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 Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]

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MessageSujet: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyJeu 5 Oct - 15:22




Nous ne sommes pas égaux

Harren pnj & Lyle





Pourquoi est-il encore debout ? Vieux fou au regard si brillant que primitif. Assit sur un trône qui avec l'âge ne lui sied guère. J'étais lasse d'attendre, je n'avais pas combattu dans la plaine de Buron pour lui certainement pas non. Alors pourquoi es tu ici ? Faut-il en finir avec les palabres et se libérer d'une tête qui avec le temps te fais sentir de plus en plus lourd ? Tes choix, tes actes aussi affligeants soient-ils méritent que tu passes au gibet sans qu'il n'y est à discuter. Tu te remet difficilement de cette blessure, ton épaule te fais un mal de chien et à cela tu te demandes pourquoi tu es encore en vie ? Aurais-je perdu le peu d'esprit qui subsistait dans cette caboche qui me sert de tête ? Bon sens où es-tu passé ? J'arpentais ce long chemin sans piper mot, javais une certaine forme de rancœur de croire qu'Harren le Noir en avait bien quelque chose à foutre de moi. Alors pourquoi être là ? Franchement je ne sais pas.

Voulais-je me racheter pour cet affront qui à mes yeux n'existait pas ? Joren devait prendre la succession et aujourd'hui c'est son vieux père qui reste encore en vie. Ce n'est pas ainsi que j'imaginais le bon déroulement d'une vie. Restait-il dans l'ombre et les abysses une échappatoire ? Une issue ? Une porte de sortie ? J'étais là dans un but précis, et si je devais passer le reste de mes jours à croupir dans un cachot humide et bien croyez le ou non cela ne changerait rien à ma putain de vie. Les dernières paroles de cet hommes raisonnent à mon ouïe, le Dieu-Noyé nous le ferait payé qu'il avait dit. Avant lui se serait l'Empire, ce loup que nous pensions avoir détruit à son tour était encore une épine dans le pied, une écharde effilé qui ne tarderait pas à nouveau à trancher. Mettez vos peintures de guerre, nous passerions un jour ou l'autre de l'autre coté de la barrière.

Cependant j'étais un guerrier, avant d'être Lord et toutes ces conneries que le monde semblait aspirer à admirer. Un fer-né n'est qu'une bête sanguinaire, bonne à broyer la chair crue des poissons et baiser tout ce qui ne semble pas mort et trop violacé. Voilà ce que le monde devait penser de nous, des êtres abjects bons à exterminer. Comme les sauvageons ou encore les clans des montagnes nous étions la cible à toucher. Aux yeux des petites gens nous étions la raison d'offrir un peu plus d'or et de sang à cet homme que l'on nommait Empereur. Si nous devions être les monstres que nos détracteurs avaient crée j'endossais volontiers ce rôle afin de voir la peur les maintenir à jamais éveillés.

Je savais pourtant que tout cela ne pouvait pas durer. Je devais mourir et laisser le temps faire son œuvre sur mon peuple pour qu'il puisse continuer sans se rendre compte de sa propre stupidité. Harren le Noir avait été le premier à me réconcilier avec le continent. Son fils Joren m'avait permit d'entrevoir un avenir meilleur pour ma maison, ma lignée, mon peuple robuste qui avait survécu à bien des épreuves avec adversité. Je ne suis nullement un exemple de sainteté, le roi lui même ne peut s'en targuer. Peut-être reconnaîtrait-il chez moi une quelconque utilité, malgré la haine, les os fissurés, la chair tailladée nous avions reconnu en la maison Hoare cet esprit de fédéré et d'accroître la rancœur et la colère pour mieux exploser. Les fer-nés n'avaient besoin de rien d’autres. La mort ils se complaisaient à la donner et la subir était un détail auquel nous avions vite fait de nous détourner. Le roi est prêt à me recevoir, rencontrer celui qui avait été piétiné comme un vulgaire chiot par d’innombrables sabots nordiens. Moat Cailin je l'avais encore en travers de la gorge, les convictions, les choix qui me restaient n'étaient plus de ce monde. Ployer le genoux, une énième fois peut-être celle de trop ? Qu'importe je ne m'attendais pas à des éloges sur la façon dont nous avions été démis au point d'y voir périr l’entièreté des guerriers de mon peuple.

L'expérience parlait pour lui, de tous il était sûrement celui qui avait vécu le plus longtemps sans une once de remord ou d'inquiétude. Devions nous suivre son exemple ? Si nous voulions vivre vieux, gras, la queue dans la bouche d'une jeune fille ? Vous connaissiez la réponse et bien oui. Hélas pour vous le roi Harren Hoare n'était ni trop grisonnant ni trop gros et encore moins entouré de plusieurs gueuses prêtes à s'écharper pour son corps ou sa couronne. Convoquer, appeler, quérir pour moi chaque mot sonnait aussi creux qu'un tronc d'arbre ronger par une violente gangrène. L'affliction c'était de croire que je pouvais survivre impunément à ce pouvoir despotique auquel je devais me plier quoiqu'il advienne.
« Majesté... » Déclarais-je en m'inclinant le plus humblement possible. J'étais la preuve vivante des échecs de mon peuple qui c'était saigné à blanc pour cet homme et son fils. Avais-je des remords ? Aucun ce que j'avais fais je recommencerais sans aucune hésitation. Je pensais profondément servir la maison Hoare jusque dans la tombe aussi je ne me relevais pas avant d'avoir entendu de sa propre parole l'ordre.


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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyJeu 5 Oct - 20:01



Harren le Noir


Harren le Noir est un homme changé. Il a récemment perdu son fils et héritier, qui l’avait personnellement défié, et cela l’a profondément bouleversé. Extérieurement, il n’en montre rien. Mais en son for intérieur, il voue une haine toujours plus implacable à ses ennemis, et il est plus prêt que jamais à faire tout ce qui sera nécessaire pour l’emporter, pour vaincre ses adversaires. Il est heureux d’avoir pu sauver Myria Hoare, sa bru mais aussi sa maîtresse, ainsi que les enfants qu’elle a eu de son fils. Aujourd’hui plus que jamais, Harren cherche à souder la maison Hoare et utiliser tous les moyens à sa disposition pour vaincre ses adversaires et assurer la suprématie de sa maison.



Le sur-lendemain du carnage. Le Noir préparait d'ors et déjà la suite. Cette guerre ne s'était pas achevé par la défaite d'une première armée impériale.

Lyle Salfalaise, survivant improbable d'une boucherie remarquable et d'une trahison insupportable. On avait largement compter les "exploits guerriers" de celui qui avait, peut être, permis à sa belle-fille et ses enfants de ne pas mourir sous une charge impériale...ou pire encore être capturés par ses ennemis. Il s'en était fallu d'un cheveux. D'un rien du tout pour transformer une victoire militaire en débâcle générationnel.

Cet acte seul expliquait en fait, mais nul n'allait le dire au principal intéressé avant que sa Majesté ne s'en soit dûment occupé, qu'il soit encore en vie. Sans cela, Harren le Noir l'aurait jeté aux corbeaux sans ses yeux aveugles à la marche à suivre, ses boyaux nauséeux aérés au vent froid d'hiver par une lame de fer et ses mains et pieds écorchés bandés de sel de la mer....vivant bien entendu.

Sans rire quoi...

Ce traître défait se tenait ainsi devant lui, dans sa tente, encadré par deux solides Fer-Nés qui semblaient tout à fait disposer à accomplir plus simplement ce qui trottait dans la tête de leur Seigneur et Maître.  
Une douzaine d'autres hommes de hautes statures, pas frêles les guerriers du Sel et du Roc, se tenaient sous la tente. Officiers et soldats de mérites, qui dardaient d'un regard peu amène celui qui venait d'être mis à genoux bon gré mal gré. Surtout mal gré, et dommage que le sol fut confortable.
Les braseros grésillaient encore des restes de la nuit, l'un d'eux maintenu par deux soldats qui y ajoutaient des bûches de bois. Un large fer tenait à l'intérieur du braseros, sur ordre du Roi.

Harren le Noir s'avança d'un pas négligeant, une coupe en étain à la main. Il hésitait encore. Avec ou sans douleur? Avec bien sur. La vrai question était de la vitesse à laquelle exercer le châtiment. Était il encore utile? Pas certains que lui même le sache.

Le silence était pesant tandis qu'Harren s'approchait. Un lourd silence de mort. Et ce n'étaient pas les milliers de corps à l'extérieur qui vous diront le contraire. Alors un de plus ou un de moins...S'était en tous cas l'idée de la plupart des hommes ici. Harren y comprit, mais le Roi voyait plus loin qu'une rapide, mais défoulante, exécution sommaire. Pour cela qu'il était le Roi.


"-Les mauvaises herbes ont la peau dure il semblerait...votre épaule vous fait elle toujours souffrir?"

Harren posa le doigt sur l'épaule idoine, appuyant sur la blessure.

"-Dites moi...que vous est il passé par l'esprit au moment où l'ennemi vous passait dessus? Que peut être vous n'auriez pas du changer de camp à la légère? Que surement votre imbécile de vieux Roi était dans le vrai? Que votre échec à Moat Cailin allait s’alourdir de votre échec ici bas?"

Harren s'était penché en avant pour lui parler, et maintenant tournait les talons vers la table où étaient assis une demi douzaine d'hommes, devant des coupes d'étains et quelques victuailles mais rien d'extravagant.


