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 Tour 10 – Désastre à Nids de Corbeaux - Année 2 - Mois 5 - Semaine 4

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MessageSujet: Tour 10 – Désastre à Nids de Corbeaux - Année 2 - Mois 5 - Semaine 4   Tour 10 – Désastre à Nids de Corbeaux - Année 2 - Mois 5 - Semaine 4 EmptyDim 2 Avr - 22:37

Désastre à Nids de Corbeaux
Orage Fédéré



Quatrième bataille de la Troisième campagne de l’Orage, entre les forces du général Renly Stackhouse du Bief contre Lord Morrigen de l’Orage.


Lord Morrigen, blessé à la bataille de Malefosse, s’est retrouvé emmené au sud par les forces impériales dont la Reine Argella souhaitait qu’ils puissent maintenir une ligne de communication vers Wensington, d’où elle pensait pouvoir s’extirper du piège bieffois. Bien mal en a pris la souveraine, qui s’est retrouvée assiégée dans la ville et Morrigen, ainsi coupé de l’armée principale et convalescent, en était réduit à l’impuissance. Il n’avait pas pu intervenir à temps lorsque Stackhouse, lancé à sa poursuite, s’était retourné vers les renforts d’Accalmie et de la Griffonnière qui arrivaient dans son dos. Il vainquit les armées de secours, pris La Griffonnière, et repris sa marche vers le sud. Se sachant peut être condamné alors que son armée, petite en taille, était la dernière force impériale qui n’était pas encerclée dans le pays, Morrigen entreprit de fortifier ses positions et de ne surtout pas se laisser enfermer dans la ville. Dans ses dernières directives, l’Empereur lui demander de garder la route de Pierreheaume sous bannière impériale pour permettre l’acheminement vers le nord de denrées et de matériel issu du commerce avec la Principauté de Dorne de Mahée Allyrion. Alors, Morrigen entreprit, pugnace, des travaux de fortification. Stackhouse était au courant. Son armée, éprouvée par les derniers combats et la prise de La Griffonnière, était incapable de mener seule d’énormes offensives. Mais le jeune général du Bief, le Renard du Bief, était l’incarnation même des valeurs chevaleresques de son pays d’origine ; son suzerain le Roi Manfred Hightower lui avait demandé de tenir à distance toute force susceptible de forcer le siège de Wensington. Il allait donc s’exécuter ; la garnison et les troupes mercenaires d’Accalmie semblaient s’agiter mais la priorité restait Morrigen. En quelque sorte, les deux hommes étaient le reflet l’un de l’autre ; jeunes seigneurs capables, issus de maisons modestes mais forgés dès leur jeunesse par leur aptitude à se conduire au feu, ils ont tous deux inscrit leur nom en lettres d’or dans les annales de cette Ere des Luttes par des victoires arrachées des mâchoires du destin. Ils sont brillants, et jeunes. Ils ont tout à prouver, et ils sont d’une loyauté absolue.

Les bieffois, eux, descendaient la route du sud. La cavalerie déboulait droit sur la ville, encadrée d’autres escadrons écumant la région. Stackhouse rencontra une armée déjà alignée en ordre de bataille ; les impériaux, loin de vouloir se laisser piéger, souhaitaient résister ici et maintenant. Le terrain était impropre aux grandes manœuvres et le choc serait nécessairement frontal. Morrigen n’avait pas forcément un énorme avantage à se battre ici et maintenant, mais il restait après tout l’espoir de reprendre l’initiative pour dégager la Reine, en cas de victoire… Dans l’ombre d’un ciel chargé, les deux armées s’assemblaient pour la bataille.



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Plan de Bataille des Bieffois

Lord Stackhouse cherche avant tout à rompre l’armée ennemie. Il sait qu’il a une force un peu plus nombreuse et surtout, très expérimentée. Sa troupe l’a après tout suivi durant la première campagne de l’Orage, puis celle du Bief, à nouveau l’Orage, Dorne, l’Orage encore, et encore… Ses hommes croient en lui, et lui vouent une confiance absolue. Du noble chevalier au plus pauvre des piétons, tous sont mûs par un seul objectif ; renverser une armée ennemie de plus au nom du Roy, remplir leurs poches du butin pris à l’ennemi et de la gloire éternelle. Stackhouse ressent cette confiance ; il décide donc un plan simple en apparence, mais complexe. Ses troupes lourdes passeront à travers bois pour surprendre l’Empire, tandis que la masse de son armée attaquera les retranchements ennemis frontalement. La cavalerie doit enfoncer le centre ennemi avec les chevaliers, et avec les lanciers montés, flanquer l’armée adverse…

L’objectif est de rompre les lignes ennemies pour marcher sur Nids de Corbeaux.


