On ne peut que se sentir concerné par la situation actuelle. Malgré le fait que mes parents fassent tout pour me tenir le plus possible éloignée des conflits, je sais que j’aurais peut-être un jour ma part à jouer là-dedans. En tant que noble, je suis ce qui se trame autant que possible même si je dois le faire dans l’ombre. Les tensions qui existent entre nos royaumes m’inquiète car je sais que la vraie paix n’est qu’illusion : les ennemis peuvent attaquer à tout moment et les alliés se retourner contre leur camarades. Même si je ne le montre pas, cette situation tendue entre les royaumes me pèse dessus.

J’ai toujours été élevée de façon à servir mon pays mais aussi à suivre les décisions de la famille régente. Si je voulais m’en défaire, je pourrais le faire mais je ne le souhaite pas ; je veux être présente pour le royaume dans lequel je vis et je souhaite continuer à servir les Martell. Bien-sûr, je peux agir pour moi-même si nécessaire mais jusqu’ici, je n’ai encore vu aucune raison d’agir ainsi. Nous verrons bien ce qu’il en sera plus tard…


Mes craintes deviendront réalité. J’ignore si je tremblerais, fuirais, me cacherais ou si je prêterais main forte au royaume… Mais si ça ne tenait qu’à moi, je préférais me casser les jambes plutôt que les voir m’emmener loin de chez moi et abandonner mes semblables. Signe de courage ou de folie ? Peut-être les deux mais je sais que me place est à Dorne, du moins pour le moment. Ici ou ailleurs, je ferais tout pour soutenir les terres sur lesquelles je suis née…

La fameuse embuscade ; elle a tant fait parlé d’elle que j’ai entendu cette histoire une cinquantaine de fois. Un plan cruel et osé qui aura conduit à faire enrager les Targaryen. C’était un acte tout simplement impressionnant, je l’admets, et je dirais même que j’en ai eus le souffle coupé la première fois qu’on m’en a parlé. Les Targaryen ont de bonnes raisons d’être autant en colère car après tout, c’était peut-être trop vicieux justement, à croire que Harren le Noir est sans cœur. Mais c’est la guerre, me direz-vous.
     

▪▪ Lol ▪▪ 19ans ▪▪ Présence de 14/20 (peu diminuer ou augmenter selon les études) ▪▪ J'ai cherché sur internet ▪▪ j'aime beaucoup GOT et ce forum a été un véritable coup de coeur ▪▪ Rien ne m'a dérangé personnellement ▪▪ Rien à rajouter▪▪

     

       On pourrait facilement  me traiter de criminelle quand on sait que j’ai commis un crime dès ma naissance. J’ai vu le jour il y a 20ans, dans une demeure plutôt luxueuse donnant directement vue sur le soleil couchant de Dorne. Ma très chère mère a quitté notre monde en me mettant au monde et au fond de moi, je sais que je m’en voudrais éternellement pour ça. Mon père me dit toujours que la vie est ainsi, qu’une personne meure alors que dans un même temps, une autre voit la vie. J’ai tenté de me consoler en me répétant cette phrase mais mon cœur allait bien trop souvent contre mon esprit.

Malgré la culpabilité qui me hantait, j’ai eus une enfance heureuse en compagnie de mon père qui m’a toujours témoigné beaucoup d’infection. J’aurais pu croire qu’il m’en aurait voulu tant je ressemblais à celle que j’avais tué mais contre tout attente, il semblait plus qu’heureux de m’avoir à ses côtés.
Quand j’avais cinq ans, mon père a décidé de se remarier avec une jeune femme que je n’admettais pas trop au début. C’était justifiable, je pense. Mais j’ai tout de même tout fait pour finalement accepter sa présence chez moi et finalement, nous avons finis par trouve un terrain d’entente.  

Je pensais toujours vivre ma vie seule, comme une enfant unique mais ce n’est pas ce qui m’est arrivé. Un bon jour, alors que j’avais huit ans, mon père vint me présenter une jeune fille plus âgée que moi et me déclara qu’elle était là pour devenir ma servante personnelle. Ce fut une surprise mais comme j’étais jeune, je ne me posais pas plus de question que cela et peut-être que c’était mieux ainsi.  

