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 Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]

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MessageSujet: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyDim 11 Oct - 22:35


Un pas après l'autre


Manfred Hightower et Solvej

Je n’aurais pas dû m’enfoncer aussi loin dans le château. J’avais cherché après Colyn, et je m’étais réellement perdue dans tous ses couloirs et ses escaliers. Il m’avait indiqué que je devais le rejoindre au niveau des cuisines, mais après toute une soirée à danser pour les grands de ce monde, je n’avais pas vraiment fait attention à la direction que j’avais prise. J’étais éreintée, et on ne peut plus fatiguée. J’avais marché un bon moment le regard un peu vide, plus par automatisme que par réelle conviction, pour finir ici, au milieu d’un couloir, assise à même le sol. J’avais besoin de me reposer un peu, quelques minutes au moins. Je n’avais pas arrêté de toute la journée et je manquais cruellement de sommeil. Je ne m’en plaignais pas. J’avais gagné une belle somme hier, et aujourd’hui, et cela valait amplement l’épuisement dans lequel je me trouvais. Avec cet argent, j’allais pouvoir mettre un peu de côté. Je commençais doucement à le faire depuis quelques temps. Si j’étais toujours endurante, j’avais cruellement conscience que ma santé finirait par décliner d’ici quelques années. Je ne serais alors plus capable de danser sans mettre ma vie en danger, comme ma Mère avant moi. Et surtout, j’allais devoir donner des enfants à Colyn. Je ne me sentais pas prête à le faire, seulement, avais-je réellement le choix ? Non. Je lui devais une descendance, c’était là l’un de mes devoirs d’épouse. Et pour cela, je devais arrêter de danser. Je n’étais pas naïve. J’avais conscience qu’une fois que j’aurais mis au monde un enfant, même avec toute la volonté du monde, j’aurais perdue bien trop de temps pour garder un bon niveau. Jehän me remplacerait par une personne plus jeune et sans attache et mes représentations se feraient de moins en moins nombreuses. Me leurrer était une erreur et c’était pour cela que je devais prévoir dès à présent un avenir qui allait être de moins en moins glorieux et épanouissant. Toute ma vie je n’avais fait que danser et l’idée de ne plus pouvoir le faire me terrifiait.

Je me relevais en entendant des bruits de pas approcher. En voyant des gardes s’approcher, je baissais rapidement la tête et courbais l’échine. J’aurais sans doute pu leur demander mon chemin, mais je ne voulais prendre aucun risque. Mère m’avait souvent prévenu que les hommes sont des êtres brutaux et primitifs. Ils sont capables de s’attaquer à leurs gens, alors une étrangère, une inconnue… Je ne préférais même pas imaginer. Lorsqu’ils ne furent plus en vue, je poussais un soupir de soulagement, contente qu’ils n’aient pas essayé de m’interroger, et de demander la raison de ma présence.  Quoi qu’il en soit, je ne pouvais décemment pas rester ici indéfiniment. Je choisie un nouveau couloir, au hasard et m’y engouffra d’un pas assez rapide. J’avais déjà perdu bien trop de temps. Ne regardant pas où je marchais réellement, je butais contre une silhouette au détour d’un couloir. Je me retrouvais aussitôt expulsée par terre, bien trop frêle et trop fatiguée pour arriver à rester sur mes deux pieds. Je ne pus retenir un petit cri de douleur lorsque ma cheville craqua et se tordit légèrement. Passée la surprise, je l’attrapais aussitôt pour l’encercler de mes mains froides et l’empêcher de gonfler, la maintenant bien en place. Je ne pouvais pas me permettre d’être blessée. Pas maintenant. Jamais d’ailleurs. C’est là mon outil de travail. Ce n’était pas cassé c’était certain. Je n’avais que légèrement mal, signe d’une foulure. J’en avais déjà eu quelques-unes et je connaissais la sensation qu’elles pouvaient produire. Je devais maintenant m’armer de patience, attendre que la douleur cesse, et ne surtout pas m’appuyer sur ma cheville dans les quelques heures à venir. Il me fallait la maintenir en place pour être de nouveau capable de danser le lendemain. Passée ma surprise et mes premiers soins, je bredouillais, la tête bien dirigée vers le sol, sans pour autant bouger – cela n’aurait pas été une bonne idée - Pardonnez-moi Messire. Je ne voulais pas vous heurter. J’étais inquiète, et cela s’entendait dans ma voix.



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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyMar 27 Oct - 13:35

Les festivités me lassent grandement, vous pouvez le croire. trop de vin, trop de spiritueux divers, trop de femmes et de mangeaille. Je suis plein, et vide à la fois. Plein de tout, j'ai trop bu, trop mangé, mais je suis aussi bien trop plein de mes propres démons. La situation peut m'échapper, et elle le fera sans doute u n jour. Pourtant, j'essaie de me contrôler, de me dominer. Comme à chaque fois. Je digère encore un trop copieux repas avec Lord Tarly, un homme que je considère autant que je m'en méfie. Nous avons dîné pendant des heures. Du gibier, après des tonnes de croissants à la volaille et de fondants au fromage de la Mander. Le tout, généreusement arrosé de vin. J'ai l'impression qu'au cours de ces plusieurs heures de libations, j'ai encore ingurgité une bonne partie de mon propre poids et je sens la peau de mon ventre toute tendue. il sera temps, plus tard dans la soirée, de faire un peu d'exercice. Mais plus encore, j'en ai assez de la compagnie des hommes de mon rang social, de leurs femmes agaçantes de stupidité et de leurs problèmes divers. Ce qui me préoccupait, ce soir, c'était le manque qui me dévorait de l'intérieur, me faisant cuire les tripes et bouillir mon sang. J'en avais envie, j'en avais besoin. Je devais m'évader de ce palais, des courbettes à ma soeur et à mon beau-frère. Je n'avais rien de spécifique à leur reprocher, mais j'avais toujours été un solitaire et jouer un rôle qui ne me plaisait pas n'avait jamais été vraiment dans mes cordes, vous pouvez me croire. Ce que j'espérais plus encore, c'était que j'arriverais à m'esquiver de ce château sans attirer l'attention de qui que ce soit, mais c'était chose compliquée si loin de mes terres, loin de mes gardes, de mes serviteurs personnels. Peut-être pouvais-je faire monter une fille de la ville basse? C'était chose courante, ici. Ou une servante. Mais comment garder le contrôle une fois que je serais en face de mon péché mignon? Il fallait que je trouve quelque chose.


