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 Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé]

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MessageSujet: Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé]   Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé] EmptySam 20 Aoû - 13:03

Argella n'a jamais fait de voyage plus épuisant que celui-ci. Elle n'a pas voyagé beaucoup à vrai dire en dehors de l'Orage, le seul royaume qu'elle a visité, était le Bief. Et encore elle n'a eu le loisir de parcourir que la route principale menant à Hautjardin. Dorne est aux antipodes de son royaume et du Bief, aride, aux températures lourdes. Insupportable. Les gens qui les accusent de porter des tenues trop légères et révélatrices ne sont jamais venus dans ce désert.

Elle se félicite par contre de ne pas avoir craqué, d'avoir tenu bon tout en sachant qu'une tenue plus légère que la sienne attendait dans le cortège qui la menait jusqu'ici. Ç’aurait été faire trop d'honneur et plaisir au Prince, il aurait gagné et elle s'y refuse. Elle est forte, elle supportera ses robes jusqu'à son retour dans son royaume.

Ça devrait d'ailleurs être le cadet de ses soucis, alors qu'elle est si proche d'entrer en guerre avec le Bief en plus du Conflans. Pour avoir une chance de l'emporter, il lui faut le soutien de Dorne, pour s'en assurer, elle a fait le déplacement. Et ça ne devrait pas être trop dur puisqu'entre temps une attaque dont tout semble accuser Dorne a frappé à la frontière bieffoise, ces derniers semblent prêt à déclarer la guerre. Une aubaine pour l'Orage.

La Princesse a eu la bonté de la laisser s'installer et se reposer avant qu'elles n'entreprennent des sujets de conversation plus grave le lendemain. C'est pourquoi elle se retrouve à dîner tardivement en compagnie de Gawen Swann dans l'appartement gracieusement offert par la Princesse. « Puis-je me permettre de vous dire que fustiger le Prince de la sorte durant ces derniers jours, n'est pas la meilleure de vos idées votre Majesté ? » Commandant de sa garde et Conseiller, il peut se permettre de lui faire part de ses remontrances. Elle savait qu'arriverait le moment où il lui en ferait part.

« Je l'ai aussi superbement ignoré mon ami... » Un regard de ce dit ami suffit à lui faire comprendre qu'il ne trouve pas son comportement amusant. Argella soupir et murmure.  « Je sais Gawen, je sais. » Elle a agi en totale contradiction avec le bon sens, elle en a parfaitement conscience, plus que quiconque suite aux aveux de sa mère. Cette femme qui a fait suffisamment confiance en sa fille pour lui avouer ses crimes, seulement, Argella n'est pas certaine de pouvoir vivre avec un tel secret sur la conscience. Le poids de ses responsabilités, son fardeau, ne cessent d'augmenter de jour en jour.

« Espérons que la Princesse Martell se montrera clémente, son frère doit déjà être en train de lui faire un rapport détaillé. » Persiste son ami. « Je ne peux que vous conseiller de présenter vos excuses, mais je sais que vous n'en ferez rien. » Il la connaît bien. Argella est beaucoup trop fière pour s'excuser de vive voix. Il n'insiste plus et ils passent à d'autres sujets de conversation, notamment celle du lendemain, les points que devra aborder la Reine avec sa future belle-sœur concernant leur alliance et leur force militaire face à un ennemi commun.

Épuisés, tous les deux, ils se quittent tôt. Deux gardes montent tout de même la garde devant son appartement. A priori, la loi de l'hospitalité la protège de toute tentative, mais on n'est jamais trop prudent. La nuit fut agitée jusqu'à ce qu'elle finisse par tomber dans un sommeil de plomb. En ouvrant les yeux, le soleil a déjà entamé sa course et lui apprend qu'elle doit être en milieu de matinée.

Depuis la terrasse, elle observe la cité en contrebas. Elle fixe l'effervescence, sans réfléchir à rien d'autre, bien plus reposant que son sommeil. Puis, se décide à faire appeler sa servante afin de l'aider à se parer pour l'entretien à venir. Argella s'apprête d'une robe bleu azur à la coupe cintrée et aux manches larges, la plus jolie de son trousseau tandis que sa servante s'occupe de tresser quelques mèches de ses cheveux. Raffinée et simple, rien de plus.

Après quoi la Reine de l'Orage se fait escorter jusqu'à l'endroit de Deria Martell pour le déjeuner qu'elles vont partager. Elle ignorait à quoi s'attendre, mais pas à cela. Peau basanée, port altier, en apparence gracile, presque innocent. Un visage des plus adorable. Aux antipodes de l'apparence d'Argella. « Princesse, c'est un honneur de pouvoir enfin vous rencontrer en personne. » La salut-elle, en courbant légèrement les genoux. « je vous remercie de votre hospitalité. »

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MessageSujet: Re: Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé]   Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé] EmptyLun 22 Aoû - 18:10

Je vais à la fenêtre, l’ouvrant pour faire quelques pas sur le balcon, alors que les serviteurs commencent à installer la table. Je contemple ma cité, mes terres, mon peuple, serrant les mains sur la rambarde. J’avais laissé la reine arriver et se reposer. Après son trajet en navire et sa traversée de nos terres en tenue orageoise, quelle sottise, il me semblait bienséant de lui laisser du repos avant de se rencontrer officiellement.

Après leur arrivée hier, j’avais parlé à Roward qui m’avait assuré tout sourire qu’il s’était bien conduit, que tout allait bien et que je pouvais être fière de lui. J’avais dû insister, et pas qu’un peu, pour qu’il me confie que la reine se montrait peu enthousiaste pour tout cela. Et il n’avait pas insisté, prétextant vouloir également se reposer. Maigre confession qui n’avait au final eu le don que de me tarauder un peu plus. Heureusement que j’avais eu le bon sens d’envoyer Lohan avec lui. Non pas que je doutais réellement de l’attitude de Roward… Quoique si, soyons objective, j’avais quelque peu craint qu’il ne se laisse emporter pour une quelconque raison. Mais il s’était au final admirablement comporté. Et si je n’avais pas tant été abasourdie par le rapport concernant le comportement de la reine, j’en aurais ri. Je le confesse, j’avais effectivement ri alors que Lohan me rapportait certaines conversations.

Je me pince l’arête du nez en fermant les yeux. Je savais fort bien que la reine Argella ne désirait nullement ce mariage, et ce depuis le début. Manque de chance pour elle, je m’étais adressée à la reine et au roi Durrandon, avant le décès de ce dernier, et l’alliance avait été conclue.
Croyait-elle réellement pouvoir choisir ? Elle était pourtant reine, elle avait été élevée dans ce sens, pour gouverner et protéger son peuple. Pensait-elle pouvoir faire passer ses besoins et caprices avant le bien de son royaume ? Quelle arrogante et stupide pensée.
Cette façon de se comporter… Elle ne souhaitait pas cette union et il était plus que visible qu’elle faisait ce qu’elle pouvait pour nous forcer à fauter et rompre ainsi cette alliance. Mais ne se rendait-elle pas compte qu’elle avait besoin de nous ? Nous faire affront et passer pour une enfant gâtée ingrate et hostile ne lui amènerait rien de bon, comment pouvait-elle penser le contraire ?
Même sans cette satanée missive, je n’aurais pu laisser passer un tel comportement, toute reine qu’elle fut. Qu’elle apprécie ou non, elle s’était adressée au prince de Dorne, à son futur roi consort, comme elle s’adresserait à un vulgaire manant.

Ce matin, j’avais revêtue une robe ample et légère, sans manche, cintrée à la taille et ornée de quelques broderies, dans les tons orangés évidemment. Mes cheveux étaient retenus par quelques barrettes et lâchés librement dans mon dos. Je m’étais occupée d’organiser cette rencontre, avant de de contrôler l’avancée des réparations, et j’avais pu profiter pour une fois de quelques instants de liberté.
Elle avait outrepassée, et de loin, les règles de décence et de politesse, insultant non seulement le prince héritier du royaume, mais le royaume lui-même par ses sarcasmes à peine voilés. Mais si Roward savait fort bien jouer les ingénus souriants, je savais, moi, me comporter en suzeraine. Parfois. Si elle désirait jouer, elle ne serait point déçue. J’inspire profondément, avant de retourner à l’intérieur lorsque l’on m’indique que la reine est arrivée.

