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 Tour 9 – Aerymor Valtigar éclipse le Soleil - Année 2 - Mois 3 - Semaine 4

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MessageSujet: Tour 9 – Aerymor Valtigar éclipse le Soleil - Année 2 - Mois 3 - Semaine 4   Tour 9 – Aerymor Valtigar éclipse le Soleil - Année 2 - Mois 3 - Semaine 4 EmptySam 23 Avr - 10:12

Aerymor Valtigar éclipse le Soleil
Dorne



Le camp est sommaire, mais l’ambiance est bonne. La Princesse Deria Martell est satisfaite. Enfin des victoires. Enfin, l’extinction de foyers de rebéllion en ses terres. Son frère Roward a pris La Grâcedieu. Elle-même a mis au pas les Santagar et leurs funestes prétentions. La Sang-Vert et la Côte Est sont sécurisées. Elle est satisfaite, car après ses succès initiaux, deux ans plus tôt, ont suivi quantité de malheurs et de désastres. La jeune femme retrouve son frère, Anders, qui la félicite une fois de plus pour sa victoire. Ses mots murmurés font galoper le cœur de la donzelle, qui sait, alors, qu’elle pourra bientôt revoir l’être qu’elle aime plus que tout et qu’il protège depuis longtemps, trop longtemps, depuis ce funeste jour de bataille au large de Lancehélion.

C’est elle, qui a vaincu. C’est à elle d’en retirer les lauriers, d’en savourer les fruits.

Elle fait venir un homme qui s’est présenté au point du jour, dans sa tente. Elle reste encadrée de chevaliers qui ont ses faveurs, et dont l’un d’eux finira peut être par l’épouser, le moment venu. La jeune souveraine incline la tête, s’assied sur un trône de bois, entourée de ses généraux, officiers et chevaliers. L’homme qu’elle reçoit s’incline, s’agenouille. Il porte la main à son cœur, et sa chevelure blanche est impeccablement nouée. Une épée dont la garde est façonnée en tête de dragon, sertie de rubis, flatte son flanc.

| Vous voilà revenu me demander ma réponse, Messire Maegor, de la Maison Valtigar. |

| Oui, votre Altesse. Vous êtes victorieuse, et j’ai mes renseignements. Mon père, Tyraemarr, petit-fils d’Aurion, fils de Dorreos, s’est fait officiellement sacrer Empereur du Nouvel Empire Valyrien, sur les ruines de Valyria elle-même. Il a unifié tout le sud d’Essos et l’Ouest ne saurai tarder. En sa qualité d’héritier, je porte sa voix. Il… |

| … Sera cruellement déçu qu’apprendre que je refuse, messire. Vous êtes étranger à ce pays. Votre père l’est aussi. Je ne crois plus les paroles de gens d’outre-détroit, ni d’outre-mer, ni d’outre-montagnes. Croire en des étrangers n’a valu à ma Principauté que du Sang et des Larmes. C’est en comptant sur sa propre force que Dorne se relèvera. |

L’homme accuse le coup. Il grogne de dépit, sans ouvrir la bouche. Il espérait visiblement une autre réponse, mais celle-ci est la seule à laquelle il semble avoir droit. Il renâcle.

| Très bien. Je vais donc partir porter cette amère nouvelle à… |

| Au Grand Septon en personne, et au Roi Manfred du Bief. Mais vous n’avez pas besoin, pour cela, d’avoir encore votre tête sur les épaules. |

Elle regarde de part et d’autres. Le cercle des chevaliers s’étrécit et les dorniens encadrent l’homme de haute stature, qui jette un coup d’œil à droite, à gauche, comprenant que la Princesse a décidé de le livrer, pour quelque gain politique ou diplomatique, à des ennemis plus terribles encore. Il redresse un regard fier vers la dornienne, ne montrant aucune peur. Il commence alors, lentement, à défaire sa boucle de ceinturon. A retirer ses épaulières, le cuir de ses vêtements. Un vague murmure vient du dehors. Une rumeur qui fait se détourner un homme ou deux. Mais le reste s’amuse et se gausse.

| Vos talents d’homme de compagnie ne sont pas en question, Messire, vous déshabiller ne changera rien à votre destin. |

L’homme sourit, à son tour, emballant vêtements, fourreau, bottes et ceinturon dans le baluchon avec lequel il était venu. Il se tourne, et le lance par l’entrée grande ouverte de la tente d’apparat de toutes ces forces dans le reste du camp. Quand il se retourne, il sourit d’un air sauvage.

| Je m’en doute, Altesse. Mais c’est que, voyez-vous, je tiens à cette tenue ; elle est fort pratique aussi bien pour se battre que pour visiter vos lupanars, et quelques dames de votre cœur m’ont fait l’honneur d’y laisser leur odeur. |