Je m'arrêtais à une fenêtre entrouverte sur le côté de la tour réservée à la famille de la Reine. J'y montais lentement, m'asseyant sur le rebord, dans une attitude fort peu noble. Mais qu'importe. Fermant les yeux, je sentais l'air frais de la nuit me caresser le visage. je rouvrais les paupières, appréciant la clarté de la lune. Ces festivités allaient finir par faire plus de ravages dans les rangs de la noblesse bieffoise bien plus que leurs piques n'avaient tué d'hommes en tant de guerres. Ironique, non? Tués par de la nourriture. J'avais déjà fait quelques expériences, débouchant d'après Mestre Remon à des occlusions aux proportions épiques. Et voilà. J'y repensais encore. Comment pourrais-je jamais être en paix? Mes pensées me font avancer dans la place forte, plus belle d'ailleurs que fonctionnelle. Au bout d'un moment, j'entends des bruits de pas. Lestes, ce qui me rappelle les bruits -ou l'absence de bruits- que font les chats en se déplaçant. On me percute au prochain croisement de plein fouet et je recule en manquant de tomber, en jetant bien vite un regard vaguement inquiet et tout aussi vaguement en colère à la jeune femme...


Que je reconnais immédiatement. Et sans plus tarder, la colère s'en va aussi et je m'avance. Un corps si beau, si parfaitement taillé pour une tâche unique... Je me précipite à sa rencontre.




| Vous ici! |


Je ne me rappelais plus de son nom, comme souvent pour les gens du commun.


| Ca va aller? Je ne vous avais pas vue! Est-ce que vous arrivez à vous relever. |


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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyMar 27 Oct - 18:12


Un pas après l'autre


Manfred Hightower et Solvej

J’avais commis une erreur en m’éloignant trop loin dans ce château que je ne connaissais pas. Je m’étais perdue et étais bien incapable de retrouver mon chemin. Je n’avais jamais été douée pour cela, au grand dam de Colyn. Si je ne connaissais pas bien un endroit, j’étais incapable de m’y situer. Il m’arrivait de m’égarer dans notre propre campement pour vous dire, lorsque des roulottes n’étaient pas placées comme à leur habitude.

Malheureusement pour moi, je n’avais croisé aucun servant, aucune personne de mon rang qui auraient pu m’aider à sortir de ce dédalle de couloirs et d’escaliers. J’étais arasée par ma journée et ma nuit de travail et la fatigue se faisait énormément sentir. En empruntant un nouveau couloir, je butais contre une silhouette masculine. Je me retrouvais violemment projeter en arrière, incapable de me rattraper et de rester sur mes deux jambes. Ma cheville droite se déroba et craqua dès qu’elle tapa contre le sol dur et froid. Je ressentis aussitôt une vif douleur qui me poussa à, instinctivement, entourant de mes mains ma cheville blessée. Je ne l’avais pas ramené contre moi, ne la bougeant pas d’un poil, de peur de me faire plus de mal que de bien. J’étais ainsi, complètement pliée en deux, le haut de mon corps touchant mes jambes. Je m’excusais sans même regarder l’homme que j’avais heurté et reconnu les intonations de sa voix dès qu’il me répondit. J’eus un léger frisson qui, fort heureusement, ne se vit pas vu ma position. Messire Hightower lui dis-je à voix basses pour le saluer, sans bouger une nouvelle fois. Ce n’était pas le plus poli et respectueux qui soit, mais au moins étais-je bien plus basse que lui.

Je fus surprise qu’il me demande des nouvelles de mon état, et resta quelques secondes sans rien répondre. Je ramenais doucement ma cheville vers moi, tout en lui disant toujours à voix basse, fatiguée et en ayant mal. J’aurais dû faire plus attention. Pardonnez-moi de vous avoir heurté. commençais-je par lui dire alors que je déchirais l’un des pans de ma tenue pour venir l’entourer ensuite autour de ma cheville blessée. Je le serrais fortement pour qu’elle reste en place,avant d’ajouter. Je ne mérite pas votre sollicitude Messire. Laissez-moi vous saluer respectueuse, comme je le devrais. Je pris appuis sur ma cheville valide, et m’aidant du mur, je me relevais tant bien que mal. Je gardais le regard vers le sol, puis commença à m’incliner. Si je n’avais pas été danseuse, j’aurais été incapable de le faire. Mon pied droit ne touchant pas terre – je le gardais légèrement surélevé pour le préserver d’une blessure plus grave – ce mouvement m’épuisa énormément. Je fus m’appuyer contre le mur pour ne pas tomber à la renverse en me relevant. J’avais le souffle court et saccadé. Je ne répondais pas aux questions du Lord, non pas par irrespect, mais simplement parce qu’il avait fait preuve uniquement de politesse, que mon état ne l’intéressait guère, et qu’il pourrait se sentir obligé de me porter secours si je lui indiquais que mon état n’était pas au bon fixe. Et vu qu’il n’était pas question que je lui mente, je préférais garder le silence sur mon état.


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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyJeu 29 Oct - 19:42

QUe n'avais-je oublié cette jeune femme et toutes ses surprises ! Je savais qu'elle venait, c'était même moi qui avait proposé cette venue et qui avait tout fait pour attirer cette compagnie ici. La route ainsi que tout le reste ont dû me faire oublier cette ballerine autrement importante, cette perfection musculaire et articulaire de premier ordre. Savoir que cet équilibre précaire entre danger et perfection était encore plus intéressant et maintenant que j'avais la donzelle sous les yeux, elle était encore plus évidemment source de mes interrogations, de mes questions, de mon besoin pressant de vérité. Pourtant, je parvenais à donner visuellement le change, même si j'avais sans doute le souffle un peu court. La jeune femme me salue d'une voix quelque peu meurtrie, sans doute par sa blessure que par son incorrigible retenue en ma présence. Je savais fort bien ce que je faisais et ce que j'étais, et j'appréciais autant que je redoutais la peur que je lisais dans son regard. Je notais dans chaque détail de sa posture quelles douleurs devaient être siennes, alors qu'elle était visiblement tendue et que je voyais ses muscles se crisper, probablement sous les pics de douleur induits par sa chute.


| Tut-tut, ne vous en faites pas, jeune fille. C'est autant ma faute que la vôtre, je cheminais dans ce château en propriétaire alors que ce genre d'accident peut toujours arriver. |


