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 Tour 9 – La Chute de Pentos - Année 2 - Mois 2 - Semaine 3

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MessageSujet: Tour 9 – La Chute de Pentos - Année 2 - Mois 2 - Semaine 3   Tour 9 – La Chute de Pentos - Année 2 - Mois 2 - Semaine 3 EmptySam 25 Sep - 17:24

La Chute de Pentos
Essos




Pentos s’animait dès les premiers rayons du soleil. Les pêcheurs exposaient leurs plus belles prises, en gueulant haut et fort pour tenter d’étouffer la voix des voisins et pour attirer la clientèle. Les esclavagistes déchargeaient les pauvres gens capturés par des Pirates et revendus aux plus offrants pour quelques laborieuses, humiliantes ou intéressantes tâches : au bonheur la chance, dans cette affaire ! Les marchands, les bouchers et toutes ces autres professions essentielles au quotidien des habitants n’étaient pas en reste. La fourmilière s’était mise en marche, insouciante des menaces en dehors de ses murs et inconsciente de l’horreur qui allait bientôt s’abattre sur elle.

Un bateau allait particulièrement changer le destin de tout un continent, celui d’Essos, en cette matinée. Cette coque en bois n’est pourtant pas exceptionnelle : brune comme tant d’autres, usée par les longs trajets et réparée avec divers matériaux. Lorsque les marins déchargent la marchandise, soit des cages où des hommes et des femmes entassés entre eux et assoupis sous une mince couverte miteuse, personne ne fait attention. Cette même indifférence perdure lorsque les cages avancent dans les ruelles, tout droit vers le marché aux esclaves.

Les deux cages étaient passées devant ce pêcheur à la voix si forte, et une main grisâtre s’était glissé momentanément entre les barreaux : le marchand d’esclave s’était empressé de ramener la main perdue sous la couverture, avant que le grand homme ne le remarque. Un peu plus loin, un gamin aurait pu aisément voir l’oreille craquelée et de couleur pierre d’un autre esclave, mais il a préféré courir dans un sens opposé à cette cargaison. Enfin, un bourgeois toujours à l’affût de bonnes affaires aurait pu arrêter ce nébuleux et étranger marchand pour s’enquérir des prix avant que tout le monde ne se jette : malheureusement, ce matin-là uniquement, il était trop peiné par une affaire de cœur et ne semblait avoir goût à rien. Fort dommage, en sachant que son cœur sera bien le cadet de ses soucis dans les jours qui allaient suivre !

Enfin, les marchands d’esclaves arrivent au cœur même de ce marché, là où la vie citadine bat son plein, où les corps s’entrechoquent et où même les hommes armés avaient grande peine à dégainer. Le chemin des deux marchands se sépare, chacun allant dans une direction opposée, mais pour se réfugier toujours dans une petite ruelle à l’abri des regards indiscrets. Là, ils attendent que la nuit tombe pour faire sauter les gros cadenas et aussitôt partir vers le bateau. Aussitôt embarqués, le navire s’éloigne silencieusement et tranquillement.

Le piège était posé.

Les jours suivants, le port ainsi que les abords de la ville étaient assiégés par les forces valyriennes. Pourtant, aucune ne faisait la moindre action offensive, se contentant de laisser entrer les marchandises mais de refuser que le moindre bateau ou quiconque ne quitte la ville ou ses abords. La confusion était totale pour Pentos : les habitants attendaient avec impatience l’arrivée de l’armée des Dothrakies pour qu’elle les libère de cet envahisseur des plus passifs. Préoccupés par ce qu’ils se passaient hors de leurs murs, la véritable menace eut tout le loisir et le temps de grandir et de se développer au cœur même de la Cité. Lorsqu’un cri d’épouvante se fait entendre dans la ruelle des bouchers, il était déjà trop tard.

- Un homme de Pierre ! Il a la Grisécaille !

Ce même constat fut fait au fur et à mesure que les jours s’écoulaient. C’est un effort commun qui fut mis en œuvre pour traquer chaque homme de Pierre qui aurait infiltré leur ville, pour tenter de laver chaque objet ou vêtement. Malheureusement, voilà des efforts vains. La ville était isolée et manquait cruellement de place, et les malades se multipliaient jour après jour, semaine après semaine. La maladie se fichait de la classe sociale, de l’âge ou du sexe. La nouvelle se répandra vite dans tout Essos : Pentos était malade, pourri par la Grisécaille. Essos ne tarde pas à prendre une décision à l’unanimité : Pentos sera boycotté. Personne ne voulait de cette maladie chez lui. A travers le continent, on brûlait toutes les marchandises achetées récemment, on refusait les navires à port avec la menace de brûler la bâtisse avec son équipage à bord, on abattait à vue tout messager de la ville et on refusait d’apporter la moindre aide car personne ne désirait y approcher. En chemin vers une ruine certaine, la Cité était en délire. Ce n’était qu’une question de temps avant que les bûchers brûlent jour et nuit, et que tous les malades soient tués et réduits en cendre de façon arbitraire, que les riches habitats soient pillés, et que l’armée se retourne contre ses propres dirigeants. D’ici là, un semblant de conscience restait au sein de ce collectif et on exigeait des réponses à une simple question : Qui ? Ils n’auront jamais la réponse. Et ils s’en ficheront bien, dans quelques semaines.


