Discord  AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

 

 Tour 11 – Les Rouges Desseins du Maître - Année 2 - Mois 7 - Semaine 3

Aller en bas 
MessageSujet: Tour 11 – Les Rouges Desseins du Maître - Année 2 - Mois 7 - Semaine 3   Tour 11 – Les Rouges Desseins du Maître - Année 2 - Mois 7 - Semaine 3 EmptyLun 27 Nov - 21:54

Les Rouges Desseins du Maître
Dorne Valtigar



La situation à Dorne n’aura jamais été aussi confuse, le pouvoir aussi versatile. Aerymor Valtigar a fait place nette. Se prémunissant, dans son entourage et auprès de ses hommes, de toute tentative contre lui mais sans pour autant aller plus loin dans la conquête d’un pouvoir plus absolu sur l’expédition Valtigar, se contentant déjà de sécuriser sa position.

Il rédige des missives, passe en revue les troupes, prépare le coup d’après. On ne le voit ni ne l’entend pleurer sa femme, et il apparaît raide, digne en toute circonstance. Décidé. Il a l'avenir de sa jeune et sanguinaire Principauté entre les mains. Une épouse et un peuple félons, un frère et une sœur absents, des échecs qui succèdent à chaque bride d'espérance grappillée sur le domaine de l'espoir. Aerymor Valtigar est d'un tempérament vif, et alerte. Il sait que sa prise de force de Lancehélion le laisse avec bien peu d'amis, et se targue alors de la rage pour principal moteur désormais. D'une détermination brute, sans concession.

Jusqu’à travailler tard le soir dans ses appartements. Jusqu’avoir la vue qui se trouble sur ses missives. De fatigue… Et pas que. La tête qui tourne, le nez qui goutte du sang sur son parchemin. Il se lève, trébuche, va appeler la garde. Déjà des bruits de combat dans le couloir. Épées et glaives, orions vengeurs à grand renfort d’acier. On se tue de l’autre côté. Titubant, son monde qui chavire, le Valtigar essaie de se barricader le temps que des renforts arrivent. Il essaie d'appeler la Garde. Veines gonflées, chargées d'un liquide qui bout littéralement, qui le laisse les yeux rougis, exorbités, suffoquant à l'air libre, tournant de l’œil. L'homme halète et s'effondre, brise une petite table sous lui.

A l’instant même de ce coup-d’état, d’autres ordres envoyés à la garnison prennent effet. Parmi eux un de renforcement des défenses, de la main du Prince Maegor, déjà dépassé par les dispositions prises par son frère dès sa prise de contrôle sanglante de la ville. Il est alors demandé de nommer un nouveau commandant de la ville. Et de la tenir en attendant le retour de l’héritier de l’Empire de Valyria, Maegor en personne. Les officiers comprennent alors que le fils du Diadoque a décidé de reprendre les choses en main et d’évincer son frère du commandement. Lames et lances aux poings, les légionnaires remontent en masse, au pas de course, en direction du palais. On leur a appris l'obéissance aveugle à leurs chefs. Justice sera faite, et l'ordre sera préservé envers et contre tout, sans barrière d'aucune sorte dans l'accomplissement de leur devoir à tous.

Les tueurs enfoncent l’appartement du Prince Aerymor. Ils se jettent sur son corps inanimé, et se préparent à lui trancher la gorge quand un ordre est clamé dans le couloir pour les stopper. Des deux côtés, des légionnaires en nombre font irruption menés par leurs chefs. Ordre est sommé aux mercenaires de lâcher leurs armes, et de laisser le Prince en vie. Autrement, les corps de ces assassins seront mutilés après leur mort violente, et leurs restes exhibés ou donnés aux chiens. Les hommes de main baissent leurs armes.

La réaction dans le reste du palais est immédiate.

Alors qu'on se bat encore près des appartements du Prince, d'autres escarmouches ont lieu. Près des appartements de Jaenyra, demi-soeur d'Aerymor. Les légionnaires en armes y assaillent les mercenaires et l'on se bat, l'on s'escrime dans les sinueux couloirs menant aux boudoirs des plus grandes dames de ce qui fut la plus grande des Principautés du monde. Les tapisseries séculaires, de tissus parmi les plus fins et précieux du monde, sont maculées du sang des hommes qui s'étripent dans la rage et l'ardeur d'un combat incroyablement violent. Les cris tirent Jaenyra de son ouvrage, et les hommes qui rentrent en trombe dans la pièce l'attrapent par le bras pour la faire sortir, épée au poing. Plusieurs sont blessés. Tous sont haletants, et du sang goutte de leurs lames. Tous courent autour d'elle et l'encadrent. Deux sont fauchés par des carreaux d'arbalète quand une volée les cueille en sifflant au passage d'un couloir aérien, et tous doivent freiner leur fuite éperdue, princesse en panique, quand ils se retrouvent face au mur formé par des légionnaires brandissant lance et bouclier en un mur d'acier et de bois d'apparence impénétrable.

