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 Tour 10 – Bataille Navale de Le Tor - Année 2 - Mois 5 - Semaine 3

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MessageSujet: Tour 10 – Bataille Navale de Le Tor - Année 2 - Mois 5 - Semaine 3   Tour 10 – Bataille Navale de Le Tor - Année 2 - Mois 5 - Semaine 3 EmptyJeu 9 Fév 2023 - 10:00

Bataille Navale de Le Tor
Dorne



Septième bataille de la rébellion pro-impériale de la maison Allyrion, contre les forces de l’Amiral Menelos du Nouvel Empire Valyrien

Après des semaines sinon des mois à consolider leur emprise sur les zones conquises, les deux Principautés de Dorne ne pouvaient plus que se confronter. Par l’Est, d’abord, car les valyriens, en ayant abattu Deria Martell, affermissaient leur contrôle sur la côte orientale de la Principauté. Leurs actions offensives étaient inexistantes, ou presque. Il y avait bien eu marche sur La Grâcedieu depuis Lancehélion, pour la portée symbolique de la capture du berceau de la maison Allyrion, mais rien de plus. Etait-ce par prudence ? Simplement en attente de négociations menées ailleurs ? Il y a bien eu quelques reconnaissances par dragon de Le Tor, mais Aerymor Valtigar s’en était allé et son frère, Maegor, n’était plus signalé depuis des jours et des jours. Le temps filait sans actions offensives. De son côté, Mahée Allyrion avait d’abord dégagé Les Météores, y capitalisant son pouvoir politique et s’y faisant couronner Princesse. Elle poursuivit sur Noirmont, qui fut incendiée par le Bief durant son retrait. Ses soutiens, assez nombreux, lui dictaient la marche politique de sa guerre ; en s’étant investie de la mission de « libérer Dorne », Mahée n’avait pas le choix… Mais maintenant que ses ennemis bieffois paraissaient repoussés du cœur de « sa » Principauté, elle était dès lors libre de se mesurer aux Valtigar. Bénéficiant des ressources restantes des Martell, la jeune Princesse disposait d’une flotte qui n’avait pas combattu dans les guerres de Dorne depuis quelques années, et sur laquelle on avait largement prélevé en hommes solides pour le service aux armées. L’ensemble était disparate ; des navires flambants neufs comme anciens, des marins aguerris ou totalement néophytes, voire personnel de mer pas du tout marin.

Aerymor Valtigar avait vu des dizaines de navires à Le Tor, avant d’être repoussé par des tirs défensifs qui faisaient craindre pour la sécurité de son tout jeune dragon, et la sienne. Il n’avait pu évaluer précisément le nombre. Une expédition fut néanmoins décidée avec la flotte valyrienne, forte d’une quarantaine de vaisseaux de guerre. Il fut demandé à l’amiral Belenos de s’éloigner le plus possible des côtes et de naviguer en haute mer, chose peu courante mais néanmoins nécessaire pour assurer la plus grande surprise possible à l’opération. Empêtrés dans des vents contraires quelques jours durant, la flotille allait atteindre Le Tor quand un vaisseau commercial de l’Orage les aperçut au loin ; il avait lui aussi choisi la haute mer pour éviter les patrouilles bieffoises, nombreuses plus au nord. Le petit navire se débarrassa aussitôt de sa cargaison pour filer droit au sud, et alerter les patrouilles Allyrion. Lord Ferboys prit sur lui d’appareiller, sa flotte étant en alerte en cas de retour du dragon valyrien, ce qui lui permet de précipiter ses préparatifs. Profitant du vent qui gonflait les voiles de sa soixantaine de navires, la flotte Allyrion filait droit sur celle des Valyriens. Ceux-ci peinaient encore contre le vent, et divisés en deux vagues, évoluaient avec discipline malgré les circonstances. Belenos aperçut bien vite les énormes voiles des unités lourdes de la flotte dornienne, des caraques gigantesques garnies d’armes lourdes et de soldats… Infériorité numérique, vent contraire… L’amiral, expérimenté, choisit pourtant la bataille, confiant dans l’expérience de ses hommes et la valeur plus grande de ses équipages, alors que l’horizon se tapissait de voiles ennemies…



