa toute récente déculottée semblait lui rester en travers de la gorge. « Et qu'est-ce que tu viens faire ici, parmi les mortels, ô ma reine ? Je pensais que tu serais en train de te pâmer au festin auprès de ton preux chevalier. »
Comme son père, Jaime tenait mal l'alcool. À vingt ans, il était dans un esprit de rébellion permanente, surtout depuis que la menace maternelle avait été ensevelie avec Lady Alice. Orane ne fut pas piquée par ses mots, ils étaient beaucoup plus proches depuis quelques temps, les taquineries étaient devenues monnaie courante.
« Même si je le voulais, il n'est pas venu. » souffla-t-elle en venant s'adosser au mur près de lui.
« Arrête, tu vas me faire pleurer... » il observa un silence pendant un instant avant de repartir sur un ton plus maussade : « Je ne comprends pas ce qui te fascine chez ce Whent. Sa façon de combattre est... vicieuse, et on dirait qu'il ne ressent absolument rien. T'a-t-il seulement une fois adressé la parole ? »
Elle secoua la tête. Certes, il ne lui avait pas encore dit un mot, mais il y avait quelque chose dans son regard, quelque chose d'intrigant et de profond. Elle l'avait remarqué déjà bien avant que le tournoi ne commence, et puis quand il l'avait couronnée, ça avait été un instant magique. Ils s'étaient regardés, longtemps, dans un silence absolu qui de l'extérieur parût sans doute très embarassant mais qui, pour elle, était en tout point extatique. Jaime, quant à lui, n'en fut que plus agacé :
« C'était une erreur de t'envoyer chez la Frey, regarde quelle influence elle a sur toi ! »
Un autre rire lui échappa malgré elle : « Ne te fais pas de soucis pour moi, je ne serais plus sa dame de compagnie bien longtemps. »
À son expression déconcertée, elle comprit que leur père ne le lui en avait encore pas touché mot. La nouvelle ne l'enchantait guère non plus, mais ce n'était pas à elle de prendre les décisions.
« Père m'envoie à Harrenhal. »
Jaime s'étrangla de surprise. Lord Vyprin l'avait emmené à Harrenhal une fois, il n'en gardait pas bon souvenir. Et de manière générale, ni lui ni sa sœur n'étaient enchantés par les histoires de conquête du Noir, comme on l'appelait un peu partout. « Comme otage ? »
« Comme dame de compagnie. »
« Quelle différence ? » elle sourit. Être envoyée au Sautoir, c'était soit un grand honneur, soit la pire des punitions. « Point de mariage alors ? » puis il ajouta, face à son incompréhension : « Avec ton géant de glace ? »
Elle lui asséna un coup dans l'épaule : « Ne le raille pas de la sorte. Je suis certaine qu'il est parfaitement charmant. »
Cette certitude ne la quitterait jamais.
• • •
Mestre Gilwood l'enjoignit à mordre dans la cale en bois qu'il lui avait fait porter, pour préserver sa langue disait-il. À en juger par les nombreuses éraflures à sa surface, elle ne serait certainement pas la première mais il n'était plus temps de broncher. Ses mains se crispèrent sur la chaise tandis qu'elle tentait de reprendre son souffle. Si seulement Dorian avait été à ses côtés... ces derniers mois passés sans lui – la plus longue séparation qu'ils avaient subi depuis leur mariage – avaient semblé bien mornes, surtout pour une femme enceinte jusqu'aux yeux à qui on interdisait de quitter le lit. L'oisiveté lui faisait horreur, elle pensait en devenir folle. Heureusement pour sa santé mentale, il n'avait pas manqué de lui écrire pour lui donner des nouvelles. Parti au Nord avec les Whent et les Vyprin, il accomplissait son devoir en suivant le roi, fidèle à ses ambitions, dans sa campagne contre les Stark. Sa dernière missive lui avait été portée dans la journée de la veille, mais elle avait à peine eut le temps d'entamer une réponse que leur enfant à naître avait décidé de la libérer. Il s'était depuis écoulé douze très longues heures, la douleur la maintenait éveillée mais la fatigue lui faisait perdre de plus en plus de force. Sa mère aussi avait beaucoup souffert lors de sa dernière délivrance. Tellement souffert qu'elle n'y avait pas survécu, et le nourrisson non plus d'ailleurs. Orane était terrifiée à l'idée de subir le même sort. Tout cela lui semblait beaucoup trop long, sa grossesse qui plus est n'était pas encore tout à fait à terme et, malgré le réconfort des sage-femmes, son esprit était en ébullition. Elle s'agrippait de toute sa force au bois de son siège, le corps tordu par une énième contraction. La situation semblait si désespérée que le mestre lui-même hésitait à lui administrer quelques gorgées de lait de pavot pour lui permettre de se reposer et reprendre des forces, quand bien même cela rendrait la naissance probablement plus difficile.
