Depuis plusieurs années, Aveline vit plus souvent qu'autrement entre la réalité et l’imaginaire. Pour fuir la dureté de ce monde, elle s’est inventée une toute autre réalité dans laquelle le massacre de Wickenden et la guerre entre l'Orage et le Val n’ont jamais eu lieu. Dans cette réalité parallèle, le roi Jehan est toujours à la tête du royaume, sa famille est toujours vivante et son père a décidé de l’envoyer à Geoville pour qu’elle rejoigne les ordres religieux puisqu'elle était la benjamine. Chaque jour, elle espère que ses soeurs et sa mère viendront la visiter. Lorsqu'on essaye de la ramener à la réalité trop brusquement, elle se met en colère. N'étant plus apte à démêler ce qui est réel de ce qui ne l'est pas, Aveline n'a que vaguement conscience des tensions existantes au sein de Westeros.
Les Cirley ont prêté allégeance aux Arryn depuis des générations. Lord Albert était sans doute l’un des plus loyaux sujets du roi même s’il ne partageait pas exactement la même vision que sa majesté : si celle-ci rêvait de conquête, le père d’Aveline pensait qu’il valait mieux défendre les terres qu’ils possédaient déjà étant donné leur petit nombre. Malgré ces divergences d’opinions, Lord Cirley restait un homme respecté à la cour… rarement au centre de l’attention, mais respecté. La plupart du temps, Aveline est donc fidèle à la famille régente, honorant le nom de sa maison, mais durant ses brefs moments de lucidité, une amertume profonde l'habite, car le roi n'a pas sauvé sa famille et les renforts sont arrivés trop tard, bien trop tard...

Cela serait sans doute désastreux. La guerre ayant déjà causé des dommages irréparables à l’esprit de l’apprentie septa, on peut récemment penser que si une nouvelle guerre se présentait aux portes de Goeville, son état ne ferait qu’empirer. Sans doute sombrerait-t-elle dans la folie une bonne fois pour toutes et les chances qu’elle en revienne seraient nulles. Elle ne saurait plus qui elle est, d’où elle vient et où elle va. Une nouvelle guerre la tuerait fort probablement et si ce n'est physiquement, ce sera psychologiquement.

Parce qu’Aveline a sombré dans une douce folie, on évite de parler de certains sujets, susceptibles de déclencher des épisodes psychotiques chez elle. Puisque tout le monde en parle, Aveline a bien fini par apprendre que l'ancien roi des sept royaumes a été tué que son assassin a pris son titre. Étant de nature pacifique, l'apprentie septa voit d'un mauvais oeil ce coup bas ainsi que tous les événements violents en ce monde. Tout le monde tâche néanmoins de la garder à l'écart des problèmes politiques, alors au final, elle n'en pense pas grand chose.
     

▪▪ fleur de cine▪▪ 18 ans ▪▪ 15/20 ▪▪ J'ai eu vent du forum par un top-site ▪▪ J'ai aimé le contexte et l'ambiance est accueillante ▪▪ Je trouve l'écriture un peu difficile à lire... peut-être opter pour une autre couleur que le jaune? ▪▪  

En l’an -20, Lord Albert Cirley et Lady Cynthia eurent trois filles. L’accouchement s’avéra particulièrement pénible; la dame manqua d’y laisser sa vie de peu, mais au final, elle survécut, comme les trois nourrissons qu’elle venait d’enfanter. Les années passèrent et, contrairement à la croyance populaire, il s’avéra que les triplées se distinguaient chacune les unes des autres. Il y avait d’abord l’aînée, surnommée Adèle la noire à cause de sa chevelure sombre, une enfant intelligente et mature dès le plus jeune âge, favorite de son père; venait ensuite la cadette, surnommée Astrid la rousse en l’honneur de sa crinière de feu, une enfant belle comme le jour; enfin, il y avait la cadette, Aveline la blanche, une enfant au teint clair, aux cheveux d’or et au tempérament très doux, adulée par la mère. Bien que les triplées soient aussi très différentes au niveau du tempérament, elles s'entendaient à merveille, car elles se complémentaient à merveille : Adèle était la tête, Astrid, la grâce, et Aveline, la pureté.

