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 The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]

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MessageSujet: The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyMar 24 Mai - 9:57



The Thunder and the Wild Horse
William Potter & Alys Kenning

Auberge l’Oie d’Or, Port-Lannis, Royaume des Terres de l’Ouest, semaine 1 du mois 1 de l’année 2 de l’Ere des Luttes
Les nouvelles au Roc ne sont pas bonnes. Elles ne sont même pas un peu positives. Alors que la situation se tend avec l’Empire depuis des mois, peut être un an et demi même au total, la guerre et ses rumeurs restent éloignées des préoccupations immédiates, d’ordinaire. Ce n’est pas tous les jours que l’Ouest se prépare effectivement à entrer en guerre… Le Bon Roi Loren, même s’il n’était exempt de défauts, avait su protéger la paix au sein du royaume depuis plus de vingt ans. Mais c’est désormais une époque révolue. Le Roi était mort, affaibli par les blessures reçues lors du baptême de son petit fils, le Prince Martyn. Le carreau d’arbalète était passé près de son cœur, et à ce qu’il paraît le Roi avait encore dû subir d’autres tentatives jusqu’à ce qu’il ne succombe à ses blessures. Loren Lannister n’avait pas été le grand Roi attendu de tous, d’après la rumeur populaire. Mais il avait su régner dans la paix. Et on se rend compte de ce qu’on a justement quand on le perd.


Je suis donc revenu au Roc, répondant à l’appel aux bannières de mon suzerain, Lord Serrett. Un homme que je n’estime qu’à demi depuis son rôle négligent dans le drame qui a touché ma famille, un an et demi plus tôt. Mais je n’ai pas le choix. Le nouveau Roi, Lyman, est ce que je pourrais qualifier d’un « ami » au sens du terme, même si nous ne disposons pas d’une relation fraternelle comme lui et Gareth Kenning en ont tissé une. Je reviens avec Dame Alys, jeune dame de compagnie de la nouvelle Reine Jeyne, née au nord, que l’on dit étroitement liée à sa famille impériale…


En arrivant dans la ville basse, les embruns de la mer se font sentir, et la cité grouille d’activité. Il est évident qu’ici se jouent beaucoup de choses, avec la mobilisation générale lancée par décret royale. On retrouve des colonnes d’archers des collines, ou de chevaliers en armures de plates. Mon propre équipement et celui des quelques dizaines de sergents montés que j’amène est empaqueté dans les deux chariots qui nous suivent, et Alys chevauche à mes côtés à la façon d’une dame de la cour. Je la charge d’une demande qui servira notre confort ; trouver une auberge où loger le temps que je sache quels seront mes devoirs exacts dans la guerre et la campagne à venir. Je la quitte d’un regard, d’une parole tendre, et pique des deux vers le Roc.


Je ne reviens qu’au crépuscule de ce printemps encore frisquet. Les nuages sont chargés de noir, et il a plu en fin de journée. Les hommes laissés à Alys ont fait passer un message au château ; ils se trouvent à l’Oie D’Or. Je rejoins l’endroit, une grande bâtisse à colombages dans les rues pavées près du port, et rejoins Alys dans la grande salle. Sur le pas de la porte, je frotte mes bottes de monte, et retire mes gants de mailles, arborant sur la poitrine le tabard Potter à l’éclair jaune sur fond rouge.


Je repère la belle, et me rends près d’elle sur la table qui nous est prise. Je prends sa main dans la mienne, et y dépose un baiser chaste au revers en m’inclinant benoitement.



| Ma Dame… L’appel à la guerre a bel et bien été lancé, comme la missive l’évoquait. Nous allons partir en campagne. Sans doute pour Vivesaigues, ou Fort-Darion. Mais pour le Conflans selon toute vraisemblance. |


Ce qui veut dire qu’à peine fiancés nous allons être séparés. Et peut être pour longtemps… Je soupire, mais reprends contenance en guettant autour de moi les boiseries, chandeliers et parquets de bois massifs, le mobilier qui est proposé à la clientèle.


| C’est beau, ici. Vous avez fait un très bon choix, Alys, nous y serons bien pour la durée de notre séjour. |


Sans que j’ose demander si elle avait pris une chambre, ou deux comme le voudraient les convenances…


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MessageSujet: Re: The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyMar 24 Mai - 17:30


The Thunder and the Wild Horse
Lécart que fit son cheval tira la jeune Kenning de ses pensées. Serrant les dents, elle raffermit la prise autour des rênes de son fidèle Ouragan, lui permettant de se calmer légèrement. Il faut dire que l'agitation qui régnait ne devait pas l'aider à rester paisible. Autour d'eux, des dizaines de personnes se pressaient, traversant inopinément la ruelle, se criant des ordres à tout bout de champ, passant les bras chargés devant leur convoi. Des hommes, majoritairement, semblaient s'affairer, sans jeter même un regard dans leur direction. Si Alys ne l'avait pas encore su - ce qui n'était pas le cas - elle n'aurait plus eu aucun doute à présent : la guerre allait s'abattre sur les Terres de l'Ouest.

L'Ouest avait changé d'attitude récemment, lorsque le Roi avait décidé d'entrer en guerre aux côtés du Nord, et des autres puissances centrales, pour contrer l'avancée de l'Empire. Depuis, les recherches d'alliances semblaient se multiplier, les bannerets avaient été appelés à amener leurs troupes et répondre à leurs vœux d'allégeance. Le décret royal avait été posté, et il avait semblé à Alys que tout avait changé en une fraction de seconde.

Le confort et l'habitude qu'elle semblait avoir trouvé petit à petit en s'épanouissant dans son rôle de dame de compagnie aux côtés de la Reine avaient été balayés en un souffle. Maintenant, l'incertitude et la terreur de la guerre qui se profilait sur son territoire qu'elle chérissait tant lui enserraient le cœur.

Alys n'était arrivée en visite à Godric's Hall que depuis quelques jours lorsque la missive fut reçue. Le visage de William s'était fermé : il avait retrouvé récemment son titre, et avec celui-ci, les obligations qui lui incombaient. Si le Roi ordonnait la guerre, alors il était de son devoir de se mobiliser. Il avaient alors pris la route vers Castral Roc, lieu de rencontre des armées. Lorsqu'ils foulèrent le seuil de Port Lannis, le branle-bas de combat qui contrastait avec le silence du voyage avait saisi la jeune femme. Quelques minutes après leur entrée, le jeune homme lui indiqua qu'il allait se rendre au Roc par lui-même afin de comprendre ce qui était attendu de lui. Alys acquiesça en silence, le regard inquiet, et l'observa s'éloigner. Elle se retrouva seule à la tête du petit cortège qu'ils avaient mené jusqu'ici. Prenant une grande inspiration, elle dirigea le petit monde un peu plus en profondeur dans la ville, à la recherche d'une auberge.

Il ne fallu pas longtemps pour qu'une des bâtisses lui inspire confiance, près du port. Une grande entrée taillée dans un bois sombre et un écriteau la surplombant qui indiquait "L'Oie D'Or". Elle démonta, et entra dans le bâtiment. Alors qu'il était encore tôt, le feu brûlait déjà dans l'âtre de la cheminée. Alys le trouva étrangement réconfortant, et elle prit place sur la table la plus proche, le temps de reprendre ses esprits. L'aubergiste s'approcha, lui demandant si elle désirait quelque chose à boire, mais elle secoua la tête, la gorge bien trop serrée pour avaler quoi que ce soit. Elle demanda à l'un des soldats de transmettre un message à William pour lui indiquer l'endroit trouvé. Certains soldats s'étaient déjà servis à boire, et elle les observa d'un œil distrait. Son regard se balada sur les boiseries, finement taillées, et elle se dit qu'elle n'avait pas fait un mauvais choix de lieu.

« Les affaires de Lord Potter, ma Dame ? » demanda un soldat.

Alys lui indiqua une chambre à l'étage. Il fallait avouer que les deux tourtereaux feraient chambre à part. Même si Alys souhaitait passer du temps avec le jeune Lord, il était certain qu'elle ne pouvait pas se permettre de séjourner dans la même chambre que lui tant qu'ils n'étaient pas mariés.

L'après-midi se passa sans encombres. Alys avait demandé à l'aubergiste de leur mettre à disposition des chambres et heureusement, il y en avait de libres. Elle y monta en milieu d'après-midi, pour se reposer. Elle était coquette, sans superflu. Le lit en bois massif donnait envie de s'affaler dedans et de se plonger dans les draps pour s'endormir et se réveiller dans un monde sans guerre. Poussant un soupir, Alys se laissa tomber sur le matelas, perdue dans ses pensées. Tous les hommes proches d'elle allaient partir à la guerre, sans se retourner. Et pour combien de temps ? Elle avait lu suffisamment de livre - récits fantasmés ou historiques - pour savoir qu'une mobilisation d'une telle ampleur ne présageait rien de bon. Certes, elle était loin d'être une experte sur les questions militaires, mais de vagues apprentissages enfantins résonnaient encore en elle, lorsqu'elle y repensait. Quelle ironie, qu'au moment précis de ses fiançailles avec William, il soit appelé à faire la guerre. Elle qui s'était promis de se protéger de la peine, de l'incertitude, du deuil... Tout était possible à présent, et il était peu dire que cela la terrifiait.

Elle remarqua que le brouhaha de dehors s'était atténué. Un rapide coup d'oeil par la fenêtre lui montra que la luminosité décroissait, signe de la fin de la journée. Elle redescendit, prête pour attendre le retour de son fiancé. Il lui sembla qu'une éternité ou deux s'étaient écoulées avant qu'il ne paraisse, sur le seuil de la porte. Rassurée, un distrait sourire vint s'installer sur ses lèvres, alors qu'il vint lui baiser la main et s'installer auprès d'elle. Ce petit rictus s'estompa rapidement lorsqu'il lui dit ce qu'il avait appris. L'appel à la guerre a bel et bien été lancé... tout après ces mots ne fit plus qu'un bruit sourd. Elle reprit ses esprits juste à temps pour l'entendre complimenter l'endroit. En effet, quitte à entendre une nouvelle épouvantable, autant que cela soit dans un endroit agréable !

« Je suis ravie que l'endroit vous plaise, William. » répondit-elle, le cœur serré. « Les boiseries me font penser à ma ville natale, Kayce. »

Une petite taverne avait effectivement de telles boiseries. La jeune femme se concentra sur la chaleur diffuse émanant de la cheminée, tentant de puiser un peu de réconfort dans ce moment. Des dizaines de questions se bousculaient dans sa tête, et elle ne savait pas par où commencer.

« Quand devrez-vous partir ? » demanda-t-elle à demi mots, fuyant presque son regard.

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Auberge l’Oie d’Or, Port-Lannis, Royaume des Terres de l’Ouest, semaine 1 du mois 1 de l’année 2 de l’Ere des Luttes
C’est chose véritablement cruelle que de se retrouver dans cette situation, avec ce lourd passif avec lequel je dois vivre et cet espoir d’une vie meilleure qui m’enflamme depuis la libération de Godric’s Hall… C’est un peu comme si le malheur s’abat à nouveau sur moi, et la malédiction des Potter connaît de nouveaux soubresauts mortifères. Je ne veux pas m’apitoyer. Je suis un homme bien plus heureux et accompli qu’un an et demi plus tôt, quand ma famille se faisait massacrer sur les hauteurs dominant le Hall. Mais il n’en reste pas moins que je n’ai visiblement pas le temps de goûter cette paix retrouvée, et ce bonheur qui enfin me tend les bras. J’ai l’occasion unique de relancer ma maisonnée, de fonder une famille, et de profiter de cette idylle naissante avec une femme très belle, dont je tombe amoureux.


Mais je vais désormais maintenant devoir plier bagage, et me préparer avec mes maigres forces pour la guerre.


Je sens Alys touchée par les nouvelles. Elle semble gênée. Est-ce la peur de ce qui arrivera au Royaume, à son frère, à moi ? Je ne sais. J’ai le sentiment de la connaître depuis toujours, mais qu’elle me reste étrangère. J’aurais aimé apprendre à mieux la connaître, avant de partir pour une campagne qui me tend les bras. Mais ce n’est sans doute plus le temps pour ça, maintenant, mais bien aux préparatifs pour la guerre elle-même. Je lui souris, content, et bienveillant devant l’expression de son souvenir familial.



| C’est très joli, et chaleureux aussi. A Godric’s Hall nous en avions bien quelques-unes, mais l’incendie du castel… Disons qu’il a laissé plus de pierres que de bois. Le choix est bon, quoiqu’il en soit. Nous y serons bien, le temps de notre visite. |


Ce « nous » est nouveau, pour elle comme pour moi. Il signifie beaucoup et peu à la fois, car ce « nous » ne s’est pas encore concrétisé par le mariage, ou par sa consommation… L’idée me plaît autant qu’elle me terrifie ; elle me laisse en proie au doute, au questionnement perpétuel de mes compétences, de ma conduite. Je la sens touchée quand même. Ce n’est pas tellement le moment d’aborder l’avenir ; je sens que ce serait une bêtise. D’une voix qui se veut douce avec ma promise, je réponds avec tout l’aplomb dont je suis capable.


| Bientôt. J’ai bien fait de rassembler mes hommes. D’ici la fin de semaine, je dirais. Je ne sais pas encore où nous partons, mais il semblerait que nous passions sous le commandement de Lord Marpheux, que vous avez rencontré en notre domaine et qui m’a aidé à le reprendre voici quelques semaines. Et sous le commandement de votre frère… Je pense que nous partirons pour le Conflans ; c’est le cœur de l’Empire.|


J’hésite, un temps, avant de poser avec timidité ma main sur la sienne, sur la table. J’essaie d’accrocher son regard, même si je ne peux faire autrement que rougir jusqu’aux oreilles.


| Je pars pour longtemps, Alys, mais cela ne doit pas vouloir dire que je ne reviendrais pas. Je le ferais, pour vous, et pour notre avenir. |

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MessageSujet: Re: The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 2 Juin - 14:52


The Thunder and the Wild Horse
C'était comme si le temps s'était suspendu autour d'eux. Alys encaissait encore la nouvelle du départ de William pour la guerre. C'était une chose étrange, la guerre. Un mot qu'on ne sait pas tellement définir autrement que par opposition, une opposition à la liberté, le bonheur, l'abondance... la vie. La jeune Kenning se savait terrifiée par la notion, mais n'arrivait pas à déterminer pourquoi. Après tout, elle n'avait vécu la guerre que dans des livres, des écrits qui l'avaient fait grandir et avaient bercé son enfance. Des récits épiques, servis par des héros connus de tous, à commencer par son propre ancêtre Sarocq de qui ses frères avaient reçus par leur père le cor qu'il avait utilisé. Des causes nobles, pour se battre contre l'injustice ou contre un régime totalitaire. Bien souvent, la fin était douce-amère, et les héros gagnaient, mais à quel prix ?

