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 L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal [Tour III - Terminé]

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MessageSujet: L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal [Tour III - Terminé]   L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal   [Tour III - Terminé] EmptyMar 18 Oct - 18:55

An 0, Mois 8, Semaine 4
Gawen est présent, bras dessus, bras dessous, la Reine Argella se laisse mener par lui jusqu'à l'autel. Elle ne prête aucune attention aux invités présents, non par condescendance, mais parce qu'elle peine à masquer son chagrin, son père aurait du être celui qui la menait à ce maudit autel, même pour la donner à un dornien, une alliance qu'il avait accepté. Même si cela les aurait déchirés tous les deux, c'est à lui qu'aurait dû revenir cette tâche. Au lieu de quoi, Gawen jouait ce rôle, parce que son père est tombé au combat et qu'elle n'aurait souhaité personne d'autre que Gawen pour le faire. Mais, par les Dieux, ce que son père lui manque. Même s'ils n'avaient guère l'occasion de se voir énormément, ils échangeaient beaucoup à travers leurs missives.

Elle ne cesse de se répéter qu'il ne s'agit que d'une formalité, sans grand succès, il s'agit tout de même de son propre mariage. Une chose qui la condamnera jusqu'à sa mort. Ces derniers jours, elle s'était imaginé un autre homme à la place du Prince, un homme qu'elle aime depuis l'adolescence même si leurs sentiments n'ont été échangés que récemment. Un homme qui avait pris sur lui pour lui faire une demande officielle alors qu'elle se rendait à Dorne, de quelle façon elle lui rendra son courage ? En revenant en femme mariée en compagnie de son Roi.

Le matin même, Gawen l'avait surprise en lui apportant un manteau aux couleurs de l'Orage qu'elle n'avait pas demandé, ni même songé à demander en vérité. Beaucoup de choses lui échappent, elle ignorait même que la cérémonie serait faite selon la Foi et non la religion Rhoynar qu'elle pensait commune à Dorne. C'est son fidèle conseiller qui s'est renseigné pour elle. Dans ces moments-là, elle ne peut être qu'heureuse d'avoir un homme si fidèle et soucieux de son état à ses côtés. Ainsi, vêtue d'une robe de Dorne et d'un manteau de l'Orage, elle arrive jusqu'au Septon et son fiancé.

« Qu'ils approchent, ceux qui veulent s'unir. » Arrivés face au septon, Gawen l'observe quelque secondes avant qu'elle ne hoche la tête. Elle accepte son sort, elle a donné sa parole, mais elle est reconnaissante de constater qu'il serait prêt à prendre la fuite avec elle si elle le demandait. « Qui amène cette femme pour la marier ? » « Gawen Swann, héritier de la maison Swann, remplace feu Argilac Durrandon pour marier sa fille. Voici que se présente Argella, de la maison Durrandon, Reine de l'Orage et Dame d'Accalmie, une femme adulte et fleurie, de noble sang et noble lignée » « Qui vient revendiquer cette femme ? » Argella fait désormais face à Roward Martell et plonge son regard dans le sien. Va-t-il vraiment le dire ?  

La cérémonie se poursuit, tandis qu'elle ne parle que lorsque c'est son tour. Elle récite par cœur ce qu'elle est censée dire. « Devant les Sept, je scelle ici ces deux âmes de sorte à ce qu'elles ne fassent plus qu'un pour l'éternité. Regardez-vous l'un l'autre et prononcez ces mots. » Elle énonce, tandis que Roward répète en écho. « Père. Forgeron. Guerrier. Mère. Vierge. Vieillarde. Etranger. Je suis sienne, et il est mien, en ce jour et jusqu'à la fin de mes jours. Par ce baiser, je vous engage mon amour et vous prends pour mon seigneur époux. » Il est désormais temps du baiser. Ce n'est pas ce qui la rendait le plus nerveuse et c'est donc sans grandes émotions puisqu'elle est loin de son premier baiser, qu'elle se penche pour approcher ses lèvres de celles de son époux.

« Prince, Votre Majesté. Messires, Nobles dame, nous sommes ici sous le regard des Dieux et des hommes pour être témoins de l'union d'un homme et d'une femme. Que l'on se tienne pour dit qu'Argella de la maison Durrandon et Roward de la maison Martell ne forment désormais plus qu'un seul cœur, une seule chair, une seule âme. Maudit soit qui chercheraient à les arracher l'un à l'autre. » C'est ça...Qu'ils soient maudits. « Vous pouvez maintenant revêtir l'épousée de sa cape, la mettant ainsi sous votre protection. » Dit le septon. Voilà comment, avec des paroles, un baiser et une cape, elle se retrouve mariée.

Finalement, aucun grand bouleversement ne la traverse. C'est presque irréel. En se retournant avec le manteau de Dorne, elle fixe son regard à celui de Deria Martell, qu'elle soit donc satisfaite d'elle, l'Orage est désormais pleinement allié à son pays. Une nouvelle fois.