« Faîtes venir Septa Danelle ! » supplia-t-elle dans un gémissement à peine audible. En l'absence de son époux et de son frère, la septa qui l'avait vue grandir semblait être le dernier soutien sur lequel elle pouvait encore compter. Quand elle la vit apparaître, Orane tendit dans sa direction une main tremblante et se saisit de sa manche immaculée. Elle ne put s'empêcher de confesser : « J'ai peur... »
Sa pieuse compagne essuya la sueur qui perlait sur son front en lui murmurant que c'était chose normale mais qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter car les Sept veillait sur elle depuis le berceau. Même s'il lui était arrivé d'en douter, jamais Orane n'aurait osé remettre en question sa parole qui résonnait à son oreille comme une maxime divine. La septa lui remit la cale de bois entre les dents puis serra fort ses doigts entre les siens, sans la lâcher un instant du regard.
« Je vais prier pour vous, Madame, soyez sans crainte. » et d'une voix claire, qui se voulait rassurante, elle se mit à réciter : « Gente Mère, ô force des femmes, protège nos mères et nos filles... »
Une nouvelle contraction l'empêcha d'en entendre davantage. Il lui faudrait encore subir pendant près d'une heure avant qu'enfin ne résonne le cri du nouveau né. Une fille. Elle eut à peine le temps de la découvrir qu'elle se laissa vaincre par la fatigue. Enfin, on recousut les chairs meurtries avant de la porter, à demi-consciente, jusqu'au lit où elle acheva de s'endormir. En songe, elle retourna à Harrenhal et ses tours gigantesques, ses murs grisonnants et ses visages froids. Trois années la séparaient de la Cour, mais son souvenir était encore frais comme les leçons qu'elle en avait tirées. Elle se vit seule, errant dans les couloirs d'une forteresse fantôme où la poussière était devenue maîtresse. Des appartements royaux aux quartiers des domestiques, le château tout entier était délaissé avec pour seule musique la chanson immuable du vent qui s'engouffrait sous chaque porte et dans chaque cheminée. Quand son pied foula le sol de la grande salle du trône, elle se sentit parcourue d'un frisson. Vide, ses dimensions paraissaient parfaitement démesurées. Elle avait assisté à maintes audiences en ces lieux, et vu Harren le Noir présider sa Cour avec la sévérité qu'on lui connaissait. Autrefois on lui avait conté les méfaits de ce roi belliqueux et de tous ceux qui l'avaient précédé, mais ce n'était qu'en voyant Harrenhal pour la première fois – en le comprenant – qu'elle saisit enfin ce à quoi il aspirait. Devant l'immensité de l'édifice, elle avait ressenti comme une impression grisante d'effleurer du bout de son doigt la source d'un pouvoir aussi terrifiant que fascinant. Et maintenant qu'elle l'arpentait en rêve, la sensation n'en était que plus forte. D'un pas assurée, elle se laissa glisser au pied du trône, l'observant d'un œil indécis. La couronne y avait été soigneusement déposée dans l'attente qu'une autre tête vienne s'en ceindre. Y avait-il un symbole plus fort de puissance ? Sa main s'avança avec précaution, mais à peine eut-elle frôlé l'ossature dorée qu'une bourrasque glacée enfonçait les portes derrière elle, la faisant trébucher. En se retournant, ce fut sous un tout autre aspect qu'elle découvrit la salle : des tentures noires avaient été dressées de part et d'autres, éclairées par la faible lueur des chandeliers disposés autour de ce qui lui semblait être un autel, et sur cet autel gisait une forme humaine recouverte des pieds à la tête d'un drap. Elle aussi avait changé, et ses toilettes habituelles avaient laissé place à une robe noire corbeau. Une tenue de deuil. Tremblantes, ses jambes la portèrent malgré elle mais elle n'eut point besoin de découvrir le corps pour savoir de qui il s'agissait : les armoiries de la maison Whent étaient brodées bien en évidence pour honorer celui qui s'était battu vaillamment mais ne reviendrait jamais du combat. Et sur ce, elle se réveilla.
