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 Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé]

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MessageSujet: Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé]   Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé] EmptyLun 7 Juin - 14:57


Ça l’avait prise, comme toujours, sans prévenir. Assise, dans sa chambre, au coin du feu, la prêtresse se laissait tranquillement gagner par la douce léthargie induite par la chaleur des flammes. Et puis le Maître l’a attirée à lui. Beaucoup plus violent qu’à l’accoutumée. C’est comme si l’une de Ses mains de feu avait saisi la gorge de sa servante pour l’obliger à voir toutes les horreurs à venir ces prochaines semaines, pendant que, de l’autre, il fouillait ses entrailles. Le sang remplace le sang, en un flot continu, intarissable. Alors que Shaera est au bord de l’évanouissement, la pression finit par se relâcher, laissant son corps baigné, pour le haut, d’une sueur froide, pour le bas… Du sang trahissant la perte de son enfant à naître.

Pendant de longues minutes, la femme aux cheveux d’argent observe la tâche rouge entre ses cuisses grossir, tant et tant. Beaucoup de choses lui passent par la tête. Elle ne se souvient pas, notamment, de la dernière fois qu’elle a eu si mal au cœur. Comme un automate, son ventre la faisant souffrir mille morts à chaque mouvement, elle a finit par se lever, comme elle a pu, et par retirer sa robe, qu’elle a jetée, avec tout le sang qui la maculait, au feu. Les flammes en connurent un regain défiant toute logique, tout ce qui pouvait être vu en Westeros, assurant à Shaera que c’était bien l’enfant d’un roi qu’elle avait porté. Emue et d’une tristesse à fendre l’âme, nue, sa peau pâle souillée du rouge de sa perte, la prêtresse pleure en récitant une prière pour recommander cette trop courte vie à la bienveillance du Maître.

Ensuite, d’un pas traînant, elle s’est glissée jusqu’à la vasque réservée à ses ablutions, s’est servi d’un linge et d’eau claire pour débarrasser sa peau d’arcopal immaculé de son sang, et a regagné son lit… Qu’elle a dû tenir des jours durant, fiévreuse, délirant presque après les images horrifiques envoyées par le Maître, combinées à la perte de son enfant.

Il lui faut des jours pour s’en remettre, et, même après que la fièvre soit tombée, la prêtresse en avait perdu de sa superbe. Peut-être que la prêtresse, si sûre d’elle-même, avait besoin de cette claque d’humilité ? Elle n’en saura jamais rien. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle ne s’est pas attardée à Vivesaigues. Il n’y avait guère que l’envie de protéger l’enfant à naître du roi qui l’y gardait, et le roi étant maintenant parti par monts et par vaux… Interrogé quant à son sort, le monarque lui a conseillé de prendre la route vers Fort Darion, ce qu’elle a fait après avoir pris congé du jeune prince.

Le voyage est long, mais ô combien salutaire. Toute à sa peine, Shaera met ce temps de solitude à profit pour faire son deuil, pour tenter de relativiser, et de chasser quelque peu les nuages noirs venus s’amonceler dans son esprit. La simplicité d’une vie frugale et solitaire, où les repas se faisaient réguliers, mais très modestes, à la faveur des baies et champignons trouvés, l’ont beaucoup aidée dans cette épreuve. Les temps sont durs. Les fausses couches sont nombreuses, et toute prêtresse soit-elle, Shaera n’en est qu’une femme. Aussi, quand elle atteint les portes de Fort Darion après plusieurs semaines de voyage au milieu des bois, sur les chemins détournés et vicinaux, la femme aux cheveux d’argent est parvenue à faire la paix avec sa tragédie, et à se reconcentrer sur l’essentiel : partager son savoir avec qui de droit.

Le corps mis en valeur par l’une des éloquentes robes rouges des prêtres de la religion d’Essos, Shaera stoppe son cheval à l’injonction des gardes. L’ordre de décliner son identité lui est donné, ce qu’elle fait sans se faire prier. Elle montre également aux gardes une lettre de Lyham, portant son sceau, attestant de la bonne foi de la dame. Si les hommes sont méfiants, ils reconnaissent la truite Tully et, puisque l’intruse ne semble porter aucune arme, après de minutieuses vérifications, ils acceptent de la laisser entrer. De l’autre côté, on l’attend. Par ces temps de troubles, tous les étrangers sont mal vus, et font naître la suspicion. Elle a à peine passé les portes qu’on lui demande déjà ce qui l’amène à Fort Darion. « Je me présente avec la recommandation de Lyham Tully, roi du Conflans. J’aimerai, si cela est possible, m’entretenir avec Torrhen Braenaryon s’il vous plaît. » La voix de la dame est ferme, même si elle se montre polie.

Elle donne, sans grande méfiance, la lettre de Lyham au chambellan qui la lui réclame, et l’invite à descendre de monture. Pendant que des servants s’occupent de son cheval, on la mène dans un petit salon, à peine meublé, qui vise à faire patienter les quidams à l’abri des éléments, dans l’attente d’une audience… Ou pas.

Tout le temps que le protocole a exigé, Shaera l’a passé à attendre, calmement assise dans le petit salon, sans mot dire. Elle n’a pas cherché à se dérober à quoi que ce soit, si ce n’est aux questions personnelles. Aujourd’hui encore plus qu’avant, c’est un sujet qui la rebute. Au bout d’un temps qu’elle serait bien en peine d’évaluer, deux gardes démalion finissent par venir la chercher, et par la guider, méfiants, jusqu’à une porte à laquelle ils frappent eux-mêmes pour l’annoncer. Une nouvelle fois, la dame est fouillée, avant d’être autorisée à entrer, ce qu’elle finit par faire.

Son premier regard tombe sur l’Impératrice. Cheveux d’argents et yeux améthystes, elle est sublime. Mais ce n’est pas tout. La ressemblance entre les deux femmes la saisit. Leurs coiffures et leurs ports sont différents… Sans oublier que le ventre de la nymphe est gros de plusieurs mois, contrairement à celui de la prêtresse, désespérément vide. Le cœur de Shaera se serre en la voyant. Est-ce ce à quoi elle aurait ressemblé si elle était parvenue à garder son enfant à terme ?

Se rendant compte que dévisager l’impératrice n’était pas la chose la plus polie à faire, Shaera finit par tourner ses propres joyaux violines vers l’Empereur. Carrure de brute au visage marqué par la guerre, son expression en dit bien plus long que ne le feraient des centaines de mots. Elle le lit, dans ses yeux et sur son visage, la fatigue, la lassitude… « Vos Majestés. » Elle salue, cachant sans peine son émotion, avant d’exécuter une révérence. « Je vous remercie de me recevoir. » Et elle s’arrête là, attendant de voir si ses deux vis-à-vis lui seront hostiles, ou si elle peut d’emblée les informer de ce qu’elle sait, sans affronter avant leur scepticisme…

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MessageSujet: Re: Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé]   Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé] EmptyMar 6 Juil - 9:52



 Une Vision sans Action n’est qu’une Hallucination
Torrhen & Rhaenys Braenaryon & Shaera de Volantis

« Castel de Fort-Darion, Empire des Royaumes Fédérés. Semaine 1 du mois 2 de l'an 2 de l'Ere des Luttes. »
Il y avait le Loup et le Dragon, et tous les autres. Le Dragon était harassé de traits, fulminant, hurlant à en déchirer les tympans des participants de la tuerie.  Mais ceux-ci ne s’arrêtaient pas. Bientôt séparés, le Loup et le Dragon finiraient leur vie abattus chacun de leur côté ; le canidé le sentait dans son for intérieur. Il s’enfonce sous le couvert des arbres, seul contre tous il ne peut rien contre la horde qui jappe et qui bave devant la perspective de sa mise à mort. Le Loup reste fier. Il cherche un terrain plus propice, mais sait déjà qu’il ne lui reste plus qu’à vendre chèrement sa peau. Il se jette sur un des chiens de chasse, le déchiquette en terrorisant les autres qui pourtant bien vite se reprennent, poussés en avant par l’odeur du sang et leur instinct grégaire. Le cri d’agonie du dragon ne trouve aucun écho chez le Loup, qui s’effondre et se fait mettre en pièces par ses poursuivants.


