Pour les Légions de la Nouvelle Valyria, il était de plus en plus difficile de se maintenir, sur le continent. Il y avait d'abord eu les alliances contrariées, et puis les combats avec les Allyrion qui petit à petit, avaient repris l'essentiel de la Principauté. Isolés, en proie à des querelles intestines qui avaient sans doute compromis le trône de Dorne et la possession de l'emprise de Lancehélion, les Valtigar s'attelaient à tenter le tout pour le tout dans de nouvelles manœuvres.

Le Général Pausanias Tancreidon, brillant général d'Essos, avait couru des mois durant après les cavaliers et troupes légères de Roward Martell, qui avait fini par faire un sacré pied de nez aux valyriens qui jamais n'avaient vraiment mis en danger ses forces. Pendant des mois, le général des anciennes légions perdues avait fait ce qu'il fallait pour éviter à son armée la plus infâme des disettes, ses voies de communication harcelées. Il avait aussi payé de sa personne, s'étant mis plusieurs fois en avant -et en danger- face aux hommes de Dorne qu'incorporaient son armée, l'unité délabrée après les désastreux événements des Jardins Aquatiques.

C'est alors qu'il reçut une missive, un ordre lui enjoignant de préparer l'armée à un nouveau mouvement, et à libérer les conscrits de Dorne. Ses propres espions et agents avaient déjà capté plusieurs tentatives de subversion, chaque camp en lutte pour Dorne cherchant déjà à s'arroger la loyauté de ces troupes. Plusieurs milliers de dorniens, forcés de faire la guerre sous l'Empire d'une puissance étrangère dont elle fut d'abord perçue comme libératrice avant de se confondre dans l'oppression, et le massacre. Ses caisses bien remplies des tentatives de collusion de ces contingents avec l'ennemi, Pausanias obtempéra. Il libéra les hommes de Dorne, leur ouvrit les portes de Lancehélion. Pour en arriver à ce résultat, la rumeur se répandit bien vite qu'un accord avait forcément dû être trouvé avec les Allyrion qui avaient une armée nombreuse dans la région, prête à la bataille. Et les préparatifs de départ des valyriens ne trompaient personne. Si tout ce petit monde bougeait et si les locaux étaient simplement renvoyés chez eux... C'est que les Valtigar repartaient et laissaient la place libre, qu'une sorte d'accord ou ne négociation avait lieu avec Mahée Allyrion.


Ceux en faveur de la paix, dont de nombreux conscrits de la Grâcedieu, choisirent le camp de l'ancienne princesse Rebelle, et se mirent aussitôt en marche vers le Nord-Ouest. Avec eux quelques nobles des Brooke et des Carène, qui eurent la surprise de voir des discours éclater sur leurs arrières, avec des hommes refusant de déposer les armes. Que se disaient-ils ? Il y eut des bagarres. Et un calme péniblement ramené. Des envoyés de la troupe rejoignant les Allyrion prirent une volée de flèches. Au soir, une demie-douzaine de camps abritaient autant de troupes et de factions.


Et au matin, la troupe de levées Santagar, Brooke, Carène et Allyrion, les plus forcés des levées féodales ayant « combattu » sous bannière Valtigar, eurent la surprise de voir une armée de plusieurs milliers d'hommes partir vers le Nord, mais une autre route que la Grâcedieu.


La guerre civile à Dorne n'était pas terminée. Par ambition, par envie, par loyauté ou opportunisme, il restait au moins deux camps en lutte, Allyrion et Toland. Sinon trois.


Personne n'était à l'abri que les Valtigar ne fomentent simplement pas autre chose, ou qu'une autre faction n'ai entretemps joué les troubles-fêtes.