Elle ne ressemblait guère à sa mère, ni aux autres membres de sa famille d’ailleurs, mais à son père par contre… Je me dirige vers elle et m’incline légèrement.

« Majesté, l’honneur est réciproque, je suis ravie de vous rencontrer enfin.
Et je tiens à vous présenter mes condoléances concernant votre père. Je ne peux que comprendre et compatir pour une telle perte. Je suis sincèrement désolée pour vous. »


J’incline légèrement la tête, avant de lui désigner la table d’un geste, l’invitant à s’asseoir alors que les chaises sont tirées. Je m’empare de mon verre que je lève vers elle en souriant.

« C’est la moindre des choses que de faire preuve de bienséance envers son hôte. Les dorniens sont un peuple chaleureux et accueillant, vous le découvrirez bien rapidement. »

Je bois une gorgée de vin, avant de reposer mon verre.

« Je suis navrée que le cadeau du prince, mon frère, ne vous ai point convenu. Roward semblait réellement attaché à l'idée de vous être agréable et j'avais vu en personne avec mes caméristes pour vous offrir une tenue adaptée au climat particulier de Dorne, aux couleurs de votre royaume. La traversée de nos terres à dû être d’autant plus épuisante pour vous, vous m’en voyez navrée. »

Je lui offre un sourire qui n’atteint pas mes yeux, me répétant de ne point me montrer trop puérile.

« Bien. Nous avons de nombreux sujets à aborder. Par lequel souhaitez-vous commencer ? »

De nombreux sujets, dont certains tout nouveau qui la raviraient sans aucun doute…


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MessageSujet: Re: Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé]   Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé] EmptyMer 24 Aoû - 11:34

La reine ne revient pas sur le sujet des condoléances de la princesse, se contente hocher la tête. Cette dernière lui en a déjà fait part par missive et Argella lui a répondu. A croire que c'est un plaisir pour les autres de remuer le couteau dans la plaie. Comme si se retrouver avec une couronne sur la tête et des responsabilités à la pelle n'est pas suffisant.

Un peuple chaleureux et accueillant, ben voyons ! Ce sont aussi des envahisseurs, voilà des siècles qu'ils essaient de conquérir soit le Bief, soit l'Orage. De leur point de vue, ils ne doivent guère avoir une plus haute opinion de son royaume puisque son père avait à cœur d'envahir, pour agrandir et léguer un royaume digne de ce nom à sa fille. Voilà ce qu'il lègue à sa fille, un royaume affaibli, une guerre et une alliance dont elle ne veut même pas.

« Il était de mon choix de refuser ce cadeau et de subir selon ma propre volonté vos températures, Mère m'avait prévenu. » Il y a des gens qui ne s'excusent jamais ou si peu et d'autres prompts à s'excuser dès qu'ils en ont l'occasion. Est-ce dont cela la diplomatie ? S'excuser de la bêtise des autres.

Par quel sujet commencer ? Argella hausse des sourcils et ne cache pas son scepticisme. « Point de remontrances Princesse Martell ? Ne souhaitez-vous pas cracher votre venin ? » Pense-t-elle que la reine ne voit pas la raideur de ses épaules ou ce sourire qui n'atteint pas un regard visiblement furieux. Son frère le Prince a certainement du lui faire un rapport détaillé de leur voyage de quelques jours.

« Je vais vous dire une chose à mon sujet, j'ai horreur des simulacres. Et d'ailleurs, je vais entrer dans le vif du sujet pour vous, que je vous prévienne, tout ceci ne vous plaira pas, mais au moins mettrons-nous les choses à plat et pourrons nous avancer ou en rester là sans hypocrisie l'une envers l'autre.

Je n'ai jamais demandé à être fiancé, bien que j'ai toujours eu conscience que ce jour viendrait. Attention, comprenez bien que je n'ai rien contre une alliance entre l'Orage et Dorne. J'ai un problème avec mes fiançailles, dont je n'ai été prévenu qu'après les accords signés. Je suis bien trop fière et furieuse pour accepter la situation sans broncher, qu'on se le dise, je ne suis pas une pute de bas étage. Je peux vous paraître lunatique, ou vous êtes vous fait une fausse idée de moi au vu des lettres que nous avons échangés, le fait est que je n'ai aucune intention de m'écraser face à la volonté de feu mon père et de ma mère, la situation a changé, j'ai aujourd'hui tout pouvoir d'annuler nos accords bien que cela mette en porte à faux mon honneur.

Je n'oublie pas et n'oublierais jamais que vous êtes venu à notre secours, grâce à vous, nous avons pu nous libérer du siège d'Accalmie, c'est uniquement par respect pour vos hommes tombés au combat et vos blessés que je n'ai pas encore pris de décision.

Je ne suis pas diplomate, je ne veux pas vous cacher mon état d'esprit, bien au contraire et j'en attends de même de votre part. Je veux que vous sachiez exactement dans quoi vous êtes en train d'engager votre frère. Je peux faire vivre un enfer au Prince tout en respectant scrupuleusement les accords, à moins que vous parveniez à me convaincre que cette alliance et cette union nous seront bénéfique. Mon royaume passe avant tout, le fait est que c'est désormais à moi que vous aurez affaire et que si j'avais pu choisir, c'est à un autre Royaume que je me serais allié. »


Et qu'elle ne lui sorte pas le boniment en ce qui concerne ses responsabilités de femme à trouver un époux, sa mère l'a fait avant elle. Argella a son Roi, Karnal Buckler, mais le fait est qu'elle ne peut privilégier l'amour au détriment du royaume. Elle laisse une chance à la Princesse de la convaincre que cette alliance leur sera bénéfique sur le long terme et comment ils arriveront à ne pas reproduire les mêmes erreurs que le passé. N'était-ce pas les mêmes accords signés entre sa mère et son père lorsqu'ils se sont mariés...Il faut bien savoir une chose, la reine a beau être jeune et inexpérimentée, elle ne reproduira pas les mêmes erreurs de l'histoire de l'Orage.

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MessageSujet: Re: Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé]   Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé] EmptySam 27 Aoû - 16:30

Je la fixe et incline légèrement la tête. Si elle désirait démontrer à quel point elle pouvait être forte et libre en s’entêtant à vouloir rester Orageoise dans toute sa splendeur pour une simple tenue, ce n’était nullement mon problème, même si je considère qu’il s’agit là davantage d’arrogance et de stupidité. Si elle était si peu sûre d’elle au point de penser qu’une robe la changera en quelqu’un d’autre, je n’y puis rien.

Je hausse un sourcil alors qu’elle poursuit sur sa lancée véhémente. De remontrances ? Me prenait-elle pour sa mère ?
Je la regarde qu’elle continue de se montrer vive et directe. Non que cela me déplaise en soi, j’appréciais ce trait de caractère chez d’autres, que ce soit Anders ou même Orys.
Mais il y avait une différence entre être directe et être abrupte, entre être vive et être vindicative, entre être déplaisante et être injurieuse. Et là, elle se montre déplaisante… Pas uniquement déplaisante, mais… tellement aveuglée, grossière et insensée… Sans doute ne suis-je pas totalement objective… Sans doute.
Je souris, soufflant un rire, me faisant sincèrement amusée pour le coup, avant de secouer la tête en la fixant.

« Vous voulez de la franchise, soit, je vais être franche et sincère, même si tout ceci ne vous plaira pas davantage.
Vous dites que votre royaume passe avant tout, vous donnez pourtant l’impression contraire, à vous entendre, vos aspirations et espoirs tiennent plus d’importance dans votre esprit que le reste.