L'Ouest, par les actions et le bras armé de son cher frère, voulait rejoindre le front contre l'Empire, qui s'étendait trop. La cause semblait noble et suffisante pour rallier la majorité des maisons et soldats à sa cause. Et pourtant, une question taraudait la jeune femme : qu'en diraient les livres d'histoire ? Les descendants verraient-ils cette guerre comme justifiée ? Après tout, les dirigeants et héros des livres de son enfance voyaient eux aussi leurs luttes comme légitimes. L'histoire jugerait sans doute ces moments avec fermeté. D'autant que les conséquences de cet affrontement étaient encore floues, et pas uniquement pour Alys. Avec le recul, on obtient la vision d'ensemble.

« Vous les reconstruirez, je n'en doute pas. » lui répondit-elle lorsqu'il évoqua l'incendie du castel de Godric's Hall, et la perte des tavernes qu'elle avait mentionnées plus tôt.

Alys prit un moment pour observer le jeune homme qui se tenait devant elle. Il avait su regagner le respect de ses pairs en récupérant ses terres après la tragédie qui avait frappé sa famille, quelques mois plus tôt. Elle avait suivi, d'abord de loin, le chemin qu'il avait parcouru jusqu'à cet instant précis. Qui aurait pu prédire il y a un an et demi que l'homme se trouvant devant elle allait partir à la guerre en compagnie de son frère et qu'il s'agissait de son fiancé ? Etonnement, elle sentit son cœur se gonfler de fierté, en repensant à ce qu'il s'était passé. Ce n'était pas rien d'être promise à un homme qui avait eu le courage de réclamer son du et aller jusqu'au bout, malgré les obstacles. Alys était persuadée que sa famille serait fière de lui, même s'il n'en parlait jamais.

Cette famille, elle la rejoindrait, lorsqu'ils se marieraient, ce qui maintenant semblait si incertain. Elle écouta attentivement le jeune Lord répondre à sa question, sentant son sang se glacer dans ses veines. D'ici la fin de semaine ? Mais cela leur laissait à peine quelques jours pour se quitter. Elle se sentait frustrée d'être coupée dans leur élan, elle qui se réjouissait de pouvoir prendre le temps de faire sa connaissance. Après tout, elle allait devenir son épouse ! Et elle comptait bien honorer son devoir, comme on le lui avait appris. Mais tout cela était inconcevable sans connaître celui qui allait partager sa vie.

Il la sortit de sa torpeur méditative en posant sa main sur la sienne. Le contact de sa main, plus chaude qu'elle ne l'aurait imaginée, déclencha une série de frissons le long de son dos. Mais elle n'avait pas froid. Son cœur s'accéléra, et elle entrouvrit la bouche pour respirer, alors qu'un léger rouge vint teinter ses joues. Distraitement, et sans vraiment s'en rendre compte, elle sentit ses doigts se délier à son contact et commencer à caresser avec douceur les siens. Peut-être que finalement, elle le connaissait mieux qu'elle ne semblait le croire.

Alys leva ses yeux vers lui, alors qu'il lui promettait de revenir pour elle, pour leur avenir. La promesse était belle, digne d'un conte de fées. Et Alys avait terriblement envie d'y croire. Mais une partie d'elle ne voulait pas se bercer d'illusions qui risqueraient de la faire encore souffrir s'il advenait quelque chose de son fiancé. Elle ne pouvait pas le laisser la quitter, d'ici quelques jours donc, sans qu'ils n'aient été totalement honnêtes l'un envers l'autre. Elle lui sourit gentiment, ragaillardie soudain par son toucher :

« Je sais que vous le pensez, William, et je n'aimerais rien d'autre au monde. Mais nous savons tous les deux que vous ne pouvez pas me promettre une telle chose. »

Néanmoins, elle se sentit un peu plus légère et le remercia d'un regard. Le tavernier fit irruption pour brusquement poser un peu de pain et de fromage ainsi que deux choppes de bière, les obligeant à s'éloigner et rompre leur contact. Il reparti, aussi vite qu'il était arrivé, laissant Alys perplexe. Elle ne se souvenait pas avoir commandé quoi que ce soit.

« Promettez-moi néanmoins d'être prudent... » lui dit-elle dans un souffle.

Ma fille, tu es stupide ! se fustigea-t-elle en pensée. Comment pouvait-il être prudent ? C'était la guerre ! Elle se mit à rire nerveusement, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, un peu gênée.

« Pardonnez ma candeur, William, je ne sais pas de quoi je parle. C'était présomptueux de ma part de vous demander cela. »

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Pour notre avenir, et pour tout ce qu’il peut impliquer. C’est un lourd engagement que je prends. Mais somme toute, comment faire en sorte de le tenir, devant l’ardente incertitude née du combat et de l’opposition de compagnies, d’armées, de centaines de corps voués à s’entre-détruire ? Je n’ai pas la réponse. Je n’ai même pas le début de quelque chose à en dire. Je mesure, au moins pour partie, l’inquiétude qui est celle d’Alys. Parce qu’il y a sa situation, évidemment, à savoir l’incertitude d’un mariage avec un homme encore certes jeune, mais inexpérimentée, et qui part sans le moindre doute pour quelque chose de si grand que cela le dépasse de la tête et des épaules. Qui assurerait sa situation, sans mariage ? Et même avec une union avant le départ en campagne, sur quelle légitimité appuyer sa place à Godric’s Hall, quand la mienne, déjà bancale, repose plus sur mon épée et l’appui du Roy que sur la ferveur qui auréole mon nom ?


Je hoche la tête aux paroles d’Alys, quand elle parle de reconstruction. C’est assez fataliste comme constat. Reconstruire. C’est l’occasion d’un nouveau départ, d’un décollage pour l’avenir. Mais c’est aussi l’occasion de revenir sur le passé et sur les raisons de cette reconstruction, sur ses causes profondes.



| Et je compte évidemment sur votre aide pour m’y aider… |


Si je reviens, évidemment. Ce qui nous renvoie à l’instabilité de la situation d’Alys. Si nous ne nous marions pas rapidement, elle ne restera qu’une fiancée, une promise et rien de plus. Cela la laisserait sans rien… Hormis, évidemment, l’occasion de recommencer. C’est ce dont nous avons convenu, avec Gareth, son frère. Second du Roi pour les choses de Police et de Guerre, l’homme est un véritable chef de famille, et un ami, qui a accédé à ma demande de noces. Et si je meurs au combat, ou de maladie comme c’est courant en cours de conflit, alors Alys serait plus libre de refaire sa vie que si elle était alors liée à un homme absent dont elle porte le nom, et peut être, la progéniture… Alors, il vaut mieux dans ce genre de funeste destin, se garder quelques portes ouvertes.


La belle ne se dérobe pas au contact. Et je sens ses doigts répondre à l’attention, ce qui m’électrise.


D’ardentes pensées me traversent et me font rougir de nouveau comme une pivoine alors que je réprime ces impulsions. Son regard fait fondre toutes les résolutions, en moi. Coupant court à l’instant et sa magie, le tenancier dépose boissons et nourriture, ce qui semble désemparer Alys. Je souris, connaissant bien ce genre d’endroits pour avoir un temps habité près du port.



| Ne vous inquiétez pas ; ils vont nous soigner aux petits oignons, ici… Et présenteront leurs appointements à la fin de notre séjour. Vous prendrez dans la cassette du fourgon dans lequel nous sommes venus ; il y a de quoi je pense pourvoir à tous nos besoins durant notre séjour. |


Je ne suis pas riche, mais je reste noble, et propriétaire terrien. J’ai du numéraire, et de l’argent frais qui rentre grâce au développement des mines de Godric’s Hall ces derniers mois. A l’abri du besoin, je le suis assurément. Je rougis un rien, évitant son regard pour y revenir quand la belle évoque la promesse qu’elle attend de moi. Je serre sa main, plus fort.


| Je le serais, Douce Alys. Pour vous. |


Je me saisis de la chopine, peu désireux de passer pour un fêtard et un ripailleur de dernière espèce devant l’élue de mon cœur, alors je reste sobre et digne et entrechoque doucement mon godet contre le sien.


| J’aimerais que… J’aimerais que nous passions du temps ensemble, ces jours prochains. Je veux dire, pour que nous continuions à mieux nous connaître. |


J’hésite et plonge mon regard dans le fond de ma chope.


| Je vous ai déjà dit vous aimer, Alys, et ce n’était pas un vain mot. Mais je compte profiter de chaque instant, malgré les préparatifs. Je maudis déjà cette guerre de m’éloigner de vous. |


Je bois, pour noyer ma timidité, et redresse un regard peu assuré vers la jeune femme, cherchant à faire diversion.


| Avez-vous faim ? |



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MessageSujet: Re: The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyMar 14 Juin - 17:59


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Comment pouvaient-ils se séparer dès à présent, alors qu'ils commençaient tout juste à se connaître ? Alys avait appris beaucoup de choses de cet homme énigmatique ces derniers mois. Elle avait été témoin de son combat, de ses passions et de ses valeurs. Ses actes la renvoyaient à ses propres valeurs et la faisaient se questionner sur ce qu'elle souhaitait réellement pour sa vie. Bien sûr, en tant que femme, elle n'aurait qu'une marge de manœuvre limitée. Cependant, elle était reconnaissante envers son frère et William qui avaient mis un point d'honneur à ce qu'elle puisse prendre le temps de la décision et ne pas s'engouffrer dans une chemin duquel elle se sentirait prisonnière.

Mais, à la lueur de la cheminée dont les flammes dansaient dans l'âtre, elle se demandait encore si elle avait fait le bon choix. William allait rejoindre Gareth à la guerre, laissant Alys seule à Castral Roc. Seule était un bien grand mot ceci dit, elle pourrait encore compter sur Jeyne, sa reine et amie, pour se distraire et passer du temps ensemble. Cette pensée lui réchauffait le cœur tout autant que celle de voir William s'évanouir le lui glaçait. Tant de choses pouvaient se passer. Tout était envisageable à présent: et s'il était absent longtemps? Très longtemps? Et s'il changeait d'avis, une fois revenu de la guerre ? Il était coutume que les hommes reviennent... différents, d'un conflit armé. Et si jamais le lord Potter qui revenait à ses côtés n'était pas le même homme ? Pourrait-il toujours honorer son serment ? Le voudrait-il ?

Il reprit sa main une fois que le tavernier fut reparti, la serrant fort, et ce contact suffit à la ramener à l'instant présent. Elle prit une légère inspiration, tentant de calmer les battements de son cœur. Il lui promis d'être prudent, répondant à sa prière silencieuse que tout se passe pour le mieux lorsqu'ils seraient séparés. Gentiment, elle lui sourit, admirant sa capacité à vouloir la rassurer, alors qu'il ne devait pas être bien serein lui nous plus. Il prit sa chope entre ses doigts, la jeune Ouestrienne fit de même, et leurs verres d'entrechoquèrent, faisant remuer doucement le liquide sombre à l'intérieur. Elle porta la boisson âpre à ses lèvres, en but une gorgée qui eut pour effet bénéfique de la rafraichir. Elle releva les yeux vers lui, alors qu'il les baissa à nouveau en prononçant quelques mots qui tirèrent un sourire à la Kenning. Malgré tous les préparatifs, il voulait la connaître davantage. Il préférait passer les quelques jours qui les séparaient du départ... avec elle. Il réaffirma qu'il l'aimait, tout comme il l'avait déjà fait une fois précédemment. La jeune femme avait encore du mal à mettre des mots sur ses sentiments alors elle l'observa, ne sachant trop que lui répondre.

« C'est que... personne ne m'a jamais témoigné autant… d’intérêt... »

Elle reprit doucement ses esprits, affichant cette fois un franc sourire, et reprenant une gorgée et se redressant pour gagner un peu de stature.

« Ce serait un honneur de passer ces quelques jours en votre compagnie, William. »

Commencer par cela était déjà un bon début. Elle prit sa chope pour boire encore un peu et imiter le jeune lord qui lui faisait face. Elle se rendit compte qu’elle était déjà à moitié vide, ce qui semblait montrer qu’elle avait déjà plus bu que ce qu’elle pensait. Le rouge lui monta doucement aux joues, alors qu’elle replaçait une mèche de cheveux derrière son oreille gauche. Le jeune homme lui demanda si elle avait faim, et après une seconde de réflexion, elle hocha la tête par la négative. Une autre idée venait d’apparaître dans son esprit. Elle poussa un soupir pour balayer les incertitudes et négativités de leur discussion précédente :

« Très bien, nous aurons tout le temps de parler de ces sujets désagréables plus tard, qu’en dites-vous ? Et si nous allions nous promener un peu dans cette ville ? J’adorerais en découvrir plus à vos côtés. » lui dit-elle, arborant un air joueur.