"-He bien parlez donc! Éclairez nous de votre sagesse! Voulez vous une coupe?"

Harren était accoudé à sa table, visiblement moqueur. Mais la raillerie dissimulait, à peine, la colère. Seul un fou dérangé aurait répondu à la légère.
Le Noir fit un signe de la main, et un soldat apporta une carafe d'argent qu'il posa sur une petite table à côté du braseros, un petit gobelet d'argent à côté.

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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyVen 6 Oct - 1:52




Nous ne sommes pas égaux

Harren pnj & Lyle





Cette atmosphère, ces regards me toisant me désignant comme une proie de plus à abattre sur le champ. Voilà ce qu'avait du ressentir Joren quand ses propres hommes c'étaient regroupés ainsi dans sa tente. Quelle ironie, pas plus tard qu'hier ces salopards avaient pris le bon coche en retournant leurs vestes. Tournant les talons au prince qui nous avaient promit une nouvelle vie. La loyauté d'un homme est-elle si facile à influencée ? Étrange pensée venant d'un fer-né nous n'étions pas réputés pour notre loyauté. Épargnez moi ses yeux de chiens bâtards, je sais ce qui arrive aux traîtres, et la seule solution pour m'y soustraire était de remporter cette bataille. Hors je n'étais ni vainqueur ni en capacité de poursuivre ce carnage alors quoi ? Voilà toute la question que je devais susciter à leurs yeux surtout provenant d'un roi qui n'a pas les principes et l'honneur en estime dans ce genre de climat. Les tensions sont palpables et à cela je ne m'y soustrait pas, je reste genoux ployé, immobile en sachant pertinemment que j'avais sans aucun doute mérité tout ce qui allait m'arriver.

Pour un vieil homme il en imposait sérieusement. Sa voix grave et gutturale en aurait assurément fait sangloté plus d'un. Je n'étais pas du genre à craindre la mort, je m'attendais déjà à mourir sur le champ de bataille auprès de mes frères piétiné comme du chiendent. Étais-je rassuré d'être ici pour autant ? Non pas le moindre du monde. Me racheter ? J'étais plutôt donné en pâture aux officiers pour faire de moi un exemple. Dominer par la peur, ils continueraient de servir fidèlement en pensant à leur petite personne. J'avais outrepassé tout cela, j'étais Lord de Salfalaise, j'avais été l'un des généraux du prince Hoare et j'avais une famille qui attendait mon retour. J'étais celui qui perdait le plus dans toute cette histoire et j'en avais assumé les éventualités les plus frappantes. Il s'avance, je ne soutiendrais pas son regard sans qu'il me le demande. Sa main agrippe fermement l'épaule souffrante. J'en ai encore le front perlant de sueur malgré les soins des mestres et du peu de repos que j'avais pu obtenir en substance. Ma mâchoire se rétracte fermement, mes yeux fiévreux transpirent l'impertinence mais, encore une fois ils ne peuvent quitter le sol des yeux. Le roi est sarcastique, il prend plaisir à faire des choses que d'autres n'oseraient pas. Sa cruauté n'est pas un mensonge éhonté, c'est une réalité à laquelle nous sommes quotidiennement exposés.

Je cherche fébrile mes mots, je ne dois pas aggraver mon cas, cela dit qui étais-je pour pouvoir correctement user des bons mots ? La princesse était douée pour cela, j'étais sûr qu'elle trouverait grâce aux yeux du roi et c'était en soit la seule chose réconfortante que je cherchais à croire. Je déglutis lentement, laissant mes lèvres tuméfiés faire ce qu'aucun ne serait capable dans cette salle.
« Je... je survivrais majesté... » Déclarais-je en percevant faiblement leurs regards. L'allusion à ce que j'étais aux yeux de mes comparses, un traître qui n'avait que ce qu'il méritait. J'aurais cru voir des sourires s'animer sur leurs faciès mais, apparemment ils n'étaient pas d'humeur à cela. « J'ai pensé... Quelque soit l'issu de cette bataille... Que j'allais mourir pour défendre la princesse votre majesté... » Je m'arrête un court instant, déglutissant suffisamment pour reprendre plus intelligiblement. « Tenir jusqu'au dernier, voilà grossièrement ce qui m'était évident de faire... Votre majesté. » Je ne pouvais qu'accentuer sur cet argument, après tout l'on m'avait retrouvé parmi les monceaux de cadavres brisés sous l'impulsion et l'impact de la charge de cavalerie nordienne. « J'accepterai volontiers... Mais, je n'en suis pas digne votre majesté. » On ne peut refuser quelque chose à un roi et on ne peut se soustraire à ses responsabilités. Le roi tapait dans mon orgueil, me remémorer Moat Cailin était déjà assez humiliant et frustrant à mon esprit. Contente toi de répondre à ses questions, il n'y avait pas à tergiverser en palabres inutiles.


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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyVen 6 Oct - 9:03



Harren le Noir


Harren le Noir est un homme changé. Il a récemment perdu son fils et héritier, qui l’avait personnellement défié, et cela l’a profondément bouleversé. Extérieurement, il n’en montre rien. Mais en son for intérieur, il voue une haine toujours plus implacable à ses ennemis, et il est plus prêt que jamais à faire tout ce qui sera nécessaire pour l’emporter, pour vaincre ses adversaires. Il est heureux d’avoir pu sauver Myria Hoare, sa bru mais aussi sa maîtresse, ainsi que les enfants qu’elle a eu de son fils. Aujourd’hui plus que jamais, Harren cherche à souder la maison Hoare et utiliser tous les moyens à sa disposition pour vaincre ses adversaires et assurer la suprématie de sa maison.



Le Roi Harren hocha imperceptiblement la tête à chacune des réponses de son déloyal, mais pourtant présent, vassal. La plupart des hommes de l'assemblée ne le comprenait sans doute pas, ne l'envisageait sans doute pas davantage, mais Harren n'était pas homme à punir aveuglément et sans raisons.
Ho une raison il en avait une excellente, plusieurs même, à commencer par la trahison, en passant par l'incompétence pour aller jusqu'au défouloir. Important cette dernière chose pour un Fer-Né.

Mais bien qu'il n'en ait sans doute pas lui même conscience, Lyle Salfalaise était en train de se comporter "à peux prêt" comme le Roi l'escomptait.
A peux prêt, car il y avait un point ou deux à corriger. Davantage même, mais Harren Hoare avait un plan à l'esprit.

Le vainqueur de la bataille marcha doucement de long en large tandis qu'il écoutait Lyle, faisant signe au soldat de lui apporter la coupe proposée.
Sur un autre signe, les deux autres lâchèrent leur emprises sur les bras de Lyle, ne le maintenant plus au sol que par les épaules. La pression était forte, car les soldats étaient convaincue que l'homme à genoux ne disposait que d'un sursis de quelques minutes avant d'être exécuter. Quelques heures si le Roi était d'humeur à s'amuser et faire un exemple.

Alors que Lyle recevait la coupe, Harren reprit la parole à son attention, l'empêchant de facto de boire sous peine de lui manquer de respect:


"-Vous avez tord Lord Salfalaise. Je n'attend de personne ici de mourir pour la Princesse, ou de tenir stupidement jusqu'au dernier, jusqu'à ce que nos ennemis n'arrivent pour terminer la besogne.
Votre cadavre ne servira pas même le Dieu Noyé, à finir ainsi loin de l'océan."


Ce faisant Harren donnait une indication relativement subtile. Il ne semblait pas enclin à exécuter un homme loin de l'océan. Ne semblait pas...

"-J'attend de mes hommes, et plus encore de ceux qui ont quelque chose dans leur crâne, qu'ils fassent preuves d'intelligence, d'initiative mais surtout...qu'ils restent en vie afin de servir ma famille et le Royaume!
Buvons maintenant, car si vous n'avez pas trépassé sur le champs de bataille, piétiné par la soldatesque adverse, c'est que le Dieu Noyé ne prévoyait pas cela dans l'immédiat.

Ce qui est mort ne saurait mourir."


Harren éleva bien haut sa coupe, incitant du geste toute l'assemblée à faire de même et à répéter ses mêmes mots. Puis il la vida, d'un trait. Le breuvage fluide descendit bien vite dans sa gorge, tandis qu'il promenait un regard amusé sur l'assemblée.


"-Ceci pour vous rappeler qui nous sommes et d'où nous venons. Mais dites moi, Lord Salfalaise...ou voudriez vous aller à présent?"

A présent qu'il avait, comme eux tous, bu une coupe d'eau de mer...

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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyDim 8 Oct - 15:03




Nous ne sommes pas égaux

Harren pnj & Lyle





Je sentais subitement les crocs acérés à mes bras laisser mon corps retomber au sol comme un vulgaire paquet. Mes yeux fulminant une colère que je m’efforçais de taire envers mes détracteurs et dont le coin de l’œil perçant éclairait une imprévisible envie de pourfendre cette bande de chiens à la solde de leur maître pour quelques piécettes. Que connaissaient-ils de la loyauté si leur vie pouvait s'acheter aussi simplement que le nombre de tintement produisait à leurs oreilles emplies de cire ? Je rêvais de les voir se jeter sur n'importe quelle bourse bien pleine s’entre-tuer pour son bon et simple plaisir. Je me montrais plus servile, dans cet état déplorable qu'avait on de mieux à offrir qu'un homme venant se repentir ? Je n'avais à mes yeux rien de mieux à offrir. Ses paroles attisaient une bien curieuse pensée. Je pouvais entrevoir ses pas allant en long en large et en travers dans cette immense tente de campagne. Il fallait prendre des précaution, encore plus quand le nom de votre roi s'accompagne du surnom macabre « Le Noir. » Je n'étais clairement pas en état de faire obstacle, de donner mon avis sur la situation ou même de contester de manière détournée ses paroles. Non je ne devais pas, si je tenais à la vie et surtout garder le soupçon de vie qui emplissait mes poumons dans un sifflement fébrile telle la langue fourchue d'un serpent rodant et attendant le bon moment.