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MessageSujet: Re: L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal [Tour III - Terminé]   L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal   [Tour III - Terminé] EmptyMer 19 Oct - 20:47

On ne pouvait plus revenir dessus non ? J'étais à l'avant d'une pièce remplit de monde, n'osant pas quitter un point fixe en face de moi par peur de prendre conscience que c'était une décision sans retour. J'avais toujours cru que Deria s'unirait avant moi. J'étais une monnaie d'échange, mais voilà, depuis que nous avions changé nos accords, il m'avait paru évident que ce serait elle avant moi. Là, je savais, je devinais le regard des autres dans mon dos. Et étrangement, même avec la quantité d'alcool qui avait coulé la nuit dernière, je me sentais plus sobre que jamais. J'aurais préféré rester éméché afin d'éviter à moi-même la dure réalité. Je ne serais pas encore roi, je ne le serais qu'à l'Orage, mais je n'appartenais plus à Dorne, ce n'était plus qu'un recueil de mon enfance et non plus chez moi. Argella apparu bien rapidement à mes côtés et sans que je m'en rende réellement compte, il m'était demandé de la revendiquer. Avais-je envie de le faire ? Non, certainement pas. Mais devais-je le faire pour l'avenir de Dorne ? Oui, ma récente conversation avec elle m'avait fait comprendre qu'elle savait faire preuve de jugeote, qu'elle était simplement très impulsive et inexpérimenté, comme moi. À la différence près que je savais faire la part des choses. « Moi, Roward, de la maison Martell, Prince de Dorne. Je la revendique. » Gawen donnant son accord suivit d'Argella, la cérémonie prit suite jusqu'à porter serment. « Par ce baiser, je vous engage mon amour et vous prends pour ma dame épouse. ». Pas de retour possible ? Plus de retour possible. J'allais quitter Drone. J'allais suivre un nouveau chemin loin des miens. Échangeant un baiser qui se fallut être sans émotions, nous finîmes par faire face aux miens, le manteau de Dorne sur ses épaules. Je n'avais pas hésité sur la moindre mes actions, j'avais fini par tous réalisé mécaniquement, sans réellement réfléchir, sans vraiment y penser. Je n'avais jamais été très bon, mais j'avais su retenir un minimum. Dexia et Argella se fixait, pour ma part, je retenais un sourire en fixant Anders qui visiblement avait encore du mal à tenir début. Plus un manque de sommeil que l'alcool si vous vouliez mon avis. Mais le fait est qu'il avait dessoûlé moins vite que moi. Il n'allait pas devoir finir à l'Orage en même temps, il allait continuer ici, rien de bien inquiétant. Ma séparation avec eux commençait à se faire sentir en moi, l'estomac se serrant légèrement alors qu'une marche était descendu, puis une seconde, j'allais devoir garder un sourire grand et franc pour éviter de froisser quiconque, même si les concernaient savaient parfaitement qu'il n'y avait plus rien à sauver. Les apparences étaient là, mais on ne pouvait pas renier que si Dorne ne m'avait pas tant tenu à coeur, je ne l'aurais jamais fait. Si je n'avais pas été prince, j'aurais choisi de continuer à vivre ainsi, sans devoir. Aujourd'hui, j'acceptais d'oublier celui que j'étais pour protéger une nation, la mienne.

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MessageSujet: Re: L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal [Tour III - Terminé]   L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal   [Tour III - Terminé] EmptySam 29 Oct - 18:41

La tête droite, les mains sagement croisées devant moi, j’avais vainement tenté d’afficher un sourire à mon arrivée. J’avais néanmoins abandonné ce faux-semblant et me contente à présent d’afficher un air confiant et serein. Je ne suis ni confiante, ni sereine, mais je parviens toutefois à donner le change à ce niveau et mon masque de princesse sûre d’elle et calme est de nouveau en place. Je ne suis pas encore autant au point que pouvait l’être grand-mère ou que peuvent l’être d’autres suzerains, mais je n’en suis pas loin. A force de le travailler, il allait me devenir plus facile à arborer que ce que j’étais réellement. Quoique c’est ce que je suis réellement dans un sens. Ou ce que je suis censée être. Une princesse digne de ce royaume et de ses habitants. J’esquisse un sourire en me disant qu’aucun de mes dorniens n’est calme ou pondéré. Même si je me dois de l’être, pour eux justement.

J’entends mon cœur tambouriner dans ma poitrine alors que je regarde Roward. Mon petit frère. Une petite part de moi a envie de s’avancer et de lui prendre la main pour l’entraîner à ma suite en fuyant le palais comme cela nous arrivait autrefois. J’ai envie de le protéger. J’ai envie de le garder près de moi, près de nous, et non de l’envoyer au loin, si loin, auprès d’inconnus et d’une femme qui n’estime rien ni personne en dehors des siens et de son royaume. Il est trop jeune, trop inexpérimenté, trop… Encore davantage que moi c’est dire.
Pourtant… Pourtant, je sais mieux que quiconque de quoi il est capable. Mieux que lui même sans doute, lui qui doute tant de lui et de ses capacités. Oh, je sais, il est emporté et passionné, il ne réfléchit que rarement avant d’agir. Malgré cela, quand c’est important, et que j’insiste, il sait faire taire sa fougue et faire preuve de jugeote. Il en faut plus que cela pour faire un roi, mais il apprendra… Si on lui en laisse le temps, il pourra devenir un grand roi. Et plutôt que de prier la Mère et le Père, je me surprends une nouvelle fois à prier l’Aïeule et le Guerrier. Ou peut-être mes prières sont-elles adressées à tous alors qu’Argella s’avance et que la cérémonie débute. Et dire que je me sens coupable serait un euphémisme. Pas tant d’avoir insisté pour avancer la cérémonie, pour ce mariage tout simplement. Il a donné son accord, tout comme la reine l’a fait, mais…

