Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros? Vous sentez-vous concerné? Je pense que c'est idiot... On devrait tous bien s'entendre pour être heureux et éviter les guerres. Les adultes sont bêtes, en fait. Moi, si j'étais reine, je ferais tout pour que les tensions cessent d'exister. Ça éviterait énormément de morts et tout le monde serait heureux.

Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre? Bien sûr. C'est ce que ma mère veut, de toute façon. Je suis loyale envers mon Royaume, envers les Stark, et cela pour toujours, tant que ça n'affecte pas ma famille ou la relation que j'entretiens avec celle-ci... la famille passe avant tout.

Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction? Si ma vie et celle de ma famille était en danger, je pense que j'irais assez rapidement me cacher dans les jupes de ma mère. Ça me fait peur, la guerre. Je sais qu'on ne s'est jamais entendu avec certaines régions, mais pouvoir perdre les gens que j'aime me rend malheureuse... J'espère que cela n'arrivera jamais, même si je suis sûre que la guerre éclatera tôt ou tard.

Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte?  Il était prévu de faire la paix, non... ? Je ne comprends pas cet acte. Je le trouve même malhonnête et lâche. Cela a plus envenimé les choses qu'autre chose... C'est dommage, mais il fallait s'y attendre. S'il voulait faire peur à tout le monde, il a réussi son coup...

Salut moi c'est l'inconnue. J'ai découvert BC en me baladant sur root-top. J'aime beaucoup l'activité et le design de votre forum, surtout le scénario que j'ai choisi. Sur BC, j'aime bien mon rêve : devenir une princesse mais j'aime pas trop par contre les méchants... ils sont méchants.    J'ai bien pris connaissance du règlement intérieur. La devise du forum est

Parler de moi… ? Je sais le faire, ça, sans problème. J’ai pointé le bout de mon nez il y a une dizaine d’années, soit cinq ans après la naissance de Benjen, mon aîné, dans la maison Corbois dont je suis membre. Je ne me rappelle pas vraiment de ce qui se passait quand j’étais toute petite et que je mesurais moins d’un mètre, les seules choses que je sais, c’est que j’étais une petite fille qui n’arrêtait pas de pleurer quand j’étais loin de ma mère, et qui, ne supportait pas d’être dans les bras de son père. Pourquoi… ? Je n’en sais rien. Pour autant que je me souvienne, moi et mon père n’avons jamais été proche. Peut-être que c’est le destin qui en a décidé ainsi. Les années passaient et le bonheur était présent, je ne manquais de rien et était très heureuse dans cette famille aimante qui me chérissait d’amour et de cadeaux. Déjà toute petite, j’étais une gamine qui aimait courir partout et qui, quand elle en avait la moindre occasion, faisait les 400 coups. Benjen, mon aîné, était d’ailleurs le premier à venir me couvrir et à prendre à ma place, même si je sentais de l’hésitation dans le regard de mes parents qui devaient sûrement se doûter qu’il n’était pas le vrai fautif. J’ai toujours eu cette relation fusionelle avec mon frère, nous étions très proches. Toute petite déjà, il s’occupait de moi, jouait avec moi et me faisait pleins de câlins. Nous partagions quelque chose de très fort, quelque chose qui n’a hélas pas duré très longtemps. Benjen grandissait et se trouvait d’autres occupations. Avec les entraînements et les cours qu’on lui donnait, il n’avait plus de temps pour sa petite sœur de 4 ans.

Avec mes parents, ça s’est toujours très bien passé… Avec ma mère, nous nous entendions très bien. Nous étions très proches. Quand je n’allais pas bien, c’était la première que j’allais voir et qui était présente pour me rassurer avec des mots, des câlins ou des baisers comme le faisaient les autres mères. J’étais toujours près d’elle lorsqu’elle n’était pas occupée, même si je sais qu’elle n’aimait pas m’avoir tout le temps dans les pattes… ça lui tapait sur le système, ce que je comprends naturellement. On s’amusait, à quatre, à jouer à tous les jeux possibles avec elle. Parfois, je voyais qu’elle n’en avait pas envie mais elle le faisait quand même, pour nous faire sourire. Je l’aime beaucoup. Avec mon père, malheureusement, ça ne s’est jamais passé de cette façon. Bien que j’avais la certitude qu’il m’aimait, il ne le montrait pas. Parfois, j’avais le droit à quelques câlins, baisers, bien sûr… Quand je souhaitais passer du temps avec lui, il trouvait toujours une excuse ou détournait mon attention sur autre chose ce qui, bien sûr fonctionnait. Ça me rendait triste, mais… l’état de notre relation m’a beaucoup aidé lors de mes cinq ans, quand celui-ci rentra d’une bataille, gravement blessé près du poumon. Cette blessure au début qui, selon les mestres était supposée pouvoir être guérie s’infecta, laissant place à un homme plus difficile à vivre et même un peu fou.

Au début, moi et mes frères acceptions d’aller lui rendre visite, de le faire sourire quelques instants et de lui remonter le moral, mais… nous avons tous finis par ne plus accepter de le voir. Moi la première. Le voir dans cet état me faisait froid dans le dos, j’allais jusqu’à en faire des cauchemars où je l’entendais crier et faire des crises que je ne saurais décrire. J’avais peur, très peur… Cette situation me rendait malheureuse, j’étais perdue et je ne savais pas quoi faire pour l’aider… est-ce qu’il y avait quelque chose que je puisse faire, d’ailleurs ? Je m’en veux un peu, maintenant qu’il est mort. Je ne lui ai pas dit au revoir, je me suis enfuie comme une lâche avec mes frères.