L'on porta la coupe que j'avais sagement refusé quelques instants auparavant. Je laissais mes phalanges squelettiques s'emparer de celle-ci. J'avais difficilement réussit à lever mon bras droit. J'en étais d'autant plus malade que le goût ferreux qui imprégnait ma gorge se faisait de plus en plus oppressant. Il me tardait de boire le contenu que l'on me tendait gracieusement. Cependant je n'en faisais rien, je n'osais pas même y jeter le moindre regard pour ne pas offenser celui qui s'amusait encore de me voir dans pareil état après tant d'échecs, après tant de remarques désobligeantes et de mauvaises décisions prise sur mon chemin. D'après lui j'aurais mieux faire de laisser son fils à son triste sort. Et sa progéniture dans tout cela ? Sa femme ? Ils n'avaient pas selon moi à subir les erreurs de leur père même si jusqu'au bout j'avais cru en lui, jusqu'au moment fatidique ou je l'avais entendu hurler comme une petite fille, des cries cherchant inexorablement à se raccrocher à sa misérable vie. Ma tête est aussi lourde qu'une enclume, je ne fais qu'écouter, je ne peux contester ce qu'il dit ou ce qu'il veut obtenir de moi devant toute cette assemblée. Ma main portant le gobelet reste immobile et statique à demi-levée mes ongles sales telles des crocs acérés s'efforcent de ne pas flancher.

Servir sa famille, voilà tout le dilemme de cette affaire. Avait-il conscience que j'avais mener mes hommes à une mort certaine simplement pour entrevoir une chance de sauver sa belle fille et ses petits fils ? Je supposais qu'il le savait, qu'il en avait pleinement conscience. Que pensait-il ? Que j'allais sagement resté à ses côtés, envoyés des messagers donné les ordres en retrait du conflit sagement calfeutré dans une lourde cape en observant le carnage s'opérer ? J'étais un fer-né et la décision d'entrer dans la mêlée auprès de mes hommes était peut-être un signe de stupidité. Pour moi au contraire c'était une preuve de courage, d'une peur farouchement bravée, de prouver à nos ennemis que peu importait le statut, le rang, brigand, paysan, noble ou seigneur nous étions tous dans le même merdier. Malgré tout j'acceptais et comprenais ce qu'il cherchait à me déclarer. Vivant je lui était sûrement bien plus utile que mort du moins pour l'instant. « Ce qui est mort ne saurait mourir. » Déclarais-je essayant de me faire entendre de toute l'assemblée mais, en vain. Le timbre de ma voix semblait lointain et cassé. Aussitôt je ne perdais pas une seule seconde pour boire aussitôt le liquide froid s'écoula le long de ma trachée. Je laissais mes lèvres gercés s'étirer sous l'abondance de sel qui éprouvait les plaies, écorchures dans la gueule carnassière que j'arborais. Cela me brûlait atrocement pourtant je ne pouvais m'y soustraire. Un léger toussotement et un râle que je m'efforçais d'atténuer pour ne pas tout recracher s'extirpa d'entre mes dents. Je tenais bon, il le fallait pour le peu de dignité qu'il me restait je n'allais pas leur faire se plaisir de me voir tomber.

Nous étions bien loin de la mer, l'océan était un appel auquel aucun fer-né ne pouvait se soustraire. Cela faisait bien longtemps désormais que je n'avais pas revu Salfalaise. La chaleur d'une couche et le feu crépitant malgré l'humidité et la pluie s'effondrant sur la berge. Je percevais le regard inquiet d'une femme servile et aimante auquel je ne portais pas un grand attachement vouloir m'étreindre et pansé mes blessures. Mes filles avaient du bien grandir depuis tout ce temps. Je m'avouais fébrilement que leur présence me manquait, il n'y avait pourtant là pas de place pour ce genre de sentiments. Pas ici, pas maintenant me rétorquais-je. Le roi attend de moi une réponse et je dois y répondre. « L'océan peut attendre, nos ennemis eux n'attendent pas majesté... J'irais là ou vous m'ordonnerez d'aller. » Je déglutis faiblement, je crains de le décevoir en répondant de la sorte mais, je garde en tête que ces traites de Tully doivent payer pour ce proclamer souverain d'un Conflans libre qui n'a jamais eut lieu d'exister. Proposer un quelconque plan dans une situation telle que celle-ci ne servirait pas. J'ai bien songer à prendre la mer pour attaquer Salvemer, prendre d'assauts les nombreuses places fortes le long de la Verfuque et ainsi affaiblir l'emprise de l'Empire mais, sans l'aval de mon roi je crains de ne pouvoir rien changer.



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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyLun 9 Oct - 20:54



Harren le Noir


Harren le Noir est un homme changé. Il a récemment perdu son fils et héritier, qui l’avait personnellement défié, et cela l’a profondément bouleversé. Extérieurement, il n’en montre rien. Mais en son for intérieur, il voue une haine toujours plus implacable à ses ennemis, et il est plus prêt que jamais à faire tout ce qui sera nécessaire pour l’emporter, pour vaincre ses adversaires. Il est heureux d’avoir pu sauver Myria Hoare, sa bru mais aussi sa maîtresse, ainsi que les enfants qu’elle a eu de son fils. Aujourd’hui plus que jamais, Harren cherche à souder la maison Hoare et utiliser tous les moyens à sa disposition pour vaincre ses adversaires et assurer la suprématie de sa maison.



Harren ne lâcha guère son inconstant vassal du regard alors qu'il faisait son petit numéro de "Grand Roi". Il surveillait du coin de l'oeil ses faits et gestes, faisant ainsi le calcul en son fort intérieur. Le tuer ou le garder?
A l'instant où on avait annoncé que la vie de Lyle Salfalaise était sauve, Harren pensait que le Dieu Noyé lui faisait un don de Sel. La vengeance. Il avait l'occasion de se venger et d'enseigner un peu de bon sens féodal à ses vassaux.

Mais au fur et à mesure de son attitude servile et docile, le Noir en était venue à reconsidérer la chose. Beaucoup par pitié envers un Lyle qui se faisait passer, à brio, pour une victime, mais aussi et surtout par ce qu'il avait eu la grande idée de surtout bien fermé sa gueule. De ne pas tenter de faire la leçon à Harren Hoare devant ses hommes. De lui expliquer combien il avait eu raison de suivre son fils etc etc. Pour cela, Harren l'aurait tué séance tenante et avec les raffinements de cruauté gratuite décrits plus hauts.

Mais il n'en avait rien fait. Pouvait il encore utiliser ce vassal? Certainement. Lui faire confiance? Pas vraiment. Le laisser impuni? Certainement pas...

Cela commençait à sentir la friture pour Lyle Salfalaise, bien que dans une version plus "viable" que de prime abord.

Satisfait de sa réponse, Harren s'avança vers Lyle en ayant posé son gobelet. Sur un signe, un homme vint se poster près du braseros près duquel il se tenait.
Il parla d'une voie très lente et grave, pesant chaque mot et les faisant peser sur son vis à vis à genoux:


"-L'océan engloutira nos ennemis. Et vous serez la vague de l'océan Lyle Salfalaise. Pour la gloire du Royaume et votre repentance pour vos fautes.

Vous irez à Harrenhall avec vos hommes puis vous dirigerez vers Viergétang. Là bas, rassemblez autant d'hommes que vous le pourrez...construisez des boutres...et reprenez Salins. L'embouchure du Trident sera ainsi nôtre.
Vous montrerez à tous, y comprit votre Roi, votre valeur. Sinon, vous mourrez au pied de l'océan.
De l'or vous sera octroyé, pris sur nos adversaire, afin que le Fer-prix vous permette d’enrôler ceux qui préfère l'or au fer. Mais par le fer vous reprendrez Salins si la place forte n'ouvre point ses portes. Et ensuite vous vous préparerez à remonter le fleuve vers le nord.

Mais dites moi, Lord Salfalaise, brûlez vous de vous élever?"


La question était posée avec une lueure dérangeante dans le regard de Harren. Comme si toutes les histoires, toutes les légendes quand à ses frasques sanguinaires étaient au bord de ses yeux. "Le Noir" disait on....Le Noir était tout prêt de Lyle Salfalaise...Une main sur son épaule douloureuse, la seconde le long de son corps paume ouverte vers l'arrière...