Pensez-vous que vos désirs et souhaits aient réellement une importance ? Que vous soyez devenue reine ne change rien. En vérité, je dirais même davantage Majesté : que vous soyez maintenant Reine de l’Orage et non plus Princesse vous oblige à offrir encore davantage à votre royaume, vous force encore à bien plus de renoncement et de dévouement pour votre peuple et vos terres.
Si vous ne l’avez pas encore compris, si personne n’a réussi à vous faire entendre que vos intérêts personnels n’étaient que secondaires, il serait temps d’ouvrir les yeux et de faire ce qui compte pour votre royaume et non pour votre amour-propre.

Et non, vous n’êtes aucunement une pute de bas étage Majesté. Vous êtes une femme, vous êtes une souveraine. Qu’importe ce que vous pouvez imaginer ou souhaiter, une partie de votre rôle consiste effectivement à vous marier et à offrir une descendance. Comme toutes les femmes sur ces terres, que cela nous plaise ou non. Alors certes, vous avez du pouvoir, vous avez des terres, vous avez des gens, mais je vais parler aussi crûment que vous, cela fait bel et bien de vous une femme dont le corps est à offrir, corps royal qui plus est.
Votre devoir est envers les vôtres, ne savez-vous point mettre votre arrogance et mépris de côté ?
Vous êtes trop fière ? Pour accepter mon frère, Roward Martell, Prince et héritier de Dorne ? Et cela ne devrait aucunement m’offenser ou passer pour une insulte envers lui, envers moi, envers les miens ?
Mon frère s’est montré courtois et aimable durant tout le trajet Reine Durrandon. Malgré vos remarques déplaisantes et déplacées. Et je suppose que pour ne point envenimer notre relation, il n’a point souhaité me détailler tout ceci. Heureusement, d’autres ont moins à cœur votre bien-être parmi nous et l’ont fait pour lui. Que vous vous conduisiez à son encontre comme une fille de ferme ne m’est pas préjudiciable. Cela ne fait que rabaisser et avilir votre image et celle des vôtres.

Vous vous présentez sur mes terres, après que les miens aient saigné pour vos terres, et vous nous insultez ? Vous menacez notre prince ? Êtes-vous sérieuse ?
Dois-je vous répondre qu’il saurait être encore davantage doux et naïf ? Ou encore que s’il lui arrive quoique ce soit, cela équivaudrait à une déclaration de guerre à notre encontre ?

J’ai remis mon alliance avec la reine Targaryen en question, après lui en avoir parlé, parce que feu le roi votre père et la reine votre mère désiraient unir nos royaumes contre nos ennemis, parce que leur souhait d’offrir un royaume en paix en héritage rejoignait mon désir de paix.
Nous n’avons pas hésité à venir à votre aide quand vous en aviez le plus besoin, au risque de mettre notre alliance avec le royaume de Peyredragon en péril. Parce que nous avions estimé que vous aider à préserver votre capitale et vos terres était primordial et urgent.

Ce n’est pas uniquement votre honneur que vous mettez en porte à faux à vous comporter de la sorte reine Durrandon. C’est celui de tout votre royaume et des vôtres.
Et contrairement aux miens, accepter une reine et non un roi à la tête du royaume n’est pas dans les habitudes des vôtres, je me trompe ? Il ne doit pas être évident pour vous d’asseoir votre autorité et votre pouvoir sur un peuple si fort et irascible, même si feu le roi Argilac Durrandon était un grand roi aimé de ses sujets, ce qui vous laisse sans doute une certaine marge de manœuvres et de possibilités, n’est-ce pas ?

Mais je me demande Reine Durrandon…
S’ils découvraient le royaume à qui allait votre préférence d’union, seraient-ils toujours aussi tolérants ? S’ils venaient à apprendre certains accords, certaines unions, que se passerait-il ? Si certaines de vos manœuvres quelque peu étranges et étonnantes venaient à s’ébruiter, ne paraitraient-elles pas aux yeux de vos sujets comme de la félonie et de la trahison ? »


Je l’observe, adossée à mon fauteuil, mon verre à la main. Attendait-elle réellement que je m’efforce de la convaincre après tout ce que j’avais déjà fait ? Pensait-elle que j’allais rester et baisser la tête au vu de son comportement de nombreuses fois déconcertant et grossier ? Je bois une gorgée de vin, avant de reposer mon verre. Sans doute est-elle réellement convaincue de se conduire comme il faut pour le bien de son royaume, même si je ne parviens pas à comprendre comment elle peut le croire, après tout ce qui s’est passé. Peu importe au final les raisons de tout ceci, si elle souhaite annuler ces accords, qu’elle essaie donc…

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MessageSujet: Re: Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé]   Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé] EmptySam 27 Aoû - 21:11

La Princesse ne se laisse pas démonter, mais à aucun moment, elle ne semble vouloir convaincre Argella du bien fondé de cette alliance. Ce serait une terrible erreur alors que la Reine lui laisse justement une chance. « Il n'y a que la susceptibilité qui voit en mes paroles des insultes, moi j'y vois une franchise. Depuis toujours, les alliances se font et se défont Princesse. Nous avions une alliance assez similaire, entre ma mère et mon père et combien de temps nous a-t-il fallu pour que les escarmouches recommencent à nos frontières ? Ma mère s'est sacrifiée pour rien. Je n'en ferais pas de même. Rien ne me prouve que nous resterons alliés pour longtemps et vous n'avez nullement prouvé par le passé que vous en serez d'avantage capable que votre grand-mère.

En ce qui me concerne, bien sûr que j'épouserai un homme avant la fin de cette année, je ne renie pas le destin de toutes femmes de Westeros, à défaut de l'accepter. Mais votre frère n'est pas le dernier homme de Westeros. Mon comportement envers lui précède ce que j'attendrais de lui, je ne l'ai pas menacé que je sache. Mon peuple ne tombera pas en pâmoison devant ce bellâtre, hormis, peut-être quelques jeunes filles,  il va devoir faire ses preuves, à commencer par moi.

Mes parents ont pris des décisions, signés des accords sans me demander mon avis et j'aurais eu beaucoup à dire à votre sujet. Manque de chance pour vous, mon père est mort et je suis montée sur le trône, je suis parfaitement en mesure de revoir ce que je juge le mieux pour mon pays et justement, je ne trouve pas que vous serez ''le mieux''.

Que vous ayez trouvé d'autres arrangements avec Peyredragon m'importe peu, il s'agit de votre décision, pas la nôtre. Vous avez privilégié mon royaume, au détriment de Peyredragon et je ne vous en serais jamais assez reconnaissante. Ça ne m'empêche pas d'avoir toujours si peu estime pour Dorne et vos projets maritaux. Je vois parfaitement clair dans votre jeu, ça fait des siècles que votre pays cherche à envahir l'Orage et le Bief, sans succès, alors vous avez cherché une autre solution. La proposition de ma mère fut une aubaine.

Faisons-donc épouser mon frère à la princesse de l'orage et nous annexerons leur royaume au nôtre. Seulement, ça ne se passera pas ainsi et je prendrais toutes les précautions nécessaires pour qu'aucun dornien, fut-il mon époux et moi morte, ne monte sur le trône de mon royaume. Je donnerais une éducation similaire à la mienne à nos enfants et croyez-moi ma mère ne m'a pas légué son amour pour son pays de naissance.

Maintenant, imaginons que vous déclariez la guerre à Peyredragon, ou l'inverse, mon royaume devra répondre au ban de guerre et nous répondrons. Maintenant, imaginons que l'Orage et Peyredragon se déclarent la guerre, dans la mesure où vous êtes alliés à ces deux royaumes, comment comptez-vous vous en sortir ?  Vous, Princesse Martell, à qui répondrez-vous ? Parce que la neutralité ne sera pas une réponse acceptable. Et il me semble que Peyredragon a déjà fait preuve de beaucoup de complaisances en ce qui vous concerne. Hier encore, la Reine Rhaenys me conseillait sur ma relation à venir avec le Prince, elle aurait aussi bien pu vous incendier, pourtant, elle n'en a rien fait. Mais cela vous devez déjà le savoir... »


Un petit sourire au coin des lèvres, rien de sincère, seulement une petite référence au palefrenier retrouvé en train de les espionner. Son autorité sur son royaume ? C'est mal la connaître, voilà des années qu'Argella fait ses preuves auprès de sa populace. Deria semble mettre beaucoup d'espoir dans ses derniers propos, mais ces derniers restent incompris, ce n'est pas comme si Argella avait l'intention de cacher quoi que ce soit concernant sa préférence au Bief avant leurs frasques.