Peut-être que, le fait que je ne m’étais pas totalement attachée à mon père était une bonne chose, même si j’aurais aimé passer plus de temps avec lui et en apprendre un peu plus à son sujet. Si nous avions eu une relation très fusionnelle, peut-être que je me serais sentie plus mal que je ne l’étais déjà. J’ai passé, pendant deux mois, mes journées dans ma chambre à dessiner et à écrire de petites lettres où était écrits les mots que j’aurais aimé lui dire avant sa mort mais dont je me débarassais rapidement quand ma mère ou mes frères entraient dans la pièce. Ma mère et mes frères, me voyant dans cet état, n’hésitaient pas à me faire sortir de cette grande pièce pour me divertir et essayer de me faire rire, ce qui était plutôt facile puisque j’adorais faire des bêtises.
Après avoir passé quelques temps à déprimer, le sourire que j’arborais depuis toute petite se redessina sur mes lèvres et ma vie reprit son cours, même s’il y avait ce vide dans mon cœur que je ne pourrais plus combler à cause de la mort de celui qui m’avait élevée avec ma mère. Je ne passais plus mes journées à m’amuser mais à apprendre à suivre des cours de bonnes manières que je me devais d’apprendre comme toute lady qui se respecte. Cela me plaisait bien et serait sûrement très utile quand je serais princesse, plus tard, non ? Cela ne changeait rien à mon quotidien, ça me faisait rire et sourire et ça ne m’empêchait pas de parfois faire la petite folle. De son côté, ma mère m’apprenait la vie, m’expliquait et m’aidait à comprendre ce qui se passait dans le monde. Qui était allié avec qui, qui n’aimait pas qui… c’était compliqué, je ne suis même pas sûre de me rappeler de tout ça maintenant, mais c’est pas très utile, de toute façon. Elle me disait aussi que, d’ici quelques années, je devrais me marier à un garçon qu’elle aurait choisi pour moi, en compagnie de ses conseillers. Ces mots me faisaient un peu peur. J’ai beau avoir dix ans, je sais très bien ce qui se passe dans la vie d’une femme et ce à quoi elle est destinée. Les hommes doivent se battre et les femmes doivent se trouver une occupation tout en s’occupant des enfants… pas sympa. Je n’avais cependant pas peur que ma mère choisisse quelqu’un qui ne me corresponde pas. Je savais que mon père avait dix ans de différence avec elle mais je savais aussi qu’elle ne ferait pas cette erreur avec moi… elle m’aimait trop pour ça. Je sais qu’elle fera le bon choix, même si j’aimerais m’en charger… mais ‘’c’est important pour la maison’’, on me dit souvent…

Il y a quelques temps, nous sommes aussi allés aux festivités et au conclave de Goëville. Ce n’était pas le genre d’évènement que j’appréciais, mais je savais qu’il y avait toujours d’autres enfants avec qui m’amuser et passer le temps. Inutile de vous dire à quel point j’étais heureuse lorsque j’ai aperçu de loin l’un de mes anciens camarades de jeu, le prince Walton Stark. J’appréciais sa compagnie, je me souviens encore de nos après-midis à jouer au chevalier et à la princesse quand nous nous arrêtions à Winterfell. Je l’aimais beaucoup, mais je n’ai pas osé l’approcher ce jour-là. Je ne sais pas, nous ne nous étions pas vus depuis deux longues années, et même s’il me manquait, je ne voulais pas le déranger dans cette discussion qu’il entretenait avec un autre prince. J’étais un peu déçue que lui non plus ne vienne pas me saluer après m’avoir repéré mais bon, je savais très bien comment étaient les garçons et il en était un.

J’ai toujours détesté la guerre. Pourquoi… ? Parce que ça nous faisait nous comporter comme des animaux, ce que nous n’étions pas. Je détestait aussi cette période puisque mon père avait été blessé en guerre. Alors, vous n’imaginez pas à quel point je me sentais mal quand Benjen, mon grand frère qui était parti en guerre, revenu blessé. Je n’avais que dix ans mais je pensais déjà qu’il était bien trop jeune pour aller se battre… c’était aux hommes de faire ce genre de choses, et à quinze ans, les garçons ne sont pas des hommes. J’ai passé tout le temps de son rétablissement près de lui à lui lire des histoires et à essayer de lui remonter le moral. Il avait l’air d’apprécier ma compagnie, et ce fut la première fois depuis très longtemps que nous passions un aussi long moment ensemble. Je ne voulais plus qu’il parte en guerre, ni qu’il ait à gérer toutes ces choses… mais c’était son devoir. Cette guerre a aussi causé la mort de papy Mormont, mon grand-père que j’appréciais énormément… repose en paix, grand-père.

Le temps est passé… tout est à peu près rentré dans l’ordre. Nous avons terminé après ces horreurs au mariage de Jeyne & Lyman, un mariage royal auquel ma famille et moi étions conviés. Inutile de vous dire qu’encore une fois j’ai passé un très bon moment à m’amuser avec mon petit frère et les autres enfants qui étaient invités… Kiran… je sais que c’est un garçon et qu’il n’a que deux ans de moi mais je ne peux m’empêcher de le protéger. Je n’ai pas envie qu’il subisse ce que Benjen ait subit, non… Je tiens trop à mes frères pour les laisser tomber. Je sais au fond de moi que la guerre n’est pas terminée et que nous sommes loins d’être tranquille, mais j’évite d’y penser pour ne pas me rendre malade.