Je croise son regard, et je ne sais trop ce qu’elle s’attend à voir dans le mien. Je devrais être satisfaite, rassurée, heureuse même pour mon frère. Mais s’il n’est pas heureux lui, comment le pourrais-je ? Mais l’alliance est scellée, et c’est bien là le plus important, n’est-ce pas ?
Même si j'ai croisé Barristan en arrivant, le visage fermé, ce qui n'est jamais bon signe quand on le connait un tant soit peu. Et si je n'ai rien à dire à la suzeraine de l'Orage, je ne peux que déplorer son choix... Préférer un orageois, Lord secondaire, à son oncle, Lord d'une grande famille, pour la mener à l'autel est plus que déplacé. Et j'ai peur que cette marque supplémentaire de mépris envers les miens ne fasse que rajouter de l'huile sur le feu concernant les murmures qui courent déjà sur notre entente...

Nous quittons le septuaire pour rejoindre le château, où tout a été organisé malgré le très court délai. Fort heureusement que mon propre mariage approchait, cela a grandement aidé. Les musiciens sont déjà en place aux côtés des autres troubadours et les gardes se déplacent aussi silencieusement que les serviteurs.
Petite cérémonie ou non, mes nobles n’iront pas à Accalmie pour y célébrer le mariage, et c’est leur prince qui épouse l’Orage et les quitte… Il était plus que normal de leur offrir tout ceci. Et alors que tous s’installent, je les dévisage et m’adresse à eux, souriante et assurée, confiant ce mariage à la bénédiction des Sept, honorant l’Orage et Dorne, promettant rapprochement et soutien, victoire sur nos ennemis, longue et heureuse vie aux mariés, tout ce qui sonne si bien lors de ces cérémonies.

Je lève mon verre aux mariés, mon regard accrochant celui d’Argella, puis celui de Roward. Et je me force à retrouver ce sourire qui a vacillé quelque peu. Il ira bien. Peut-être même sera-t-il véritablement heureux qui sait…
Les musiciens entament les mélodies alors que l’alcool commence à couler et que les conversations reprennent. Je pose mon verre et me tourne vers eux.

« Vous êtes magnifique Majesté. Je vous présente toutes mes félicitations. » J’hésite une seconde avant de reprendre. « Vous êtes maintenant Princesse de Dorne, ce peuple et ce royaume sont devenus les vôtres. Si vous en faisiez déjà partie de par la famille de votre mère, ils sont maintenant également sous votre protection... Peut-être ne me croirez-vous pas Majesté, mais je vous souhaite d’être heureuse. Sincèrement. » Je tourne mon regard vers Roward et mon regard se fait plus doux. « Tout comme je vous le souhaite prince Roward. »

Je me ravise avant de rajouter d’autres choses, plus personnelles, que nul autre que lui n’a besoin d’entendre, et reprends plus gaiement.

« Je crois que tous attendent que les jeunes époux ouvrent le bal. » Je pose rapidement ma main sur le bras de mon frère. « Je vous réserve la seconde danse si dame votre épouse n’y voit pas d’inconvénient. »

Je leur souris et m’écarte, m’efforçant de conserver ce masque, les laissant aller danser ou qu’importe… Tout ira bien.

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MessageSujet: Re: L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal [Tour III - Terminé]   L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal   [Tour III - Terminé] EmptyLun 31 Oct - 16:01


L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort, qui l'eut cru
Priam Allyrion & les autres





Priam avait revêtu ses plus beaux atours. Non pas qu’elle apprécie les mondanités, loin de là. Mais ce jour était d’importance. Tout Lancehélion arborait décorations, fleurs et musique dans ses rues. Un mariage royal était toujours l’occasion de se réjouir. Pourtant, Priam était partagée dans ses sentiments. Elle connaissait bien la famille Martell pour avoir joué étant enfant avec Deria. Elle connaissait également Roward, de façon plus lointaine et intimement Anders qui avait souvent partagé sa couche. Aussi avait-elle pleinement conscience du sacrifice que cela représentait pour Deria d’accorder son frère à cette traînée de l’Orage. L’Orage, le pays contre lequel Dorne était en guerre depuis tant d’années, les orageois ayant fait couler tant de sang dornien… Priam n’approuvait pas cette union mais on ne lui demandait nullement son avis. Elle ne portait pas les Orageois dans son cœur et n’avait aucun respect pour Argella Durrandon. Tout au plus, lui reconnaissait-elle le mérite d’être née d’une mère dornienne.

Elle faisait cependant bonne figure et arborait un sourire de circonstances. Elle était arrivée en même temps que sa famille pour les festivités et la cérémonie. A dire vrai, elle espérait y retrouver un orageois. Le seul qui lui eut fait baisser ses défenses, il y avait des années de cela, alors qu’elle avait tout juste quinze ans. Lord Swann. Elle s’était abandonné dans ses bras, à sa grande honte, et avait depuis renouvelé l’expérience. Pactiser ainsi avec l’ennemi ne la rendait pas fière et elle refusait de considérer l’éventualité d’être amoureuse de cet homme, tout Lord fut-il.