Alys n’était pas spécialement de nature curieuse, mais la situation d’urgence imposée par le départ et la boisson aidant, elle voulait débuter ces quelques jours qu’ils passeraient à deux de la meilleure des façons. D’autant qu’Alys n’avait jamais vraiment vu le quartier portuaire de Port-Lannis. Une promenade au grand air leur feraient le plus grand bien car l’atmosphère de la taverne se faisait plus pesante à présent… Etait-ce à cause de la chaleur, ou des sujets abordés ?

Certes, la journée touchait à sa fin, mais la jeune femme n’était pas fatiguée. Peut-être que William désirait se reposer, ou avait d’autres plans ? Elle le saurait bien vite.
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MessageSujet: Re: The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyMer 15 Juin - 22:16



The Thunder and the Wild Horse
William Potter & Alys Kenning

Auberge l’Oie d’Or, Port-Lannis, Royaume des Terres de l’Ouest, semaine 1 du mois 1 de l’année 2 de l’Ere des Luttes
Douce Alys… Pour elle. Ce n’est pas un mensonge, même si ce n’est pas vraiment qu’à moi de décider. Les impératifs du devoir sont ce qu’ils sont, et je serais peut-être amené à faire bien des choses dont je n’ai pas du tout envie. Quoiqu’il en soit, je ne peux plus me dérober, ni à mes engagements liés à mon serment de vassalité, ni à mes impératifs en tant que fiancé. Alys est bien douce. Je le sais, pour l’avoir déjà touchée, pour l’avoir prise par la main. Et ce baiser échangé au plus haut des murs du Hall, après lui avoir demandé sa main, était sans doute un peu chaste, et gourd sans le moindre doute. Mais elle a éveillé en moi plus qu’un désir d’homme, mais de réels sentiments. Depuis nos premières balades, le long des falaises dominant Port-Lannis, dans les environs du Roc. Je ne rêve plus que de vivre dans cette éternelle douceur, dans la tendre volupté de ses regards, de ses gestes. Je ne sais si elle m’aime, mais l’inverse est pour moi une certitude absolue, et je ne saurais m’en détourner de quelque manière que ce soit. Je sais aussi que les campagnes militaires sont souvent le vecteur de bien des tentations, et je ne fréquente plus d’hommes ou de femmes de Foi pour m’aider à soulager les errements de mon âme. Cela ne m’empêche pas de comprendre que je dois simplement me concentrer sur cet amour naissant, et sur tous ces projets d’avenir, pour m’éviter la faute, quelle qu’elle soit.


Je n’ai pas de doutes. Je n’ai pas vraiment le luxe d’en avoir. Sinon, je redeviendrais immanquablement le gamin terrifié que j’ai été dans le passé, et je perdrais tous les gains d’une année d’efforts et de prise sur moi pour avancer.


J’ouvre une fois de plus mon cœur à Alys, et sur mes attentes que j’espère sans ambages faire coïncider aux siennes. Je souris en réponse au sien, je rougis un peu aussi.



| Nous allons nous marier, si le destin nous le permet. Si je ne vous manifeste pas d’intérêt, quel genre d’époux serais-je ? Je compte bien vous faire la cour pour mériter vos faveurs, et vos pensées quand je serais au loin. |


J’essaie de maîtriser ma voix pour ne surtout pas bredouiller. Je note qu’Alys semble avoir une bonne descente, ou alors que je la gêne suffisamment pour qu’elle mette si régulièrement son nez fin et délicat dans son godet. Je l’imite, plus pour lui donner le temps de se faire une contenance qu’autre chose. Je bois plusieurs gorgées de cette bière assez peu pétillante, et comme Alys je ne touche pas à grand-chose du plateau qui nous a été apporté. La jeune femme sembler hésiter un temps, avant de repousser les tracas du moment pour me proposer d’aller faire un tour. Je rougis plus encore, sourire timide, et replonge bien vite dans mon verre. Pour me redonner une contenance à mon tour, ou du courage ? Qu’importe !


| Et bien, ma foi, avec plaisir. J’en connais pas mal d’endroits, pour avoir un temps végété ici en attendant le duel judiciaire… Je vais vous montrer quelques jolis coins, et nous en découvrirons d’autres. |


Mais le guet est partout, et s’il n’y a plus de couvre-feu depuis quelques semaines, l’attentat contre le Roi est encore dans toutes les têtes. Je l’invite à me suivre, lui présente mon bras… Mais je reprends l’épée et le ceinturon qui la tient en place, car les mauvaises rencontres restent possibles le soir, en ville. L’air frais chargé des embruns marins nous cingle aussitôt quand nous sortons, mais la prenant maintenant par la main, je propose à Alys de lui montrer un édifice non loin. L’activité qui règne ici bas est encore intense, et il y a nombre de commerces ouverts, les lumières des échoppes et des tavernes illuminant les allées. Dames trop accortes et soiffards nous alpaguent, mais je les repousse fermement, avant de nous faire débouler sur une fontaine publique, sculptée de lions.


| Ici, ma Dame, les gens du quartier viennent tirer l’eau. Elle vient directement des hauteurs de la ville, à l’aide d’un astucieux système dont je dois vous faire la confidence tout ignorer, ou peu s’en faut. |


Une obole lâchée à une jeune fille, et me voilà tendant une rose à la donzelle. Mieux vaut tirer la fleur que l’épée, alors, j’en profite pendant que je le peux encore.

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MessageSujet: Re: The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyMar 21 Juin - 18:05


The Thunder and the Wild Horse
Un large sourire vint illuminer le visage de la jeune femme lorsqu'il répondit par l'affirmative à sa proposition. La perspective d'une promenade en compagnie de son futur époux la ravissait au plus haut point. La taverne était agréable, certes, mais elle avait tendance maintenant à l'associer à des discussions qui la terrifiaient et à des incertitudes desquelles - de façon bien enfantine - elle souhaitait se dérober coûte que coûte. La ballade avait quelque chose de... rassurant et de connu. Une sorte de bouffée d'oxygène que la jeune Kenning comptait bien saisir.

William la précéda, récupérant son ceinturon sur lequel il replaça son épée. Alys savait qu'il ne s'agissait pas que d'une tenue d'apparat. Elle était persuadée que s'il avait besoin de faire usage de la force pour se défendre, il le ferait, sans aucune hésitation. Comme l'homme noble de cœur et d'esprit qu'il était. Cependant, elle n'imaginait pas qu'ils pourraient aller à la rencontre du danger, sans doute était-ce son inexpérience qui parlait, ou sa naïveté. Néanmoins, le voir se parer d'une arme en sortant de la taverne sembla la rassurer.

En sortant sur le palier, la température se fit un peu plus agréable qu'à l'intérieur de la taverne. Le brouhaha étouffant s'était mué en une agitation toujours présente malgré le soleil qui commençait à décliner, mais une agitation bien plus agréable. Le ballet des personnes qui s'affairaient autour d'eux avait quelque chose d'hypnotisant pour la jeune femme, tout comme lorsqu'ils avaient pénétré pour la première fois dans Port-Lannis. Alys resserra son châle autour de ses épaules. Il était de couleur claire et contrastait avec la robe longue et fine bleue qu'elle avait enfilée plus tôt. Un collier discret venait orner son cou, en descendant mais pas trop vers la naissance de sa poitrine afin de se contenter de souligner le délicat décolleté arrondi que la robe lui dessinait. William lui tendit son bras avec un sourire, et elle inclina doucement la tête avant de s'y greffer. Alors qu'ils avançaient parmi les boutiques, les mots du jeune homme étaient restés gravés dans sa mémoire. "Nous allons nous marier, si le destin nous le permet." La jeune femme ne souhaitait rien de plus au monde, mais le destin pouvait être un cruel cavalier. Elle le savait, et William aussi. Malgré leurs jeunes âges, ils avaient tous les deux expérimenté les fils du destin qui les avaient mis à l'épreuve. Devaient-ils considérer que cet éloignement ne serait qu'une autre épreuve de plus ?

Ils passèrent un tournant et se retrouvèrent dans une ruelle un peu plus sombre. Des femmes aux décolletés beaucoup moins chastes que celui d'Alys - voire pas de décolleté du tout - s'approchèrent d'un air quémandeur. Alys sentit le rouge lui monter aux joues et se rapprocha encore plus de William, s'agrippant à son bras qui lui procurait un doux sentiment de sécurité. Le jeune homme ne s'arrêta pas et les repoussa, afin qu'ils puissent continuer leur route. Ils arrivèrent sur une jolie place, éclairée à la lumière des quelques lampadaires qui l'encerclaient et des échoppes environnantes. A une extrémité de la place siégeait une imposante fontaine, dont les lions gravés sur le côté fascinèrent instantanément la Kenning. Elle lâcha le bras de son fiancé, le devançant de quelques pas, observant chaque courbe de la fontaine alors que William lui donnait quelques informations. A la mention de son ignorance sur le sujet, Alys se mit à rire gentiment. Elle appréciait clairement son honnêteté.

« Cette fontaine est magni.. » lui dit-elle en se retournant vers lui.

Elle ne finit pas sa phrase car il venait de lui tendre une rose. Alys devina à la jeune fille qui s'éloignait qu'il venait de se la procurer. Un tendre sourire vint étirer son visage alors qu'elle inclinait doucement la tête et faisait une légère révérence pour le remercier. Elle la porta à son nez, humant le délicat parfum en fermant les yeux. L'espace d'un instant, c'était comme si elle oubliait tout le reste.

Rouvrant les yeux, elle vint se placer à ses côtés, lui montrant du doigt des gros tuyaux au dessus de la fontaine.

« Je ne suis pas adepte de ces systèmes non plus, mais il y a fort à parier que l'eau provienne de ses deux gros tuyaux. Ils remontent probablement toute la ville jusqu'à la source qui se trouve sur les hauteurs. Cela doit être plus simple de faire descendre l'eau que de la faire remonter. » analysa-t-elle, l'air un peu distrait.

Elle se tut, tentant d'imaginer le circuit que l'eau pouvait accomplir. Et tout cela de façon quasiment invisible pour eux, et pour ceux qui en profitaient.

« C'est plutôt ingénieux, en y repensant, ne trouvez-vous pas ? Cette invention permet à tous de profiter de l'eau grâce à ce que la nature nous fournit. »

Alys était loin d'être une ingénieure, mais elle se souvenait de quelques cours qui lui avaient été dispensés dans le cadre de son éducation noble. Elle jeta un œil à William, et sentit le besoin de lui expliquer d'où elle tenait son intérêt.

« J'ai toujours beaucoup aimé lire. Sur des sujets divers et variés, de l'histoire, du récit imaginaire, ... de la romance aussi. » finit-elle par dire, en détournant le regard.

Elle prit une inspiration et s'éclaircit la voix, avant de se mettre à sourire à nouveau, en évoquant ses souvenirs.

« A Kayce nous avons une librairie gigantesque ! Une des plus grandes que je n'ai jamais vues ! Elle regorge de plein d'ouvrages différents. J'y passais beaucoup de mes journées, ignorant les appels de ma mère ou mon père lorsque nous recevions des personnes d'importance... » rit-elle gentiment.

Une ombre passa sur son visage, alors qu'elle se rappelait avec douleur le décès de ses parents. Cela faisait plusieurs mois certes, mais la douleur pourtant était encore très vive.

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MessageSujet: Re: The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyLun 27 Juin - 12:59



The Thunder and the Wild Horse
William Potter & Alys Kenning

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Je suis honnête. Du moins, je le suis autant que possible. Il est clair que je perds en partie mes moyens en compagnie d’Alys, mais d’un autre côté je ne peux pas non plus surjouer ce que je ne suis pas ; un homme sûr de lui, fier, capable de porter tout le poids de ses convictions avec assurance. Je sais bien qu’au fond, je ne suis encore que ce gamin qui a survécu à la prise d’un château par surprise, de nuit, par des fanatiques sanguinaires. J’ai déjà combattu. J’ai déjà tué, aussi. Mais je n’ai pas eu le temps de m’attarder sur tous les changements que cela a pu produire, chez moi. Je sais que je dois tirer de la force dans ce que je fais aujourd’hui, dans la certitude qui est la mienne. Je sais que je dois tenir bon. Et que je dois me laisser reposer sur mes acquis, sur ma courte mais solide expérience. On ne naît pas chef de guerre, du moins, je n’en ai jamais vu qui semble être né avec cette force d’affirmation. Je sais par contre ce que je vaux, une épée à la main et une cause à défendre pour me réchauffer l’âme. Et c’est bien là-dessus que je dois m’appuyer pour conquérir la donzelle, et m’assurer qu’elle m’attende…


Sinon, comment avancer avec la perspective d’un mariage qui s’effilocherait déjà ?