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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyLun 16 Oct - 15:32




Nous ne sommes pas égaux

Harren pnj & Lyle





N'aie pas peur. Cette simple phrase émergeait dans mon esprit au moment le plus opportun alors que le souffle chaud du brasero semblait de plus en plus perceptible sur ma peau. Si ma vue elle me faisait défaut, le reste de mes sens eux semblaient amplifiés pour combler ce manque. La gorge nouée, instinctivement sur la prononciations de ses moindres syllabes formant ses mots. Oui j'allais faire ce qu'il me demandait. Quel autre choix avais-je ? Quelque chose m'interpellait, sa parole et son esprit avaient perçu les moindres pensées refoulées que je pouvais encore espérer dans pareille situation et malgré cet état déplorable. Je sentais le sol se dérober sous mes pieds, mon poids, mon propre corps. Avais-je peur ? Craignais-je celui-ci ? Au fond je pense que tout le monde a intérêt à craindre Harren Hoare d'autant plus quand on est incapable de se tenir convenablement debout.

L'assemblée était bien silencieuse, elle observait muette comme une carpe à cet édifiant et terrifiante mise à mort. Du moins c'est ce que tout le monde pensait. N'ai pas peur. Cette phrase était mienne. Bien avant moi elle avait appartenu à mes ancêtres et poursuivrait son chemin si le Dieu-Noyé le voulait auprès des mes filles et fils. Elle obtenait une certaine résonance à mon oreille, à mon esprit, dans ma tête. C'était ridicule à croire, j'avais pensé que cette devise serait perçu par mes ennemis comme un message à l'opposée de ce que j'aspirais faire naître au sein de leurs cœurs. La fureur d'un serpent aux têtes vénéneuses et aussi nombreuses qu'aucun échappatoire ne semblait pouvoir s'offrir face à mes guerriers et avant tout face à moi. Oui l'hydre noire était prête à s'offrir corps et âme dans une mêlée sanglante qu'importe les blessures, les plaies, les cicatrices, les stigmates et le travail acharné du temps sur sa carcasse purulente et sanguinolente. Maintenant je percevais un tout autre message, il s'adressait à moi dans un murmure malsain et réconfortant à la fois. Je détestais montrer à ces sales chiens de quoi j'étais fais. Tout comme eux, de chair, d'os, d'eau salée essence même de notre terre louant les tréfonds et les monstruosités des profondeurs abyssales de notre dieu. « Je le ferais votre majesté. » Simple, net, concis il n'y avait rien de plus à ajouter à cet ordre. Vaincre ou périr les choix et les décisions prises restaient inchangés. Cette fois pourtant j'entendais de cette voix rauque que l'enjeu de cette repentance pouvait touchée à sa fin à tout moment.

Sa présence, si proche, si brûlante de rendre son jugement, sa justice aussi juste soit-elle envers un traître se repentant de ses fautes avec une habilité affligeante pour certains audacieuse pour d'autres. Veut-il me voir brûler ? Veut-il que je prenne sa devise au premier degré ? Le tisonnier sifflant dans l'antre flamboyante me faisait comprendre plus que nécessaire ce qui adviendrait qu'importe le moyen, l'art et la manière par lequel il obtiendrait gain de cause. Mes yeux baissés, mes lèvres entre-ouvertes je ressentais le liquide humidifiés mes lèvres gercés et brûlants encore sous l'abondance du sel dans le gobelet que j'avais relâché à mes côtés. N'aie pas peur, n'aie crainte de voir ou sentir ce que la douleur déjà ne te fais pas ressentir. « J... Je... Ou.. Oui... Majesté. » Cette phrase, c'était tout aussi déroutant que vicieux de sa part. Comme l'envie d'obtenir l'accord de son sujet pour accomplir ce qui allait être fait avec ou sans mon accord. Je n'osais pas le regarder, mes yeux ne pouvaient pas soutenir son regard, pourtant je le désirais, je désirais au plus profond de moi de le faire. Faire face à cette lame brûler ma chair, sentir l'odeur d'un porc griller, cramer comme du bacon, tout en soutenant jusqu'à ce que je défaille, inconscient son regard.


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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyLun 16 Oct - 22:21

La réponse hésitante de Lyle Salfalaise aurait arraché un rictus mauvais à Harren Hoare si ce dernier avait été un simple psychopathe assoiffé de sang et de souffrance.  Mais le Seigneur de Harrenhall n'était certes pas un malade et avait toute ces facultés, de son point de vue tout du moins. Aussi en voyant son vassal visiblement très mal à l'aise, il en conçut une extrême satisfaction.
L'effet désiré, la peur, était produit.

Car en bon Roi et chef de guerre d'une des plus sanglantes dont Westeros se souvenait, Harren Hoare savait que l'amour et la crainte apportaient l'obéissance, mais que l'amour était un mobile bien plus puissant. Le seigneur qui jouissait de l'affection, du respect de ses hommes pouvait plus surement l'emporter que le tyran.

Mais s'il y avait une autre chose que Harren le Noir savait, s'était que s'il était hasardeux d'être aimé, il était plus sur d'être craint.

Hors Lyle Salfalaise avait déjà fait preuve de sa proportion à être déloyal et peu digne de confiance. Aussi l'amour qu'il pourrait porter à un suzerain clément ne figurait il guère haut dans la liste des priorité d'Harren Hoare...

La crainte en revanche...

Le soldat derrière le Roi apporta sur un claquement de sa main ganté le large fer, rougit à blanc, qui patientait dans le braseros depuis le début.
Harren Hoare le contempla un instant, sentant la chaleur sur son visage tandis qu'il le faisait voir à Lyle et que les deux soldats le maintenaient à nouveau fermement.

Sur l'extrémité du fer se trouvait le blason des Roi du Sel et du Roc.


"-Puissiez vous brûler pour vos fautes avant de vous élever à nouveau, Lord Salfalaise!"

D'un geste négligeant, presque hautain, Harren Hoare pressa l'extrémité chauffé à blanc droit sur l'épaule blessée du Lord Salfalaise...et l'y maintint quelques longues et interminables secondes.

Harren Hoare ne tuait pas son vassal. Certes il avait trahit, certes il avait échoué, par deux fois, mais il avait continué de se battre pour son Roi. (ou pour autre chose soupçonnait ce dernier).
Le Noir ne voulait donc pas le tuer, mais il ne pouvait pas ne pas le punir. Pas s'il voulait éviter que ces autres vassaux, capitaines et soldats ne demeurent dans le droit chemin.

Et les cris qu'il ne manquerait pas de pousser seraient entendue par nombres de ses hommes tandis que ceux présent dans la tente ne manqueraient pas non plus d'en parler.

Les soldats Fer-Nés lâchèrent Lyle comme on lâche un sac de pomme de terre, avant de contourner leur Roi et de rejoindre les autres.

Lyle demeurait ainsi devant son Roi, lequel regardait un peu de quel bois était fait ce Fer-Né à ses pieds...

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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyMar 17 Oct - 9:57




Nous ne sommes pas égaux

Harren pnj & Lyle





Le fer chancelant chauffé à blanc. Le grisonnement métallique et clinquant prêt à faire rougir la chair putride sous cet haillon sale, imprégné de terre et de sang. Voilà la vision que j'ai du coin de l’œil qui m'attend. Fermement leurs phalanges m'indiquent sans grande surprise ce qu'il advient pour l'homme qui avait décidé finalement de se résigner à être exécuté à l'instant même ou il avait pénétré cette tente. Qu'importe la douleur, elle serait bientôt entrain de consumer sa chair, prendre le peu de vie qui lui restait en son for intérieur. C'est une vision insupportable alors que j'accepte difficilement. Mes yeux brillent au contact du blason forgé tailladant mon épaule dans le bruissement de l'air et de la chair. Un long sifflement dont le tissu tout autour se consume partiellement. Le ruissellement du sang s'estompe instantanément et la pigmentation rougeâtre de ma peau prend soudain des disproportions alarmantes. Je daigne croire n'avoir jamais connu pareille démence et agonie à la fois. Mes dents se cramponnent à l'intérieure de ma joue droite, mordant dans un beuglement que j’étouffe sans ménagement. Plutôt crever que de les voir m'entendre hurler, japper telle les chiots qu'ils étaient encore il y a si peu de temps. Scrutez ce châtiment, prenez conscience de ce qui est nécessaire quand l'on croit pouvoir rêver trop grand.

De part et d'autres de cette blessure les cloques et la marque apposée se fait de plus en plus apparente. Je détourne mes yeux ne soutenant plus cette barre de fer blanc imprégné ma chair plus longtemps. Les secondes interminables, le ventre et ma gorge jusque dans mon œsophage mugissant une plainte suppliant que tout cela cesse désormais, maintenant mais, hélas vainement. Geindre, tout cela n'était bon que pour les perdants, se soir là je prenais sur mes larges épaules, amoindries et aussi fragiles puissent telle paraître malgré l'imposante structure musculaire et osseuse forme s'en dégageant. Ces plaisirs violents auront  une fin violente. Mes détracteurs me jettent au sol, je n'ai pas la force de me tenir debout ni même d'apposer les mains en avant pour me maintenir penché. Non je ne peux que m'écraser au sol, tomber telle une vulgaire loque. À leurs yeux c'était un châtiment bien doux, une punition d'un maître envers son chien aux allures et au tempérament d'un loup. L'aigreur emplissait mon cœur, mes yeux injectés de sang semblaient humide pourtant aucune larme ne se déversa. La salvation était à portée de main, on pouvait songer que le pire était passé. Seulement le roi ne prenait pas congé de son vassal. Qu'attendaient-ils tous de moi ? J'expirais l'air d'entre mes poumons dans un râle sifflant, telle un cervidé aux grands panaches trop lourd et trop affligé par sa blessure pour daigner se relever. Ce n'était pas la force qui me manquait, peut-être un soupçon de volonté.

