Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé]
Sujet: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Jeu 3 Déc - 13:48
Notre retour s'était passé sans encombres. C'était déjà en soit une réussite, vus les défis qui avaient failli submerger mon armée. nous avions joui d'un bon niveau de repos, et d'un ravitaillement efficace. Cela comptait forcément pour beaucoup dans les conditions de notre retour final. Cela nous avait permis de faire bonne figure malgré les pertes lors du défilé de la victoire. Réservé aux seuls soldats de mon armée. Le cortège de civils qui suit toute force militaire depuis l'aube des temps, quant à lui, avait dû attendre un moment avant de se présenter aux portes de la ville, quand les festivités avaient commencé. Cuisiniers, fourrageurs, forgerons, chasseurs, ferronniers, tourneurs, armuriers, commerçants, prostituées, femmes de soldat et enfants, tous formaient une armée dans l'armée avec ses propres effectifs, ses chefs, souvent improvisés comme notables. Ses buts et objectifs. J'avais laissé couler deux jours depuis les festivités du retour, deux jours durant lesquels j'avais envoyé des corbeaux tout azimut, où je m'étais reposé mais où j'avais commandé, une fois encore. commandé encore et toujours. Il y avait tellement de choses à gérer. J'avais demandé à quelques vétérans de regarder de plus près les équipements retrouvés chez nos adversaires. Ils étaient formels, du premier coup d'oeil. Ce n'était pas de l'équipement standard, mais réellement fonctionnel. Des haches, des casques coniques, des nasals. Des mailles serrées, épaisses. Des boucliers cerclés de fer. Aucun ne portait de blason, mais il y avait des signes bien trop troublants pour être remarqués; les sauvageons ne savait pas bien travailler le fer. Ils ne portaient que des armes et armures de facture grossière. J'avais donc jeté un pavé dans la mare en contactant Eren Hoare, l'un des pires adversaires que le Nord eut jamais connu.
Pas de réponse. Je n'en tirais aucune conclusion. Avec Harrenhal, chaque action, chaque mot, peut tout vouloir dire et son contraire, vous pouvez me croire. Il n'y avait là rien de remarquable. Je me devais pourtant d'en tenir compte. J'avais différents outils à portée de main, pour avancer en direction de mes ennemis, pour leur faire passer des messages, le cas échéant.
Mathie Rivers en était un. De putain, elle était passée à maîtresse, à favorite. Je m'étais beaucoup attaché à elle. Trop. Et elle avait été envoyée là par mon ennemi. Je n'étais pas un monstre, j'avais très bien compris qu'elle avait changé de camp. Mais la fausseté de tout ce que nous avions vécu, et mon incroyable faiblesse à son endroit, m'avaient aussi poussé à commettre des erreurs impardonnables pour un souverain de mon acabit. Je ne me le pardonnerais sans doute jamais. Mais je pouvais toujours utiliser Mathie, à défaut de lui garder une place toute particulière que nous ne méritions ni l'un ni l'autre. Je l'avais donc fait demander. On me l'introduisit, alors que j'étais assis dans l'un de mes fauteuils au coin du feu, canne posée contre le bras.
| Entre donc, Mathie. Approches toi et dis moi de quoi il s'agit. | dis-je en désignant, sur la table basse séparant les deux sièges, une cognée et un casque nasal fer-né.
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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Torrhen Braenaryon
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Sujet: Re: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Sam 5 Déc - 18:50
Alors que j'entrais dans le château, efflanquée de l'un des gardes du roi, j'essayais de dissimuler mon inquiétude. Si c'était un exercice qui m'était pour le moins familier depuis que j'étais arrivée dans le Nord, il était devenu quotidien depuis notre retour de la bataille contre les sauvageons. Enfin, pour être tout à fait exact, c'était le cas depuis que j'avais fini d'enterrer ma mère. Si l'avenir avait été incertain pour moi jusqu'à ce jour, ce mot n'avait désormais plus aucun sens.
J'aurais été incapable de dire précisément ce qui s'était passé après que je lui avais tout dit. Tout s'était passé comme dans un mauvais rêve et plus d'une fois je m'étais réveillée en pleine nuit en sursaut, espérant que rien de tout cela ne s'était arrivé. Mais le médaillon retenu par une ficelle de cuir usée par le temps que j'avais récupérée sur le corps de ma mère et que je portais encore sur moi aujourd'hui me permettait de ne pas oublier ce qui s'était vraiment passé. Que j'avais échoué et que plus rien n'avait maintenant de sens.
Les journées s'étaient succédées, horriblement identiques, jusqu'à la bataille finale et toutes les horreurs qui en avaient découlé. J'avais été suffisamment loin pour n'assister à rien mais je n'avais pas été épargnée par les cris qui avaient retenti dans les bois des jours et des nuits durant. Et il me serait probablement impossible d'oublier le regard hagard des soldats qui s'étaient plongés dans le réconfort des putains que j'avais toujours sous mon aile. Nous avions pourtant fini par reprendre la route, la lassitude gagnant peu à peu les hommes à mesure qu'ils réalisaient vraiment ce qui s'était passé. Les vétérans reprenaient plus rapidement leurs esprits mais les jeunes qui avaient connu pour la première fois le goût du sang semblaient avoir du mal à reprendre pied. Et personne ne pouvait rien pour eux. Nous ne pouvions rien nous-mêmes en tout cas, quand bien même les quelques civils qui les accompagnaient faisaient de leur mieux pour leur changer les idées.
J'avais attendu le retour de Brandon pour connaitre les directives mais c'était avant d'apprendre qu'il faisait partie des nombreuses victimes de cette boucherie. Quand je l'avais appris, je m'étais rappelé des rares fois où Torrhen m'avait parlé des siens, quand il avait évoqué le lien qu'il avait avec ses frères et, j'avais amèrement regretté de ne pouvoir être là pour lui, avant de me rappeler que c'était le genre de pensées qu'il me fallait totalement occulter de mon esprit.
A l'arrivée à Winterfell, j'avais pu me réfugier au sein du bordel, profitant de l'accalmie toute relative de la petite pièce où je vivais depuis des années. Je n'arrivais pas à réfléchir posément sur ce qui s'était passé et sur les conséquences à venir. Je n'avais eu de réponse au corbeau que j'avais envoyé à Harren sous la surveillance du frère du Roi et je ne m'en inquiétais pas vraiment. J'étais toujours en vie, c'était signe qu'il attendait probablement de voir la suite des évènements.