J’avance donc, autant que je peux. D’autant que l’effervescence qui s’est emparée de la ville nous laisse pris dans un tourbillon d’informations et de sollicitations qui ne peuvent que nous déconcentrer. Les ribaudes et les maquereaux en font partie ; cet univers délabré qui nous tend les bras ne sert finalement qu’à nous éloigner de l’important à cet instant, à savoir le couple que nous formons par esprit plus que par corps. Le présent que je fais à la douce Alys semble lui plaire ; elle se stoppe dans son commentaire sur la fontaine, remercie tout sourire et révérence, touchée. J’essaie de donner à la jeune femme ce qu’elle mérite et de lui faire la cour selon les histoires que j’ai pu entendre au Roc… Mais je ne saurais dire, là comme ça, comment je m’en sors de cette histoire.



| Mon père disait parfois à ma mère « une rose pour la plus belle des roses », quand il en offrait une à ma mère. Elles sont fort rares, sur les flancs rocailleux et pleins de bruyères battues par les vents, au Hall… Si je trouvais autrefois cela assez niais, je dois bien avouer qu’aujourd’hui j’aurais envie de vous faire le même compliment, Alys. |


Je fuis un brin son regard, tout à la rougeur qui me colore le visage et ravive les traces de tâches de rousseur infantiles aujourd’hui presque disparues ; minces marques brunes sur le fond de ma peau. Je hoche la tête quand la belle évoque les tuyaux, alors qu’elle élabore son idée. Je hoche la tête.


| Oui, je sais que les mineurs au Hall utilisent ce genre de système pour envoyer de l’eau dans les profondeurs des monts alentours. Mais ce qui m’ébahit toujours est que cette eau ne fait pas que descendre… Elle peut monter aussi, dans les tuyaux. |


A-t-on pourtant déjà vu des rivières remonter des montagnes, ou la pluie revenir dans le ciel ? cela me paraît si fort, si incongru. J’acquiesce à ses mots jusqu’à ce qu’elle n’évoque la lecture et poursuive, un temps gênée, pour embrayer sur Kayce, ses rayonnages et sa passion dévorante pour les livres. Je presse sa main dans la mienne en la couvrant un brin. Et manipule sa mimine d’une pression qui ne se veut jamais que rassurante et compatissante.


| Nous n’avons que peu de livres, au Hall. Pas que nous ne sachions lire ou n’y soyons intéressés, mais par économie de besoins, j’imagine. Je… Tout a été détruit, bien sûr, quand les reîtres qui ont pris le castel l’ont ensuite brûlé. |


J’essaie d’esquisser un sourire, même s’il est évident que c’est un sujet douloureux, pour l’un comme pour l’autre.


| Lorsque les étages seront tous suffisamment étayés pour tenir le coup, vous pourrez rebâtir notre bibliothèque, et la décorer selon votre bon vouloir. J’ai toujours aimé les rayonnages de bois, mais on en fait de très beaux vitrés, au Roc. Le cuivre et le fer des mines, le nouveau filon découvert à la réouverture, pourra nous fournir de quoi bâtir l’ensemble. Nous pourrons l’appeler la Salle de la Dame ou quelque chose de ce goût ? Vous serez Dame du Hall, bientôt. Apposer votre marque à ce qui sera notre domaine me paraît naturel… |

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MessageSujet: Re: The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyLun 27 Juin - 22:59


The Thunder and the Wild Horse
Le ciel semblait s'être couvert, à présent. Tout comme l'esprit d'Alys, qui était passé de léger à mélancolique en souvenir de moments passés avec sa famille qu'elle venait d'évoquer avec William. Un léger vent lui aurait glacé les sangs si elle n'avait pas pris son châle avec elle. Au moins dans sa tenue de guerrier, le jeune homme ne devait pas avoir froid. Elle resserra néanmoins le bout de tissu contre elle, tout autant pour contrer le froid que dans une tentative désespérée de se réconforter. Le contact de la main de William contre la sienne déclencha une vague de frissons le long de son bras, hérissant les poils de sa nuque. Elle jeta un œil vers son futur époux. Plusieurs fois dans la soirée, il l'avait ramenée dans la réalité. Son contact doux et chaud lui permettait de reprendre pied, en douceur, sans la brusquer jamais. Petit à petit, il apprenait à son corps à s'habituer à sa présence, à son toucher. A sa façon, maladroite et inégale, mais touchante et patiente. Si cette façon de faire n'était qu'un fragment de la vie qu'Alys pouvait avoir avec lui, alors elle voulait absolument voir la suite et embarquer dans cette aventure.

Tout comme plus tôt, dans l'auberge, elle sentit ses doigts danser doucement autour des siens, dans un ballet silencieux et serein. Le jeune homme ne cessait de la surprendre. Il s'était livré sur sa famille. Alys ne l'avait pas entendu en parler depuis qu'ils se connaissaient. Un sourire distrait était venu s'installer sur ses lèvres alors qu'il évoquait ses parents, puis une rougeur timide était apparue sur ses jours lorsqu'il lui avouait le compliment qu'il voulait lui faire. Alys ignorait si c'était ainsi qu'elle devait se laisser courtiser, mais en tout cas, elle ne trouvait pas l'exercice désagréable ! Il avait embrayé sur sa famille et son foyer, détaillant avec tristesse le sort funeste qui avait été réservé aux livres au Hall. Tout comme pour Alys, une ombre passa rapidement sur son visage, témoignant de son deuil encore bien vivant. La jeune femme réalisa alors qu'ils avaient beaucoup plus en commun que ce qu'elle pensait jusque là.

Il sembla reprendre consistance en décrivant un futur qui séduit la jeune Kenning: la Salle de la Dame, une salle flamboyante, pleine de renouveau et de promesses qui contiendraient des écrits venant de tout Westeros. La vision était prometteuse pour Alys, qui s'en délectait déjà par la pensée. Tout ceci était-il réellement un rêve accessible ? Elle osait à peine y croire. Retrouver les émotions de son enfance en passant ses doigts sur le papier rugueux des pages, en sentant les odeurs sèches de vieux livres poussiéreux.. Tout cela dans une maison qu'elle pourrait réellement appeler sienne, et qu'elle aurait aidé à façonner à son image. A leur image. Le souffle coupé par la vision qui se profilait devant ses yeux, elle lui répondit en un souffle :

« Je serais ravie et fière de pouvoir construire tout cela avec vous. »

Elle lui sourit, bougeant distraitement une mèche de cheveux que le vent venait de positionner devant son visage.

« Nous pourrons y mettre les livres les plus rares de tout le continent. Nous pourrons y lire bien des récits et nous forger nos opinions sur des sujets de débats sur lesquels nous pourrons échanger pendant des heures ! ... Je suis sûre que nous parviendrons à rendre l'endroit agréable et digne de vous. Je vous promets de rendre votre famille fière. » lui dit-elle avec toute la détermination du monde.

Ils remirent en route, saluant quelques personnes sur le passage. Ils arrivèrent bientôt sur un petit pont qui enjambait une embouchure venant de la mer et qui se précipitait à l'extérieur de la ville. Alys s'accouda sur la rambarde, observant la lune qui pointait le bout de son nez. William se posa bien vite à ses côtés et encouragée par sa présence, elle se livra encore un peu plus.

« Plus petite, je me souviens que je voulais absolument accompagner Gareth dans sa visite du monde. J'étais bien à Kayce, mais j'étais surtout bien à ses côtés. Ses missives me donnaient envie de le rejoindre au Roc et de comprendre ce qui l'attirait dans l'inconnu. » soupira-t-elle.

Elle détacha son regard de l'astre brillant pour le poser doucement sur les vaguelettes qui faisaient vibrer l'étendue d'eau.

« Et pourtant à présent, je regrette de ne pas avoir suffisamment profité du temps passé là-bas, avec ma famille, lorsque tout était plus simple. »

Elle se tourna doucement vers William. La lumière blanche de la lune donnait à son visage un halo apaisant tout en lissant sa peau. Alys aurait pu croire qu'il s'agissait d'une statue tant cette vision lui semblait parfaite. Elle le fixa un petit peu, sans doute trop longtemps pour les convenances, puis se racla doucement la gorge avant de lui demander, détournant doucement le regard :

« Vous êtes-vous déjà senti comme cela ? A regretter de ne pas avoir pu capturer un moment précis pour pouvoir en profiter plus tard, lorsque vous en auriez le plus besoin ? » l'interrogea-t-elle.

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Les perspectives de ce mariage se sont tout de même relativement obscurcies quand on se rend compte que nous ne sommes même pas encore mariés que déjà nous sommes appelés à nous séparer pour un temps relativement long. La guerre n’attend pas, comme on me l’a déjà fait remarquer au Roc. Et nous n’aurons pas le temps de prévoir et de planifier notre avenir, tout comme nous ne saurons peut-être même pas « consommer » notre union dans le sens de l’expérience d’une vie commune. Les choses prennent une tournure imprévue… Mais je me force à regarder le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide. Nous avons déjà la chance d’avoir ces derniers jours, ces derniers soirs ensemble… Ce n’est pas donné à tout le monde. Les roturiers déjà sous les drapeaux ont déjà dû tout quitter du jour au lendemain, sans qu’on leur demande leur avis à aucun moment. Je suis un privilégié sur ce point…


D’autant que j’ai l’occasion de continuer de partager ces moments avec Alys. De les partager physiquement ; nous nous touchons beaucoup les mains, et je me force de graver en moi chacun de ces moments… De l’éclat de ses yeux au contact doux et chaud de ses mains. J’aimerais que cela ne reste pas qu’un fantasme qui tienne chaud au cœur par les nuits froides, humides et tristes qui ne manqueront pas de survenir. Ai-je vraiment le choix, pourtant ? Les convenances, les traditions, et même mes attentes sur une union que je rêve proche d’une certaine perfection pour cette femme dont je suis déjà si follement épris… Je dois me contenir. Et son propre enthousiasme à elle ne me contamine pas qu’un peu. Sa façon de replacer sa mèche de cheveux me pousse, comme le reste, à l’embrasser. Mais je n’en fais rien. Et rougis de plus belle, jusqu’aux oreilles.


Je souris, devant l’énoncé de ce qui semble être de bien doux rêves pour elle… Et qui pourraient coller aux miens.



| Oh vous savez… Ma famille sera la vôtre. Il n’y a plus que ma cousine Eléa et moi, désormais. Et bientôt vous. Et… Les enfants que nous aurons. |


Je regarde mes pieds, sur lesquels je repose à tour de rôle mes appuis comme en proie à une gêne intense, ce qui est très évidemment le cas. Je m’éclaircis la voix, et j’essaie de rester le plus concentré possible pour ne pas commettre d’impair.


| Je veux dire, il n’y a pas de pression à avoir. J’en ressens bien plus de plaire à la vôtre, à vos frères notamment. Ils ne sont pas n’importe qui ; un grand seigneur, un homme de confiance du Roi… Et évidemment, de vous plaire à vous. Vous comptez plus que tout le reste, Alys. |


Je suis honnête, et j’arrive à le lui dire les yeux dans les yeux. Le petit pont que nous traversons me laisse le temps de me refaire une contenance. J’inspire à pleins poumons l’air frais venu du plan d’eau, chargé des embruns de la mer non loin. La belle évoque son enfance et son admiration pour son frère Gareth et la tentation de l’exploration du monde. Je comprends pourtant à quoi elle fait allusion. Je la regarde. Longtemps. Trop longtemps peut être, au point que ça pourrait devenir malaisant pour elle. Je déglutis, ne pouvant détacher mon regard du sien quand pourtant la jeune femme elle-même détourne les yeux finalement.


| Oui, je l’ai déjà ressenti. C’est pourquoi vous me pardonnerez, Alys, je l’espère. |


Mais prenant sa main de ma main gauche, la droite vient caresser sa joue et la tenir, un brin fermement, pour venir déposer un chaste baiser sur ses lèvres, rougissant de plus belle jusqu’aux oreilles. Le petit bruit de baiser mouillé qui parachève le contact me laisse ébouillanté de honte, de gêne, et pourtant d’un profond orgueil d’avoir enfin su oser. Je recule en déglutissant à nouveau, sans pourtant lui lâcher la main. Sans la regarder dans les yeux.


| J’en ai envie depuis la dernière fois. Depuis que vous avez accepté ma demande. Je m’excuse si ce n’est pas approprié, mais je ne veux pas partir en vous laissant le sentiment d’un fiancé froid. |

=
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William Potter
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MessageSujet: Re: The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyDim 3 Juil - 19:15


The Thunder and the Wild Horse
Kayce avait été sa maison, son foyer pendant si longtemps. Le bourg côtier concentrait bon nombre de ses souvenirs d'enfance qu'elle chérissait. Cependant, ces souvenirs étaient à présent teintés de souffrance et de deuil. L'épidémie qui avait sévi avait emporté bon nombre d'habitants. La maladie ne discriminait pas: elle avait sévit parmi les Kenning comme parmi le peuple. Les services funéraires avaient été dépassés par les événements. Le manoir Kenning avait du rester en autarcie de nombreux jours. Alys était tombée malade, mais moins gravement que ses parents et Tybolt. Elle avait pu rester debout et se consacrer aux tâches qui devaient être faites. A contrecœur, elle avait été la maitresse de maison pendant ces quelques semaines folles. Le poids des responsabilités l'avait effrayée, mais elle les avait endossé car elle n'avait pas d'autre option. Tybolt s'était remis, au contraire de ses parents. Lorsqu'elle avait pu recouvrer ses forces, elle avait pleuré. Mais pas trop. Elle voulait rester forte et digne, comme l'imposait son rang. Comme l'imposait son nom. Lorsqu'elle repensait à cette période, son corps se crispait et son cœur saignait. Ces mois restaient maintenant gravés dans sa mémoire et le resteraient pour toujours.

Sa vie était bien différente à présent. Elle n'aurait jamais pu penser se retrouver ici, sur ce pont à la lueur de la lune, discutant avec son futur époux, à la veille d'un départ en guerre massif qui n'épargnait personne. Les émotions ici étaient les mêmes qu'à l'époque de la fièvre à Kayce: la douleur, l'incertitude, la crainte,... à ceci près qu'ils n'étaient pas malades. Alors pour éviter de le regretter comme elle le faisait là, la jeune Kenning souhaitait enregistrer chaque seconde de cet instant, chaque sensation, chaque sentiment: la pâleur de la lune, le clapotis des flots, la quiétude de la nuit, la lueur des bougies, l'ambition des rêves partagés, la douceur de ses mots, la chaleur de sa main... Un léger vertige s'empara d'elle au moment où il aborda le sujet de la famille et des enfants, elle posa sa main sur la rambarde du pont comme pour se rattraper. C'était tout juste si elle se sentait femme, encore moins une épouse. Et voilà qu'il lui parlait d'être mère ! Elle se sentit naïve de n'avoir pensé qu'au mariage jusqu'à présent, et non à ce qu'il impliquait. Evidemment il serait question d'avoir des enfants.

