Aubrey
Sometimes it's not the people that change, it’s the masks that fall of

Salut moi c'est Daniel. J'ai connais BC via mon premier passage sous le forum comme bieffois. Le grand plus de BC, c'est à mon avis l'attention aux détails et le bon travail du staff et des membres pour faire de BC un monde vivant en constante évolution. Par contre je ne suis pas fan de votre réponse ici. Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 3-4-5/7. Si 7/7 signifie que je peux rp tous les jours, mon activité sera au minimum de 2/7. J'ai un mot à rajouter et c'est vive le Val libre et indépendant. Enfin, j'ai bien lu le règlement parce le code est

La guerre commence à toucher la totalité des royaumes... Etes-vous partisan de l'unification de Westeros par l'Empire ou les Puissances Centrales, ou plutôt attaché à l'indépendance de votre Royaume? Pourquoi?

J'ai parcouru le continent d'une extrémité à l'autre, mon amour pour l'aventure et la liberté m'ayant été inculquer par mon père dès ma plus tendre enfance, je sais donc de quoi je parle ici parce que je connais Westeros mieux que la plupart des gens et tout particulièrement plus que les monarques. La guerre n'aide pas, elle rend les gens nerveux, apeurés. Elle encourage les bandits de sortir de leur cachette et se montrés plus agressifs. Les clans des montagnes eux aussi se montrent plus audacieux. Ce n'est pas bon pour les gens comme moi, ce n'est pas bon pour nous. La guerre n'est bonne que pour une poignée de gens, des nobliaux qui n'en ont que pour l'appât du gain et ne se mettront jamais eux même réellement en danger... non ils vont plutôt faire couler à flot le sang de ceux qui les servent et peine à traverser l'hiver. Les gens comme moi, mes frères et notre père avant nous. Pourtant cette guerre nous n'en voulons aucunement. Bon d'accord, ça paie bien les temps de guerre pour quelqu'un dans ma ligne de métier mais les risques sont complètement démesurés. J'aime bien vivre et voir du pays, j'aime beaucoup moins les campagnes de guerre à n'en plus finir. Non pas que j'ai peur ou même que me battre me déplais, ça fait du bien de temps en temps et je suis plutôt doué. Mais ça devient redondant à force. Je m'égare, la question n'était pas là...  Je dirais que je suis en faveur de l'indépendance et ce par défaut puisque les autres choix ne sont même pas envisageables pour moi. Westeros n'est pas fait pour être gouverner par un seul homme, une seule femme ou même un couple. C'est la meilleure façon de causer des guerres civiles comme on en voit déjà notamment aux Conflans. Puis Harren de son côté est un tyran de surcroît. Alors que l'empire a une impératrice qui ne viens même pas d'ici. Entre un barbare, une étrangère et le retour à la routine que j'ai toujours connu le choix est vite fait.