Plan de Bataille de l’Orage

La composante impériale de l’armée est majoritaire. Les cohortes, laissées là par l’Empereur lors de son passage dans l’Orage, sont expérimentées et lourdement équipées. Elles manquent de cohésion, toutefois, car la Reine Argella prit avec elle nombre de tireurs et de cavaliers, laissant Lord Morrigen presque sans cavalerie, et sans aucune cavalerie lourde pour le choc. L’infanterie impériale reste solide, et trois cohortes présentes tiennent le front avec l’une d’elles en réserve. Dans les redoutes aménagées ces dernières semaines, Morrigen met les levées orageoises, qu’il sait mal équipées, souvent garnies d’hommes trop jeunes ou trop vieux, et dont le moral, depuis les défaites de Malefosse est chancelant.

Son objectif est de redonner confiance à son armée par une défense solide autour de ses points d’appuis, et de repousser l’ennemi.



Premier Tour ; Le Renard du Bief


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Stackhouse opte pour un plan simple en apparence ; attaque générale sur toutes les positions adverses. Son exécution est plus compliquée. Alors que les tambours et cors de guerre sonnent l’avance des levées féodales, celles-ci marchent étendards et lances brandies comme un mur de boucliers implacable qui apparaît sur les hauteurs face à celles où l’Empire s’est déployé. L’armée orageo-Braenaryon tient ses positions. Solide. Fixe. Silencieuse. Etendards de la Biche, du Dragon et du Loup claquant au vent. Les hommes paraissent impassibles sous leur casque de fer. Ils tiennent fermement la hampe de leur arme d’hast, à la verticale. Les tambours se rapprochent, les hommes aussi. Les défenseurs orageois des redoutes épaulent leurs armes et lâchent les premières volées, en cloche. La course parabolique des tirs sature le ciel et clairsème les rangs bieffois en retombant, piaulant et sifflant de leurs empennages avant de se ficher dans des gorges, des poitrails ou des bras. Les pertes restent légères. Et puis, les capitaines impériaux lâchent un ordre d’une seule voix, le tambour soulignant la directive. Le premier rang des cohortes Braenaryon, constitué de tireurs, met en joue l’ennemi. « Tirez ! » est lancé et repris par des dizaines de gorges et cette fois, c’est à l’horizontale. Un premier rang voit des cibles tomber par dizaines. Nombreux sont les blessés, qui s’exfiltrent de l’avancée par l’arrière. Les tirailleurs du Bief répondent au feu dévastateur de l’Empire, mais les tirs épars des bieffois, clairement en sous nombre du point de vue des tirs, fait qu’ils sont surclassés dans ce domaine. Quelques défenseurs sont toutefois abattus, et l’on resserre les rangs.

Morrigen, conscient de sa pauvre force de cavalerie, ne peut entamer de grandes manœuvres. On l’alerte bien vite pourtant de la mobilité ennemie ; sur son flanc droit, à l’opposé du champ de bataille, plus d’un millier de cavaliers lourds ennemis caracole pour le flanquer. Deux choix s’imposent à lui ; y opposer sa réserve et sauver le flanc de l’armée, mais au risque de laisser ses troupes démunies sur la ligne de crête fortifiée. Soit il croit en la solidité de sa position, soit il préfère laisser son flanc découvert pour soutenir ses troupes. Quoiqu’il en soit, l’ennemi se rapproche, et il le fait faite ; les munitions sont envoyées en masse pour le ralentir et l’égratigner. Et ça marche. Morrigen a érigé une tempête de flèches autour de ses positions, et l’ennemi perd bien plus d’hommes que lui durant toute sa progression. Morrigen apprend toutefois des nouvelles qui l’inquiètent ; l’ennemi commence à tirer depuis la forêt à l’ouest de sa position, et ses guetteurs, qui ouvrent le feu sur les tireurs ennemis abrités sous le couvert des arbres, signalent qu’on entend des hennissements de chevaux et que l’on voit des reflets d’armures sans doute ennemies…

Quel vilain coup prépare le Renard du Bief ?