Je me réveille en sursaut, haletant, couvert de sueur. Je serre ma main sur mon poitrail, comme pour empêcher le palpitant d’en sortir avec violence. A côté de moi, la nymphe de mon cœur qui dort, engourdie par des semaines de monte de Meraxès. Brûlante, je le sens d’ici. Mais je ne me love pas contre elle. Pas moyen de me rendormir. Il fait encore nuit noire, dehors. Je me glisse hors de la couche et vais m’habiller avec un aide de camp. Braies en lainages du Nord, tunique de cuir noir frappée du Loup-Garou, plastron qui met un rien de temps à être lacé mais qui reste confortable. Cape, et broches à tête de loup d’argent d’à côté, et de dragon de l’autre. Hurlement au côté. Je n’en ai pourtant pas besoin pour lire les nouvelles qui nous parviennent de partout.


Victoire fer-née dans l’ouest, rembarquement bieffo-dornien au sud, accrochages navals dans la Baie des Crabes. L’Empire était cerné. Dans le lointain de ma conscience, les cris des chiens de chasse avides de sang se faisait toujours entendre. On me glisse un papier, au bout de quelques heures de travail. Déjà le jour ?


Je plissais les yeux, fatigués de la relecture de dizaine de missives à des chefs d’unité dans le Conflans. Dame Shaera de Volantis… La compagne de Lyham, d’après les nouvelles que nous avions reçues. Et mère d’un enfant qui n’était pas arrivé à terme, issu d’après nos informateurs des fruits de son union avec le Roi. Une intrigante ou une femme de bonne foi ? Je me méfiais des prêtresses Rouges, de ces femmes qui savaient communier avec un Dieu de l’étranger auquel je n’entendais rien. La femme avait sulfureuse réputation, ici dans le Conflans, pour avoir séduit selon la rumeur un Roi tout juste veuf… Et les racontars allaient bon train, de potions et autres poudres magiques à sa seule concupiscence.


Je me doutais que la vérité était plus compliquée. J’avais moi-même déjà connu une prêtresse rouge, à qui j’avais finalement dû la vie après l’avoir presque torturée pour ses crimes envers ma couronne, quand elle n’était encore qu’une fille de peu, qui n’avait pour seule vertu que celle de faire de l’argent avec ses reins. Je fais mander Rhaenys, que je n’ai pas revue depuis mon réveil, et on me dit que l’Impératrice arrivera dès que possible, mais qu’elle n’est pas au castel. Où donc ? Avec son frère ?


Je ne ressentais même pas de jalousie. Pas en cet instant. C’était ainsi que c’était sensé se passer, de toute manière. J’étais ce que j’étais, et je faisais ce pourquoi j’étais fait. Rien de plus, rien de moins. Un passage dans un couloir me paraît d’apercevoir subrepticement mon reflet ; j’ai l’air plus vieux encore qu’après Buron. Le blanc remplace le gris, mes cheveux sont désormais autant sel que poivre. La barbe suit le même chemin, et cela ferait presque diversion de mon abominable trogne, défigurée par le fer-né qui avait cru bon de me fendre la tête sous le casque.  Rhaenys me rejoint dans la salle d’audience ; je ne porte pas de couronne, ni de signe extérieur de mon rang, en dehors du port altier de celui qui commande, et de la force tranquille qui en découle.


La Prêtresse est magnifique. Blonde, d’une couleur qui rappelle étrangement celle de Rhaenys. Si claire ! Corps parfait. Comme Mathie avant elle. Une femme d’une sensualité extrême, et atypique, originale, pour un nordien tel que moi. Je ne me laisse pas détourner l’attention par ces atours remarquables. Je suis le Vieux Loup, et plus la vigueur ni l’entrain d’un jeune paon. Elle semble elle-même fortement attirée par Rhaenys ; son regard en est captivé. J’en ai l’habitude, et n’en dis rien. Avant qu’elle ne salue, et remercie l’audience. J’incline la tête quand elle redresse le visage, et pose la main sur le torse en signe de respect. Formel.



| Prêtresse, le bonjour. |


Je la dévisageais plus longuement, sans gêne. Elle avait les mêmes yeux que Rhaenys.


| Que nous vaut le plaisir -et la surprise-, d’une servante du Dieu de la Lumière en terre étrangère à votre culte ? |

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Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.




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Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé]   Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé] EmptyMer 21 Juil - 10:54

Une vision sans action n'est qu'une hallucination…
Fort Darrion,  semaine 1, mois 2, an 2


Ma journée n’avait pas réellement bien commencé. Il y avait eu l’absence de Torrhen dans un premier temps. Je n’aimais pas me réveiller sans mon époux. Je savais ce que cela signifiait : ses songes avaient été troublés au point de fuir le sommeil. Il aurait dû me réveiller, que j’apaise son cœur et son âme. Il aurait dû, mais n’en avait rien fait. Je m’en voulais aussi de ne pas m’être réveillée à son départ et avant l’arrivée de Kora qui avait dû me secouer. Je me sentais… Fatiguée. Physiquement, mentalement aussi. Bien trop de choses me troublaient et je n’aimais pas cela. Ca ne me ressemblait pas, d’être soucieuse. Mais comment ne pas l’être ? J’étais inquiète pour mon Valonqar, pour Meraxès et plus largement, pour mes enfants, présents ou à venir, et pour mes gens. J’étais inquiète aussi au sujet de ce départ que j’avais dû repousser et pour Mahée qui devait restée sans ma présence alors que je lui avais promis de la rejoindre au plus vite.

Non décidément, cette journée ne s’annonçait pas bonne.

Lorsque Torrhen me fait mander, je suis en train de brosser Tempête. M’occuper d’elle, à défaut de m’occuper de ma Sœur qui panse ses blessures, m’aide à vider mon esprit. Mes gestes sont répétitifs, simples, basiques. L’animal m’est chère et la réciproque est vraie. Si elle avait été un chat, elle aurait ronronné de plaisir. Elle s’ébroue lorsque je repose la brosse et tape un sabot à terre pour montrer son mécontentement. Sa réaction m’arrache un léger sourire et pour me faire pardonner, je lui tends cette pomme que je lui réservais. Je chasse les quelques crins qui ornent ma tenue avant de me mettre en route. Kora n’avait pas été heureuse que je la congédie aussi vite ce matin. Elle avait simplement eu le temps de démêler mes cheveux que nous avons laissé libre de toute attache ou coiffure. J’avais enfilé une robe assez simple, typiquement peydragonnienne. Mon seul « accessoire » était Noire-Sœur qui ornait toujours ma taille, et tendait le tissu qui épousait mon ventre désormais bien rond. J’avais enfilé une paire de sandales noires des plus simples et je ressemblais bien plus à une femme de petite noblesse qu’à une impératrice… Ma garde exceptée bien évidemment. Il y avait bien trop d’hommes pour me protéger pour que l’on doute de mon statut.