Citation ici

Aubrey est né il y a plus de 38 ans à Port-Lannis, c’était le fils d’un marchand ambulant qui gagnait très bien sa vie en vendant du vin de grande qualité à ceux qui étaient en mesure de se l’offrir, donc surtout des nobles. Le jeune garçon fut très jeune remarqué pour sa précocité, il était plus grand et imposant physiquement que tous les jeunes de son âge et même les plus vieux et il avait très jeune commencé à accompagner son père un peu partout. Lorsque son père mourait, le plan était que son fils prenne le relais et en conséquence il souhaitait préparer son fils convenablement même si cela l'éloignait de la maison. C’était une décision assez controversée dans la famille puisque sa mère était complètement en désaccord et c’était un point de friction important entre eux. Mais Devyn, son père, était un homme très têtu et se souciait peu de l’avis de sa femme à ce sujet. C’était son fils aîné, il serait auprès de lui pour apprendre le métier point final. Pourtant, Devyn était un père médiocre pour Aubrey, bien qu'il se souvienne aujourd’hui de lui avec affection pour tout ce qu'il a fait pour lui, il serait le premier à vous dire que son père était un homme égoïste, violent et froid. Il traitait son jeune fils comme un adulte, mais surtout comme un employé. Si au début Aubrey était enthousiaste à l’idée de suivre les traces de son père cela n’a pas duré et rapidement il s’était rendu compte que ce n’était pas du jeu. Son père se servait surtout de lui pour vider et transporter leur marchandise et il ne lui apprenait en réalité pas grand-chose. Aubrey aimait quand même l’occasion de voir des choses nouvelles et des gens nouveaux. Son père l’amenait même à ses rencontres parfois avec des nobles ou d’autres marchands avec qui il faisait affaire. Mais une fois, Aubrey avait dit quelque chose qui avait embarrassé celui-ci devant un membre mineur de la maison Lannister de Port-Lannis et son père lui avait foutu quelques baffes avant de le faire attendre à l’extérieur et il n’a plus jamais eu la chance d’assister à ses rencontres. Sa mère a remarqué la marque sur son visage lorsqu’ils étaient rentrés, mais par peur de recevoir le même traitement probablement elle n’avait rien dit. Enfin c’est ce qu’Aubrey se racontait à lui-même, c’est des foutaises en vérité. Sa mère n’avait jamais été très aimante envers Aubrey, elle avait toujours préféré ses cadets pour une raison ou une autre. Elle le lui avait même dit clairement la dernière fois qu’ils s’étaient vus avant que Aubrey et son père partent pour une grande expédition jusqu’à Goëville. Mais malgré tous leurs problèmes, Aubrey aimait son père et sa mère et pensait que cela était réciproque même s’ils avaient une très mauvaise manière de le montrer par moment. Son frère et sa sœur étaient ses véritables rayons de soleil.

Lasse de sourire et faire semblant, Aubrey commençait à être exaspéré de son paternel qui à mesure qu’il vieillissait devenait plus mauvais. C’était sans plus le résultat de son amour grandissant pour ses propres produits que son âge de plus en plus avancé, mais il n’en demeurait pas moins qu’il était un compagnon de route très déplaisant et Aubrey n’osait pas le dire à voix haute, mais il était aussi incapable de prétendre que tout allait bien. C’était donc sans joie et bonne humeur que l’homme et son jeune fils faisaient route vers Cordial où son père devait faire une livraison pour Lord Corbray. Ils traversaient une route dans les montagnes de la lune pour se rendre là-bas lorsqu’ils sont attaqués par un groupe de pilleurs des clans de la montagne. Devyn l’avait vu venir un peu à l’avance malgré l’alcool qu’il avait consommé, ce n’était pas son premier tour au Val, il avait alors fait preuve d’un rare moment de clairvoyance en disant à son fils de prendre son épée et de partir se cacher. Aubrey est donc parti se cacher après avoir couru un petit moment pour s’éloigner comme son père le lui avait dit. Puis, il a attendu et attendu sagement dans sa cachette. Il avait fini par en sortir après un moment pour se rapprocher. En se rapprochant, il attendait des sons de galops en provenance de la route alors il s’était dépêché à y aller. Lorsqu’il y était finalement arrivé, il pouvait voir son père assis contre le chariot et un homme accroupi à côté de lui. Les deux se parlaient et son père lui semblait paisible alors Aubrey laissait tomber l’épée au sol et courait rejoindre les deux hommes, mais surtout son père. Une fois près d’eux, il remarquait que son père était gravement blessé. L’inconnu, un homme en armure dans la force de l’âge, lui expliquait alors que le père d’Aubrey venait de lui raconter, c’est-à-dire que Devyn a refusé de se soumettre aux demandes des pillards et que ceux-ci l’ont transpercé avant de tout prendre et de fuir dès qu’ils ont entendu le chevalier et d’autres hommes qui l’accompagnaient arriver. Les autres hommes étaient partis à leur poursuite et c’est ce qu’Aubrey avait entendu alors qu’il se rapprochait. Son père restait silencieux tout le long de l’histoire, il semblait beaucoup plus calme et silencieux qu’à son habitude. Aubrey, plutôt mature pour son âge, compris assez vite ce qu’ils s'étaient passés de lui dire. Il baissait les yeux à cette réalisation, son père lui dit alors ce qu’Aubrey venait de deviner, Devyn ne pouvait pas être sauvé. Il lui remit une poche avec l'argent qu'il avait gardé caché des pillards et lui dit d’accompagner l’inconnu avec qui il s’était entendu pour qu’il prenne soin d’Aubrey et le ramène chez lui à Port-Lannis.