Morrigen donne ses ordres. La tempête approche.


Pertes Flanc Gauche
- Les impériaux perdent 60 fantassins moyens orageois
Le moral reste table.
- Les bieffois perdent 60 archers
Le moral reste stable.

Pertes Centre
- Les impériaux perdent 60 arbalétriers impériaux
Le moral reste table.
- Les bieffois perdent 120 arbalétriers
Le moral reste stable.

Pertes Flanc Droit
- Les impériaux perdent 60 fantassins moyens orageois
Le moral reste table.
- Les bieffois perdent 300 hommes, 10 archers longs, 30 cavaliers lourds, 130 fantassins moyens, 130 lanciers
Le moral reste stable.

Pertes Totales
- Les impériaux perdent 180 hommes dont 120 fantassins moyens orageois, 60 arbalétriers impériaux
- Les bieffois perdent 480 hommes dont 60 archers, 120 arbalétriers, 10 archers longs, 30 cavaliers lourds, 130 fantassins moyens, 130 lanciers


Second Tour ; Mort sur les Redoutes


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L’assaut est incroyablement violent. Il commence sur la colline du flanc droit, où trônent deux redoutes orageoises. Le feu des arbalètes impériales couche des hommes en pleine montée des pentes rocailleuses du massif sur lequel les défenses s’arc-boutent. Les défenses des redoutes elles-mêmes fauchent de nombreux assaillants. D’abord, ce sont les piétons orageois qui tirent l’épée pour défendre les abords des rondins de bois et des accès aux bastions. On se tue sur la rocaille et sur la tourbe, les corps achevés à même la pente. Les tireurs impériaux retraitent alors, et les compagnies Braenaryon en demi-armures couchent les hampes de leur lance ou de leur hallebarde. Un mur de points acérées attend les bieffois qui montent toujours, en masse rompue par les obstacles. Les troupes impériales poussent, alors, et descendent pied à pied en lardant de coups de fer de lance les imprudents qui montent. Les lances de part et d’autres se brisent ou se cognent en autant de bruits de bois rompus, s’entrechoquant dans un macabre pugilat. Les fanions et étendards flottent au vent et dominent la mêlée.

Les renforts d’une cohorte impériale accourent sur le flanc découvert, visé par la cavalerie bieffoise. Malheureusement, les impériaux, aveugles à la menace qui contourne l’autre versant de la colline, se désolidarisent d’une compagnie à l’autre. En contournant le relief, des centaines de lanciers montés du Roy du Bief découvrent alors des unités en plein déplacement, arme à l’épaule. Les lances s’abaissent alors que les escadrons déjà les chargent, mais trop tard pour former des carrés efficaces. Le premier bataillon impérial est encerclé et ses contours lardés de coups de lances et d’épées ; les hommes quittent leurs rangs et sont impitoyablement pourchassés, piétinés, sabrés. On voit des cavaliers fendre la foule au pas, ou à peine au trot, pour asséner et moissonner des natifs d’Herpivoie, de Salins ou des Epois à coups de lames. Le carnage est terrible, et la cohorte impériale qui se bat sur la colline entend les rumeurs d’un combat dans son dos et alors qu’elle écrase les levées bieffoises face à elle, la troupe doute, les hampes se redressent, les soldats hésitent. Doivent-ils continuer de faire face, ou se retourner ?

Hasard des choses, c’est le moment que choisit Stackhouse pour lancer ses troupes à l’assaut de l’autre fortin, à l’Ouest, et de la route de Nids de Corbeaux. Le chemin est étroit, entouré de petits buissons. Un millier de chevaliers aux couleurs de caparaçons, de tuniques et de fanions chamarrés, se retrouvent à charger visière baissée, alors qu’ils sont à peine réorganisés de leur traversée de la forêt. La surprise impériale, malgré la lente progression bieffoise, ne vaut aux assaillants qu’une unique volée. Les carrés impériaux sont toutefois bien en place. Les premières vagues se brisent sur la résistance impériale. Le hénissement des chevaux blessés, transpercés par les lances ou esquintés par les hallebardes précèdent la mise à bas de leur selle de dizaines de cavaliers, dont beaucoup restent coincés, blessés. Les impériaux achèvent ceux qu’ils peuvent, et tiennent bon. Mais les lances lourdes des chevaliers transpercent et mordent les rangs impériaux. Quand plusieurs lances tombent, de petits groupes de cavaliers se lancent en piquant des deux dans la brèche et l’élargissent à coups d’épée. Braenaryon contre Hightower, luttant pied à pied, dans un nuage de poussière et la confusion des bannières entremêlées. Les chevaliers se reforment. Et lancent plusieurs autres charges, en criant le nom du Roi ou leur devise de maison avant de se lancer au galop. Au milieu des corps, les impériaux restent campés sur leurs positions.