La cérémonie se déroulait selon le rituel des Sept, dans le septuaire. Priam se tenait immobile, dans la foule, droite et altière. Elle observa Roward entrer dans sa tunique dornienne, magnifique et le visage neutre. Elle devinait ce qu’il pouvait ressentir. Jusqu’à présent, Priam avait réussi à échapper au mariage mais elle savait qu’elle ne perdait rien pour attendre. Son père lui trouverait un jour un promis qu’il jugerait digne d’elle et la sommerait de l’épouser. Elle n’aurait d’autre choix que d’obéir. Et cette simple pensée lui mit le feu au cœur. Jamais elle ne se soumettrait ! Mais Roward lui rappelait, debout devant l’autel en attendant celle qui deviendrait sa femme, qu’on ne peut fuir ses responsabilités.

Ses pensées furent interrompues par l’entrée de la promise. Vêtue d’une robe dornienne et d’un manteau aux armoiries de l’Orage, Priam jugea que sa tenue jurait avec son teint. Mais on ne pouvait lui nier une certaine grâce. La dame Durrandon était plus connue pour manier la lame que la dentelle. Elle n’en était pas moins d’une féminité sensuelle en cet instant, bien malgré elle semblait-il. Le septon les bénit et entama les habituels sermons et promesses. Les époux se promirent l’un à l’autre et un chaste baiser scella leur vœu. Priam se joignit de mauvaise grâce à la liesse qui s’ensuivit.

Le banquet promettait d’être fastueux et Priam s’assit au haut bout de la table, comme le lui permettait son rang. Elle était suivante de Deria et la famille Allyrion faisait partie des plus puissantes familles vassales des Martell. Elle était non loin de la princesse et une fois que celle-ci eut porté un toast, elle croisa son regard, lui adressant un franc sourire. Autant elle détestait la Durrandon, autant la princesse Deria possédait tout son attachement et sa fidélité. Elle profita d’une place vide à côté de la princesse pour s’y glisser.

Félicitations, Princesse. Vous devez être ravie de cette union qui apporte enfin paix et prospérité à Dorne.

Priam savait que Deria la connaissait trop bien pour se laisser prendre à ces félicitations de circonstance.
AVENGEDINCHAINS

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MessageSujet: Re: L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal [Tour III - Terminé]   L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal   [Tour III - Terminé] EmptyLun 31 Oct - 18:01

Le mariage de mon frère… J’aurai été ravie pour lui, et me serai empressée de célébrer cela, si nous n’avions pas eu un aperçu des plus déplaisants de la Reine Durrandon. La haine entre dorniens et orageois durait de longue date, mais nous avions l’intelligence de ne pas nous laisser gouverner par elle, et de ne pas compromettre cette alliance nécessaire face à notre ennemi commun qu’était le Bief. Ils avaient obtenu beaucoup de nous, et ce que nous obtenions en retour était plus qu’offensant. Je me parais malgré tout de ma plus belle tenue, point trop luxurieuse pour ne pas faire ombrage à la mariée, non par égard pour elle, mais par égard pour mon frère, que nous avions aidé à choisir sa tenue. Si elle lui avait affirmé que cette dernière l’indifférait, il était hors de question que Dorne, que les Martell ne lui fournissent pas de robe assez luxueuse, et digne de son rang, de celui de son époux, et de la famille de son époux.

J’étais fière de Roward. Il n’était pas difficile de deviner à quel point il était réfractaire à se marier à une telle femme – qui semblait tout être, sauf une femme digne de son rang. Et pourtant, elle aussi se comportait de manière assez exemplaire. Je n’aurai pourtant pas voulu un seul instant deviner les pensées qui se bousculaient sous son esprit. Elles ne devaient guère être reluisantes – à l’image des nôtres, je me devais de le reconnaître, et peut-être de celles des dorniens réfractaires à cette union à l’Orage. L’attitude de la reine Durrandon n’avait pas été répétée, pas par les nôtres du moins, les seules oreilles à portée étant suffisamment discrète pour ne rien en dire, sans quoi nos sujets se seraient bien plus opposés à ce mariage.

Je ne montrais rien des pensées qui me passaient à l’esprit malgré le fait qu’elles y aient bonne place, alors que je regardais la cérémonie, et que je voyais la cape aux armoiries des Martell prendre place sur les épaules de l’épousée. Elle ne la garderait pas bien longtemps, j’étais prête à le parier. Je tournais la tête, pour croiser le regard de Robb. Appartenant à la famille de la mariée, son aîné ayant d’ailleurs l’air fort mécontent aux côtés de Deria en première ligne, réaction fort compréhensible et mesurée alors qu’il avait été écarté par un étranger pour mener sa nièce auprès du septon, il se trouvait à mes côtés, en seconde ligne. Il saurait tout ce que voulait dire ce sourire incertain que je lui offrais, et c’est son bras que je pris, lorsque nous nous rendîmes au château.