L’inconnu se révélait être Ser Gewan Corbray, un jeune chevalier respecté et qui commençait à faire sa marque, il était de la maison Corbray de Cordial, l'endroit où se rendaient Aubrey et son père avant les événements tragiques qui avaient eu lieu sur la route. Gewan avait parfaitement l’intention de ramener Aubrey chez lui, mais il n’était pas en mesure de le faire immédiatement en raison de ses obligations envers sa maison. Il fut donc un invité chez lui pendant une certaine période de temps. Aubrey était gêné et encore sous le choc des événements, mais Gewan avait tenté de l’aider à revenir à la normale en l’introduisant à quelques-uns de ses neveux et nièces qui avaient environ son âge. Il n’était qu’un humain de second ordre, mais Gewan était un homme terre à terre, il ne le prenait pas de haut et s’était assuré qu’il soit traité correctement le temps de son passage à Cordial bien que cela soit relatif. Aubrey s’entendait bien avec quelques-uns, alors que d’autres le méprisaient un peu et se moquaient de lui. Mais que voulez-vous, Gewan avait beau vouloir, c’était dans la nature de certains enfants d’être cruel. Seulement avec l’âge, la maturité et l’expérience, certains réalisaient qu’il y avait plus que le sang et le rang qui comptait. Que l’on pouvait traiter quelqu’un avec respect et dignité même s’ils étaient d’un rang inférieur.

Le moment venu de partir avec Gewan et rentrer chez lui, Aubrey ne voulait plus quitter Cordial. Il était devenu proche de certains jeunes Corbray, malgré leurs différences et son statut, et se plaisait beaucoup là-bas. De plus, il admirait Gewan, c’était le modèle masculin qu’il n’avait jamais pu  trouver en son père et il le trait presque comme son fils. Mais son départ était inévitable, Gewan le savait, Aubrey le savait, ça ne l’avait pas empêché de faire la tête pour la grande majorité du trajet. Lorsqu’il fut temps de faire leurs adieux, Aubrey lui a dit qu’ils se reverraient un jour et qu’à ce moment-là il serait un grand chevalier comme lui et qu’on chanterait ses exploits. C’était des adieux simples et remplis d’émotions bien qu’ils ne le montraient pas de manière trop visible. Gewan lui souhaitait bonne chance dans ses rêves et repartit. Ce dernier en profitait pour faire une petite mission diplomatique au nom de sa maison avec certains nobles de l’Ouest, il repassa une dernière fois voir Aubrey avant son départ pour le Val quelques semaines plus tard. Quant aux retrouvailles d’Aubrey avec sa famille, elles étaient plutôt intenses. La première réaction de sa mère fut de le frapper et le traiter de menteur, elle ne voulait pas croire que son mari était mort. Mais après un peu de temps, elle l’avait prise dans ses bras sans le relâcher pendant plusieurs longues minutes. Elle avait les larmes aux yeux, même si d'une certaine façon elle se sentait libérée du fardeau d’être la femme d’un homme qu’elle n’aimait plus depuis longtemps et ne reconnaissait plus depuis qu’il s’était mis à boire. Sa réunion avec son frère et sa sœur fut plus timide et naturelle, il leur avait manqué, mais en même temps ils étaient trop jeunes  encore pour réaliser ce qui se passait vraiment. Pour eux, le concept de la mort était encore flou et perdait de son impact et ils ne réalisaient pas le danger que leur frère aurait pu courir. Si la relation avec son père avait par moments été magique et par d’autres conflictuelle, Aubrey garderait à jamais une mémoire affectionnée de son père et à tous ceux qui lui demandait quelle était sa relation avec son père, il la résumait ainsi, son père lui avait donné le goût de l’aventure et lui avait sauvé la vie au détriment de la sienne. La réalité était plus complexe, mais, personne n’avait besoin de le savoir, son père avait droit au repos et tacher sa mémoire n’était pas quelque chose qu’Aubrey désirait.