Je rejoins Torrhen après avoir fait un crochet par les cuisines pour demander à ce que l’on m’apporte des fruits frais et du pain. Je m’installe à ses côtés après avoir déposé un léger baiser sur sa joue. Je suis fâchée par lui, mais je ne brime pas pour autant mes gestes d’affections. Une femme entre à peine mes fesses installées sur le fauteuil plutôt confortable. Ses traits sont semblables aux miens : cheveux clair et argenté, yeux violets. Une Valyrienne, très belle. Mais c’est surtout une prêtresse rouge. Si je m’estime ouverte concernant les religions qui existent en ces terres et par-delà les mers, je ne sais que penser d’eux. Par respect pour celle qui a sauvé mon époux, je suis là, mais je m’en reste pas moins méfiante. Le nordien prend la parole et je le laisse mener cette conversation. Pas par manque d’intérêt, mais pour ne rien louper. J’observe cette jeune femme, à qui j’ai adressé un léger signe de tête. Je la dévisage et ne m’en cache pas. J’ai entendu des rumeurs sur elle, des rumeurs qui ne me plaisent pas. Lyham est mon ami. Apprendre par d’autres sa liaison alors qu’il porte toujours le deuil de son épouse, puis qu’elle a attendu un enfant de lui avant de le perdre ne peut que m’inciter à être sur mes gardes.



So welcome to the fire

  
I'm focused ; I've been watching for the omens ; I've been listening to everything you've said ; Its been running through my head ; Locked and loaded ; I've got the feeling that you've noticed ; Yeah I've only just begun ; I won't stop until it's done ; 'Til you're broken ; So welcome to the fire ; I'm the one with the lighter ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; So welcome to the fire ; Welcome to the fire ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ;
(c)codage - Kanala - texte (c)welcome to the fire - willyecho

Rhaenys Braenaryon
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MessageSujet: Re: Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé]   Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 22 Juil - 16:41


S’il y a bien un sentiment auquel la prêtre rouge a pu s’habituer, depuis son arrivée à Westeros, c’est bien la méfiance. Il n’y a bien qu’à Dorne qu’on ne la dévisagée que pour ses traits de femme, et non pour l’ensemble que forment sa robe au rouge profond ainsi que la pierre de la couleur du sang qui habille son cou. Seulement, même là-bas ça n’avait pas duré. Dès que la princesse Deria les a chassés, même dans la Principauté, on se méfiait d’elle. Lyham, lui aussi, s’était méfié. Affronter, donc, la réserve du couple impérial ne l’atteint pas vraiment. Elle n’a que trop l’habitude de devoir se justifier, pour absolument tout, pour s’en troubler. Mais elle ne le prend pas personnellement. Le fait qu’elle soit de l’autre continent n’est qu’un détail. Les gens se méfient toujours de l’étranger, qu’il vienne de dix miles de chez lui, ou bien de cent. La femme aux cheveux d’argent, donc, n’hésite pas à leur rendre leurs regards curieux, teintant les siens d’assurance et d’au moins autant de curiosité, mais pas de défi. Après tout, elle est là pour les aider, pas pour les fâcher, même s’il est possible qu’elle passe par la seconde étape pour arriver à la première. La politesse voudrait qu’elle réponde à la question de l’Empereur… Mais la politesse n’est pas la première des qualités de la prêtresse, qui tourne son regard violine dans sa direction. « Avez-vous reçu ma lettre, votre Majesté ? » Elle demande, souhaitant rappeler à son souvenir sa prédiction concernant les trahisons. Après un bref silence, elle recommence à faire aller et venir son regard entre les deux figures royales. « Il me semble que nous y sommes… Le dragon, le loup et la truite encerclés d’ennemis, trahis, menacés de toutes parts… » Elle récite, prophétique, se souvenant comme si c’était hier que le Maître lui avait fait la grâce d’une telle vision.

Avec élégance, la femme joint ses deux mains devant elle. « Vos Majestés, le Maître est particulièrement prodigue de visions l’Empire, même si, malheureusement, toutes sont terribles. J’ai tenté de vous prévenir pour les trahisons que vous avez subies, qui m’ont été annoncées lors de mon séjour auprès de sa Majesté, le roi Lyham Tully. J’imagine que rien ne pouvait être fait pour l’éviter… » Elle baisse pudiquement le regard, avant de le redresser. « C’est sur les conseils du roi Tully que je me présente devant vous. Sa Majesté m’a fait la grâce de me prêter son oreille. Je suis contente que c’est beaucoup demander, mais je ne vous demanderai que cela, votre écoute. » Elle les dévisage, la nymphe comme le vieux loup, avec intensité. « Si nous travaillons ensemble, alors, peut-être, pourrons-nous éviter les sorts funestes que le destin tient en suspens au-dessus de vos têtes… Comme de celle de votre fils. » A ces derniers mots, elle se tourne vers Torrhen, et appuie son regard, pour qu’il comprenne qu’il s’agit de Jon, et non de l’un de ses jumeaux. Avec le temps, elle espère gagner leur confiance, mais il est inutile de presser quoique ce soit. Laisser faire le temps est bien plus sûr.

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MessageSujet: Re: Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé]   Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 12 Aoû - 17:15



Une Vision sans Action n’est qu’une Hallucination
Torrhen & Rhaenys Braenaryon & Shaera de Volantis

« Castel de Fort-Darion, Empire des Royaumes Fédérés. Semaine 1 du mois 2 de l'an 2 de l'Ere des Luttes. »
Je me retrouvais dans une drôle de situation, dans cette audience. Car les gens du Dieu de la Lumière étaient rares, et on les retrouvait surtout à un endroit où on ne les attendait pas. J’avais mis du temps à savoir pour Lyham et sa nouvelle compagne de camp. J’avais mis aussi du temps à savoir qu’elle était prêtresse rouge. Mathie m’avait joué le même genre de coup… Et si je ne me sentais pas tellement d’accointances avec cette religion, il n’en restait pas moins que je me retrouvais toujours dans la position de devoir quelque chose à l’un, ou plutôt l’une, de ses représentants. Je ne savais pas où était partie Mathie, après Buron. Elle n’était restée qu’un temps à Vivesaigues. Remis de mes terribles blessures, elle avait déjà pris la tangente. Pourquoi rester, quand j’avais fermé les yeux sur les sévices infligés dans l’intimité de sa couche par mon propre maréchal, en punition de ses trahisons passées ? Rhaenys avait su, pour la putain et pour moi. Elle n’avait pas jugé, comme toujours.


Pourtant, je ne vivais pas très bien de devoir la vie à quelque sorcellerie d’outre-monde, d’explosifs magiques et d’autres artifices ésotériques.


Et voilà qu’une nouvelle prêtresse arrivait, donc, non sans avoir séduit le plus honorable des hommes que je connaissais. Rhaenys est bien vite à mes côtés. Un baiser tendre sur ma joue râpeuse et elle distingue la nouvelle venue. Paradoxalement, elles étaient aussi semblables qu’elles étaient différentes. L’une était grande, aux formes exacerbées et à la chevelure longue et libre. L’autre était plus petite, plus sèche, bien que la grossesse ai souligné un peu plus sa féminité. Leurs traits étaient différents, aussi, mais la couleur de leurs cheveux comme de leur regard les unissait pourtant. Deux déesses de beauté, presque complémentaires. Et je comprenais du même coup pourquoi Lyham avait succombé, même si cette relation avait été relativement mal venue compte tenu de son propre veuvage, trop récent. Je sens Rhaenys se tendre un rien ; nous partageons de toute évidence la même méfiance.


