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 Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]

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MessageSujet: Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]    Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]  EmptyVen 20 Jan - 19:39




 “Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait.”
Aleyna Tyrell & Manfred Hightower




La journée était jeune et la nuit pas encore effacée par le levant quand les premières agitations animèrent la grande bâtisse Ouestrienne, tout débuta par un balai constant de valets et de servantes, de malles et de bruits d’attelage, s’en suivirent quelques petits déjeuners intimes dans des appartements baignés d’une lumière douce, et enfin les passages en revue d’hommes en armes dans la cour par les dirigeants du convoi, rien ne semblait laissé au petit bonheur la chance. Méloé, le nez planté dans des missives reçues peu avant le service en table, ne prêtait aucune attention aux allées et venues des serviteurs qui apportaient et retiraient les collations de la table.

Sa main gracieuse s’empara par instant de sa tasse, régulièrement resservie et sucrée à sa convenance, alors que pour ma part le regard perdu sur les fenêtres de notre logement temporaire, je brûlais de profiter de notre expédition pour vivre de nouvelles expériences, voir le monde, même au travers d'une simple lucarne de carrosse. Sans relever ses yeux des corbeaux, elle ne tarda pas à me rappeler à l’autre, manger, me tenir droite, ou simplement ne pas oublier quelques lectures, des phrases simples qui ne souffraient d'aucune réponse à écouter de sa part.

Notre petite collation terminée, je m’empressai de me glisser près des rideaux, curieuse de voir les régiments et les hommes au plus beau de leurs arts, quand des voix lointaines se soulevèrent dans le salon voisin. Oh rien de bien impétueux, juste une conversation calme, mais qui dénotait une certaine hésitation dans la voix de ma mère. Les minutes passaient entre politesses et obligations, visiblement le sujet portait sur moi et une demande qu’on faisait à ma mère. Enfin non, un ordre qu’on lui transmettait et qui semblait ne pas totalement lui convenir et dans un même temps, ne pas pouvoir souffrir d’un refus. Si je ne savais pas de qui venait la demande, je savais cependant que j’allais faire route avec le commanditaire de la demande et que ce dernier était assez important dans la noblesse pour que ma mère ne puisse rien avoir à en redire ouvertement.

Cela m’amusa, je dois bien l’admettre et quand la seconde voix prit congé en annonçant que le ministre serait ravi d’apprendre que l’intendante lui offre toute confiance pour prendre soin de la jeune lady, mon sourire s’éclaira sur mes traits. Oh rien de naïf en soit, rien de décadent non plus, je le plaisir de pouvoir reprendre notre conversation là où elle fut interrompue et le doux frisson du danger qu’il représentait. Enfin danger c’est là un bien grand nom pour parler d’un désir curieux et d’une sensation étrange d’attraction. Près de trente minutes plus tard, fardée d’une robe de voyage, simple par son côté pratique et ouvragé pour le paraître, je glissai mes épaules sous la cape bordée aux armoiries des Tyrell que mère avait prestement fait ressortir de ma malle. Verna s’affairait une fois de plus à l’ajustement de ma coiffure et la mise en place de la capuche, tout en me rappelant des consignes.

« Ne parlez que si le ministre vous y invite, ne laissez pas ressortir votre fougue Aleyna, et surtout si par un grand malheur vous êtes seule en sa présence, ne faîtes rien qui puisse porter préjudice à votre réputation, un homme tel que lui a quelques beaux apparats qu’une jeune fille comme vous pourrait prendre pour de l’attirance, mais il est en passe de prendre épouse et il n’aura donc que politesse pour vous et en rien attirance, croire le contraire pourrait vous placer au rang d’allumeuse ma fille et les rumeurs se nourriront d’elles seules en sachant que vous faîtes route avec le lord le plus demandé du moment par ces dames en mal de situations stratégiques. »

Mon regard glissait d’elle aux braises dans la cheminée, un brin accusateur de me prendre pour une gamine aussi crédule. La porte s’ouvrit et on me présentât officiellement la servante que j’avais vu rapidement dans les jardins, m’annonçant l’évidence de son service auprès du Lord Hightower, elle me salua d’une révérence, lampe à huile en main…

La lanterne d’Ophelia projetait des ombres étranges sur les murs tandis qu’elle me guidait dans un dédale de couloirs et d’escaliers. Les marches étaient vieilles, creusées en leur milieu par les générations de pieds qui les avaient foulées. Bientôt, de minuscules fenêtres percées à intervalles réguliers dans les parois en pierre grossière disparurent, et j’en déduisis doucement que je me trouvais désormais au sous-sol.

« Ophélia ? » Murmurai-je, les nerfs un peu éprouvés par l’obscurité et le silence, « Sommes-nous par hasard en train de descendre par la crypte ? »

Pour toute réponse, la servante s’esclaffa et la lumière de la lanterne tremblota sur les murs alors que je trébuchai sur une marche inégale et du m’appuyer au mur pour ne pas tomber. Ophélia ne paru pas s’en apercevoir, continuant sa progression, me projetant bien malgré moi un peu plus dans l’obscurité environnante. Seuls les pas de femme sans âge raisonnaient dans le long couloir en écho aux miens, une odeur prenante d’humidité et de vase n’avait de cesse de remonter par de petits courants d’air alors que je tâtonnais pour ne pas finir le nez brisé sur le sol. J’aurai sûrement pu jouer de quelques ordres, la rappelant que je n’étais en rien nyctalope, la sermonnant sur son empressement à me perdre dans les couloirs sans horizon, mais cela n'aurait sûrement servi qu’à me nuire et me donner la réputation de râleuse auprès du petit personnel. Ne doutant pas qu’un rapport entre dames de service serait sûrement fait pour tuer le temps de route, si ce n’est un rapport de comportement à son maître qui pourrait ne pas apprécier mes quelques remontrances. Dans tous les cas je jugeai l’affaire trop périlleuse et l’idée pour le coup pas judicieusement lumineuse. Je glissai donc ma main doucement de pierre en pierre dont l’humidité avait refroidi ma paume et quelque peu endolori les extrémités. Où que nous allions, le parcours semblait ne plus en finir, comme si ce petit couloir traversait tous les bas-fonds de la cité.  