« Certes mon royaume n'a pas les mêmes mœurs que votre Principauté, mais ils acceptent volontiers une femme qui ne reste pas planquée derrière sa forteresse. Le royaume pour qui allait ma préférence m'a trahit, j'aurais mille fois plus apprécié épouser le Prince Gardener, qui combat aux côtés de ses soldats à la frontière, qu'un de vos frères qui reste sagement en sécurité dans leur cité. Mon royaume sait, et me fait confiance, qu'ils auront un Roi avant la fin de l'année, je n'ai qu'une parole, seulement, vous n'avez pas reçu la mienne concernant cette union.

Les miens saigneront aussi pour vous Princesse, n'oubliez pas que je fournis généreusement mes galères, j'en possède si peu et encore moins en réserve, quoi qu'il en soit jusqu'à ce que je n'en possède plus, je ne laisserais aucun navire traverser les Degrés de Pierres. J'aurais aussi bien pu ne pas vous en laisser le commandement et attendre votre contre-offensive.

Cette alliance ne me déplaît pas. Voir un Prince dornien devenir Roi orageois, c'est une autre histoire. La nuance peut être infime pour certain, à mes yeux, elle fait une énorme différence. Confier mon royaume entre des mains inconnues, c'est confier la vie et la sécurité de mes gens à un inconnu. Je me préoccupe d'avantage d'eux, qu'envers qui je vais devoir écarter les cuisses. »

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MessageSujet: Re: Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé]   Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé] EmptyVen 2 Sep - 17:47

Que d’arrogance et de sottises… Son père lui a-t-il réellement passé tant de caprices qu’il en a oublié de lui donner la plus élémentaire des éducations ? Se rend-elle seulement compte que c’est elle qui a besoin de notre appui et de notre aide et non le contraire dans l’immédiat ? Entend-elle seulement ce qu’elle dit ?
Je ne sais si elle espère me pousser à bout ou si elle se contente d’énoncer tout ceci sans la moindre once de décence et de civilités. Ma voix se fait plus froide alors que je reprends inconsciemment les intonations et postures de ma grand-mère.

« Croyez-vous sincèrement que tout cela soit aussi simple et évident ? Vous ne pouvez être aussi bornée et insensée… Essayez-vous seulement de voir la vérité ou vous contentez-vous de rester sur vos idées et aprioris en espérant que ce soit moi qui vous convainc du contraire ? Pensez-vous pouvoir continuer à insulter mon royaume et ma personne, et vous retrancher derrière le fait que vous n’avez pas pris cette décision d’alliance ? Car il s’agit bien d’insultes et non de franchise lorsque vous parlez ainsi du prince de ce royaume et du royaume lui-même. Si vous ne vous en apercevez point, peut-être devriez-vous reprendre quelques cours de bienséance auprès de votre Mestre, Majesté.

Votre mère est devenue reine de l’Orage. Pour le peu que je la connaisse, pour quelqu’un d’aussi ambitieux, elle est devenue la femme la plus puissante de tout un royaume, il n’y a là rien qui puisse s’apparenter à un sacrifice de sa part.

Vous comptez revenir sur l’accord signé par feu le roi de l’Orage Argilac Durrandon ? Bafouant sa parole et son autorité ? Vous êtes montée sur le trône, vous êtes reine, cela n’annule en rien les accords passés. Vous nous êtes reconnaissante, mais vous nous méprisez. Vous pensez me connaître, connaître mes désirs, alors même que nous ne nous étions jamais rencontré. Vous n’aimez pas mon royaume, mais vous vous contentez d’écouter les murmures de quelques vieux guerriers aigris. L’Orage autant que le Bief tente tout autant de passer nos frontières sans plus de succès, nous ne sommes pas dans un conte pour enfant où tout est tout noir ou tout blanc par les Sept !
Si je comptais annexer votre royaume comme vous le dites si bien, je n’aurais nullement accepté que le premier né, l’héritier du trône, naisse Durrandon. Bien évidemment que vous leur donnerez une éducation orageoise, ce n’est aucunement le problème. Mais si vous êtes trop intolérante pour qu’ils connaissent également le royaume de leur père, si vous souhaitez qu’ils aient autant de préjugés et se montrent aussi sectaires et hautains que vous, peut-être devriez-vous songer à leur avenir et aux relations entre nos royaumes justement. Ce sont eux qui permettront à nos royaumes et nos peuples de vivre en paix. Mais peut-être que cela vous ne le désirez nullement. »


Je lui retourne son petit sourire alors que je la fixe. Dans quel monde vit-elle à se leurrer ainsi ? J’ai l’impression de me répéter, mais chacune de ses paroles me donne le même sentiment.

« Vous nous accusez de vouloir envahir votre royaume, vous m’accusez de vouloir l’annexer, vous ne me faites aucune confiance alors même que mes hommes viennent à votre secours et que je vous donne mon frère en époux. C’est amusant comme paradoxalement vous écoutez et semblez croire aisément les dires de la reine Targaryen, qui elle ne se défend nullement de vouloir annexer et soumettre tous les royaumes. Bien évidemment votre visible entente ayant été rapporté par un pauvre palefrenier menacé et effrayé, je ne prêterais trop d'attention à ses dires.
Mais effectivement, malgré nos mésententes, nous sommes parvenus à nous entendre à nouveau pour parvenir à construire quelque chose, et la reine, qui a tant fait preuve de complaisances à notre égard, apprécie à titre personnel le prince Roward. Comprenez-bien aussi que j’aurais amplement préféré l’unir à une personne capable de voir ses mérites et de le rendre heureux, tout comme lui aurait sans doute également préféré prendre pour femme une dame sachant sourire et avoir de la conversation en plus d’avoir du caractère.  

Pour en revenir à votre question, et selon les dires de mon pauvre palefrenier actuellement dans mes geôles, cela n’arrivera certainement pas, n’est-ce pas ? Et vous savez tout comme moi que la neutralité dans ce cas-là serait plus qu’acceptable et nécessaire. »


Et à nouveau, je laisse filer un rire sans joie. Je soupire et me pince l’arête du nez avant de la regarder à nouveau.

« Votre royaume tolère que la fille du grand roi Argilac Durrandon se promène sur ses terres en jouant au guerrier. Permettez-moi de douter que votre royaume accepte volontiers, comme vous dites, bien longtemps que sa reine continue ces enfantillages. Votre royaume peut savoir qu’ils auront un roi, mais vous, vous en avez besoin. Les mœurs ne sont effectivement pas les mêmes pour votre Royaume et ma Principauté. Quel que soit leur estime pour vous et la confiance qu’ils placent en vous pour le moment, le royaume de l’Orage ne saurait tolérer une reine seule à sa tête, et vous le savez mieux que quiconque.

Je n’ai pas reçu votre parole il est vrai, mais celle du roi. Votre peuple et vos nobles seraient ravis d’apprendre que non contente de trahir sa parole et l’honneur de votre nom, vous avez voulu épouser celui-là même qui à laisser passer l’armée qui a tué le roi Durrandon. Et je doute qu’aucun d’entre eux n’apprécient beaucoup d’apprendre que même après cette tragique fin, vous avez proposé de siéger à vos côtés sur le trône de l’Orage au Connétable du Bief. Chose étrange si je puis dire de vouloir épouser et faire roi le responsable même de la mort de son père.

