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 Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]

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MessageSujet: Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]    Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]  EmptySam 8 Oct - 23:15



Loyauté, sédition, notions subjectives


Lord Swyft a discrètement invité les seigneurs des environs qui subissent, tout comme lui, la réticence de leurs paysans. Depuis que la rebéllion Falwell a été « pardonnée » par le prince, l'Ouest est secoué par l'action d'agitateurs parmi le peuple, qui réclament plus de droits et de libertés pour leurs semblables. Plusieurs chevaliers de la région ont répondu à l'appel, ainsi que Lord Mederil Serrett et Lady Morgane Estren. Tout ce petit monde a été repéré bien sûr, par la garnison Lannister... Mais il n'est que question d'entrevues entre voisins, pour gérer en bonne intelligence les désordres dûs aux bandits de la région...


Comment va se passer ce rp ?
- Edward entamera le rp pour baliser le lieu et les circonstances de l'entrevue.
- Vous postez ensuite dans l'ordre que vous désirez.
- Béric et Daena, je vous laisse choisir parmi les deux personnages suivants. Vous devrez au début de chacun de vos posts, remettre en tête le code ci dessous correspondant à chaque personnage.
- Béric et Daena, c'est vous qui décidez des actions de votre personnage. Vous devez respecter les éléments qui sont donnés dans leur description, mais c'est votre seule limite. Vous pouvez tout faire dans ce rp, pourvu que c'est cohérent. Ne pas hésiter à venir mpotter le staff en cas de doute !





Lady Morgane Estren


Lady Morgane Estren est la veuve de feu Lord Estren. Son fils, encore enfant, est trop jeune pour prendre les rênes du domaine. Depuis des mois, Lady Estren mobilise ses hommes d'armes pour protéger au mieux ses domaines ; elle craint que l'instabilité des relations avec le Bief et maintenant, dans le fief Falwell, ne poussent la populace à réclamer sa tête et celle de son fils. Elle a peur de l'avenir et n'a pas vraiment confiance envers les seigneurs voisins, prompts à chercher à se marier avec elle pour faire main basse sur ses domaines... Elle est venue par curiosité, parce qu'elle a conscience que les forces d'Estren ne sauraient lui permettre de tenir seule son fief, mais elle est circonspecte vis à vis du fait d'agir dans le dos des Lannister. Elle est donc assez indécise et prudente vis à vis de cette entrevue.



Codage de Lady Estren :
Code:
<center><div class="SA_Fond"><img src="http://67.media.tumblr.com/5fe640db70803419298eb5edd8f626de/tumblr_mqe413Oz7t1spvg8qo4_r1_250.gif" class="SA_Img">
<img src="http://i46.servimg.com/u/f46/16/16/58/85/bande10.png" class="SA_Ban">
<div class="SA_Titre">Lady Morgane Estren</div>

<blockquote> Lady Morgane Estren est la veuve de feu Lord Estren. Son fils, encore enfant, est trop jeune pour prendre les rênes du domaine. Depuis des mois, Lady Estren mobilise ses hommes d'armes pour protéger au mieux ses domaines ; elle craint que l'instabilité des relations avec le Bief et maintenant, dans le fief Falwell, ne poussent la populace à réclamer sa tête et celle de son fils. Elle a peur de l'avenir et n'a pas vraiment confiance envers les seigneurs voisins, prompts à chercher à se marier avec elle pour faire main basse sur ses domaines... Elle est venue par curiosité, parce qu'elle a conscience que les forces d'Estren ne sauraient lui permettre de tenir seule son fief, mais elle est circonspecte vis à vis du fait d'agir dans le dos des Lannister. Elle est donc assez indécise et prudente vis à vis de cette entrevue.
</blockquote>

</div></center>




Lord Mederil Serrett


Lord Mederil Serrett est un homme sage. Il a refusé toute implication dans les premiers contacts Swyft ; s'il avait bien su lire entre les lignes, Edward Swyft voulait régler le problème Falwell sans le recours aux troupes du Roi. Régler les choses entre nobles, et écraser la rebéllion. Serrett n'a pas bougé. Dans ses jeunes années, il a fait couler beaucoup de sang bieffois pendant l'invasion du sud, et n'avait pas envie de partir en guerre sans l'avis de son suzerain, et moins encore contre les paysans de villages voisins. Toutefois, il est assez mécontent de deux choses ; la sanction contre les Clegane, mis au ban de la noblesse pour avoir défendu la frontière, et l'absence de représailles contre ceux qui ont pendu Falwell. Certes, ce dernier n'était qu'un gros porc libidineux. Mais le monde des hommes doit être régi, pour éviter les tueries inutiles, les vols, les brigandages. Serrett n'a pas envie de se rebeller, mais les cris de sa propre foule qui se sont mis à hurler des insanités sous les fenêtres de son château l'ont fait réfléchir. Le prochain c'est peut être lui. Sa femme. Leurs enfants. Il ne le tolérera pas.



Code de Lord Mederil Serrett :
Code:
<center><div class="SA_Fond"><img src="http://66.media.tumblr.com/ecfebc87d9aaecb9dfb96d7c24859bb1/tumblr_nikxgwbPiO1qeybv0o1_500.gif" class="SA_Img">
<img src="http://i46.servimg.com/u/f46/16/16/58/85/bande10.png" class="SA_Ban">
<div class="SA_Titre">Lord Mederil Serrett</div>

<blockquote> Lord Mederil Serrett est un homme sage. Il a refusé toute implication dans les premiers contacts Swyft ; s'il avait bien su lire entre les lignes, Edward Swyft voulait régler le problème Falwell sans le recours aux troupes du Roi. Régler les choses entre nobles, et écraser la rebéllion. Serrett n'a pas bougé. Dans ses jeunes années, il a fait couler beaucoup de sang bieffois pendant l'invasion du sud, et n'avait pas envie de partir en guerre sans l'avis de son suzerain, et moins encore contre les paysans de villages voisins. Toutefois, il est assez mécontent de deux choses ; la sanction contre les Clegane, mis au ban de la noblesse pour avoir défendu la frontière, et l'absence de représailles contre ceux qui ont pendu Falwell. Certes, ce dernier n'était qu'un gros porc libidineux. Mais le monde des hommes doit être régi, pour éviter les tueries inutiles, les vols, les brigandages. Serrett n'a pas envie de se rebeller, mais les cris de sa propre foule qui se sont mis à hurler des insanités sous les fenêtres de son château l'ont fait réfléchir. Le prochain c'est peut être lui. Sa femme. Leurs enfants. Il ne le tolérera pas.
</blockquote>

</div></center>

Le Cyvosse
Le Cyvosse
Chaos is a ladder. Many who try to climb it fail, and never get to try again.
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MessageSujet: Re: Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]    Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]  EmptyLun 10 Oct - 10:36

Le temps était à l’orage en cette fin de matinée au-dessus des terres du domaine Swyft. Un fort vent d’est soufflait, hurlait et mugissait sur les terres des hommes, annonciateur de la tempête à venir. Un peu partout dans et aux alentours de la petite citée de Champmoisson, les paysans se hâtaient de se mettre à l’abri et d’abriter ce qui devait l’être en lançant des regards craintifs en direction des nuages qui s’amoncelaient non loin, et semblaient tout prêt à fondre sur eux.
Le castel Swyft dominait la citée, fier comme un coq dont les étendards claquaient furieusement au vent du haut de ses tours et murs, haut et fier dans la tempête à venir. Au sein même du castel, nombres d’hommes allaient et venaient, se préparant eux aussi. En effet, Swyft mobilisait son ban. Car il fallait défendre la frontière contre les exactions du Bief, conformément aux devoirs de vassal de la maison Lannister, Suzeraine des Terres de l’Ouest, mais Swyft était allé plus loin. Alors que la tempête menaçait d’engloutir Falwell, Edward Swyft était allé au-delà de l’ordre de mobilisation Lannister…et avait appelé l’intégralité de ses troupes et même étendue l’appel au domaine Falwell. Contre toute attente, une partie de Falwell avait répondu. Chevaliers, cavaliers et hommes de pieds Falwell étaient maintenant présent à Champmoisson afin de rétablir l’ordre et la sécurité au sein d’un fief dans la tourmente.
Le visiteur du castel pouvait ainsi voir nombre d’étendards Swyft, alignés et prête à être portés au vent, ainsi que des étendards Falwell et Lannister. Ces derniers n’étaient pas là par la volonté d’Edward Swyft, mais nul ne semblait se soucier d’eux.

Les différentes personnes qui avaient répondu à l’appel Swyft étaient maintenant arrivées, regroupés au sein de la Grande Salle du domaine. Contrairement à celle d’un grand Roi ou de quelques seigneurs de l’importance de Crakehall, celle-ci n’était pas construite dans la longueur pour que le visiteur ait le temps de contempler la puissance du Lord avant d’arriver à son trône, mais en largeur afin d’accueillir davantage de personnes devant ce dernier. Swyft était une maison de chevaliers fieffés, ainsi en dehors du Lord commandant la maisonnée, la totalité des bannerets étaient chevaliers plus quelques francs coureurs et hommes d’armes ayant faits la preuve de leur valeur et de leur loyauté. Ainsi on disposait d’une salle d’où tout en chacun pourrait se tenir devant le Lord Swyft.
Edward Swyft se tenait au pied des quelques marches menant au fauteuil Swyft. Le vieux Lord Swyft, sans autres héritiers mâle qu’Edward, s’y tenait péniblement. Le contraste était frappant. Engoncé dans une épaisse cape de lin richement ouvragée, le vieux Lord semblait épier ce qu’il se passait devant lui sans avoir l’air d’y prendre part. Son épée de chevalier reposait au fourreau, appuyée contre l’un des coté du fauteuil, tandis qu’un jeune écuyer attendait derrière lui avec un plateau soutenant une coupe de fin et sa carafe.
Edward quant à lui était vêtu de son armure de bataille, luisante et rutilante, avec sa cape rouge tombant de ses épaules jusqu’au sol. Son flanc était sein d’une épée au fourreau. Le message était clair. Swyft se préparait à agir.
Devant Edward les serviteurs avaient dressés une table recouverte d’une nappe brodée, sur laquelle quelques mets et boissons étaient disposés à l’intention des invités. Des chaises étaient également disposées, mais pour Lady Estren on amena un fauteuil bien plus confortable. Question d’étiquette et de respect pour une Noble Dame.
Autour de la table, se tenaient nombre de chevaliers Swyft…mais pas que. Une dizaine de chevaliers Falwell étaient également présent, ainsi que le nouveau Lord Clegane. Première réussite d’Edward, qui pouvait s’appuyer sur un soutien direct en provenance de Falwell. Lorsque tout en chacun eu pris place, Edward prit la parole après un signe de tête l’y autorisant de la part du Lord Swyft :


« -Mon Seigneur, ma Dame, messires chevaliers, c’est un privilège pour moi de vous accueillir en notre castel Swyft en ces heures décisives.
Nul ici n’est sans savoir les terribles événements qui agitent les terres dont nous sommes responsables devant le Roi, aussi n’en ferais-je pas le décompte. Je parle de responsabilité, car il est de notre devoir de maintenir la paix du Roi, hors cette paix est aujourd’hui menacée.
Potentiellement menacé au sud par les heurts qui secoue le Bief, mais sur ce point n’ayez crainte, car Swyft demeure éveillé. Lord Clegane ici présent participe avec nos forces à la garde de la frontière, sur laquelle des tours de guets sont élevés. Très bientôt il ira assumer cette garde, jusqu’à ce que la situation soit plus sûr, et Swyft l’appuiera pour cela. »


Edward avait désigné d’un geste respectueux le Lord Clegane lors de sa tirade. Il parlait d’un ton calme afin de rassurer, et parlait de devoir et d’appuie afin de faire passer davantage cela comme le juste devoir accomplis plutôt que comme la sanction royale. Swyft avait peut être sauvé la famille Clegane en intervenant directement auprès de la Reine du Roc, mais Edward ne désirait pas présenter cela ainsi. Les apparences sont essentielles et plus encore avec une telle réunion.