Après un long moment de marche, moment qui me sembla durer la majeure partie de la nuit, mon accompagnatrice marqua enfin un arrêt, dirigeant la lanterne sur moi et me brûlant sur l’instant les iris, m’interdisant de même la vue sur ce qu’elle désignait. D’un pas encore plus lent, je m’avançai pour faire face à une porte usée par les années et couverte de mousse et de lierre aux couleurs clairement peu propices au toucher.

« Nous y sommes, mon maître m’a dit que vous devez l’attendre ici. »

Sans un mot je poussai la porte, la détaillant interrogative alors qu’un grincement me parcouru l’échine de pied en cape de chair de poule.

« Es-tu certaine que c’est ici ? » Soulignais-je interrogative face au lieu improbable du départ prochain.

Elle aligna un large sourire et braqua une nouvelle fois la lanterne sur la salle qui s’illumina quelque peu.

« Tout à fait, entrez madame, il ne tardera point. » D’un réflexe je levai les yeux au plafond.

« Non pas sans lumière, passe devant et je ne compte certainement pas finir avec une jambe brisée au milieu de nulle part sous terre, dans ce foutu tombeau où que sais-je. » Lançai-je, attrapant son bras pour la tirer devant moi.

« Soit » Elle me dépassa et se dirigea vers une lampe accrochée au mur et fis quelques manipulations pour l’allumer alors que mes yeux détaillaient la pièce qui n’avait rien d’une crypte mais d’un grand hangar à bateau.

« Je vous laisse, il ne devrait pas tarder. » Lança-t-elle en s’éclipsant derrière la porte d’où on était venu. Mon regard resta un instant rivé à cette dernière avant de revenir sur le hangar, interrogatif alors que quelques voix étouffées raisonnaient comme lointaines, et que des bruits d'équidés se soulevaient.

« Il y a quelqu’un ? » Lançais-je totalement confuse.


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MessageSujet: Re: Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]    Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]  EmptyDim 22 Jan - 18:42

J’avais reçu la missive ce matin même. La victoire de Tinivel… Et la perspective du départ des riverains. Le Roi demandait des renforts, maintenant que Joren Hoare le laissait en infériorité numérique face aux dorniens et aux orageois réunis. Tinivel était une victoire où les pertes ennemies étaient supérieures, tout en étant en sus de qualité importante. Mais elle était incomplète, car l’ennemi n’avait pu être poursuivi à temps, et plus encore, sans l’importante cavalerie riveraine. Le Roi était seul, désormais, dans une région extrêmement vallonée, boisée et parcourue de cours d’eau. Possible de s’y maintenir, sans doute, mais guère longtemps du fait de sa nombreuse cavalerie, dont les besoins en fourrage étaient gigantesques. Je devais trouver une solution, et rapidement. Le Roi écrivait les détails concernant ses troupes et ses dispositions, et ce qu’il savait de l’armée ennemie. C’était inquiétant. Je n’avais rien contre le fait que ce crétin décède prématurément, mais je ne pouvais pas l’abandonner à son sort maintenant que les riveraines avaient joyeusement perdus deux mois en vains préparatifs. Si je ne lui envoyais pas les renforts demandés, il mourrait, et mon absence d’aide serait vraiment trop évidente. On me reprocherait mon manque de soutien, et la fin de la dynastie Gardener ne saurait me nuire, elle devait ma servir. Je maudissais pour la centième fois ces riverains qui nous avaient pressés d’attaquer, puis nous avait fait attendre leurs précieux renforts, pour finalement partir. Qu’ils aillent au diable.


J’allais les envoyer, ces renforts. Et ignorer la demande Hoare consistant à abandonner mon souverain pour leur attribuer leurs renforts. Et comment Mern Gardener pourrait-il l’emporter, en infériorité numérique, face à la coordination de deux peuples ennemis ? Je comprenais mieux certains tenants et aboutissants de la discussion tenue par ma promise, désormais. Les troupes allaient converger vers la position du Roi, tout en lui conseillant la prudence et si possible, l’esquive le temps de rassembler plus de troupes. Je pensais toutefois que ma missive arriverait trop tard si l’ennemi chercherait la confrontation plus tôt que prévu, mais qu’importe, à cette heure tous les gestes politiques compteraient, et l’avoir rédigée en compagnie de nobles bieffois contribuerait à m’affranchir de tout reproche quant à la suite potentiellement désastreuse des événements. Je devais aussi précipiter mon retour. J’avais promis aux Lannister de donner suite rapidement à notre discussion et avait pris mes dispositions pour rejoindre rapidement depuis le Roc, incognito, un navire commercial du Bief pour quitter la ville au plus vite. Le navire n’allait toutefois pas directement à Hautjardin ; j’allais avoir une escale un peu plus au sud sur les terres Crakehall, à deux jours de marche de la ville. J’avais écrit un billet aux Tyrell pour leur demander de me « preter » dame Aleyna, sous prétexte de discuter avec elle d’opportunités de mariage avec l’Ouest. C’était un véritable prétexte, mais la perspective de voir mes plans contrariés par l’inconséquence du Boucher et les troubles-fêtes du Nord et de Peyredragon, je ressentais plus durement les plus durs attraits de mon cœur.