J'observais ensuite son petit manège avec le tissu qu'elle déchirait et enroulait autour de sa cheville endolorie. J'étais captivé par cette confiance dans le moindre de ses gestes et par une médecine basique mais efficace en plus d'être facilement mobilisable, car instinctive. Je la laisse me saluer comme elle le peut puisqu'elle y tient mais mon regard reste focalisé sur son articulation malmenée. Je ne voulais pas être responsable d'un tel gâchis et j'avais là une opportunité rêvée. Je savais pourtant que dans un tel endroit, je devais y aller avec plus de précautions encore que d'ordinaire, ce qui n'était pas peu dire, vous pouvez me croire sur parole à ce sujet.


| Le mestre du château et ses acolytes sont surmenés avec l'arrivée massive de nobles de tout le sud du continent. J'ai quelques connaissances en médecine, comme vous l'aviez peut-être compris la dernière fois. Laissez-moi vous porter jusqu'à ma chambre où je pourrais faire en sorte que demain, vous puissiez toujours danser. |


je ne voulais pas l'effrayer, car même si j'étais le sujet de bien sombres désirs, je voulais avant tout réparer et observer ce corps qui me faisait de plus en plus forgé comme un outil.


| Ne vous inquiétez pas, je n'ai jamais mordu personne. |


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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyMer 11 Nov - 14:58


Un pas après l'autre


Manfred Hightower et Solvej

Je m’excusais platement pour avoir bousculer le seigneur en face de moi et n’avoir pas pris garde à sa présence. Si j’avais chuté et avais mal, c’était de ma faute et uniquement de ma faute. J’aurais dû être mon distraire et plus attentive. Jehän et Colyn n’allaient pas être contents lorsqu’ils l’apprendraient, le premier de peur « d’un incident diplomatique » et le second, s’inquiétant de mon état de santé. Mon corps était mon outil de travail. Je ne pouvais pas me permettre de l’abimer et de faire n’importe quoi avec. Je soignais mon alimentation et mes entrainements avec précision, pour le renforcer sans l’alourdir, et le garder en pleine forme. Je ne voulais pas connaitre le même sort de Mère. Pour mon métier, et mon confort de vie, j’avais même repoussé cette maternité qui attirait tant de femmes, et qui, de mon côté, m’effrayait tant. Je ne me sentais pas prête à élever un enfant, à qui je voulais d’ailleurs offrir une bien meilleure vie que la mienne. Je n’avais peut-être pas à me plaindre, pour autant, je ne voulais pas que mon enfant soit obligé de n’avoir aucune racine, aucun pays et soit condamné à suivre mes traces ou celles de Colyn. J’espérais bien plus de la vie pour cet être qui finirait inévitablement par naitre.

J’y bien du mal à saluer le seigneur comme je le devais. J’étais peut-être souple et habituée aux acrobaties, mais bien trop fatiguée pour y arriver correctement. J’avais trop forcé aujourd’hui et il ne me restait guère de force à présent. La proposition de l’homme me surprit, me faisant légèrement relever la tête, mon souffle toujours aussi court. Il me fallut plusieurs inspirations pour arriver à lui répondre Je ne puis Messire accepter pareille proposition. Ce serait inconvenant de ma part de profiter de la sorte d’un incident dont je suis la fautive. Je me sentais gênée d’une telle proposition assez généreuse. Je ne la méritais pas. Et puis, j’étais, je l’avoue, légèrement craintive. Si la dernière fois, il m’avait laissé partir sans m’avoir fait le moindre mal, cette première entrevue avait été dérangeante et… Terrifiante. De plus, ma Mère m’avait bien répété maintes et maintes fois de ne jamais faire confiance aux grands de ce monde. Un jour viendra, ils en profiteront pour me faire du mal, pour me violenter physiquement et abuser de mon corps. Depuis que j’avais l’âge de comprendre cela, elle avait passé son temps à me le dire chaque jour. Pardonnez moi une nouvelle fois Messire pour cet incident. Il serait plus sage pour moi de rentrer. dis-je à ses chaussures avant de me retourner tant bien que mal. Je n’avais aucune idée d’où j’allais atterrir. Je n’eus pas vraiment l’occasion de m’éloigner. Quelques pas à cloche pied étaient de trop. Le monde autour de moi se mit à tourner et sans prendre garde, par habitude, je reposais mon second pied à terre, déclenchant une vive douleur que ma gorge laissa filer dans un petit cri. Je basculais vers le sol, ne pouvant pas retenir cette chute qui était inévitable. Stupide, j’étais stupide. Non seulement j’étais perdue, épuisée, et dorénavant blessée.


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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyLun 16 Nov - 14:42

J'ai conscience d'effrayer la jeune femme. Rien de dramatique mais elle n'est pas à l'aise. Déjà, elle ne doit pas côtoyer si souvent que cela les châteaux et les autres beaux endroits de ce monde. On ne peut pas dire que la roture soit particulièrement invitée aux grandes festivités de la noblesse, bien que dans le Bief les choses se passaient différemment du fait de nombreuses fêtes anciennes, d'une aristocratie jadis née de la fange et non de héros. Les Gardener étaient, disait-on, d'anciens propriétaires terriens qui, aux temps jadis, géraient quantité de serfs et d'esclaves pour cultiver et moissonner des champs gigantesques, pivôts de leur vieille fortune. Chez nous, la populace avait une place atypique que je n'avais pas forcément retrouvée chez d'autres royaumes, notamment les plus récents. Nous accordions paradoxalement bien plus de denrées, de fêtes et d'autres avantages à notre population qui vivait de manière autrement plus prospère qu'ailleurs. Mais d'un autre côté, la rigidité de nos classes sociales était bien plus forte; impensable, véritablement, d'imaginer que quiconque puisse changer de classe. C'était un paradoxe que nous n'avions jamais tranché, nous autres bieffois. Il importait peu finalement. Quoiqu'il en soit, c'est chose peu courante qu'un noble tel que moi s'intéresse à une jeune femme du peuple. Oh bien sûr, certains d'entre nous avaient toujours été profondément mal intentionnés et passaient le moindre de leurs désirs sur le petit peuple, mais ce n'était pas une généralité. la jeune femme semble me prendre pour l'un de ces hommes, s'excusant à nouveau et elle me dit qu'elle devait rentrer, et je la toisais s'éloigner à cloche pied, vaguement déçu sans trop savoir pour quelle raison, alors que je me rendais compte qu'elle n'y arriverait jamais toute seule. Fichu égo, décidément. Je me précipitais à sa rencontre quand elle s'effondra, visiblement secouée.


| Mais enfin! Quelle tête de mule, vous faites pire que mieux! |


Je la prends à nouveau dans mes bras, la soulève et dit d'un ton autoritaire.