Et encore une fois, je ne peux que vous demander de réfléchir davantage lorsque vous vous exprimez. Ou de réfléchir tout cours. Votre prince Gardener, si noble et fort, aurait pu vous dire que mes frères ne restent jamais sagement en sécurité, mais sans doute se serait-il abstenu de mentionner qu’à l’époque, alors jeunes hommes, ils l’ont affronté et obligé à fuir, avec ses hommes. Nous avons eu besoin d’eux ici et ils ont réussi à repousser l’ennemi. Mes frères ne vont pas traverser tout mon royaume pour aller combattre à nouveau dans les Montagnes, simplement pour démontrer à quelques personnes qu’ils savent se battre. Ils n’ont rien à prouver

Vous êtes prête à confier la vie et la sécurité des vôtres à un ennemi, mais non à celui qui vous aide. Vous désirez être libérée de votre mariage ? Et pour quoi donc ? Épouser votre prince renégat ? Epouser un noble qui ne vous amènera pas davantage de soutien ? Le jeune prince Jonos Arryn ? Le Prince du Nord peut-être au vu des derniers évènements ? Il me semble que vos parents ont préféré ma proposition, car je ne réclamais ni l’abandon du nom de l’héritier, ni l’abandon de votre couronne au profit du roi, mais je peux me tromper Majesté.
Et après tout, peut-être n’avez-vous cure que ce soit toujours un Durrandon qui siège à la tête de votre royaume après vous, peut-être ne vous préoccupez-vous point d’avoir encore un mot à dire sur les décisions et l’avenir de votre royaume, une fois que vous serez mariée.

Je ne vais pas vous supplier pour quelque chose de déjà conclu et qui est bien plus à votre avantage qu'au nôtre.Vous avez besoin de nous bien plus que le contraire. Je n’ai aucunement ni l’envie, ni l’intention de vous démontrer le bien-fondé de cette alliance reine Durrandon. »

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MessageSujet: Re: Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé]   Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé] EmptyMer 7 Sep - 14:50

Tout ce que retient Argella de toute cette tirade, c'est qu'elle n'a que l'envie d'annuler cette maudite alliance. Juste pour le plaisir de la contrarier un peu plus. Pourtant, il faut bien admettre qu'elle n'a pas tort, à l'heure actuelle, elle a bien plus besoin de Dorne que l'inverse. Argella n'a pas le droit à l'erreur, cette entrevue signera son avenir. C'est maintenant qu'elle doit faire son choix, épouser le Prince ou annuler cette alliance. Des cours de bienséance, elle en a clairement besoin, Gawen s'étoufferait s'il l'entendait à l'instant précis. Les propos de Deria ne font que la faire sourire.

Pour autant qu'elle sache rien ne l'empêche d'être méprisante envers un royaume et reconnaissante, qu'est-ce qu'elle devrait faire ? S'agenouiller devant eux peut-être ? Leur inventer un poème que les bardes iraient compter à travers Westeros ? Hypocrisie, rien de plus. Tout ce que n'est pas Argella, d'une franchise absolue, blessante, parfois insultante selon certains, mais franche.

« Au moins la Reine Rhaenys n'a pas l'hypocrisie de se cacher de ses ambitions. Votre palefrenier aurait dû y réfléchir à deux fois avant de nous espionner, aucun mal ne lui a été fait. Oh mais vous l'auriez peut-être embrassé à notre place ? Quant à cette relation que vous espériez entre votre frère et moi est présomptueuse, je n'ai nullement l'intention de faire semblant, je peux faire des efforts, jamais semblant. Dommage pour votre frère, la vie ne s'écoule jamais comme nous l'espérons. Je n'ai jamais eu la prétention de régner seule, je suis parfaitement au fait de nos mœurs, ce n'est pas vous qui allez me l'apprendre. Mais vous imaginez que votre frère, un dornien dont nous ignorons tout, régnerait plus facilement que moi parce que je suis une femme est que fatuité. Ce n'est pas parce qu'il deviendra Roi en m'épousant qu'il sera respecté.  

Qu'est-ce que vous me chantez concernant le Prince Gar... »
Inutile de continuer, Argella vient de comprendre. Il s'est passé quelque chose durant son voyage, soit sa lettre est arrivée à bon port et il a décidé de la trahir en la dénonçant, soit quelqu'un a intercepté sa lettre et décidé d'en faire part à son alliée. Quoi qu'il en soit, Deria est au courant et c'est extrêmement fâcheux. « Enfin, vous me croyez donc aussi stupide pour penser que mon offre était sérieuse ? Donner le trône au frère d'un traître à mon royaume ? Il est ridicule que vous l'envisagiez, j'ai utilisé les mêmes armes que mon ennemi, semer le trouble et si j'ignore les tenants et aboutissants de ma tentative, j'imagine que j'ai en partie réussi. Il n'a jamais été question que j'épouse Kevan Gardener.

Et que je vous le dise tout de suite, Manfred Hightower, le frère de la souveraine du Bief a entrepris de saboter notre alliance, prétextant que vous étiez le véritable envahisseur. Il m'a suggéré de me tenir à l'écart de cette guerre qui se prépare, je lui ai demandé la tête de Hoare en contrepartie, sachant pertinemment que ce serait peine perdue. Comprenez donc que je ne reculerais devant rien pour semer la discorde chez mon ennemi, Bief et Conflans confondu. Les Verts sont tout autant responsables de l'assassinat de mon père que les Riverains. 

Votre frère par contre a beaucoup à prouver contrairement à ce que vous dites, pas seulement à moi. Il ne fait aucun doute que mes parents ont privilégié les meilleurs accords au profit de mon royaume, au dépens de mon avis sur la question, vous perdez énormément dans cette affaire, j'en ai également conscience. Ce n'est pas pour autant que je vais me montrer conciliante. »
''Unir le Sud'' ces mots se répètent sans cesse dans sa mémoire, des mots prononcés par sa mère avant son départ, avec une révélation des plus dévastatrices. Sa mère n'a pas privilégié Dorne pour les raisons qu'elle énonce, mais pour que sa fille s'annexe le Sud.

« Vous avez raison, je ne vous connais pas et il est peut-être présomptueux de ma part d'estimer connaître vos aspirations sur mon royaume, le fait est que j'ai l'impression de me faire enfler quelque part. Je ne comprends pas votre décision, de perdre autant en me ''donnant'' votre frère en époux, comme vous dites, avec tous ces arrangements signés en notre faveur. Pourquoi ? Qu'espérez-vous gagner dans cette alliance, si ce n'est espérer avoir une main mise sur mon royaume d'ici quelques années ? Quelque part, vous y voyez un avantage que j'ignore. »

Elle a eu tout loisir d'y réfléchir, si elle doit épouser un Prince, Roward Martell est le meilleur parti. Même si elle aurait préféré le Nord, ils sont trop loin pour pouvoir venir en aide rapidement. Le Val et sa neutralité n'ont jamais fait partie de son équation non plus, elle s'imagine mal également d'épouser le fils orphelin d'un père que le sien a tué. Le Bief est devenu un traître et ennemi dès l'instant où ils ont laissé passer l'ennemi.

« Nous sommes toutes deux engagés dans un conflit avec le Bief et le Conflans quoi qu'on en dise, nous serons forcés de coordonner nos forces. » N'est-ce pas puéril de sa part de n'avoir que cette union, dont elle ne désire aucunement, en tête en ces heures si sombre ? La fierté est plus un poison doublé d'un ego surdimensionné qu'un bienfait, mais que voulez-vous on ne change pas une personnalité du jour au lendemain. Doublé d'une certaine témérité puisqu'elle n'a jamais été aussi proche d'annuler cette alliance, quitte à s'attirer le déshonneur, de qui ? Le Bief et le Conflans sont déjà ses ennemis, l'Ouest et le Val sont tranquillement en train de siroter du vin dans leurs bains, le Nord et Peyredragon sont pleinement engagés dans le conflit.

Comment réagirait son peuple en annonçant qu'elle épousera un Lord orageois ? Merveilleusement bien. Cette alliance avec Dorne lui sera-t-elle bénéfique dans l'immédiat avec les quelques soldats dorniens dans ses effectifs ? Peut-être. Est-elle prête à prendre le risque de l'annuler et de voir ces effectifs partir ? C'est une autre histoire. Elle n'a guère plus l'assurance que la Princesse ne les retire pas à un moment ou un autre, donc...Dans tous les cas, Argella n'aura aucune garantie. Jusqu'ici cette alliance ne lui a pas non plus été néfaste.