Aubrey rêvait, non, il pourchassait ses rêves, il était décidé à faire tout ce qui était en son pouvoir pour devenir chevalier et graver son nom dans la mémoire collective de Westeros. C’était difficile, tous les chevaliers à qui il avait demandé de le prendre comme écuyer s’étaient montrés réticents ou lui avait tout simplement dit non sans même considérer la chose réellement. Cela l’avait grandement découragé, mais il n’avait pas abandonné. Puis, quand je disais que tous lui ont dit non, je voulais dire tous sauf un. L’exception à la règle, une célébrité de Port-Lannis, était Ser Harrold. Il était plus communément connu comme le fléau des pubs de Port-Lannis parce qu’il refusait toujours de quitter les lieux quitte à en venir à la violence et n’avait, la plupart du temps, pas l’argent pour payer sa boisson. Il causait beaucoup de chaos et nuisait grandement aux affaires de certains. Il était particulièrement désagréable et dérangeant, même par les standards des endroits miteux où l'on pouvait le trouver. Aubrey ne lui avait même pas rien demandé, c’était Harrold qui était venu lui proposer d’être son écuyer parce qu’il avait entendu Aubrey demander à un autre chevalier. Harrold ne voulait pas vraiment l’aider à réaliser ses rêves, il voulait seulement un serviteur et un peu de compagnie. Aubrey avait alors menti en disant qu’il avait trouvé quelqu’un, mais il s’était retrouvé à court d’options et contre ses meilleurs instincts il était retourné le voir pour accepter son offre. Harrold ne se souvenait même plus de lui et refusait même de le prendre. Mais lorsqu’Aubrey était pour partir sans afficher grande déception, il était revenu sur ses paroles et avait accepté de le prendre avec lui.


Si Harrold était aussi dégoûtant à regarder qu’indécent dans son comportement, il n’en demeurait pas moins un chevalier. Un très malhabile et visiblement au passé peu glorieux, s’il avait déjà été digne de son statut cela devait faire longtemps. Bien qu’il ait pris Aubrey comme écuyer il se montrait tout aussi lamentable qu’à son habitude préférant boire de l’alcool de qualité suspecte et manger un ragoût tout aussi douteux plutôt que de faire quelque chose d’utile de sa vie. Mais ça, c’était qu’Harrold s’imaginait qu’Aubrey le laisserait faire sans rechigner. La réalité fut tout autre, alors qu’Harrold voulait se tuer à petit feu dans un pub de la ville, Aubrey le suivait partout pour le déranger en lui posant plein de questions, en lui renversant ses bières et en crachant dans sa nourriture entre autres choses.. Harrold eut plus tôt fait de se lasser de la chose et offrir quelques heures d’entraînement quotidiennement à Aubrey que ce dernier d’embêter Harrold à longueur de journée et de nuit. Le temps a dû faire son œuvre parce qu’au fil du temps Harrold avait commencé à reprendre plus de sérieux, il s’était aussi ouvert à Aubrey quant aux circonstances qui l’ont mené à perdre le goût de faire autre chose que boire et manger. Harrold n’était pas différent de bien d’autres gens de Westeros, il avait une vie, une histoire, et elle ne manquait pas de tragédies. Mais à travers Aubrey, Harrold avait retrouvé une raison de mettre un peu plus d’effort pour reprendre le contrôle de sa vie et en faire quelque chose dont il pouvait être fier de nouveau. Après avoir bien montré son rôle à Aubrey, ils ont repris la route, qu’ Harrold n’avait pas empruntée depuis bien des années, à la recherche d’un emploi. Ils prenaient cela un jour à la fois.