***

L’auteur de cette attaque sournoise et fourbe n’était personne d’autre que le Diadoque Tyraemarr. Son Nouvel Empire était menacé sur tous les fronts, l’or se tarissait, ses principales garnisons étaient assiégées ou secouées par des rébellions. Pour autant, l’homme était serein et confiant, car il savait qu’il était l’Elu du Maître de la Lumière, le légendaire Azor Ahai : Il triomphera de ses ennemis, surmontera toutes ces épreuves et unira les deux Continents sous sa bannière. Naïfs étaient ceux qui pensaient qu’une guerre se mène uniquement avec des armées et des flottes.  Et Tyraemarr ne l’était pas. Avant même d’être reconnu comme Diadoque par le Tigre, l’homme avait été prévenu par son prêtre rouge que son règne serait menacé, qu’il devait penser déjà à une stratégie pour achever ses ennemis au plus vite. Et Tyraemarr s’y était attelé. Au premier jour de son règne, l’homme avait envoyé une lettre à toutes les grandes villes d’Essos, pour qu’elles le rejoignent dans ce grand projet d’unification d’Essos et de Westeros. Il promettait des parts de butins ou des opportunités uniques. Braavos était promis à être l’unique Banque, les Pirates auraient droit de s’emparer des fières flottes de Westeros … et bien d’autres offres alléchantes et intéressantes. A l’inverse, ceux qui refusaient son offre perdaient toute chance de reddition. Aucune pitié ou négociation ou faveur ne leur sera faite, lorsqu’ils perdront ou qu’ils seront désœuvrés et seuls face au Nouvel Empire. Il n’était pas question de « conditionnel » : Tyraemarr savait qu’il allait réussir, et il le faisait bien comprendre dans chacune de ses missives. En somme, il n’offrait que deux choix : accepter le nouveau futur, ou mourir avec les vieilles traditions.  

Peu de temps après la panique qui secouait tout Essos, en raison de Pentos et de sa maladie, une seconde lettre était envoyée par le Diadoque, plus succinct, aux Cités qu’importe qu’elles aient refusés ou acceptés ou qu’elles hésitaient encore.

Pentos a refusé ma proposition d’alliance. Et la Cité en a payé le prix.
Ceux qui sont mes alliés seront récompensés grandement.
Ceux qui sont mes ennemis payeront de leur sang.

Jamais oublier. Jamais pardonner.
Diadoque Du Nouvel Empire de Valyria, Tyraemarr Valtigar

Il rappelait simplement la devise de sa Maison, ou plutôt il la ressuscitait dans la mémoire des Hommes. Il endossait aussi le « crime » de Pentos. Subitement, les folles rumeurs qui circulaient sur lui gagnaient en force et même en légitimité. Il était possible qu’il ait de vrais Dragons qui crachent du feu, des artefacts dangereux qui pourraient détruire des Cités, une armée d’Hommes de Pierre qui lui obéissaient et des grands Prêtres Rouges qui lui révélaient le futur.

Impossible de rester de marbre face à une menace grandissante et pourtant encore inconnue. Qohor, Norvos et Lorath signèrent une alliance contre ce Nouvel Empire. Braavos et Myr, qui avaient pourtant payer leur propre libération hésitaient : la guerre coûtait. Le Diadoque comme l’alliance ennemie les travaillait avec ardeur et ferveur et mille promesses. Les Pirates se déchiraient entre eux sur l’appât du gain, entre ceux qui préféraient piller les riches côtes de Westeros et ceux qui préféraient maintenir le blocus maritime sur la Cité de Lys, nerf essentiel du commerce du Nouvel Empire de Valyria. Si les rues de Tyrosh se gorgeaient toujours de sang, les légionnaires valyriens reprenaient courage, soutenus en or et en arme par le Diadoque lorsqu’il pouvait trouver des passeurs et des contrebandiers assez fûtés pour passer entre les mails du filet. La plus grande menace restait les Dothrakis, qui avançaient, mais le Diadoque se promettait de leur faire payer en temps et en heure également.

Quant à Pentos …
Pentos n’était plus de la partie. Pentos était condamné.
Et sur sa carcasse, les alliances se formaient et les forces se mettaient en place.


Le Cyvosse
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