| Maintenant, vous n'avez plus le choix. Je vais vous rafistoler ça et vous rafistoler, j'enverrais un homme prévenir votre troupe. |


Je l'emmenais d'un pas vif et en quelques minutes, nous arrivâmes devant mes appartements, gardés par deux soldats portant la livrée Hightower. Ceux-ci me dévisagèrent, puis se regardèrent.


| Toland, vas prévenir la compagnie de danseurs que leur danseuse fétiche est tombée. Rien de grave, je vais m'occuper d'elle. Robert, allez prévenir le mestre, qu'il vienne vérifier son état de santé demain matin et la bonne tenue des onguents que je vais lui appliquer pour résorber de suite les dommages. |


Ils m'ouvrent, me saluent et s'en vont prévenir leurs camarades pour que la garde soit relevée, avant d'aller exécuter leurs missions. Je pose la jeune femme sur mon lit.


| N'ayez crainte; vous êtes en sécurité et avec un peu de chance, demain vous irez mieux. Je reviens. |


Je m'éexécute et ne reviens qu'après de longs instants, les bras chargés de bocaux et de tissu. Je pose le tout sur le côté de l'énorme lit à baldaquin, avant de relever sa robe, sans le plus petit intérêt pour ses cuisses. Je regarde le gonflement qui commence, en touche la base et la pointe. Puis je me tourne vers elle. Lui prend la main, qu'elle la serre au besoin.


| Foulée. Je peux mettre un onguent et bander en serrant, mais ça fera mal. |


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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyLun 16 Nov - 23:32


Un pas après l'autre


Manfred Hightower et Solvej

Décidément, je ne comprenais le lord qui m’avait amené dans ses quartiers pour me porter secours. Je l’avoue, j’étais complètement perdu face à sa prévenance, et quelque part, sa gentillesse. Rien ne le poussait à aider une fille du peuple tel que moi. Rien ne l’avait obligé à me porter jusqu’à la chambre dans laquelle il logeait pour soulager ma douleur et ma cheville. Il ne m’avait pas laissé d’autre choix que de me laisser faire passive, et étonnée. Je n’oubliais pas la peur qu’i m’avait inspiré la première fois que nous nous étions, même si je découvrais une nouvelle facette de sa personnalité. Il était respectueux avec moi, bien plus qu’il ne le devrait, me vouvoyant alors même qu’il aurait dû me tutoyer, notre différence de statut étant si importante. Il aurait me laisser seule dans le couloir, au lieu de vouloir prendre soin de moi, et m’offrir de bons soins. Non seulement il voulait panser mes plaies, mais il avait également ordonné à l’un de ses hommes, un certain Robert, d’aller demander au mestre de la citadelle de venir m’examiner le lendemain. C’était bien trop. Je ne pouvais pas accepter tout cela, quand bien même il ne me laissait guère le choix. Je devais lui dire, mais le faire au bon moment. Il n’était pas homme que l’on pouvait contrarier et contredire. Ca je l’avais très bien compris

Il me laissa quelques instants pour aller chercher du matériel m’assurant que j’étais en sécurité. J’avais fait ce qu’il m’avait demandé… Ou du moins ce qu’il avait attendu de moins : je n’avais pas bougé pendant toutes ses minutes qu’il prit pour réunir ce dont il avait besoin. En voyant tout ce qu’il avait ramené, je ne pus m’empêcher de me sentir gênée. Vraiment gênée. Il me donna son diagnostic, après avoir relevé ma robe et enlever le bandage sommaire que je m’étais fait avec cette première. Ce n’est pas nécessaire Messire lui dis-je précipitamment, en le regardant, tout en lâchant sa main. Je ne pourrais vous rembourser Messire Hightower lui soufflais-je un peu honteuse. C’était bien la première fois que j’avais à rougir de mes origines si basses et de ce manque de moyens que j’avais. Je n’étais pas malheureuse de ma condition. J’avais à manger chaque repas et un toit. Simplement, je ne pouvais pas compenser tout ce qu’il utiliserait, ni remplacer les bandes propres et de bonne qualité qu’il comptait utiliser sur moi. … Et je ne mérite pas pareille miséricorde, ni le temps que vous me consacriez. Vous avez sans nul doute bien mieux à faire que vous occupez de moi. Je ne suis qu’une simple danseuse. Je baissais la tête, courbant le dos. Je me sentais honteuse. Tout cela était de ma faute, uniquement de ma faute. Non seulement je l’avais bousculé, mais en plus je l’obligeais à s’occuper de moi par politesse alors qu’il ne le devait pas. J’étais capable de m’occuper de moi-même, ou à défaut, Colyn le ferait. Je ne pouvais pas embêter plus longtemps le Lord et souiller ses draps et tout ce matériel qu’il possédait. Je ne méritais pas sa clémence ni ses soins.


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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyVen 20 Nov - 11:16

Je ne pensais pas rencontrer encore un peu plus de résistance de la part de la jeune femme. La douleur devait l'avoir emporté sur la peur depuis, n'est-ce pas? Ce n'était pas ce que j'imaginais. Le pire dans l'affaire, c'est que je lui flanquais visiblement une peur de tous les diables sans même le désirer. Oh bien sûr, avec un corps pareil j'aurais pu m'amuser de bien des manières pendant des heures, de la vivisection à bien d'autres jeux, mais en cet instant précis je ne pensais à rien de tout ça. Les rumeurs se répandraient dans la cour du Roi, mais je me fichais bien des on-dit, et mieux valaient des commérages concernant une fille du peuple qu'une noble et riche héritière. Je savais que je vivais sur le fil du rasoir et que mes penchants pouvaient se réveiller en moi à tous moments, ce qui ne manquerait sans doute pas d'avoir des conséquences dramatiques pour ma famille, et surtout pour moi-même. Je me rendais compte autrement que toute ma conduite ne pouvait qu'insuffler de la retenue au mieux, chez ma "patiente". Qu'importe. J'agis et c'est comme ça. La belle me lâche et me dit qu'elle ne pourrait pas me rembourser. Un instant, je ne comprenais pas. Elle parlait des onguents? Mais... Cela ne m'avait presque rien coûté; les mestres ne refusent pas grand chose au futur Lord de Villevieille. Je secouais la tête en signe de dénégation à ses paroles.


| Vous ne me devez rien du tout. Je vous ai vue danser et vous m'avez touché, et vous m'avez par la suite offert une autre danse, pour mes yeux uniquement. |