Je descendais après avoir envoyé une floppée de missives. J’y parvenais finalement après un moment, et je distinguais une lumière dans l’entrepôt couvert que l’on m’avait indiqué comme étant l’endroit où la barge embarquerait au plus fort de la nuit, alors que le convoi terrestre ne partirait que demain dans la journée, avec son encombrant charroi, serpentant lentement sur les mauvaises routes de l’Ouest après avoir mis des heures à quitter les venelles étroites de la capitale. Je gagnerais quelques jours. Et lâcherais dans un relai fortifié la Tyrell, une fois nos discussions terminées, ou mes pulsions assouvies. Je la voyais sur le quai, alors qu’à quelques encablures, la liburne se présentait déjà ; mon travail m’avait accaparé bien trop longtemps. Je démontais sur les quais, confiant le destrier à mes gardes, qui seraient également du voyage. Ils s’éloignaient pour laisser la monture à des gardes du guet, non loin de là. Je m’avançais, sourire joyeux aux lèvres.



| Lady Tyrell, pardonnez ma si tardive venue et ce dérangement en plein cœur de la nuit, mais j’aimerais vous parler de quelques tractations avec l’Ouest, dont je voudrais m’entretenir avec vous… Quelques affaires urgentes me rappellent à Hautjardin au plus vite et la nécessité d’une escale en terre Crakehall me laissaient une petite journée de croisière pour aborder ces sujets avec vous, avant de vous laisser aux bons soins du convoi. Dites-moi d’abord comment vous portez-vous après ces festivités ? |


Le navire arrive, les marins hissent une passerelle, des passagers débarque… Malgré l’heure avancée dans la nuit, la liburne avait les autorisations de passage et déjà, des passagers débarquaient alors que nous embarquions, mon passage arrangé par des éclaireurs envoyés la veille dans une petite ville plus au nord où le navire mouillait la veille.

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MessageSujet: Re: Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]    Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]  EmptyMar 24 Jan - 18:15




 “Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait.”
Aleyna Tyrell & Manfred Hightower




La servante s’éloigna sans plus de cérémonie, laissant la jeune noble à son observation du quai couvert. Quelques caisses sans âge prenaient la poussière et de nombreux cordages serpentaient la poussière d’un sol usé par les ans. Non loin l’agitation se soulevait, marquée par des lampes à huile tenues par des mains aguerries. La jeune femme couverte de la cape brodée des Tyrell poussa un peu plus sa propre lumière pour détailler les obstacles de son chemin et afficha un petit sourire en dérangeant une souris qui s’anima pour courir trouver une nouvelle cachette.

D’un pas calme elle se mit en marche, émerveillée par le lieu obscur où elle avait été conduite. Tout ceci semblait si aventurier, secret. Un départ soudain au cœur de la nuit aux côtés d’une noble escorte, et si elle n’avait aucune idée des raisons elle songeait déjà à en remercier le responsable. Voilà des jours qu’elle s’ennuyait et enfin un peu d’animation lui redonnait vie. Un marin surpris de son approche la détailla un instant, d’un regard alléché qui lui fit ni chaud, ni froid. L’homme sembla s’en enorgueillir, et sûrement déjà son esprit imaginait les bienfaits qu’il pourrait apporter sous les jupes de la jeune femme laissée ainsi sans surveillance. Beaucoup auraient sûrement tremblé à cette idée, mais pas Aleyna, elle se fichait comme de son dernier soulier de ce genre de réminiscence de l’esprit, surtout si celle-ci ne pouvait aboutir. Après tout n’était-elle pas là pour rejoindre un homme puissant qui d’un simple geste pourrait détruire la vie de l’homme ? Elle le dépassa sans s'en soucier plus longuement de lui et rentra dans la lumière pourprée du quai qui craqua sous les pas des hommes qui s’affairaient à placer quelques malles griffées aux armories des deux nobles dans des barques qui allaient et venaient. Silencieuse elle les observa à leur besogne un moment avant qu’une voix ne se soulève dans son dos et lui indique la présence de l’homme attendu. Un sourire éclaira ses traits et d’un pas démontrant toute son excitation à ce prochain départ elle s’approcha de lui et orchestra une révérence des plus complètes, glissant sa main dans celle de l’homme pour y déposer un baisser sans plus de pudeur que sa joie n’en manifestait. L’homme lui expliqua dès lors le programme et si elle se renfrogna sur l’idée d’un mariage. Elle ne le manifesta que par l’effacement de son sourire lumineux.

« Mon seigneur, je suis honorée de l’attention que vous me portez et le plaisir que vous m’offrez de vous accompagner en ce jour, ma mère vous salut et vous prit elle aussi de recevoir toute son affection quant à l’attention que vous donnez à notre famille. » Elle se redressa doucement et relâcha d’un même geste la main du lord alors que des passagers s’affairaient à descendre de la navette qui venaient de se stopper.

Remontant son regard cristallin sur le lord elle ne prêtait aucune attention aux allées et venues.

« Nous sommes prêts » Souffla un garde et elle détacha ses yeux de l’ombre du regard du lord, alors que la main du garde se tendait pour l’aider à passer du quai au bateau. Silencieuse elle s’exécuta et pris place à bord du navire marchant, quelques pas sur le petit pont qui cerclait une vaste pièce boisée où se tenaient des rangées de bacs et quelques fenêtres au rideaux usés par le sel. La navette était doucement tangué à mesure que les passagers, hommes en tenue militaire, servantes, se massaient en queue ou en proue, prenant soin d'user de l’autre pont pour ne pas déranger la lady ou le lord qui les avaient précédé. Relevant son regard sur l’homme à ses côtés elle repéra le visage jaune de Verna qui le plus discrètement possible, se glissa aux côtés de la femme qui l’avait conduite ici et avait sûrement dû refaire le chemin pour la nourrice chargée de veiller à la bonne conduite de la jeune Tyrell. Un petit sourire se glissa sur les lèvres d’Aleyna, comprenant que la servante n’avait visiblement pas le pied marin et serait donc des plus effacées jusqu’à leur descente.