« -En revanche, Falwell demeure dans la tourmente. Des paysans ont pris les armes contre leur Seigneur suzerain et continu de nier l’autorité nobiliaire. Je n’épiloguerais pas sur les raisons de ce mécontentement, car seule la parole de paysans a été entendue alors que la famille Falwell est réfugiée auprès de vous Lord Serret, ce en quoi nous pouvons tous vous remercier. »

En effet, même si les méfaits du défunt Lord Falwell étaient de notoriété publique, seule la parole de paysans l’attestait. Il n’y avait pas l’ombre d’une preuve apportée ou d’un procès mis en place par le Roi. La Couronne avait pour elle la loyauté de ses bannerets, mais également le devoir de les protéger. Ce devoir avait été négligé, délibérément, par cette dernière. De facto, le serment d’allégeance de tous les nobles pouvait être révoqué et la famille Lannister légalement destituée. Le système féodal était ainsi. Fort heureusement, Edward était un fervent partisan de la famille Lannister et comptait surtout agir en sa faveur et en faveur de l’Ouest. Mais il n’oublierait jamais son intérêt propre.

« -Nul nouveau Seigneur n’a encore été nommé par le Roc, ce qui laisse entendre que les règles de successions normales s’appliquent, en faveur de l’héritier ou l’héritière Falwell. Mais l’agitation règne et il est de notre devoir, en tant que vassaux Lannister, d’aider à assurer la paix du Roi. Les chevaliers et hommes de pieds Falwell ici présent témoignent de ce que le fief attend un nouveau chef. Ce nouveau chef il convient de le protéger et d’en protéger l’héritage et le peuple.

Ainsi, Swyft va suivre ses devoirs envers le Roc et marcher sur Falwell. Chaque village sera investi au nom du Roi et une troupe s’y maintiendra si nécessaire afin de protéger les paysans qui subissent des exactions. Les chevaliers Falwell, Swyft les soutiendra pour qu’ils assurent la paix de leurs fiefs respectifs et entendent les doléances de leur peuple. Ce dernier versera les taxes normalement due à Swyft, jusqu’à ce qu’un noble soit désigné par le Roc. Les chevaliers Falwell lèveront leurs troupes, car tel est leur droit, pour aider à tenir le fief. Et lorsque Falwell sera enfin pacifié, j’irais personnellement répondre de mes actes devant le Roi et la Reine. »


Il ne s’agissait ainsi nullement de trahison. Edward devait sauver l’Ouest, rien que cela, de la folie qui s’en emparait de par l’erreur du Prince. Mais il ne pouvait nommer ainsi ce qu’il se passait. La seule solution était d’agir, puis d’aller mettre un genou à terre devant la Reine et le Roi. Sans cela, le peuple allait aller de plus en plus loin, jusqu’à ce que les Nobles cessent d’attendre et n’agissent. Swyft allait agir, puis irait subir le jugement royal.

« -Mais pour tout ceci, si Swyft assumera jusqu’au bout la décision d’agir et les responsabilités qui en découleront, je n’en demande pas moins votre aide. Des chevaliers Falwell ont déjà répondu à notre appel et ils en sont grandement loués. Mais le soutient de vos Maisons sera déterminant si nous voulons réussir, d’une part à étouffer dans l’œuf une véritable rébellion envers nous et les devoirs qui nous incombent, d’autre part à ce que la Couronne nous écoute.

Il nous faut agir avant qu’il ne soit trop tard… »

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MessageSujet: Re: Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]    Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]  EmptyMar 11 Oct - 20:23



Lord Mederil Serrett


Lord Mederil Serrett écouta les bannières de sa maison qui claquaient au vent. Le paon rouant sur fond crème de la famille semblait presque menaçant avec ce ciel qui semblait vouloir tourner à l'orage. Les nuages noirs s'amoncelaient déjà au dessus de la tête du Lord et de sa troupe qui l'accompagnait. La compagnie pouvait déjà apercevoir Champmoisson, et le Castel Swyft qui dominait la cité tel un aigle surveillant depuis les hauteurs, sa couvée. La château laissait voir de fière bannières flottant dans le vent et les murs crénelés du castel rappelaient tout l'aspect militaire du bâtiment. Le Lord éperonna son cheval qui partit au trot, suivit de la cinquantaine de chevaliers et cavaliers qui l'accompagnaient sans compter les quelques conseillers venus avec lui. Il était vêtus d'un vêtement de cuir matelassé au couleur de sa famille, et il avait ceint à son côté son épée. Les chevaux traversèrent rapidement un paysage parsemé de champs dont les paysans s'activaient à rentrer la moisson au plus vite ou à en retourner la terre avant l'arrivée du froid. La campagne fertile laissait deviner une activité assez prospère du domaine et une bonne gestion des terres.

Bientôt, Lord Serrett et ses hommes passèrent la porte du castel pour arriver dans la cour où ils furent très bien accueilli par les hommes de la famille Swyft. En repensant à l'entrevu qui allait suivre, le Lord ne put que serrer des dents. En arriver là, c'était bien admettre que l'on vivait des temps plus que difficile, et lorsqu'il repensait à ce qui risquait de se dérouler, le Lord n'était pas particulièrement réjoui que la tournure prenait les événements. Pour lui, c'était presque comploter contre les lannisters... Et tout le monde savait ce qu'il arrivait aux traîtres et aux mutins. Mais d'un autre côté, ces Lannister, seigneurs des terres de l'Ouest avaient condamné un homme qui avait défendu le frontière: Lord Clegane. Certes homme violent, on ne pouvait pas le nier, certes, mais d'un autre côté, la sentence restait dure alors que le procès, si l'on en croyait les dires, n'avait pas vraiment disposé de témoins. Et puis il y avait eu cette véritable rébellion dans les terres Falwell. Le Lord avait d'ailleurs accueilli la famille rescapé à Montargent, mais il fallait bien admettre qu'au départ il se fichait pas mal de ces paysans qui avaient décidés de pendre un homme qui de son point de vue ne méritait sans doute pas d'autres sorts, mais d'un autre côté, il s'était attendu à ce que les paysans en révolte soient châtiés... Au lieu de ça, on avait presque accordé l'amnistie générale. Ce qui n'était pas une bonne chose de son point de vue. Si les hommes n'étaient plus châtiés lorsqu'ils manquaient à leurs devoirs et se révoltaient, alors bientôt le royaume entier risquait de se rebeller si l'on avait plus à craindre de punition.

La salle du château n'était pas pleine à craquer, mais le Lord fût tout de même surpris de voir assembler là tant de monde. On pouvait bien sûr retrouver plusieurs bannerets des Swyft, mais aussi des hommes d'armes et chevaliers Falwell ainsi que de Lady Estren, elle aussi présente. Le Lord salua quelques chevaliers, mais ne s'attarda guère. Il n'était pas là pour échanger les quelques banalités du moment. La salle, construite de manière à recevoir un grand monde s'étendait en largeur, chose assez astucieuse. Elle ne possédait pas vraiment de réelle beauté, on n'observait pas de richesse particulière qui rendait le lieux opulent, non, la seule chose que les Swyft avaient voulu de cette salle, c'était le côté pratique. Les nobles et bannerets devaient pouvoir y rentrer tous ensemble et s'assembler autour du seigneur Swyft. Le vieux Lord Swyft était assis sur son trône, mais son regard semblait perdu dans le mouvement de la foule, et malgré qu'une épée trône à ses côtés, Mederyl douta fort qu'il puisse s'en servir. Son fils, en revanche, aux pieds des marches, affichaient une toute autre allure. Revêtu d'une armure rutilante, une longue cape rouge finement brodé lui tombant jusqu'aux pieds, l'épée aux côtés, il resplendissait tel un joyau, posé là au cœur d'une grotte que l'on ne pouvait ignorer. C'était bel et bien lui qui dirigeait.

Le Lord alla saluer d'un rapide baise-main Lady Estren, mais ne s'attarda guère. Il s'assit d'ailleurs non loin d'elle derrière la table qui avait été dressé et qui était composé de quelques plats et boissons afin que les visiteurs puisse se sustenter. Le Lord ne refusa pas quelques friandises et un peu de viande, mais il n'était certainement pas là pour un banquet, non. Finalement, ce fut Ser Edward qui prit la parole d'une voix assurée. Il salua chacun avant d’entamer son discours. Il commença pas les heurts à la frontière bieffoise en annonçant que déjà il mettait en place une étroite surveillance de la frontière avec l'appui des forces Clégane. En cela, Lord Serrett n'avait pas grand chose à redire puisque c'était tout de même la décision de la Reine qui avait accepté la proposition du Swyft. Pour l'heure, le jeune Swyft ne faisait qu'évoquer le devoir dont il s'acquittait ce à quoi l'on ne pouvait rien ajouter. Mais bientôt, il en vint au cœur du problème. La révolte à l'encontre des Falwell. Il n'omit d'ailleurs pas de remercier le Lord qui esquissa un signe de tête. Malgré qu'il n'avait sans doute jamais porté Lord Falwell dans son cœur, il fallait savoir dans ces temps de crises à s'entraider.

Par la suite, il annonça enfin ce qu'il comptait faire après avoir bien expliqué que le roc n'avait choisi aucun successeur pour les terres Falwell ce qui signifiait que les règles de succession normales s'appliquaient pour la famille qui rester malgré tout dépossédé de tous ces biens. Pour les aider, Swyft était prêt à investir de ces forces, chaque village, chaque fort, chaque bastion qui devrait être rendu aux Falwell et à leurs vassaux que les Swyft allaient aider. Bien sûr, comme l'avançait l'héritier Swyft, tout cela dans l'intention de préserver la paix du roi et de conserver l'héritage de la famille seigneuriale. Nobles intentions, certes, surtout lorsqu'on pensait que les impôts seraient versés aux Swyft, ce à quoi lord Serrett n'adhérait pas vraiment, mais il préféra tenir sa langue pour le moment. Puis, arguant que c'était là son devoir, Swyft assura qu'il aiderait les Falwell jusqu'à ce que la paix soit revenu. Ensuite, courageusement, il irait répondre de ces actes devant le Roi. Le Swyft annonça ensuite qu'il demandait l'aide de tous dans cette affaire mais qu'il en prenait la responsabilité. Mais, comme il le soulignait, cette affaire devait être réglé au plus vite pour écraser toute révolte ou quelconque tentative à l'encontre du pouvoir, et en cela, le Lord l'approuvait. Lorsque le jeune Swyft termina en déclarant qu'il fallait agir avant qu'il ne soit trop tard, le Lord Serrett attendit que quelqu'un fasse un commentaire, mais beaucoup semblait adhérer aux avis du chevalier. Néanmoins, on pouvait entendre quelques murmures. On discutait. Forcément, puisqu'une telle action, c'était aussi aller à l'encontre du pouvoir princier qui avait offert son pardon aux paysans.

- Ce que vous proposez-là Ser, c'est, en quelques sortes, d'envahir un territoire pour le rendre à ses propriétaires légitimes? A vrai dire, je n'y verrai aucun inconvénient si les occupants de ce territoire n'étaient pas des graciés du Prince. Et, ce n'est pas le cas. D'autres parts, envahir par les armes un tel territoire est certes une bonne idée, mais a votre avis, que ferons les paysans lorsqu'ils vous verront débarquer avec tous vos chevaliers en armes?

Il laissa quelques instants la question en suspens non sans entendre quelques hommes murmuraient entre eux. Mais il reprit assez rapidement:

- Vous pensez sans doute qu'ils vous accueillerons à bras ouverts? Ces gens ce sont rebellés contre leur suzerain, pire encore, ils l'ont pendus. Aujourd'hui, vous vous proposez d'investir les villages et de protéger les paysans, mais ce sont ces mêmes gens qui pour la plupart ont pris les armes contre leurs supérieurs. Et je doute très fort, sans vouloir offenser vos plans, que ces mêmes personnes acceptent de se soumettre à nouveau après qu'on les ai graciés.