« Je ne me montre pas ''insultante'' -puisque vous le prenez ainsi- de gaieté de cœur, je m'inquiète pour l'avenir de mon royaume, comme vous vous inquiétez du vôtre je suppose. J'ai des doutes, mon père n'a pas toujours fait les bons choix, je crains de commettre les mêmes, ou d'en faire en suivant les accords signés avant qu'il ne meurt. Bien que mettre un terme aussi abruptement à cette alliance serait le meilleur moyen de nous lancer dans une guerre prochainement... Ce n'est pas mon souhait. Pas plus qu'épouser votre frère, mais au moindre des maux je privilégie la vie de mes soldats et la sécurité de mes gens. 

J'épouserai votre frère et respecterai les termes de notre alliance, je ne reviendrais plus sur cette décision, je n'ai qu'une demande en contrepartie. Que cette union et le couronnement du Prince se fasse à Accalmie. »
Argella s'empare de son gobelet empli de vin et le tend à la Princesse, libre à elle de trinquer. D'ignorer le drapeau blanc que lui tend la Reine de l'Orage ou de l'accepter. Son regard en revanche, n'exprime aucune joie ou excuse, que de la résignation. L'orageoise n'est pas aussi manipulatrice que sa mère, elle n'est pas bête pour autant, elle trouvera le moyen d'éviter que cette alliance ne porte préjudice à son peuple et ses terres. Et elle trouvera le moyen de protéger sa mère si son secret est découvert.

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MessageSujet: Re: Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé]   Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé] EmptyMar 20 Sep - 19:31

Je bois une gorgée de vin, alors que c’est à son tour de se lancer dans un interminable monologue. Par les Sept, nous n’en aurons jamais fini…

« Il y a une différence entre faire semblant comme vous dites et se montrer courtois. D’autant plus dans un rôle, une position telle que la nôtre. Mais qu’importe, j’aime autant la franchise, même si elle se teinte d’irrespect.
Quant à savoir si je vous crois assez stupide pour faire une telle erreur, il y a quelques jours, j’aurais dit non. Vous êtes reine, vous n’êtes nullement une vulgaire roturière sans éducation et enseignement. Or, à l’heure d’aujourd’hui, j’avoue ne plus en être tant persuadée au vu justement de votre manque de jugement et de votre comportement envers mon frère, mon royaume et ma personne.
Toutefois, je n’ai jamais remis en cause votre attachement à votre royaume et à feu le roi votre père, et il serait insultant effectivement de penser que vous offririez son trône à celui-la même ayant permis de le tuer. Sans parler que cela serait encore plus mal perçu par votre peuple que d’avoir un roi dornien n’est-ce pas ?

J’ai eu le plaisir d’échanger avec Lord Hightower, qui m’avait également demandé à l’époque, entre autre, d’évacuer votre grand et libre royaume et de cesser de vous pousser ainsi à la guerre. Je vous avoue que ces échanges m’ont quelque peu amusés. D’autant plus avec son dernier courrier, où il m’informe avec bonté de votre corbeau et me prévient contre la vilénie et la perfidie des vôtres. Etant donné qu’il avait usé des mêmes termes pour me décrire avant tout ceci, j’ai trouvé cela plutôt facétieux. Oh, et vu que vous semblez l’ignorer, le loyal et preux Prince Gardener a semble-t-il fui sitôt votre missive reçue. De ce que je sais, il a échappé à ses anciens soldats, mais je ne saurais dire où il est actuellement. Toujours est-il que je ne suis certaine que cela ait eu l’effet escompté. Cela a pu désordonner quelque peu l’armée sur place, mais je crains qu’en contrepartie, cela n’ait clairement fait qu’attiser la colère des bieffois… »


Je hausse un sourcil, après les avoir froncés, une esquisse de sourire sans joie au visage. Pour ma part, j’aurais été plus qu’en colère si la situation avait eu lieu avec l’un des miens. Je ne sais ce que les Gardener vont faire, mais ce ne sera certainement pas en notre faveur…  
Je la fixe quelques secondes alors qu’elle parle de mon frère et des raisons qui m’ont poussée à entreprendre cette alliance. J’inspire profondément.

« Je ne vous ferais pas l’affront de dire que je ne songe nullement à agrandir et sécuriser mon royaume. Mais si je parviens à protéger mon peuple, à assurer à mes terres une paix à laquelle elles ne sont pas habituées, au final que m’importe les moyens. En m’alliant avec vous, en vous confiant mon frère, j’espère établir une paix plus durable que celle qui l’a été lorsque votre mère à épouser le roi de l’Orage. Si les Marches de Dorne pouvaient éviter d’à nouveau être rougies du sang des miens et des vôtres, j’en serais soulagée. Dans l’immédiat, cela me semble compromis au vu de la situation avec le Bief, mais si nos deux peuples parvenaient à s’entendre… Certes, je ne suis pas stupide. Des querelles si anciennes ne disparaîtront nullement aussi rapidement. Mais si votre peuple accepte mon frère, si vos descendants et les miens restent proches et parviennent à construire quelque chose ensemble… Alors tout ceci n’aura pas été fait en vain.
Que vous le croyez ou non, je veux simplement que mon peuple puisse vivre en paix. Ce qui risque de déplaire à mes hommes j’en conviens. Je veux que mon royaume prospère et que les enfants puissent grandir et vivre. Ce n’est pas si compliqué. »


Et si elle ne le comprenait pas, je n’y étais pour rien. Si elle ne désire pas la même chose, si elle ne fait nul effort, et bien, peut-être lui donnerais-je raison et essayerais-je d’avoir la mainmise sur son royaume avec l’aide de Roward, une fois qu’ils auront eu des enfants… Cela lui laisse du temps pour démontrer que l’on pouvait cohabiter non ? Et sinon, ma foi…

« N’est-ce pas là ce que nous faisons déjà ? Je vous ai envoyé des hommes pour protéger votre territoire, je vous les ai laissés pour renforcer vos rangs. Nos navires, alliés à ceux de Peyredragon et du Nord, iront défaire ce blocus qui nous paralyse. Nous travaillons déjà ensemble Majesté. »

Mais si elle espérait que j’aille affronter près de 15000 chevaliers et croisés avec une force moitié moindre, en terrain étranger, plat de surcroit, elle se leurrait. Mes hommes n’étaient de base pas fait pour les batailles rangées, d’autant moins face à des hommes en armures lourdes.

Elle n’a de cesse de m’étonner, mais rarement dans le bon sens malheureusement. Je la fixe une seconde, alors que je suis, malgré tout ce que je sais déjà et tout ce qu’elle a déjà dit, étonnée de voir tant de rechignement et de contrariétés à cette alliance.
J’esquisse un sourire et secoue la tête, saisissant mon verre et trinquant avec elle.

« Je m’inquiète tout autant pour les miens croyez-le. Pour autant, je n’ai pas la désobligeance de me montrer injurieuse à votre égard.
Et si je dois vous avouer quelque chose, je vous dirais que je trouve bien sot et inconscient celui qui ne doute pas. Beaucoup trop arrogant également. Se remettre en question et réfléchir est à mes yeux bien plus sain et productif. »


Je la dévisage à nouveau, le regard froid.

« Vous pourrez célébrer l’union et le couronnement sur vos terres, parmi les vôtres, il en va de soi. Toutefois, comprenez que j’exige quelques garanties de votre part au vu de vos protestations incessantes concernant ce mariage. Vous pourrez célébrer ce mariage avec toute la splendeur qui lui est dû, avec vos nobles présents, dans votre capitale. Mais je tiens à ce qu’il soit scellé également ici, avant votre départ à vous et à mon frère. »

Et ceci n’est guère une demande ou une requête, est-il nécessaire de le préciser ?