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MessageSujet: Re: Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]    Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]  EmptyDim 12 Fév - 20:06

J’étais fortement agacé par la tournure de la situation. Je n’avais rien contre les difficultés et honnêtement, que des milliers d’hommes d’armes Tyrell, Gardener, Florent, Du Rouvre, bref, que tout ce joli monde risque bientôt d’avoir le chef planté au bout d’une pique m’indifférait au plus haut point. Ce qui m’agaçait le plus c’était de ne pas avoir le contrôle des événements. Je me serais fait à ce que Mern le neuvième, cet agaçant pacifiste, s’illustre au combat et incarne, pour un temps –pour un temps seulement- la fierté nationale avant de succomber face à l’infamie et de nos ennemis. Je me serais fait également à ce qu’il meurt bêtement sur le champ de bataille. Mais là, ce saut dans l’inconnu… Sans l’armée riveraine, il n’y avait que peu de chances de victoire et je flairais déjà le danger de certaines prises de décision que mon souverain pourrait avoir. Se replier maintenant ne le ferait revenir que plus fort, à la tête d’une armée cette fois ci essentiellement bieffoise, si nombreuse qu’il ne craindrait plus rien et pourrait tranquillement démembrer l’Orage. Il jouirait dès lors d’une grande popularité auprès du peuple et de toute la légitimité possible pour poursuivre sa « carrière » politique. S’il perdait, ce serait infamant, ça ferait aussi perdre de la crédibilité à l’alliance avec le Conflans et retarderait d’autant les plans que je partageais avec ma chère future femme. Cet imbécile allait encore, sans le faire exprès comme d’habitude, foutre en l’air mes plans. Salopards d’Orageois, qu’est ce qu’il leur fallait pour se rendre ! Et tous ces dorniens que l’on disait les rejoindre. Au moins, eux, ne perdraient rien pour attendre. Et là au moins je pourrais gagner quelques billes. La Foi risquait aussi d’être une mauvaise surprise. Crénom de crénom. C’était comme si Westeros tout entier faisait exprès de me mettre des batons dans les roues. Ce n’était pas grave. De vulgaires contretemps. Il fallait que je prouve mes capacités et que je les impose, puisque je n’avais pas le choix.


La jeune femme était peut être une des clefs à ma disposition pour y parvenir. J’avais pas mal avancé avec la Lannister et il restait des coups à jouer, dans l’Ouest. En tous cas, les choses n’étaient pas encore amorcées mais il y avait du potentiel à exploser. Les ouestriens aussi cherchaient leur épingle à tirer dans ce fatras qui incarnait le plateau du jeu des trônes. La jeune Tyrell souriait largement et me baiser la bague, signe de ma position. Son sourire s’effaça toutefois alors que je parlais mariage. Tiens, la jeunette n’était pas très encline à cette idée ? La jeune femme toutefois, a le bon sens de n’en rien montrer de plus.



| Oh, je vous en prie, tout le plaisir est pour moi. Les Tyrell sont de loyaux bannerets de notre suzerain le Roi Mern, il convient de récompenser cette dévotion comme il se doit. |


Nous prîmes place à bord du navire qui allait nous emporter plus loin au sud. Je congédie notre suite et nous dirige vers une des cabines prévue à mon service. J’en avais loué une seconde pour la jeune femme, mais l’idée, bien sûr, de la partager, m’avait effleurée. Je ressassais depuis tellement de temps tous ces désirs, ces idées sombres et terribles au mariage… Mais je devais rester concentré ; l’Histoire se jouait et étalait ses cartes devant nous. A nous de nous en saisir.


| Avez-vous pu dîner, ce soir ? Je peux faire porter dans la cabine quelques mets, si vous le désirez. Isolons-nous quelque peu, ma chère. J’ai donc à vous parler et j’aimerais que rien de ce dont je veux m’entretenir avec vous ne soit répété par quelque hallebardier peu scrupuleux ou par une servante trop bavarde. |


Nous entrons dans la cabine, illuminée par des bougies dans plusieurs bougeoires de cuivre. Il n’y faisait pas très chaud ; les soirées étaient plus fraîches, sous ces latitudes.


| Mettez vous à l’aise, ma dame. Vous serez ici bien mieux que dans le charroi de la colonne du retour. Alors, dites-moi, qu’avez-vous vu, apprécié et appris à Castral Roc ? Ce voyage a-t-il comblé vos attentes ? |

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MessageSujet: Re: Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]    Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]  EmptyDim 12 Fév - 21:25




 “Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait.”
Aleyna Tyrell & Manfred Hightower




La cabine était assez large, coquette bien qu’humble, des rideaux tissés mains ornaient un lit encastré dans le bois, sa profondeur gardant l’assurance de ne pas perdre le lit par gros temps. Les draps étaient dressés de façon militaire et au cœur de la pièce se trouvait une table et deux fauteuils amidonnés. Quelques bougies brûlaient dans des bougeoirs de cuivre, sciés et travaillés, on pouvait y deviner quelques feuilles gravées. L’odeur de la cire prédominait sur toute chose et on pouvait clairement deviner que la cabine avait fait l’objet de nombreuses mains pour en venir à une telle propreté.

Aleyna attendit que le lord parle et elle détacha sa cape pour révéler une robe qui ne cachait en rien ses épaules ou sa nuque. Une de ces nouvelles tenues prisées au bief, pour leur côté suave et pourtant travaillé. Sa poitrine semblait rebondir dans son corset et le petit pendentif en forme de rose ornée de pierres d’émeraudes vertes luisait sous la force de sa respiration et des jeux de bougie.

Elle retira d’un même mouvement ses mitaines, libèrent ses bras et déposa ses affaires sur le petit banc encastré près de la porte pour faire face au lord.