Et là, j'étais convoquée par le loup. Autant être honnête, l'angoisse n'avait fait que croitre entre le moment où j'avais reçu la missive et celui où j'avais enfin passé la porte de ses appartements. Maintenant que j'étais là, ça n'allait guère mieux mais au moins, j'allais rapidement être fixée sur les raisons de ma venue ici.
Je ne l'avais pas revu depuis que je lui avais tout avoué et, quand je discernais sa silhouette dans la semi-obscurité, je me figeais, ignorant le bond que venait de faire mon cœur et contractant les mâchoires pour essayer de garder la mine la plus impassible possible.
Pas de bonjour ni rien de ce genre. Bien, au moins le ton était donné. Déglutissant alors que j'essayais de ne pas trop le détailler et que je me retenais de lui demander comment il allait au risque de n'avoir aucune réponse, je m'approchais avec précaution, ne cherchant même pas à faire mine d'être détendue. Outre le fait que j'en aurais été incapable, je ne voyais plus l'intérêt de jouer à ce jeu-là en sa présence.
"Et bien je dirais que c'est l'équipement d'un soldat messire. Et, du peu que j'en sais, on ne dirait pas celui des nordiens."
J'effleurais la hache, fronçant les sourcils, me demandant bien où il pouvait en venir, levant ensuite les yeux dans sa direction et accrochant son regard quelques instants avant de me détourner.
"Je suis supposée savoir ce dont il s'agit ? Ou ce que vous comptez en faire ?"
Ma voix était bizarrement neutre alors que je me reculais à nouveau, croisant les bras, guettant la réaction de cet homme qui me faisait et que, pour être honnête, je ne reconnaissais pas du tout. Et ça, c'était encore pire que le reste.
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Sujet: Re: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Sam 5 Déc - 20:12
Mathie Rivers avait sans aucun doute toutes les raisons du monde d'être inquiète de sa venue auprès de moi. A sa place, je ne serais sans doute pas venu. Après tout, ce souverain à la mémoire courte avait pu changer d'avis, une fois le choc des révélations passé. Il avait pu comprendre qu'il avait peut être plus à gagner en me faisant la peau, en me faisant disparaître pour toujours... Peut être qu'il voulait simplement se venger de la déception, de la trahison originelle de notre relation. Mathie devait se poser toutes ces questions. Elle avait eu du cran, une forme de cran en tous cas, lorsqu'elle avait continué son travail. De source sûre, je savais qu'elle avait fini d'enterrer sa mère, qui reposerait seule pour l'éternité au milieu de nulle part, dans l'immensité du Nord. Etrangère aux espoirs sans doute cruellement déçus, autant par cette terre que par l'existence. Et Mathie, elle, avait continué d'officier au sein du bordel de campagne de mon armée en marche. Je ne savais pas vraiment ce qu'elle avait fait depuis. Je ne savais pas si elle s'était saoulée de désespoir, si elle avait besogné comme toujours, si elle avait soigné des hommes ou rien d'autre. Je n'avais aucune idée de ce qu'elle était devenue, sachant simplement qu'elle était en vie. Je n'avais absolument pas envie d'en savoir plus, actuellement. Je ne savais toujours pas si je devais la haïr, me détester moi-même ou la plaindre. Je n'étais pas d'un naturel empli de compassion, il était donc assez difficile pour moi d'opter pour ce troisième choix. Je savais, objectivement, qu'elle n'était pas pour grand chose dans sa venue ici. C'était peut-être ce, qu'au fond, je lui reprochais. Moi, j'avais cru à cette fausseté. Cela me froissait bien sûr d'avoir été l'objet d'une mission plutôt que d'un attachement spontanée.
Et aussi et surtout, il y avait cette faiblesse qu'il y avait en moi, ce besoin d'être connu et reconnu, d'être entouré et aimé. J'avais muselé ce besoin et je devais bien avouer qu'on m'avait largement aidé pour ce faire. Jon m'avait envoyé en plein visage tout ce qu'il gardait pour lui depuis des années, me traitant avec froideur et irrespect et j'avais contre-attaqué, bon par fierté, mais pour corriger mon fils. Walton était égal à lui-même, son père en miniature. Il avait pris le relais de Brandon pour ce qui s'agissait de me scruter, de me jauger du regard. Jeyne avait maintenant bien d'autres soucis en tête. J'étais seul. Il fallait que je le reste pour tout ce qu'il me restait à accomplir.
Mathie arrive. Elle n'a pas mauvaise mine. Je la sens pourtant peu à son aise. Je la connais intimement, après tout. Je suis surpris de constater qu'elle m'inspire encore beaucoup de choses, mais qu'elle n'est plus essentielle au point de me faire perdre ma résolution. Beaucoup de choses changeaient. Elle devait être utile. Elle s'avance donc et me dit qu'elle constate un équipement de soldat, mais pas de celui que le Nord utilise. Mon changement en sa présence était saisissant ; j'incarnais le Roi quand autrefois avec elle, je n'incarnais qu'un amant qui retrouvait sa jeunesse et sa joie de vivre, un type qui ne pensait qu'à lui retrousser ses jupons et se perdre en rires et en ivresse. Il a fallu une phrase, une seule, pour que cette illusion vole en éclats.
| Rassures-toi. Si je te voulais morte, tu le serais depuis longtemps. |
Elle aurait pu l'être, crucifiée avec le reste des sauvageons. Mais j'estimais qu'elle avait été assez punie, et si j'étais cruel, je n'étais pas injuste.
| Ce n'est pas un équipement de nordien, en effet. Mais de fer-né. Ramassé sur le corps d'un sauvageon et ils étaient nombreux à en porter. Ton pays continue d'agresser le mien. Plus de manière directe. En fait, je constate que ta présence avec moi n'était qu'une partie parmi un tout aux nombreux visages. Je ne sais encore combien de cartes le Noir a dans sa main, mais il en a un paquet. Ce que je compte en faire n'est pas de te nuire. Je compte m'en servir pour légitimer la reprise des hostilités avec Harrenhal. Lui faire croire à une invasion imminente. Et pour cela, tu vas m'aider. |
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Torrhen Braenaryon
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Sujet: Re: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Mar 8 Déc - 8:34
Impossible de ne pas me rappeler les circonstances dans lesquelles j’avais pu me rendre en ces lieux avant que tout ne s’effondre. Si j’avais pu être nerveuse à l’idée de croiser certains habitants du château, ce n’était rien à comparé de ce que je pouvais ressentir à l’heure actuelle. Tant de choses avaient changé que je commençais à me demander si tout ce qui s’était passé était bien réel. Je laissais filer un sourire sans joie à sa réponse, me contentant d'un haussement d'épaules avant de répondre, avec une neutralité feinte que je ne cherchais même pas à rendre naturelle.