La belle fulmine par l’insolent toupet de l’homme voué à mourir pour son offre de félonie, de renversement d’alliance.

| Vous osez ? |

| J’ose. Mais c’est uniquement parce que vous avez le bonjour d’Aerymor Valtigar, Princesse. |

Dehors, la rumeur devient cris d’alarme. Les chevaliers font du raffût par-dessus, se perdent en ordres et plusieurs sortent, main sur le pommeau de leur épée.

| Qui est Aerymor Valtigar ? |

La question est presque criée. Mais c’est trop tard. La toile se déchire lentement d’un crochet noir comme la nuit. Une ouverture en V, qui se déchire sur le côté, sur un mètre, puis deux. La Princesse se retourne. Elle est scrutée par deux yeux immensément grands.

Affamés.

Un museau monstrueux s’ouvre en gueule ouverte et alors que Maegor Valtigar ouvre grand les bras comme pour accueillir un vieil ami, et ferme les yeux, une étincelle s’allume dans le fond de la gorge de la bête et un torrent de flammes s’abat aussitôt sur la tente et tout son contenu. Des dizaines de gens sont immédiatement brûlés ; les plus proches de la gueule béante s’effilochent en cendres en quelques secondes, les autres sont transformées en torches humaines qui s’égayent dans la nuit en hurlant.

Des centaines de soldats terrifiés, dont certains avaient vus la masse silencieuse du dragon dans les ténèbres juste avant l’attaque, sont pétrifiés par l’horreur de l’attaque. La tente princière en est réduit à l’état d’immense brasier dont s’enfuient des silhouettes en feu, hurlant et trébuchant sur leur passage. La fine fleur de la Principauté, réduite en cendres. Et dans ce maelstrom de destructions, une silhouette qui se redresse.

Brûlé, Maegor Valtigar apparaît la peau rosie, mais indemne. Entièrement nu, insensible aux flammes. Il marche d’un pas sûr vers l’endroit où il a jeté ses frusques et son épée. Qu’il dégaine. Des hommes se reprennent alors que le dragon surplombe les flammes. Des flèches sont tirées. Des hommes chargent. L’essentiel s’enfuient. Une pluie de flèches sortie de nulle part arrose le camp en contrebas, loin des dégâts du feu. Puis une autre, et encore une. Le dragon ne redécolle pas. Son cavalier tend un Kopi tranchant vers ses ennemis et la bête se meut avec l’agilité d’un serpent, d’un reptile bien moins grand. Le monstre piétine deux lanciers, en déchiquette un autre d’un coup de griffes qui lui déchirent les mailles. Sa gueule béante arrache un corps tout entier de ses jambes, et le monstre se repaît. Les flèches continuent d’être tirées depuis une colline toute proche. L’armée est mise en déroute. Certains sont rattrapés par le dragon, et mis en pièces dans un concert de cris terrifiants. D’autres sont transpercés par les lames de Maegor et de son frère Aerymor. Ils poussent les centaines de fuyards éberlués droit vers le point de départ des volées de flèches… Et les soldats tombent nez à nez avec des centaines de miliciens arborant les bannières Tolland et Gargalen.

Au petit matin, Maegor Valtigar, encadré des milices dorniennes qui lui étaient loyales et de ses nouveaux vassaux continentaux, fit envoyer des courriers à Westeros, puis proposa à tous les prisonniers de l’armée Martell de lui jurer allégeance. A sa droite, son frère Aerymor, devant son dragon Valryon. Le jeune guerrier, altier, tient la main de Nymeria Gargalen, qui elle-même porte sur ses épaules une cape aux couleurs de la maison Valtigar. A sa gauche, son ami de toujours, Pausanias Tancreidon, qui lui rend rituellement son dragon, Meirgyr, que Maegor n’avait jamais vu que tout petit après son éclosion et dont le secret de l’existence, gardé depuis, avait permis la conquête rapide du cœur de Valyria par son père ces derniers mois. L’héritier du Nouvel Empire flatte le front de la créature, plus grande qu’une maison, et lui sourit. La bête souffle des naseaux, impatiente. Maegor s’avança alors vers la foule.

Subjugués par la présence de deux dragons, marqués du désastre de la veille, les prisonniers eurent deux choix ; rallier le Nouvel Empire Valyrien, ou mourir.  

Ils ne furent que quelques-uns à être brûlés vifs, avant de rallier les autres.

Au loin, on devine les voiles de centaines de navires. Les Valyriens étaient de retour.

Pour de bon, peut-être.



Le Cyvosse
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