Sur la gauche, des centaines de piétons bieffois se ruent à l’assaut des positions orageoises. Très vite, les défenses du fortin, qui se défendent pourtant furieusement, en sont réduites à aligner à bout portant l’infanterie lourde qui assaille la position. Morrigen fait donner sa réserve, et ses cavaliers légers et hallebardiers dévalent la pente en hurlant. Le choc est terrible avec le bieffois, des dizaines de corps tombent au sol ou passent par-dessus les boucliers tendus. On achève les blessés, on fait courir les lames sur des cols et des jarrets. Les bieffois hésitent, mais se reprennent.

Ils sont plus nombreux.

Pertes Flanc Gauche
- Les impériaux perdent 580 hommes dont 120 cavaliers légers orageois, 130 hallebardiers orageois, 210 fantassins moyens orageois, 120 arbalétriers orageois.
Le moral passe ébranlé du fait du taux de pertes subi.
- Les bieffois perdent 580 hommes dont 340 fantassins moyens, 100 fantassins lourds, 120 hallebardiers, 20 chevaliers
Le moral reste stable grâce au grand surnombre

Pertes Centre
- Les impériaux perdent 1100 hommes dont 500 hallebardiers impériaux, 600 lanciers impériaux
Le moral passe ébranlé du fait du taux de pertes subi.
- Les bieffois perdent 450 hommes dont 450 chevaliers.
Le moral reste stable.

Pertes Flanc Droit
- Les impériaux perdent 1600 hommes dont 240 arbalétriers orageois, 140 fantassins moyens orageois, 760 lanciers impériaux, 160 hallebardiers impériaux, 300 arbalétriers impériaux.
Le moral reste stable, sauf la cohorte arrière qui passe « ébranlée »
- Les bieffois perdent 1550 hommes dont 700 lanciers, 700 fantassins moyens, 150 cavaliers lourds.
Le moral reste table.

Pertes Totales
- Les impériaux perdent 3460 hommes dont 120 cavaliers légers orageois, 130 hallebardiers orageois, 360 arbalétriers orageois, 470 fantassins moyens orageois, 360 arbalétriers impériaux, 660 hallebardiers impériaux, 1360 lanciers impériaux
- Les bieffois perdent 3040 hommes dont 60 archers, 120 arbalétriers, 10 archers longs, 180 cavaliers lourds, 1170 fantassins moyens, 100 hallebardiers, 100 fantassins lourds, 830 lanciers, 470 chevaliers


Troisième Tour ; Trophées de Guerre


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L’assaut est total. Stackhouse et ses hommes ne marquent aucun temps mort, les charges rompues voient hommes et chevaux s’accumuler à nouveau sur les rangs arrières des combats en cours, se reformer en lignes pour charger de nouveau. Les impériaux, acculés de tous côtés, se battent avec acharnement. C’est sur la droite qu’est le principal danger, a priori, pour les cohortes Braenaryon. La cavalerie lourde bieffois a piétiné une compagnie entière de lanciers ; elle n’est arrêtée que par une volée de carreaux à bout portant qui fauche de nombreuses montures et cavaliers. Accourant, les autres compagnies de piétons se forment en carrés épais, garnis d’armes d’Hast aux quatre coins. Les bieffois renouvellent leurs assauts. Ils sont sèchement combattus par l’infanterie lourde impériale, dont l’épaisse cuirasse et les casques à protège-nuques rendent toute tentative de sabrer leurs rangs plus ardues. Les piétons, couverts de sang, maintiennent une ligne au milieu des corps d’hommes et de chevaux. Les montures à la charge sont transpercées, leurs cavaliers hachés à coups de hallebardes. Parfois, des groupes de fantassins sont transpercés, désunis, et impitoyablement massacrés par la cavalerie. Les impériaux reculent…