"Oh je n'imaginais pas que vous perdriez votre temps pour temps pour ça. Je n'ai pas la prétention d'avoir assez d'importance pour que vous changiez d'avis."
J’aurais probablement dû être soulagée de ses paroles et pourtant, je restais toujours aussi tendue, me demandant ce qu’il pouvait bien attendre de moi. Il avait été très clair lors de notre dernière rencontre et rien n’avait changé depuis, tout du moins pas à ma connaissance. Pourtant, une part de moi était soulagée de le savoir en vie, relativement alerte et surtout, de le voir par moi-même, part que je devais bien évidemment ignorer au vu des circonstances.
Je fronçais les sourcils, ne cachant pas ma surprise alors qu’il me parlait des équipements posés sur la table. Mais je figeais brusquement, comprenant ce qu’il me racontait, que l’équipement que j'avais sous les yeux venait d'Harren. Combien de personnes étaient mortes à cause de ça ? Quelle était ma part de responsabilité dans les blessures que ces armes avaient causé ? J'essayais tant bien que me rappeler tout ce que j'avais pu dire à Harren, essayant de me convaincre que je n'étais pour rien dans tout ça. Je m'étais focalisée des jours durant sur la mort de ma mère, sans réaliser vraiment les conséquences qu'avaient pu avoir mes actions sur les gens qui m'entouraient, m’imaginant que mon implication n’était pas si importante que ça.
Et pourtant, c'était le cas. Je n'étais peut-être qu'une pièce parmi tant d'autres mais j'en avais fait suffisamment pour lui permettre d'envoyer cet équipement aux sauvageons. Et pour envoyer des milliers d’hommes à une mort certaine.
Je m'agrippais alors au dossier du fauteuil, déglutissant et me mordant la lèvre si fort que je finis par sentir le goût du sang. Je finis pourtant par lâcher, tant bien que mal, d'une voix que je ne reconnaissais même pas.
"Ce n'est pas mon pays."
Fermant les yeux, je laissais filer quelques instants de silence avant d'essayer de reprendre une mine impassible. Mais les images des blessés, des morts me revenaient brusquement en mémoire sans que je ne puisse rien y faire. Et, une fois les yeux rouverts, mon regard se posa sur le nordien, s'attardant sur sa canne avant que je ne fixe le vide, mâchoires contractées.
"Il est évident que je n'étais qu'une carte parmi d'autres. Ma réussite était bien trop incertaine pour qu'il n'utilise que moi. Et cela faisait déjà un moment qu'il se doutait que je ne remplissais plus ma mission correctement."
Je fronçais les sourcils, me rappelant brusquement ma rencontre avec Harren à Goeville et la peur que j'avais ressentie en cet instant. Je me rendais compte que j'aurais dû aller le trouver à ce moment-là, tout lui dire, peut-être que les choses auraient pu se passer autrement et que je n'aurais pas eu tout ce sang sur les mains. Mais, une fois de plus, il était bien trop tard pour les regrets. Je repris une profonde inspiration, espérant que ma voix ne tremblerait plus quand je reprendrais la parole.
"Me nuire ne vous apportera rien de particulier. Si ce n'est la satisfaction personnelle de me faire payer ce que j'ai fait, mais vous avez bien mieux à faire je suppose. Alors je vous écoute."
J'avais presque réussi à me faire convaincante dans mes propos même si, dans l'immédiat, j'essayais simplement de retrouver un semblant de contenance.
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Sujet: Re: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Mer 9 Déc - 22:40
Les choses changeaient. Totalement. Irrémédiablement. Rien ne restait stable bien longtemps dans l'existence. Un jour, on pensait tout avoir. On se jugeait à tord comme le plus heureux des hommes. Le bonheur n'est qu'éphémère et relatif, il ne faut jamais qu'on l'oublie. Et pourtant, on le fait sans cesse. On se berce d'illusions, on croit que l'espoir sera suffisant pour entretenir le bonheur, la flamme, à jamais et pour toujours. Je ne suis plus convaincu depuis longtemps pas ce genre d'explication, ce mode de pensée. L'espoir n'est qu'un leurre. Le bonheur une passade. Finalement, tout ce qui compte dans l'existence d'une civilisation aussi violente et brutale que la nôtre, c'est la guerre, et la façon qu'on a de la mener pour la remporter. La guerre, seulement la guerre. Et bientôt, la plus importante qui soit. Mathie continue de m'attaquer. De me considérer à demi-mots comme un butor insensible. Paradoxalement, elle n'a jamais été aussi proche ni aussi éloignée de la vérité qu'en cet instant.
| Bien. Tu sais donc où se trouve ta place et la mienne. |
Ton ferme qui n'attendait aucune réplique. Je n'étais plus l'homme qui s'était tendrement épris d'elle. Je n'avais pas besoin de tout ça. Le Nord surtout, n'en avait pas besoin. Tout ceci n'était que faiblesse. Mathie Rivers n'est qu'un outil, et je n'aurais pas la nouvelle faiblesse d'en faire un outil de plaisir. J'avais trop de respect pour moi, pour mon statut, pour me compromettre plus avant. Pour autant, cela ne me faisait pas rien de la revoir. En d'autres temps, je l'aurais volontiers couchée sur le tapis de fourrure d'ours et l'aurait baisée là, avec toute la passion dont mon âme gelée était encore malgré tout capable. Ce temps là était révolu. Et je n'étais de toute manière sans doute incapable de ce genre de frivolités. Autant cesser d'y penser dès à présent. Je ne l'attaque pas sur son pays. Ce serait gratuit, et je ne fais jamais rien pour rien. J'étais à moitié ulcéré, par contre, sur son attaque renouvelée en ma direction. Toujours à mots cachés.
| Ta réussite a été presque complète, malgré tout. Je suis à peu près certain que le Noir n'avait jamais su s'implanter ni aussi près, ni aussi longtemps, de ma maisonnée. |
C'était une constatation. Elle voyait la situation comme un échec, mais Hoare avait remporté avec elle sa plus grande victoire contre moi en huit longues années. Il y avait de quoi relativiser l'importance de trente mille épées quand le con d'une femme pouvait tout changer sans raison apparente. Je la regarde sévèrement.
| Bien sûr que j'ai autre chose à faire. Maintenant, tu écoutes. |
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Sujet: Re: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Ven 11 Déc - 13:50
Une part de moi aurait préférée qu’il me déteste franchement, qu’il hurle ou que sais-je encore. Mais cette distance, cette froideur qu’il avait adoptée instantanément était bien trop complexe à gérer. Elle avait fait voler en éclat le peu de certitudes que j’avais cru avoir à son sujet et je lui en voulais presque autant que je m’en voulais à moi-même. J’en étais souvent venue à me demander pourquoi j’avais décidé de ne plus lui mentir, ce qu’au final j’y avais gagné. A dire vrai, la réponse était rien du tout. Je n’avais fait qu’aggraver la situation et perdre le peu de choses que j’avais réussi à grappiller.