La belle entame, alors. Et rappelle le contenu de son courrier…


Qui m’avait hanté, des nuits durant, même si je n’étais pas superstitieux. Je l’avais oublié, toutefois. Enseveli sous la montagne de mes tracas du quotidien. Dans tous les cas, je n’avais pas pu répondre alors, et avait pris cela pour des divagations… Mais savoir désormais qu’elles venaient d’une personne que je connaissais de nom me ravivait l’embarras des années qui passaient et de mes réflexes, de mon agilité intellectuelle, qui n’étaient définitivement plus ce qu’ils étaient par le passé. Je me rappelais de ses mots, alors, et les entendais de nouveau de sa voix. Un regard d’excuses vers Rhaenys ; sans avoir cru à ces funestes présages je ne l’avais pas informée du mot reçu quand j’en recevais des dizaines par jour. Elle continue d’évoquer ses visions, et son maître. Je suis méfiant, mais dubitatif, car j’ai déjà pu voir qu’elles se réalisaient parfois… Quand on savait les comprendre. Mais étaient-elles véridiques, ou ne soulignaient-elles finalement que ce qu’on souhaitait voir en elles ? Trop de questions, toutefois. Je la jauge, moi aussi, alors que son regard d’améthyste se pose sur nous.



| Beaucoup de questions viennent avec votre venue, Prêtresse. Mais je me souviens de votre mot. Vous m’aviez prévenu, en effet. Mais sans me laisser de possibilité de réponse, alors, car je ne savais pas encore qui vous étiez et où vous vous trouviez. Je sais aussi que le Roi Lyham ne vous a pas prêté que son oreille. L’avez-vous approché pour vos visions, ou pour d’autres raisons ? |


Je ne jugeais pas. Pas encore, en tout cas. Mais j’avais besoin de savoir. Je sentais un voile glacé me couvrir la nuque à la mention de notre fils. Mais je ne me laissais pas démonter et restais raide, sérieux.


| Pourquoi votre « Maître » vous donne-t-il des visions de l’Empire ? Nous savons que des prêtres rouges ont aidé Dorne contre nous, et que d’autres ont profité l’an passé de l’arrivée du Tigre sur le Continent pour propager leur religion, mais le Tigre était également un adversaire de notre Empire naissant. En sus, votre propre … Relation… Avec le Roi Lyham, a provoqué quelques troubles chez le bon peuple du Conflans. Pourquoi voudriez-vous nous aider, Prêtresse ? |


Je n’évoquais pas la menace évoquée sur notre fils pour ne pas risquer de laisser l’affect guider nos échanges…

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MessageSujet: Re: Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé]   Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé] EmptySam 6 Nov - 15:19

Une vision sans action n'est qu'une hallucination…
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J’écoutais la jeune femme parler avec grande attention. Je réservais mon jugement même s’il n’était guère positif pour l’heure. Découvrir que mon époux m’avait caché une correspondance avec elle ne me plaisait pas. Torrhen allait m’entendre et à plus d’un titre. Ne devions nous pas nous faire confiance et tout nous dire ? Il lui réponds mais je ne compte pas taire ce que je pense. Ce ne serait pas diplomate, mais qu’importe. Il m’avait demandé d’être là. Il me connaissait assez pour savoir que je ne tairais pas ce que j’avais sur le cœur. Je me levais pour aller jusqu’à elle, jusque devant elle. Je voulais la voir de plus près, voir son visage afin de percer d’éventuels mensonges ou faux semblants qu’elle essayait de me faire avaler.  Pas seulement sur ces « conseils » si j’en crois ce que l’on se dit. Je vais être honnête avec vous. Je n’apprécie pas cette liaison que vous entretenez avec le Roi Tully. Vous l’avez séduite alors que son épouse vient tout juste d’être rappelée au côté de ses dieux, une femme qu’il aimait profondément. A mes yeux, vous avez profité de sa faiblesse. Cela en dit beaucoup sur vous. De plus, je n’apprécie guère que vous sous entendiez que l’un de nos enfants est en danger de mort. Vous dites vouloir travailler avec nous ? Alors arrêtez ces détours et allez droit au but. Dis-je d’une voix aussi froide que mon regard. Je ne savais toujours pas quoi penser de la jeune femme, mais ce qui était certain c’est qu’elle ne m’inspirait pas confiance ni de sentiments positifs. Peut-être étais-je trop méfiante ? Allez savoir. En attendant, sa relation avec Lyham me posait un véritable problème. Ajoutons à cela qu’elle avait envoyé une missive à Torrhen qu’il n’avait pas jugé bon de me montrer. Quel était donc la prochaine étape ? Qu’elle le manipule lui aussi comme elle l’avait fait avec le roi du conflans ? Je l’avais vu. Je l’avais vu au lendemain de la mort de son épouse. J’avais vu son désarroi, sa détresse, son désespoir même. Il l’aimait. Du plus profond de son âme, elle était sienne. Il n’imaginait pas sa vie en elle. Et voilà qu’à peine quelques semaines plus tard, il s’égare entre les cuisses d’une prêtresse, au point de lui faire un héritier ? Au point qu’il doive envoyer sa sœur loin de lui dans un couvent pour protéger son amante ? Je n’aimais pas cela ô non. Je n’aimais pas du tout cela. Nous avions déjà bien assez de problème pour ne pas la rajouter dans l’équation.  Je reculais d’un pas, pour la « laisser respirer », sans pour autant la quitter du regard. En l’instant, la seule envie qui me taraude est d’ordonner votre arrestation. Je ne le fais pas car je suis reconnaissance à ceux qui servent votre maître et que je leur dois la vie de mon époux. Mais ne poussez pas trop votre chance Prêtresse. Parlez ou faite demi-tour et taisez vous à jamais.





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Rhaenys Braenaryon
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Voilà une chose à laquelle la prêtresse rouge ne s’attendait pas du couple impérial. Du jugement ? Donner la part belle aux « on dit » la concernant alors qu’ils étaient tout sauf tendres, ces « on dit », avec eux ? Une pointe de déception se fait ourdir dans le cœur de Shaera. Mathie lui avait pourtant garanti venant d’eux une certaine ouverture d’esprit… Mais soit. Il en faut plus pour décontenancer la femme en rouge, plus pour la rebuter. Ce n’est peut-être qu’une façade, peut-être ne rendent-ils pas compte de l’hypocrisie de leur interrogatoire, ou peut-être bien qu’ils en ont conscience, mais n’ont d’autre choix que de s’y soumettre pour la tester… Après tout, dans cette entrevue, Shaera ne joue que sa vie propre, alors qu’eux en jouent des milliers, dont celles de leurs enfants.

La prêtresse prend donc sur elle avec une certaine distance, un certain blase, les insinuations peu subtiles par lesquelles l’Empereur ouvre le bal. Sans émotion, elle répond. « Je ne voyais pas l’intérêt d’une réponse. Ce n’était pas une conversation. Seulement le partage d’un présage. » Franche, presque acérée, la réponse se veut tomber comme un couperet. La femme ne développe pas d’avantage, mais dans son esprit, les choses sont claires. A part méfiance et questions indélicates sur Mathie, qu’est-ce qu’aurait pu lui apporter une réponse de l’Empereur ? Après une très courte pause, elle reprend la parole. « Me voyez-vous enrichie de quoique ce soit par mon passage auprès du roi Tully ? » Elle demande, toujours aussi digne, mains toujours nouées devant elle, en réponse à la question du vieux Loup. Impossible pour le couple impérial de savoir si Lyham l’avait gâtée, mais ils pouvaient savoir qu’elle était arrivée seule à Fort-Darion, après une marche de deux semaines, qu’elle a menée dans le dénuement le plus total. Hors mis ses deux robes et le collier qui ne quitte jamais son cou, plus le maigre pécule qui lui a été donné à son départ de Volantis, Shaera ne peut se targuer de posséder aucune richesse.