Ma main gauche traîne le long de mon corps et après quelques instants empoigne la terre friable du sol dans cette paume calleuse qui cherche à prouver je ne sais quelle forme d'audace. Stupide, idiot, fou, mes ongles raclent la terre et s'en imprègnent avant de relever la carcasse du fils, du père et du guerrier que j'incarne. Adèlie me manquait, à cet instant je rêvais n'avoir jamais quitté cette terre aux embruns fait de sel et de limailles de fer. Je racle le fond de cette gorge enraillée, mes yeux transpire la fièvre, la hargne, la rage et la colère. Envers qui ? Le fer ? La main tenant le tisonnier ? Ou bien envers moi même ? Entre le mépris et la folie il n'y a qu'un pas.  La tête à même le sol, le regard vide et brillant je ne prêtais pas attention aux pieds contournant ma silhouette. Il fallait pourtant avancer, et continuer à me battre jusqu'à ce que, de mes os, la chair soit arrachée. Les blessures sont pour les désespérés. Les coups sont pour les forts. Baume et huile pour les cœurs fatigués. Meurtri et réduit en pièces par les mauvais. J'expirais l'air d'entre mes narines avec dureté fragile, ma blessure brûlé à vif je me relevais dans une progression fébrile. Mes genoux, mes jambes et mes pieds eux s'immobilisèrent une fois le dos voûté à moitié déployé. Je n'arrivais même plus à parler. Le devais-je ? Aucunement, ce n'était pas utile je levais mon regard vers le haut de la tente, observant ces gens et déglutissant le liquide salivaire qui se déversait d'entre mes dents. Y'avait-il autre chose à faire ? L'on ne me considérait peut-être déjà plus comme un être humain mais, bien au contraire comme une bête sauvage dont la douleur servait d'apprentissage aux plus pernicieux.


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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyMar 17 Oct - 11:45



Harren le Noir


Harren le Noir est un homme changé. Il a récemment perdu son fils et héritier, qui l’avait personnellement défié, et cela l’a profondément bouleversé. Extérieurement, il n’en montre rien. Mais en son for intérieur, il voue une haine toujours plus implacable à ses ennemis, et il est plus prêt que jamais à faire tout ce qui sera nécessaire pour l’emporter, pour vaincre ses adversaires. Il est heureux d’avoir pu sauver Myria Hoare, sa bru mais aussi sa maîtresse, ainsi que les enfants qu’elle a eu de son fils. Aujourd’hui plus que jamais, Harren cherche à souder la maison Hoare et utiliser tous les moyens à sa disposition pour vaincre ses adversaires et assurer la suprématie de sa maison.




Harren Hoare regarda son déloyal vassal s'écrouler au sol sous l'effet de la sanction infligé. Le fer avait puni la faute commise. Chauffé à blanc, à la hauteur de la trahison...quoi que.

Le Roi fut cependant assez surpris, et ravis bien qu'il ne le dirait sans doute jamais, de voir Lyle ne pas hurler de douleur comme un dément. Il fallait pour cela une vrai force de caractère, ou une absente alarmante de certains éléments propre à la pensée humaine.
Que l'homme n'ai pas hurler n'était pas une mauvaise chose en soit, car les nombreux témoins allaient parler, raconter, comment Lyle Salfalaise avait été traité par le Noir suite à sa trahison et ses échecs. L'exemple était fait, et très rapidement toute l'armée serait informée.

"-Un traître est tombé, mais un Fer-Né c'est levé."

Mais l'exemple n'était pas terminé...ho ça non.

Lentement, avec un sourire en coin visible (et laissé visible à dessein), Harren Hoare se détourna de Lyle pour aller replacer le fer encore chaud dans le brasero. Menace latente et bien réelle pour tous ceux qui voudraient un jour défier la volonté du Roi du Sel et du Roc et du Conflans.
Puis il alla à la table et se plaça derrière la chaise occupée par l'un de ses officiers. Sur un signe de tête sec, ce dernier comprit qu'il devait se lever.


"-Venez donc vous asseoir Lord Salfalaise, nous avons à parler."


Harren attendit, debout à côté de la chaise, en homme qui s'attend à être obéit. Il laissa le temps à Lyle d'arriver à la chaise indiquée, nombre de regards narquois le contemplant de même autour de la table et dans la pièce. Tous s'attendaient à voir Lord Salfalaise être humilié à nouveau, puni davantage encore.

Tous faisaient erreur...

Lorsqu'il fut assit, dans un silence oppressant, Harren Hoare gagna de même sa propre place et s'y installa lentement.


"-Vous ais je invité à ma table vous autre? Sortez! Plus vite que cela! tonna-t-il en abattant sa main sur la table en bois.
Et faites quérir un Mestre pour Lord Salfalaise, et qu'on nous apporte de la bière et à manger."

Le Noir soufflait le chaud et le froid. Il avait puni, mais il n'avait pas tué ou congédié de son service Lyle Salfalaise. Il l'invitait à manger en sa seule compagnie, pour lui parler, et cela aussi ferait le tour du camps, de l'armée, du Royaume. Harren le Noir punissait sévèrement ceux qui échouait et le trompait. Mais il pardonnait aussi...à priori.

Lorsque tous furent sortis, hormis une servante qui amenait deux choppes de bières et un cruchon, accompagnés de deux assiettes remplis de viandes et de légumes toute chaude, Harren regarde Lyle d'un œil presque rieur:


"-Alors...mon bon Lord. Comment comptez vous accomplir la mission qui vous a été confiée?  Et dois je quérir mon épée pour un autre châtiment à l'avenir ou bien avez vous saisis la leçon?"

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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyMer 18 Oct - 2:30




Nous ne sommes pas égaux

Harren pnj & Lyle





J'entrevoyais son sourire, des lèvres fines s'étirant des deux côtés de ses joues affinés et parsemées d'une barbe poivre-sel. Je ne savais pas clairement ce qu'il adviendrait de moi désormais. Du moins j'en avais une petite idée, alors quand il annonça furieusement aux autres de quitter la tente royale un silence de plomb tomba sur leurs faciès si fermés et frustrés de ne pouvoir savoir ce qui allait se produire par la suite. Moi non plus d'ailleurs, je présageais que l'agonie allait être aussi lente qu'atrocement douloureuse. Pour les maux que cette boursouflure laissait à jamais gravé sur ma peau, je crois avoir eut un avant-goût de ce qu'il prévoyait pour ses adversaires d'aujourd'hui et les ennemis de demain.

Les minutes semblaient interminables. Il m'avait demandé d'approcher, ce que je faisais. Bien sûr l’exécution du simple geste était simple, facile, qui ne pouvait pas prendre place face au roi ? Éventuellement un homme déjà rudement éprouvé par une bataille ou il avait faillit passé de vie à trépas et cette rédemption fulminante tirant encore sur la peau enflée par la marque apposée. Dans un hochement de tête je laissais traîné mes jambes l'une après l'autre sur le sol terreux. Un genoux à terre m'employant à forcer tous les muscles de mon corps à s'animer dans un ultime effort. Persévérance, rancœur, souffrance, je m’efforçais de ne pas le faire attendre plus longtemps. Il semblait enclin en revanche à ce que je sois le premier à prendre place. Curieuse façon, aurais-je droit à entrevoir un piège ou une quelconque fourberie si j'osais accepter ce détail si anodin aux yeux de certains et pourtant bourrer de sens dans le positionnement du dominant et du dominé. Trêve de calcul, d'une réflexion qui n'était que celle d'un homme craintif. Qui pouvait me blâmer de prendre des précautions alarmant le moindre instinct de survie qu'il me restait après chaque expiration d'air plus douloureuse les unes que les autres. J'avançais manquant de ne pouvoir tenir correctement droit dans mes chausses. Je tendais ma main droite, tremblante d'un désir de me cramponner au dossier de cette chaise qui m'attendait sans broncher sagement. Cette si infime distance qui me séparait de l'objectif était si aisément praticable et j'accusais sur le coup de n'être plus qu'un vulgaire pantin.

Le moindre mouvement semblait être une épreuve de plus pour moi. J'étais déjà affligé par beaucoup de choses, ajouter à cela le sarcasme je n'avais pas finis. Néanmoins paraître fort, lorgnant sur un orgueil encore bien présent et une volonté de paraître aussi solide qu'un putain de roc si je ne pouvais l'être véritablement. Quelle misérable existence que la mienne, pour l'instant je ne pouvais que comparaître telle le débiteur d'une dette que je pensais seulement avoir commencé à payer. À moitié recroquevillé sur cette chaise j'écoute attentivement.  Mes yeux se posèrent sur cette table nous séparant. La pigmentation céruléenne de mes yeux scrutaient chaque rainures, cernes du bois formant ce guéridon. L'ombre d'une femme de taille moindre aux allures frêles et asservie vint déposer de quoi boire et manger. Se sustenter après ce que je venais de vivre ? Cela ne semblait en rien le déranger. Je supposais que j'étais capable dans faire autant si j'avais été à sa place. Je reluquais d'une étrange manière cette servante passant mes yeux sur la nourriture et la chope qui m'était destinée. Je restais quelques instants muet, ne sachant pas si je devais commencer par parler ou bien manger peut-être les deux à la fois. L’ambiguïté de cette situation me rendait d'autant plus perplexe et finalement la faim me tenaillant je tend une main tremblante et hésitante vers la nourriture songeant au questionnement de mon roi sur cette mission aussi périlleuse que dangereuse.