J'ouvre un bocal et pose mes mains sur la blessure qui enfle. je passe doucement, en massant, alors que cette décoction-là est sensée lui retirer progressivement toute douleur en lui procurant une grande sensation de fraîcheur, sinon de froid intense. Elle ne sentira plus rien et cela me permettra ensuite, d'appliquer ce qui est curatif. Je suis concentré sur ma tâche, mon regard fixé sur le détail des veines que j'aperçois, sur les sensations que je retire du bout de mes doigts autour de sa cheville, pétrissant de plus en plus fort l'endroit meurtri mais maintenant moins endolori.


| Je suis passionné de sciences depuis ma prime jeunesse. J'ai failli mourir enfant, voyez-vous, et c'est la science qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. J'ai passé une bonne partie de ma vie à apprendre et je dois dire qu'un corps aussi formaté et spécialisé que le vôtre est pour moi un sujet de ravissement; je m'en voudrais de laisser gâcher pareil outil, que vous avez passé une vie à former. |


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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyDim 29 Nov - 22:51


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Le seigneur était un véritable mystère pour moi et je ne le comprenais vraiment pas. Quel intérêt avait-il à me porter assistante, m’amener dans ses quartiers, pour ensuite me soigner ? Il venait de m’indiquer que je ne lui devais rien et pourtant, j’avais bien du mal à le croire. Ma mère m’avait appris depuis toujours que les grands de ce monde se serviront toujours du petit peuple toujours. Et qu’étant une femme j’avais encore plus de risques d’être un objet entre leur main. Je ne devais jamais croire en leurs belles paroles, jamais leur faire confiance. Parce qu’ils finiraient par me faire du mal et me nuire. Ce discours, je l’avais entendu depuis ma plus tendre enfance et j’avais finis par l’intégrer totalement. Je m’étais égarée une fois avec Anders, mais la vie avait très rapidement reprit son cours normale pour me ramener dans le droit chemin. S’il ne m’avait pas vraiment fait de mal physiquement, émotionnellement, il m’avait dévasté malgré les réserves que j’avais cru prendre. Non. Je ne pouvais me fier à personne.

Le seigneur Hightower avait forcément une idée derrière la tête. Il ne pouvait pas agir de la sorte par simple bonté. Ce genre de sentiment, les nobles ne les connaissaient pas. Il mentait forcément en m’affirmant que me voir danser lui suffirait et que mes danses avaient pu le toucher. Mathie m’avait affirmer la dernière fois que je l’avais vu que, lorsque je dansais, j’arrivais à captiver et émouvoir le public. Je ne l’avais pas cru. Je n’étais pas ma Mère. Elle, elle était une grande danseuse, passionnée par son métier. Moi… Moi je dansais non pas par vocation mais parce que c’était la seule chose que je savais faire et qui pouvait me nourrir. Je n’avais pas sa passion, et donc ni son talent. Car sans passion, le talent n’est rien. Ma Mère me l’avait assez répété pour que je le sache également par cœur. Non, il y avait autre chose derrière cette soi-disant gentillesse.

Je ne répondais rien. Que pouvais-je lui dire ? Je ne pouvais pas lui donner le fond de ma pensée et lui faire comprendre que je ne le croyais pas et que j’étais certaine qu’il n’était pas aussi désintéressé qu’il voulait me le faire croire. Je le regardais ouvrir un bocal pour tremper ses doigts à l’intérieur avant de les passer sur ma cheville. J’eus un léger mouvement de recul quand il toucha à mon membre douloureux, même si rapidement un sensation de fraicheur soulagea cette sensation. Je poussais un soupir de soulagement, ma tension me quittant un peu. Aussi étonnant que cela soit, le noble savait parfaitement quoi faire pour panser ma blessure au moins. Je devais bien le reconnaitre. Et j’étais curieuse de connaitre les ingrédients du baume qu’il m’appliquait. Lorsqu’il m’expliqua être passionné depuis toujours de sciences, je le regarde, non sans cacher mon étonnement. C’était rare pour l’aîné d’une famille de s’intéresser à un savoir que l’on réservait au mestre. Je l’aurais imaginé combattant et non pas lisant, observant et apprenant. Je crus un instant entendre ma Mère lorsqu’il qualifia mon corps d’outil formaté par les années d’expériences. Ce n’était pas un outil, mais un amas de chair et d’os que j’avais passé des années à maltraiter et à pousser à bout. Les danseuses n’étaient jamais très âgées, nos mauvais traitements finissant toujours par nous rattraper. Les entrainements et l’expérience le rend gracieux, fluide, et léger. Il laisse à penser que tous les mouvements qu’il entreprend sont simples, aisés et sans difficulté. C’est l’illusion que tous bons danseurs doit créer… Mais cet outil n’est pas infaillible, vous avez la preuve. Il ne lui reste que quelques années avant de devoir être remplacer par un autre. Mon corps n’est pas spécialisé et n’a rien à envier Messire. Il est malmené, et contraint. lui dis-je pensant à voix haute, avant de secouer légèrement la tête. Pardonnez-moi je me suis laissée emporter.


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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptySam 5 Déc - 14:42

Je ne savais pas pourquoi je me donnais autant de mal pour une gueuse. Elle était jolie, oui, mais ce n'était pas le sexe qui me motivait. J'aimais que mes partenaires soient consentantes, je n'avais jamais forcé qui que ce soit. J'avais bien des défauts, mais je ne les avais pas tous. Je trouvais le sexe infiniment plus intime qu'une dissection à vif, on y mettait autant de choses qu'on en prenait. Ce n'était pas neutre, ça ne pouvait pas être indifférent. Oh, j'avais pratiqué des expériences, bien sûr, même dans le cadre de ce type d'intimité. Mais mes partenaires, mes sujets, avaient été grassement payés, motivés ou en avaient simplement envie. Quand on gratte un peu sous la surface, on trouve parfois de ces choses sur les gens. Mais peu importe. Je n'étais pas motivé par le sexe. Je ne comptais pas non plus l'étudier, en tous cas pas la mettre à vif. Je savais maintenant ce qui faisait la formation d'un corps et à part lui infliger souffrances et cicatrices inutiles, je ne savais pas ce que je pouvais faire. Alors, je me contentais de la réparer. Comme un mètre horloger d'Essos devant une de ses merveilles de mécanique, c'était quelque chose de totalement viscéral. Je la remettais sur pieds, donc. Pour le spectacle qu'elle offrait, je serais bien ingrat de la laisser coucher n'importe où dans l'état où elle se trouvait déjà.