Toujours imperturbable, donc, Shaera encaisse les présomptions suivantes, mais cette fois légitime, concernant sa loyauté. « Je souhaite vous aider car, contrairement à certains de mes pairs, je ne crois pas que l’implantation du Maître dans Westeros doit passer par une conquête violente, et encore moins de la part du peuple d’Essos… L’histoire nous enseigne que la guerre, indépendamment du territoire, entraîne presque toujours une crise religieuse, ou qu’une crise religieuse et spirituelle entraîne la guerre. L’un dans l’autre, le pays est à feu et à sang. Certains ont tout perdu, et cherchent des réponses qu’ils peinent à trouver dans les fois existantes ici. Je suis ici pour ces âmes perdues, pour leur proposer un chemin différent, pour tenter de leur apporter des réponses, si je le peux, ou à tout le moins, de les aider à se remettre de leurs pertes, et de continuer à avancer. » Elle marque une pause brève. « Comprenez par-là que mon intérêt pour la politique est très limité, mais ayant été chassée de Dorne par la Princesse Deria, le roi Manfred étant allié de la Foi des Sept, et Mathie m’ayant assurée que vous promouviez la liberté de culte sous votre règne, il me semble naturel de faire ce que je peux pour vous épargner une défaite. » Par élimination, en somme, il ne restait qu’eux… « Tous mes pairs ne pensent pas de la sorte. C’est leur choix. » Elle hausse les épaules, indifférente. « Dans tous les cas, il appartiendra au Maître de nous départager, le moment venu. » Et, manifestement, la dame est en paix avec cette idée… « Par contre, je me permets de vous corriger sur un point, votre Majesté… » fait-elle, en s’adressant à Torrhen. « La crise religieuse qui sévit dans le Conflans est bien antérieure à ma présence auprès du roi Lyham, même si je ne peux nier que celle-ci a jeté de l’huile sur le feu. » Il est important, pour elle, de remettre « l’église au milieu du village », et de ne certainement pas la blâmer pour des errances desquelles elle se sait non coupable.

Arrive, finalement, l’Impératrice, qui se montre particulièrement rétive à lui accorder le moindre crédit. Pire encore, puisqu’à l’entendre, Shaera risque la prison… Est-ce que la perspective l’effraie ? Pas vraiment. Bien sûr, la prêtresse n’apprécierait pas son séjour, mais elle est prête à s’y soumettre, si c’est ce chemin que sa vie doit emprunter. Aussi, quand la nymphe s’approche, la prêtresse ne moufte pas, ne se laisse pas impressionner. Si la femme en rouge avait été aussi facilement déstabilisée, elle n’aurait sans doute pas survécu à la moitié des épreuves que le Maître a déjà mises sur sa voie. Son expression est le reflet même de son âme : sibylline. Elle ne défie pas l’Impératrice, bien qu’elle ne fuît point son regard. Elle ne lui est pas hostile, bien qu’elle ne bouge pas d’un pouce à son approche, et, sans sourciller, Shaera accuse de nouveau les multiples insultes qui lui sont faites, avec le même flegme que d’ordinaire. « C’est amusant… De tous mes détracteurs possibles, j’aurai cru que vous seriez la première à m’accorder le bénéfice du doute, votre Majesté… » Elle commence, sans poursuivre. Après tout, ne viennent-elles pas du même continent ? Rhaenys ne souffre-t-elle pas elle-même de mauvaise réputation ? Ne la dit-on pas sorcière, elle aussi ? Ne dit-on pas qu’elle a ensorcelé le vieux Loup ? Si elle ne formule rien de ces mots, son regard interrogateur les exprime pour elle, un instant du moins, avant que ses traits ne prennent une expression plus solennelle. « Avec tout mon respect, votre Majesté, ce que vous insinuez concernant le roi Tully est très grave… Ce que vous dîtes suggère que votre allié est faible d’esprit, et incapable de réflexion ou de recul sur une situation… Et je ne peux pas vous laisser dire cela, car comment accepter l’idée que vous-mêmes fassiez paire avec un homme que vous pensez si faible ? Par ailleurs, c’est me prêter bien plus de pouvoir que je n’en ai… Je comprends que vous désapprouviez notre relation. Personne, en fait, ne l’a approuvée. » Pour Shaera, l’avis des autres n’a jamais compté, puisque d’aussi loin qu’elle se souvienne, elle a rarement été approuvée où que ce soit. Rejetée par sa propre famille, au contact des étrangers à Volantis, puis à travers Essos, et enfin à Westeros… On ne peut pas dire que la prêtresse rouge se soit déjà simplifié la vie. « Le deuil peut prendre différentes formes… Le fait que j’ai pu apporter une certaine tendresse à un homme malheureux ne retire rien à l’amour qu’il porte encore à sa défunte épouse… » La sincérité de son humilité, à cet instant, est emprunte de tellement de pudeur qu’on ne peut en douter. Nulle trace de jalousie dans sa voix. Shaera connaît sa place.


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MessageSujet: Re: Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé]   Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé] EmptyLun 8 Nov - 17:46



Une Vision sans Action n’est qu’une Hallucination
Torrhen & Rhaenys Braenaryon & Shaera de Volantis

« Castel de Fort-Darion, Empire des Royaumes Fédérés. Semaine 1 du mois 2 de l'an 2 de l'Ere des Luttes. »
Ce n’était pas la première fois, ni la dernière, que Rhaenys et moi recevions quelqu’un qui prétendait vouloir nous aider, d’une manière évidemment très personnelle et plutôt obscure, pour le cartésien que j’étais ou pour la téméraire jeune impératrice qu’était Rhaenys. Ces individus suffisants, puisque convaincus de leur utilité ou de l’importance de ce qu’ils avaient à nous dire, étaient d’autant plus répandus que notre pouvoir effleurait de nouvelles frontières. Nous étions des aimants à sollicitations de toutes sortes, en vérité. Je n’avais jamais été ouvert aux autres religions, curieux d’un point de vue politique et stratégique, mais c’était tout. Cette même froideur glacée qui m’avait laissé le cul entre deux chaises, quand Mathie m’avait sauvé la vie, alors que je nourrissais aucun lien, aucune appétence, pour le « maître » qu’elle était sensée servir. Je n’aime pas non plus son ton, ni obséquieux, ni vindicatif, mais comme si nous étions les derniers des crétins de ne pas prendre pour argent comptant les théories plus ou moins certaines avancées par des gens qui prétendaient avoir des visions. Rhaenys enfonce la porte que j’ai ouverte, en mettant directement sur la table les accusations qui s’amoncellaient sur le passage de la Prêtresse Rouge depuis son arrivée dans le Conflans. Une terre déjà divisée et malmenée par ses différents courants et aspirations, et qui se retrouvait désormais taxée d’une hérésie véritable par toute une frange de sa population. Ajoutez à cela le souci sincère et personnel de Rhaenys envers son ami Lyham, et nous ne pouvions commencer qu’avec une froideur typiquement nordienne cette entrevue.


Bien sûr, elle est sur la défensive, désormais. Ce qui est précisément le meilleur moyen de voir la fermeté de sa résolution et surtout, des motifs de sa visite.


Forcément, avoir ouvert nos frontières à toutes les religions devait aiguiser la convoitise de ceux qui voulaient se développer en Westeros, ce qui était précisément ce que l’on nous reprochait, à Rhaenys et moi, mais aussi par extension aux souverains fédérés.