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Plan de Bataille des Allyrion

Lord Ferboys ronge son frein depuis des années. La Principauté a connu Meria, qui ne lui donnait des moyens que limités pour combattre les pirates et les incursions fer-nées. Puis, Deria, qui l’a laissé au port, l’arme au pied, en attendant des renforts du nord. Même quand la flotte impériale était là, il n’a combattu pour son royaume, pas plus quand les volantins du Tigre sont venus. Ferboys s’est rallié, non sans réserves, à Mahée Allyrion. Il a entendu les histoires de dragons, les rumeurs sur la flotte Chateauneuf du Nord poursuivant le Tigre, ou sur celles parlant de Goeville et de Meraxès. Quand il a su que les valyriens approchaient sans dragon à l’horizon, il a vu une opportunité. Il lança donc un assaut immédiat, sachant qu’avec l’expérience de sa flotte, c’est quitte ou double, mais il ne voulait en aucun cas se retrouver piégé à Le Tor, ou condamné à être brûlé au cours d’un blocus ou d’un siège. Alors, il attaqua.

Son objectif était de repousser les valyriens, pour accroître et expérience de sa flotte.

Plan de Bataille des Valtigar

L’amiral Belenos n’attaque pas dans les meilleures dispositions. On lui a donné pour ordre de contourner par la haute mer, mais ses navires sont mal équipés ou conçus pour ce genre de trajet, en particulier les galères. Il n’y eut aucune tempête ou coup du sort en route, et il se considérait chanceux. Mais il se retrouvait à une quarantaine de navires contre peut être soixante en face, dont de nombreuses caraques qui pouvaient transformer sa flotte plus légère en copeaux de bois à distance. Puisque son ordre était d’attaquer, il attaquait. Mais il savait qu’il n’avait pas le dessus des armes, et commençait contre le vent. Alors il sépara ses galères pour en faire de petites unités plus mobiles, pour frapper de flanc les gros bâtiments adverses. Les galères n’auraient pas deux chances avant de se faire bombarder, mais si leur rostre de bronze pouvait percer des coques…

Il veut contraindre la flotte dornienne au repli à l’abri du Port du Tor.


Premier Tour ; Dorne contre Dorne


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C’était le premier combat entre Valtigar et Allyrion. Et le jour était bien entamé, l’alerte ayant été donnée la veille à le Tor, pour un départ au petit matin. Plusieurs heures furent nécessaires pour rencontre la flottille adverse. Et aucune des deux n’arriva en zone d’opérations de la meilleure façon qui soit. Les valyriens déjà, virent refluer leurs légères cogues de reconnaissance, semant la panique sur plusieurs bords alors que leurs équipages clamaient haut et fort que l’ennemi était au moins soixante, dont vingt caraques… Soit le nombre des galères valyriennes. Et du côté dornien, ce qui était suspecté par Ferboys fut bientôt avéré. Ses marins étaient peu aguerris pour l’essentiel, la majorité de ses capitaines, frais émoulus. Beaucoup d’équipages avaient souffert des émeutes de Denfert, un an et demi plus tôt. Et il y avait des postes manquants. L’ensemble se déploya en quatre grandes escadres, respectant les intervalles, mais combattant en colonnes espacées dont la tenue en mer fut approximative.

C’est cela qui décida les valyriens à attaquer les premiers.

Les ordres furent relayés par fanions d’un vaisseau à l’autre. Attaque des escadres de galères par les ailes, soutien des archers et arbalétriers des cogues au centre pour harasser l’ennemi en attendant la seconde vague qui enfoncerait le clou. L’amiral Belenos n’eut d’autre choix que de serrer les dents ; sa première vague, dont il faisait partie, allait endurer de lourdes pertes pour ouvrir les rangs dorniens, mettre le désordre dans leurs rangs et acquérir un avantage tactique pour la seconde vague. Les deux flottes se rapprochèrent.