Une fois de plus il marqua une pause. De son point de vue, il n'allait pas falloir se contenter se contenter d'envoyer des troupes armés, cela ne suffirait sans doute pas, et il ne fallait pas oublier que, finalement, en y réfléchissant bien, le pardon royal ayant été accordé à ces hommes, ils demeuraient finalement sous la protection de son altesse royal, le lion de Castral Roc... Ou plutôt la lionne. Finalement, Mederyl reprit:

- Ces gens-là prendront soit les armes pour vous repousser et conserver leur toute récente liberté, soit accepteront que vous et vos hommes restent dans la région avant de vous en chasser après s'être organisé. Que croirez-vous qu'ils feront une fois que vous serez partis et que les Falwell auront levé leurs troupes? Ils risquent fort de se rebeller à nouveau. Mais le problème réside aussi dans un autre fait. En vous attaquant à ces personnes, vous vous attaquez aussi aux lannister!

Cette fois, un certain brouhaha agita la petite assemblée, certains clamaient qu'il fallait agir, d'autres affirmaient que Lord Serret était en partie dans le juste: S'attaquer à ces gens revenaient à s'attaquer aux Lannister. Et beaucoup connaissaient le châtiment à ceux qui défiaient les Lions du Roc... Assez du moins pour éviter de le provoquer.

- Vos idées ne sont pas mauvaises Ser Edward, mais elles rentrent en conflits avec la couronne, ce que nous ne voulons pas, et quand bien même vous dîtes assumer la responsabilité d'un tel acte, vous pensez que les lions oublieront ceux qui vous ont aidés? Laissez-moi vous dire une chose Ser: Ces paysans dont vous vous apprêtez à reconquérir les terres, car il s'agit bien là de reconquête, ont été pardonnés par le Prince qui leur à promis qu'aucun mal ne leur serait fait. Et là, ils verront arriver des chevaliers en armes prêts à rendre la justice alors qu'on leur avait promis le pardon. Que pensez-vous qu'ils feront? Vous discréditerez les Lannister et vous vous mettrez à dos à la fois la puissante famille du Roc et la plupart des hommes qui sont restés en Falwell. Agir comme vous le proposez est une bonne chose... Tant qu'on ne risque pas de finir la tête tranchée, ou alors d'être envoyé au mur.

En disant cela il rappelait le triste sort du Clégane et mettait dans la tête de chacun qu'il fallait bien réfléchir. Si cela n'aurait tenu qu'à lui, il aurait pris ses hommes et serait aller châtier lui-même les hommes qui avaient pendu Lord Falwell en guise d'exemples pour les autres, peut-être aurait-il fait brûler deux ou trois rebelles pour que les autres évitent de recommencer, mais d'un autre côté il se serait assurer que ceux qui restent en vie ne recommencent pas leurs rebellions en abaissant peut-être les taxes... Mais Swyft avait compté agir vite... Vite et bien... Et ça ne va pas ensemble la plupart du temps.


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MessageSujet: Re: Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]    Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]  EmptyMer 19 Oct - 22:04



Lady Morgane Estren


Lady Morgane Estren est la veuve de feu Lord Estren. Son fils, encore enfant, est trop jeune pour prendre les rênes du domaine. Depuis des mois, Lady Estren mobilise ses hommes d'armes pour protéger au mieux ses domaines ; elle craint que l'instabilité des relations avec le Bief et maintenant, dans le fief Falwell, ne poussent la populace à réclamer sa tête et celle de son fils. Elle a peur de l'avenir et n'a pas vraiment confiance envers les seigneurs voisins, prompts à chercher à se marier avec elle pour faire main basse sur ses domaines... Elle est venue par curiosité, parce qu'elle a conscience que les forces d'Estren ne sauraient lui permettre de tenir seule son fief, mais elle est circonspecte vis à vis du fait d'agir dans le dos des Lannister. Elle est donc assez indécise et prudente vis à vis de cette entrevue.

Les soubresauts de la calèche ne semblaient jamais vouloir prendre fin. Soupirant une nouvelle fois Lady Estren écarta pour la énième fois le lourd tissu qui protégeait son visage au teint fragile des caprices du temps. Les nuages sombres qui s'accumulaient et l'air emprunt d'une tension électrique ne présageaient rien de bon, tout comme cette entrevue et la Lady craignit presque d'avoir fait tout ce voyage pour rien, et même pire. L'enjeu de cette rencontre n'était pas parfaitement claire, la missive n'en dévoilait pas plus que la convenance l'exigeait et la noble dame avait mis un peu de temps à se décider à partager sa compagnie avec ses voisins. Cette hésitation n'était pas à mettre sur le compte d'une inexistante insociabilité ou d'un excès d'égocentrisme, mais bien de la frayeur de représailles bien malvenues. En effet Lady Estren la gérante de son propre domaine avait bien assez à faire sans s'occuper des soucis encombrants de ses voisins. Seulement les choses ne pouvaient être aussi simples. Sa progéniture n'était pas encore capable de raisonner par elle-même, il lui fallait ainsi jouer son rôle de mère protectrice et impitoyable, chose essentielle dans l'Ouest pour conserver la suzeraineté de ses terres face à l’incommensurable avidité des différents seigneurs alentours. De plus avec les évènements récents la paysannerie avait le sang échauffé et enhardie par l'absence de sanction. Tout ceci mettait la gouvernance de la noblesse dans une bien mauvaise posture, et Amaëlys Estren qui avait toujours admiré avec dévotion sa royale souveraine ne comprenait absolument pas son manque de clairvoyance qui avait entériné la décision irréaliste du prince. Décidément la faiblesse d'une mère pouvait être d'un cruel aveuglement, mais elle pouvait comprendre que le lionceau devait trébucher avant de parfaitement savoir mener la chasse.

La vérité, bien secrètement cachée dans les pensées des plus intelligents, c'était que le prince Lyman s'était montré trop clément et bienveillant envers les plus démunis. Certes la situation n'était pas aisée, et rien n'aurait pu justifier une pure et simple boucherie, mais il aurait fallut tout de même démontrer plus de courage. Il avait tout simplement eut trop peur de se salir les mains et d'avoir sur la conscience l'écartèlement dans les règles du chef de cette mutinerie. Tous n'avaient pas à souffrir de cette levée paysanne, pour la mollesse du représentant royal, c'était tout le socle du pouvoir qui s'ébranlait et Lady Estren n'était que plus terriblement désarçonnée de la prise de confiance de ses gens. Comme si ce n'était déjà pas assez de devoir supporter les assauts gras et sans subtilités des mâles en rut aux quatre coins du royaume, elle n'en pouvait plus de devoir inventer des excuses pour échapper à leurs griffes pleine de cupidité, il fallait maintenant renforcer la garde et prendre attention à la moindre parole qui pouvait dégénérer en guerre intestine. Joignant ses mains contre son cœur, la damoiselle prit un instant pour prier les Sept de lui donner la force nécessaire et de veiller sur son si jeune fils resté auprès de sa nourrice et de l'intendant au sein de son château. Elle était assez confiante en la loyauté du vieil homme et au zèle de son mestre pour laisser le tout jeune Ser entre leurs mains. Malgré tout Lady Estren n'aimait pas ne pas avoir la situation sous son contrôle.

Ses pas résonnèrent légèrement sur la cour dallée du château et réajustant le voile chaste qui dissimulait presque tout sauf l'éclat de son visage et la malice de ses yeux. Les dames ne survivaient pas dans l'Ouest si leur sens de la manipulation et leur opiniâtreté ne l'emportait pas. Elles devenaient alors des âmes en peine pâle et triste à faire peur et non pas des maitresses de maison digne de ce nom. C'est seule dans sa position de prestige que la damoiselle méditait sur ses sombres pensées mais elle fut bien vite dérangée par un petit tapement sur l'embrasure en bois de la voiture de transport. C'est avec prestance que la silhouette féminine descendit de son moyen de transport aidé en cela par un serviteur de son escorte. Bien vite deux chevaliers en armure portant fièrement les armoiries de sa maison l'encadrèrent. C'est ainsi qu'elle prit place sur le fauteuil préparé à son attention, petit touche de respect qui lui allait droit au cœur même si elle savait parfaitement que ça ne cachait généralement rien de plus qu'une faveur à satisfaire. C'est dans un silence perplexe qu'elle écoutait le discours de l'héritier Swyft, un jeune poussin à peine sortit de l’œuf. Ses paroles étaient certes justes, mais empruntent de trop de mièvreries et de précautions pour être sincères. Avant le décès de son époux la Lady jouissait du bonheur de s'épanouir à la cour royale des Lannister. Elle y avait fait ses armes, et elle n'avait que trop excellé dans cet art pour tomber naïvement dans le piège.

Vint l'intervention de Lord Serret, mais si ses paroles étaient véraces elles évitaient presque avec pudeur le sujet qui fâchait le plus la gente dame. Les impôts récoltés par ces opérations ne devaient servir qu'à accroitre les richesses Swyft et ce point chiffonnait terriblement la Lady. Elle se gardait de réagir aussi vivement que ses condisciples masculins, ne laissant à voir qu'un visage glaçant de neutralité. Sa réputation n'était plus à faire alors qu'elle n'était âgée que d'un peu plus de vingt ans. Ses stratagèmes avaient su se faire assez efficaces pour être crainte efficacement.

«Tout cela est bien beau mes seigneurs. S'il faut réellement en venir à ces extrémités ce n'est pas par la force qu'il faut procéder, même si quelques épées ne seront guère de trop dans cette entreprise. Néanmoins, mes chevaliers sont bien trop peu nombreux pour être mobilisés, de plus pour que toutes les richesses viennent embellir votre héritage. Sans offense, je vous comprend parfaitement, mais je n'ai pas assez de temps pour jouer à ces faux semblants, et quelque chose me dit que vous ne serez pas un adversaire digne d'intérêt. Vous nous demandez de jouer bien plus que la vie de quelques hommes d'honneur, mais bien notre nom et notre tête. Votre offre n'est tout simplement pas assez alléchante surtout au regard de la grandeur de la tâche. Malgré tout votre sens de l'honneur, de la charité et de la solidarité est tout à votre crédit, bien que je me désole de ne pas avoir pu moi-même bénéficier d'un tel soutien en des temps moins propice. »


Ses paroles sont incisives, mais des plus calculées. Elles trouvent le chemin des cœurs aux aspirations bien plus triviales que le rétablissement de la paix du roi. Après tout le roi lui-même ne faisait rien quant aux débordements paysans, la reine n'avait rien prévu quant à la succession du domaine Falwell. Les murmures se font plus pressants dans la salle, chacun y allant de son opinion, beaucoup lorgnant sur la Lady et l'invectivant même sans vergogne. Cependant Lady Estren a énoncé son opinion et ce ne sont guère quelques paroles de gros ivrognes qui la feront sortir de ses gonds. Bien calée dans son fauteuil ma foi fort agréable elle dévisageait presque tristement le jeune Swyft, comme s'excusant de cette déconfiture qu'elle lui avait infligé.  


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MessageSujet: Re: Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]    Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]  EmptyJeu 20 Oct - 12:01

La discussion était lancée. A tous le moins le premier objectif d’Edward était atteint : mobiliser les nobles et chevaliers des environs. Non pas de les appeler sous les étendards, mais de mobiliser leur attention. Car si nul n’avait bougé, si nul n’avait soufflé mot, alors Swyft n’aurait rien pu faire. Aussi puissante que soit la Maison du Coq, et encore rien de comparable à certaines puissantes familles nobles, elle ne pouvait rien faire en dehors de ses propres domaines sans un minimum de soutient. Et encore, elle ne pouvait même pas prononcer de jugement particulier, en dehors des infractions manifestes au droit usuel, ne disposant pas du pouvoir de cul-de-basse fosse ou de bourreau. Ceux-ci demeuraient prérogatives royales ou des Seigneurs.

Edward écouta sans interrompre les deux intervenants. D’une part ils avaient la préséance sur lui, d’autre part il eut été suicidaire de vexer ceux qui avaient répondu à son appel.
Hors ceux-ci avançaient de bons arguments, qui devaient être pris en considération. D’un geste involontaire, Edward posa une main gantée sur la table tandis que la seconde venait soutenir son menton, en un signe de réflexion interne tout à fait flagrant.