La jeune femme soupire de soulagement en sentant déjà les effets du baume que je lui applique. Elle semble surprise de la passion que je lui confie. C'était vrai que c'était peu commun chez les nobles en général, chez les hommes tout court en fait. Solvej me parle de son entraînement. Je lui souris.



| Nous le sommes tous, malmenés et contraints. J'en ai bien peur. Votre entraînement vous donne tout de même des particularités physiques à n'en pas douter. Vos muscles se sont peu renforcés sur leurs centres, mais se sont fort développés au niveau des ligaments. Cela pour vous donner sans aucun doute une précision dans les gestes. Cela rend extrêmement dangereux le moindre petit incident, car vos articulations souffrent d'autant plus. |


Je termine mon travail et reste un moment assis à côté d'elle.


| Bien, voilà, c'est appliqué. J'espère que d'ici demain matin, vous soyez capable de marcher et que le gonflement restera limité. Normalement, vous ne devriez pas garder trace de l'incident, si vous n'exigez pas trop de votre pied. |


Je bande ensuite la cheville.


| En contrepartie de ces échanges, j'aimerais vous voir danser devant la cour, prochainement. Serait-ce envisageable? |

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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyMer 9 Déc - 12:53


Un pas après l'autre


Manfred Hightower et Solvej

Je m’en voulais aussitôt d’avoir parlé sans réfléchir avant. Je ne pouvais pas me plaindre devant un noble. Je n’avais pas à me plaindre tout court d’ailleurs. J’étais bien lotie pour une fille du peuple, même si j’avais cruellement conscience des limites de mon corps. J’avais un tôt au-dessus de la tête, un lieu où vivre et j’avais de la nourriture à chaque repas. Je passais pour une ingrate alors que je ne l’étais absolument pas. Alors, je m’excusais aussitôt de m’être laissée ainsi emportée. La fatigue avait raison de ma raison et ma langue se déliait bien plus que je ne le désirais.

Heureusement, l’homme ne le prit pas mal et ne me congédia pas sur le champ. D’ailleurs c’était étrange, à présent, de n’avoir pas spécialement envie de m’en aller. Il m’intriguait, je devais bien l’avouer. Pas de la manière dont m’avait intrigué Anders non, d’une façon totalement différente même. Le noble était… Différent. Ou du moins dans l’intimité étant donné que je ne l’avais jamais rencontré en compagnie d’autres grands de ce monde. Il ne se montrait pas intéressé comme tous les autres, simplement curieux. Et cela éveillait ma propre curiosité. Depuis mon plus jeune âge, j’ai contraint mon corps de telle manière à ce qu’il soit le plus souple possible, condition impérative pour pouvoir danser et effectuer mille et un mouvement. Et à côté de cela, j’ai aussi dû renforcer la force de mes jambes et de mes bras. Il faut une dizaine d’année pour allier souplesse et force. Mais en contrepartie, tout le reste est délaissé et tout être le plus léger possible. Un Ours ne peut ni sauter, ni danser, ni même voler. lui répondis-je le savant intéressé par le sujet. Et alors que je lui avais parlé, il avait continué à soigner ma cheville, qui était clairement moins douloureuse qu’à mon arrivée dans ses quartiers. Je ne pus m’empêcher de sourire légèrement à ses recommandations, un sourire timide et discret. Je vous remercie et je ne forcerais pas. J’ai encore quelques années de danse devant moi et je ne compte pas les réduire bêtement. lui affirmais-je avec conviction et force. Ce n’était peut-être pas la vie que j’aurais voulu mener, mais c’était tout de même ma vie et elle n’était pas si mauvaise que cela Cela est envisageable bien entendu. C’est la moindre des choses que je puisse faire pour vous remercier et rembourser cette dette que je viens de contracter à votre encontre lui dis-je en inclinant respectueuse la tête. Puis, quand il eut finit totalement de bander ma cheville, j’ajoutais M’apprendriez-vous… à concocter ce baume ? J’osais le demander à l’homme non sans hésitation. Je me mordais même la lèvre inférieure avant de m’en apercevoir et d’arrêter aussitôt. J’avais conscience que ce n’était pas bien de lui faire pareille demande et que ma Mère, où qu’elle soit, en serait horrifiée. Peu importe. Peut-être à tord, mais le Messire Hightower commençait à me mettre à l’aise et me semblait moins effrayant qu’avant. Et le prix qu’il demandait contre ses services étaient à ma portée. Il n’exigeait pas quelque chose au-dessus de mes moyens bien au contraire. Danser était ce à quoi ma vie se résumait désormais après tout.


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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyMar 15 Déc - 10:24

La jeune femme prend de grandes pincettes avec moi, elle semble sur des charbons ardents, anticipant la prochaine parole qui sortirait de ma bouche, le prochain regard qui serait le mien. Habituée à côtoyer la noblesse, elle devait bel et bien l'être. Cela me semblait certain vue la situation, vu son caractère, ses compétences. Elle n'en était pas à son galop d'essai. Mais je doutais fort qu'elle ait l'habitude de tant de proximité avec l'aristocratie, dans un cadre informel et avec une proximité tant physique que sociale. Cela la mettait mal à l'aise, mais pas moi. Peut-être parce que je restais totalement persuadé que quoiqu'il arrive, je conserverais le pouvoir. Le pouvoir, jusqu'au bout. C'était ce qui me motivait, ce qui me donnait confiance. Je la sentais maintenant désireuse de comprendre un peu plus où se situait mon intérêt dans toute cette histoire. Elle me répondit donc, de toute manière elle n'avait tacitement pas le choix.


J'écoutais attentivement ce qu'elle avait à me dire, notamment en ce qui concernait son développement musculaire, que j'estimais particulièrement discipliné vu le temps qu'il fallait pour former des muscles sans gonfler pour autant, et j'imaginais très bien la difficulté et la douleur de certains exercices. Je souris à son trait d'humour.



| Et un ours vous n'êtes absolument pas, Solvej. Je n'ai que rarement vu une femme aussi affûtée que vous, aussi parfaite. |


C'était un compliment véritable, et elle ne saurait sans doute jamais à quel point j'étais sincère. J'avais pu vérifier ces informations en disséquant tout un tas de gens, après tout... Je l'écoute attentivement.


| Bien, parfait, j'en serais honoré et cela nous changera des autres danseurs balourds de la cour du Roi. |


Mon regard se fit plus intense quand elle me demanda comment fabriquer ce baume.


| Je peux vous l'apprendre, oui. Si vous me laissez prendre chacune de vos mesures et vous dessiner au naturel. |

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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyMer 16 Déc - 17:16