Lord Cirley et son épouse étaient les suzerains de Wickenden, une petite ville située au sud du royaume du Val et de la montagne. Wickenden n'était pas très vaste, mais elle était prospère. Son seigneur avait la réputation d'être autoritaire mais juste, valorisant la discipline et le travail assidu, si bien que personne ne souffrait de la famine et une stabilité sociale y était solidement ancrée. Les filles reçurent une éducation stricte et complète comme toutes les filles issues de bonnes familles. Puisque leurs parents préféraient ne participer que modestement à la vie sociale des Éryés, les triplées ne quittèrent Emandell qu'en de rares occasions, lors de visites de courtoisie. Les guerres n'étaient que des rumeurs lointaines et, lorsque leur père partait avec ses hommes défendre la frontière au nom du roi, il revenait toujours vainqueur. Les filles vécurent une enfance heureuse et paisible, bien en sécurité à l'intérieur du fief de leur père.


« Le temps presse » dit Lady Cynthia. « Les soldats de l’Orage vont prendre d’assaut le château d’un moment à l’autre. » Devant elle se tenait Aveline, la benjamine de ses filles, sa favorite. Dans la pièce était également présente une apprentie septa, qui était la demoiselle de compagnie de sa fille. « Déshabillez-vous » intima-t-elle aux deux jeunes filles. « Mais... » commença Aveline. « Ne discute pas, » la coupa sa mère. La blonde obéit. Lorsqu'elles furent dévêties, Lady Cynthia poursuivit : « Échangez vos vêtements et rhabillez-vous. » C'était la seule solution. Bientôt, les envahisseurs allaient défoncer les portes du château. Ils étaient trop nombreux, trop puissants, la suzeraine savait qu'ils écraseraient les gardes en un rien de temps. Depuis quelques jours, son mari soupçonnait qu'une attaque ennemie se préparait, mais ils n'avaient pas prévu que cette attaque serait aussi puissante. Lady Cynthia pressentait qu'elle allait mourir, que ses deux autres filles et l'apprentie septa allaient mourir aussi, mais pas Aveline. Une fois les deux filles rhabillées, Lady Cynthia entraîna sa fille dans les couloirs jusqu'à un sombre passage. Au bout de ce passage, il y avait une petite porte auquelle Aveline n'avait jamais porté attention. « Cette porte donne sur un passage secret qui te conduira au sous-sol du septère. La doyenne t'y attends. Vous devez partir vous réfugier au nord. » L'heure était grave. Wickenden était en train d'être masascrée. Au petit matin, il ne resterait sans doute aucun survivant. « Va! » urgea-t-elle Aveline, qui était figée sur place. La dame de la maison poussa brusquement le jeune fille à l'intérieur du passage et referma la porte. Plongée dans l'obscurité, prise de panique, Aveline avançait à tâtons tout en trébuchant. Au bout de quelques temps, elle vit une lueur. La doyenne avait allumé un cierge qui répandait une lueur diffuse, créant des ombres inquiétantes sur les parois lisses des murs.




Aveline resta un long moment sans parler. Une fêlure s'était créée dans son esprit et elle s'était complètement coupée du monde. Si la doyenne n'avait pas été là pour la guider, la nourrir et l'abreuver, elle serait sûrement morte d'inanition. Aveline n'avait plus aucun contrôle sur son corps, ni son esprit. Suite au cri strident qu'avait poussé Aveline, les soldats de l'Orage étaient revenus sur leurs pas. La doyenne et Aveline avaient été épargnées uniquement parce que ce jour funeste était un jour sain et que les soldats étaient pieux. Par charité, on leur avait même fourni une mule pour qu'elles puissent entreprendre leur chemin vers le nord. La doyenne installa Aveline sur le dos de la bête et guida lentement la mule sur le chemin qui menait à Goeville. En route, elles croisèrent les troupes du roi. « D'où venez-vous? » leur demanda-ton. « Nous venons de Wickenden, » répondit la doyenne. « Nous fûmes attaqués durant la nuit. Vous trouverez les corps de Lord Cirley, de son épouse et de leurs filles sur la place publique. Il n'y a aucun survivant. On nous a laissé partir pour que nous répandions la nouvelle. » Telles deux colombes de malheur, elles poursuivirent leur chemin.