Haletante dans l'obscurité, Orane prit le temps d'assimiler tout ce à quoi elle venait d'assister. Harrenhal, la couronne, Dorian... Son absence lui paraissait d'autant plus haïssable. Un mouvement de sa jambe lui arracha un gémissement de douleur, tout son corps la faisait encore souffrir. Elle s'extirpa des couvertures en prenant garde à ne pas se blesser davantage et, suivant le rayon de lune qui éclairait un pan de la chambre, s'approcha du berceau qu'elle y avait fait installer quelques jours plus tôt. Pour la première fois, elle put apercevoir le visage de sa fille et crut y reconnaître bien des traits qu'elle tenait de son père. Cette vision merveilleuse la soulagea, car c'était l'image de l'espoir qui se dessinait sous ses yeux, celle de la première génération d'une grande famille à venir. Malheureusement pour elle, c'était une vision trompeuse.
• • •
« Ce vieux fou d'Hoare espère sans doute pouvoir voler ses sujets en toute impunité et les envoyer faire le sale boulot ensuite. Il nous prépare une guerre contre le Nord, encore une, et elle aura éclaté avant la fin de l'année, Orane. »
Une bête en cage, voilà ce qu'il lui évoquait. En temps normal, il ne se souciait que trop peu des affaires du royaume mais les récents événements laissaient craindre le pire. Il avait passé une bonne partie de la soirée à faire les cent pas dans la chambre et elle se savait un peu responsable de sa situation. Ce n'était pas la première fois qu'elle entendait sa complainte, Dorian lui faisait régulièrement part de ses inquiétudes et de son ressentiment depuis quelques temps déjà. De tous ceux qu'il connaissait, son épouse demeurait la seule oreille attentive et digne de confiance. Elle ne voyait pas son impétuosité d'un bon œil, aussi lui avait-elle suggéré d'attendre et de se rendre insoupçonnable, mais depuis l'incident aux Epois, le moindre de leurs gestes était accueilli avec méfiance.
« Que suggères-tu ? » demanda-t-elle, assise dans leur lit. Sa deuxième fausse couche lui avait laissé l'esprit amer, son ton en était le reflet.
« Il faut partir, trouver de nouveaux alliés. D'ici quelques semaines, nous pouvons prendre la fuite, rejoindre Forel et les autres, puis revenir plus forts pour récupérer ce qui nous appartient de droit. »
« Quoi, tu voudrais aller au Nord ? Tu es devenu fou, ma parole ! Aurais-tu oublié tous les Nordiens que tu as abattu de cette main ? » elle rampa sur les couvertures pour lui saisir le poignet. « Et ta famille ? Sa réputation a largement dépassé nos frontières, les Whent sont parmi les plus fidèles des rois Hoare, tous le savent. Même dans le Nord. Ils te prendront pour un espion. »
Il se figea un instant. Encore et toujours sa famille. C'était par sa faute qu'il était voué à servir les Hoare, encore par sa faute qu'il avait perdu les terres de ses ancêtres, toujours par sa faute qu'il connaissait chaque jour l'humiliation de celui qu'on vole mais qui n'a pas le droit de s'en plaindre.
« Qu'est-ce que tu ferais, toi ? »
Elle n'était pas chef de guerre, mais il accordait une certaine valeur à ses conseils. « J'irais à l'Est, à Peyredragon pour rencontrer la Targaryen. »
L'explication n'était pas nécessaire. Depuis l'embuscade qui avait coûté la vie à son frère et sa sœur, Rhaenys Targaryen avait plus que de bonnes raisons de souhaiter la mort d'Harren. À cela s'ajoutait l'avantage de sa récente arrivée : contrairement aux autres puissances de Westeros, ils pouvaient compter sur son esprit neuf pour leur offrir le bénéfice du doute. Pour quelques raisons cependant, Dorian n'appréciait guère cette idée.