Parce qu’il était bien plus simple de me focaliser sur ça et pas sur le reste. Il était plus facile de l’attaquer à mi-mots et de tout faire pour qu’il réagisse autrement que comme un roi face à un quelconque sujet que d’admettre que la situation était amplement méritée, pour ne pas dire qu’au fond, j’avais vraiment eu de la chance de m’en tirer comme ça.
Je secouais légèrement la tête à ses propos qui ne faisaient justement que confirmer que non, je n’avais pas la moindre idée de la place qui pouvait désormais être la mienne. Enfin, je savais plutôt quelle place je n’occupais plus. Je me mordillais la lèvre, focalisant son attention sur les équipements, attendant de voir ce qu'il attendait de moi et surtout, ce que faisaient ces armes ici. Le choc fut rude, plus que ce que je soupçonnais et pourtant, il fallait continuer si je voulais obtenir la seule chose qui en valait encore la peine, aider le Nord à faire tomber Hoare.
Je laissais alors filer un silence à sa répartie dont le ton neutre était encore pire que le reste. Puis, à mi-voix, je lâchais, à contrecœur.
"Presque, c’est ce qui importe au final. Pour vous en tout cas."
Pour moi cela n'avait que peu d'importance, inutile de le préciser. J’étais allée très loin mais il pouvait encore m’utiliser contre celui qui m’avait mandatée, si la chose était encore possible. Impossible pourtant de me retenir une fois de plus et de sentir son regard peser sur moi.
Pour autant je levais les yeux dans sa direction et j'accrochais son regard quelques instants avant de hocher la tête sans faire de commentaire. Inutile d’en rajouter.
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Sujet: Re: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Dim 13 Déc - 20:33
J'étais prêt à jouer gros. Jamais le Nord n'avait été si fort mais nous avions déjà beaucoup saigné et tout Westeros n'allait plus tarder à s'enflammer, de cela j'étais certain. Il ne fallait pas non plus que je prenne de retard. Le mariage de Jeyne était un contretemps certain, mais obligatoire. Je devais m'assurer de l'Ouest, avant de poursuivre mes ambitions. Je devais aussi, je le savais bien, mettre un peu plus d'ordre dans ma propre maisonnée. Jon et moi ne nous entendions pas, et je devais aussi me rapprocher de Walton. Je devais remédier à beaucoup de choses. Quant à la personne que j'avais en face de moi, j'estimais difficile de pouvoir lui réaccorder un jour ma confiance. J'étais du genre pragmatique, et obstiné. Je ne voulais pas faire machine arrière. Pas dans les conditions dans lesquelles elle nous avait mis à cause de son mensonge. Je comprenais ses raisons, mais cela ne voulait pas dire que j'y adhérais pour autant. Je la toisais et la considérais sévèrement. J'attendais d'elle encore certaines choses, car j'avais conscience que nous pouvions toujours rester unis, même moins qu'avant, contre celui qui avait changé et bouleversé nos vies. Je misais tout là-dcessus, y compris la vie de nombreux dorniens. J'avais compris depuis longtemps que contre pareil ennemi, on ne pouvait en aucun cas espérer de victoire sans sacrifice. J'estimais que Mathie Rivers l'avait compris, elle aussi. Il suffisait pour nous deux que nous regardions un instant en arrière pour en être convaincus. Je dévoile donc ce que je compte faire à la jeune femme. Et je compte bien qu'elle le rapporte.
Je notais que Mathie faisait un effort de concentration pour retenir les informations correspondant à chaque endroit que je lui indiquais. Je savais bien qu'elle avait de la mémoire, et une grande intelligence. Ce qui me l'avait fait aimer. Ce qui l'avait aussi rendue dangereuse, pour moi comme poour tout le Nord. Ce que je ne pourrais jamais lui pardonner, ni à moi. Je devais me limiter à mes besoins, en matière de femmes, et ne pas chercher à aller plus loin. Plus loin, c'était la déception, le déshonneur, la déroute de l'âme comme des sentiments. Je ne pouvais plus me permettre ce genre de faiblesse.
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Sujet: Re: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Dim 13 Déc - 22:40
Les chosent allaient changer. C'était déjà le cas depuis quelques mois déjà mais, à la mine du nordien, je voyais bien que rien n'irait en s'arrangeant et que le bain de sang que nous venions de vivre ne serait que le premier d'une longue série. Restait à savoir quelle serait ma place dans tout ça. Oh j'avais eu des idées quant à l'utilité que je pourrais bien avoir mais je n'arrivais pas à y penser vraiment, de peur de rendre tout cela bien trop réel à mon goût.
Je préférais m'arrêter sur mes ressentis, sur cette relation qui avait viré au désastre et sur ce que j'aurais pu faire pour l'éviter. Cette pensée tournait en boucle, continuellement, parfois diffuse alors que je vaquais à d'autres occupations, parfois omniprésente. Impossible de trouver une réponse qui arrive à me confirmer que je n'avais pas eu d'autre choix.
Je supportais son regard sévère, cette froideur qu'il m'imposait sans vaciller cette fois. J'y étais préparée maintenant même si cela ne me plaisait pourtant pas. Et je l'écoutais avec attention, oubliant l'agacement que je tentais sciemment de lui provoquer pour oublier ce que je pouvais réellement éprouver pour me focaliser sur ce qu'il attendait de moi.
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Sujet: Re: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Mar 15 Déc - 17:19
Je ne tenais pas plus que cela à tout ce qui allait suivre, mais je n'étais pas du genre à me plonger dans des regrets. Ou plutôt si, je m'y plongeais en permanence, dans cette nostalgie de tous les instants. Pour autant, il me semblait assez évident que j'avais des choses à regretter dans mon existence. Depuis le tout début. J'aurais pu être un élève plus appliqué, j'aurais pu me montrer plus consciencieux et ne pas traiter avec la discipline d'un monte-en-l'air les filles de vassaux de mon père. Mais c'était plus tard, après mon mariage que je devais être amené à regretter le plus de choses. Déjà, la manière dont j'avais traitée mes frères. Oh, ils n'avaient manqué de rien. Mais j'avais exigé d'eux la même chose que de moi. Tous avaient fait de beaux mariages, tous m'avaient fait de beaux neveux et nièces. Tous avaient donné leur vie pour le Nord, jusqu'à ce que cette tournure de phrase prenne un sens tout ce qu'il y a de plus littéral. J'avais regretté comment les choses avaient tourné avec Sigyn, avec mes enfants, comment elles s'étaient passées avec Brandon, et avec Mathie.