Sur la colline, les drapeaux s’agitent toujours. La valetaille du Bief continue de monter résolument à l’assaut du petit mont couvert de rocailles. Les carreaux d’arbalète les frappent depuis les redoutes, en pleine ascension. Et quand la distance s’abolit, il faut encore passer les barrières de lances et de vouges d’une cohorte impériale idéalement placée. A gauche, un fortin est pris d’assaut. Les bieffois escaladent les monticules de rondins et les barricades à pied, pour pouvoir équarrir les défenseurs. Beaucoup sont rejetés dans le vide, à coups d’épée ou de carreaux à bout portant. D’autres prennent pied. On se tue, épée contre épée. Et bientôt, en pleine tuerie, les drapeaux du Bief et des maisons servies par les piétons qui sont hissés sur le fortin. Leur flanc gauche est perdu, les impériaux tiennent bon… Ils hachent, bénéficiant de la hauteur, de la longueur de leurs hampes plus longues et de leur formation dense, renforcée des armures lourdes. Le sol se tapisse de corps bieffois, de mourants, de blessés qui rampent sur la pente. Mais la panique saisit le camp impérial ; les rangs arrières se font brutalement enquiller par l’arrière par une charge tonitruante ! Surprise par l’offensive ennemie, la cohorte assurant le renfort du flanc droit Braenaryon n’a pas pu totalement refermer la porte aux cavaliers de Stackhouse qui, s’engouffrant dans la brèche, ont chargé de dos les carrés de lanciers et de hallebardiers sur la colline ! Des centaines d’hommes se font massacrer, renversés par les montures et transpercés à coup de lances.

Les impériaux, pourtant, reculent sans rompre. Ils sont pressés sur les deux côtés, de face, sur une partie de leur arrière. Les compagnies retraitent pourtant face à l’ennemi. Pied à pied, et continuent de combattre.

Le centre, lui, s’effondre. Les compagnies Braenaryon s’y trouvant encore succombent aux coups de boutoir de la cavalerie lourde de Stackhouse, qui continue de mener charge sur charge contre ses adversaires, pour les renverser sous la violence de ses assauts. Ses chevaliers paient un lourd tribut mais progressent. Et peu à peu, les rangs impériaux se rompent. Les piétons, épuisés, chancellent. Beaucoup sont tués sur place. Des groupes entiers sont cernés, sommés de se rendre. D’autres s’enfuient en abandonnant armes et casque pour tenter de distancer les destriers épuisés des bieffois.

Le pire est que la gauche impériale, tenue par Morrigen en personne, succombe totalement aux assauts de l’infanterie lourde Hightower et Redwyne. Les piétons bieffois prennent d’assaut le fortin ; ses portails enfoncés laissent s’engouffrer des centaines d’hommes lourdement équipés qui passent par l’épée la modeste garnison de la redoute ; les hommes sont tués sur les chemins de ronde et le pas de tir. Peu de quartiers sont accordés. Morrigen défend sa ligne avec âpreté mais submergés, ses hommes succombent. Un dernier carré de fantassins autour de lui se défend à coup de guisarmes et de vouges, ménageant un espace de mort et de sang autour de son étendard… Mais une charge de chevaliers à pied du Bief, criant pour les Sept et le Roi, transperce le modeste bouclier de chair du général orageois, qui prend un coup d’épée dans le casque et s’effondre inanimé. La panique se répand. Les survivants de ses forces abandonnent la colline… Et les bieffois se ruent sur le centre impérial, en passe d’être anéanti.


Pertes Flanc Gauche
- Les impériaux perdent 360 hommes dont 100 cavaliers légers orageois, 120 hallebardiers orageois, 70 fantassins moyens orageois, 70 arbalétriers orageois
Le moral passe ébranlé du fait du taux de pertes subi.
- Les bieffois perdent 350 hommes dont 140 fantassins lourds, 100 hallebardiers, 80 fantassins moyens, 30 cavaliers légers
Le moral reste stable grâce au grand surnombre

Pertes Centre
- Les impériaux perdent 650 hommes dont 400 lanciers impériaux, 250 hallebardiers impériaux.
Le moral passe ébranlé du fait du taux de pertes subi.
- Les bieffois perdent 180 chevaliers.
Le moral reste stable.