Le vent forcit, donnant un avantage aux dorniens qui arrivèrent plus vite en masse. Et très vite, les tirs fusèrent de part et d’autres ; balistes et pierrières d’abord, puis les armes de trait. Des dizaines de marins furent touchés de part et d’autre, alors que les galères valyriennes restaient légèrement en retrait… Pour que d’un coup la cadence des rameurs fut multipliée par deux en vitesse d’éperonnage, avec le tambour battant un rythme d’enfer aux bancs de nage. Les vagues fendues par les galères éclaboussaient les ponts et la vitesse prise fut folle, à contrecourant des hautes vagues de la Mer de Dorne. En les dévalant, les galères prenaient la vitesse supplémentaire qui leur manquait ; avec les rameurs elles n’avaient pas tant besoin de vent, elles.


Et le choc fut terrible.


Sur le flanc gauche, la galère « Fendeurs des Mers » percuta violemment une cogue Martell en ratant son coup mais en éraflant sa coque dans un bruit de bois qui grince à s’en serrer les mâchoires. Le navire, éventré, lâcha une pleine bordé d’archers sur l’équipage de la capitaine Cellarys commandant le navire, abattant plusieurs marins. Mais très vite vue la taille de l’ouverture, l’équipage dornien fut mis à la baille… Et Cellarys, un brin isolé de son escadre qu’elle avait par trop devancée… Au centre, les navires légers des deux flottes s’harassèrent bien vite de volées enflammées ou non, grêlant plusieurs ponts et mâts de tirs. Les touchés agonisaient à même les ponts, ou chutaient en hurlant dans la mer. Les pièces et mâtures s’enchevêtraient pour que l’on se tue à courte distance, les tireurs rechargeant leur arme sous le bastingage avant de lâcher leur trait mortel en se redressant. Sur le flanc droit, une manœuvre de deux galères permit de s’en prendre directement au « Roc de Dorne », la caraque amirale de Lord Ferboys. La première le rata de peu, brisant ses rames sur son flanc tribord alors que depuis son pont bien au-dessus, le dornien fit pleuvoir la mort sur le Valtigar. Flèches, javelots frappèrent par dizaines le pont de la galère et fauchant quantité de vies. Le dornien, tout à son succès, ne put toutefois éviter la « Fumeuse », monture de bois, de toile et de chanvre de Belenos. Son navire transperça littéralement le flanc du « Roc de Dorne » qui, renversé, donna bien vite du gîte. Des hommes par dizaines étaient envoyés à la mer, tombant des mâts et filins, Ferboys lui-même ayant été abattu par les archers de la « Fumeuse » qui tiraient sur la coque qui se retournait pour abattre tous ceux qui voudraient rester dessus. Belenos n’eut pas le loisir de savourer son succès ; en reculant de l’épave du navire lourd qu’il venait d’envoyer par le fond, sa poupe fut cognée par le « Mer d’Eté », une autre caraque dornienne. La violence du choc avait jeté les équipages au sol, et beaucoup d’hommes à la mer. Mais surtout, cela avait laissé la « Fumeuse » coincée entre deux caraques dorniennes, dont une à l’agonie. Le navire fut bombardé par les trois caraques qui suivaient, et pierres, traits et projectiles enflammés incinérèrent et brisèrent la galère.


La bataille n’avait commencé que depuis une heure que les deux flottes se trouvaient déjà sans commandant en chef.