Je me demandais, parfois, si avec un peu plus de paix dans mon coeur et dans mon âme, j'aurais pu vivre une existence longue et prospère. Mais ne pas perdre Sigyn, ce n'est pas connaître Mathie. Ne pas m'éloigner de Brandon n'est pas travailler d'arrache-pied pour le Nord. Tant de choix et tant de conséquences à assumer, j'en avais le tournis. Mais je faisais face, malgré tout. Du premier au dernier jour. A tout jamais.
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Sujet: Re: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Sam 19 Déc - 19:33
Je réalisais, à mesure que j'affrontais l'homme devant moi, qu'il y avait bien des aspects de lui auxquels je n'avais encore jamais été confrontée. Ceux dont j'avais entendus parler avant d'apprendre à le connaitre de bien d'autres façons. Et, il fallait que je l'admette, si je regrettais amèrement de faire face au Roi, une part de moi commençait enfin à comprendre pourquoi j'avais été envoyée contre lui. Il savait ce qu'il voulait pour son pays, il avait des idées précises, claires et savait comment utiliser les pions qu'il avait en main.
J'étais un de ceux-là maintenant et, si j'avais été effrayée par Harren, je me rendais compte que je pouvais l'être tout autant par le nordien. Aucun des deux ne reculerait pour obtenir ce qu'il voulait et les choses ne pourraient qu'aller en s'aggravant. Tout ça finirait mal c'était une évidence et moi avec, je n'avais plus de doutes à ce sujet. Mais, pas aujourd'hui visiblement.
Secouant légèrement la tête pour me recentrer sur ce que disait le loup, je hochais alors doucement la tête au reste de ses propos.
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Sujet: Re: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Dim 20 Déc - 17:51
Je ne me laissais plus leurrer par quoi que ce soit, j'étais dévoué à ma cause, concentré sur mon devoir, et prêt à avancer correctement sur les différentes choses qui pouvaient faire avancer cette même cause. Je ne voulais pas aller en arrière, je ne voulais pas risquer quoi que ce soit. Je prenais des risques mesurés, calculés, je ne me laissais pas battre et contrebattre par le hasard, par quelque chose sur lequel je n'aurais pas le moindre contrôle. Mathie avait été l'élément déclencheur de beaucoup de choses. J'avais compris que l'époque n'était plus la même, que je n'étais plus le même non plus. J'avais compris ce que je devais faire. J'avais intégré le fait qu'à la fin de l'histoire, les gens ne seront plus tous en vie, et que ceux qui resteront ne seront pas tous en très bon état non plus. Mathie moins que d'autres, c'était certain. Elle avait déjà salement encaissé. Déjà parce qu'elle était femme et que dans un monde d'hommes, ce n'était jamais facile. Ensuite parce que c'était une volonté de ma part que de la mettre en danger. Pas par esprit sadique ou par un quelconque aspect revanchard, mais bien parce qu'il y avait grand besoin de résultats et d'habiles manœuvres pour piéger et détruire un adversaire comme Harren le Noir. Je ne voulais pas laisser passer la moindre chose d'occasionner le plus grand mal mon ennemi, et pour cela, Mathie Rivers pouvait me servir. Elle récapitule ce que je lui dis.
| Bien. |
Je confirmais simplement, sans prendre la peine d'enrober plus que cela mes paroles. Je fronce les sourcils quand elle m'attaque à nouveau, de façon encore moins voilée que depuis le début de cette conversation. La colère pointe le bout de son nez alors qu'elle me jette une bourse sur la table. Je prenais cela pour ce que c'était ; une insulte de plus. Elle ne comprenait pas que je la rejette en apprenant sa félonie... Si après deux ans passés avec moi elle ne comprenait pas, je ne pouvais rien faire pour elle. Le fait de l'entendre dire qu'elle m'aimait ne m'enchanta pas, ni ne me serrais le cœur. Plus maintenant que sa réaction se faisait colérique. Ma voix s'éléve, glaciale.
| Tu n'as aucun droit de juger non plus mes sentiments, ni mon attitude. Je suis Roi et je n'ai pas à m'expliquer. Je pensais que passer deux années à mes côtés, au plus près de moi, t'auraient permis de me comprendre mais je vois aujourd'hui qu'il n'en est rien. Soit, tu m'aimes. Oui, je me suis entiché de toi. Et alors ? Que reste-t-il de tout ceci ? Rien, sinon la volonté et les artifices d'Harren Hoare. De toute manière, nous n'avions pas d'avenir. Alors je te serais gré de ne plus quitter les balises de ta mission, dorénavant. Je ne suis pas un de tes soupirants de taverne, et je n'ai pas à rougir de mes actes. Ce que je fais, c'est pour le Nord. Aucune autre volonté ne doit plus me guider. La prochaine fois que tu me parleras avec ce front, tu perdras le peur qu'il te reste. |
C'était sa faute, si j'empruntais ce chemin. Se serait elle comportée avec moi comme un Roi et non comme son amant que nous n'en serions pas là. J'étais trop en colère pour attendre la suite des événements et je me rendais bien compte que je ne pouvais plus permettre à Mathie de jouer trouble jeu sans être persuadé d'avoir récupéré tout contrôle sur la situation. Ne trouvait elle pas qu'elle abusait de la position gagnée par le mensonge et la félonie, en attendant d'une ancienne traîtresse que je lui valide ses nouvelles manœuvres ? Je devais d'abord être certain, non seulement qu'elle soit acquise à ma cause, mais qu'elle ne se ménagerait plus de marge de manœuvre qui me mette en danger, comme elle l'avait déjà fait.
| Tu ne feras rien de plus tant que je ne serais pas certain que tu gères tes affaires comme je l'entends. Je te ferais porter une liste de ceux qui mériteront un tarif spécial et ceux qui pourraient te poser problème, je dois y réfléchir plus spécifiquement et faire le tri dans mes informations d'abord. Ta tâche sera plus large que cela car j'attends de toi et de tes filles toutes les informations murmurées sur l'oreiller. Si tu t'acquittes et de l'accueil et de la mission de renseignement, alors je rencontrerais ces fameuses filles que tu veux faire agent, que je constate par moi-même de leur fiabilité. |
Je me retournais, maintenant. Je plongeais mon regard dans les flammes. Rester avec Mathie, en sa présence, était assez douloureux. Je ne voulais pas la jeter dans un cul de basse fosse si son caractère emporté devait encore la pousser à l'affrontement, et j'étais déçu. Je devais faire une force de cette déception.
| Je pense que tu ferais mieux de te retirer et d'aller me prouver ta capacité à retravailler pour moi. Mais Mathie. N'oublie plus jamais qui je suis. Ni à qui tu t'adresses. |
Parce que même maintenant, j'aimerais que tu restes, que nous passions la nuit ensemble. Et que je n'ai nulle envie de donner satisfaction à Harren le Noir d'avoir à t'arracher la langue.