Plusieurs années s’étaient écoulées depuis qu’Aubrey et Harrold avaient quitté Port-Lannis,  l’enfant était devenu un homme et l’écuyer maladroit, mais bien intentionné était devenu un maître. Les deux hommes avaient connu bon nombre d’aventures, certaines qui avaient bien terminé et d’autres moins. Malgré tout, la vie qu’Aubrey menait n’était pas celle à laquelle il s’était attendu lorsqu’il était parti. Comme tout rêve devenu réalité sans doute, la chevalerie avait quelque peu perdu de son lustre maintenant qu’il la côtoyait au quotidien. Harrold était un homme nouveau, revigoré, il n’était plus l’épave qu’Aubrey avait trouvée dans un pub, mais il n’était rien de ce qu’Aubrey s’était imaginé avec Gewan. C’était sans doute une comparaison injuste, l’un était un jeune chevalier dans la fleur de l’âge qui appartenait à une maison prospère du Val alors que l’autre n’était qu’un roturier qui avait gagné le droit de s’appeler chevalier avec son dur labeur. Non pas que Gewan n’avait pas fait de même, mais il était parti avec une longueur d’avance et le prendre comme modèle de ce à quoi correspond la vie de tous les chevaliers avait sans doute été une erreur. C’était une vie beaucoup plus ardue et ingrate par moment qu’il ne l’avait pensé. Néanmoins, il ne regrettait rien, il allait revoir ses attentes à la baisse et ne vivrait jamais la vie dont il avait rêvé, mais il l’appréciait quand même.

Aubrey était âgé de 20 ans lorsqu’Harrold est mort dans son sommeil alors que les deux hommes logeaient dans une auberge pour une nuit. Harrold avait vécu une vie de haut et de bas, une vie remplie d’excès, une vie de chevalier errant qui pouvait parfois être dur sur le corps. Aubrey était triste, mais pas vraiment surpris que son temps fût venu et pour être honnête il avait surtout l’impression que la mort l’avait rattrapé. Le style de vie d’Harrold aurait dû l’emporter dans la tombe depuis longtemps déjà lorsqu’on sait pendant combien de temps il l’avait maintenu. Mais voilà, c’était terminé et maintenant Aubrey était seul et sans maître. Il s’était demandé ce qu’il pourrait bien faire. Peut-être que maintenant qu’il était un écuyer expérimenté il pourrait trouver quelqu’un d’autre pour le prendre? Mais à son âge Aubrey n’était plus certain que cela était réellement ce qu’il voulait faire. Néanmoins, il disposa de Harrold sans grande cérémonie en suivant des instructions que ce dernier lui avait déjà données des années auparavant.

C’était l’an -14 lorsqu’Aubrey était revenu à Cordial pour la première fois depuis sa jeunesse. Lors d’un tournoi quelques mois plutôt dans le royaume de l’Ouest, Aubrey avait été fait chevalier par un homme qu’il avait terrassé en joute en route pour être victorieux du grand tournoi. Ce fut son moment de gloire, bien qu’il n’avait pas duré et que personne en dehors de ce petit territoire de l’Ouest ne se souviendrait de lui. Le chevalier en question était le champion de plusieurs tournois locaux et il avait été impressionné par les talents d’Aubrey surtout qu’il n’était pas chevalier. Bref, c’était un rêve qu’il avait pourchassé bon temps mauvais temps depuis de nombreuse année et bien que depuis il avait revu à la baisse ses attentes le goût de la réussite était tout aussi grandiose qu’il se l’était imaginé. Bien évidemment, cela ne dura pas longtemps et il fut ramené à la réalité. Personne ne se souciait qu’il était désormais un chevalier excepté lui-même. Il avait tout de même gagné une bourse généreuse pour sa victoire et en profitait pour prendre quelques mois de repos. Bien entendu, par repos cela voulait simplement dire qu’il ne chercherait pas désespérément un emploi pour mettre du pain sur sa table. Il continuait sa vie d’errance, mais simplement pour le plaisir. Cela le menait éventuellement à séjourner dans une auberge où il croisait un homme dont il reconnaissait le blason de la maison Corbray. Il était parti discuter avec lui, l’homme s’était d’abord montré méfiant quand Aubrey l’avait approché, mais il s’était rendu compte assez vite qu’Aubrey connaissait Gewan et avait déjà vécu à Cordial pendant un court moment. Les deux hommes ont discuté pendant plusieurs heures avant que l’homme des Corbray soit forcé de partir. Aubrey décidait de l’accompagner après un moment d’hésitation, il espérait pouvoir revoir Gewan et d’autres vieilles connaissances là-bas.