On se sépara, alors qu’il s’asseyait d’un côté de la table et moi de l’autre, éloignés par nos familles respectives, et par les mariés. Je me levais malgré tout pour féliciter mon frère et sa nouvelle épouse, pendant que ma sœur prenait place. Elle attendait probablement que l’agitation se dissipe, pour prononcer un discours à ces Majestés, et leur adresser des félicitations plus personnelles. En tant que sœur de la Princesse, bien des nobles me laissèrent adresser mes félicitations parmi les premiers. « Majesté, votre prestance n’a eu aucun égal, aujourd’hui alors que vous prononciez vos vœux, et toutes les jeunes femmes vont se mettre à rêver d’un mariage aussi réussi que le vôtre. Je me retenais de dire que sa robe lui seyait fort bien, sans doute aurait-ce été une injure à ses yeux. Puissiez-vous profiter de cette journée. Quant à vous, Majesté Roward… Père aurait été fier de vous, et je vous souhaite tout le bonheur que vous puissiez avoir, ainsi qu’à votre épouse. »

Souriant à mon frère et à la nouvelle mariée, me fendant d’une révérence comme il convenait de le faire, je m’éloignais pour retrouver ma place aux côtés de ma sœur… occupée par une jeune femme que je connaissais bien, qui fréquentait mes frères et ma sœur, bien davantage que moi. Qui n’aurait pas du se trouver là, par ailleurs. « Dame Priam. C’était une cérémonie magnifique, que ma sœur a parfaitement organisée, en effet. Votre famille vous cherche, à la table qui est la vôtre pour ce mariage, ma Dame. Vous ne prendrez pas ombrage, j’en suis certaine, que celle-ci soit destinée aux épousés, et à leur famille. »

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MessageSujet: Re: L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal [Tour III - Terminé]   L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal   [Tour III - Terminé] EmptyJeu 3 Nov - 12:30

Le problème des mariages, c’était la cérémonie. Sans rire, qu’y a-t-il de plus ennuyeux que de s’entasser dans un septuaire pour entendre radoter sur la beauté de ce qui a été arrangé parfois à la naissance et n’a, sauf exception, rien à voir avec la litanie de fadaises débitées complaisamment par le septon embauché pour l’occasion ? En écoutant Roward Martell et Argella Durrandon se promettre l’un à l’autre, Robb avait du mal à étouffer le fou rire qui montait en lui. Oh, les deux époux n’étaient pas mal assortis, certes non, ils étaient tous deux jeunes et avenants … Dommage qu’il faille sans doute maudire la moitié des femmes de Dorne et le quart des hommes de l’Orage, voir d’ailleurs qui ne manquerait pas de se mettre en travers de cette union nullement désirée et imposée par des volontés politiques nécessaires, mais guère propices à l’entente de caractères aussi bouillants que ceux-là.

Forcément, en tant qu’oncle de la mariée, que proche ami du marié, le benjamin des Dayne devait faire bonne figure. Il avait donc revêtu sa tenue de cérémonie, une superbe tenue dornienne lilas, aux couleurs de sa maison qui avait l’avantage de faire ressortir puissamment ses yeux violets, Aube fièrement accrochée à sa ceinture. Si les armes n’étaient traditionnellement pas les bienvenues en de telles occasions, l’Epée du matin avait bénéficié de l’accord de Deria, comme c’était de tradition, en raison de l’importance symbolique de ce qui était avant tout une relique familiale à cet instant. Il s’était même rasé de près, arborant un visage dont la pâleur blonde contrastait avec la majeure partie de l’assemblée présente, n’étaient les quelques rares dorniens rocheux présents et s’étant absentés de la frontière sous tension.

« A ton avis, lequel sortira vivant de la nuit de noces ? »

Trop tard. Il n’avait pas pu s’empêcher, c’était sorti tout seul. Chuchotant aussi discrètement que possible à l’oreille d’Arianne, Robb lui adressa un sourire mi-canaille, mi-contrit, tandis que Barristan lui adressait un regard noir et que Nalya, sa belle-sœur placée à ses côtés et qui représentait son époux resté à garder les Météores étouffait un éclat de rire dans son mouchoir, faisant adroitement semblant d’éponger des larmes inexistantes. Joli détournement, l’Epée du matin aurait presque applaudi, mais la mine de son aîné l’en dissuada … Ainsi que la solennité du moment. Le Lord de la maison n’avait cessé de tirer une tête de six pieds de long depuis la veille, et aucun n’avait besoin d’explication pour comprendre la signification de cette dernière. En choisissant un noble de son pays plutôt que son oncle dornien, Argella Durrandon avait affirmé son appartenance renouvelée à l’Orage. Un choix politique fort, compréhensible, qui plairait à ses vassaux quand il serait conté. Mais cela ne manquerait pas de faire jaser de l’autre côté de la frontière, puisque les Dayne restaient ses plus proches parents de sexe masculin présents, son père ayant été le dernier de sa lignée. En toute honnêteté, le jeune homme n’en avait que faire, relativement peu attentif à ce genre de conflit larvé d’étiquette. Cependant, il ne cachait pas qu’il aurait aimé accompagner sa nièce jusqu’à l’autel, ou voir son frère le faire, pour célébrer sa famille et montrer l’entente entre les deux pays, comme une sorte de passage de témoins, les Dayne offrant le relais marital à leurs suzerains Martell. L’image eut été belle, dans ce Dorne qui souffrait de la guerre. Elle n’aurait pas lieu.