Pertes première ligne
- Les valyriens perdent 550 marins, 1 galère détruite, 4 galères endommagées, 3 cogues endommagées
- Les dorniens perdent 400 marins, 1 caraque détruite, 3 caraques endommagées, 2 cogues endommagées

Pertes seconde ligne
- Les valyriens perdent 120 marins, 3 galères endommagées.
- Les dorniens perdent 130 marins, 1 galère endommagée, 2 cogues endommagées

Pertes totales
- Les valyriens perdent 670 marins dont 1 galère détruite, 7 galères endommagées, 3 cogues endommagées.
- Les dorniens perdent 530 marins dont 1 caraque détruite, 3 caraques endommagées, 1 galère endommagée, 4 cogues endommagées


Second Tour ; Changement de Vent


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Les deux flottes ont perdu leur amiral, mais il faut du temps pour que les événements soient transmis d’un navire à l’autre. Tous les équipages ont autre chose à faire. Et le vent commence à tourner du nord au nord-est. Cela met d’abord les valyriens plus en difficulté encore, puisque cela les empêche de s’opposer à la suite des mouvements dorniens, qui prolongent leur mouvement sous le vent… Et pilonnent sans discontinuer les ponts et équipages valyriens. La flotte venue de la Mer Fumeuse subit un matraquage en règle. Ses galères, empêtrées dans de premiers assauts fructueux mais coûteux, sont soumises au feu d’enfer des balistes et pierrières des caraques lourdes de Dorne. Les galères sont agiles et puissantes quand elles percutent, mais restent minces, fragiles, et plus légèrement armées que les autres navires. Elles misent sur la vitesse et sur leur rostre de bronze. Empêtrées avec des vents capricieux, elles sont des cibles faciles pour les vaisseaux de Dorne, bien plus lourds et généreusement pourvus en armes de grand gabarit. Les vaisseaux valyriens sont incendiés, et il ne reste rien de la petite escadre de l’amiral Belenos. Les équipages, laissés sans renforts, sont accablés de traits. On meurt et on agonise sur les ponts ravagés par les flammes ; les plus chanceux meurent avant que les coquent ne se fendent et ne les précipitent dans l’eau.

Au centre, la forêt de mâts étouffe à demi seulement les cris de bataille et les sifflements des projectiles. Là bas, les cogues, navires affrétés d’ordinaire pour le transport et le ravitaillement, sont chargés de marins et de soldats qui se tirent dessus par volées. Les bastinguages et gaillards avant ou arrière servent de forteresses pour ces archers de tous bords qui visent les hommes ou les coques et les voiles avec des projectiles enflammés. Près d’une trentaine de navires se confronte ainsi, fragiles coques de noix frappées et striées d’empennages et de traces d’incendies. Le feu est à chaque fois maîtrisé, même lorsqu’il est accidentel. Des hommes blessés renversent parfois les braseros impudemment installés. Beaucoup d’équipages endurent des pertes assez significatives, et les blessés sont nombreux. Le « Portes Chaudes » des Météores doit décrocher, les cales remplies de blessés par flèches ou frondes, la « Thanatos » de Volantis est jonchée de corps et d’agonisants mais ses derniers marins tirent toujours leurs flèches sur les transports de Dorne à proximité. Les uns après les autres, les navires apprennent la nouvelle. Leur vaisseau amiral -des deux côtés- a été envoyé par le fond, amiral avec. La panique se répand, chez les valyriens d’une part qui endurent de lourdes pertes face à une flotte plus nombreuse et plus lourde. Chez les dorniens d’autre part, qui sont des bleus pour beaucoup, très peu endurcis, et qui malgré leur supériorité numérique et de classes de navires, se retrouvent assaillis de toutes parts par des valyriens plus mordants.

Ce sont finalement sur les extrémités que tout se joue.

Sur le flanc est du champ de bataille, deux combats ont lieu. Le premier, est l’attaque par le flanc de deux galères Allyrion, qui rencontrent les éclaireurs valyriens reformés. Elles ratent leur éperonnage, faisant face au vent et perdant en allant, quand les dorniens réservent à cinquante pas de pleines volées qui abattent quantités de rameurs et de fantassins de bord. Les quatre navires sont pris dans une étreinte mortelle où l’on se tue très vite à courte distance ; les flèches clouent au pont des galères les venants d’outre-Detroit, quand leurs propres tirs renvoient derrière leur bastingage les natifs du Tor ou de Ferboys.