« J’ai pris grand plaisir à visiter la cité en compagnie du jeune époux, j’ai à cette occasion eu le plaisir de savoir que les hommes de l’ouest aiment autant le plaisir que le luxe… Et vous mon seigneur avez-vous trouvé quelques plaisirs à votre visite ? J’ai pour ma part grandement apprécié notre visite du jardin et suis honteuse de ma maladresse et tiens encore à m’en excuser. »

Je m’avançai vers le centre de la pièce et explorai des yeux une nouvelle fois la cabine.
« Vous avez éveillé toute ma curiosité, puis-je savoir en quel point je peux vous être agréable ? »


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MessageSujet: Re: Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]    Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]  EmptyLun 20 Fév - 21:06

Je devais faire vite, et j’étais déjà épuisé de tout ce trajet avant même qu’il ne commence. Je ne voulais pas perdre une seule seconde, mais mon esprit, déjà, perdait en concentration, en pouvoir de se focaliser sur quelque chose ; un objet fixe, un point tangible de ma mémoire ou du futur que je devais déjà anticiper. Je n’y arrivais déjà plus, la soirée promettait déjà de s’effilocher dans les nuances de mes propres faiblesses, dans la peur et la terreur qui couvaient toujours dans le fond de mon cœur. Je n’avais pas réussi à faire tourner les choses en ma faveur, dans l’Ouest. Pas comme je l’avais désiré. Je sentais la roue du destin tourner, comme la barre d’un navire à l’abandon, qui tourne, tourne… Et ne s’arrête plus que lorsqu’il est trop tard, lorsque le navire percute un récif. Mon esprit tournait un peu de la même façon. A moins que ça ne soit mon âme. Les choses avaient toujours été un peu floues, pour moi, et les traités que j’avais pu lire sur le sujet n’avaient jamais pu m’aider.


Je regarde la jeune femme se dévêtir alors que l’horreur s’insinue dans mon cœur et le fait gonfler de toute cette noirceur avilissante, de toute cette abomination qui ne demande qu’à se trouver relâchée. Je la vois faire, lentement, sans retenue, puis elle me raconte qu’elle a visité la ville en compagnie de Ser Kenning. Lord, Kenning, du fait de son mariage et de sa position à la cour, même si son seul mérite aura d’avoir su monter la bonne jument. Le plaisir ? La noirceur enfle plus encore. J’ai trop tardé à y succomber, et ma Reine de sœur n’avait pas tous ses ingrédients à potion. Je me sens me réchauffer sous la tiédeur de mes abîmes.



| Nul plaisir, non, malheureusement ; Mais vous-même me dites que vous en avez trouvé ? Aurais-je l(outrecuidance de vous demander ce que vous vouliez dire par là ? |


J’essaie de m’humecter les lèvres, mais je n’y arrive pas. Je réfrène les tremblements de mes mains en serrant les poings, en les cachant derrière moi.


| Je cherche à m’allier avec l’Ouest. Avec l’aval ou non des Lannister, d’ailleurs. Rien de mieux pour cela qu’un mariage. Et rien de mieux pour cela qu’une jeune dame de votre parage. Excusez mes manières cavalières, mais c’est chose importante en ces affaires. Etes-vous encore pucelle ? |

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MessageSujet: Re: Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]    Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]  EmptyLun 27 Fév - 16:41




 “Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait.”
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Ils faisaient voile vers le sud, bien plus loin que Aleyna n'avait jamais rêvé d'aller par les mers. Depuis plusieurs minutes maintenant, ils voguaient vers leurs terres de naissance, à l’aube, ils longeaient une belle terre verdoyante sous le soleil de fin d'été. Aleyna n'était pas tout à fait ignorante de la géographie de ces contrées. Elle avait beaucoup appris des nombreux serviteurs qui l'avaient entourée depuis sa plus tendre enfance. De ces territoires voisins à l’ouest, et aux îles fer-nés autrefois redoutables et aujourd’hui alliées par la future noce du ministre et de la princesse.

Si intérieurement, elle rêvait de voir ces îles, d’approcher ses pirates et voir d’elle-même s’ils étaient tels qu’on le racontait, elle n’en pipait mots, son regard se glissa sur la baie vitrée de l’arrière pont qu'ils suivaient, peut-être verrait-elle les grandes îles de sel, celles d’un peuple de guerriers couverts de cuir usant de haches pour se curer les gencives, elle aurait aussi aimé remonter vers le nord, voir les terres et le peuple dont sa propre mère était issue.

« Nul plaisir, non, malheureusement ; Mais vous-même me dites que vous en avez trouvé ? Aurais-je l’outrecuidance de vous demander ce que vous vouliez dire par là ? »

D’un pas calme elle décida, sur la banquette.

« Quelques visites hors du palais, rien qui n’aurait manifesté votre intérêt plus savant que le mien, Lord. »

Son regard passait des lampes vacillantes aux mouvements langoureux du bateau sur l’horizon sombre.

« Je cherche à m’allier avec l’Ouest. Avec l’aval ou non des Lannister, d’ailleurs. Rien de mieux pour cela qu’un mariage. Et rien de mieux pour cela qu’une jeune dame de votre parage. Excusez mes manières cavalières, mais c’est chose importante en ces affaires. Êtes-vous encore pucelle ? »

Son regard se figea sur l’homme et ses joues, voilà une question qui tombait comme un rocher d’une falaise. Elle se redressa et l’inspecta des yeux, tachant de garder sa place tout en aillant une profonde envie de lui demander s’il avait posé la même question à sa future épouse. Était-ce coutume de prévoir des noces et s’assurer de la valeur de la future pondeuse ? Sûrement, mais si c’était le cas pourquoi sa mère ne l’en avais pas simplement avertie.