« Nous ne savons rien d'elle, si ce n'est qu'elle est venue nous envahir. Pour autant que je sache, elle pourrait être aussi cruelle et avide que le Noir. »
« Ou son exact opposé. Et elle ne sait rien de nous non plus, à la différence des maisons du Nord pour qui nous sommes des ennemis, et qui n'hésiteraient pas à nous étriper à la seule mention de notre nom. »
Dorian ne se laissait pas convaincre. Il avait très cœur cet ancien adage qui conseillait de miser sur l'homme que l'on connait plutôt que l'inconnu.
« Je leur parlerai, je les persuaderai de notre bonne foi. »
« Tu n'écoutes pas, Dorian ! Je ne doute pas que tu en sois capable, mais le risque est trop grand. Le chemin est beaucoup plus long pour se rendre dans le Nord, nous n'y avons aucun soutien et il nous faudrait traverser la Verfurque aux Jumeaux, tu crois Lord Frey disposé à aider une famille de traîtres à la couronne ? »
« Nous n'aurons pas à le faire : il nous suffira de longer le fleuve par l'Ouest jusqu'à Griseaux, le voyage sera simplement un peu plus long. »
Un trajet plus long était un trajet plus dangereux, ils ne pouvaient se permettre de perdre du temps surtout avec la guerre qui se profilait. En dépit de tout, Orane comprenait son entêtement, ils pouvaient atteindre le Val en quelques jours à peine ou descendre rapidement le fleuve pour prendre la mer, mais il leur serait difficile d'éviter les forces loyalistes comme d'embarquer sur un navire sans se faire prendre. Le chemin vers le Nord était plus dégagé, mais long, et ceux qu'on enverrait à leurs trousses auraient tôt fait de rattraper leur convoi trop lent. Elle pensait à Morgane, au danger qu'ils s'apprêtaient à lui faire courir – quand bien même elle y aurait trouvé une forme de plaisir – et elle restait persuadée que la Dragonne leur offrait une meilleure perspective d'avenir.
« Tu ne changeras pas d'avis, n'est-ce pas ? »
Il secoua la tête, sa décision était prise. D'ici quelques semaines, ils prendraient la route du Nord.
« Mon amour, tu sais que je te suivrais quoiqu'il advienne, mais j'espère de tout cœur que tu sais ce que tu fais, ou les Nordiens seront le dernier de tes soucis, sois-en sûr. »
• • •
Il avait fallu écrire à leur père pour annoncer la défaite. Harren leur avait pris nombre de leurs hommes, des braves dont on célèbrerait la mémoire et le courage encore longtemps après leur mort. Ne restaient plus que les blessures des vivants à panser, aussi bien celles infligées à leur corps qu'à leur moral. Jaime avait reçu un sérieux coup sur la tête, mais le mestre n'y avait pas montré tant d'attention qu'à l'entaille sur sa cuisse autour de laquelle le sang avait commencé à sécher. Sur son conseil, Orane avait aidé à recoudre et nettoyer la plaie. Il ne restait plus qu'à attendre pour voir si il risquait l'infection. En attendant, le mestre s'en était allé voir d'autres soldats qui, à cette même heure, avait infiniment plus besoin de lui. Du reste, forte de ses expériences précédentes, la sœur du blessé était à même de se charger de celui-ci. Les cheveux à l'arrière de son crâne ruisselaient d'un mélange de sang, de terre et de sueur. Le choc l'avait quelque peu étourdi, et il avait du perdre connaissance pendant un instant, mais la lésion en elle-même s'avérait en effet superficielle. Orane se faisait plus de souci pour son mental. Son frère, d'ordinaire si bavard, avait sombré dans un mutisme affolant. En vérité – elle le savait depuis longtemps déjà – il ne supportait pas l'échec.
« S'il te plait, laisse-moi. » furent les seuls mots qu'il lui adressa. Elle aurait voulu protester, mais n'en fit rien pour une fois et quitta la chambre dans un silence respectueux.