« Ce ne sera pas nécessaire majesté... » Déclarais-je à demi mot laissant peu à peu apparaître dans mes yeux une intriguante lumière qui se caractérise souvent quand je planifiais et siègeait au conseil de guerre de Joren. La plupart disait de lord Salfalaise qu'il était aussi intriguant dans sa démarche que la façon dont il employait ses troupes. Il était certes un fer-né mais, d'aucun il se ferait capitaine d'un simple boutre remplit d'hommes asservis à l'argent. La réflexion prit quelques instants, le bout de ses doigts s’apposant sur le bord de son assiette prêt à se saisir du repas chaud qu'il n’espérait plus depuis longtemps. « J'envisagerais de prendre Salins très prochainement. Un coup rapide avec des troupes insulaires, ayant l'expérience des raids. » Entamais-je en approchant mes doigt vers ma bouche entrouverte. « L'Empire doit se focaliser sur le gros de votre armée à l'heure actuelle votre majesté. Vous pouvez user de cette attention à votre avantage selon moi. » Je n'avais pas terminé le cheminement de ma pensée et déjà une lueur brilla dans mon regard, un instinct de chasseur, de tueur né retrouvant sur l'eau cet instinct de prédateur que peu d'hommes  riverains arboraient. Non effectivement cette mission devait être accomplie par des insulaires, des fer-nés, des pillards en puissances. « Je frapperais avant que le soleil ne se lève, de nuit. Salins est une ville qui n'a à ma connaissance qu'un fort rudimentaire, des fortifications inexistantes et une garnison moindre. Les boutres seraient trop visible à mon sens, dans un premier temps nous prendrions possession de plusieurs centaines de chaloupes, l'effet de surprise à notre avantage. Il serait question de quelques heures tout au plus, une seule attaque éclair pour prendre possession du fort » C'était une idée qui à mon sens me plaisait, le but premier cependant était tout autre car Salins n'était qu'une étape certes cruciale mais, pas la plus importante. « Salins en notre possession nous ferions venir des troupes riveraines pour consolider cette position bloquant ainsi l'embouchure du Trident. Je prendrais aussitôt les boutres et les hommes nécessaire pour remonter le long de la Verfuque et faire tomber une part une les places fortes au Nord. » Sur ces derniers mots je m’octroie la nourriture que je tiens entre mes doigts sales avidement. Cette sensation me fait un bien fou, j'essaye de ne pas faire transparaître le soulagement qui se détache d'une expiration apaisante. La nourriture avait cet effet réconfortant que bien d'autres choses ne pouvaient acquérir autrement que par des besoins, des désirs primaires violents. Ma mâchoire broyait machinalement les aliments, faisant attention de mastiquer lentement avant d'avaler le tout.  


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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyVen 20 Oct - 19:22



Harren le Noir


Harren le Noir est un homme changé. Il a récemment perdu son fils et héritier, qui l’avait personnellement défié, et cela l’a profondément bouleversé. Extérieurement, il n’en montre rien. Mais en son for intérieur, il voue une haine toujours plus implacable à ses ennemis, et il est plus prêt que jamais à faire tout ce qui sera nécessaire pour l’emporter, pour vaincre ses adversaires. Il est heureux d’avoir pu sauver Myria Hoare, sa bru mais aussi sa maîtresse, ainsi que les enfants qu’elle a eu de son fils. Aujourd’hui plus que jamais, Harren cherche à souder la maison Hoare et utiliser tous les moyens à sa disposition pour vaincre ses adversaires et assurer la suprématie de sa maison.



Contrairement à son vassal, Harren mangeait d'un bon appétit. Il venait de vaincre son pire ennemi sur le champs de bataille après tout, et ne venait pas de ce faire rôtir l'épaule comme un jambon fraîchement braisé.  
Il n'avait pas non plus le soucis d'un suzerain aussi dangereux que connue pour la prodigalité de sa violence et de sa cruauté.
L'homme dangereux à cette table...s'était bien lui.

Lorsque Lyle Salfalaise promit de se tenir bien, Harren s'autorisa un haussement de tête accompagné d'un sourire et leva sa choppes:


"-Alors je bois à votre loyauté et votre fidélité à venir."

Tout un message subliminal.

Mais tandis que Harren le Noir mangeait d'un fort bon appétit, les propositions de son vassal faisaient mouches.
L'idée d'attaquer Salins par le fleuve était une idée qu'il aimait beaucoup, il l'avait eu lui même après tout, mais son vassal ne se contentait pas d'opiner du chef en déclarant combien son seigneur et maître était bon, grand et intelligent. Il se permettait de proposer une modification du plan du Noir.
Plus d'un homme qui venait de ricaner et de sortir de la tente n'aurait pas osé formuler le début du commencement d'une pensée contradictoire. Lyle Salfalaise venait non seulement de frôler la mort, deux fois, mais osait le faire non sans avoir subit le déplaisir royale précédemment.


"-Voila une idée qui me plait Lord Salfalaise. Je dois admettre que, tout occupé par l'idée de faire étalage de notre force et notre puissance, je n'avais pas songé que de petite chaloupes seraient plus manœuvrables et plus discrètes.

Prenez gardes toutefois, mes propres informations laissent entendre que les troupes en garnisons le long des fleuves seraient relativement solides.

Mais dites moi donc, que feriez vous des Seigneurs tenant ses places fortes ainsi que leur Maisonnée?"


Le feu dans les braseros crépitait joyeusement, comme heureux d'avoir eu sa livre de chair fraîche à brûler.
Il n'y avait guère de signe de vent au dehors, la neige continuant de tomber mollement sur le camp et le champs de bataille.
Par moment, s'élevait la plainte d'un blessé que l'on soignait ou le râle d'un ivrogne s'étant trop servie en alcool à la suite de la victoire.

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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyDim 22 Oct - 20:35




Nous ne sommes pas égaux

Harren pnj & Lyle





Il te fallait ployer le genoux, ravaler l'orgueil et la perspective d'un monde meilleur. Après tout qui étais-tu ? Un Lord oui mais, lui était roi et depuis plus longtemps que toi. Pendant que tu tétais le sein de ta mère il était déjà présent, jeune, fort et vigoureux. Tu voudrais recouvrir tes forces aussi rapidement que possible. Tu voudrais te racheter. De quoi ? De ta stupidité ? Le plan initial avait échoué, Vivesaigues n'était plus qu'un lointain souvenir désormais. C'était là tout le but de cette entreprise. Garder de la valeur aux yeux de Harren Hoare. Malheureusement rien ne c'était passé comme prévu. Tu commences à entrevoir le jour de ta mort, seul, loin de l'océan, de la main d'un roi ou d'un empereur qu'importe. Le Noir semblait plus enclin à l'apaisement, malgré tout le brasero restait bien ancré dans le sol et présent laissant échapper son souffle crépitant calciner les braises ardentes contre le tisonnier dont je gardais un souvenir amer encore bien présent.

Je tendais ma main gauche à défaut d'user de la droite correctement tant mon épaule me faisait encore souffrir le martyr. Mes doigts hésitants frôlaient le gobelet que je saisissais avec assez de force pour le porter à mes lèvres. Réconfortante, fraîche, un dernier repas pour le condamner. J'avais foi en mes guerriers, j'avais foi dans les Îles de Fer et un Conflans uni sous une seule et même bannière. Cette bataille allait marquée les esprits, les générations à venir se souviendraient-elles du massacre de Burron ? Assurément. Puis le temps ferait son office et ni mon nom ni le nombre de soldats mort sur cette terre gorgée de sang serait connu du monde. Tu divagues Lyle, concentres toi bon sang ! Le roi est sage, stratège et rusé. Il donne de précieux conseils je saurais les utiliser. C'est la seule option qu'il me reste si je veux rester en vie du moins encore quelques temps. « Je ferais ce qui est nécessaire... Majesté. » Entrevoir plusieurs assauts sur différents points stratégiques était une affaire dont les fer-nés connaissaient le succès. Cependant le fleuve avait des avantages et des inconvénients. Comme tout champ de bataille il fallait resté prudent et vigilent au moindre écho et garder secret les intentions que nous couvions comme les œufs d'une vipère.