« Je présume que oui, d’ailleurs y a-t-il en réalité une femme, non mariée qui répondrait l’inverse ? » Se détournant elle lui passa à côté et planta son regard sur l’horizon brillante.

« Et vous, lord êtes-vous puceau ? Si je dois me confier à vous sur les dessous intime de ma jupe, puis-je avoir le plaisir d’en apprendre plus sur vous au sujet qu’un atout à vos projet sans le moindre intérêt autre que des questions commerciales ? »

Et voilà elle avait plongé les deux pieds dans l’inconvenance, mais elle n’en avais pour le moment rien à faire, il voulait la vendre pour des fins commerciales, elle voulait des réponses, elle voulait aussi savoir ce que gagneraient les siens à une telle chose, alors que sa mère lui avait promis que son retour n’augurerait aucun pacte du genre et qu’un mois passant elle se retrouverait là dans cette cabine, à parler de son intimité avec un homme qui n’avait d’intimité avec elle qu’une piqûre de guêpe et quelques pas dans un jardin sous un soleil de journée.

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MessageSujet: Re: Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]    Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]  EmptyMer 1 Mar - 21:10

Je lui pose la question fatidique, mais ce n’est pas tant la réponse en elle-même qui m’intéresse que la forme qu’elle prendra. Ce que je sais, c’est qu’l y a bien peu de chances pour qu’une donzelle de cette âge ne se soit pas fait lutiner par quelque éphèbe, beau parleur ou rustre de chevalier en soif de con. Je pensais qu’au-delà de ça, la vie d’une femme à Westeros pouvait s’avérer pleine de compromissions moins évidentes. On m’avait parlé des actes commis entre jeunes femmes élevées ensemble, ou de la « discipline » imposée par certaines septas. Je savais que cette société n’avait de lustre que sa façade, le reste ne valait guère beaucoup mieux que ce que je cachais au fond de moi. Il y avait le vice et le stupre derrière presque chaque action humaine. Ce n’était ni ragoûtant, ni forcément repoussant. Mais c’était une bonne chose à savoir, que le monde ne nous avait pas attendus pour partir à vau l’eau. Le côté encore un peu rêveur de la jeune dame Tyrell me donnait à penser qu’elle-même n’était pas encore totalement pervertie, mais cela ne pouvait être, comme pour moi, que d’un vernis.


| Oh, mon intérêt « savant » comme vous dites se satisfait de la moindre peccadile, vous savez. |


Et la peccadille, présentement, c’est elle et bien elle. Et la voilà qui me regarde, surprise. Je souris lorsqu’elle me répond non sans intelligence, à propos de la réciprocité de ce genre de considération et e son hypocrisie, qu’elle découvrira bien volontaire.


| Présumer ne me suffira guère, ma jeune amie. Dois-je en déduire qu’un homme a déjà franchi les limites de votre intimité ? Trouvez-moi bien mal avisé si vous le désirez, de vous questionner de la sorte, mais la considération politique d’une union maritale va bien au-delà de tout le reste. Y compris de votre propre dignité. |


Au moins, ce serait clair. Et la voilà qui a le toupet de m’interroger à son tour. Je ricane. Le démon arrache mes dernières défenses de ses griffes acérées et mes tempes deviennent moites, même si la belle ne peut encore le distinguer. Le rythme des battements de mon cœur s’intensifie.


| Oh non, plus depuis très longtemps. |


Je me rapproche d’elle. M’humecte les lèvres.


| Me répondrez-vous ? |


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Through dark and light I fight to be / So close / Shadows and lies mask you from me / So close / Bath my skin the darkness within / So close / The war of our lives no one can win / Running After My Fate (c)codage - Kanala - texte (c)So Close, Olafur Arnalds


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MessageSujet: Re: Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]    Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]  EmptyMer 8 Mar - 10:30




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| Présumer ne me suffira guère, ma jeune amie. Dois-je en déduire qu’un homme a déjà franchi les limites de votre intimité ? Trouvez-moi bien mal avisé si vous le désirez, de vous questionner de la sorte, mais la considération politique d’une union maritale va bien au-delà de tout le reste. Y compris de votre propre dignité. |

Sa bonne éducation aurait dû la faire rougir, elle aurait dû avoir le sentiment incontrôlable de vouloir se fondre dans les coussins. Mais au lieu de cela elle inspira et plongea une nouvelle fois ses iris claire dans l’ombre sombre de l’homme qui la questionnait. Une fine petite marque glissait sur l’ange de sa bouche humide de par les quelques morsures de ses dents pendant qu’elle réfléchissait à cette idée de mariage arrangé.

| Oh non, plus depuis très longtemps. |

Ses yeux ne le lâchaient plus, son cœur semblait à présent incontrôlable, mais toujours aucune honte ou crainte, non une certaine adrénaline, un plaisir du jeu qui semblait s’endiguer dans ses veines au moment où il s’approchait et que sa langue se glissait discrètement à son tour sur sa bouche.

| Me répondrez-vous ? |

Elle inclina doucement le visage, détaillant ses traits marqués, ce visage sombre et intriguant, et sans vraiment y songer sa bouche s’entre ouvrit pour laisser un murmure.

« Non… » Avant de réaliser qu’elle faisait là preuve d’une grande audace, s’inclinant un brin dans la dangerosité. Mais n’en était-il pas de même de lui.

« Si vraiment vous voulez une réponse, il vous faudra un mestre, ou la trouver vous-même, à moins que vous préférez le deviner, après tout n’avons-nous pas plusieurs heures de voiles ? » Sa voix se murmurait, pour que nulle ne puisse l’entendre outre les planche qui recouvraient les murs sommaires de la cabine.

« Pour qui cette réponse est-elle si importante ? A qui voulez-vous me donner ? » Demanda-t-elle sans reculer, sans se mouvoir et sans détacher ses yeux des siens.