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MessageSujet: Re: Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé]   Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé] EmptyMar 20 Sep - 22:53

Deria Martell est la première à avouer qu'elle apprécie la franchise, même si elle n'est pas énoncée de la meilleure des façons et a dire qu'elle trouve Argella stupide. Cette dernière se sent alors clairement insultée, mais n'en laisse rien paraître. C'est de bonne guerre, elle le reconnaît.

Le sujet Hightower est abordé et elles semblent toute deux d'accord sur le fait qu'il a tenté de les diviser. Elle lui apprend également la fuite de Kevan Gardener, mais les détails lui échappent. Pense-t-il pouvoir l'épouser s'il n'annulait pas l'alliance entre le Bief et le Conflans ? Il n'est pas si stupide, sa fuite résulte d'autre chose que la relation qu'ils partagent. Le connaissant, il aurait sûrement préféré son royaume à celle qu'il prétend aimer.

« Il serait bon de ne lui faire aucun mal si vous lui mettez la main dessus, il pourrait nous être utile. » En tout cas, au sein du Bief il ne sera d'aucune utilité, mais il possède sûrement des informations. Puis, il reste toujours le premier héritier légitime du Bief tant que la reine n'enfante pas. « Quant à mon échec, la guerre était inévitable, attiser leur colère n'y changera rien, il fallait au moins essayer de mettre à mal leur alliance avec le Conflans. Comme Hightower a tenté de faire de même avec nous. » En vain, puisqu'Argella se méfie de Dorne autant que le Bief et ne s'en cache nullement.

Le Bief va sûrement déclarer la guerre à cause de sa tentative, qu'ils viennent, l'Orage n'attend que ça. Jusqu'ici, elle n'avait fait que gagner du temps pour venir en parler de vive voix avec la Princesse de la marche à suivre. C'était avant de remettre leur alliance en cause et la Princesse lui répond d'ailleurs qu'elle ne souhaite que la paix, réponse a laquelle Argella n'y croit qu'à moitié. La méfiance sera dure à endormir. Mais elle ne souhaite pas d'avantage que du sang soit versé dans les Montagnes Rouges.

A jouer avec le feu, on s'y brûle. La Princesse demande une garantie, ou plutôt exige que l'union se fasse dans les jours à venir. L'envie soudaine de jeter le contenu de son verre à cette gueule d'ange impassible saisi Argella, fort heureusement elle se retient. Se pense-t-elle soudainement en position de force ? Ce serait une erreur. Au diable les convenances, la Reine de l'orage boit la totalité de son vin et repose le gobelet vide sur la table qui les sépare. Par les Sept qu'elle déteste toute cette histoire.

« Vous ne pourriez me forcer à accéder à votre demande. » Elle pourrait trouver une autre garantie que celle proposée, laquelle ? Aucune idée lumineuse ne lui vient à l'instant, elle doute même que la princesse accepte autre chose. Finalement, même si elle refusait ce ne serait que pour repousser l'inévitable. Le fait est qu'elle déteste être mise au pied du mur. Elle ne peut guère argumenter qu'elles s'étaient mise d'accord sur la date de l'union au mois 12, puisqu'Argella a remis en cause l'alliance. Elle aura beau lui dire qu'elle n'a nullement l'intention de revenir sur sa parole donnée, rien n'oblige la Princesse de la croire tant qu'ils ne seront pas mariés.

« Et si je m'y refuse ? Je n'ai guère le temps de m’éterniser ici, si je n'escompte pas être absente pour votre union, je n'escompte pas plus rester sur vos terres pour être espionné par vos gens, que ce soit de votre volonté ou non. » Argella n'abandonne pas si facilement. Quand bien même deviendrait-elle Princesse de Dorne tandis que son fiancé deviendra Roi de l'Orage, cette alliance n'est pas basée sur la confiance. Pas encore et la jeune femme ne confie pas facilement sa confiance.

Comment réagirait son peuple si elle ramenait un Roi plutôt qu'un Prince ? Elle souhaitait leur offrir le temps de s'accoutumer, à l'un comme à l'autre et à elle aussi par la même occasion. D'autant qu'elle vient seulement d'accepter la situation avec l'idée qu'elle aurait des mois pour s'y faire et connaître son promis. Mais de toute façon qu'est-ce que ça changerait ? Sinon écarter les cuisses plus tôt que prévu, avec de la chance, elle tombera rapidement enceinte et aura la paix jusqu'au prochain.

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MessageSujet: Re: Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé]   Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé] EmptyDim 9 Oct - 23:23

Avoir l'impression de faire du surplace n'est jamais bon signe, encore moins lors de négociations ou entrevues de ce type. Et face à elle, non seulement, je n'ai pas l'impression d'avancer sur l'un des sujets abordés, mais tout cela ne fait que renforcer les rumeurs et rapports que j'ai déjà eu à son sujet. Si elle s'est montrée désagréable avec mon frère, elle ne fait guère mieux avec moi. Je ne sais si elle ne se rend pas compte, si elle espère me pousser à bout ou si elle manque simplement d'autant de discernement qu'elle semblait en avoir l'air. Et je ne sais laquelle de ces solutions est la moins pire.  

Dans l'immédiat, je fais le point sur Lord Hightower et ses diverses missives. Sur la missive de la reine qui me fait face et la fuite de Lord Gardener. Peut-être aurait-elle espérer plus de répercussions à son courrier qu'il n'y en avait eu... Quoiqu'il y en aurait bien assez rapidement, mais peu de bénéfiques pour nous je le crains. Je hausse un sourcil et penche la tête sur le côté.

« Je ne comptais nullement le tuer, si c'est là votre crainte. Si jamais nous parvenions à l'arrêter, nous en prendrions grand soin. » J'esquisse un sourire alors qu'elle poursuit. « Lord Hightower n'a pas eu beaucoup d'efforts à fournir sur certains points, je me trompe ? Toutefois, je crains qu'avoir ainsi attiser leur colère comme vous dites soit plus préjudiciable qu'autre chose, mais peu importe dans le fond effectivement. »

Le résultat serait le même au final... Même si nous aurions à faire au Bief et au Conflans en même temps... Si nous devions affronter leurs armées réunies, ou leurs flottes réunies, je ne suis point certaine que quiconque puisse les stopper. Alors les disperser, au nord, dans l'Orage, chez moi, était sans doute la seule solution...
Et si elle ne répond pas alors que je parle d'avenir et de paix, cela signifie-t-il qu'elle est d'accord ? Ou qu'elle n'a rien de plus à ajouter ? J'aimerais penser que c'est uniquement parce qu'elle comprend, mais j'en doute.

Tout comme je doute qu'elle apprécie beaucoup ce que je m'apprête à dire. Et au vue de son regard et de sa posture qui se raidit, je ne me suis guère trompée. En même temps, vu son acharnement à vouloir faire annuler cette alliance, ou tout du moins à vouloir faire annuler le mariage, il aurait été surprenant qu'elle réagisse autrement. Je suis même étonnée de la voir... calme. Je l'observe alors qu'elle vide son verre et reprend la parole. Bien évidemment que je pouvais la forcer. Elle était sur mes terres, avec une garde restreinte, il me serait aisé de le faire. Même si cela ne ferait qu'accentuer sa colère et sa rancune. Je hausse une épaule en la fixant.

« Oui, il est vrai que les miens ne sont que de vils espions qui osent écouter deux nobles et royales dames discutant dans une écurie ouverte à tout vent. Je ne doute pas que les orageois et peyredragonniens soient bien davantage honnêtes et loyaux, et que jamais un pauvre garçon d'écurie n'oserait s'abaisser à cela. »  

J'inspire et secoue la tête.