Je ne pouvais me satisfaire de la réponse favorable à mon entreprise par le roi. Bien sûr mes idées semblaient le faire sourire et d'apparences il n'avait pas émit le moindre refus jusqu'ici. Contenu de son avertissement j'envisageais déjà de faire route le plus vite que possible jusqu'à l'endroit désigné. Il y avait bien quelque chose que le roi n'aimait pas, c'était qu'on le tourne en ridicule et qu'on le face attendre. Je continuais à manger, lentement, prenant conscience de la gravité de la situation. Aucun échappatoire, tu es capable de de faire ce qu'il te demande, cela semble simple non ? Alors fait le et ne te poses plus de questions. Je m'arrêtais subitement de manger. Quel sort réserverais-je à nos anciens hommes ? De ces riverains qui se pensaient plus en sécurité sous la coupe Tully plutôt que du Hoare ? La question avait une réponse évidente à mon instinct, ma tête en revanche prônait une toute autre démarche. « J'épargnerais les nobles dissidents, se sont des seigneurs qui ont sûrement de l'influence et leurs troupes nous seraient utiles. » Commençais-je d'abord me ravisant de lui dire le fond macabre de ma pensée puis l'idée émergea toute seule et simplement. « En revanche pour m'assurer leur loyauté... » Tout comme la mienne j'imagine. « Je prendrais en otage les membres de leurs familles. Notamment leurs fils... Ils sont garant du futur de leur maison. » Et tu sais tout autant qu'eux qu'il n'y a pas plus précieux qu'un fils pour garantir que le nom de ta glorieuse lignée ne soit pas à jamais oublié. « Ceux qui désobéiraient devront mourir sans sommation. » Ta parole semble aussi cruelle et sèche que celle du roi Harren mais, ton roi voulait une réponse. Il voulait le fond de ta pensée et de ce que tu serais capable de faire pour le bien du royaume. « Il y a cependant... Une maison à qui je n'offrirais pas cette possibilité votre majesté. » Entamais-je en reprenant une brève gorgée de bière. « La maison Tully ne mérite aucunement votre clémence. Je l'exterminerai jusqu'au dernier. » Voilà qui était bien dit, du moins selon lui. J'animais une féroce haine envers ce Lord qui avait cru entrevoir la lumière du jour en rejoignant l'Empire. Il n'avait à mes yeux fait qu'assombrir le destin de sa famille.


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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyLun 23 Oct - 19:08



Harren le Noir


Harren le Noir est un homme changé. Il a récemment perdu son fils et héritier, qui l’avait personnellement défié, et cela l’a profondément bouleversé. Extérieurement, il n’en montre rien. Mais en son for intérieur, il voue une haine toujours plus implacable à ses ennemis, et il est plus prêt que jamais à faire tout ce qui sera nécessaire pour l’emporter, pour vaincre ses adversaires. Il est heureux d’avoir pu sauver Myria Hoare, sa bru mais aussi sa maîtresse, ainsi que les enfants qu’elle a eu de son fils. Aujourd’hui plus que jamais, Harren cherche à souder la maison Hoare et utiliser tous les moyens à sa disposition pour vaincre ses adversaires et assurer la suprématie de sa maison.




Non nous ne sommes pas égaux. Il y avait une différence criante entre le ténébreux Harren et l'extravertie Lyle.
Dans l'esprit d'Harren le Noir, nul n'était son égal. Homme, femme ou créature d'au delà du Mur. Il arrivait parfois qu'un mortel parvienne à sa cheville, à l'image de ce roitelet du Nord et ses illusions impériales, mais même ainsi cela ne durait guère.
Dans la réalité, bien des personnes valaient si ce n'était surpassaient Harren le Noir. Assez rares à l'échelle de Westeros, relativement commune à celle où on jouait au jeu des trônes actuellement, ces personnes brûlaient de s'élever. Au moins autant que ce dernier.

Lyle Salfalaise était de ceux là, tantôt brillant et surprenant, tantôt brillamment passable. Facile à manipuler pensa Harren tout en mangeant, ce qui lui convenait par sa foi fort bien.


"-Mais alors dites moi, mon brillant Lord, dois je inviter vos enfants à séjourner à HarrenHall pour m'assurer du soutiens de votre propre Maison et vous faire exécuter sans sommation pour votre trahison passé?..."

La question était posée sur un ton très humoristique, tout comme il arrive au Mur de rire, mais néanmoins les yeux d'Harren le Noir plongeaient directement dans ceux de Lyle Salfalaise. On disait de certains hommes qu'ils étaient capables de lire dans le cœur des autres. Harren le Noir était il dans ce cas?
Il y avait là une mise en garde, tel chose pourrait se produire à l'avenir et Lyle Salfalaise ne devrait pas se croire au dessus de tout à présent.


"-Si je suis votre raisonnement, les nobles qui m'ont trahis pour le Loup du Nord crieront d'autant plus fort encore à son secours et s'empresseront de le rejoindre lorsque l'occasion se présentera. Les poignards n'en seront que plus sournois, mais ils frapperont toute de même.
Je ne vous ais pas trépassé ici et maintenant, pourtant d'aucuns diraient que j'aurais du.

Si je n'offre nulle clémence, je pousse mes ennemis à combattre avec toujours davantage de hargne. Car ils se sauront dos au mur et n'auront rien à perdre.

Il faut offrir une alternative enviable, ainsi qu'une menace réelle et crédible.

Vous avez devant vous l’alternative de me servir sans défaillir à nouveau, et tous mes hommes savent à présent ce qu'ils risquent. La chose est marquée dans leur esprit et visible dans votre chair.

Je veux la même possibilité, sous une forme différentes, pour les nobles du Conflans. Qu'ils sachent qu'ils pourraient perdre Titres et Terres et redevenir des gens du communs, sous la botte de nouveaux Lord issues des rangs de nos armées, leur familles livrés à la misère, mais également qu'il y a à présent de nombreuses terres à pourvoir. Du fait du peux de considération avec lequel ce Roi du Nord jette les riverains au massacre, il y a des postes à pourvoir.

Voici une alternative crédible Lord Salfalaise. Car ce qui est mort ne saurait mourir dit on, et un Noble du Conflans en sursit de mort ne fera que se battre jusqu'à la mort... N'est il point vrai?"

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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyVen 27 Oct - 2:23




Nous ne sommes pas égaux

Harren pnj & Lyle





Toutes les exactions, tous les crimes commis en son nom ne démontrait hélas qu'une infime partie de l'être abjecte qu'il était ici même. Qu'il est bon de faire mal, voilà l'une des nombreuses questions dont j'avais l'intime réponse à son encontre. Harren n'était pas seulement un roi tyrannique, il était un brillant souverain qui avec le temps avait su parfaire sa maîtrise de l'ordre par la violence. Un art qu'il se targuait de divulguer au grand jour et pour le plus grand plaisir de ses adversaires. Je n'étais qu'un pion, un soldat, un homme de main qui le servait jusqu'ici bien. Si je mourrais il trouverait quelqu'un de certainement plus malin, assez pour ne pas se retrouver planté là à siroter sa bière et manger à sa table le tisonnier en moins. Un léger rictus, mêlait un sourire assassin que je taisais à ses paroles si calme dans l'intonation qu’affreuses dans son contenu. Avait-il essayé ? Je veux dire à quel moment Harren Hoare était-il devenu le Noir ? Étions nous tous voués à cette folie avec l'âge ? Ou bien y avait-il des personnes plus enclin à la violence pour leur bon plaisir que de pacifier son âme et résister à ses propres vices ? Pour moi cela me semblait possible, mais je n'étais pas assis sur le trône d'un roi, je n'en étais pas un non plus. Aurais-je céder ainsi le bâton du berger pour guider mon troupeau ? Aurais-je troqué le bâton contre les crocs des monstres rodant dans les bois ?

Je crains n'avoir aucune réponse encore à cela. Aussi j'écoutais mon roi, avec une certaine humilité et apprendre de lui n'était pas donné à n'importe qui. Même si pour cela il fallait en être passé par le tisonnier rougit. Il était là, bien présence, ancré dans les braises crépitantes n'attaquant qu'une nouvelle victime que de vulgaires charbons noirs et insignifiants. À ses mots un soupçon d'envie de lui répondre oui m'était apparut comme la meilleure des solutions à venir. Revoir mes filles, même si cela devait me coûter la vie. Quelle folie m'habitait pour penser pareille finalité ? Je ne voulais revoir mon foyer, mes filles, ma femme en faisaient partie. Elles auraient bien grandies, à leurs yeux je ne serais qu'un père qui ne les avaient pas vu grandir. Un étranger qui n'avait rien d'un père si ce n'est que le lien du sang qui nous rattachaient. Je souriais telle un fou à cette simple idée qui me torturait l'esprit. Qu'importe qu'ils soient des invités en sursis si cela me permettait de les revoir. « C'est une garantie de plus que vous pourriez prendre si vous le souhaitez. » Nous savions que ce n'était pas nécessaire mais, qui sait ? Cette perspective de leur faire entrevoir Harrenhall et les conflanaises n'était pas mauvaise mais, en temps de guerre je crains que l'expérience ne serait pas à la hauteur quand temps de paix.

J'avais déjà assez abusé de l'hospitalité qu'il m'offrait, manger à ça table reprendre des forces même avec parcimonie. Aussi je préférais freiner cette envie maladive de plonger la tête la première dans cette assiette et en racler de mes ongles noircies la moindre miette. Ma fierté n'avait pas de prix aussi j'écoutais et prêtait une oreille attentive à sa façon de tenir en laisse nos compagnons d'hier devenu nos ennemis par la suite. « Vous avez raison... Votre majesté. » Son argumentation était logique, complexe car tout dépendait finalement d'eux, la main de notre roi était tendue. Seraient-ils aussi conciliant à l'accepter ? Je n'en étais pas si sûr. « Vous allez peut-être trouver ça ridicule majesté... Pourrais-je savoir ce qu'il est advenu de Lord Bracken ? » J'avais encore quelques idées pour la mission qu'il m'avait confié celle-ci n'était pas la dernière aussi je voulais m'assurer certaines informations avant de partir exécuter sa volonté. Le seigneur conflanais que beaucoup même chez nos ennemis respectaient plus qu'un salopard de Tully bien né et entre quatre murs. Lui et seulement lui et son nom était capable d'ébranler les indécis chez notre ennemi. Ses fils eux aussi avaient combattu vaillamment à Buron espérons qu'ils soient toujours en vie.  