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MessageSujet: Re: Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]    Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]  EmptyMer 8 Mar - 22:27

Je dois être sûr de moi, si je veux avoir quelque chose de tangible à proposer à la Reine de l’Ouest. Rien n’est jamais fixe, rien n’est jamais décidé, tant qu’un écrit n’a pas été formellement signé. La jeune femme devrait être mal à l’aise, je le voyais à sa figure. Elle réfléchissait et se mâchonnait l’intérieur de la joue, comme je l’avais vu tant de fois chez des personnes indécises, qui étaient de plus souvent inquiètes en ma présence, intimidées autant par ma fonction que par ma réputation d’homme déjà veuf, bien que jeune. Toutefois, l’air qu’arborait la jeune Tyrell me surprit car si on sentait un certain malaise, un certain stress, sur son visage, elle n’en semblait pas moins apprécier l’échange ; je voyais très bien la lueur qu’il y avait dans ses yeux. Je ne saurais la définir mais elle semblait tout sauf indifférente, tout sauf dégoûtée.


Et elle me dit non.


A cet instant précis, il n’y a rien de pire ni de mieux qu’un refus. Cela affaiblit totalement ma volonté, chamboule et bouleverse ma détermination pour que le monstre qui couve en mon sein ne s’éveille et ne s’enflamme. J’avais faim, désormais. Tous mes appétits s’étaient réveillés, ils couvaient depuis la début de soirée. Depuis mon départ pour l’Ouest en vérité, voici plusieurs semaines, et je ne leur avais jamais lâché la plus petite bride car je n’avais jamais trouvé l’occasion. Mais voilà qu’elle se présente. Elle se tient là devant moi, fière, altière.


Je la regarde d’un air assassin ; le monstre passe dans mon regard et je suis à deux doigts de la gifler.



| On ne dit pas « non » au Ministre de Sa Majesté. Je ne sais plus si je tiens encore à vous offrir à qui que ce soit, à négocier un contrat de mariage. Je suis quelque peu … confus. |


Je m’empare d’une coupe de vin, déjà prête sur la table centrale, clouée au planchet, alors que la jeune femme encaisse le coup et la surprise. Mon front se couvre d’une sueur moite.


| Puisque vous m’avez invité à « deviner »… Veuillez retirer votre robe, je vous prie. |


Je me remonte les manches, évacuant le tissu de mes poignets, comme libérés du poids du tissu et de la responsabilité. Je sais que je joue avec le feu, et me plonge moi-même dans les flammes. Je sais quelle est mon emprise sur ceux qui me suivent ; je sais qu’il pourrait se passer à peu près n’importe quoi dans cette chambre que cela ne ferait qu’alimenter les rumeurs. Personne ne s’opposerait à moi, pas frontalement en tous cas.


| Je ne me répéterais pas, ma douce amie. |

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MessageSujet: Re: Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]    Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]  EmptyJeu 9 Mar - 17:55




 “Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait.”
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Silencieuse elle se releva un brin interdite par son ton froid, par ses traits plus rudes. Elle aurait dû se douter qu’un « non » ne lui plairait pas, mais voilà, Aleyna avait eu aussi plusieurs négations à ses questions, le lord les avait à chaque instant éludé, les laissant par nombre sans réponse, si bien qu’au lieu d’en prendre son parti, elle avait prononcé un simple « non » afin de lui rendre son toupet à ainsi attendre une réponse là où elle n’en avait pas eu une à plusieurs reprises.

Et cela quand bien même elle lui avait demandé d’une façon des plus convenables à qui il souhaitait la lier, il était resté fixé à un seul but, un seul objectif, simplement à savoir son pucelage. Non la jeune noble ne voulait pas lui répondre là où il ne prenait pas la peine de la moindre politesse à ses interrogations en retour, simplement intrigué par sa vertu et si elle pouvait à la limite le comprendre, après tout une jeune femme de son rang sans vertu ne devait guère valoir grand-chose et être tout juste bonne à troquer aux septons.

C’est surement pour cela que sa famille tenait autant à sa surveillance, ou avait pris si mal sa nuit hors du domicile qui fort heureusement passa pour une nuit seule perdue dans une grange pendant que le lord la recherchait. Sauf qu’en vérité cette nuit passée avec le chevalier des vignes ne fut pas propice à sa perte, elle aurait surement pris cette route si l’homme en question bien que des plus charmeurs n’avait pas eu des projets ailleurs et la vouer à jouer un simple rôle de maîtresse d’une nuit, sans possible lendemain. Aleyna était donc totalement pure et si elle se refusait jusque-là à le lui avouer, c’est simplement qu’elle avait l’impression qu’il ne voyait en elle qu’un objet de négoce et en rien une personne avec des sentiments. C’est dans le fond ce qu’étaient toutes les jeunes filles, ce qu’avait été sa mère et la mère de celle-ci, ce quelle aurait dû accepter d’être depuis toujours.

Mais depuis quelques semaines, depuis cette nuit-là, elle n’arrivait plus à se résoudre à ce genre de vie sans saveur aux côtés d’un homme peut être trop fade ou simplement idiot dont le seul mérite fut sa noble naissance et le fait d’être capable de partager sa couche avec elle, le tout sans aucun autre attrait commun. Inspirant un peu de courage, elle se tourna vers lui pour le détailler et finalement ne bougea pas.