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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Torrhen Braenaryon
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Sujet: Re: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Dim 20 Déc - 22:27
Le rôle que j'allais avoir à tenir dans les prochains mois m'apparaissait comme un peu plus clairement à mesure que je parlais avec le nordien. Pour autant, ça ne réglait pas ce que je pouvais ressentir en sa présence, cette colère mêlée à je ne sais quoi qui m'empêchait de rester aussi calme que je l'aurais voulu. Il semblait ne pas comprendre ce que je voulais lui dire ou, plutôt, il s'en moquait. Le résultat était le même et, de toute façon cela importait peu. Ce n'était pas comme si j'avais vraiment songé à voir au-delà de cette mission que j'avais maintenant à remplir.
J'écoutais ce qu'il disait avec attention, ce qu'il voulait que je fasse et je répétais, sagement, pour mémoriser que j'allais devoir faire en sortant d'ici. Ce ne serait pas simple mais j'avais suffisamment de motivation pour trouver de quoi être convaincante.
Le reste de ses propos me déstabilisa nettement plus. Sa réponse à ma tirade pour le moins malvenue fut tout de même moins pire que ce à quoi je m'attendais, ou que j'espérais. Moins violente en tout cas. Le souffle glacial du Nord, rien de plus. J'aurais du me taire mais, impossible de m'en empêcher. Je soufflais alors, fixant le feu qui crépitait non loin de lui.
"Je n'ai jamais jugé de vos sentiments. Loin de moi la prétention de les connaitre alors que je ne connaissais même pas les miens jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Je ne vous ai jamais demandé d'explications. Pas une fois. Et je n'ai jamais été sotte au point de croire que nous avions un avenir, vous aviez été clair à ce sujet à plus d'une reprise. Mais vous n'étiez pas qu'un contrat. Tout aurait bien plus simple pour moi si vous l'aviez été ou si vous n'aviez été qu'un de ces soupirants de taverne comme vous le dites si bien."
Et comme il arrivait à être méprisant en quelques mots à peine. Une fois de plus, il arrivait à faire mouche avec chacune de ses paroles et, pour un peu, j'en aurais vacillé jusqu'à m'écrouler au sol sans avoir la moindre envie de me relever. Oh je l'avais cherché évidemment, je l'avais poussé à bout sans bien savoir pourquoi. Enfin si, pour pouvoir me persuader que je ne perdais rien dans cette histoire, que de toute façon, il ne s'était jamais attaché à moi et qu'il se serait débarrassé de moi d'une façon ou d'une autre, même sans cette histoire. Mais c'était faux, même si je me refusais à le reconnaitre. Rien ne serait aussi simple que ça et je ne pouvais plus me raccrocher à ces faux semblants. Il était temps que j'assume ce qui s'était passé et ce que j'avais pu faire.
Je laissais alors filer un instant de silence avant de souffler, dans un murmure.
"Vous venez de toute façon très précisément de me rappeler que je n'avais de toute façon vraiment plus rien à perdre vu que, visiblement, il ne reste rien de tout ça, surtout de votre coté. Même si je pouvais difficilement l'avoir oublié."
Ma colère s'était envolée aussi vite qu'elle était montée. Le fait de me heurter une énième fois au mur de glace qu'il m'opposait y était probablement pour beaucoup. A moins que ce ne soit ses propos, qui enfonçaient un peu plus le clou à mesure qu'il parlait. Peu importait, le résultat était le même. J'aurais pourtant aimer m'y raccrocher, c'était bien plus simple que la foule de sentiments qui se bousculaient à nouveau et qui me rappelaient à quel point tout s'était effondré pour de bon.
Je gardais alors le silence, reprenant tant bien que mal une contenance, et je hochais la tête à ses propos, l'écoutant avec attention et paradoxalement nullement offusquée de sa réaction un peu vive. Il n'avait pas dit non à ma proposition, c'était déjà un début. Je ne m'étais pas attendue à ce qu'il accepte de toute façon et là, il m'offrait l'occasion de lui donner les raisons de le faire. Si j'avais perdu ce qui importait vraiment, je pouvais au moins arriver à faire quelque chose de tout ça.
"J'attendrais votre liste donc. Enfin, vos listes. Ce sera fait et je vous ferais rapporter tout ce que j'apprendrais alors. Vos soldats nous ont déjà fourni un bon entrainement à parler à tort et à travers sans réfléchir à ce qu'il raconte. Enfin… J'ai entendu dire qu'ils n'allaient pas tarder à arriver, maintenant que la bataille est terminée et je ferais en sorte que tout soit prêt pour les accueillir comme vous le souhaitez."
Inutile d'en dire plus. Il m'aurait à l'œil, c'était évident et le moindre faux-pas aurait probablement des conséquences que je ne voulais pas vraiment imaginer.
Et voilà qu'il me congédiait d'une façon pour le moins étrange. A dire vrai, cela ne faisait qu'aller dans le sens de toute cette discussion. Je le fixais alors que son propre regard était posé sur le feu et je lâchais, après quelques instants de silence.
"Si c'est ce que vous voulez et que vous en avez fini avec moi."
Je fronçais alors les sourcils et, sans bien savoir pourquoi, au lieu de reculer, je m'avançais d'un pas dans sa direction, soufflant, toujours sur le même ton.
"Je ferais ce qu'il y a à faire et une fois sortie d'ici je n'oublierais pas que je suis au service du Roi du Nord, ne vous en faites pas. Je sais que je suis bien mal placée pour vous dire ça mais j'aurais pourtant aimé que vous n'oubliez pas non plus l'homme que vous êtes. Que vous ne le laissiez pas disparaitre définitivement au profit du Roi, quelle que soit son importance. A cause de tout ça."
A cause moi probablement. Certainement même. Et une fois de plus, je dépassais les limites qu'il venait pourtant clairement de poser. Pourtant, cela m'importait peu. Il était peu probable que nous ayons à nouveau un jour une discussion similaire alors, autant finir de dire tout ce que j'avais à l'esprit.