Au moins, cette prêtresse-là, si elle ouvre la porte sur des bains de sang à venir et commence directement par évoquer la mort et le drame, est-elle honnête de prime abord sur ses aspirations. Répandre sa foi, donc. Comme escompté. Là où les autres, comme Mathie, avaient évoqué prophéties et autres sornettes auxquelles je ne croyais pas. Cette prêtresse était donc une politicienne, sous une certaine forme en tout cas. Mais elle débutait mal. Evoquer devant Rhaenys la perspective de la mort de notre enfant, c’était la braquer directement. Nous n’étions pas au-dessus du commun des mortels ; tous ceux qui faisaient l’erreur de nous considérer au-dessus étaient cruellement déçus.



| Vous ne trouverez pas ici d’amis de votre Maître. Je dois la vie à l’une des vôtres, enfin, à un trio des vôtres. C’est vrai. Et l’Impératrice vient bien du même continent que vous. Du moins, ses racines. Elle n’y a jamais vécu, et n’a pas pour Foi la vôtre. Cela n’implique pas que nous sommes ennemis, puisque comme vous le dites, nous assurons la liberté de culte… Mais cela ne fait pas de nous des amis pour autant. Car nous ne vous connaissons pas. Et l’expérience a montré que les séides de votre « Maître » étaient aussi bien des ennemis potentiels, à travailler à notre mort et à la destruction de tout ce que nous édifions. |


Je balaie sa réplique à ma femme d’un signe de tête. Et reste raide, bien droit, sans signe de colère ni d’ouverture. Je ne pouvais pas accorder, de facto, tout le crédit demandée par une inconnue justement parce qu’elle en faisait la demande ; ma position et ma nature donnaient peu de valeur aux paroles des gens qui m’étaient étrangers.


| C’est la première et la dernière fois que vous jugez les mots de l’Impératrice en ma présence, Prêtresse. |


Je jette un coup d’œil à ma femme. Calme. Serein. La tension monte en flèche, entre notre défiance et ses réponses outrecuidantes ; elle n’était de toute évidence pas au fait de la façon dont on s’adressait à des souverains en Westeros. Ou alors, elle s’en fichait, ce qui n’arrangeait rien.


| C’est précisément là où nous souhaitions en venir, l’Impératrice et moi. Cette relation. Nous sommes à la tête d’une coalition de royaumes, et en connaissons bien chaque souverain. Lyham Tully n’a rien de faible. Il n’empêche que le drame qui l’a touché l’a fatalement impacté ; n’est pas glace qui veut, et cet homme, que je considère comme mon ami et mon frère d’armes, aimait tendrement sa femme. Je ne tolérerais pas que quiconque soutienne le contraire, ou ne détourne les propos de mon épouse. |


Pas de menace, ni de promesse, mais juste une certitude. Rhaenys était l’Impératrice, point. Mais nous en discuterons avec Lyham directement. Qu’importe qui il saute, au fond, et s’il trouve du réconfort entre les cuisses d’une beauté pareille, grand bien lui fasse. Il n’en restait pas moins que c’était suspect, et nous serions des idiots de ne pas nous inquiéter de la situation. D’autant que je savais de quoi avait été capable Mathie.


| Vous regrettez notre défiance, de toute évidence. Mais ne jouez pas les ingénues avec nous. Vous assumerez, si belle soit cette idylle, qu’elle tombe à un moment équivoque. Et nous sommes peut-être obtus, à vos yeux. Mais nous savons que vous avez le pouvoir de faire tomber un homme sous votre coupe. L’une des vôtres nous l’a enseigné. Poudres, magie, vos pouvoirs sont plus vastes que de dire la bonne aventure. Ne pas nous inquiéter pour notre ami et compagnon d’armes nous vaudrait une candeur dont nos ennemis abuseraient sans arrêt ; nous ne pouvons nous accorder le luxe de croire quelqu’un dont nous ne savons rien sur la base de sa seule parole. |


Sinon, nous n’allions pas tarder à tous nous faire tuer. J’avais moi-même constaté les explosions dont Mathie et ses acolytes avaient usé pour nous sortir du guêpier de Buron, au troisième jour, Orys Baratheon et moi. Orys ferait-il plus confiance à Shaera de Volantis que nous, compte tenu des événements ? Peut-être. Moi, j’avais été baisé par Mathie, et à plus d’un titre. Je note les visions… Qui me font frémir intérieurement, même si je reste de glace comme à mon habitude, discret, le regard sombre, sans mot dire. Jon allait sans doute combattre les Lannister, en effet. Et j’allais débarquer au Val. Quant à Peyredragon, de quelle menace pouvait-il s’agir ? Je croise les mains dans le dos.


Tout ça pouvait être un coup de chance...

Ou bien un fin calcul politique; lieux et personnes concernées pouvaient se comprendre pour qui avait une certaine clairvoyance, née d'un nez politique suffisamment fin.

Ou bien la vérité.



| Très bien. De durs moments sont à venir, donc. Mais comment pouvons-nous vous faire confiance avant que ces visions -hypothétiques- ne se réalisent ? Faire confiance à une Prêtresse Rouge, c’est un risque politique. Donnez-nous quelque chose qu’aucun Prêtre Rouge ne nous a jamais donné, quelque chose qui ne puisse laisser aucun doute de vos intentions, de votre honnêteté. Convainquez-nous. |

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Let it be War


I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.




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MessageSujet: Re: Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé]   Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé] EmptyDim 16 Jan - 10:12

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Je ne suis pas une diplomate. Je ne l’avais jamais été et je ne le serai jamais quoi qu’en pense ou en dise mon époux. Je suis Dragon. Et les dragons ne parlementent pas. Ils défendent, ils protègent, ils inspirent, ils grognent, ils mordent, ils déchiquettent. Visenya. Visenya avait assez de force de caractère pour faire de la diplomatie. Mère avait tout fait pour cela. Elle avait essayé avec moi, et c’était l’une des leçons que j’évitais le plus, préférant aller jouer dehors, grimper aux arbres, dessiner, voler. Je n’étais pas destinée à régner. Je n’étais pas destinée à devenir l’ambassadrice de mes terres, de mon île, de mon peuple. Non j’étais destinée à épouser mon frère, l’épauler, être sa main armée, le conseiller. Ce rôle, je l’aurais tenu à merveille. Et je le tenais très bien auprès de Torrhen. Me battre, lutter, l’écouter, décider avec lui oui. Mais parlementer ? Non cet exercice ne me convenait nullement.

Alors je laisse mon époux répondre. Je prends sur moi pour ne pas faire rouler la tête de cette prêtresse quand elle oublie sa place et me manque de respect. Mon poing se referme sur mes accoudoirs de mon fauteuil et je me mords la langue pour ne rien dire, ne rien faire. Je suis le feu et le feu est bouillonnant, impulsif, imprévisible. Torrhen lui est la glace, inflexible, brutale mais patiente. Il est le mieux placer pour intervenir. Pas parce qu’il est Homme et que je suis Femme. Mais parce qu’il est la Glace et moi le Feu.

J’écoute leurs échanges, mais garde le silence. Le gout du sang se fait sentir dans ma bouche, tout comme une légère douleur. Je me force à respirer doucement pour me calmer. Et si cela ne fonctionne pas alors je m’en irais, prétextant qu’une autre réunion m’attend et laissant Torrhen gérer la fin de cette dernière. J’exigerai de lui ensuite qu’il me fasse un état des lieu précis et qu’il m’omette plus de me parler de rien. Notre relation reposait sur la confiance, le dialogue et la franchise. Qu’il ait failli à cela, ne serait qu’un peu ne m’aidait pas à rester calme. Il allait m’entendre. Mais pas ici, pas maintenant.