Plus bas, une escadre de galères valyriennes manœuvre de côté pour prendre le vent et cogner de flanc une escadre de cogues dorniennes réchappant de la mort de leur amiral. Les vaisseaux dorniens poursuivent leur avance en distançant les caraques affairées à massacrer les survivants de la première vague ennemie, mais la manœuvre les prend de court. Heureusement, ces galères de Lys manquent elles aussi leur attaque, les navires dorniens plus petits parvenant à éviter les collisions de justesse ; la « Vierge du Roc » voit tout son équipage jeté à terre par une collision flanc contre flanc qui met à la mer plusieurs marins prêts à l’assaut du « Fureur de Valyria ». Les cogues répliquent par des tirs nourris à l’assaut, désorganisant complètement l’assaut valyria.

Sur l’autre flanc, le gauche, l’escadre valyrienne s’attaque à un plus gros morceau encore, un groupe de caraques Martell hérissées de catapultes de bord et en train de tourner le centre valyrien. Le « Fendeur des mers » de Cellarys dépasse la ligne dornienne et attire l’attention de la caraque « Fierté de Denfert » qui se prend violemment par le travers la galère « Rostre du Titan » qui la traverse à demi. Des centaines de tonneaux sortent de la caraque éventrée et son équipage laissé en mer, appelant en masse à l’aide devant le naufrage très rapide de leur navire. Une autre caraque est ainsi coulée ! Mais bien plus nombreux, soutenues des cogues, les caraques tiennent à distance les autres galères et des échanges de tir se poursuivent. Le vent continue de tourner au fil des heures, et repousse vers la côte au sud…


Pertes flanc gauche
- Les valyriens perdent 360 marins, 2 galères détruites, 2 galères endommagées
- Les dorniens perdent 300 marins, 2 caraques détruites, 1 caraque endommagée, 1 cogue endommagée

Pertes centre
- Les valyriens perdent 500 marins, 2 galères détruites, 2 galères endommagées, 3 cogues endommagées
- Les dorniens perdent 360 marins, 1 caraque endommagée, 4 cogues endommagées

Pertes flanc droit
- Les valyriens perdent 350 marins, 2 cogues endommagées, 3 galères détruites,
- Les dorniens perdent 330 marins, 1 galère endommagée, 2 cogues détruites, 1 cogue endommagée

Pertes totales
- Les valyriens perdent 1880 marins dont 8 galères détruites, 10 galères endommagées, 8 cogues endommagées.
- Les dorniens perdent 1520 marins dont 3 caraques détruites, 5 caraques endommagées, 2 galères endommagées, 2 cogues détruites, 10 cogues endommagées


Troisième Tour ; Pas de place pour les débutants


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Le vent rabat vers la côte. Les deux flottes sont totalement désorganisées par la mort de leur chef et par les circonstances. Sur le flanc droit, les dorniens décrochent. Ayant assisté à la mort de l’amiral et de son navire non loin, la plupart des équipages frais émoulus se dispersent et on décide de conserve de battre en retraite vers la ville ; l’ennemi en face a subi de lourdes pertes et de nombreuses galères gisent par le fond, inutile dans ces circonstances, pour ceux qui étaient encore dans la marine de pêche ou la marchande, de risquer leur peau… D’autant que souffle un temps la rumeur sur plusieurs navires de l’apparition d’un dragon. Qui n’arrivera pas, toutefois. Contents de leur chance, n’y croyant pas, l’essentiel des navires valyriens sur ce flanc décroche à son tour, restant aux prises les éclaireurs avec les galères dorniennes, avec qui on échange encore quelques amabilités par volées. Pourtant, cette chance inespérée est saisie par les survivants de l’escadre de l’amiral Belenos… Les capitaines Tardipas et Musolion lancent leurs galères, éreintées par les bombardements, à la poursuite de l’ennemi. Leurs galères, plus légères, compensent leur manque de rameurs abattus par les échanges de tirs par leur agilité, et rattrapent vite les unités lourdes de Dorne. Tardipas manque son coup. Musolion, lui, réussit son coup. Son éperon arrache le gouvernail ennemi. L’équipage de Tardipas prend d’assaut la caraque, glaive au poing, alors que les autres caraques dorniennes incendient son propre navire de départ. Au nez et à la barbe de l’ennemi, Musolion et Tardipas ramènent une jolie prise, qu’ils débarrassent aussitôt des corps et de tout son fret pour permettre à l’équipage de prise de rapidement s’éloigner de la flotille ennemie !