On aurait pu passer notre vie entière à la maison, à reproduire toujours les mêmes activités ; ça me suffisait. Ce n’était en revanche pas le cas de mon père qui était subitement rentré dans ma chambre un bon matin pour me dire qu’on  partait pour se rendre à l’autre bout du pays. Notre destination : chez ma tante. J’étais si heureuse à l’idée de pouvoir enfin revoir cette femme si pleine de vie qui me témoignait énormément d’affection. On était parti pour plusieurs mois là-bas, mois durant lesquelles ma véritables éducation avait commencé. J’apprenais à me comporter comme une noble, à penser comme une noble et à parler comme une noble… Je suivais plusieurs heures de cours à domicile, lisait bon nombre de livres  culturels comme divertissants. C’était un véritable plaisir pour mes parents qui  ne faisait que recevoir les éloges à mon propos ; j’étais fière à l’idée d’être à la hauteur de leurs espérances.

Comme on pouvait s’y attendre, c’était un peu forcé au début  car je réfléchissais toujours à ce que je devais faire mais rapidement, tout me venait instinctivement. J’apprenais vite et j’étais plutôt surprenante vu mon jeune âge. Mais malgré ma bonne éducation, j’étais du genre à  faire tourner  mon père et ma servante en rond  tant je pouvais disparaitre à n’importe quel moment et faire une bêtise…. Cause de curiosité et d’innocente typique des enfants, aussi haut placé soient-ils.  

Après trois ans passé  loin de chez moi, j’allais enfin pouvoir retrouver ma chambre et le premier paysage que j’avais connu. Retrouver son chez-soi, revoir des visages qu’on reconnait à peine à cause du changement. Moi aussi, j’avais changé, mais je gardais mon air d’enfant rêveur et mon sourire malicieux qui permettait à tout le monde de me reconnaitre  lorsqu’ils faisaient attention.  

C’est trois ans après avoir repris mes aisances chez moi que je découvris qui était réellement ma servante, cette jeune femme qui était si proche de moi et présente, toujours à mes côtés. Il s’agissait en réalité de ma sœur, une bâtarde que mon père avait eu avec une femme da la basse société quelque temps avant ma naissance. Cela m’avait fait un choque et c’était explicable ; personne n’était au courant de cette histoire et on avait toujours fait passé ma sœur pour une simple servante. Je l’ai tout de même accepté, décidant de garder le silence par rapport à cette vérité ; personne ne devait savoir qui elle était vraiment. On a donc continué à assumer nos rôles respectifs.  

Enfin, je dis tout ça mais la vérité, c’est que ce ne sont que de simples souvenirs : des fragments de mon passé qui me reviennent en tête, des choses que j’ai pu lire dans mon journal ou encore, des choses que l’on m’avait raconté.  
Je ne m’en souvenais pas du tout au départ et la cause de cela est assez simple ; j’ai eus une perte de mémoire.  Je me souviens que je m’étais réveillée dans ma chambre avec un tissu autour du bras et la tête. J’avais mal et j’étais effrayée car je ne savais pas où j’étais ni qui étaient les personnes autour de moi.  
D’après ce que l’on m’a dit, il y avait eu une attaque durant laquelle j’avais été fortement au bras avant de faire une chute qui m’a mené du premier étage au rez-de-chaussée… Des douleurs atroces parcourraient tout mon corps qui me semblait être démolis, comme si l’on m’avait presque arraché chaque membre. Il m’a fallu du temps pour pouvoir  remarcher correctement, m’agiter comme je le voulais et me réadapté à ce qu’étais ma vie. Evidemment, je n’avais pas tout oublié mais certaines choses m’avaient échappé, dont une bonne partie des personnes que j’ai pu rencontrer au fil de ma vie. Mais je tente de remonter la pente, de creuse au plus profond de mon être et  de vivre la vie dont je rêve.