"Et ça ne changera rien, je le sais, mais je n'ai pas eu l'occasion de vraiment vous le dire. Mais je vous demande pardon. Pour vous avoir dupé, pour n'avoir jamais trouvé le moment opportun pour vous le dire alors que j'aurais pu, que j'aurais du, pour être tombée amoureuse de vous. Pour tout."
Et pour ne pas arriver à le détester malgré tout. Ou à ne pas réussir à accepter qu'il me fasse sortir de sa vie de la sorte, aussi facilement. Prenant une profonde inspiration, je tendis la main dans sa direction, m'arrêtant à quelques centimètres à peine de lui alors que je reconnaissais la stupidité de mon geste, avant de me reculer à nouveau et de secouer la tête, la mine dépitée. J'en avais vraiment trop dit ce soir et j'aurais tellement aimé que les choses finissent autrement.
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Sujet: Re: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Lun 21 Déc - 0:09
Je chassais Mathie comme on repoussait tant bien que mal les miasmes d'une maladie tenace. C'était ce qu'elle incarnait, pour moi. Cette imitation de l'amour s'était avérée bien pâle, décevante et toute aussi douloureuse que l'originale. Infiniment plus dangereuse, et pour cette nouvelle leçon je ne pouvais que remercier mon ennemi, qui m'avait appris une nouvelle forme de distanciation, qui s'avérait plus que nécessaire dans un monde comme le nôtre, dans une situation comme la mienne. Mathie Rivers n'était que l'objet involontaire de la stratégie de mon ennemi, il n'en restait pas moins qu'elle était un biais introduit jusqu'ici par ma némésis. Je la prie de s'en aller, avant qu'il ne lui arrive quelque chose que nous regretterions tous les deux. Dos à elle, je ferme les yeux quand j'entends sa voix s'élever à nouveau. Par les Anciens Dieux. Pourquoi as-tu encore bravé ma volonté ? Pourquoi a-t-il fallu que tu parles ? Je la laisse faire. Qu'elle déverse sa bile, ses regrets, ses espoirs déçus. Je regardais les flammes, y contemplant ce qui aurait dû être dit depuis longtemps, dansant et léchant autour des bûches qui y étaient posées.
J'aurais pu me retourner et hurler de rage, cette colère qui grondait, cette déception amère que je ravalais sans arrêter d'en redemander, pour bien m'imprégner de mon propre échec, de la douleur de mes propres illusions perdues. Ce n'était pas digne de moi, ce n'était pas digne de ce que je représentais. Alors je m'imprégnais de chaque mot, du timbre de sa voix. Elle m'aimait, elle le répétait encore et encore, me lançant cela à la figure, non pas pour me décider, mais pour démystifier mes sentiments et, peut-être, probablement, pour m'atteindre. Elle continue, et je souris avec ironie, les yeux fixés sur la danse lascive et mortelle des flammes. Elle était parfaitement incapable de se taire. Elle commet une erreur, une erreur qu'elle ne comprend même pas tant elle s'est piégée elle-même dans un carcan de sentiments qui ne peut plus que la blesser. Je comprends que non seulement elle m'aime, mais elle m'aime profondément. J'ai un sourire plus cynique qui se peint maintenant sur mon visage. Harren a réussi son coup au delà de ses espérances, continuant de détruire même encore maintenant.
Mathie Rivers souffrait, par ma faute et par celle de mon ennemi. Je me retourne finalement vers elle, dépitée, bouleversée. J'aurais tellement envie de la prendre contre moi. De la prendre tout court, de me réconcilier avec elle devant les flammes, de passer la nuit dans ses bras chauds, et doux. Je la dévisage, et j'inspire.
| Le Nord se souvient, Mathie Rivers. Je sais qui je suis, et ce que je dois faire. C'est toi qui t'oublies en chemin, j'en ai bien peur. Je t'avais prévenue. |
Si les choses doivent être plus faciles, qu'il en soit ainsi. Il est plus aisé de détester que d'aimer. Préservons-nous tous les deux. Jamais Mathie ne pourrait passer à autre chose, et je ne pouvais plus me laisser aller à de telles faiblesses. Je devais trancher dans le vif, l'opération se devait d'être chirurgicale. Pour notre bien à tous les deux.
| Ce soir, tu m'enverras tes deux meilleures filles. Tu connais mes goûts. Et tu iras dans la chambre de Lord Conrad Omble. Tu feras en sorte qu'il soit contenté par ta visite. |
Maintenant, tu peux me détester, me haïr. Ce sera infiniment plus facile que de m'aimer, et ce sera moins difficile si je ne devais pas revenir de mes ambitions, du jeu terrible auquel je jouais. Je n'avais été qu'un mirage, pour Mathie. Comme elle pour moi. Il était temps de le dissiper. Si ce n'était pas de gré, ce serait de force.
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Sujet: Re: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Mar 22 Déc - 17:53
Je parlais, sans bien savoir pourquoi, sans réussir à m'arrêter. Tout ce que j'avais gardé pour moi depuis des année ressortait, probablement au plus mauvais moment qui soit et il était impossible de ne pas sentir l'agacement que chacune de mes paroles semblait provoquer. Pour autant, ça ne m'arrêtait pas et, bien évidemment, j'allais le regretter amèrement une fois de plus.
Sa première réplique me figea et je fronçais les sourcils sans rien dire avant qu'il ne continue. Au reste de ses propos, je secouais alors la tête, le fixant avec les yeux ronds, incrédule.
"Conrad Omble… vous êtes sérieux ? Vous… non, je …, ne me demandez pas ça, pas lui, pas après ce que je vous ai dit. Vous ne savez pas ce la façon dont il…"
Et puis, d'un coup, la révélation alors que le sourire qu'il venait d'arborer me sautait brusquement aux yeux. Déglutissant alors que je sentais mes yeux se brouiller de larmes contenues, je laissais filer un silence avant de reprendre, d'une voix tremblante.
"Vous savez n'est-ce pas. Et vous vous en moquez, tout comme de ce que je vous ai dit. Bien. Je vois."
Ou pire encore, peut-être que la situation l'amusait. Je ne lui avais pas raconté tout ça pour obtenir une quelconque réaction en retour mais j'avais le sentiment que c'était probablement la dernière occasion que j'aurais de lui parler aussi franchement. Et, malheureusement pour moi, je ne pensais pas qu'il pouvait m'asséner un tel coup, juste après ce que je lui avais dit. Je ne comprenais plus rien et encore moins l'homme qui me faisait face. Je savais que j'étais allée beaucoup trop loin mais sa réaction me dépassait totalement.