Un pas après l'autre


Manfred Hightower et Solvej

C’était étrange de parler aussi simplement avec un seigneur. Cela ne m’était pas arrivé depuis Anders et encore, je l’avais côtoyé alors que nous n’étions que des enfants. Je m’étais toujours montrée prudente concernant les grands de ce monde, comme me l’avait si bien enseigné ma mère. J’avais appris à leur parler avec respect, tout en gardant une grande distance entre eux et moi. Nous n’étions d’une part pas du même monde et surtout je devais me méfier d’eux comme de la peste. Ils avaient du pouvoir et ils aimaient plus que tout le montrer. Je devais faire garder de ne pas servir d’exemple, ou de représentation. Il en valait de ma vie et même si elle n’était pas parfaite, je l’aimais malgré tout ma vie. J’étais trop jeune pour mourir et j’ai encore tant de choses à faire et à découvrir avant de rejoindre ma mère pour distraire les Dieux. Car une danseuse resterait toujours une danseuse, qu’importe où elle se trouve et je me plaisais à penser que ma Mère qui avait, de son vivant, tant aimé son métier, pouvait encore l’exercer, sans peur de se blesser ou de tomber.

Je souris malgré moi à la remarque du seigneur, rougissant légèrement par la même occasion, tant par ses compliments, que par le fait qu’il se souvienne de mon nom. N’était-ce pas là la preuve que j’avais attiré son attention d’une manière ou d’une autre ? Je secouais la tête de droite à gauche. Je suis loin d’incarner la perfection. Vous n’avez sans doute jamais vu s’exercer ma Mère à la danse. Je n’ai hérité qu’une infime partie de son talent. Celle qui m’avait mise au monde était une véritable virtuose et si j’étais arrivée à la hauteur de son talent, je ne pourrais l’égaler. Elle était née pour danser et elle aimait cela. Je n’avais jamais été aussi passionné qu’elle. Mon regard était peut-être biaisé sur ce point, car c’était là le regard d’une fille sur sa mère. Pour autant j’en restais persuadée.

J’acceptais de venir danser pour sa coure et rembourser ainsi cette dette que j’avais contracté vis-à-vis. Il m’avait soigné et c’était la moindre des choses que je pouvais faire. Il aurait été stupide et imprudent de refuser, alors que j’étais en mesure de le faire. Cela ne changerait pas de mon quotidien et Jehän sera ravi de constater que, de nouveau, j’avais attiré l’attention d’un seigneur qui voulait me voir m’exercer. L’honneur m’en revient Monseigneur si vous appréciez les danses que je peux produire. lui répondis-je en baissant le regard vers le sol, troublée. De nouveau mes joues rougirent légèrement. Je n’avais pas l’habitude que l’on me complimente de la sorte, et c’était à la fois plaisant et à la fois gênant. Je ne dansais pas pour m’attirer des louanges, mais pour gagner ma vie. J’avais conscience que je n’étais pas une empotée et que j’avais du talent, mais pas au point qu’il me demande une nouvelle fois. C’était nouveau pour moi.

J’eus un sursaut et poussais un léger cri avant de plaquer ma main devant ma bouche lorsqu’il me donna ses conditions pour m’apprendre à préparer ce baume qui avait endormi dorénavant toute la douleur que je ressentais à la cheville. Je baissais le visage une nouvelle fois, cachant ma surprise mais surtout ma grande gêne. Je ne m’étais pas attendue le moins du monde qu’il me fasse pareille demande. Je ne pus Messire. Ce ne serait pas descend. Mon époux ne le permettrait pas et… Je ne puis être un modèle pour vous. Me faire dessiner… Non. Je ne pouvais pas l’accepter, encore moins nue. Il n’y avait rien de particulier chez moi qui méritait d’être couché sur une feuille de parchemin. Je n’étais pas particulièrement belle et mon corps était banal pour une danseuse. Cela serait narcissique de ma part de me sentir flatter et d’accepter. Hors, je ne l’étais pas. Et puis montrer mon corps à un autre homme que Colyn, je n’en aurais pas été capable. Le suggérer faisait partie de mon travail, mais pas le dévoiler. Cela était trop intime, trop personnel. Pardonnez-moi, mais je ne peux accéder à votre requête. Cependant, je peux demander à quelques danseuses célibataires de ma troupe, que je forme. Je suis certaine que l’une d’elle acceptera de poser pour vous et vous laisser prendre ses mesures.


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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyVen 18 Déc - 15:48

Mes désirs avaient toujours été des ordres. Un Seigneur en Westeros n'a pas réellement droit de vie et de mort sur le peuple, mais l'important était surtout de pouvoir toujours lui imposer sa volonté. La mort et la violence ne sont que des ressorts de notre pouvoir, des ressorts ultimes mais à double-tranchant et je n'étais pas un très grand fan du danger. Pas tant qu'il n'était pas contrôlé, en tous cas, et la vindicte populaire pouvait de son côté être véritablement dangereuse. La prudence de ma vis-à-vis ne me brusque pas, bien au contraire. Elle n'accroît pas non plus la satisfaction que je tire de cette situation. Ce que je désire avant tout, c'est parvenir à mes fins et cela me flatte plutôt qu'elle reste aussi prudente et mesurée en ma compagnie, c'était un peu comme si c'était une preuve d'intelligence en soi, qu'elle se montre ainsi.

J'offre un sourire à la jeune femme alors qu'elle évoque sa mère, apparemment danseuse véritablement virtuose dans son domaine. La jeune femme peut-elle se douter que seul compte l'instant présent? Elle est ce que je connais de plus proche de la perfection dans son domaine.



| Ne soyez pas si modeste. | dis-je simplement


La jeune femme lâche déjà du lest par rapport à mes désirs, et je m'en sens particulièrement contenté. Elle croit à mes compliments... Heureusement encore, puisqu'ils sont francs et sincères. Mais d'un autre côté, cela la gêne, la trouble. Sans doute a-t-elle encore peur de ce qu'il peut lui arriver si elle n'opine pas du chef en permanence à mon contact. Je ne saurais dire, et je ne pousserais pas plus loin, inutile de la pousser ainsi dans ses retranchements, ce n'était pas quelque chose que je souhaitais. Et la voilà maintenant profondément choquée de ma demande. Je fronçais les sourcils quand elle me refusait finalement ce que je désirais. Je lâchais, impatient.