Oui il risquait de contrarier fortement le Roc et la famille Lannister. Ou peut-être pas. Le Prince Lyman serait probablement furieux, et non sans raison. Mais ce n’était pas la faute d’Edward s’il avait agi à contre sens de la Noblesse de l’Ouest, base de son pouvoir, et en opposition avec le système. Oui il allait être le prochain Roi, ou pas d’ailleurs, et donc serait en position d’exercer sa vengeance par la suite, ou même plus rapidement. Mais s’il n’avait plus de Royaume à diriger d’ici là…
Edward était sur le point de répondre lorsque des voies s’élevèrent à l’encontre de la lady Estren. Cela seul suffit à faire sortir de ses gonds Edward, et au diable les convenances :
« -Ser Chevaliers ! Vous vous oubliez de parler ainsi en présence de Dame Estren ! »
Edward avait porté la main sur la garde de son épée et foudroyé du regard une partie des chevaliers présents, parmi lesquels les commentaires avaient fusés. S’il n’avait pas la préséance sur le Lord et la Lady présent, ou le chevalier Lord Swyft assis derrière et qui ricanais sous cape du spectacle, il était définitivement plus élevé socialement qu’eux. Car lui gérait au nom du Lord le domaine Swyft ainsi que sa maisonnée. Il pouvait les faire jeter hors du château si l’envie l’en prenait. Mais il ne le ferait pas, de crainte de perdre ses soutiens. La main sur la garde de son épée était ainsi une menace de défier en duel quiconque oserait à nouveau.


« -Je n’ai pas la faveur de Lady Estren, mais quiconque osera encore faire le moindre commentaire désobligeant à une Lady invitée par la Maison Swyft m’en répondra, l’épée à la main. Tenez le-vous pour dit Ser Chevaliers. »

La chose était dite. Edward laissa encore son regard vagabonder dans l’assistance, des fois qu’un fou ne relève le défi lancer pour préserver l’honneur d’une Dame.
Avec un grand soupir, comme pour se débarrasser les épaules de la tension accumulé, Edward reporta son attention sur ses deux principaux invités.


« -J’entends bien vos propos, Lord Serret et vous-même Lady Estren. Mais que proposez-vous de faire alors ? Si nous attendons en espérant que plus rien ne se passe, il est à craindre que très bientôt nos propres paysans ne remettent en question la situation dans nos fief respectifs. Ce sera alors la moindre décision des Chevaliers Swyft qui sera envoyée en pétition auprès du Roc, ou plus vraisemblablement des hommes qui auront été placés à la responsabilité d’entendre ses pétitions. Qu’arrivera-t-il aux oreilles du Roc alors ? Des doléances de paysans grossières, probablement déformées par les oreilles qui les auront entendus. La corruption naitra bien rapidement, et il n’en faudra pas longtemps avant que des gens de basse extraction ne viennent à nous, parés de la légitimité du Roc, pour nous prendre nos droits et devoirs.
Que léguerons-nous à nos descendants ? Des charges purement honorifiques, dépouillées de tous ?
C’est pour cela que j’envisage l’action immédiate. Les paysans Falwell ne payent d’ors et déjà plus d’impôts. C’est Swyft qui entretient les chevaliers Falwell ici présent ainsi que les hommes d’armes qui nous ont ralliés. Si nul ne demande cet impôt aux paysans, tout comme l’autorité Falwell il sera oublié. Et si dès lors le Bief venait à nous attaquer, avec quel fonds défendrons nous la frontière ? »


Les arguments d’Edward se tenaient. Bien sûr ils dissimulaient ce que Lady Estren avait dès lors découvert. Edward Swyft voulait s’emparer, faire main basse, sur le domaine Falwell. Mais il ne pouvait le dire ainsi.

« -C’est pourquoi je vous ai proposé d’agir, à tous deux. Si vous ne le pouvez, je l’entendrais fort bien. Les Chevaliers Falwell ici présent ont la légitimité pour agir. De plus des paysans ont attaqués des chevaliers Swyft en mission en Falwell, alors en pleine révolte. La révolte gagne. Elle est déjà sur nous. Hormis l’action immédiate, et au besoin la pendaison des rebelles, je ne vois qu’une seule autre option : demander une audience privé avec la Reine et le Roi, au besoin avec la présence du Prince.
Mais si nous ne faisons rien, il est inutile que je rabroue d’avantage les chevaliers derrière vous ma Dame ou que je propose à nouveau quelque chose au Roc, Lord Serret. Nos prérogatives seront mortes.
Ainsi donc je vous le demande, que désirez-vous ? Trembleront nous devant un Prince qui recule devant des paysans ? Ou défendrons-nous nos droits et devoirs obtenus devant nos souverains ? »


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MessageSujet: Re: Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]    Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]  EmptyMar 25 Oct - 6:51



Lord Seymon Crakehall


Le temps était à l’orage. Une bien curieuse coïncidence qui collait tout à fait avec l’ambiance générale qui régnait en ce lieu, mais il n’y avait guère de quoi s’attarder là-dessus. Il y avait des questions bien plus importantes à débattre ici que sur le fait que la météo allait bientôt changer en pire. Et puis, si les hommes de l’Ouest commençaient à trembler à cause de l’arrivée prochaine d’une petite pluie, ils allaient avoir des problèmes autrement plus importants que de simples petites révoltes paysannes.

Seymon Crakehall avait hésité à se présenter à cette réunion. Il n’avait jusque-là guère été mêlé à toutes ces histoires de paysans qui se révoltaient et, si un mouvement de contestation grondait également à Crakehall, le seigneur des lieux était assez sur de la force de ses hommes ainsi que du mauvais état général d’une armée de traines savates pour ne pas trop s’en soucier. Peut-être prenait-il la chose trop à la légère. Mais la situation de Crakehall n’était en rien comparable à celle de Falwell. Seymon était un seigneur dur mais droit qui prenait au sérieux ses devoirs de suzerains. Sa justice était sévère mais nette et les excès qu’on pouvait lui prêter bien peu nombreux et de piètre nature comparés à ceux de l’Ogre. Ce derniers offensait sans doute plus son peuple avant d’avoir avaler son petit déjeuné que ne le faisait Seymon dans tout une semaine.

Ceci étant, la situation restait préoccupante. Pas tant pour Falwell et l’Ogre en eux même que pour tout ce qui entourait cette histoire. L’instabilité du domaine créait un ventre mou dans la défense de la frontière sud qui risquait d’ouvrir la porte du royaume aux chevaliers du Bief. Et si Seymon ne craignait en rien une bande de paysans armés de fourches et de fléaux, force était d’admettre que se frotter aux chevaliers cuirassés du Bief, c’était tout autre chose.

Et puis, il y avait autre chose qui commençait à lui poser des problèmes. Directement lié cette fois à l’identité de ceux qui avaient organisé cette réunion. La lignée Swyft avait pris beaucoup d’importance au cour des derniers mois. Trop aux yeux du sir de Crakehall. Ils s’étaient habilement vassalisé les Clegane. C’était bien sur un arrangement provisoire et les Clegane devaient être impatient de retrouver leur autonomie. Mais bon, tout le monde sait que le provisoire a assez souvent tendance à devenir définitif lorsqu’il fonctionne bien. Swyft était donc en passe d’avaler le domaine Clegane et voilà qu’il tournait son regard vers Falwell.

Et là, cela coinçait pour Seymon.

A cette assemblée, il n’y avait que des serviteurs du Roc bien sûr. Personne ne se serait risqué à prendre les armes contre les Lannister. Mais pour autant, même chez les serviteurs il y avait une hiérarchie qu’il convenait de respecter.

Crakehall était conscient de la situation à Falwell et il ne faisait pas le moindre doute qu’il fallait intervenir. Mais il était tout aussi important de calmer les ardeurs de cet ambitieux voisin. Pas question de laisser les poulets faire main basse sur le domaine.

Et c’était à peine s’ils cachaient leurs ambitions. Swyft se présentait d’entrée de jeu comme prêt à marcher au combat et ayant été appelé à corps et à cris par les seigneurs de Falwell pour qu’on les aide à reprendre leurs domaines assiégés par une vermine avide de les tuer tous. Swyft demandait de l’aide des seigneurs alentours et proposait une répartition assez simple du butin, des terres ainsi que des taxes. Tout pour lui, un sourire et une tape sur l’épaule pour les autres. Au moins, c’était facile de faire les comptes.

Jusque-là, Seymon Crakehall était resté tout à fait silencieux et presque discret. Ce n’était pas une mince affaire que de passer inaperçus. Il souhaitait tâter un petit peu le terrain et voir les attitudes des nobles en présence avant de se risquer à intervenir. Foncer tête baissée dans la bagarre était une stratégie tout à fait valable. Mais mieux valait déjà s’assurer qu’on n’allait pas se prendre un mur en cour de route.

Les nobles présents étaient assez nombreux. Avoir rassemblé autant de monde dans la grande salle de Champmoisson était un exploit qu’on pouvait tout à fait porter au crédit des Swyft, mais pas seulement. Assurément, plusieurs avaient été amenés ici parce qu’en ces temps d’incertitude, Champmoisson avait offert un visage plein d’action et prêt à se battre. Et de toute évidence, Swyft était en train d’exploiter leur peur dans un discourt qui aurait presque réussi à convaincre Seymon lui-même. Il exploitait leur peur de la masse paysanne comme il exploitait leur peur de voir apparaitre à la frontière une armée bieffoise. S’appuyer sur la peur, c’était assez facile mais toujours diablement efficace.

Concernant le fond du problème, Seymon aussi considérait que Lyman avait fait une grosse erreur en graciant tous ceux qui avaient participé à la mort de l’Ogre. Quand bien même cet homme avait été des plus déplaisants de son vivant, laisser ses assassins s’en tirer à si bon compte, c’était sous-entendre que le meurtre sur personne de noble sang pouvait ne pas être puni. Pas étonnant après cela que les masses s’agitent un peu, elles toujours aussi prompte à faire de véhéments reproches à leurs dirigeants.

Au moins, Seymon se rassurait en se disant que malgré la verve du petit coq, son auditoire ne buvait pas ses paroles. Les deux nobles qui l’avaient pris étaient plus que dubitatifs. Deux allers potentiels pour mettre à bat cette fort bancale entreprise donc.

Seymon vit Edward Swift porter la main à son épée et crut un instant que ce jeune coq stupide allait commettre l’irréparable. Certes, l’intervention de lady Estern avait soulevé de très vives réactions. Mais de là à agir de la sorte… Ils étaient les invités de Champmoissons. Et si Swift ne venait pas de violer les devoirs de l’hôte en agissant de la sorte il se tenait très très proche de cette fort dangereuse limite. Qu’il ait découvert le moindre pouce d’acier et on aurait légitimement put jeter l’opprobre sur lui et toute sa maisonnée. La défense d’une noble dame ne donnait pas licence de bafouer les lois de l’hospitalité. Du moins, dans ce contexte, l’action de Swift était disproportionnée.

Son défi lancé à quiconque continuerait à agonir cette pauvre lady Estern d’injures était aussi quelque peu discutable. S’il n’avait fait que lancer le défi sans porter la main à son épée, cela serait mieux passé sans doute. Mais il n’avait encore rien fait qui soit totalement irréversible. Pour autant, c’était un sanguin. Une chose bonne à savoir. Il avait beau parader avec son armure rutilante et parfaitement intacte et son manteau rouge d’une impeccable propreté, ce n’était guère qu’un petit merdeux arrogant.

Lorsqu’il eu fini sa petite tirade relativement inspirée, Seymon Crakehall partit d’un bon rire plein de force et de vigueur. Le genre de rire qui roulait sous les toits d’une grande salle comme celle-ci et vous donnait l’impression que l’orage venait tout juste d’éclater.

Lord Crakehall se dressa sur ses pieds et observa l’assistance en jetant un coup d’œil à Edward Swyft, se demandant si le gamin tout juste sorti de l’œuf était prêt à entendre ce qui allait se dire. Crakehall offrait un spectacle tout à fait différent du jeune chevalier. Hormis la différence d’âge bien sur, la vêture n’aurait pu être aussi distincte. Le seigneur était lui aussi venu en armure. Mais là où celle du chevalier était de la rutilance de la nouveauté, celle du vieux lord était cabossée, pleine d’éraflures et de coups de marteau qui montrait qu’elle avait de nombreuses fois été reforgée. Pas de harnois complet non plus, mais une broigne de cuir usée et couverte d’anneaux de métal. Pas de cape d’un rouge éclatant et glorieux, mais un brun sombre et terne ainsi qu’un épais col de fourrure noire. Tout en Seymon Crakehall évoquait l’expérience d’un vieux briscard qui a vu passer bien plus d’un hiver dont sa mémoire garde la trace.