Instantanément, la jeune fille sentit son cœur s'emballer. Comme s'il avait lu dans ses pensées, il la rassura en lui disant qu'il n'y avait pas de pression à avoir, sans pour autant la regarder dans les yeux. Elle s'était habituée à ce qui - selon elle - faisait son charme, à savoir le fait qu'il était parfois gêné de simples conversations. Il se confia sur le fait de plaire à ses frères. Alys sentit le rouge lui monter aux joues alors qu'elle n'avait pas non plus pensé à ce que ce mariage allait signifier pour lui. Jusqu'ici, elle avait été très auto-centrée sur ses sentiments et son ressenti... Ce n'était pas parce qu'il avait voulu ce mariage depuis plus longtemps qu'elle qu'il n'en ressentait pas la pression sociale. Elle se sentit stupide, mais ne le ressentit par longtemps car il releva les yeux et s'ancra dans son regard, si profondément qu'il lui sembla que son cœur rata un battement, des mots si doux l'accompagnant. Emue, elle prit une seconde pour se forcer à inspirer et lui dit d'une voix douce:

« Il faudrait être aveugle pour ne pas voir vos qualités, William. Je suis persuadée que vous êtes déjà dans les bonnes grâces de mon frère. Je ne pense pas qu'il aurait accepté votre proposition dans le cas contraire. » raisonna-t-elle en lui lançant un regard complice. « Quant à Tybolt... »

Elle prit une seconde pour y réfléchir. Frère et soeur n'avaient pas été les plus proches, de part leur différence d'âge. Tybolt avait également laissé le rôle de chaperonnage à Gareth, lorsqu'il avait accepté qu'Alys parte pour le Roc. Elle ignorait sa position par rapport aux derniers développements mais elle l'imaginait content pour elle.

« Je suis sûre qu'il se réjouit pour nous deux. » termina-t-elle, accompagnant sa phrase d'un hochement de tête.

Ils échangèrent un long regard pendant lequel la jeune femme cessa de respirer. Il lui confirma avoir déjà ressenti l'importance d'un moment crucial et avoir voulu le capturer dans sa mémoire. Un picotement chaud vint lui chatouiller les entrailles lorsque simultanément, une de ses mains vint attraper la sienne et l'autre vint se poser sur sa joue. Elle entrouvrit un peu les lèvres, se tournant instinctivement vers lui. Il se pencha alors, scellant leurs lèvres en un baiser qui fut terminé aussi vite qu'il avait commencé. Alys se surprit à être déçue qu'il ait été si court. Elle ne pouvait rien articuler et fut obligée de le regarder s'éloigner. Elle serra néanmoins sa main dans la sienne pour qu'il ne se détache pas de ce contact. Se sentant tressaillir, elle prit une inspiration difficile, lui permettant de faire cesser les étourdissements. Il lui avoua avoir voulu l'embrasser depuis longtemps et qu'il ne souhait pas partir en lui laissant le sentiment d'avoir été froid ou distant. Alys se sentit sourire, malgré la situation. Elle fit un pas vers lui, posant doucement sa main sur son torse, cherchant son regard, espérant que cela suffirait pour qu'il relève les yeux.

« Il n'y a rien à pardonner, William. » dit-elle dans un souffle, sentant le rouge lui brûler les joues.

Cette phrase était sortie sans qu'elle ne puisse la contrôler. Les convenances auraient voulu qu'elle se sente gênée, presque honteuse d'avoir reçu une telle démonstration d'amour en public, alors qu'ils n'étaient pas mariés, tout juste engagés. Au début de leur relation, au premier baiser, elle s'était sentie comme cela. Mais ce n'était plus le cas aujourd'hui. Ce baiser avait un délicieux goût familier à présent. Un goût d'interdit, dont on se délectait encore plus car on sait qu'il ne devrait pas exister. Au diable les convenances de la cour, la bienséance ou les "qu'en dira-t-on"... Alys n'avait pas envie de perdre ce précieux moment en ne faisant que ce qui était attendu d'elle. Ce qui importait là tout de suite c'était lui et elle. Tous les deux, sur ce pont, comme si rien d'autre n'existait.

Comme précédemment, il lui sembla sur le temps s'était figé... jusqu'à ce qu'elle reçoive quelques gouttes d'eau. Surprise, elle leva les yeux au ciel, alors que les quelques gouttes se firent plus nombreuses et se mirent à tambouriner sur le sol et clapoter à la surface de l'eau. Elle fit un pas vers lui, de façon instinctive, comme s'il pouvait la protéger de la pluie.

« Cela va peut-être s'arrang... » commença-t-elle.

Le ciel se mit à gronder et cette fois c'était une véritable averse qui se mit à tomber. Des cris d'habitants surpris tout comme eux leur parvinrent, et des gens commençaient à courir dans tous les sens. Sans plus attendre, Alys raffermit sa prise sur la main de William et ils détalèrent.

« Allons nous mettre à l'abri ! » lui cria-t-elle en saisissant un pan de sa robe de son autre main.

Il était sans doute dans une tenue plus pratique que la sienne pour échapper à la pluie. Bien vite, les pavés se remplirent d'eau, les évacuations ne suffisant plus à la contenir. Les robes des femmes de l'Ouest étaient réputées pour leur qualité et leur couleur, mais certainement pas pour leur efficacité dans une situation de fuite ! Se notant dans un coin de la tête de chercher à allier beauté et praticité pour ses futurs achats, Alys jetait des regards aux maisons qui bordaient les ruelles qu'ils traversaient, en quête d'un abri. Les gens avaient déjà pris d'assaut la plupart des endroits que les toits gardaient au sec. Elle finit par en apercevoir un, très étroit. Tant pis, cela devrait faire l'affaire, pas le temps de réfléchir. Elle tira William vers elle alors qu'elle pivotait pour se loger sous le toit.

Ils étaient à l'abri. La jeune femme tentait de reprendre son souffle, alors que des gouttes d'eau tombaient de ses cheveux et coulaient le long de son visage et de son cou. William était juste là, à ses côtés. Elle leva les yeux vers lui pour l'observer, un sourire enfantin installé sur son visage. L'étroitesse de l'endroit les forçait à une proximité qu'ils n'avaient jamais eue. Elle rougit de plus belle, enchantée par son parfum qu'elle pouvait sentir, et perturbée par les battements de son cœur qu'elle pouvait presque confondre avec les siens, alors que la pluie continuait à tomber avec fracas sur le sol.

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MessageSujet: Re: The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyMer 20 Juil - 12:18



The Thunder and the Wild Horse
William Potter & Alys Kenning

Auberge l’Oie d’Or, Port-Lannis, Royaume des Terres de l’Ouest, semaine 1 du mois 1 de l’année 2 de l’Ere des Luttes
L’instant est assurément précieux, privilégié. J’ai peur de faire quelque chose qui pourrait nuire à cette magie, à cette alchimie qui s’instaure entre nous. Je ne peux pas dire que  je pourrais me contenir longtemps. Jamais je ne me suis considéré comme un de ces jeunes nobles qui sait se montrer joli cœur en toutes circonstances… C’est même le plus souvent totalement l’inverse. Ca ne change rien au fond, si ce n’est la gêne que je peux ressentir à éprouver cette formidable attirance vers cette jeune femme que je vais épouser, si tout se passe bien. Mais c’est justement là que le bât blesse en vérité, car il est assez clair que nous puissions nous trouver dans une situation qui peut s’avérer malaisante pour elle, pour moi, pour la vertu attendue de deux jeunes futurs époux… J’ai pourtant déjà côtoyé des femmes. J’ai un peu d’expérience, et ce ne serait pas la première fois. Mais maintenant que je suis tout seul, que je n’ai plus ni famille ni collatéraux en dehors d’Eléa, je ne veux pas risquer d’écorner l’image que je me suis auto-forgé lorsque j’ai pris la résolution de devenir un digne successeur de mes aînés.


C’est le mal qui me taraude. Car tout chez Alys m’appelle et m’enivre. Son cou appelle aux baisers, ses cheveux sentent bon, ses regards m’enflamment… Plus j’y pense et plus je déraille. Tout cela devient dangereux pour nous deux, car je sais aussi pour l’avoir constaté que l’homme reste un loup, capable de se muer en bête sauvage. J’imagine qu’il vaut mieux lâcher les rênes quand il s’agit d’un élan d’amour passionnel que quand on se trouve au feu ou débridé par d’autres circonstances. Après tout, je ne veux aucun mal à Alys, c’est tout le contraire. Rien à voir à la perte de contrôle totalement déraisonnée des croisés à Godric’s Hall, quand ils brûlaient tout, saccageaient tout, qu’ils massacraient femmes et enfants, ou les trainaient par les chevaux pour les violer avant de les laisser recouvrir des cendres du castel. Rien que d’y repenser… Je me rappelle de mon cœur qui tambourine la poitrine, des estafilades et blessures reçues. Du poids de mon épée, du sang qui en goutte. Et des hurlements. Le bruit du bois qui craque sous l’effet de la chaleur, et des flammes qui le lèchent. Rien à voir non plus avec ces nobles embourgeoisés qui oublient leurs responsabilités et vont dépenser les oboles de leurs rentes contre quelque compagnie comme celle que nous avons croisées plus bas vers la mer…


J’essaie de rester digne, pour toutes ces raisons, même si c’est une tâche rendue difficile par l’énormité du désir que je ressens, qui m’oppresse et m’enserre la poitrine. Je déglutis avec difficulté et rougis plus encore quand Alys loue mes mérites et la reconnaissance que ses frères doivent en avoir. Elle laisse planer le doute sur Tybolt, que je connais nettement moins. Il faut dire que je suis plus proche depuis toujours de Gareth, pour l’avoir beaucoup croisé. J’acquiesce en retour, me pinçant les lèvres pour fermer la conversation, sans avoir d’abord précisé :



| Je pense, oui. Je ne leur ai forcé la main en rien, c’est ce que je me dis. Certes, la libération du Hall a dû jouer… J’ai dû prouver ma valeur. |


Je me retins de dire « plus que certains », car c’étaient les mots de Lord Marpheux et je reste bien conscient que cela pourrait paraître bien orgueilleux de ma part. Ca l’est, sans doute. Il n’en reste pas moins que c’est la vérité. Car le Roc a connu la paix depuis plus de vingt ans, avant ces nouvelles et sombres rumeurs de guerre. Vingt ans, c’est long. Ceux qui ont connu le dernier conflit ont déjà tous eu le temps de vieillir, et une large proportion de la noblesse n’a plus eu l’occasion de croiser le faire qu’à l’occasion de joutes, ou de rencontres analogues. J’ai combattu par deux fois pour sauver ma vie. J’ai gagné un duel judiciaire. J’ai convaincu des mercenaires et des reîtres de se rendre sans effusions de sang, et j’ai apporté la justice à mon domaine. J’ai finalement plus d’expérience militaire que beaucoup…


Même si je ne me sens pas légitime à demander quelconque commandement ; il n’y a que les liens de suzeraineté et de vassalité qui permettent ce genre de choses, finalement. Et puis, ce n’est pas tellement l’objet de la conversation, même si ces pensées m’ont fait quelque peu dériver…



| L’essentiel, c’est que vous, vous ayez accepté, Alys. |


Je m’éclaircis la voix, pour chasser la gêne de la confidence, de l’ouverture de ces sentiments et de cette franchise. D’autant que la proximité partagée se fait plus étroite, plus intense. Il n’est plus possible de nier le puissant pouvoir d’attraction que nous nourrissons l’un pour l’autre, désormais. Je ne respire plus, le souffle coupé, incapable de reprendre haleine alors que nos corps sont si près et que ses lèvres m’appellent à réitérer l’impudence. Nos yeux sont si proches que je pourrais m’y noyer, et que je le ferais bien volontiers. Je ne lui réponds que sur le même ton qu’elle a employé ; à peine plus qu’un souffle, qu’un murmure.


| Je ne veux pas vous plonger dans l’embarras. Mais c’est plus fort que moi. |


je sais aussi que les rues de Port-Lannis ne sont pas neutres ; nous y connaissons des gens. Il y a des nobles comme nous, mais aussi des gens du Roc qui vivent dans la ville basse tous les jours. Dans tous les cas, ce n’est pas anodin. Et si l’on peut mettre cette impétuosité sur le compte de la fougue de la jeunesse et de l’impatience d’un mariage déjà prévu, acté entre les parties, cela n’en reste pas moins déraisonnable. D’autant qu’il ne me manque pas grand-chose pour aller jusqu’à l’indécence, mais la pluie se met à tomber et alors que j’allais proposer mes bras à la jeune femme, celle-ci m’empoignant la main pour se mettre à courir… Avec difficulté, sans doute. Vue sa tenue et l’abondance de la pluie. Je me laisse guider, préférant sacrifier la direction et le choix de l’abri à son bon vouloir pour me concentrer sur le fait que nous ne soyons pas bousculés, écartant au passage les encombrants éventuels de la main ou de l’épaule pour éviter qu’Alys ne soit renversée par le mouvement de foule consécutif à l’orage.

Et enfin, nous sommes à l’abri. Mais pas au sec. Et son regard encore me fait défaillir. Plus encore que l’eau qui dégouline de son visage, de ses cheveux. De sa perfection normale, habituelle, soulignée même devant la force des éléments. Elle rougit, mais ce n’est plus mon cas. Je déglutis bien, mais pour me redonner contenance. Fronçant les sourcils devant sa beauté que j’imprime en moi avec force concentration, je replace une de ses mèches derrière son oreille. Et je souffle, nos lèvres séparées de quelques centimètres à peine.



| Je… Je dois vous confesser, Alys, qu’il devient vraiment de plus en plus difficile de retenir les élans que vous m’inspirez. Vous êtes tellement belle. J’ai envie de vous embrasser encore. Et encore. |


Je l’enlace, la serre contre moi le plus délicatement possible.


| Il nous faut rentrer… |


Ou bien je finirais par ne plus répondre de rien.