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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyVen 27 Oct - 19:35



Harren le Noir


Harren le Noir est un homme changé. Il a récemment perdu son fils et héritier, qui l’avait personnellement défié, et cela l’a profondément bouleversé. Extérieurement, il n’en montre rien. Mais en son for intérieur, il voue une haine toujours plus implacable à ses ennemis, et il est plus prêt que jamais à faire tout ce qui sera nécessaire pour l’emporter, pour vaincre ses adversaires. Il est heureux d’avoir pu sauver Myria Hoare, sa bru mais aussi sa maîtresse, ainsi que les enfants qu’elle a eu de son fils. Aujourd’hui plus que jamais, Harren cherche à souder la maison Hoare et utiliser tous les moyens à sa disposition pour vaincre ses adversaires et assurer la suprématie de sa maison.




Harren n'était pas particulièrement au fait des pensées saugrenues et difficiles à suivre de son vassal.
Pour tout dire, il avait lui même bien assez à réfléchir de son côté. Guère facile à attendrir d'ordinaire, le maître de Harrenhall était particulièrement insensible ses derniers temps. Guère à mener, trahison familiale...Myria Hoare en avait faite les frais la veille, saute d'humeur certes compréhensible du Noir, et Lyle Salfalaise de même en début de cette soirée ci.
Bon certes, là il n'avait été question d'une saute d'humeur à la manière d'une dame dans la mauvaise semaine. Mais plutôt d'un défouloir gratuit servant au passage à affermir sa position. Et tans pis si on le prenait pour un monstre sans cœur. D'ailleurs, s'était bien l'idée.

Mais tout pris par ses propres pensées, Harren Hoare n'était finalement pas insensible au discours de son vassal en morceau. Pas complètement dirons nous plutôt.


"-Pas si ridicule que cela mon bon Lord..."

Harren se mit à réfléchir intensément, le pouce sous son menton et le reste de ses doigts repliés sur ses lèvres.
Lord Bracken était un noble potentiellement comme les autres au sein du Conflans, mais l'un des Seigneurs Riverains qui n'avaient pas tournés casaque sitôt que le roitelet du Nord avait fait montre de ses intentions.


"-Les Bracken se sont montrés de bon et loyaux banneret. Ils sont reconnus par nombre de familles du Conflans. Peut être auriez vous là un bon allié dans votre entreprise...Car si les Seigneurs Riverains sont naturellement craintifs à l'idée d'être reconquis par nos Fer-Nés, et je les comprends, sans doute seraient ils plus enclins à accepter et suivre l'un des leurs s'il se montrait capable de les protéger tout en les ramenant dans le droit chemin. Après tout, personne n'aime être dans le camps des perdants n'est ce pas?"

Le ton était narquois, Harren rigolant doucement en imaginant la chose.

"-Essayez donc de le convaincre de vous aider. Vous, Lord Salfalaise, pourriez être la menace qui poussera les Riverains dans les bras de Lord Bracken. Attaquez la place forte de Salins. Mais ne poussez guère le massacre au delà du raisonnable. Et laissez Lord Bracken venir vous rejoindre par le sud sur le tard. Le Seigneur des lieux verra une colonne riveraine approcher et en sera heureux. Il pourra ainsi plus facilement accepter de ployer le genoux devant Lord Bracken pour s'éviter davantage de représailles. Je rédigerai une missive en ce sens.

Quand pouvez vous avoir contacter Lord Bracken et mettre en place tous ceci?"

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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyDim 12 Nov - 15:45




Nous ne sommes pas égaux

Harren pnj & Lyle





Cet échange aussi abrupt et empreint de violence finissait par mettre d'accord le petit seigneur face au grand roi. Les divergences d'hier créaient les ententes d'aujourd'hui. Aussitôt que la conversation avait basculée sur les tactiques et les stratagèmes à mettre en place face à un ennemi redoutable certes mais commun. Ils se toisaient l'un et l'autre écoutant dans une réflexion maladroite ce que chacun avançait au devant de cette table qui les séparaient. La bonne nouvelle c'était sans doute que son seigneur et maître était prêt à accepter une aide supplémentaire. Se ne serait pas négligeable de prendre les armes à nouveau aux côtés des riverains et cela pouvait permettre de poursuivre un effort de guerre, peut-être celui de trop déjà pour ma part. À la réflexion je n'étais pas dissuadé de ce que j'allais devoir faire. J'étais prêt déjà à mettre en ordre mes affaires et sans plus attendre prendre le large aux côtés de mes congénères. Dans l'esprit tout ceci semblait si simple à faire. Pour le corps en revanche, les blessures étaient encore à même de me rappeler à l'ordre au moindre mouvement que je pouvais faire. Patience, c'était la seule chose ici qu'il me manquait en revanche le repos lui s'imposait de lui même.

J'acquiesçais face à son argumentation, c'était peut-être même la seule et unique bonne solution qui se profilait devant moi désormais. Ainsi je pourrais prouver ma loyauté, ainsi mon honneur et ma famille serait sauf et si il fallait mourir pour y parvenir alors... Soit. « Je le ferais Majesté. Je le convaincrais d'accomplir cette mission pour vous. » Répondais-je positivement à ce plan qui me semblait plus qu'envisageable. Le peu de nourriture que j'ingurgitais laissait croître un soupçon de force qui m'aidait à préserver les apparences. J'étais éprouvé, éreinté par le froid qui m'avait recouvert de ce voile blanc à travers les monceaux de cadavres, de chair et de sang. À ses paroles sur mon état et les capacités que j'avais pour mettre à exécution ses directives je laissais un long soupir s'échapper d'entre mes narines. Il n'y avait pas de temps à perdre, nous en avions trop peu pour nous le permettre. Je savais ce qu'il attendait de moi, ce qu'il voulait c'était un vassal prêt et non amoindri. Alors c'est ce que je serais, c'est ce que je ferais pour lui. « Quelques jours tout au plus. Je me mettrais en route le plus tôt possible votre majesté. » Lui donnais-je comme simple réponse. Ma mâchoire se rétractait sur ses paroles dont mon corps n'était peut-être pas totalement d'accord. Le devoir avant tout, c'est ainsi qu'il fallait entrevoir le monde de nos jours. J'avais payé cher une loyauté ambiguë avec Joren ou plutôt celle pour la princesse de sel et du roc.


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MessageSujet: Re: Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]    Nous ne sommes pas égaux [Tour V - Terminé]  EmptyMer 15 Nov - 18:55



Harren le Noir


Harren le Noir est un homme changé. Il a récemment perdu son fils et héritier, qui l’avait personnellement défié, et cela l’a profondément bouleversé. Extérieurement, il n’en montre rien. Mais en son for intérieur, il voue une haine toujours plus implacable à ses ennemis, et il est plus prêt que jamais à faire tout ce qui sera nécessaire pour l’emporter, pour vaincre ses adversaires. Il est heureux d’avoir pu sauver Myria Hoare, sa bru mais aussi sa maîtresse, ainsi que les enfants qu’elle a eu de son fils. Aujourd’hui plus que jamais, Harren cherche à souder la maison Hoare et utiliser tous les moyens à sa disposition pour vaincre ses adversaires et assurer la suprématie de sa maison.




A n'en point douter, l'échange de ce soir n'avait pas été à sens unique.
Si de prime abord Harren le Noir avait durement sanctionné l'un de ses bannerets félons, ce dernier avait ensuite eu la voie au chapitre. Là où d'autre n'avaient rien eu du tout en sommes, ce qui était une grande victoire pour le prestige de Lord Salfalaise.
Il était de ceux que le Roi du Sel et du Roc n'exécutait pas à la légère.

Ce dernier voyait bien l'état de santé précaire de son vassal. S'il n'avait pas su Thorren Braenarion dans un état au moins similaire, d'aucuns disaient bien pire, Harren aurait sans doute tourné son attention vers quelqu'un en mesure d'agir plus promptement. Car le Roi n'était pas un idiot. Il savait ne pas pouvoir expédier Lyle Salfalaise au combat avant quelques jours. Pas sans risquer de l'envoyer à la mort lui et ceux qui le suivraient...et encore même ainsi...


"-Prenez un peux de repos Lord Salfalaise. Inutile d'aller vous tuer pour rien. Ni vous ni moi, ni le Royaume, ni avons rien à gagner.
Ordonnez la préparation de vos hommes et de ceux dont vous aurez besoin. Le temps que tous soient prêt, vous aurez repris davantage de forces pour ce qui vous attend."


Harren se leva, frappant deux fois sur la table avec sa coupe. Il provoqua ainsi l'entrés d'une servante et d'un garde. L'un et l'autre ne sachant que faire:

"-Guidez Lord Salfalaise jusqu'à mon Mestre. Qu'on lui fournisse soins et nourriture et qu'il ne manque de rien. Une importante mission l'attend."


Puis il se retira, partant inspecter son campement au débotté. Il était ainsi Harren le Noir, tantôt terrible, tantôt soucieux de montrer une image différente à ses fidèles.
L'ordre qu'il venait de donner, en plus d'épargner Lyle, allait faire le tour du camp. Il allait montrer combien Lord Salfalaise était un élément de valeur. Les hommes qui le suivraient n'en seraient que plus motivés.
Restait à espérer qu'ils réussissent...



HRP: Fin du jeu de Harren le Noir ici me concernant. Désolé j'aurai voulu en faire davantage!

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