Ce coup d’éclat masque une réalité plus contrastée, et pourtant malgré le crépuscule, les combats font toujours rage ! Au centre, l’agressivité des équipages valyriens, moins nombreux mais plus expérimentés, dégénère en plusieurs combats à mort où les filets d’abordage et passerelles sont hissées et les navires enchevêtrés voient d’abominables corps à corps qui rougissent les ponts. Peu de quartiers, durant l’assaut ; les blessés sont achevés à même le sol et tous les coups sont permis. On se tue au coutelas, au javelot, au glaive, à la hache. Plusieurs navires sont incendiés par les équipages eux-mêmes, d’assaut ou de défense, pour empêcher les captures. Plusieurs cogues changent toutefois de pavillon… Et si les valyriens paient un lourd tribut, ils parviennent à hisser leur étendard sur plusieurs navires ennemis. La mêlée centrale est percée par plusieurs caraques dorniennes, qui arrosent les cogues valyriennes, et les poussent à décrocher à leur tour.

Les valyriens continuent de profiter de l’inexpérience dornienne. Se faufilant entre les nefs dominant la mer de la flotte Martell, les galères encore en état rompent des rames et éprouvent leurs rostres : une caraque est percutée, mais sa coque s’affaisse et reste coincée sur la galère. Les deux équipages s’entretuent férocement sur les deux raffiots en train de sombrer ; même l’imminence de la catastrophe ne les pousse pas à se concentrer sur autre chose que la prise de l’ennemi, et l’espoir d’un palan de bois sur lequel se hisser quand les coques finiront dans l’océan. La mer se charge, devient grosse. Une caraque est même prise d’assaut par les valyriens, dont l’équipage renforcé d’enrôlés lysiens se débarrasse dans le sang des archers dorniens tenant son pont. La nef est prise d’assaut après une dernière volée défensive, qui fauche nombre d’assaillants. Mais ceux-ci progressent, et au glaive, prennent le bâtiment, la « Princesse Deria ».

Jentys Cellarys, sa galère glorieuse prenant du gîte, tente d’aider la « Polissonne » dans l’assaut d’une autre caraque. Mais plusieurs projectiles de pierre soufflent ses deux mâts d’un coup. Le grand fracasse son pont, et tue une dizaine de marins sur le coup. Le plus petit tombe sur le gaillard arrière, aplatit son timonier et ses deux jambes, brisées nettes sous le bois. La capitaine vacille, et perd connaissance. La nuit tombant, les navires qui le peuvent se séparent, les dorniens portés par le vent jusqu’à leur port, les valyriens s’enfonçant dans la nuit en direction du Levant pour se regrouper.

Pertes flanc gauche
- Les valyriens perdent 90 marins, 1 galère détruite
- Les dorniens perdent 110 marins, 1 caraque détruite

Pertes centre
- Les valyriens perdent 310 marins, 2 cogues détruites, 3 cogues capturées
- Les dorniens perdent 420 marins, 1 caraque détruite, 1 caraque endommagée, 2 cogues détruites, 1 cogue endommagée, 1 cogue capturée

Pertes flanc droit
- Les valyriens perdent 280 marins, 1 galère capturée, 3 galères endommagées
- Les dorniens perdent 250 marins, 1 caraque détruite, 1 caraque capturée, 1 caraque endommagée

Pertes totales
- Les valyriens perdent 2560 marins dont 9 galères détruites, 1 galère capturée, 10 galères endommagées, 2 cogues détruites, 3 cogues capturées, 11 cogues endommagées.  Soit 15 navires perdus, 21 navires endommagés.
- Les dorniens perdent 2300 marins dont 6 caraques détruites, 1 caraque capturée, 6 caraques endommagées, 2 galères endommagées, 4 cogues détruites, 1 cogue capturée, 11 cogues endommagées. Soit 12 navires perdus, 19 navires endommagés.