« Vous tentez à tout prix de faire annuler ce mariage depuis que vous en avez eu connaissance, malgré les accords conclus, malgré les aides déjà accordées, tout cela parce que vous partez avec des préjugés et des idées tellement ineptes et partiales qu'ils ne seraient pas reniés par le premier roturier venu.
Je ne doute nullement que vous compreniez ma réticence à vous laisser partir ainsi, après vos paroles et votre comportement. Qui me dit que vous ne romprez pas cette promesse dès la première occasion ? Que vous n'épouserez pas un quelconque chevalier pour ne pas avoir à vous unir à Dorne ?
Il n'y a guère besoin de vous éterniser ici. Une cérémonie simple, avec peu de personnes et témoins présents suffira. Une petite cérémonie, je vous laisse organiser la grande sur vos terres, parmi les vôtres. »


Je me fais presque aimable, presque souriante, mais qu'elle ne se leurre pas, si elle pense être têtue, je ne suis pas en reste. Qu'elle le prenne mal serait déplaisant, mais non dramatique, son attitude ne pourrait guère être pire n'est-ce pas ? Dans toute cette histoire, la seule chose qui me blesse, la seule raison qui me ferait hésiter, c'est Roward. Je n'aimais déjà pas le marier ainsi, l'envoyer si loin de moi... avec elle qui plus est... Et accélérer les choses ne m'était aucunement plaisant, contrairement à ce qu'elle pourrait croire.

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MessageSujet: Re: Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé]   Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé] EmptyLun 10 Oct - 17:57

Ose-t-elle prendre la défense de cet espion de palefrenier ? « La Reine Targaryen et moi-même avons librement discuté entre nous lorsque nous avons vu votre palefrenier se diriger vers la sortie, il a pris le parti de nous espionner en rebroussant chemin. Si la Reine Targaryen ne vous a fait nul reproches, c'est qu'elle manquait de temps, mais n'en pensait pas moins Princesse. Indépendamment de votre volonté ou non, il s'agit bien là d'espionnage dans un pays que nous pensions ami et il est de votre devoir que cela ne se reproduise pas et réciproquement. »  

Elle acquiesce lorsque la Princesse annonce qu'elle n'aurait nullement eu l'intention de tuer le Prince Gardener. Il reste l'héritier légitime du Bief tant que leur Reine ne donnera pas d'héritier. S'il se montre et que Dorne et l'Orage viennent à bout du Bief il pourrait avoir son utilité. Argella se demande bien où peut se trouver son amant depuis qu'il a déserté son royaume. Secrètement, elle espère qu'il se porte bien et viendra la retrouver dans son royaume.

Quantité de noms d'oiseaux sont en train de lui passer par la tête. Elle effacerait bien cette amabilité à coup d'épée, la Reine n'est pas dupe. La Princesse ne lâchera pas l'affaire et cette histoire commence à éroder la patience d'Argella qui n'est déjà pas bien longue de base. Quand bien même elle continuerait à refuser de s'unir dans les jours à venir.

Gawen lui dirait qu'il est inutile de persister à faire sa tête de mule puisqu'elle vient d'accepter une union indissociable de l'alliance. Le reste n'est qu'une question de temps, autant raccourcir et faire face à l'inévitable. Rechigner ne l'avancera en rien. Il n'a pas besoin d'être présent pour qu'elle sache ce qu'il en dirait, ils se connaissent bien depuis le temps.

« Vous exagérez, il n'y a qu'en votre présence et celle de ma mère que j'ai ouvertement remis en cause cette union. En dehors de cela, j'ai toujours maintenu que nous sommes alliés. Le Prince Gardener ne compte pas, je n'ai jamais eu l'intention de le prendre comme époux. » Mensonge, fut un temps, c'était ce qu'elle espérait, mais on parle là du présent. Mais il est vrai qu'elle n'a pas cherché à se défaire de cette union sans

« Je vous ai donné ma parole, mais puisque vous y prêtez si peu foi... Soit. » Il ne sert à rien de reculer à nouveau, autant détruire cette impasse qu'elle a elle-même dressée et aborder un autre sujet. Autant penser à l'héritier qu'elle pourra éventuellement offrir plus tôt que prévu. Cet héritier est primordial, nécessaire pour l'Orage.

« Disons...Dans 2 jours ? Vous n'avez qu'a organiser comme il vous plaira. Je partirai ensuite, j'ai des choses à régler dans mon royaume avant votre union, libre à votre frère de me suivre ou de rester auprès de vous pendant ce temps. Cependant, je souhaite votre présence lorsque j'officialiserai la mienne avec votre frère à Accalmie, il est important de sauver les apparences et faire preuve d'unité entre l'Orage et Dorne. Vous aurez ainsi l'occasion et la fierté, j'imagine, de le voir couronné. »

On peut dire qu'elle ne fait pas les choses à moitié. Qui sait, peut-être qu'avec le temps, elle cessera d'avoir des préjugés sur ce royaume ? Seul le temps et leurs actes le diront. Quoi qu'il en soit, elle ne compte pas se sacrifier pour du vent. Pas comme son père et sa mère, elle ne permettra pas qu'une guerre éclate entre Dorne et l'Orage.

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MessageSujet: Re: Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé]   Si tu passes ta vie à attendre l'orage, tu n'apprécieras jamais les rayons du soleil [Tour III - Terminé] EmptyJeu 27 Oct - 19:12

Je hoche la tête.

« Vous ne sauriez attendre d'un homme du peuple qu'il se conduise aussi noblement que vous pourriez le faire. Les ports, les écuries et autres tavernes sont emplis d'espions de toutes sortes,  quelque soit le royaume, et non uniquement sur mes terres. Toutefois, je comprends votre colère. Nous sommes alliés, même si cela n'empêche point les hommes d'être curieux. Le palefrenier en question sera puni de son audace. »

Même si une partie de moi trouve cela désolant de devoir punir un gamin parce que d'autres ont été assez sots pour parler de secrets d'état dans un tel lieu. Mais passons. Si la suite de la discussion n'est pas plus réjouissante, entre sa lettre au prince bieffois et ses redondants désaccords et mépris qu'elle affiche à notre égard.
Dans l'immédiat, je m'efforce quant à moi de lui faire comprendre que je ne reviendrais pas sur mes décisions. Quand bien même celles-ci me déplaisent en vérité. Certes, j'aurais l'assurance qu'elle ne pourra revenir sur sa parole, j'aurais la certitude que cette alliance sera scellée. Mais avancer l'union entre elle et mon frère revient à envoyer Roward dans l'Orage dès que ce sera effectif. Et si c'est ce qui a toujours été prévu depuis que ce mariage a été mentionné, il ne m'est guère facile pour autant de l'accepter, encore moins d’accélérer son départ. Mais cela, sans doute ne le comprendrait-elle pas, fille unique qu'elle est.
Et qu'elle ait juste déprécié cette union devant un public restreint n'est nullement rassurant. Et elle finit pourtant par accepter. Je serais presque surprise de la voir céder si vite en vérité, mais je ne vais point me plaindre. Je hoche la tête.

« Soit, deux jours. Mes couturières auront le temps de concevoir une robe digne de ce nom, qui vous conviendra évidemment. Et connaissant le prince Roward, quand bien même il lui sera difficile de quitter ses terres natales, il vous suivra. Il ne prend nullement ce rôle à la légère et je sais qu'il lui tient à coeur de découvrir votre peuple et vos terres.
Et il va de soi que je serais présente à votre union à Accalmie, si tant est qu'elle ne tombe pas en même temps que la mienne évidemment, je serais ravie d'y assister et de pouvoir admirer votre royaume. »  


Si c'était entre mon union avec Orys et le Conseil organisé par Rhaenys, niveau délai, cela serait possible. Je sens la tension qui me tenait se relâcher sensiblement alors que les principaux points ont maintenant été abordés... Enfin presque tous.

« Sans doute devrions-nous discuter maintenant de ce qu'il convient de faire face au Bief. Leurs hommes, et ceux du Conflans, se massent tant en face de votre royaume que du mien. Nous devrions discuter de vive voix tant que nous en avons l'occasion... »  

Même si cela devait durer longtemps, au moins cela sera-t-il fait.
Et nous parvenons à établir une stratégie, à nous mettre plus ou moins d'accord, et à avancer ensemble... Comme quoi, rien n'est impossible si tant est que l'on se donne la peine...

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