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MessageSujet: Re: The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 21 Juil - 10:36


The Thunder and the Wild Horse
La fraîcheur du mur dans son dos voulait tenter de la ramener sur terre, alors même que la chaleur du souffle du jeune homme sur sa peau lui faisait perdre pied. La lumière de la lune venait caresser les traits de son visage, d’une lueur plus timide qu’auparavant sur le petit pont, mais toujours dans une parfaite harmonie. Le fracas des gouttes d’eau sur le sol créait cette atmosphère intime, cette bulle qui les entourait et que rien ne venait percer. Et la jeune Kenning ne faisait rien d’autre que d’observer son visage, pour mémoriser ses traits, ses yeux, ses fossettes. La façon dont la pluie se frayait un chemin sur son visage. La façon dont le vent venait jouer avec ses mèches de cheveux, et dont l’eau qui s’y trouvait était balayée sur elle.

Une doux confort faisait son apparition, alors que William lui parlait à voix basse, semblant confesser un péché qu’il n’avait pas commis. Elle frémit de tout son long, comme si son être tout entier voulait lui répondre. Il l'enlaça doucement, le mouvement étant facilité par leur proximité. A présent, elle était totalement contre lui, et son doux parfum, qui n'était en rien gâché par la course ou le pluie fraiche, lui parvint et manqua de la faire défaillir. Elle saisit son bras pour s’y accrocher, sentant la tension dans son muscle. Elle se surprit à rêver de son toucher, de son étreinte, de sa chaleur, et en perdit le souffle.

Les mots qu’il lui communiquait, dans un murmure uniquement destiné à leurs oreilles, faisaient chavirer son monde et menaçaient de lui faire perdre ses moyens pour de bon. Il sembla à la jeune femme que la vie était bien cruelle, de leur donner cet espace de respiration, ce moment de calme… précédant la tempête. Ils se découvraient tout juste, et ils devraient se séparer à nouveau, et redevenir des inconnus le temps que le combat cesse.

Alys accueillait leur moment de rapprochement avec joie, même si les convenances lui criaient qu’elle aurait dû le détester. Si quelqu’un les croisait et les reconnaissait, ils auraient sans doute de gros ennuis. Loin l’idée pour elle de désobéir ou de provoquer, alors qu’elle s’employait à respecter la bienséance corps et âme, faisant d’ordinaire de son mieux pour respecter les convenances. Mais depuis qu’elle avait échangé les premiers mots avec ce jeune lord, ses bonnes manières s’étaient envolées en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Il lui sembla que c’était une inquiétude que partageait William, sans pour autant qu’ils ne posent véritablement les mots dessus. Sa proposition de rentrer lui comprima les entrailles, elle aurait souhaité que cet instant ne cesse jamais. Que la réalité ne les rattrape et ne les sépare pas… Elle desserra lentement sa prise sur le bras du jeune homme. C’était sans doute plus sage…

« Oui... vous avez raison » lui dit-elle d’une voix enrouée, peinant même à prononcer les mots fatidiques.

Il y avait quelque chose en lui, Alys ne savait pas dire quoi, dans la façon dont il parlait, dont il se mouvait, dans sa prestance… qui lui donnait un charme incroyable. Elle qui avait toujours été droite dans ses manières, bien éduquée, une jeune fille de bonne classe, dont la famille avait connu ces derniers temps une montée en puissance fulgurante… Elle qui s’était toujours employée à rendre ses frères fiers…. Elle qui s’était juré de faire attention à qui elle s’attachait, pour éviter des souffrances inutiles… Il avait suffi d’un regard pour que ses résolutions, pourtant construites dans du marbre, se fragilisent. D’un toucher pour qu’elles se fissurent. Et d’un baiser pour qu’elles viennent s’écraser sur le sol.

Pourquoi ce qui était interdit avait au contraire un goût étrangement familier ? Comme si tout avait mené à cet instant là. Comme s’ils avaient été destinés à se rencontrer, dans ces circonstances. Alys croyait-elle au destin ? Quelques années plus tôt, elle aurait répondu non. Mais à cet instant précis, elle n’en était plus si certaine. Personne ne savait ce que le futur leur réservait, mais en plongeant dans ses yeux brillants, elle se sentait capable d’affronter l’inconnu… tant qu’il était à ses côtés.

La pluie avait cessé. Intimidée par la symbolique du moment qu’ils partageaient. Il fallut un peu de temps à Alys pour s’en rendre compte. Elle décrocha à contrecœur son regard du sien, s’extirpant de leur petite cachette. Autour d’eux, la foule avait repris ses activités, dans une atmosphère beaucoup plus calme que précédemment. De larges flaques d’eau recouvraient le sol à présent. Il ne faisait pas si sombre, car la lumière de la lune était bien haute et faisait étinceler le sol en se reflétant.

Sans un mot, ils se remirent à marcher dans le but de revenir à l’auberge. Alys n’avait pas de notion du temps qui avait pu passer, mais à en juger par la quiétude relative qui régnait dans les rues, il était probable que la nuit soit déjà bien avancée. Un léger vent s’était levé, provoquant chez elle des frissons incontrôlés. Elle resserra son châle - trempé -, dans une tentative désespérée de s’apporter chaleur… et réconfort. Le trajet se passa sans aucun mot, ni de sa part, ni de la sienne. L’insouciance du précédent passage dans ces ruelles avait disparu, laissant place à un mutisme commun. Alys réalisait à nouveau l’immensité de la tâche qui attendait son fiancé, et l’impuissance à laquelle elle faisait face. Mais cette fois-ci, son inquiétude s’était muée en réelle peur. Même si elle n’osait trop y penser, ou esquisser des mots, ce moment partagé avait réveillé en elle bien des sentiments auxquels elle n’avait jamais été confrontée. Elle craignait pour lui, pour sa vie.

Ils venaient d’entrer dans le bâtiment. Le feu consumait les dernières bûches dans l’âtre de la cheminée. Le tenancier était occupé à nettoyer quelques tables et à ranger de la vaisselle, alors que certains ronflaient bruyamment sur le comptoir. Alys esquissa un triste sourire et, suivie par William, ils montèrent les escaliers les séparant de leurs chambres. L’escalier se mit à grincer, mais fort heureusement ne réveilla personne. Arrivés à l’étage, Alys se posa devant sa chambre et se tourna vers William. Chaque fibre de son être voulait lui crier de ne pas partir. Et elle ne saurait dire quelle conséquence cela pourrait avoir. Mais William était un homme d’honneur. Elle ne pouvait lui demander ça. Loyauté et courage… Les mots de famille Kenning lui revinrent en mémoire, achevant l’embryon d’idée de le supplier de rester à ses côtés. Elle ne le mettrait pas dans une position où il devrait choisir entre elle et son honneur. Alors elle se tut, se donnant le plus de contenance possible pour incliner la tête et lui donner une révérence.

La jeune femme pivota légèrement, posa la main sur la poignée de porte de sa chambre, sans toutefois parvenir à l’ouvrir. Les larmes lui montèrent aux yeux, qu’elle tenta de chasser rapidement pour qu’il n’en voie rien. Ils n’avaient pas échangé un mot depuis leur moment, un peu plus tôt, enlacés l’un à l’autre. Alys ne souhaitait pas qu’ils se quittent là dessus. Certes, ils auraient quelques jours encore pour se voir, mais la jeune femme avait la sensation que cette soirée était la dernière de ce type qu’ils pourraient pleinement partager. Le départ approchant, les préparatifs se feraient nombreux et William aurait moins de temps à lui consacrer. Sans plus y réfléchir, elle se retourna et l’enlaça, passant ses bras autour de lui, posant sa joue contre son torse et le serrant du plus fort qu’elle pouvait. Elle voulait dire quelque chose, mais il lui paraissait que les mots étaient inutiles et ne pourraient pas traduire sa pensée. Alors elle ne dit rien, laissant le silence imposant parler pour elle.

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MessageSujet: Re: The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 18 Aoû - 16:08



The Thunder and the Wild Horse
William Potter & Alys Kenning

Auberge l’Oie d’Or, Port-Lannis, Royaume des Terres de l’Ouest, semaine 1 du mois 1 de l’année 2 de l’Ere des Luttes
Je me sens étouffé. Enserré dans une enveloppe chaude et moite à la fois qui m’étouffe. Je ne sais pas comment m’en sortir ; tout me ramène aux deux puits infinis que sont les yeux de la donzelle, qui s’est arrangée pour toujours accaparer mon attention. Je ne sais pas comment elle s’y est pris. Je ne sais même pas si c’est volontaire de sa part. Dans tous les cas, je suis piégé. Et je ne compte même pas essayer de me tirer de cette torpeur bienvenue, de cette chaleureuse inclinaison à me séduire. Je me complais dans cette félicité. Mais ce n’est qu’une illusion qui ne dure pas. En aucune manière je ne m’y complais vraiment. En aucune façon je ne saurais me tenir à cette fragile situation qui ne me voue qu’à contempler la perfection sans la toucher, sans en profiter de quelque façon que ce soit. Tout pourtant, appelle à mon contact, du grain de sa peau à son odeur, en passant par les abîmes de dix mille nuances colorées du fond de ses yeux. Dans tous les cas, je suis à elle. Je ne sais pas si Alys se rend compte de son pouvoir d’attraction sur les hommes en général, et sur moi en particulier.


Ses yeux sur moi me transcendent. Ils me flattent et me jaugent. Je ne sais pas à quel point ils sont sincères et cruels, car tout un chacun l’est tour à tour. Je ne sais pas si Alys trouve à son goût ce qu’elle voit, ce qu’elle constate. Je n’en sais rien et ça me déplaît. Au fond, toutefois, je dois bien reconnaître que je me sens déjà heureux et flatté de disposer d’autant de son attention. Nous sommes si proches, et pourtant toujours un fossé nous sépare. La proximité des corps joue quelques tours de bien vilaine façon à tous mes sens, qui entrent en saturation d’informations concomitantes. Mon odorat est enivré de tous les effluves qui me viennent d’elle, de cette odeur florale qui m’emplit les poumons, jusqu’à mes yeux perdus dans les ramifications de chaque arc électrique d’une taille infinitésimale qui court dans ses pupilles. Le toucher lui, est le plus enfiévré. Le plus ténu sans doute. Et pourtant je ne rêve que d’une chose ; parsemer toute cette peau de mes mains, de mes lèvres, me l’approprier le plus égoïstement du monde. Sentir ses mains dans mes cheveux. Me perdre contre ces lèvres sur lesquelles mon regard dévie bien trop de ses yeux, désormais. L’appel de la chair est terrible.


Il faut toute ma résolution, ou du moins ce qu’il en reste, pour que je me montre probe, ou peu s’en faut. C’est terrible. J’en ai mal au ventre, l’estomac noué et la gorge serrée. Je suffoque à moitié devant l’ampleur du désir qui est le mien. Je donnerais tout pour l’avoir, là, maintenant. Et au diable les on-dits et les voyeurs de bas étage. Dans cette fièvre partagée ne compte plus que l’expression la plus libre d’un amour qui l’est tout autant, du moins de mon côté. Et si ce que je lis dans les yeux d’Alys est vrai, alors…


Alors pourquoi ne pas céder ? je propose de rentrer, pourtant.


Je me mords la lèvre, quand la belle accepte de rentrer.


Nous cheminons un temps, taiseux au possible. Je ne regrette rien. Je n’ai rien le droit de regretter. Et pourtant le remords m’assaille. Je ne peux pas dire que je sois surpris ou choqué par ce que j’ai fait, Alys est une femme extrêmement désirable et il est clair, à mes yeux, qu’elle me désire aussi. Mais nous n’avons pas le droit. Car notre union n’est pas encore scellée. Parce que le stupre et la libre expression du vice ont leur propre lot de conséquences… Je ne dis rien, en rentrant. Je ferme parfois les yeux, ou clos à moitié les paupières. Pas par fatigue -mon cœur bat toujours à mille à l’heure pour irriguer de mon sang toute cette sensuelle arrogance-, mais plutôt par douce félicité. Je profite de l’instant présent. De l’odeur des bougies qui partout illuminent la nuit. Des grandes chandelles aux lampes à huile, dont le carburant brûle en flammèches tantôt jaunes tantôt vertes selon le combustible utilisé. Dans tous les cas, j’imprime le moment présent, la douce chaleur qui me pénètre jusqu’aux tréfonds de mon âme. Et nous rentrons, en silence.


Je suis en peine de voir Alys se tendre. Et nous montons, sans que je n’ose rien dire. Maintenant, je regrette. Si j’avais été plus loin, nous serions peut-être en train de nous embrasser dans sa chambre. Peut être aurais-je pu passer la nuit dans ses bras, et un réveil enjôleur face à son sourire. Peut-être. Que je suis niais. Qu’est-ce que ça importe vraiment, le vœu de chasteté d’un chevalier non marié ? Je suis seigneur désormais, et promis. Rien ne devrait se mettre sur notre route avant nos épousailles. Je ne laisserais pas cela arriver, de toute façon. Je ne sais quoi dire pour la faire revenir. Pour que nous passions plus de temps ensemble. Pour parler au coin du feu, pour nous sécher en nous connaissant mieux. Même sans arrière pensée. Mais je reste un bêta timide. Je ne sais que dire. Plusieurs fois sur le palier, ma bouche s’ouvre et se referme sans mot dire.