EPILOGUE

La bataille au large de Le Tor s’achevait sur un match nul tactique. Les deux flottes étaient sévèrement étrillées et les deux repartaient de là où elles étaient venues trop heureuses de s’en tirer à si bon compte. D’un côté, les dorniens avaient réussi leur entame, sachant que des unités peu aguerries et sans chef avaient tenu la dragée haute à une flotte plus expérimentée. De l’autre, les valyriens s’étaient eux aussi battus sans chefs, et avaient fait preuve de beaucoup d’initiative. Les deux flottes avaient perdu l’essentiel de leur force ; les dorniens avaient vu leurs plus belles unités coulées ou capturées, et nombre de leurs caraques avaient été ciblées par l’ennemi et leur coûteuse construction, envoyée au fond de l’océan avec leur équipage. Mais ce faisant, les valyriens avaient aussi perdu l’essentiel de leurs galères, pour moitié détruite, l’autre moitié endommagée. Les deux camps pourraient réclamer victoire, mais victoire coûteuse quoiqu’il arrive. En réalité, aucun camp n’a vraiment pris le dessus sur l’autre. Les Valyriens étaient trop peu nombreux pour l’emporter, et se seraient fait massacrer sans la témérité de plusieurs capitaines, et la solidité de leur marine de transport. Les dorniens avaient le nombre et la qualité des navires, mais leurs équipages étaient trop aguerris et manquaient d’unités rapides pour capturer ou détruire les fuyards. Alors, chaque flotte rentrait, soulagée de toujours exister…

Mais en proie aux regrets, dans les deux cas, il y avait eu de la place pour du mieux.

Les attaques des galères valyriennes d’abord, avait été dévastatrices notamment sur les vaisseaux lourds dorniens, peu manoeuvrables. Mais sitôt l’ennemi immobile, la force de tir des vaisseaux des Allyrion avait détruit quantité de navires ennemis.

Qui, stratégiquement, avait pris l’avantage ? Plutôt la flotte Allyrion et Martell. Car si leurs pertes étaient lourdes, elles étaient compensées par quelques captures de plus, tandis que proportionnellement la flotte fédérée avait perdu la moitié de ses navires engagés, détruits ou endommagés… Contre presque la totalité de la flotte ennemie ! 15 navires perdus sur 40, presque tout le reste endommagé… Le coup d’éclat de la capture de caraques avait un goût de cendres pour les capitaines valyriens. Ils avaient su, pourtant, qu’Aerymor Valtigar y avait vu une flotte de « plusieurs dizaines de navires ». Beaucoup ne comprenaient pas pourquoi sur deux dragons, aucun ne les avaient accompagné. La présence d’un seul, alors que les dorniens étaient déjà salement bousculés, aurait pu avoir un effet décisif, alors des deux… Plutôt que cette bataille imparfaite et brouillonne, ils auraient pu détruire la flotte Allyrion et couper Dorne Fédérée du reste de l’Empire. Cela dit, dragons absents… Dragons présents, mais ailleurs. Dans quels desseins ?

Partie remise ? La flotte dornienne restait plus nombreuse que jamais, et surtout désormais plus aguerrie qu’avant l’affrontement. Le chemin à parcourir pour avoir une flotte de premier plan serait long, toutefois, au regard des piètres performances des escadres fédérées.

Points du Nouvel Empire Valyrien
+5pts Bataille match nul
+5pts objectif rempli

Points de Dorne Fédérée
+5pts Bataille match nul
+5pts pertes supérieures infligées à l’ennemi
+5pts objectif rempli


Le Cyvosse
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