« Lady, Lord, Ser ici présents, je m’étonne que nul n’ait encore réagis. Pourtant de ce que j’entends, c’est que Swyft nous a fait venir pour nous demander de lui conquérir Falwell. »

Passant de l’auditoire au chevalier et au seigneur, Seymon continua de parler de sa voix grave et forte.

« Vous semblez déjà vous être emparé des armes de Falwell messer. Voilà que vous voulez que nous vous apportions l’or de Falwell, les gens de Falwell, les places de Falwell et la terre de Falwell. Dans combien de temps nous réclamerez-vous le cul des pucelles de Falwell ? »

Un langage sans doute un peu trop vulgaire, mais l’image était assez claire et c’était ce qui importait le plus : la clarté de l’image. Derrière lui, Crakehall entendit de nombreux grondement de mécontentement qui ne tardèrent pas à grimper en volume.

« JE N’AI PAS FINI ! »

Il venait de hausser la voix pour faire taire les détracteurs qui allaient transformer tout cela en un gigantesque bouhaha.

« J’entends vos inquiétudes messires et gentes dames. Mais la peur est mauvaise conseillère. Aucune armée bieffoise ne viendra. Pas dans l’immédiat en tout cas. Manfred Hightower est notre hôte. La maison Gardener ne risquerait sans doute pas de fâcher les Hightower en nous livrant leur héritier, le frère de la reine et leur ministre de la guerre comme hottage. Nous avons donc un peu de temps. Quant à vos chevaliers attaqués messer, s’ils l’ont été avant la grâce du prince, les coupables ont été pardonné je le crains. S’ils l’ont été après, j’aimerais savoir de quel autorité vous envoyez vos chevaliers en mission dans un domaine qui ne vous appartiens pas. »

Le délais gagné était court. Mais assez long réfléchir en tout cas. Agir dans la précipitation était une mauvaise idée. Et si Swyft semblait avoir fait murir son plan, il était clair qu’il comptait sur l’effervescence ambiante dans son domaine où il avait plongé ses invités pour les forcer à prendre une décision trop rapide.

« Ceci étant, il est clair que cette situation ne peut perdurer. La frontière ne peut rester dans cet état et on ne peut tolérer que ceux qui sont nés pour travailler et servir prennent les décisions pour ceux qui sont nés pour porter l’épée. En ce point je vous rejoins. »

Seymon posa les mains à plat sur la table et fixa le seigneur de Champmoisson et son rejeton. En l’état actuel des choses, ils pouvaient se contenter de l’ignorer lui et son avis. Il fallait changer cela.

« Toutefois, votre projet est contraire aux ordres édités par le prince Lyman et le Roc. Vous menacez la paix du roi. Et quand bien même je comprends votre position et suis tout à fait disposé à discuter de la façon dont se passeront les choses. Mais, en l’état actuel mon devoir d’épée lige m’impose de faire ceci. »

Il fit une pause dramatique avant de reprendre. Toujours ménager un petit suspense.

« Lord Swyft. En l’état actuel des choses, soyez sur que si votre plan se met ainsi en marche et que vos troupes attaquent Falwell, vous devrez compter sur le fait que celles de Crakehall se mettrons en route pour vous en déloger. »

Voilà. Plus question d’annexer un joli domaine en se basant sur la peur des seigneurs voisins. Marcher contre Falwell comme l’avait pensé Swyft n’était plus possible car Crakehall leur ferait face. En soit, ce n’était pas si grave et il était possible que l’alliance de tous les seigneurs puisse défaire Seymon. Sauf qu’une guerre civile dans le sud du royaume affaiblirait plus encore la frontière bieffoise. Sans compter que l’intervention se basait surtout sur l’espoir d’être ensuite pardonné par les Lannister. Le pardon serait toujours possible, mais il serait bien plus dur de voir ses actes pardonnés par Jordane Lannister alors qu’on a pris la décision délibérée de tirer l’épée contre son père. Et le fait d’avoir rassemblé tous ces chevaliers, seigneurs et dames dans cette grande salle était à présent dommageable car à présent, ils formaient tous autant de témoins des paroles du seigneur de Crakehall.



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MessageSujet: Re: Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]    Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]  EmptyVen 28 Oct - 17:54



Lord Mederil Serrett


Lady Estren avait enchaîné après lui, et elle était allé droit au but bien que ses paroles aient été mesurés. Chose appréciable, mais Mederil savait que la Lady était une fine diplomate et qu'elle savait très bien user de sa langue, elle ne serait pas de trop dans la partie. Le jeune Swyft avait rapidement répliqué et il avançait d'autres arguments. Il n'avait pas tort sur tous les points, mais il fallait bien admettre que son entreprise ne cachait qu'une chose: Prendre les terres Falwell, ce qui comprenait leurs richesses, et leur armée. Il se plaignit aussi du fait que les paysans ne payaient plus d'impôts, que c'était sa maison qui entretenait les chevaliers Falwell et les quelques épées qu'il leur restait, mais que cela empêchait de lever des fond pour la défense de la frontière. En gros, l'image était là. Méderil s’apprêtait à répondre au jeune homme après avoir pesé ses arguments, lorsqu'une autre voix se fît entendre. Celle de Seymon Crakehall. Apparemment, il n'allait pas passer par quatre chemins pour dire ce qu'il pensait, et Lord Serret apprécia grandement cela, au moins, on ne tournerait plus autour du pot.

Il fallait bien le dire, Lord Seymon ne semblait pas enclin du tout a livrer les terres Falwell au jeune coq. Et le langage qu'il usa, quoique grossier, était tout à fait adapté et au moins, les plus sots comprendraient. Quelques grondements se firent entendre, mais quelques rires aussi, l'image avait le mérite d'être très bien trouvé. L'assemblée se calma lorsque Crakehall haussa le ton, montrant par là qu'il tenait à être écouté de tous. Il enchaînait sur un autre sujet qui avait préoccupé le Swyft: La frontière bieffoise.

Sur ce point-là, Mederil se rangeait du côté du sanglier. Aucune armée bieffoise ne viendrait dans l'immédiat, de hauts dignitaires de la Cour du Bief était encore dans le Royaume de l'Ouest et ils pouvaient être pris en otages à tous moments. Par la suite, même si le Lord qui avait la parole ne le déclara pas ou l'avait oublié, les Bieffois était légèrement occupé avec leurs meilleurs amis: les dorniens. Les frontières Est du royaume du Bief était pour l'heure la plus grande préoccupation de la rose, donc pas d'inquiétude sur ce point là. Et puis, après tout, Swyft avait les Clégane pour l’assister, ce n'était pas comme si il n'avait rien à sa disposition, d'autant qu'il avait déclaré mettre en place des tours de guet ce qui signifiait que les espèces sonnantes et trébuchantes ne devaient pas manquer tant que ça. Par la suite, le Lord souligna le fait que le Swyft semblait être allé au-delà de ses droits en envoyant ses chevaliers chez les Falwell alors qu'il n'en avait reçu ni l'autorisation royale, ni la demande de quiconque d'ailleurs. Sauf si bien sûr ses hommes avaient été attaqués avant le pardon royal, dans ce cas-là... Il n'y avait rien à faire.

Le Lord continua en déclarant néanmoins qu'il rejoignait le coq sur l'idée que jamais les paysans ne devraient prendre le pouvoir et inverser les rôles. Au moins avait-il la présence d'esprit de ne pas ignorer cela et de ne pas contrer le Swyft sur tous les points, car il était clair qu'il était en parfaite opposition au jeune chevalier dont l'armure rutilante contrastait avec l'armure plus usé et cabossé du Lord Crakehall. En revanche, c'était bien le seul point sur lequel les deux hommes tombaient d'accord.

Par contre, Lord Seymon enchaîna rapidement en déclarant que ce que proposait de faire la maison Swyft était en totale contradiction avec les ordres donnés par le Prince. Ah ben ça... C'était sûr que l'on ne pouvait pas trouver plus contraire que cela pour le moment, mais le jeune Swyft ne l'avait pas vraiment cacher au final. Lord Crakehall était prêt à discuter, mais certainement pas prêt à laisser le Swyft s'emparer des domaines de Falwell, ça non. Pour Seymon, Edward mettait en péril la paix du Roi. A ces mots, Mederil manqua d'éclater de rire. La paix du roi? Quel paix? Avec les événements récents, on pouvait parler de tout, sauf de paix, mais le Lord eut la présence d'esprit de se contenir alors que, après une pause qui indiquait une décision importante, Lord Seymon déclarait qu'il n'hésiterait pas à chasser les troupes Swyft des Terres Falwell. Admirable. Mederil faillit bien applaudir, mais il n'en avait pas le coeur. Tous avaient des intérêts dans cette partie, mais apparemment, tous ne pourraient les obtenir. Le silence s'installa face aux paroles de Lord Seymon. L'assemblée semblait déjà se diviser en deux camps bien que beaucoup étaient en faveur du Swyft, mais certains avaient été refroidis par le puissant sanglier, père de la lionne de Castral Roc. La généalogie... Tout un art.

Mederil réfléchissait, mais pour l'heure, rien ne lui venait qui ferait avancer les choses. Finalement il osa dire:

- Donc on ne fait rien?

La question provoqua une montée d'émotions impressionnantes. Chacun voulait hurler pour se faire entendre, et chacun était prêt à exprimer son avis. Le Lord laissa l'assemblée se déchirer un petit peu avant de reprendre d'une voix plus forte tout en se levant pour se faire entendre:

- Je rejoins Lord Crakehall sur le fait que vous souhaitez vous appropriez les terres des Falwell Ser, et que nous ne serons rien d'autres que des aides bien utiles pour une conquête rapide et soutenue.

L'assemblée écoutait. C'était le moment de déballer rapidement quelques arguments, hors, le Lord n'avait fait que gagner du temps. Par chance, il n'était pas à cours de mots, par encore.

- En ce qui concerne la frontière, je crois que notre ami de Crakehall a parfaitement raison, on ne risque pas de voir une armée bieffoise avant quelques temps. Ils sont trop occupés sur leurs frontières à l'Est pour en plus s’occuper de celle du nord, ce ne serait pas une bonne chose pour eux. Et puis les Clégane sont là pour vous aider, vous n'êtes pas seul. Néanmoins, je cautionne le fait que vous entreteniez des armées qui ne sont pas à vous, ce doit être véritablement d'un coût exorbitant. Et je suis aussi d'accord sur le fait que ces hommes doivent rentrer chez eux. En cela je n'ai rien à redire.

Il marqua une petite pause. En fait, le problème n'était que le fait que ce cher Swyft veuille s'approprier des terres qui ne lui revenaient pas. Et si lui pouvait s'arroger des terres de cette manière, alors on assisterait bientôt à de véritables guerres entre voisins, ce qui n'était pas du tout une bonne chose. Finalement il reprit:

- D'un autre côté, vous voulez récuperez ces terres. Mais Lord Crakehall n'entend pas vous laisser faire, ce disant il jetait un coup d'oeil à ce-dernier, C'est fort louable de vouloir remettre une autorité seigneuriale en place Lord Swyft, mais la vôtre? Je n'en suis pas si sûr. D'autre part, comment comptez-vous expliquer cela à la famille Falwell qui se trouve en ce moment même en mes terres. Je suppose que vous leur direz que vous avez gentiment pris le contrôle de leurs terres parce qu'ils n'auraient pas pu le faire et que votre but, aussi noble soit-il, soit de voir la paix régner en ces terres. Il marqua une pause. Admirable! Mais pas acceptable.

Lord Serret se tourna alors vers le vieux Lord Seymon et osa enfin déclarer:

- Quand à vous Lord Crakehall, c'est aussi très honorable de vouloir faire respecter la volonté du prince, mais si vous voulez vous battre contre les forces Swyft, éviter de le faire dans des terres qui ne vous appartiennent pas non plus et chercher une solution plus utile que oeil pour oeil, dent pour dent. Parce que sinon, vous déclencherez une véritable guerre civile dont nous ne voulons pas, et pour le coup, la Paix du Roi ne sera brisé que grâce à vous. Et a Lord Swyft, je le reconnais. Mais mon bon ami, les Forces Swyft n'ont aucune l'intention de se mettre en marche sans avoir eu pleinement le soutient de leurs voisins et sans doute le votre. Il se tourna vers le jeune Chevalier. Je me trompe?