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MessageSujet: Re: Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé]   Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé] EmptyDim 16 Jan - 12:59


Dire que Shaera est déçue est un euphémisme. Après toutes les louanges qu’on a pu lui faire à propos du couple impérial et de sa tempérance, la prêtresse a le sentiment que ces belles qualités ont atteint leurs limites au moment où elle est entrée dans la pièce… Ce qui est excessivement désagréable. Sans compter la somme de griefs odieux desquels on l’accuse par salve, griefs qui, en plus, ne reposent sur rien de concret qui ne la concerne elle. Plus les mots de l’Empereur s’enchaînent, plus Shaera comprend que son plaidoyer tomberait dans l’oreille de sourds avant même qu’elle ne commence. Partager le lit de Lyham est, semble-t-il, une faute trop irrécupérable à leurs yeux. Amusant comme la femme en rouge se serait attendue à beaucoup de chose de la part des deux impériaux, mais certainement pas à de la pudibonderie. Est-ce seulement quand ça les arrange ? N’aurait-elle pas été prêtresse rouge, mais simple femme de chambre, est-ce que ça leur aurait posé autant de problèmes ?

Cette conversation n’a rapidement plus rien à voir avec une conversation. C’est un tribunal. Un tribunal informel, mais un tribunal quand même. Les « lettres de noblesses » que lui avait écrites Lyham ne lui ont finalement été d’aucun secours. Mathie, qu’est-ce que tu as bien pu faire pour les mettre dans cet état ? Shaera s’interroge, mais brièvement, seulement. Comprendre que ses arguments, quand bien même seraient-ils pertinents, n’atteindront jamais ses cibles la blase au plus haut point. Pire encore. Constater que quoiqu’elle dise, ce sera pris de travers lui donne simplement envie de tourner les talons. Echanger des idées devient juger les paroles prononcées, maintenant ? Il est évident, aux yeux de la prêtresse, que rien de constructif ne peut sortir de cet échange.

Convaincue de cela, elle refuse de s’imposer plus longtemps les reproches en cascade et regards noirs du couple impérial. S’il y a bien une chose qui commence à réellement l’agacer à Westeros, c’est la façon qu’ont les autochtones de travestir ses intentions et paroles en permanence. Il n’y a guère que Lyham qui se soit montré intelligent avec elle, assez patient pour l’écouter tout en ayant conscience que, quoiqu’il arrive, qu’il croit en ses visions ou pas, c’était lui, et lui seul, qui gardait toutes les cartes en main. Lui seul a compris que la garder près de lui ne l’engageait à rien, et pouvait se révéler utile… Du moins était-ce le cas jusqu’à ce qu’il voit d’avantage la femme que la prêtresse, et elle d’avantage l’homme que le roi… Quoiqu’il en soit, l’idée de se prostituer, même au figuré, lui fait horreur. Décidée, donc, à en finir avec cette mascarade de discussion, Shaera répond aux questions de Torrhen. « Je ne vous demande pas de me faire confiance, et suite à ce catastrophique entretien, je ne vous demanderai jamais quoi que ce soit. Vous êtes manifestement persuadés que je suis ici par appât du gain, et cette suspicion, avant toutes les autres, m’agace profondément. Je vous ai partagé mes ambitions et raisons de ma présence. Si vous estimez que je suis malhonnête et que je vous mens, ce serait idiot de réclamer votre confiance. » Elle hausse les épaules. « S’il vous agréé, je m’installerai dans les bois, à quelques miles du château. Lorsque j’aurai une vision, je la porterai par écrit aux gardes de l’entrée, et, encore une fois, s’il vous agréé, ils vous l’apporteront. Ce qui arrive ensuite ne dépend plus de moi. Considérez ce que je vous transmets comme un présage, un risque avec plus ou moins de chances de se produire, attendez d’avoir des éléments qui corroborent la vision avant d’agir… Vos possibilités sont infinies, des possibilités où je n’aurai pas voix au chapitre. Je me contenterai parfaitement d’un rôle de messager. Vous ne me verrez pas, ne m’entendrez pas. » Et l’avantage, c’est qu’elle non plus n’entendrait pas leurs reproches, ni ne verrait leurs regards pleins de colère. Et ça, ça la soulage. Non pas qu’elle se soucie énormément qu’on l’apprécie, mais quitte à ne pas être appréciée, elle préfère encore pouvoir se replier sur elle-même. L’isolement des bois lui conviendrait parfaitement.

Sur le point d’achever son plaidoyer, Shaera joint dignement ses mains devant elle, se redresse et s’efforce de se montrer aussi honnête et ferme qu’elle le peut. « Que pourrais-je dire pour vous convaincre que je n’ai pas déjà dit ? Je suis une étrangère en terres hostiles. J’ai voyagé toute ma vie et mes voyages m’ont conduite jusqu’ici, devant les meneurs d’un empire en grandes difficultés… Si je ne pensais pas que Manfred Hightower devait être défait, avec les capacités et les intentions que vous me prêtez, soyez certains que je ne serai pas là… Pas plus que je ne serai dans le Bief, du reste, vu les accointances du roi avec la foi des Sept… » Elle fait une pause, fatiguée d’avoir à se justifier. « Je n’ai pas remis le pied en Essos depuis des années. Je ne sais même pas si j’y retournerai un jour. Ma vie, elle est à Westeros pour l’instant, pour le meilleur comme pour le pire. Croyez-vous qu’il soit dans mes ambitions de voir la foi des Sept écraser le peuple du continent tout entier ? Je vis ici aussi. Est-ce donc si incroyable que cela que je puisse vouloir aider à ce que les choses aillent dans le sens que je préfère ? » Pour elle, ça n’avait pas l’air si fou, mais allez savoir comment le couple impérial travestirait ses mots… Quoiqu’il en soit, Shaera en assez vu et entendu. Dans l’immédiat, elle a simplement envie d’un thé, et de prier.

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MessageSujet: Re: Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé]   Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé] EmptyDim 16 Jan - 15:33

[HJ comme vous avez déroulé, je déroule]




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Torrhen & Rhaenys Braenaryon & Shaera de Volantis

« Castel de Fort-Darion, Empire des Royaumes Fédérés. Semaine 1 du mois 2 de l'an 2 de l'Ere des Luttes. »
Rhaenys n’avait jamais eu beaucoup de patience. Elle était férocement loyale, en amitié, et malgré sa jeunesse et son manque d’expérience en tant que souveraine, puisqu’elle ne régnait que depuis deux ans, il n’en restait pas moins que son existence était marquée par les ténèbres et la félonie de ceux qui voulaient la peau de sa lignée, ou de ceux qui comptaient pour elle. Impulsive et tempétueuse, elle était capable de rallier tout un royaume, ou de torpiller des négociations pointues. Elle s’était considérablement endurcie, et la jeune esthète que j’avais rencontrée à Goeville, si elle avait du caractère, était encore largement idéaliste. Tout cela avait bien changé, et j’avais instillé en elle tant de noirceur… J’étais pour partie responsable de sa façon cavalière de voir ou de gérer les choses. Puînée, impréparée à régner, aux côtés d’un homme qui réglait l’essentiel de ses problèmes avec une armée. Belle paire, pour tenter de fédérer des peuplades aussi diverses que fières.