En définitive, le choix de Dorian avait porté ses fruits. Quelques mois plus tôt, en prenant la fuite, ils n'avaient même pas eu le temps d'atteindre Griseaux que les Nordiens les avaient interceptés. Comme son époux, elle avait été surprise de survivre à cette rencontre, mais peut-être avaient-ils trop longtemps vécu dans l'angoisse d'être pris. Une fois lavés de tout soupçon, les Whent avaient pu démarrer leur nouvelle vie, retrouver un titre et recommencer à espérer. Hélas, le dénouement de la bataille de Buron venait de mettre à mal leurs projets. Il lui fut presque impossible de trouver le sommeil cette nuit-là. L'épaule de Dorian le faisait terriblement souffrir et il s'était endormi fiévreux, lui faisant part de tout ce qu'il avait vu et entendu sur le champ de bataille mais aussi à Vivesaigues, depuis son retour. Les nouvelles l'inquiétaient : on ne comptait plus les morts au front, ni les blessés qui ne passeraient pas la nuit, ceux qui s'en sortiraient étaient abattus par leur défaite et la disparition de l'Empereur et du Prince ne faisaient que les décourager davantage. Dans certains recoins du château, il se murmurait qu'Harren les avaient fait prisonniers puis exécutés. En l'absence de corps, son époux n'osait s'avancer. Quand il eut fermé les yeux, Orane eut plusieurs heures devant elle pour réfléchir à ce qui les attendait, à la possibilité que le Noir puisse l'emporter et au traitement qui leur serait réservé pour leur forfaiture. Et il y avait Morgane... Morgane qui ne faisait que les suivre, qui n'était encore qu'une enfant – à ses yeux du moins. Ne trouvant d'autre solution à son tourment, elle se mit à prier en silence jusqu'à s'effondrer de fatigue. Le soleil était déjà haut dans le ciel quand Morgane l'éveilla en sursaut.
« Il sont revenus, Mère ! Ils sont vivants ! »
Elle eut à peine le temps d'arranger sa robe – elle s'était endormie dedans – que l'adolescente la trainait dans le couloir. En temps normal, sa punition pour ce comportement si cavalier aurait été rude, mais sa mère sortait à peine d'une très courte nuit et n'avait pas encore l'esprit clair. Elles dévalèrent l'escalier qui descendait vers la cour intérieure, mais furent stoppées dans leur élan par Dorian lui-même qui, de son propre aveu, s'en remontait justement la sortir de son sommeil.
« File, j'ai à parler à ta mère ! »
« Mais... »
Il fit signe à l'un de ses hommes, lequel immédiatement repoussa la jeune fille vers l'escalier pour la ramener à l'étage. Un flot de jurons grommelé à voix basse accueillit la nouvelle, mais Morgane avait déjà disparu en haut des marches avant que ses parents ne puissent y faire quelque chose. Enfin seuls, dans un geste affectueux, il lui tendit son bras pour qu'elle s'y cramponne, puis ils prirent la direction d'une partie du château qu'il ne lui avait pas encore été donné d'explorer. Cependant qu'ils marchaient côte à côte dans les couloirs tendus des armoiries de la famille Tully, il lui fit le récit de la matinée, n'omettant aucun détail sur le retour inespéré des deux disparus et l'agitation qui avait suivi.
« Alors, sont-ils sains et saufs ? »
« Je... je ne saurais être si catégorique. »
Sa réserve aurait peut-être du l'alarmer, mais les informations lui semblaient encore bien vagues. Ils s'arrêtèrent un instant devant deux gardes qui les introduisirent dans une antichambre où étaient postés d'autres hommes en armes.