Echec au Prince, échec à la Fille Préférée.

Les appels à la reddition sont vite suivis d'effets ; les armes tombent au sol et Jaenyra s'apprête à laisser sa peau entre les mains des légionnaires de la plus digne des façons. La petite équipée est ramenée sous très forte garde dans la cour principale du Palais.

Là, on essaie de réveiller Aerymor à coups d'antidotes, de potions, et de tapes sur la joue, d'eau fraîche. On le maintient debout, on le force à regarder. Comme Jaenyra -plus Fille du Diadoque que véritable Princesse- est elle-même forcée de regarder, maintenue par les poignets bien droite, forcée de faire face à la scène.

Les bûchers de Lancehélion ont été ravivés. Et une assemblée de Prêtres psalmodie à la gloire du Maître de la Lumière, qui avale dans ses flammes les épées louées de la native d'Elyria, qui se débattent et qui ruent mais qui sont tirés vers les brasiers pour y être engloutis, de même que des légionnaires débarrassés de leur armure et de leur casque, jetés sans pitié par leurs propres camarades.

Un vieil homme se retourne, et de nombreux légionnaires baissent les yeux et la tête sur son passage.

Drapé de robes rouges foncées, il arrive devant le Prince et sa demi-soeur. Les jauge. Inspire et expire puissamment. Et se tourne vers Aerymor.

« Je t'avais prévenu, Mon Prince, qu'il n'y aurait qu'un grand malheur à vouloir dominer par la peur et la cruauté sans discernement, à vouloir la mort de ceux que tu rends responsables de ton sort. Et mon cœur saigne encore que ton frère draconique fut abattu par la malveillance et l'ambition malsaine d'un peuple qui n'est plus rien, qui sera à nouveau. Mais ton histoire n'est pas une excuse. »

Il se tourne vers Jaenyra, taraudée par ses hommes dont les hurlements s'éteignent dans le crépitement des flammes.

« Quant à toi, combien de fois ai-je répété depuis des semaines que le sang de Dragon, s'il était versé, serait une catastrophe pour le monde ? Tu sais les présages, tu sais la prophétie que j'ai faite à ton père et à ton aîné. Tu sais que vous autres, dragonniers, avez dans le sang la solution à la nouvelle nuit qui jette son manteau sur le monde. Essayer d'assassiner ton propre frère est indigne de toi. »

Il se retourne, le vieil homme, et contemple son œuvre alors que les prêtres scandent maintenant une ode à la lumière, dont chaque verset est repris par les gorges de feu des légionnaires qui brandissent leurs armes à chaque mot qu'ils appuient.

« J'ai vu vos trahisons dans les flammes. J'ai vu vos plus secrets tourments, et vos manœuvres, les uns contre les autres. Cela fait des semaines que je vous préviens, mais vous n'écoutez pas, vous n'écoutez rien. »

Il se tourne encore vers eux. Le Prince haletant, en sueur et du sang coulant de son nez. La Fille du Diadoque, fière mais brisée, pourtant toujours debout.

« Si les Dragons s'affrontent, la Mort viendra du Nord. Nous devons nous mettre en marche, avant qu'il ne soit trop tard. »

Devant leur air interdit renvoyant la lumière des flammes, l'homme esquisse un sourire sous sa barbe, un sourire réjoui.

« Votre père a lui compris l'urgence. Quand le moment sera venu, il viendra. En attendant, c'est vous qui devez accomplir votre destin ; le Maître de la Lumière a des desseins, pour chacun de vous, mes enfants, et l'heure n'est plus aux enfantillages. »




Le Cyvosse
Le Cyvosse
Chaos is a ladder. Many who try to climb it fail, and never get to try again.
Messages : 22939
Membre du mois : 5025
Maison : Je ne sers aucune maison
Célébrité : Aucun


Tour 11 – Les Rouges Desseins du Maître - Année 2 - Mois 7 - Semaine 3 Empty
Revenir en haut Aller en bas
https://bloody-crown.forumactif.org
 

 Tour 11 – Les Rouges Desseins du Maître - Année 2 - Mois 7 - Semaine 3

Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Tour 11 – Le Mur se Défend - Année 2 - Mois 8 - Semaine 2
» Tour 8 – Le Second Appel - Année 1 - Mois 11 - Semaine 2
» Tour 7 – La Fin d'un Royaume - Année 1 - Mois 08 - Semaine 2
» Tour 11 –Invasions - Année 2 - Mois 8 - Semaine 3
» Tour 8 – Tempête sur le Sel et le Roc - Année 1 - Mois 12 - Semaine 4

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bloody Crown :: Chroniques de l'ère de luttes :: Le Grand Livre des Mestres :: Histoire & Chroniques-
Sauter vers: