Alester Vance
Everyone sees what you appear to be, few experience what you really are

Salut moi c'est sid. J'ai connais BC via PRD. Le grand plus de BC, c'est à mon avis sa richesse et sa profondeur. Par contre je ne suis pas fan de votre réponse ici. Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 5/7. Si 7/7 signifie que je peux rp tous les jours, mon activité sera au minimum de 3/7. J'ai un mot à rajouter et c'est ironborn out !   . Enfin, j'ai bien lu le règlement parce le code est

La guerre commence à toucher la totalité des royaumes... Etes-vous partisan de l'unification de Westeros par l'Empire ou les Puissances Centrales, ou plutôt attaché à l'indépendance de votre Royaume? Pourquoi?

Alester est persuadé que, sur le long terme, l’unification est synonyme de pays. Le peuple des rivières n’a que trop souffert du joug fer-né, qui a aspiré son sang et ses richesses jusqu’à le rendre exsangue. Du royaume fertile et fier, il ne reste que ruines et cendres, décimé par des décennies de guerre. Les empereurs ne semblent pas taillés dans le même bois cruel que le Noir, sous leur règne, la paix est possible, et avec elle, un nouveau souffle de prospérité. Bien qu’il faille le payer de son indépendance, et que les années passées à guerroyer seront encore longues, le sacrifice lui semble supportable. Il connaît bien son pays, ses forces et faiblesses, sa position géographique centrale qui place le royaume dans une position fort précaire dans la balance des puissances, ayant souvent été conquis et vassalisés par ces tyrans étrangers. Aujourd’hui, le Conflans est gouverné par un roi riverain et Alester s’est rendu à l’évidence, le royaume a besoin de se réfugier à l’ombre que procure l’empire afin de panser ses plaies.

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Deuxième fils de lord et lady Vance, Alester n’est pas appelé à régner et le puîné est éduqué dans l’ombre de l’héritier – une position qui lui sied et de laquelle il ne conçoit aucun ombrage, curieux de nature, il peut assouvir à sa guise sa soif de connaissances, n’étant pas soumis à la même discipline que le premier-né. Très vite, il fait la joie du septon et du mestre ; un esprit souple et éveillé, qui absorbe avec docilité les savoirs qu’on entend lui instruire, mais désole le maître d’armes. Cavalier adroit, il est pourtant piètre bretteur et on a beau lui mettre entre ses menottes hachettes ou légères masses, rien n’y fait, il demeure un combattant au mieux moyen, bien que jouissant d’une affinité naturelle avec l’arc. Des performances qui rendent amer le géniteur, chevalier de renom et portant aux nues les prouesses martiales. Les petites gens, en messes basses, se félicitent qu’Alester ne soit que le puîné ; il n’a pas la vigueur de l’aîné, ni la grâce et les charmes de la sœur cadette, et encore moins l’espièglerie attendrissante du dernier. Il est l’insipide de la fratrie, sans éclats, juste un gosse bouquineur qui s’esquinte les mirettes à lire d’antiques ouvrages. Souvent, son géniteur envisage de l’envoyer à la citadelle, afin de l’écarter de la ligne de succession, mais se ravise toujours, se berçant de l’espoir qu’un jour, son puîné deviendra homme selon la définition qu’il en donnait.

Pour ce faire, une fois ses dix ans sonnés, le paternel décide de l’envoyer à Château-Rosières, dont le sire est un vieil ami de la famille. Bien que Alester s’entende relativement bien avec ses frères et sœur, il a toujours eu le plus grand mal à trouver sa place au sein de cette dynamique, trop discret et effacé pour véritablement s’y imposer. Loin de Wayfarer, c’est l’occasion pour lui de s’affirmer et de développer d’autres centres d’intérêts ; il se passionne pour la chasse et étudie de près les grandes batailles de Westeros, se sachant plus apte à échafauder des stratégies qu’à manier le glaive dans la mêlée. Bien vite, la guerre éclate entre le Nord et le royaume fer-né, les Jumeaux tombent aux mains des loups ; le Noir convoque le ban afin de récupérer ses terres. Le temps est venu pour le Vance de tester son acier. Il participe à la reprise de la forteresse, guerroie avec plus de pugnacité qu’il ne l’aurait cru, et une fois la bannière fer-née hissée, le vieux lord Piper l’adoube chevalier. Il exulte, et pourtant, les prochaines nuits seront horribles. Ses songes sont assiégés par les spectres tombés au champ d’honneur, à ses oreilles tintent le bruit de ferraille et les cris d’agonie, il s’éveille maintes fois en sueur et le palpitant affolé. Il doit se rendre à l’évidence, l’expérience a laissé sur son esprit des traces indélébiles. Toutefois, il participera dans la foulée au siège de Moat Cailin, opération plus que cuisante pour les fer-nés, Alester ensevelissant ses appréhensions sous une épaisse gouaille. Il y fera connaissance avec Lyahm Tully, l’héritier de Vivesaigues, et y développera une certaine appétence pour les folieuses des camps.

Après de longs mois de siège, il revient finalement à Wayfarer, éreinté et lassé, retrouvant avec délectation le confort de ses appartements. Peu après, il se fiance avec l’une des filles de lord Piper, qu’il a naguère courtisé lors de ses années à Château-Rosières, et qu’il aime passablement. Il l’épouse rapidement, passe à ses côtés quelques mois filés d’or et de soie, goûte aux délices de l’amour courtois. Elle tombe enceinte, avènement de cette vibrante union, mais tombe malheureusement malade et expire avant de délivrer son fruit. Un coup dur pour Alester, qui, malgré la brièveté de cette relation, s’était fervemment attachée à elle et à l’idée de fonder sa propre famille. Il s’efface plus encore, contracte un penchant pour la gnôle et s’enfonce dans la ribauderie.

Il enchaîne les mauvaises passes et trébuche jusqu’à la bataille de la Nera qui oppose les forces fer-nées et celles de l’orage. Le Vance ravale sa peur et combat une nouvelle fois pour les insulaires, malgré son aversion grandissante pour l’oppresseur, contraint et forcé d’être le féal sujet du Noir. Hoare sort victorieux de cette dantesque bataille mais Alester, quant à lui, paye un lourd prix : il écope d’un vicieux coup de hache à la jambe gauche, qui ne recouvrira jamais sa souplesse. Il est ramené dare-dare à Wayfarer, imbibé de lait de pavot pour étouffer la douleur mais là encore, les mestres se montrent pessimistes : il va sans doute falloir amputer. Quelques jours incertains s’égrènent mais aucune infection ne vient se loger dans la plaie, le puîné gardera sa jambe. Toutefois, la convalescence sera longue et laborieuse, ses muscles fondant à vue d’œil, ne pouvant plus soutenir son poids. Il doit marcher avec une canne et ne sort plus de ses appartements, gardant une sotte rancœur contre son souverain étranger.

Lorsque l’armée du Conflans marche vers celle des coalisés, afin de livrer la bataille connue sous le nom de bataille de Paege, Alester est toujours en convalescence, et presque satisfait de ne pas devoir à nouveau prendre les armes. Son aîné y est terrassé – une perte qui lui est douce-amère, puisqu’elle lui arrache un être cher mais le propulse au rang d’héritier de la forteresse ancestrale. Le père, quant à lui, est mutilé, la moitié inférieure écrasée sous sa monture. Il est lui aussi rapatrié à Ataria et dilapide les dernières forces de son être à maudire le nouveau roi du Conflans, l’accusant de couardise et de trahison, pour avoir ployé le genou et reçu sa couronne des meurtriers de son fils. Alester, lui, est perplexe : ces mois passés à croupir dans ses appartements l’ont fait réfléchir, il a eu tout le temps du monde pour contempler la position du Conflans. Un pays fracassé, gouverné par un sauvage qui n’a que peu d’égards pour le peuple, ce dernier étant tout aussi brisé, saigné à blanc. Lorsque son père décède des suites d’une infection, le nouveau seigneur pondère la question quelques jours encore : un pari périlleux, la possibilité d’échanger un tyran pour un autre n’étant pas exclure. Toutefois, le nouveau roi est riverain, de sa propre culture et de sa propre religion, les Tully sont honorables, respectés, sans compter puissants ; les empereurs, connus pour leur probité. Autre fait à prendre en compte, les croisés, ayant commis la forfaiture d’immoler le vieux Tully, sillonnent ses terres et cherchent à se remparer à Wayfarer, alors que l’empire entend leur tomber sus. Une occasion rêvée, pour Alester, qui abat sa herse et remonte son pont-levis face aux fanatiques, et hisse la bannière de l’empire. Comme on le sait, les croisés sont écrasés peu après et le Vance a ployé le genou peu après face au roi du Conflans et à l’Empereur.

D’aucuns connaissent son ambition, certains seigneurs riverains se méfient du transfuge, et ils n’ont pas tout à fait tort. Bien qu’il ait foi en cette nouvelle cause, que sa loyauté envers les Tully n’est pas feinte, Alester œuvre tout autant à la fortification du royaume qu’à sa propre ascension, désirant se rapprocher autant que faire se peut de la couronne, de courtiser les faveurs du nouveau souverain. Son cadet, n’approuvant guère cette politique, a filé entre les doigts du sire de Wayfarer, rejoignant tout droit le camp fer-né, espérant que les insulaires l’installent à la place de son frère en récompense de sa fidélité, ayant pris comme épouse une noble des îles. Cette défection, en plus que de sourdement décevoir le lord, le pousse plus encore à consolider à son pouvoir et à engendrer un fils, puisque son héritier présomptif a hissé la mauvaise bannière.