Enfin, l’interminable logorrhée se termina, et tous purent sortir de la pièce, Robb offrant son bras à sa voisine qui le prit. Leur sortie ne surprit pas les plus habitués de la cour, qui connaissait la proximité entretenue entre le jeune homme et la famille princière. Quelques-uns regardèrent tout de même avec intérêt le benjamin et la bâtarde légitimée, puis s’en détournèrent pour poser leur attention sur les mariés ou la Princesse, à savoir le clou réel du spectacle. Aussitôt, tandis qu’ils sortaient du bâtiment pour se diriger vers la salle du banquet, il lui souffla :

« Tu n’aurais pas dû être aussi jolie, on va voler la vedette des mariés. Aube va virer au carmin, tu vas la faire rougir. »

La gentillesse du compliment aurait pu être solennelle, empreinte de force … Il n’en fut rien, car ils venaient de mettre les pieds dans la grand-salle, aussi le naturel reprit le dessus et il s’exclama avec enthousiasme :

« Le banquet ! Mon moment préféré commence enfin ! A table ! »

Bref, une leçon était à retenir : ne jamais compter sur Robb pour saisir la gravité d’un moment. Il conduisit tout de même sa cavalière à sa place avant de gagner la sienne et put saliver tout son saoul devant les odeurs qui emplissaient déjà les lieux, louchant avec insistance sur les fûts de boisson qui étaient transportées aussi discrètement que leur taille imposant le permettait par la nuée de serviteurs engagés pour l’occasion. Manifestement, il n’en avait pas eu assez en compagnie du marié.
Cependant, il attendit que Barristan se lève pour rendre les hommages familiaux … Ce qui ne se passa pas, celui-ci restant ostensiblement sur sa chaise. Levant les yeux au ciel, l’Epée du matin grommela quelques paroles peu amènes en tyroshi, histoire de ne pas s’attirer ses foudres et prit sur lui de faire un peu d’effort.

Il attendit patiemment que les premiers arrivés, ou plus exactement les premières arrivées, soit les sœurs de Roward félicitent les nouveaux époux, et quand vint son tour, il s’inclina devant le couple puis déclara, tout sourire :

« Félicitations pour ce mariage, Vos Majestés. Je sais que beaucoup vont vous dire ces paroles … Mais je suis heureux de voir ma nièce épouser un ami si cher. Vous gagnez un grand roi à vos côtés. Et vous mon Prince, une femme peu commune, qui saura vous gouverner autant que son royaume, je n’en doute pas. »

Oh, ça il n’en doutait pas … Mais alors tellement pas qu’il ne put s’empêcher de lâcher, son sourire s’agrandissant :

« Mais vous allez peut-être le découvrir le soir, ça … »

Les plaisanteries grivoises avaient toujours été au menu des mariages. Il était de coutume d’en proférer à satiété, et plus l’heure avancerait, plus elles se feraient virulentes et grossières. Robb n’avait fait qu’ouvrir le bal en profitant de sa familiarité naturelle.

« Je crois que je cède aussi à quelques traditions, ne m’en veuillez pas. »

Avant de conclure :

« Mon aîné attend d’avoir confirmation pour vos cadeaux au nom de notre maison pour venir vous féliciter comme il se doit. Mais j’ai trouvé quelques petites choses … »

D’un repli de sa veste, il sortit deux médaillons identiques. Le premier était patiné par l’âge, le second avait été poli pour lui donner un aspect similaire, quoique la différence soit visible assez facilement.

« J’ai retrouvé ça dans les affaires de ma mère … Il contient un portrait de Rowenna, juste avant son mariage avec votre père, ma nièce. J’ai pensé qu’il vous plairait de l’avoir … J’ai fait graver à l’intérieur également vos portraits. Le vôtre, Prince Roward, est orné à l’effigie de votre père. J’ai fait réaliser la miniature suivant mes propres souvenirs. »

Il y avait une réelle émotion dans sa voix quand il ajouta doucement, la sincérité perçant sous le masque de l’habituel idiot utile :

« J’espère qu’ils vous plairont. »

Et il se retira, presque éreinté par ces échanges auxquels il n’était pas habitué. S’approchant de Deria, il se dit qu’il y avait là matière à retrouver un ton plus propre à sa personne, aussi il lui demanda doucement à voix basse, son air facétieux retrouvé presque instantanément :

« Si je t’invite pour la première danse … Tu me dirais oui ? »

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MessageSujet: Re: L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal [Tour III - Terminé]   L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal   [Tour III - Terminé] EmptyMar 8 Nov - 10:44

C'était long. C'était pompeux. Et c'était ennuyant. La patience du Dornien était à peu près proche de zéro. Forcément, les effluves d'alcool de la veille étaient encore un peu trop présentes et le vif soleil dornien qu'il appréciait tant avait des allures de torture aujourd'hui. Ils avaient vraiment fait la fête la veille et Anders n'avait que peu dormi. Il se serait écouté, il serait resté entre les bras de ses maîtresses d'une nuit. Mais il avait des obligations. Aujourd'hui, il assistait à la fin de la liberté de son cher frère. Pauvre Roward. Ils avaient fait ce qu'ils avaient pu pour lui engourdir l'esprit et l'empêcher de penser au lendemain. Mais ils n'avaient pas le pouvoir de repousser l'inévitable ni de suspendre le temps... Et voilà comment, bien trop vite, Anders se retrouvait à écouter d'une oreille distraite la cérémonie qui liait Roward à la reine de l'Orage. Elle était presque gracieuse ainsi habillée pour son mariage. Il espérait vraiment que son frère saurait trouver un terrain d'entente avec elle. Au moins sexuel.

Alors que Roward la revendiquait, le cœur d'Anders se serra. C'était le début de la fin. Roward allait partir pour l'Orage. Eux qui avaient été inséparables... C'était la fin d'une époque et ce changement ne lui plaisait naturellement pas. Il aurait aimé suivre son frère dans l'Orage, mais Deria avait d'autre projets pour lui. Roward serait seul ; ou presque, là bas. Et il ne pouvait sans doute pas compter sur la gentillesse de son épouse. Il suffisait de la voir se retourner et regarder la princesse de Dorne pour deviner que ce mariage ne serait pas des plus chaleureux ni heureux. Dieux qu'Anders méprisait cette femme qui les foulait ainsi au pied. Elle aurait au moins pu faire semblant... mais non. Le mariage ne convenait à personne et cela était clairement visible.