Pauvre crétin.


Et la voilà, après sa révérence, qui vient se jeter dans mes bras. Surpris, je l’enlace plus fort. La fait tournoyer doucement, tendrement, de droite à gauche. Embrasse son cuir chevelu, même si le baiser m’électrise de la tête aux pieds. Je souffle, contre elle.



| Je… A-alys… |


J’allais lui rappeler les convenances, à ceci près que je me fige devant l’aspect inutilement humiliant que cela aurait pour elle comme pour moi. Derrière moi, d’une main que je libère, j’ouvre la porte de ma chambre.


| Venez. Allons nous sécher. Mes hommes ont dû faire le feu… |


Je déglutis péniblement. Replace une mèche qui tombe sur ses yeux derrière son oreille. Et scelle l’invitation d’un baiser que j’espère chaste, mais que je sais maladroit.


| Venez, Alys. Je promets de respecter votre volonté, parole de chevalier. |



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William Potter
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MessageSujet: Re: The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptySam 20 Aoû - 22:51


The Thunder and the Wild Horse
La douce symphonie que jouait son cœur contre son oreille la berçait doucement. Tout comme les mouvements qu’il insufflait à ce câlin impromptu. Il déposa un baiser sur le haut de sa tête, déclenchant une vague de frissons qui secoua son corps entier, de son échine à sa voûte plantaire. Il murmura quelques mots, mais elle ne décela que son prénom. Comptait-il la rappeler à l’ordre ? Lui remettre en mémoire les obligations d’une lady d’une maison influente ? Il aurait peut être du après tout. Il aurait été dans son bon droit de le faire, même si une intervention de ce type aurait pu leur faire monter le rouge aux joues, à tous les deux. La Kenning ne voulait rien entendre, pas venant de lui, pas maintenant. Elle savait très bien que la situation n’était pas convenable. Si quelqu’un les trouvait ici, aussi proches et pas encore mariés… Que les Sept aient pitié d’eux. Ceci dit, elle soupçonnait étonnement que la châtiment serait pire pour elle que pour lui. Elle plissa les yeux, comme pour chasser des paroles qui n’avaient même pas été prononcées. Alys savait tout ce qu’ils risquaient. Mais ce contact était délicieux, cet instant éphémère était unique et elle ne voulait pas le briser. Au risque de se faire taper sur les doigts.

William sembla bouger légèrement, ce qui fit ouvrir les yeux à la jeune femme. Il entrouvrit la porte de sa chambre, et Alys se figea. Il lui proposa d’aller se sécher à la chaleur du feu préparé par ses hommes. A en juger par la légère chaleur qui émanait de la pièce, il avait raison et en tendant l’oreille, on pouvait entendre la cheminée crépiter légèrement. Un frisson secoua son corps, le froid glacial du couloir la rattrapant enfin alors qu’il s’était légèrement écarté et que son corps réchauffait moins le sien. Avec une infinie douceur, ses doigts vinrent attraper une mèche de cheveux trempés qui barrait le visage de la jeune femme. Elle crut à cet instant sentir chaque poil de son corps se tendre vers lui dans un cri silencieux qui lui causa presque un peu de douleur. Il se pencha légèrement pour déposer un baiser électrisant sur ses lèvres. Il lui promit de respecter sa volonté, ce qui la fit sourire. Avait-il seulement la moindre idée de ce qu’il lui mettait entre les mains ? Alys ne se faisait aucun souci sur son honneur, elle savait qu’il la respecterait.

Je ne doute pas de votre parole William, je doute de ma résolution à tenir la mienne. C’était ce qu’elle aurait souhaité lui dire, plus que tout. Mais elle restait malgré tout intimidée par ce grand homme qui dégageait un charisme qui la faisait perdre pied, et c’est pourquoi elle ne dit rien. Ses yeux parcoururent lentement le visage de William, descendant sur son cou, puis le long de ses épaules et de ses bras menant jusqu’à la poignée de porte de sa chambre. La soirée les avait déjà rapprochés, c’était une évidence. Elle se sentait beaucoup mieux avec lui. Elle souhaitait que cet instant n’aie pas à s’arrêter. L’offre de William était tentante, exquise… Elle ne souhaitait rien d’autre que de passer encore plus de temps avec lui avant qu’il ne parte. Mais la jeune fille se sentait bloquée entre son devoir et ses envies. En écoutant sa tête, elle aurait déjà mis fin à cette délicieuse soirée et serait paisiblement en train de dormir dans son lit. Mais elle n’aurait pas pu apprendre les nuances du grain de sa peau sur son visage, pour les graver au marbre dans son esprit. Si elle écoutait son coeur à présent…

Son rythme effréné rendait difficile la réflexion pour Alys qui avait sensiblement l’impression d'étouffer. Elle se força à prendre une inspiration, espérant qu’il ne remarque pas son désarroi. Était-ce une bonne idée ? Probablement pas, pour un milliard de raisons. Allait-elle accepter ? Non, non, aucunement. Elle connaissait ces raisons et se les répétait depuis le début de la soirée. Mais sotte qu’elle était, aucune ne semblait être assez forte pour contrecarrer ses envies. Ils semblaient destinés à s’attirer, à se toucher, à s’embrasser… Allait-elle accepter ? Ce ne serait pas raisonnable… Cette attraction bien réelle qu’elle ne pouvait nier à présent lui faisait tourner la tête et faisait voler en éclats ses convictions et ses obligations. Sa présence était hypnotisante, magnétique. Pourquoi essayer de lutter contre quelque chose qui semblait somme toute si naturel à présent ? Allait-elle accepter ? Certainement.

Alys entra dans la chambre tiède juste avant lui. Elle laissa ses yeux se balader dans la pièce alors qu’il fermait la porte derrière eux. La chambre était équivalente à la sienne, à ceci près que la salle d’eau était un peu plus à l’écart et qu’elle semblait un peu plus grande. La cheminée siégeait au milieu de la salle, imposante. Des bûches avaient été placées et elles brûlaient d’un feu tantôt orange, tantôt rouge. L’ombre des flammes dansait avec joie sur le tapis tressé qui gisait devant l’âtre, d’un rouge bordeaux assez sombre. Un tisonnier venait parfaire le tableau, juste à côté de la cheminée. Le lit à baldaquins, un peu plus à l’écart mais avec une vue imprenable sur le feu, large et imposant, semblait confortable et chaleureux, à en juger par les tissus vaporeux qui l’encadraient et qui frémissaient à la chaleur des flammes. Plusieurs malles étaient posées sur le sol, légèrement sales à cause du voyage qui les avait amenées jusqu’ici.

Alys s’approcha doucement de la cheminée, tendant les mains pour se réchauffer. Elle sentait la chaleur caresser le bout de ses doigts, mais elle ne montait pas plus haut que ses coudes. Elle saisit de ses mains son châle, encore trempé, et s’accroupissant, elle le posa devant elle, l'aplatissant au sol pour qu’il prenne le plus de chaleur possible. Ses yeux croisèrent un bouclier qu’elle jugea imposant, posé au sol contre le mur. Il portait les armoiries de la maison Potter, un éclair jaune transcendant un fond rouge sang. Il portait des traces d’usure, ce qui l’interpella; William était encore jeune, mais le bouclier semblait déjà avoir servi, à en juger par les éclats et les profondes rainures qui le parsemaient. A ses côtés, une épée trônait fièrement, nonchalamment posée. Elle semblait différente de celle qu’avait pris William avec lui pour la promenade. Se relevant, elle s’approcha des éléments de guerre, curieuse. Elle allait se retourner vers lui, lui demandant de lui donner plus d’informations, quand un courant d’air fumé vint lui chatouiller les narines… elle eu juste le temps de se couvrir le visage avant d'éternuer.

Resserrant ses bras autour d’elle et se frictionnant légèrement, elle trouva la situation assez cocasse et émit un léger rire gêné, en lui disant d’une petite voix:

« Pardonnez-moi, ce n'est pas vraiment digne d'une lady mais je crois que j’ai effectivement pris froid… »

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Je donne ma parole. Elle est venue, d’un ton qui se veut doux, compréhensif. Je sais ce que je propose. Je connais les risques. Je les accepte. Je ne sais pas si c’est le cas d’Alys, mais nous sommes à une sorte de croisée des chemins dans notre histoire commune, dans l’établissement d’une zone où intérêts familiaux et personnels se croisent avec quelque chose d’encore plus privé, d’intime même. Je sens la jeune femme se tendre contre moi. Son corps trembler légèrement, parcouru d’un frisson. L’espace d’un court instant, je nous imagine dans la même posture, mais qu’elle tremble pour une toute autre raison, nue contre moi. Je m’enflamme. Il serait facile de l’accuser de l’émotion qui me parcourt. De la rendre coupable de la concupiscence qui m’étreint. Je ne saurais toutefois céder aux sirènes de cette facilité. S’il y a un responsable, c’est moi. Pour le baiser, comme pour le reste. C’est bien moi qui crée ces conditions de notre rapprochement, qui bouscule les convenances. Qu’elle y adhère, qu’elle épouse ces tentatives, cela regarde sa propre conscience. Mais la mienne est travaillée par tant d’initiatives.


je sais que nous pourrions le regretter, et payer le prix de cette inconséquence.


Mais c’est délicieux. Ce n’est pas une question de transgression, loin de là. IL s’agit plutôt de quelque chose terriblement terre à terre, de l’expression d’une impulsion dévorante, doucereuse, dont la douce chaleur ne tend qu’à étouffer toutes les retenues que je peux avoir. Son regard m’enivre plus sûrement que mille pichets de vin de l’Ouest. Il est un océan de tentations, de volupté, d’un besoin pressant qui répond au mien. Nous sommes en train de faire une bêtise, mais cette factuelle constatation se noie dans ma conscience comme un frêle esquif englouti au milieu d’une tempête bien plus puissante. Je sens sous mon toucher que son sang bat ses veines, dans le rythme intense d’un palpitant qui vit entièrement.


Je n’ai jamais connu pareil regard.


Alys me rend le mien, j’en suis sûr. Le feu couve dans mon abdomen. Je me sens bien, réellement bien et sans craintes, pour la première fois depuis bien longtemps. On ne peut pas dire que je sois véritablement coutumier du fait que l’on se baigne dans le puits d’âme que sont mes yeux comme la jeune beauté le fait en ce moment-même. Même chez la douce Wylla, qui avait eu la primeur de me rendre homme voici quelques années, bien avant que je devienne seigneur et orphelin, ne m’avait jamais dévisagé de la sorte.


Nous entrons. Elle me suit.


Mon instinct viril sent la victoire lui tendre les bras. Impétueux, il s’engouffre dans la brèche de ma résolution. Je regarde la jeune femme s’accroupir pour étaler son châle détrempé non loin du feu. Je ne peux que dévier du regard vers sa nuque, dévoilée par ses cheveux tombant, vers son dos, vers ses formes que je devine sous la tenue trempée, jusqu’en bas de ses reins… Avant de redresser les yeux, échauffé à la constatation que bientôt, cette perfection sera mienne pour la vie, si les dieux le veulent. Je note qu’elle se rapproche de l'épée, du bouclier, des éléments de l’armure… Mais la belle éternue, et je souris en coin, charmé comme toujours, par ses moindres faits et gestes.



| C’est ma faute, c’est à moi, Alys, que de faire le nécessaire pour y remédier. |


Je contourne, gauche, le lit, pour aller ouvrir une des malles. J’en ressors un long manteau aux couleurs de ma maison, dont je viens la draper, face à face, les yeux dans les yeux, ajustant autour de son cou un petit cordon pour le maintenir sur ses épaules.


| C’est un peu prématuré, de vous couvrir du manteau de la maison Potter… Mais voyons-y un heureux présage. |


Ma main est toujours là, sur le cordon. Hésitant, je ne peux décrocher mon regard du sien. Je pose ma main sur son épaule, que je presse légèrement, tandis que mon autre main glisse sous le manteau, dans son dos, au creu de ses reins.


| C’est l’épée de mon père, que vous regardiez. Nulle épée valyrienne pour les gens de peu que nous sommes, nous autres Potter. C’est avec elle que j’ai protégé ma cousine, lors de notre fuite du Hall… Pendant que les croisés brûlaient ma maison, tuaient mon père, mon oncle, mes frères, puis toutes les femmes de la maisonnée. |


Je l’attire contre moi. Mes mains sur elle se resserrent.


| Mais ce n’est pas de cela dont j’aimerais vous parler ici, Alys. Nous sommes le futur de ma maison, si nous nous marions. Pas le passé. |


Je laisse échapper un petit grognement de gorge, bouche fermée, maugréant en fermant les yeux, mais qui serrent son corps tout contre moi.


| Je dois me faire violence, Alys. C’est très dur, pour moi. Vraiment. Je n’ai jamais été regardé comme vous le faites à cet instant. |


Je l’embrasse, avec tendresse, réprimant l’envie de l’embrasser avec toute l’avidité et l’impétuosité qu’elle instille en moi.


| Je confesse rêver de cet instant depuis un moment, Alys. |


Je rouvre les yeux. Nez contre nez, front contre front. Mes mains se placent l’une sur le creux de ses reins, l’autre entre ses omoplates.


| Je confesse imaginer, rêver que nous soyons déjà mariés, pour que vous m’autorisiez à délacer ce corsage, à vous conduire dans notre lit. |


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MessageSujet: Re: The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   The Thunder and the Wild Horse (An 2, Mois 1, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyVen 9 Sep - 22:41


The Thunder and the Wild Horse
Un frisson parcourut l’échine de la jeune femme, secouant ses os et achevant de refroidir ses extrêmités, malgré la cheminée. Pourtant, le feu lui brûlait les joues, inarrêtable, incandescent, semblant consumer chaque pore de sa peau. William ne prit pas offense de son éternuement, au lieu de cela il afficha un large sourire, entraînant également le sien. Il prit la faute de son coup de froid sur lui, puis quitta son regard pour se déplacer jusqu’à l’une des deux imposantes malles. Après un peu de recherches, il en sortit un grand manteau épais. Un rapide coup d’oeil indiqua à la Kenning qu’il portait ses couleurs également. Elle allait refuser, lui dire que finalement elle n’avait pas si froid. Pour une obscure raison, elle ne se sentait pas encore digne de porter ce manteau qui serait bientôt le sien. De plus, elle avait autant envie qu’il se rapproche d’elle et lui passe le manteau qu’il ne le fasse pas. Leur proximité était devenue évidente, mais Alys sentait ses forces de résistance l’abandonner petit à petit. Le jeune Potter, lui, ne se formalisa pas de la symbolique et lui passa doucement le vêtement autour des épaules. Instantanément, elle sentit une douce chaleur l’enrober, contrebalançant l’humidité de sa robe et de ses cheveux. Ses mains passèrent tout proche de son visage, Alys pris pour qu’il ne lui touche pas la joue et qu’il se rende compte qu’elle brûlait.