| Au diable la décence, ce n'est pas coucheries dont je vous parle. Je suis passionné de recherches et la recherche s'alimente d'écrits. Je me passerais bien de l'avis de votre mari et vous promet qu'il ne vous arrivera rien que vous n'ayez désiré. Je ne veux pas de danseuses, de soubrettes ou de chaufferettes. Ce que je veux, c'est vous. Dans vos moindres détails. Pouvez-vous vraiment me le refuser, alors que je viens peut-être de vous sauver de la mendicité? |
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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyMer 30 Déc - 1:38


Un pas après l'autre


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Je baissais la tête une nouvelle fois face au propos du seigneur. Ce n’était pas de la modestie, simplement la réalité. Je n’avais jamais eu le talent de ma mère, et je n’attendrais jamais le niveau de pratique qu’elle avait toujours possédé. Elle avait toujours vécu pour la danse et uniquement pour elle. Dans le fond, cela n’avait pas été étonnant qu’elle se laisse mourir lorsqu’elle eut compris qu’elle ne pourrait plus jamais s’y adonner. Elle avait toujours aimé son travail, bien plus que quiconque, bien plus que sa propre fille d’ailleurs. Elle avait préféré mourir et me laisser seule plutôt que continuer à vivre à mes côtés, sans la danse. Elle m’avait abandonné et c’était là la meilleure preuve que j’avais. Si j’avais été plus douée, plus attentionnée, et une meilleure fille, peut-être m’aurait-elle plus aimé et ne m’aurait-elle pas laissé ? Sa mort, j’en étais en partie responsable et jamais je ne pourrais me le pardonner.

Je ne sais pas vraiment pourquoi, peu à peu, je me sens plus sûre en la présence du seigneur, plus en sécurité quelque part. Ce n’était pas bien, j’en avais conscience et pourtant, j’étais persuadée au fond de moi qu’il ne me ferait pas de mal et que je pouvais lui faire un peu confiance. Ma mère devait s’en arracher les cheveux là où elle se trouvait. Je me montrais un peu audacieuse et le regrettais aussitôt ma demande. Ce qu’il me demandait en échange. Non, je ne pouvais pas accepter. Et lui ne voulait pas entendre de refus ni même d’autre solution. Je me retrouvais comme piégée et je détestais ça. Je ne pensais qu’il mentait lorsqu’il m’affirmait qu’il n’était question que de science et qu’il ne me ferait pas le moindre mal seulement… Je vous serais éternellement reconnaissance de votre aide Messire Hightower, soyez en certain. Simplement vous me demandez quelque chose qui est dessus de mes forces et je ne pourrais mentir et tromper mon époux en agissant de la sorte. De plus, je ne suis pas à l’aise avec ce genre de choses. Puissiez-vous me pardonner, je ne peux accepter. Demandez-moi autre chose j’essayerais de vous satisfaire si j’en suis capable. Mais ce que vous me demandez est impossible Je baissais la tête vers le sol, tout en m’attendant à une tempête. Son ton avait été brut et il n’allait surement pas retrouver son calme alors même je ne lui concédais pas ce qu’il désirait. Finalement je ne me sentais plus du tout en sécurité ici. Je frissonnais de peur de nouveau. Mes poings s’étaient fermés sur mes genoux signe de ma nervosité et de ma terreur. J’étais ingrate, je m’en rendais compte. Seulement… Seulement… je ne pouvais pas me dévêtir devant lui, pas même avec l’accord éventuel de Colyn. Je n’avais pas un beau corps, et si cela ne tenait qu’à moi, je n’en montrerais pas autant sur scène. Je le faisais pour remplir un peu plus les poches de mon patron et non pas par plaisir.



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MessageSujet: Re: Un pas après l'autre [Tour II- Terminé]   Un pas après l'autre [Tour II- Terminé] EmptyLun 4 Jan - 22:04

Je n'avais jamais aimé que quelque chose que je désire fortement passe hors de ma portée. Ce n'était pas dans ma nature, car j'avais toujours eu ce que je désirais. Comme presque tous les nobles. N'écoutez pas les prêchi prêcha gnangnan sur leur sens du sacrifice, sur les épreuves qui les avaient endurcies. Les nobles étaient des enflures, comme le bas peuple qu'ils méprisaient tant. C'était ainsi. On aimait beaucoup se glorifierde ce qu'on n'était pas et de ce qu'on aurait voulu être. Je me demandais si c'était aussi le cas de la modeste et prudente danseuse que j'avais sous les yeux. Est-ce qu'elle aussi était de ce genre de bois ? Je n'en savais rien. Je doutais de beaucoup de choses en sa présence. Je pouvais la désirer fortement ; la voir et la toucher m'avaient déjà appris que je pourrais me complaire dans la ruine ou la félicité de ce corps, c'était selon. Mais surtout, que je pouvais parfaitement me contrôler, ce que j'accomplissais effectivement depuis le début. Et la voilà qui me tient tête, qui me frustre, qui me fait enrager. Je ne tenais pas plus que ça à endurer ces émotions beaucoup plus longtemps, vous pouvez me croire.


Devais je donc me montrer magnanime, ou laisser libre cours à mes inclinations les plus cruelles ? Je n'en savais rien encore. J'écoutais une fois de plus ses arguments. Tromper son époux ? Je méprisais tellement ces aristocrates qui profitaient impunément de leur pouvoir sur le bas peuple en confondant cet ascendant avec le véritable pouvoir, que je me trouvais finalement bien embêté. Je devais pourtant lui donner une leçon. Mais laquelle ? Je méditais un instant. Mes paupières se plissant, pour la dénuder intégralement, sondant son âme.



| Vous êtes prête à parier votre vie et votre santé. Pour un vulgaire dessin de science. Non, il ne me sied guère de vous pardonner. Mais je n'attendais pourtant rien en retour ; je ne me vengerais pas sur ce corps que je viens de passer un moment à porter et à soigner en pure perte. Comme il serait tout aussi insultant de me voir gagner des picaillons comme une personne du vulgaire, je me contenterais d'aller retrouver vos camarades et amies, et d'en faire ce que je désire pour quelques piècettes. Vous serez peut être alors ravie d'être de loin la plus belle et la plus en forme de votre compagnie. |


Je prends congés en claquant la porte, intimant aux deux gardes de me trouver les putains de danseuses. Maintenant que j'étais en appétit et que j'avais gaspillé mes connaissances et mon temps, je ne pouvais que trouver un substitut à mon plaisir de la soirée.


We Light the Way


Through dark and light I fight to be / So close / Shadows and lies mask you from me / So close / Bath my skin the darkness within / So close / The war of our lives no one can win / Running After My Fate (c)codage - Kanala - texte (c)So Close, Olafur Arnalds


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