« Vous êtes le ministre j’en conviens, le lord le plus important après le roi au sujet de notre noble royaume. Mais je ne retirerai pas ma robe, ma pudeur n’est pas affaire d’état, plus intime ou mon père m’aurait informé de tels projets. Cependant comme vous me dîtes votre amie et que j’en conviens de même à votre sujet, bien que je vous imaginais quelque peu plus joueur, sachez monsieur qu’aucun n’a passé les frontières de la convenance à mon sujet, que ma pureté et aussi sauve qu’à mon premier cri et que si vraiment vous désirez me voir nue pour en vérifier la véracité, il vous faudra la retirer car elle est ainsi faite que sans ma suivante, elle restera sur mes épaules. »

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MessageSujet: Re: Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]    Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]  EmptyVen 10 Mar - 12:43

Je perds le contrôle alors que je m’étais jadis juré de ne plus me transformer en bête, de ne plus laisser cette bête incontrôlable et insurmontable prendre possession de mon coeur, ni de mon corps. Je savais très bien, plutôt je sentais dans le fond de mes tripes, que j’étais tout à fait capable de me raisonner suffisamment pour ne pas que le monstre empiète sur le véritable Manfred. Mais c’était parfois si dur. Comme maintenant. Je ressentais la pulsion de mort bien plus violemment que d’ordinaire ; c’était évident pour moi que les choses ne sauraient être pires. Pis encore, elle déchaînait ma colère en me résistant, en ayant le front de me contredire ou en tous cas, de ne pas accepter ce que je lui disais comme parole d’évangile. Je devais tenir, je devais résister.


La jeune femme ne se laisse pas faire. Elle devrait. Cela se passerait mieux, pour l’un comme pour l’autre. Je ne souhaitais en aucun cas que les choses ne se passent mal, mais je n’étais plus très loin du point de non-retour. Il ne fallait pas que je succombe. J’avais la gorge sèche et déglutir ne me permettait pas d el’humecter ; mes lèvres étaient dans le même cas. De petite fleurs de sang éclataient en périphérie de mon champ de vision et je sentais les vertiges pointer le bout de leur nez. Je savais qu’il ne s’agissait que d’illusions, de sensations nées des équilibres vacillants de mon esprit. Je posais mes mains sur le dossier d’un des sièges de la pièce pour m’y maintenir bien en place. Aylena convient de ma position et me dit qu’elle ne retirera pas sa robe pour vérifier,mais ses réactions et sa défense véhémente me laissaient entendre que c’était vrai, ce qu’elle avançait.


Je tirais à moi cette raison comme un bouclier protecteur. Je la tenais, ma chance de rédemption. Je fermais un moment les yeux, inspirais et expirais calmement. Je déglutissais une paire de fois avant de faire refluer suffisamment loin la bête qui m’enserrait toujours le coeur dans ses griffes d’obsidienne. Mon manège devait sembler étrange, mais je me sentais au bord du malaise.



| Excusez-moi, vous avez raison. Je vous croie. Rien n’est fait avec l’Ouest mais on m’a laissé entendre que le frère de la Reine ou qu’un ou deux autres grands seigneurs du royaume seraient sans doute disponibles et disposés pour s’unir à une maison importante du Bief. Je serais prêt à mettre en avant votre famille et donc votre propre main, mais par les temps qui courent il vaut mieux qu’il n’y ait aucun doute sur votre probité. |


Ma réponse me lève le souffle cour. Les yeux toujours fermés, je finis par reprendre la parole.*


| Veuillez m’excuser. Jene me sens pas dans mon état normal depuis hier, je pensais que ça passerait mais... J’ai dû manger quelque chose qui n’était pas très frais. |


Il n’en était rien, mais ça elle ne pouvait pas le savoir.


| Prenez congé, ma dame. Nous nous reverrons demain. |


Hourra, vive moi !

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MessageSujet: Re: Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]    Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n’a pas encore fait. [Tour III - Terminé]  EmptyLun 13 Mar - 1:51




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| Excusez-moi, vous avez raison. Je vous croie. Rien n’est fait avec l’Ouest mais on m’a laissé entendre que le frère de la Reine ou qu’un ou deux autres grands seigneurs du royaume seraient sans doute disponibles et disposés pour s’unir à une maison importante du Bief. Je serais prêt à mettre en avant votre famille et donc votre propre main, mais par les temps qui courent il vaut mieux qu’il n’y ait aucun doute sur votre probité. |

Son regard se glissa étonné sur le lord, perdue par ce revirement soudain, elle qui se voyait déjà bien mal partie, voilà qu’il capitulait, elle avait du mal à y croire. Mais quelque part ne prononçant pas son étonnement, certaine d’avoir pour trop joué avec le feu et de voir les jours à venir devenir plus sombres pour elle. Certes elle doutait à présent que le ministre ne songe avec un tel caractère à composer une alliance avec une impétueuse gamine quand bien même soit elle née d’une des plus riches familles du royaume. Elle imaginait déjà ce dernier convoquer son père pour lui recommander de dresser rapidement l’ingénue, pire la placer au plus vite dans les services de la foi qui sauraient sûrement la briser, elle et son répondant et quelque part ne l’avait-elle pas quelques peux cherché.  Elle l’observais lutter contre une rage certaine.

| Veuillez m’excuser. Je ne me sens pas dans mon état normal depuis hier, je pensais que ça passerait mais... J’ai dû manger quelque chose qui n’était pas très frais. |

A peine eu-t-il dit cela qu’elle s’empressa de lui signer la plus noble révérence et récupéra ses quelques affaires, se demandant si un mestre pourrait se trouver sur une telle embarcation.

| Prenez congé, ma dame. Nous nous reverrons demain. |

Quand il prononça la libération elle se redressa et sans le regarder attrapa au plus vite la poignée pour se retrouver dans les coursives, détaillant les lieux et se demandant où pouvait bien se trouver sa propre cabine. Sa servante pour une fois n’était pas en vue et les hommes d'équipage ne l’envisageaient pas, soucieux sûrement de tenir leurs rangs. Elle passa sa cape et d’un pas calme s’avança vers le pont supérieur en quête d’informations ou du moins du capitaine.

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