« Où m'emmènes-tu, Dorian ? »
Il l'attira dans l'angle de la pièce pour lui parler plus discrètement : « L'Empereur est dans cette chambre. L'étendue de ses blessures le contraint à garder le lit et il nous faut libérer le mestre qui est avec lui, d'autres blessés ont besoin de ses talents. On m'a chargé de trouver quelqu'un pour le veiller, panser ses blessures et, en temps voulu, faire office de secrétaire. » Il lui prit la main. « J'ai suggéré ton nom. »
Prenant conscience de ce qu'il lui proposait, elle ne sut répondre que par un silence surpris. C'était une lourde tâche, et en même temps une si grande opportunité. Comment s'y opposer ? Après un instant d'hésitation, elle acquiesça – doutant cependant qu'il ait pu imaginer une seconde qu'elle refuserait. Enfin, les derniers regards anxieux s'échangèrent avant qu'elle ne franchisse une fois pour toute le seuil de la chambre. Il y faisait une chaleur terrible. Devant le feu qui crépitait dans la cheminée, on avait étendu des vêtements tâchés de sang et déchiquetés par endroits. Le mestre ne tarda pas à remarquer sa présence. Comme on le lui avait précédement ordonné, il se leva et emporta avec lui un bassin rempli d'eau brunie dans laquelle trempait un linge usé jusqu'à la corde. Derrière lui, elle aperçut la silhouette d'un homme qui gisait immobile sur une couchette. À l'exception de sa respiration bruyante et irrégulière, on aurait pu le croire mort. Une large entaille lui balafrait la figure, sans contraste avec le reste de son visage contusionné. Elle n'était même pas certaine qu'il puisse la voir, car il peinait à ouvrir ses paupières. Un sentiment d'impuissance la paralysa un instant, comme autrefois, puis il sembla faire un effort surhumain pour élever son bras endolori, tendant vers elle une main tremblante et crispée. Il n'en fallut pas plus pour que cette impression la quitte. Une voix rauque, presque animale, s’éleva soudain du fond de la pièce.
« A...approchez... Lady Whent... »
Invité
Invité
Sujet: Re: Orane Whent Lun 9 Avr - 16:40
Et officiellement bienvenue, si tu as d'autres questions n'hésites surtout pas!
Fire, Blood & Winter | House Braenaryon Let it be War
I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Spoiler:
Torrhen Braenaryon
Fire, Blood and Winter.
Messages : 54726 Membre du mois : 190 Maison : Braenaryon Caractère : Loyal - Secret - Stratège Célébrité : Christian Bale
Une famille intéressante. Bien hâte de voir le personnage. Bon courage pour la fiche et BIENVENUE
Invité
Invité
Sujet: Re: Orane Whent Mar 10 Avr - 15:26
Merci à vous tous pour cet accueil
Invité
Invité
Sujet: Re: Orane Whent Mar 10 Avr - 20:32
Bienvenue parmi nous !
Bon courage pour ta fiche et n'hésite pas si besoin
Invité
Invité
Sujet: Re: Orane Whent Mer 11 Avr - 21:18
Bienvenue ! ET courage pour ta fiche !
Invité
Invité
Sujet: Re: Orane Whent Jeu 12 Avr - 11:04
Ca va Orane, tu arrives à bien avancer sur ta fiche?
Fire, Blood & Winter | House Braenaryon Let it be War
I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Spoiler:
Torrhen Braenaryon
Fire, Blood and Winter.
Messages : 54726 Membre du mois : 190 Maison : Braenaryon Caractère : Loyal - Secret - Stratège Célébrité : Christian Bale
Bon courage pour ta fiche et n'hésite pas si besoin
Wylla a écrit:
Bienvenue ! ET courage pour ta fiche !
Merci beaucoup !
Torrhen Braenaryon a écrit:
Ca va Orane, tu arrives à bien avancer sur ta fiche?
J'ai eu un peu de mal à me décider sur la forme que devait prendre mon histoire, du coup j'ai recommencé quatre fois, mais sinon ça va, ça va
Invité
Invité
Sujet: Re: Orane Whent Jeu 12 Avr - 11:25
ah ah je connais ça, courage!
Fire, Blood & Winter | House Braenaryon Let it be War
I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Spoiler:
Torrhen Braenaryon
Fire, Blood and Winter.
Messages : 54726 Membre du mois : 190 Maison : Braenaryon Caractère : Loyal - Secret - Stratège Célébrité : Christian Bale
Ta fiche est très bonne, tu ajoutes beaucoup de détails à ce que Dorian avait imaginé en son temps, c'est top
Fire, Blood & Winter | House Braenaryon Let it be War
I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Spoiler:
Torrhen Braenaryon
Fire, Blood and Winter.
Messages : 54726 Membre du mois : 190 Maison : Braenaryon Caractère : Loyal - Secret - Stratège Célébrité : Christian Bale
Et oui, te voilà validé(e) ! La classe hein ! Mais ne te repose pas sur tes lauriers trop vite, aussi confortables soient-ils, car il y reste encore quelques lieux à visiter, et dans lesquels tu dois poster. Nous t'avons fait une petite liste ci-dessous qui n'est pas exhaustive, mais qui t'indique les sujets les plus importants que tu dois aller voir absolument.