Pertes Flanc Droit
- Les impériaux perdent 1370 hommes dont 130 fantassins moyens orageois, 310 arbalétriers orageois, 310 lanciers impériaux, 480 hallebardiers impériaux, 140 arbalétriers impériaux
Le moral reste stable, sauf la cohorte arrière qui passe « ébranlée »
- Les bieffois perdent 1400 hommes dont 420 cavaliers lourds, 490 fantassins moyens, 490 lanciers
Le moral reste table.

Pertes Totales
- Les impériaux perdent 5840 hommes dont 220 cavaliers légers orageois, 250 hallebardiers orageois, 670 arbalétriers orageois, 670 fantassins moyens orageois, 570 arbalétriers impériaux, 1390 hallebardiers impériaux, 2070 lanciers impériaux
- Les bieffois perdent 4970 hommes dont 30 cavaliers légers, 60 archers, 120 arbalétriers, 10 archers longs, 600 cavaliers lourds, 1740 fantassins moyens, 200 hallebardiers, 240 fantassins lourds, 1320 lanciers, 650 chevaliers

EPILOGUE

L’armée impériale s’effondre comme un château de cartes. Les compagnies qui retraitent tentent de le faire en bon ordre, mais toute une partie est impitoyablement sabrée dans sa fuite. Au crépuscule naissant, les forces du Bief encadrent et encerclent littéralement les deux dernières cohortes impériales, amalgamant les rares survivants orageois ayant fui les bastions en flammes. Tout autour d’eux, des cavaliers par escadrons entiers. Des tirs épars, pour agiter leur nervosité d’une journée de bataille et de bain de sang. Impossible de retraiter, sans le moindre cavalier ou réserve pour couvrir le mouvement des survivants. Ce bloc compact, ensemble disparate de cohortes et de compagnies tenant plus ou moins leurs rangs, est totalement pris au piège.

Alors, Stackhouse s’avance. Il se flatte d’avoir vaincu l’armée, et de tenir Lord Morrigen, durement blessé, entre ses mains. Les impériaux n’ont plus de camp, ni d’espoir de se retrancher à Nids de Corbeaux, inatteignable, car la cavalerie du Renard du Bief les a tournés. Le Commandant Tolwyn, chef de la 2e Cohorte, s’avance entouré de plusieurs drapeaux. Les discussions durent une bonne heure. A la fin, les tambours du Bief sonnent le rassemblement, et les unités encerclant l’Empire forment une haie d’honneur vers leur propre camp. Les impériaux se constituent captifs. Ereintés, privés de chef, de camp, encerclés et sans espoir de victoire, ni même de retraite, écrasés sous le nombre… Les survivants Braenaryon et orageois se rendent, et rejoignent les captifs de l’armée du Bief. Tolwyn a refusé de livrer ses étendards, et les a livrés aux flammes, conjurant l’Impératrice et les Anciens Dieux de l’Empereur de les venger, lui et ses hommes. Il se suicide, avant de déposer les armes, ne pouvant survivre au déshonneur de la reddition mais satisfait de sauver ses hommes, et d’empêcher que ses couleurs ne tombent aux mains de l’ennemi. L’armée impériale du sud de l’Orage a été détruite…

8500 hommes environ, tués, en fuite, ou aux mains des bieffois. C’est un désastre. Ne reste plus que la garnison d’Accalmie pour tenter de porter secours à la Reine… Ou un espoir fou, celui d’une aide venue du ciel ?

Stackhouse empile une nouvelle victoire. Peut être décisive. Car désormais, avec Nids de Corbeaux qui se rend et une armée ennemie détruite, non sans mal ni un prix élevé en sang comme en chevaux, il est en mesure de mettre tout le sud du pays à genoux.

L’Orage semble plus que jamais sur le point de rompre, et la nouvelle de trois cohortes détruites ne ravira pas l’Empereur ni l’Impératrice ; quand l’Empire viendra au secours de l’Orage, à ce train il ne restera peut être rien du tout à sauver…


Points de l’Orage
-5 pts défaite mineure
-5pts objectif perdu
-5pts destruction d’une armée
-5pts perte de Nids de Corbeaux

Points du Bief
+5 pts victoire mineure
+5pts objectif rempli
+5 pts destruction d’une armée ennemie
+5pts perte de Nids de Corbeaux



Le Cyvosse
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