Oui, sans aucun doute. Swyft pouvait n'en faire qu'à sa tête que ça ne surprendrait pas le Lord. Il reprit finalement, revenant sur le vrai sujet préocuppant.

- Si vous voulez aider les Falwell chevalier, aidez leurs chevaliers à reprendre leurs biens, et rendez leur ces terres qui sont les leurs. Ce que je propose c'est de remettre en place les Falwell qui sont les seuls vrais maîtres du domaine. Mais bien sûr, je pense qu'il sera difficile pour les paysans d'accepter un retour en arrière, et je ne vois pour l'heure qu'une chose: leur proposer un compromis. A moins que vous ayez des solutions plus brillantes et qui ne réclament pas de faire couler des rivières de sang, le compromis peut-être une solution acceptable qui fera rentrer les choses dans l'ordre bien mieux qu'une conquête par la force qui nous verrait plonger dans la guerre civile.

Il s'arrêta là pour le coup. Si les autres voulaient protester, qu'ils le fassent, sinon qu'il la ferme. Mais Lord Serret n'était pas parti pour laisser aux Swyft les terres des Falwell, en revanche, la guerre civile que Lord Crakehall était prêt à proposer pour empêcher les Swyft de s’emparer du domaine n'était pas une solution viable. Mais alors absolument pas et si le royaume finissait ravager par la guerre... Ce ne serait bon ni pour le vainqueur, ni pour le vaincu.



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MessageSujet: Re: Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]    Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]  EmptyLun 7 Nov - 18:45

L'invitation envoyée à Lord Seymon Crakehall avait longuement taraudé Edward. Il savait le vieux Lord farouchement loyal à la famille Lannister et donc capable de lui mettre des bâtons dans les roues. Mais Edward était lui même loyal à la famille Lannister et à l'Ouest, aussi n'avait-il pas su ne pas inviter le Lord.

La façon dont Lord Seymon Crakehall débuta sa tirade eu le don d'énerver passablement Edward.
Edward croisa les bras sur sa poitrine, signe évident qu'il était énervé, mais ne coupa pas la parole au vieil homme. De même Edward n'empêcha pas les hommes présent d'y aller de leur commentaires quand Crakehall parla du "cul des pucelles de Falwell."

L'image était grossière au possible, surtout en présence d'une Lady, et inadapté de surcroît au vu des problèmes qui avaient engendrés la présente situation.
Mais il laissa couler. Enfin jusqu'à ce que ce vieil imbécile ne menace carrément de porter la guerre contre Champmoisson.
S'était de la trahison envers la famille Lannister, ni plus, ni moins. Et Edward, bien qu'estomaqué, était très satisfait à la réflexion.

Les vassaux de l'Ouest n'avaient pas à ce combattre entre eux. La paix du roi l'interdisait. Celle ci était mise en péril par des paysans et voila qu'un noble se proposait d'empêcher la poursuite des ordres du Roi lui même. On pouvait interpréter cela de bien des manières, mais en l'état Crakehall était passible du gibet du Roi ou du Mur. De mieux en mieux pour la stabilité de l'Ouest!

Tandis que Lord Serret prenait la parole, un jeune page vint apporter une missive à Edward. Ce dernier reconnu de suite le sceau du capitaine des patrouilleurs de l'armée Swyft, un certains Ser Drimert, et le parcouru tandis que Serret parlait à son tour. Edward perdit un tant soit peux le fil de la conversation alors que les écrits prenaient un sens délirant pour lui.
L'armée Royale arrivait à Champmoisson dans une dizaine de jours...Et forte de deux milles hommes s'il vous plait!

Edward tomba littéralement dans un fauteuil vide à côté de lui. Un écuyer ce précipita, l'air visiblement inquiet, mais le jeune chevalier se contenta de lui donner la missive afin qu'il la porte à Lord Swyft tandis que lui même se prenait la tête à deux mains.
Les chuchotements allèrent bon train, jusqu'à ce que le ricanement de Lord Swyft fut audible. Mais pourquoi riait il? Pour la situation ou le message qu'il venait de lire? Difficile de savoir avec ce vieil homme qui laissait Edward gérer les affaires courantes.

Edward tourna la tête vers Crakehall:


"-Merci de votre franchise mon Seigneur. Je tacherais de vous défier dans la lice pour cela, et vous les faire ravaler, si toutefois vous serez encore capable de rompre une lance à cheval d'ici là. A votre âge..."

L'insulte était lancée, mais Edward n'en avait cure. La suite fut pour Lord Serret:

"-Mon Seigneur quand ais je dis que je voulais Falwell? Quand mes propos ont ils été tels?"

Edward ce leva cette fois, énervé. Oui il voulait Falwell. S'était peut être transparent et clair comme de l'eau, mais il ne l'avait pas dit. Donc à moins de l'accuser sans preuves, ces Seigneurs feraient bien de faire attention à leur paroles.

"-Falwell est en dehors de la paix du roi. Et l'agitation gagne le reste du Royaume. C'est un fait. La raison de cette agitation, je la laisse à d'autre.
Je n'ai pas l'intention de conserver ses terres. Sans quoi les chevaliers Falwell ici présent ne l'auraient pas entendue de cette oreille, je n'ai en rien la préséance sur eux."


Bon peut être un peu tout de même, mais effectivement rien qui ne puisse donner plus de droits à Edward:

"-J'ai mentionné ma volonté de répondre de mes actes, à savoir maintenir la paix du Roi, devant le Roc lui même. Comment ferais je pour m'emparer d'un domaine qui n'est pas le miens dans ce cas?
Quand au compromis Lord Serret, je vous écoute.
Le dernier en date fut proposé par le Prince Lyman en personne et conduisit ni plus ni moins à la présente situation.

Si ici nul n'est résolu à faire respecter la paix du Roi, je ne vous retiens pas. Mais hâtez vous. Je viens d'apprendre que l'armée royale sera ici dans une dizaines de jour.
Ceux qui ne désirent rien faire feraient bien de partir immédiatement. Pour ma part, comme je l'ai précisé de prime abord, je demeurerais ici afin d'assumer devant le Roc."


Les lâches et les traîtres pouvaient plier bagage. Edward avait peur, bien entendue, mais son devoir de Chevalier lui intimait de demeurer. Envers et contre tout. Peut être que l'envoyé du Roc, si ce n'était pas le Prince Lyman lui même, serait moins idiot que ce dernier et serait porteur de messages du Roc?
Toujours était il que son action était à présent étouffée dans l’œuf. Pas question d'agir sans l'aval du Roc avec l'armée royale sur le dos.

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MessageSujet: Re: Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]    Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]  EmptyJeu 10 Nov - 11:13



Lord Mederil Serrett




Alors même que Lord Crakehall exposait son point de vue, le jeune Swyft s'était laissé tombé dans un fauteuil vide, visiblement épuisé et accablé par une nouvelle qui venait de lui parvenir. La missive qu'il tenait en sa main et qu'il donna au Lord ne sembla pas trop affecter le vieil homme mais plus son fils lui-même. L'image était frappante de voir combien c'était le jeune chevalier devant eux qui semblait finalement avoir les pleins pouvoirs, Le lord ne semblait être présent que pour accorder du crédit au jeune Swyft, il n'était qu'un moyen de validation pour les paroles et les actes de l'héritier. Lord Serrett ne s'accorda pas plus de réflexion, conscient qu'il y avait d'autres problèmes à régler à l'heure actuelle.

Le jeune Swyft avait répondu de manière assez insolente à Lord Crakehall, et l'insulte qu'il avait lancé en avait fait rire certains tandis que d'autres s'étaient enfoncés dans un profond mutisme. Le jeune chevalier reprit qu'il n'avait jamais exprimé son désir de voir les terres Falwell lui revenir. Certes... Il ne l'avait pas dit de vive voix. C'était vrai en soit. Mais il l'avait pensé très fort, et beaucoup l'avais compris. Lady Estren la première ne semblait pas lui accorder vraiment de crédit d'ailleurs lorsqu'il affirmait que son but n'était pas de s'emparer des terres Falwell. L'intervention de Lord Crakehall avait aussi lancé un peu d'animations, et, emporté par un élan de patriotisme collectif, certains suivaient l'avis du vieux lord, mais Lord Serrett n'était pas d'accord avec tout. Ce qu'il fallait, c'était remettre l'autorité seigneuriale en place, mais cela ne se ferait pas sans quelques concessions malheureusement.

Le jeune chevalier affirma aussi que Les terres Falwell étaient désormais en dehors de la paix du roi et que l'agitation gagnait le reste du royaume. La raison de cette agitation d'ailleurs, il ne s'en sentait pas responsable. Sur ce point, il n'avait pas tout à fait raison. Il était tout de même intervenu en faveur des Clégane dans son procès devant les Lannister et maintenant, il fomentait ses propres actions. L'agitation n'était certes pas dû aux seuls Swyft, ça non, mais ils en faisaient sans doute un peu parti. Lord Serrett préféra ne pas s'arrêter là alors que le chevalier disait qu'il assumerait ses actes et qu'il était du côté du roi puisqu'il voulait assurer la paix du roi. Il demanda alors comment, en voulant respecter cette paix, il pouvait prendre les terres Falwell, et Mederil manqua de lui hurler dessus: "Parce que ses terres n'ont actuellement aucun seigneur pour les gouverner, parce que vous vous êtes assuré le soutien des chevaliers Falwell! Parce que les terres Falwell agrandiraient bien votre domaine, et si vous laissiez les Falwell en paix, ce ne seraient que contre quelques compensations financières ou d'avantages non négligeables en ces terres!!" Mais il se retint, d'autant que le chevalier l'invitait a proposer un compromis rappelant que le dernier compromis datait du Prince. Merci du rappel...

Le jeune chevalier affirma ensuite que ceux qui ne voulaient pas faire respecter la paix du roi pouvaient partir et il leur demanda de se hâter. La raison? L'armée royale arrivait. Voilà donc le sujet de la missive sans doute. Mederil n'avait aucune envie de se placer contre les lannister, mais d'un autre côté, il n'avait pas envie de subir le même sort que les Falwell. Hors de question, aussi, cela impliquait-il une solution avec le Swyft et les lords présents. Mais le temps pressait visiblement, et une solution devrait être adopté rapidement. Le Lord finit par laisser le silence s'installer après les déclarations du chevalier pour voir qui oserait partir en premier. Visiblement, ce formidable esprit de groupe empêchait, pour le moment, Lords et chevalier de partir, la peur du regard des uns ou des autres peut-être... Mais si l'un donnait l'exemple... d'autres se jetterait peut-être plus facilement dans le bain. Lord Serrett n'attendit pas ce moment, et il planta son regard dans celui du blondinet à l'armure rutilante:

- Ce que je propose Ser, c'est d’assister affectivement les Chevaliers Falwell dans la reprise de leurs terres et de placer la femme de feu lord Falwell à la tête du domaine. Il laissa le silence planait, en soit il ne proposait rien de nouveau, mais c'était la suite qui devenait intéressante. Bien sûr, les paysans et les révoltés ne verront pas cela d'un très bon œil. Et ils n'accepteront sans doute pas ce retour avec grand enthousiasme. Voilà ce que je propose: Aller partout dans les domaines Falwell et proclamer que vous respecterez le pardon octroyé par le Prince à la condition que les biens des chevaliers Falwell leurs soient restitués et que la suzeraineté sur les terres Falwell soit exercé par Lady Falwell. En échange, le peuple aura la liberté d'élire une assemblée qui le représentera auprès du seigneur et pourra exprimer la voix du peuple. Le seigneur Falwell devra en outre accepter que cette assemblée puisse participer aux projets du seigneur en donnant ou non son accord. C'était, en soit, assez étrange de proposer cela, mais Lord Serrett ne voyait pas d'autres solutions. La force n'était pas un bon moyen, et les révoltés voudraient conserver leurs acquis, aussi fallait-il qu'ils les conserve tout en acceptant la souveraineté du seigneur sur les terres en questions. Bien sûr, c'est sans doute à approfondir, mais je pense que cela pourrait faire rentrer les choses dans l'ordre. Si le peuple peut avoir des représentants auprès du seigneur, il en sera satisfait. Il faut aussi que le seigneur s'engage à ne jamais avoir recours aux armes contre son peuple, sauf si celui-ci se révolte. Si le seigneur devait être trop cruel, le peuple serait aussi libre d'envoyer une ambassade au Roc où le Prince pourrait écouter leurs doléances. En parallèle à cela, il faut aussi leur soumettre le fait qu'une assemblée de chevaliers pourra elle aussi être élu pour représenter ses droits à la fois auprès du seigneur qu'auprès du roc, et que les deux voix de ces assemblées seront écoutés avec la même attention. Si il devait y avoir un litige alors la justice royale tranchera si la justice seigneuriale n'en a pas la capacité. Il s'arrêta là, le silence régnait désormais dans la salle. Une telle proposition était à la fois folle et pourtant pleine d'espoir.