Cordial n’avait pas changé depuis ce temps, il la reconnaissait de loin comme s’il n’était parti de la forteresse qu’hier. Pourtant, cela faisait déjà plus de 10 ans. Le messager de la maison Corbray avait pris un peu d’avance sur Aubrey puisqu’il avait un message à donner à son Lord, et Aubrey lui avait demandé de faire un message à Gewan de le rejoindre à l’extérieur. Il n’était pas certain que Gewan se souviendrait de lui, mais cela devait être le cas puisqu’il était sorti le rejoindre. Si Cordial n’avait pas changé, Gewan lui avait beaucoup changé. Le jeune homme de 20 ans à l’époque était aujourd’hui beaucoup plus vieux et mature et ça paraissait dans son visage dont l’innocence s’était dissipée. Néanmoins, sans se dire un mot les deux hommes s’étaient regardés un moment avant de sourire et commencer à discuter de tout ce qui s’était passé dans leurs vies respectives. Gewan apprit à Aubrey que Sharra, une amie d’enfance et la fille du Lord, était devenue princesse du Val et devait accoucher de son premier enfant de manière imminente. Aubrey était surpris, mais content pour elle. Il était certain que Sharra ferait une bonne reine elle avait toujours eu de la jugeote même alors qu’elle était toute petite. Elle prenait surtout toujours sur elle de s’occuper de ses frères et sœurs. C’était une bonne personne. Enfin, elle l’était dans ses souvenirs il ne savait pas si combien elle avait pu changer depuis l’époque.  Aubrey est resté quelques semaines à Cordial avant de reprendre son chemin. Mais après cela, il revenait périodiquement à Cordial pour voir Gewan et quelques connaissances.

Il y a un peu plus d’un an, Aubrey a reçu une visite inattendue de Gewan Corbray  à Port-Lannis où il s’était réinstallé quelques années auparavant pour se rapprocher de sa famille à nouveau alors qu’ils traversaient des moments difficiles avec la mort récente de leur mère. Mais Gewan n’était pas resté très longtemps, il avait pris des nouvelles d’Aubrey et puis il lui avait remis un message et une invitation au grand tournoi Goëville qui aurait lieu au début de l’année. La reine régente du Val, Sharra Arryn, née Corbray, voulait le rencontrer pour lui offrir un emploi de haute importance selon les dires de Gewan et elle avait demandé à ce dernier de venir me porter le message lui-même. Aubrey était quelque peu perplexe, il avait vu Sharra quelques années auparavant alors qu’elle avait visitée Cordial en même temps que lui pour avoir un deuxième avis du mestre sur la grossesse qui plus tard donnerait naissance à son deuxième fils, mais il ne s’était pas revu ou reparlé en dehors de cela depuis leur jeunesse. Gewan n’avait pas d’explications à lui donner, Sharra lui expliquerait tout le moment venu lui assurait Gewan. Aubrey eu une décision difficile à faire,  mais Gewan insistait que Sharra avait besoin de lui alors après plusieurs jours de réflexion les deux hommes sont partis pour Cordial et plus tard Goëville pour le toi. Là-bas, il fut recruté par Sharra pour être son informateur. Elle avait besoin de quelqu’un qui connaissait bien Westeros, les différents royaumes et les gens qui y vivent. Quelqu’un qui pourrait passer inaperçu. Quelqu’un capable de se battre et se sortir du pétrin si jamais il devait se retrouver dans une sale situation. Mais surtout, quelqu’un en qui elle pouvait avoir confiance, mais que personne ne pourrait connecter à elle. Bref, à ses yeux cette personne c’était Aubrey s’il le voulait. Chevalier errant depuis bien des années, il avait certes dernièrement posé ses valises à Port-Lannis, mais la grande majorité de sa vie s’était passée sur la route et il n’avait aucun lien ou allégeance avec personne. C'était un fantôme et un homme du peuple.