Un léger sourire vint répondre à sa remarque. Voyons-y un heureux présage… Espérons que les Dieux le voient de cette façon. Alys ne se considérait pas pieuse. Elle avait été élevée et éduquée dans le respect des Sept, mais elle avait toujours aimé penser gouverner sa propre vie et ses choix. Mais, à l’aube de la terrible incertitude de la guerre, ses convictions volaient en éclats. En particulier pendant cette soirée. Alors était-ce si mal que de s’en remettre à une force plus puissante que soi ? Si oui, elle était coupable. Mille fois coupable. Surtout si elle écoutait les pensées qui s'enchaînaient dans son esprit, accompagnées par la fièvre qui faisait gronder son coeur. Alys espérait simplement que ce geste ne serait pas pris comme un affront par les Dieux. Il plongea alors ses yeux dans les siens, s’y accrochant avec force, et la jeune femme ancra ses pieds fermement dans le sol pour ne pas défaillir.

Il sembla lui parler de son père, brièvement, lui donnant plus de détails sur les équipements qui avaient attiré sa curiosité juste avant. Alys avait l’impression de n’entendre qu’un mot sur deux. Malgré ses efforts, elle éprouvait des difficultés à distinguer l’ensemble des sensations qu’elle ressentait. Ses extrémités la brûlaient à cause de leur réchauffement, son coeur cognait désespérément dans sa poitrine comme s’il voulait en sortir, l’humidité de ses vêtements la faisait grelotter. Comme pour venir ajouter à cela, les mains de William venaient de se poser sur son épaule et au creux de ses reins, imprimant - elle l’aurait juré - une marque ardente qui venait ajouter à sa fièvre.

William l’attira contre elle, d’un geste un peu brusque, forçant Alys à avancer légèrement ses pieds. Elle agrippait avec force le manteau, dernier rempart contre son regard qui la transperçait de part en part. Il insista sur le fait qu’il peinait à contrôler notre proximité et ses émotions. Alys garda le silence. Son coeur battait si fort qu’elle n’avait pas le souffle pour parler. Il l’embrassa à nouveau, l’attirant encore plus contre lui. Elle se laissa aller à son contact, étonnement familier à présent. Leurs fronts étaient collés, désireux de combler cet espace entre leurs deux âmes. Les arêtes de leurs nez se caressaient doucement, faisant frissonner de plaisir la jeune Kenning. Il se confia alors, et ses mots lui firent tourner la tête. A son tour elle ferma les yeux, profitant de la douce atmosphère qui les enveloppait dans une familiarité que pourraient partager deux amants, et non deux fiancés.

« William, je… » déglutit-elle avec douleur.

Que pouvait-elle répondre à une telle déclaration qui lui coupait le souffle ? Serrant la mâchoire, la jeune femme vint encadrer son visage de ses mains, sentant à travers ses paumes les poils rêches de sa barbe. Elle rouvrit les yeux, trouvant le courage de se confronter à ses prunelles qui lui donnaient l’impression qu’il la dévorait.

« Les mots que vous prononcez me font perdre pied, je l'avoue... Moi non plus, je n’ai jamais été regardée comme vous le faites, avec autant d'intensité… autant… d’envie. »

Sa conversation précédente avec Jeyne s’imposait à elle. Si elle avait pu par le passé peut-être toucher du doigt ce que signifiait le désir, elle le ressentait très clairement à cet instant, sans aucun doute. Il aurait été très facile de céder. Après tout, rien n’y personne n’en saurait jamais rien. Tous ses doutes semblaient s’être envolés, et seule subsistait une envie qui lui tordait les entrailles, de se blottir contre lui et de ne plus jamais partir. De s'abandonner à cette étreinte qui ne promettait que bonheur et volupté. De partager ce dernier instant avant l'horreur. En soupirant doucement, elle s’approcha de lui, déposant un baiser sur ses lèvres, puis posant sa joue contre son cou, enfouissant son visage. Ses mains glissèrent le long de ses épaules, venant trouver un appui confortable dans son dos qu’elle sentait musclé.

« Je confesse brûler d'envie que nous ne soyons pas que fiancés pour enfin pouvoir partager ce dernier moment avant votre départ… » lui dit-elle en soufflant, reprenant sa formulation.

Elle ne rêvait que de son souffle contre le sien, que de sa peau contre la sienne. Jamais elle ne s’était sentie ainsi. Des picotements vinrent lui chatouiller le bout des doigts et des pieds, alors qu’une grande inspiration lui permit de ne pas s’évanouir. Le coeur battant dans les tempes, elle reprit, avec douceur:

« Oh William… J’aimerais tant que rien ne nous empêche plus de s’unir, aux seuls yeux des Dieux et de l’intimité de cette chambre. » lui dit-elle, faisant glisser sa main jusqu’à la sienne, entrelaçant leurs doigts dans une étreinte plus intime.

Prononcer ces mots entamait sa résolution, elle le sentait. Leur conversation était devenue réellement sincère et transparente, pour la première fois peut-être. Sans fioritures. Sans enrobage. La vérité, vraie, crue, brûlante, envoûtante. Ils s’ouvraient réellement l’un à l’autre, à ce désir qui les dévorait, désir qui était voué à rester sans réponse tant que ce manteau autour de ses épaules ne sera pas complètement sien. Alys prit une inspiration, consciente de ce qu’elle devait faire, même si elle n'était nullement enchantée par la perspective de le blesser.

« Mais nous ne pouvons pas. » asséna-t-elle, tentant de se faire plus dure.

Elle fit un petit pas en arrière, restant tout de même proche de lui, incapable de réellement couper ce lien qui les unissait.

« Vous êtes un homme bon, William. Respectueux, droit. Un homme d’honneur. Vous ne devez pas céder à toutes ces paroles, aussi belles et prometteuses soient-elles… Quant à moi… J’entends déjà les commérages à la Cour si on venait à me trouver dans cette chambre, avec vous… Je mourrais plutôt que de trahir ma famille et leurs espoirs. » lui dit-elle de façon douce, mais ferme.

Gareth, Tybolt,... Jeyne, Jordane, Lyman, … Tant de personnes qui lui faisaient confiance. Qui les avaient aidé. Alys ne comptait pas les décevoir. La pensée même de la chose la rendait malade.

« Je ne pourrais pas leur infliger cela, pas alors qu’ils ont été aussi bons envers moi, et envers nous. Vous sentez-vous capable de bafouer la confiance de Lyman, ou de Gareth ? »

Alys leva sa main pour caresser doucement la joue de son fiancé. Leurs désirs n'avaient pas d'importance. Ils avaient des devoirs.

« J'espère que vous pourrez me pardonner, William... Laissez-moi vous libérer de cette emprise si vous ne vous en sentez pas capable… Laissez-moi partir et nous pourrons tous deux retourner à l’attente de notre union… auss incertaine soit-elle. »

Dire ces mots lui brisait le coeur. Mais la devise de sa maison lui revenait en mémoire. Loyauté et courage. Elle devait la respecter. Même si c’était difficile. Surtout lorsque c’était difficile.

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┗ the dawn will come  ┛
The night is long and the path is dark. Look to the sky for one day soon, the dawn will come. Bare your blade and raise it high. Stand your ground. For one day soon, the dawn will come.


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The Thunder and the Wild Horse
William Potter & Alys Kenning

Auberge l’Oie d’Or, Port-Lannis, Royaume des Terres de l’Ouest, semaine 1 du mois 1 de l’année 2 de l’Ere des Luttes
Je perds pied. Je perds littéralement raison, sans pouvoir me contenir, sans pouvoir me contraindre en aucune manière. Je sais fort bien que je ne suis pas l’homme le plus averti en la matière, même sa ma propre expérience est plutôt limitée. J’ai déjà eu une aventure, je suis déjà homme fait, et il est des choses que j’ai vues dans les soirées organisées par les nobles mieux nés que moi, plus riches, et bien moins vertueux que moi. Ce n’est pourtant pas un miracle, avec ma foi chancelante, sans doute aurait-il été facile de me pousser au vice de quelque manière que ce soit, mais en dehors d’une forte propension à arroser de vin mes songes les plus obscurs, rien de bien terrible à signaler.


Je sais en tout cas que ce que je fais est mal, ou en tout cas, n’est pas très bien. Ni de la façon dont les autres le percevraient, ni comme moi j’allais simplement le voir quand je l’aurais fait. Car nous en sommes très proches, Alys et moi, désormais. Je le vois dans les yeux et je le sais dans mon cœur. A cet instant précis, je ne saurais trop dire ce qui m’emballe le plus. La perspective brute de l’interdit, celle de l’intimité avec une femme, ou la révélation profonde et sincère des sentiments que nourrit pour moi ma future femme. Dans tous les cas, on ne peut pas dire que je sois très étranger à tout ce qui est en train de survenir. Je ressens l’intense besoin de tout donner à la jeune femme, à tout sacrifier sur l’autel que j’ai bâti en son nom. A jeter s’il le faut mon nom aux orties, juste pour une nuit avec elle. On me traiterait de fou que je ferais malgré tout ce sacrifice, le plus volontairement du monde… Car en cet instant précis, rien ne me semble plus attirant, plus entier, que ce désir incompressible que je ressens pour la Kenning, pour qui je me damne tout entier sans hésiter. Les contacts physiques, de plus en plus rapprochés, de plus en plus sensuels, qui me donnent l’irrepressible besoin de l’effeuiller tout à fait pour me blottir, mais cette fois contre elle.


Pourtant, Alys me stoppe, me fige. Ses mains m’embrasent, pourtant, mais son regard, et ce que je lis dedans, me glacent littéralement. J’ai l’impression d’un coup que mon cerveau vient de se stopper de fonctionner, et que mes tripes pèsent trois fois plus lourd que précédemment.


Je n’entends qu’à demi, comme si ses mots sont avalés dans la brume de ma propre confusion. Elle évoque l’envie, la perte de contrôle… Et pourtant, son baiser, son câlin offert après ont comme un goût de braises ardentes dans ma bouche, mais comme un feu qui s’éteint et non qui couve.


C’est terrible. Je perdais pied, fou d’amour et de désir, à peine quelques instants plus tôt. Et maintenant je me retrouve comme sous la pluie battante de tout à l’heure, rincé et moins heureux que je ne l’aurais escompté. Ai-je trop désiré, ce soir, au risque de ne pouvoir qu’être déçu ? C’est une possibilité, mais en cela maintenant je confesse le manque d’expérience, impossible qu’il est pour moi de concevoir que tout ce rêve ardent et éveillé ai pu d’un coup d’un seul se transformer en cauchemar, ou en rêve bien plus morne que ce que j’ai espéré de prime abord, que ce que j’ai entrevu pour me le voir finalement retiré.


Je regarde mes chausses, baissant les yeux, honteux désormais de mon impétuosité, de mon impudence. De ma morgue. Je me suis comporté comme un malotru. Et si je me sentais prêt à aller jusqu’au bout avec sa connivence, ne pas en disposer finalement fait tout s’effondrer comme un bête château de cartes. Je ferme les yeux, j’expire lentement du nez pour me calmer, et réprimer autant que possible le rouge qui, déjà, me monte aux joues.



| Non, vous avez raison. Ce serait… Une insulte, pour vos frères notamment, et pour tous ceux qui ont accepté cette union pour nous deux. |


Je déglutis encore, avant d’opiner à ce que je comprends être sa prise de congés. Je retiens sa main, toutefois, glissant la mienne avec douceur contre celle d’Alys, accrochant son regard mais honteux, déçu par ma propre attitude, et rompu par le choix que je suis forcé de faire.


| Je suis désolé ma Dame, d’avoir ainsi mis votre vertu en danger. Je vous prie de croire que je ne nourris aucune mâle intention à votre endroit, envers votre nom ou votre famille. Je… Je me suis juste laissé gagner par mon enthousiasme, et mon amour pour vous. J’attendrais évidemment qu’un septon puisse nous unir et que nous puissions célébrer ce mariage comme il se doit, avant d’avoir l’arrogance de prétendre à votre vertu. |


Raide, un peu gauche, je déglutis à nouveau et m’étouffe de honte envers moi-même, me baissant pour déposer un baiser sur le revers de la main que je tiens.


| Bonne nuit, Alys. Je suis désolé, vraiment. |


Nous pouvons maintenant, comme elle le dit, retourner à l’attente de notre union…


Et de la guerre, qui ne tardera plus, maintenant, à nous engloutir.


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They say the time many time when I see you / Time after time hand in hand till the dawn / Shine like a star you can go through the water / Forever and ever / Cause I found my love into you Under the SKy (c)codage - Kanala - texte (c)Under the Sky, Jean-Pierre Taieb


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