- Je comprends aussi Lord Swyft que vous ayez entretenus les chevaliers et hommes d'armes Falwell, cela vous a coûté, j'en conviens. Aussi, si ces chevaliers venaient à retrouver leurs terres, il devront vous rembourser petit à petit ce qui à été payé par vous pour leur entretien ici, à Champmoisson, et le nouveau seigneur Falwell s'engagera à les assister dans ce remboursement une fois ses terres reprises en mains. c'était un projet fou, et le Lord doutait qu'il soit mis en place, mais après tout pourquoi pas. Je sais qu'un tel projet peut paraître hasardeux, ou encore difficile à établir, mais nous devons essayer. A moins que quelqu'un ait une idée plus brillante?

L'appel était lancé, peu y répondrait sans doute. Mais quoi qu'il en était, Lord Serrett restait et comptait bien affirmer sa position devant le roc qui venait de rendre une justice pour le moins assez... Inéquitable. Si Mederil n'était pas d'accord avec tout ce qu'avait dit le jeune Swyft, il était néanmoins de son côté: On ne pouvait pas laisser passer une telle impunité, sinon, cela risquerait de se reproduire.




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MessageSujet: Re: Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]    Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]  EmptyJeu 17 Nov - 14:53



Lord Seymon Crakehall


En politique, tout est une question de posture et de dialogue. Rien de plus. Et on procède toujours exactement de la même façon. On dialogue et on cherche à concilier tout les points de vue ou, si possible, à faire changer la posture qu'a adopté la personne qui nous fait face lorsqu'elle ne nous conviens pas. Seymon avait adopté une posture volontairement assez agressive pour mettre au clair les choses avec Swyft et permettre de faire réfléchir les seigneurs et chevaliers ici présents. Qu'il marche ou non avec Crakehall à l'encontre de ce remuant et ambitieux voisin, cela n'était pas important. Cette menace suffisait à faire réfléchir et empêchait de gober tout ce qui pouvait se dire dans cette assemblée. C'était cela qui avait une véritable importance. Le discourt de Swyft jusqu'à présent était plutôt bien construit et par conséquent, il avait tendance à convaincre. La logique et l'action était parfaitement biaisée, elle violait un nombre plus que conséquent d'édits et d'ordonnances royales, mais la façon dont Swyft présentait les choses faisait qu'on pouvait sans le moindre problème avaler ses couleuvres si l'on y prenait pas garde.

L'intervention de lord Serrett était parfaitement sensée. Seymon l'écouta avec attention. Lui non plus ne semblait pas particulièrement porter Swyft dans son cœur et ne semblait guère être son soutient. Mais il faisait des propositions sensées et cherchait à concilier les deux partis. Entre Edward qui se cachait à peine en voulant annexer Falwell et Seymon qui jurait de lui botter le cul s'il essayait seulement, Mederil Serrett semblait être la voix de la raison. Et il en fallait une. Swyft ne pouvait guère faire machine arrière seul et Seymon ne le pouvait pas non plus. Puisqu'ils avaient tout les deux fermement posé les limites de leur position, il fallait qu'un autre permette de négocier l'intermédiaire.

Seymon n'avait pas d'intérêt à voir la situation s'éterniser, Falwell sombrer et un trou se former dans la frontière. Mais permettre à Swyft de s'emparer du domaine n'était guère une solution plus enviable. Mais il ne fermait pas la porte à la négociation. Raison pour laquelle il n'avait pas quitté les lieux après sa dernière annonce. Seymon écouta donc avec attention lord Serrett, tout prêt qu'il était à négocier. Il tiqua légèrement lorsque celui-ci parla du coût qu'engendrait l'entretiens des hommes de Falwell. Mouai, c'était sans doute un peu exagéré ça par contre. Vu comment ils étaient reçus, Swyft n'était pas ruiné par une poignée de chevaliers de plus à entretenir. Mais bon, quant on négocie, il faut faire des concession. Il avait gagné le soutient de Serrett quant au refus de livrer Falwell à Edward. Il pouvait bien accepter de céder sur une compensation financière de l'entretient de ces chevaliers.

Même la réprimande que lui adressa Serrett, Seymon passa outre sans s'en offusquer. Non seulement parce qu'elle était tout à fait fondée mais aussi parce que l'homme restait neutre et adressait ses reproches aussi bien à Swyft qu'à lui. Mederil était un bon conciliateur, assurément. La proposition était assez honorable. Remettre les Falwell à la tête de leur domaine et trouver un compromis avec la populace. Même si cette dernière partie ne plaisait guère à Seymon, il obtenait quant même ce qui était pour lui le plus important. Swyft ne mettait pas ses fesses dans le fauteuil de l'Ogre. Partant de là et même s'il n'appréciait pas l'idée de négocier avec la plèbe, il pouvait accepter la proposition.

Et puis, Edward repris la parole. Seymon ne l'avait pas vu, mais il semblait soudainement abattu et s'était laissé tomber sur son siège avec un joli bruit de casseroles.

Et c'est à ce moment précis, lorsque les premiers mots sortirent de la bouche de Swyft que la situation dégénéra complètement.

L'insulte était violente, sans réelle provocation, agrémentée d'une promesse de violence qui une fois de plus écornait les lois de l'hospitalité, parfaitement gratuite, avec l'air tout à fait anodine, mais elle témoignait aussi d'un profond manque de respect envers son aîné. Le tout couplé avec la mauvaise fois éhontée de Swyft juste après, s'en était trop.

Le chevalier pouvait bien dire ce qu'il voulait après cela, il n'était plus écouté du seigneur de Crakehall. L'armée Lannister arrivait. Très bien, cette mascarade allait donc s'achever immédiatement.

Il y a chez les gens des points sur lesquels il ne faut pas appuyer. Des choses avec lesquels ils ne transigent pas et qui ne sauraient être acceptés. Swyft aurait sans doute dut faire plus attention à ce qu'il disait car il venait précisément d'appuyer sur l'un de ces points extrêmement délicat pour Seymon Crakehall. Le seigneur était vieux. Il avait bien conscience qu'il n'avait plus la force et la vigueur de ses vingt ans. Il n'était pas important et continuait à s'entrainer avec son maître d'arme des que le temps le lui permettait. Mais il n'était plus l'homme qu'il avait été. Ce n'était pas une insulte que de le dire, même à lui. C'était simplement une réalité dont le vieux seigneur était conscient, mais également une preuve de lucidité et de franc parlé de la part de son interlocuteur. Mais lorsqu'on le disait, il fallait y mettre un minimum de forme et de respect. Oui, Seymon Crakehall était un vieil homme. Mais il avait passé toute sa vie à servir avec fidélité le Royaume de l'Ouest. De sa naissance jusqu'à ce jour et, il en avait l'intention, jusqu'à la tombe, il avait été et serait un loyal serviteur et homme lige du Roc et de son Roi. Un roi dont il avait servit le père dans la paix comme dans la guerre avant de le servir lui. Des dizaines d'années durant il avait assuré la défense de la frontière, maintenu la paix en son domaine et répondu à l'appel des Lannister. Il se battait déjà depuis plus de vingt ans qu'Edward sortait tout juste du ventre de sa mère.

Alors oui, il était vieux. On pouvait le lui dire. Par contre, ce qu'il n'acceptait pas, c'était d'être traité comme un déchet.

Précisément ce que Swyft venait de faire.

Seymon aurait eu beaucoup à dire sur l'intervention de lord Serrett. Il aurait eu beaucoup à répondre et beaucoup à négocier. Mederin était définitivement un bon conciliateur, même si certaines proposition qu'il fit faisait grincer les dents de Seymon. Mais il se contint pour ne pas interrompre le seigneur qu'il estimait. Seul Swyft devait subir son hire. Certainement pas lord Serrett.

Seymon prit la parole avec calme des que Serrett eu terminé.

"Les Lannister nous envoient leurs troupes. S'ils font mouvement, c'est qu'ils ont tranché la question. Ainsi, il ne nous appartiens pas de prendre la moindre décision puisque le Roc a déjà choisit."

Opter pour une option, quel qu'elle soit à présent, c'était court-circuiter les Lannister. Et c'était rarement quelque chose que le Roc laissait passer. Si l'un d'entre eux se montrait trop remuant, les Lannister étaient plutôt du genre à faire un exemple.

Si le seigneur de Crakehall semblait encore calme, ceux qui savaient lire entre les lignes n'avaient guère de mal à discerner la fureur qui couvait en lui et menaçait assez vite d'exploser.

Il s'avança, pointant un doigt en direction du rutilant et prétentieux chevalier en arrangant l'auditoire.

"Voyez plutôt messires avec quel mépris nous traite notre hôte. De discution, il n'a jamais été question. Swyft n'attend de nous qu'un consentement docile et nous abreuve d'injures lorsque nous le lui refusons. Se prend-il pour notre suzerain? Pour son banc qu'il a convoqué afin de lui conquérir quelques nouvelles terres? Libre à vous de ployer messires. Mais Crakehall ne s'agenouille que devant les lions du Roc. En aucun cas devant un vulgaire poulet."

Puis, se tournant vers Swyft, une lueur de rage dans le regard.

"Quant à vous Swyft. Je vous le répète. Entrez avec vos troupes en Falwell et je vous foutrais dehors. Comptez sur moi pour essuyer d'un soufflet cette goûte de lait que votre nourrice a oublié ce matin."

Seymon Crakehall avait posé cette menace pour faire réfléchir et pour empêcher Swyft de se gagner tout l'auditoire. Sauf que la situation avait changée. Le comportement du jeune coq avait radicalisée la position du sir de Crakehall. Seymon ne voulait plus entendre parler de négociation, de compromis ou d'arrangement. Pas si Swyft devait en faire partit en tout cas. Se tournant vers l'auditoire, Seymon prit une dernière fois la parole.

"Seigneurs et gente dame, je ne saurais que trop vous conseiller de me suivre et de quitter cet endroit. Les hommes du Roc arrivent et il me serait déplaisant d'avoir à vous affronter si vous vous entêtez à suivre Champmoisson dans cette voie. Restez si vous vous considérez féals de ce triste sire, mais n'attendez pas de moi que je vous suive."

Sans plus de cérémonie, Seymon Crakehall quitta la salle d’audience.


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MessageSujet: Re: Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]    Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]  EmptyJeu 17 Nov - 20:59

La réaction de Lord Serret était presque pleine de bon sens aux yeux d'Edward. Presque.
En effet rendre le fief Falwell à ses légitimes possesseurs, au nom du Roc, était la chose la plus sensé à faire. Certes, l'ambition personnelle d'Edward s'en trouverait fortement amputée. Voir carrément contre carrée. Mais le jeune chevalier ne pouvait prendre le risque de laisser entendre ouvertement à qui que ce soit qu'il pourrait vouloir s'emparer du fief Falwell. Certes certains Seigneurs sagaces savaient lire entre les lignes et deviner certaines choses, mais entre une présomption et une véritable preuve, il y avait un fossé d'importance!

Edward avait, enfin une ouverture acceptable grâce à Lord Serret.