Arya était à ses côtés. Écrasante de superbe. Il avait la nausée. A cause de l'alcool et des excès de la veille, mais aussi de toute cette comédie. Il se pencha à l'oreille de la prêtresse Rouge, magnifiquement mise en valeur par les tenues Dorniennes.

« Tu n'aurais pas quelque chose d'efficace contre les lendemains de soirée trop arrosées ? »

Peut-être. Pourquoi le soleil était si éclatant alors que ce qu'il se passait était aussi déprimant ? Il admirait Roward qui se tenait bien droit et sérieux. Avait-il moins bu que lui ? Oui, probablement. D'ailleurs, son frère ne manqua pas de sourire en voyant le bâtard un peu pâle ce matin. Salaud. Mais au moins, il faisait bonne figure, lui. Deria demeurait de marbre sous le regard de la reine de l'Orage. Que ressentait-elle à vendre ainsi son frère préféré à cette femme ? Sans doute pas de la satisfaction. Anders en voulait à Deria pour bien des raisons, mais savait qu'elle adorait Roward. La princesse avait fait ce qu'elle jugeait bon pour Dorne. La sœur devait en être bien malheureuse.

Les Dayne étaient là, naturellement. Barristan sans doute froissé de ne pas avoir eu l'honneur de mener sa nièce à son futur mari. La reine de l'Orage reniait vraiment ses origines dorniennes, c'était pathétique. Le Dayne lui en fera-t-il la remarque en aparté ? L'a-t-il déjà faite ? Anders l'ignorait. Mais enfin, la torture prit fin et ils se dirigèrent vers le palais. Cela dit, à l'idée de manger et boire, l'estomac du dornien se soulevait. Il n'était plus capable d'ingérer quoique ce soit.

Il se glissa auprès de Deria et Arianne, leur glissant avec sincérité et espièglerie :

« Mes sœurs, vous êtes splendides. Mais n'est-ce pas dérangeant d'éclipser ainsi la mariée de votre éclat ? »

Arrivés dans la salle, il s'éclipsa le temps de se rafraîchir et d'évacuer les dernières vapeurs d'alcool, afin de faire bonne figure, sous le regard amusé d'Arya. Il revint alors, approchant de son frère et de la reine de l'Orage alors qu'ils recevaient les félicitations de Deria, puis de Priam et Arianne. Ah que d'hypocrisie quand même... Il adressa un sourire à la jeune Allyrion. Robb y mit son grain de sel à son tour. Avec une touche égrillarde qui fit rire le bâtard dornien. Au moins, Roward n'aurait pas à se préoccuper des peurs de son épouse à l'idée de la nuit de noce. Il se plia donc aux exigences des félicitations, s'adressant d'abord à la reine de l'Orage, à qui il n'avait jamais adressé vraiment la parole.

« Félicitations. Dorne gagne un nouveau membre dans la famille princière. Faites-vous aimer de son peuple et vous gagnerez une loyauté inébranlable, Majesté. La mode dornienne vous sied déjà à ravir, vous découvrirez sans doute que votre mari vous siéra tout autant. »

Il sourit, malicieux, à la reine de l'Orage, avant de se tourner vers son frère, posant une main sur son épaule.

« Ah mon frère, j'espère que les prédictions de Robert seront inexactes ! Tu es rayonnant dans cette tenue. »

Se faire gouverner par sa femme. Quelle horreur. Mais Anders comptait sur Roward pour amadouer Argella Durrandon. Elle était femme après tout. Elle semblait penser son mari dornien inapte à l'aider à gouverner l'Orage. Il saurait lui prouver le contraire. Roward était encore jeune, ses batailles pas assez prestigieuses pour être connues. Mais ces temps troublés permettaient de faire ses preuves. Il hésita à peine, avant de le serrer contre lui et de murmurer à son oreille :

« Mes condoléances. »

Si Deria et Arianne s'étaient montrées très protocolaire avec le prince, ce n'était pas le cas d'Anders.

« Puisses-tu guider l'Orage et être heureux Roward. »

La malice a disparu de la voix d'Anders l'espace de quelques mots. Il était sérieux. Et ému, alors que les souvenirs de leur enfance commune lui revenaient en mémoire. Il allait prier les dieux pour que son frère trouve l'entente avec son épouse. Vraiment. Il reprit plus haut, après ces apartés pour Roward et lui seul.

« Que cette union soit placée sous la volonté d'une paix commune et la lutte contre l'oppresseur. »

Il ne précisa pas de quel oppresseur il parlait. Qu'importe en vérité. Il finit en claquant le dos de son frère avec un grand sourire :

« Nous perdons un célibataire de qualité, mais compte sur moi pour consoler les dorniennes éplorées. »

Voilà, ça, c'était fait. Les mariés se devaient d'ouvrir le bal. Robb proposait d'inviter Deria. Anders avait l'embarras du choix. Il embrassa la main d'Arya avec douceur.