Au bout de quelques jours, elles atteignirent Goeville. La doyenne y connaissait quelques amies qui les recueillirent. Aveline fut allongée dans un lit. Elle ne parlait pas et gardait les yeux grand ouverts. On aurait dit une enveloppe vide, un corps dont l'esprit s'en était allé. Puis, un beau jour, elle se redressa subitement. « Quel jour sommes-nous? » demanda-t-elle brusquement. « Nous sommes le cinquième jour de la troisième semaine du septième mois, mon enfant, » lui répondit-on. « Est-ce que vous savez si ma mère et mes soeurs viendront aujourd'hui? » Les religieuses hésitèrent. « Où est Bess? » s'enquit-elle. « Je suis là, Ava, » la rassura la doyenne. La vieille femme hésita, puis dit doucement : « Aveline, elles ne viendront pas. » Aveline secoua faiblement la tête. « Elles ont dit qu'elles viendraient me visiter le premier jour du huitième mois. Je m'ennuie d'elles, Bess. Je sais que Père désire me voir rentrer au sein des ordres de la foi, mais comme j'étais bien auprès de mes soeurs et de ma mère! »


Après trois ans, la guerre prit fin. L'esprit d'Aveline s'était profondément brisé de sorte qu'elle vivait dans un monde parallèle au nôtre, loin de la réalité. Dans ce monde, il n'y avait pas de guerre, le roi Jehan était toujours vivant, sa famille l'était aussi. Son père l'avait envoyer à Goeville pour qu'elle y reçoivent une instruction de religieuse. Dans un futur rapproché, ses soeurs et sa mère allaient la visiter.

Aveline n'aimait pas dormir et détestait l'obscurité. Souvent, elle dormait de jour, c'est-à-dire que depuis le massacre de Wickenden, elle ne dormait plus très bien. La nuit, son sommeil en était très agité. Elle s'éveillait souvent en s'époumonant à pleins poumons. Parfois, elle ne s'éveillait pas du tout et il fallait la secouer pour l'extirper de ses terreurs nocturnes.

Lorsqu'on essayait de la ramener à la réalité, elle piquait des crises de colère, si bien qu'on la laissa s'enfermer dans son petit monde. Désormais orpheline, ruinée et fêlée, Aveline revêtit l'habit des apprenties septas parce qu'il n'y avait pas d'autre choix. Les religieuses la toléraient dans leur rang par pure charité et la surveillaient en permanence, car il était dangereux de la laisser à elle-même. La nuit, on verrouillait la porte de sa chambre, sans quoi elle s'enfuyait et errait dans les rues de Goeville au hasard.

Parfois, Aveline avait de brefs moments de lucidité. C'était dans ces moments qu'elle était probablement la plus dangereuse, car elle était en proie à de violents accès de rage. Seule survivante de sa famille, son seul désir était de venger les siens qui étaient morts, mais cette folie meurtrière n'était toujours que de passage. Une fois que la doyenne réussissait à la calmer, Aveline s'évadait de nouveau dans ses fabulations.

Souvent, les religieuses priaient pour elle.

     

Savais-tu qu'un jour, il a perdu son alliance et que depuis, c'est le bordel dans la terre du milieu? Arhem excuses-moi, mais c'est que... C'est mon idole !
BREF !




Car oui, te voilà validé ! La classe hein ! Mais ne te repose pas sur tes lauriers trop vite, aussi confortables soient-ils, car il y reste encore quelques lieux à visiter, et dans lesquels tu dois poster. Nous t'avons fait une petite liste ci-dessous qui n'est pas exhaustive, mais qui t'indique les sujets les plus importants que tu dois aller voir absolument.

Les démarches post-Validation ▪▪



Favoriser son intégration ▪▪



Connaître en profondeur Torrhen, Sharra et Deria le background du forum ▪▪