Je ne pouvais rien faire de toute façon. Si je refusais ce qu'il venait de demander, je le paierais de façon encore plus violente que je ne pouvais l'imaginer. Et il semblait avoir suffisamment de ressources de ce coté-là. Il ne me restait qu'à me résigner et à faire en sorte de survivre, vu que j'avais visiblement un don pour ça. Et à ignorer cette douleur sourde qui commençait à grandir sans que je ne puisse rien y faire.
Gardant tout de même la tête droite, je continuais, sans arriver à réussir à totalement maitriser ma voix et après pris une longue inspiration.
"Si c'est un ordre de sa Majesté. Si c'est vraiment ce que vous voulez."
Une part de moi souhaitait tellement qu'il change d'avis, qu'il me laisse tout simplement partir et que tout s'arrête pour de bon. Comment ? Peu importait. Mais ça n'arriverait pas. Je n'en valais visiblement même pas la peine. Et en réalité, je n'avais toujours pas compris le principal. Que je n'étais rien du tout pour l'homme qui me faisait face.
"Ce sera fait donc. Vous aurez vos filles. Et j'irais… où vous voulez que j'aille."
Déglutissant avec difficulté, je laissais filer quelques secondes avant de me rapprocher de lui, sourcils froncés. Je le fixais alors avec intensité avant de souffler, dans un murmure à peine audible.
"Mais pourquoi vous faites ça ?"
Je n'étais même pas sûre qu'il m'ait entendue ou qu'il m'ait de toute façon écoutée. Je tendis une nouvelle fois une main tremblante dans sa direction et sans lui laisser le temps de réagir, j'effleurais brièvement sa joue avant de lui tourner tout aussi vite le dos et de m'éloigner. Je laissais alors échapper, lui jetant un dernier coup d'œil.
"Je ne suis peut-être pas du Nord mais je n'oublierais pas, contrairement à ce que vous affirmez. Je ne pensais plus rien avoir à perdre mais vous venez de m'enlever la dernière chose qui me restait et de me rappeler la place que vous m'aviez toujours donnée. Ca ne changera rien, mais merci pour la leçon."
Je m'inclinais exagérément devant lui avant de continuer mon chemin vers la porte, la démarche hésitante, totalement perdue dans cet endroit qui m'avait pourtant été familier durant des années.
"Bonsoir votre Altesse…"
J'avais enfin réussi à retrouver cette fichue poignée. M'échapper, sortir d'ici avant qu'il ne m'assène un nouveau coup, voilà bien la seule chose qui importait encore.
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Sujet: Re: Dissimuler, vertu de roi et de femme de chambre.[Tour II - Terminé] Mar 22 Déc - 23:09
J'essayais de l'éloigner, de m'éloigner. Jamais plus le Nord ne pouvait avoir de faiblesse aussi béante et stupide que le con d'une putain. Jamais plus le Nord ne pouvait succomber à des sourires, à des caresses, à des flatteries veules et creuses, car je savais au fond de moi la vérité. Je n'étais qu'un loup, un prédateur infiniment plus costaud que les autres, qui pouvait se targuer de donner du fil à retordre à tout le monde. J'avais été atteint, égratigné par mon pire ennemi. J'étais devenu faible, je n'avais pas été assez sur mes gardes. Je m'étais laissé toucher par cette jeune femme, et pas que physiquement. Maintenant, j'en payais le prix, tout était particulièrement compliqué par mes erreurs. Mathie n'y était pour rien, fondamentalement. Elle n'avait fait que suivre son instinct de survie. Pourtant, elle ne m'avait pas révélé la vérité d'elle-même ; si sa mère n'était pas morte je n'aurais jamais su la vérité. Et pendant longtemps, Harren Hoare avait obtenu des informations sur moi, sur ce que je faisais, sur mon état d'esprit. Il avait déjà dû comprendre ce que je préparais, il avait dû comprendre aussi ce que j'avais fait pour protéger le Nord de lui. Rien que si elle avait parlé de mes absences, de ma famille... Plus encore, j'avais fini par réfléchir en tenant compte de Mathie et de ses intérêts.
Elle n'aurait jamais dû rester que ma pute. Tout le reste n'aurait jamais eu d'avenir, et j'avais été sot de vouloir profiter toujours plus loin de ce qu'elle avait à m'offrir. Cela n'avait eu pour conséquence que nous faire souffrir tous les deux, maintenant, tout en nous laissant proies faciles pour notre pire ennemi. Pour notre propre bien, nous devions prendre nos distances et nous renconcentrer sur l'essentiel ; la vengeance. Et voilà qu'elle trouve à y redire. Elle a peur de Conrad. Elle a le cœur brisé. Je déglutis, lui tournant le dos alors qu'elle le manifeste. Cela me serre le cœur ; je ne suis pas insensible, bien qu'un bloc de devoir à l'état brut. Je ne me retourne pas. Regard perdu dans les flammes, alors qu'elle se plaint, qu'elle a peur, qu'elle est désespérée. Cela me fend le cœur. Je repense à Sigyn, je repense à tout ce que nous avions enduré. Tout ça pour ça. Je ne pouvais plus me laisser aller à aimer une femme. Des partenaires, des alliées, des exutoires, oui. Mais plus jamais je ne devais me laisser toucher. Parce que le Royaume ne se remettrait pas d'une nouvelle erreur, et parce que je ne me remettrais pas moi-même d'une nouvelle trahison. Je l'entends me demander pourquoi je fais ça. Je redresse le visage et me retourne, furieux. Je revoyais Sigyn qui me demandait pourquoi je partais encore et toujours, alors qu'elle m'avait dit la vérité. Je la revoyais en larmes, de colère et de désespoir, me demander pourquoi. Je perdais le contrôle, et me mis à hurler.
| Pourquoi ? Mais qu'est ce que ça peut faire, pourquoi ! Je décide ce qui est NECESSAIRE ! Le Nord, c'est MOI, et moi SEUL ! | hurlais-je
Je la dévisage, ivre de fureur, pour la première fois depuis bien longtemps. A ce stade, jamais depuis Sigyn.
| GARDES ! |
Les soldats entrent, lourdement équipés, mains sur l'épée.
| Escortez mademoiselle dehors. Tout de suite. |
Ils s'exécutent, et dès la porte reclaquée, les affaires sur la table volent et la colère éclate pour de bon. Je dois à peu près avoir tout perdu, maintenant. De mon fait, de celui des autres.
Je suis prêt.
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