« Ne t'éloigne pas trop, je compte bien profiter de ta présence aujourd'hui. Ne laisse pas le dragon te voler à moi trop longtemps. »

Il lui adressa un clin d’œil, convaincu qu'Orys ne saurait négliger la prêtresse rouge, même s'il devait être prudent avec Arya dans les parages. Il tendit donc tout naturellement la main vers Arianne pour la première danse. Il en réservait une autre à la jolie Priam, bien sûr. Son carnet de bal allait être très vite rempli en fait. Mais mieux valait éviter les danses qui tournoyaient, il risquait de ne pas y survivre.

« Tu m'accordes la première danse ? Mais sois indulgente avec moi, la nuit a été courte. »

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MessageSujet: Re: L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal [Tour III - Terminé]   L'orage et le soleil unis jusqu'à la mort qui l'eut cru | Mariage royal   [Tour III - Terminé] EmptyMar 22 Nov - 15:11

C'est en fixant Deria qu'elle le voit, un amant du passé. Pas si lointain que ça d'ailleurs, mais que fait-il là ? Accoutré d'aussi élégants habits ? Aux côtés de la Princesse Martell ? Accoutré comme le Prince de Peyredragon qu'il est... Par les Dieux ! Ça ne peut être lui, impossible, ce serait trop risible. Manquerait plus que Kevan pour remplir le charmant tableau d'Argella et ses Princes... Elle doit se ressaisir, suivre le mouvement et le confronter plus tard. Une fois qu'ils eurent rejoint le château, Deria entame un discours sur leur alliance, puis le mariage.

« Je m'emploierai à protéger nos peuples Princesse, aussi bien que nos ancêtres. » Promesse solennelle, promesse sincère. Leur avenir est désormais lié, ce ne sera certainement pas pour rien qu'elle sacrifie sa vie de célibataire. « Nous nous y emploierons. » Rectifie-t-elle après un bref coup d’œil vers Roward. Sa sœur prend place après Deria, y va de son petit discours, qui étrangement fait brièvement sourire Argella. Sans aucun doute les femmes rêveraient d'avantage être à sa place, que de la réussite du mariage.

Vient le tour de Robb, qui y va bien évidemment de ses plaisanteries habituelles. D'ordinaire, elle en aurait rit et partager quelques autres, mais le fait est que cela la gêne plus qu'autre chose en pareille circonstance. Elle aurait du s'y attendre, son oncle n'a pas sa langue dans sa poche. Gênée, mais loin d'être rougissante, Argella l'observe tirer un pendentif et le lui présenter. Elle prend le sien et observe le portrait de sa mère. Il manque une personne, son père, songe-t-elle tristement en observant ensuite son portrait ainsi que celui de Roward.

Elle est touchée et son oncle ne s'attarde pas suffisamment longtemps pour qu'elle ait le temps de le remercier comme il se doit, c'est sur ces entrefaites que le frère de Roward y va de ses félicitations. Elle n'a fait qu'apercevoir Arianne et Anders dans les couloirs de Lancehélion, mais ne leur a jamais adressé la parole. Cela devra changer, elle le sait, ça ne rend pas la tâche plus facile, peut-être fera-t-elle le premier pas avant de devoir aborder les choses sérieuses avec son époux ?Après ou avant avoir discuté avec son oncle Barristan histoire de calmer sa susceptibilité. Argella s'applique à remercier chacun des invités qui se présentent à eux et ils sont plus nombreux qu'elle s'y attendait, mais surtout à ne pas entendre une insulte cachée dans chaque propos.

Heureusement qu'elles s'étaient mises d'accord pour une petite cérémonie, songe Argella en avisant les invités, puis la réception qui s'ensuivit. Elle se faisait une joie d'un petit comité, dire qu'elle est surprise est un euphémisme. Tout le monde se montre exemplaire, ce qui laisse Argella aussi perplexe que furieuse. Autant de faux semblants, de non-dits, cachés derrières des apparences courtoises, presque sincère. On ne peut pas dire qu'ils soient mauvais comédiens. Enfin, elle s'est donnée pour mot d'ordre d'en faire de même, après tout, les apparences ont leur importance. La reine s'applique à garder un visage neutre tandis que tout le monde leur souhaite le bonheur.

Ouvrir le bal, danser avec son mari et ensuite, les invités tout naturellement. On ne pouvait pas rêver mieux n'est-ce pas ? « Vous me pardonnerez je l'espère, cela fait bien longtemps que je n'ai pas exercé. » Dit-elle à Roward. Elle connaît tous les pas de danse, parce que sa mère a insisté et lui a fait répéter un nombre incalculable de fois, elle est agile, mais loin de posséder la grâce des danseuses. Au bras de son époux, ils vont donc ouvrir le bal. Elle se laisse totalement guider par Roward, tandis que son esprit flâne ailleurs.

Elle n'apprécie pas particulièrement de se trouver ici, et non pour les raisons qu'ils pourraient penser. Argella a juste des difficultés d'envisager se divertir alors que la guerre est à leurs portes. Elle ne peut pas faire semblant de s'amuser, et tant pis si les autres pensent qu'elle s'ennuie à mourir. Elle croise le regard courroucé de son oncle Barristan, il n'en faut guère plus pour qu'elle reporte pleinement son attention sur son cavalier. « J'ignorais que vous étiez si bon danseur. » Dit-elle à défaut d'avoir quelque chose de plus brillant ou d'intéressant à dire pour ne pas avoir à se confronter à son oncle.

HRP:

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