"-Monseigneur, je suis on ne peut plus d'accord avec vous. Reprenons les terres des chevaliers Falwell, lesquelles les tiennent eux même de la famille Falwell et elle même du Roc, qui n'a rien édicté de contraire depuis.
J'espère que vous remarquerez qu'il s'agissait là de ma proposition depuis le début..."


En effet, dès le départ Edward avait émit la volonté de rendre les terres aux chevaliers Falwell. Une missive au prince Lyman, non dévoilée ici, ajoutait même de rendre à l'héritier Falwell sa charge devant le Roc.
Ainsi, depuis le début Edward avait il proposé exactement ce que Serret venait de dire.


"-En revanche, je ne puis tomber d'accord avec vous concernant la prise de décision avec les paysans. Comment un homme ne sachant ni lire ni écrire pourrait il prendre des décisions avec perspicacité? Comment des paysans pourraient ils atteindre un tel degré de décision que nous refusons aux chevaliers?
La tirade, stupide, de Lord Seymon Crakehall n'en est elle pas la preuve? Comment pensez vous que les simples chevaliers comme moi prendront de finir plus bas que les paysans auprès d'un Seigneur?

Ainsi que les gens de Falwell, et je ne parle que de Falwell, puisse envoyer des émissaires à leurs Seigneur je n'ai rien contre. Ou aux vassaux des Falwell.
Mais à la condition que leur travaux quotidien ne s'en trouvent pas réduits ou ralentis. Car du labeur du Peuple de l'Ouest dépend la sécurité de nos frontières. Les tours que j'ai fait élevé pour surveiller la frontière en sont un exemple parfait. Des paysans qui sont occupés à discuter de choses les dépassant ne sont pas productifs.

Que cette assemblée ce tienne, soit. Mais je ne puis cautionner qu'elle puisse invalider les décisions de ceux qui sont de droits et de responsabilités aux commandes des fiefs.

Concernant l’impôt, je ne comptais le percevoir que pour que les paysans continuent d'en verser. Si nous replaçons, sous l'autorité du Roc, les Falwell ou un autre seigneur aux rennes du Fief, je n'en veux pas une once! L'or n'est pas ce que je recherche, je recherche la grandeur de l'Ouest et du Roc.

Enfin voyez tous dans le départ de Lord Seymon Crakehall, ou de ce qu'il en reste, la vérité. Cet homme tremble. Il a peur et part se cacher, courant pleurer son malheur après avoir prononcé des paroles de défis qu'il n'est pas en mesure de remplir.
Lord Seymon Crakehall fut un grand homme ayant bien servi l'Ouest. Mais il n'est plus que l'ombre de lui même et tremble sitôt que la rumeur d'une armée royale ce fait savoir.

Je ne vais pas me cacher. Qui sait d'ailleurs réellement ce que viens faire l'armée royale ici?
Je n'ai fais que obéir aux ordres de l'Ouest en mobilisant Swyft pour surveiller la frontière ainsi qu'en le préparant à mater une révolte paysanne."


Edward venait, sans subtilité, d'insulter plus avant Lord Seymon Crakehall. Mais il n'en avait cure. Si le Roc venait le faire tomber, pour avoir servit le Royaume comme la Loi l'exigeait de tous vassal, l'Ouest serait certainement perdu.
Si le Roc ne venait pas faire cela...Le prestige de Crakehall serait fortement terni tandis que celui de Swyft grimperait encore davantage...

Edward était curieux de voir si Lord Serret irait au bout de sa volonté de conciliation. Il lui avait presque tous concédé. Mais si Serret acceptait, et donc aidait (il ne suffisait plus de parler à présent), alors Swyft aurait peut être remporté la mise...

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MessageSujet: Re: Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]    Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]  EmptyMer 30 Nov - 13:27



Lord Mederil Serrett


Lord Serret écouta son homologue de Crakehall qui annonçait sans plus attendre que si une armée royale s'approchait, c'est que le roc avait tranché. Pour le vieux Lord, la situation était déjà réglé... Ce qui n'était pas vraiment le cas en fait. Certes une armée royale approchait, mais cela ne voulait dire en rien qu'elle venait pour régler le problème. Pour le Lord de Montargent, hors de question de toute manière de laisser des paysans révoltés aux rennes d'un domaine de l'ouest, ça non, mais il ne tolérerait pas non plus que ce soit le Swyft qui pose ses fesses sur ce siège, ça non. D'un autre côté le Swyft voulait lui aussi mettre un terme à cette révolte, et si il venait à dépasser les bornes, Montargent serait là, ainsi que Crakehall, pour le remettre à sa place. Lord Seymon amena l'assemblée à considérer comme Champmoisson les avaient convoqués comme un ban pour de futures conquêtes, mais Lord Serret n'était pas de cet avis. Il y avait eu la possibilité de débattre. C'était déjà une bonne chose, et enfin, on semblait pouvoir trouver une solution. Il fallait dire que ce n'était pas Lord Crakehall qui avait eu à essuyer les problèmes que posaient cette révolte puisque son domaine était légèrement plus éloigné. Peut-être était-il sûr de sa puissance, mais que ferait-il lorsque tous ses gens se soulèveraient? Il les massacrerait? Il fallait être réaliste et mettre un terme à cette révolte avant que d'autres en ait l'idée dans d'autres domaines.

Quand à Ser Swyft, il se plaça de suite en soutient de la proposition que venait d'édicter Lord Serret en notant que c'est ce qu'il proposait depuis le début. Par contre, il n'était pas d'accord avec certains points, notamment que les paysans puissent se rassembler pour débattre de questions qui selon le chevalier échappaient à leur intelligence. Sans noter que cela reviendrait presque à les placer au-dessus des chevaliers qui étaient des lettrés. Lord Serret manqua de souffler. Le peuple n'était pas seulement composer de paysans, mais aussi de marchand parfaitement éduqué dans l'art des lettres et surtout, des chiffres. Pour le jeune chevalier, les travaux des paysans, s'ils pouvaient se rassembler, ne devaient pas en être réduits, et le sire de Montargent était bien d'accord avec cela, si les paysans ne faisaient que s'assembler et qu'il ne travaillaient plus, l'Ouest ne serait bientôt plus que l'ombre de lui-même. Finalement, Lord Serret, allait prendre la parole préféra laisser le chevalier terminer alors que Lord Crakehall venait de quitter, furibond, la salle.

Pour ce qui était de l'impôt, le jeune Swyft ne comptait pas le percevoir. Ses intentions étaient louables, bien que Mederil n'était pas dupe. Si le Swyft l'aurait pu, il aurait fait main basse sur les terres des Falwell. Au lieu de ça, il avait le droit à un compromis. C'était déjà mieux que rien, et pour les seigneurs avoisinants, cela calmerait un peu les tensions. Lord Serret, tout comme un grand nombres de chevaliers, choisit de rester dans la salle avec le Swyft plutôt que de s'en aller à la suite de Lord Seymon. Comme le soulignait très bien le chevalier de Champmoisson, après avoir lâché de multiples insultes envers le vieux Lord que Mederil ne cautionna pas mais qui tint sa langue tout de même, on ne savait pas vraiment dans quel objectif venait l'armée royale. Finalement, Lord Serret reprit immédiatement après que le jeune Swyft se soit calmé.

- Je suis bien d'accord avec vous, leur travail ne doit pas en être amoindri, mais comme ils ne renonceront sans doute pas aux acquis, le mieux est de leur laisser conserver une partie e leur liberté. Je conçois très bien qu'une telle assemblée peut laisser perplexe, mais dans un peuple, il n'y a pas que des paysans. Il y a aussi des marchands et autres hommes qui savent parfaitement lire et écrire et qui ont toutes les capacités requises pour exercer certaines tâches. Ce que nous devons faire, c'est demander à ce peuple de s'élire des représentants qui pourront les représenter, des représentants qui sachent lire et écrire. Une telle assemblée ne s'est jamais vue, peut-être, mais elle aura le mérite de concilier les deux partis.
Il s'arrêta, laissant le temps à tous de s'exprimer. Personne n'osa reprendre la parole. Visiblement, c'était sans doute la seule décision qui serait retenue. Finalement, après un petit moment, le Lord reprit:
- Les chevaliers Falwell reprendront leurs terres, et devront prêter serment de fidélité au nouveau Lord Falwell. Ils devront aussi écouter les doléances de cette assemblée, mais conserveront la décision finale. Si cette décision ne convient pas à l'assemblée et au peuple, elle pourra plaider sa cause devant la justice seigneuriale ou... Royale. Après tout, si les lannister voulait accorder le pardon royal, qu'ils prennent les responsabilités qui allaient avec. Lord Serret avait besoin de s'assurer que ses propres gens ne feraient pas de même bien qu'il tenait tout de même mieux son peuple. Finalement, le lord reprit.
- Si Swyft s'engage à suivre ses termes, Montargent s'engage à l'aider dans cette oeuvre qui ne doit pas voir couler une goutte de sang, sauf si les têtes de ces révoltés refusent, alors eux auront le droit à un sort moins enviable... Quand aux lannister...
Puisqu'ils étaient la préoccupation de tous en ce moment... Autant rassurer les conscience.
- Je saurais m'expliquer devant eux. Comme vous l'avez si bien dit, nous ne faisons qu'obéir à leurs ordres, et nous le faisons puisque nous voulons maintenir la paix en ces terres. Le Lord marqua une pause pour planter son regard dans celui du chevalier. Vous pouvez compter sur mon soutient vous et toute votre maisonnée dans cette entreprise Ser.


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MessageSujet: Re: Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]    Loyauté, sédition, sont deux notions subjectives [Tour III - Terminé]  EmptySam 3 Déc - 19:00

Avec le départ de Lord Carkehall, l’atmosphère de la salle s'était largement améliorée. Edward avait craint que nombre de chevaliers ne suivent le vieux Lord, mais finalement rien de tout cela n'avait eu lieux. Il fallait dire que les chevaliers et hommes d'armes Falwell présent avaient déjà eu le courage de venir après la décision du Prince, il y avait peux de chance qu'ils ne tournent les talons au premier signe de mécontentement d'un Lord, aussi puissant qu'il soit.

Quand à cette puissance, Edward tenait là une occasion de saper quelque peu l'autorité des Crakehall au profit de celle des Swyft. Rien n'était encore joué, mais l'histoire pourrait retenir que ce serait Swyft qui, finalement, avait préservé l'unité de l'Ouest suite à une décision fort malvenue. Crakehall se terrait dans son coin tandis que le jeune coq agissait. Encore une fois rien n'était joué, mais Edward avait placé Swyft dans une dynamique qu'il n'avait pas l'intention de lâcher. Les Sept seule savaient jusqu'où Swyft pourrait aller.

Et devant l'engagement de Lord Serret, Edward ne pouvait que triompher. Il avait obtenu le soutiens, certes pas inconditionnel mais soutiens tout de même, d'une famille Noble d'importance. Lui, le simple chevalier.
Il s'inclina en avant, avant de déclamer d'une voie forte:


"-Swyft s'engage solennellement, que les Sept m'en soient témoins, sur son honneur à suivre et tenir cet engagement. Nous rendront Falwell à ses possesseurs légitimes et maintiendront la paix du Roi.
Nul sang ne sera versé inutilement et les Chevaliers Falwell reprendront leur domaines.
Sitôt que vous et moi, ainsi que l'héritier Falwell, le jugeront nécessaire, les troupes Swyft rentreront en nos terres.

Dans l'intervalle, Lord Clegane partira avec une troupe vers nos postes avancés le long de la frontière afin d'en surveiller l'accès comme le Roc nous l'a ordonné.

Je vous laisse retrouver vos propres gens mon Seigneur. Je vais de mon propre côté réunir le ban Swyft ainsi que les Falwell ici présent et aller pacifier Falwell. Retrouvons nous devant le castel familiale afin de le rendre à ces héritiers légitimes.

Ma Dame, mon Seigneur, pour l'Ouest et le Roc!"


Edward tira son épée du fourreau, et la brandie en la tenant juste en dessous de la garde, poignée vers le haut.
Les chevaliers et hommes d'armes présent limitèrent, criant leur loyauté au Roc avant d'agir.

Entre loyauté et sédition il n'y avait qu'un pas....

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