Ceci étant dit, j’étais assez circonspect de toute cette situation. Il était assez évident que la prêtresse n’était que peu satisfaite des conséquences de son entrée. Manifestement, du fait de la déception qui dégoulinait de son propos et de sa défensive pour répondre à la nôtre, elle s’était attendue à ce que nous ouvrions tout droit les portes de notre confiance à une étrangère qui faisait partie d’un culte qui avait largement contribué à morts et désastres dans les rangs de l’Empire. Soit elle était naïve, soit elle pensait qu’il suffisait de parler pour nous décider. Régner, c’était la responsabilité ultime. Nous ne serions que de pauvres hères si nous ouvrions tout grand notre cœur et nos secrets à qui s’en réclamer digne, sans nous en assurer. Peut être que dans son pays, dans la contrée lointaine qui l’ont vu naître, n’importe qui peut débarquer de n’importe où, et réclamer considération et confiance sur la seule foi de ses mots ? Bien choisis, sans doute. Et déjà avérés pour partie. Mais tout cela n’est qu’un test, comme toujours. Je dois savoir sur qui je peux compter, où se place la loyauté des gens qui prétendent m’aider, ou servir la cause que je porte.


Elle abandonne aussitôt contrariée. Cela me laisse de marbre. Certains résistent et encaissent la pression, et brillent devant l’adversité. Relèvent le gant. D’autres s’en détournent, et préfèrent le réconfort de leur bonne conscience qui leur sert d’onguent contre tous les maux du monde. Je suis Empereur et Général, je ne peux me permettre de miser quoi que ce soit sur des paris sur l’ésotérisme, les croyances, et la magie. La prêtresse, pourtant, reste sur place après s’être plaint de l’accueil qui était réservé à ses arguments, plaide sa bonne foi par l’explication de ses actes. Je réponds, platement.



| Est-ce donc si incroyable que cela que nous ne placions pas aveuglement notre confiance dans une illustre inconnue qui prétend nous aider ? Cela ne fait que quelques instants que nous discutons. Nous serions sots de placer notre politique et nos stratégies sur la foi de visions qui sont effectivement intrigantes, mais dont nous ne savons rien de l’orientation, de la fidélité. J’ai été personnellement sauvé par une prêtresse rouge, par le passé. Qui m’avait pourtant trahi des années durant en espionnant pour mon pire ennemi. D’autres prêtres accompagnaient une armée venue nous envahir, et on réclame partout notre mort dans les prêches de vos correligionnaires, de l’autre côté du Détroit. Nous ne sommes persuadés de rien ; nous attendions cet entretien pour nous forger quelques convictions. |


J’inspirais profondément, le temps d’ordonner un rien mes pensées. S’insurger que des souverains prennent les plus élémentaires précautions, quand toute notre expérience passée avec les siens nous inclinait à la prudence, c’était une bien mauvaise façon de commencer.


| Soit, alors. Vous ne voulez plus rien nous demander, mais vous souhaitez nous envoyer le fruit de vos visions. |


Restons en aux faits ; cela lui tenait visiblement à cœur de nous plaire et elle était de toute évidence vexée que nous ne l’acceptions sans discuter.


| Restons en là, alors, si c’est votre décision. Et nous verrons avec le temps ce que vos visions apportent, et le crédit qui vous en sera logiquement attribué. Merci, Dame. Les choses sont au moins plus claires, à défaut d’être définitivement tranchées. |


Je jette un regard à Rhaenys, cherchant son assentiment.


| Vous n’avez pas œuvré contre la sécurité de l’Empire. Nous manquons de temps et de recul pour savoir si vous pouvez apporter plus, et vous n’avez pas l’air d’en avoir la patience. Vous avez au moins gagné le droit d’être libre de vos mouvements en nos frontières, y compris si cela vous poussait à rejoindre votre amant. Mais si vous le faites, considérez à tout le moins les risques qu’il prend -et que vous prenez- s’il s’affiche publiquement avec vous, ce qui est certes son droit le plus strict, sur lequel jamais nous n’interviendrons, mais son peuple est tiraillé et superstitieux. La ferveur religieuse a poussé Westeros au bord de la folie meurtrière, depuis deux ans. Libre, donc. Et de nous prouver votre volonté, à terme, si tel est toujours votre choix. |


Regard aux Demalion, à l’autre bout de la pièce près des portes. Je me lève, alors, et salue en inclinant brièvement la tête. L’entretien était terminé.
(c) DΛNDELION



Fire, Blood & Winter | House Braenaryon
Let it be War


I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.




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Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé]   Une vision sans action n'est qu'une hallucination... [Tour IX - Terminé] EmptyLun 24 Jan - 21:48

Une vision sans action n'est qu'une hallucination…
Fort Darrion,  semaine 1, mois 2, an 2


Je me lève en même temps que mon époux. Mais contrairement à lui, je ne prends pas immédiatement la direction de la sortie. Ou du moins, pas tout de suite. Je m’approche de la jeune femme qui se doit d’attendre notre départ avant d’en faire de même. Je m’arrête à quelques pas d’elle, croisant mes mains devant moi, sous mon ventre qui commençait à bien se voir. Je laisse un silence s’étirer puis finis par lui dire en ancien Valyrien Dites-moi Prêtresse. Si j’étais venue frapper à votre porte pour vous donner des prédictions faites par des Dieux inconnus à vos yeux, me croiriez-vous sur parole ? Rajoutons un peu de profondeur. Si vous aviez un frère et que son amante soit venue frapper à votre porte ? Un frère qui jusqu’à peu était dévasté par la mort de son épouse qu’il aimait tant ? Mais il n’y a pas que cela non. Et si j’appartenais au culte d’une ancienne connaissance qui a trahit jadis votre époux et qui l’a vendu à son ennemi juré ? Une bonne action ne répare pas tous les torts causés. Mon regard se plante dans le siens, dont les couleurs se répondent. Je fis une légère pause avant de continuer Nous devons une vie à votre maître. Et même si cela n’avait pas été le cas, chacun est libre de croire et de prier qui il désire en nos terres. Tous sont libres de s’y installer si tel est leur désir, tant qu’il apporte une contribution même minime au peuple. Vous exprimez un désir de rester en Westeros. Cela commence par non pas imposer son particularisme au détriment des libertés des autres. C’est ce que vous avez fait ici. Maladresse, volonté de votre part qu’importe. Les faits sont là. Nous avons bien des défauts mais l’intolérance et les jugements n’en font pas partis. Je reculais d’un pas et ajoutais Nombreux sont ceux qui se sont fourvoyés nous concernant et concernant nos intentions. Et nombreux sont ceux qui en ont payé le prix. Ne sous estimez ni le Loup, ni le Dragon et encore moins notre intelligence. Notre tolérance et notre ouverture d’esprit ont toutes deux une limite à ne pas franchir. Vous parlez de confiance et de jugement mais qui a commencé à ne pas les appliquer ? Vous vous attendiez à ce que nous vous offrions une place à nos côtés alors même que nous ne savons rien de vous. Et ensuite, alors même que vous avez frôlé l’irrespect plus d’une fois, encore une fois, vous présagez de notre manière de pensée. Je ne pense point que ni Torrhen ni ma personne n’avons dit que vous mentiez ou que vous étiez malhonnête. Nous faisons preuve de prudence oui. Pour autant ne venez pas nous faire dire ce que nous n’avons pas dit. Je reculais d’un pas et reprenais dans la langue commune. Nous répondrons toujours présents pour notre peuple. Peu importe les distances, peu importe la place que chacun occupe. Mais faut-il encore désirer réellement en faire partie. Une relation fonctionne dans les deux sens et l’on se doit de donner autant que l’on reçoit. Puissiez-vous vous en souvenir Shaera parce qu’hélas, si vous l’oubliez, votre vie finira plus vite que vous ne le pensez, Maître ou non. Sur ce, je m’en allais à la suite de mon époux. Je n’attendais nullement réponse mais simplement qu’elle puisse réfléchir à ce que je venais de lui dire. Avancer, cela allait dans les deux sens et pas seulement dans le nôtre. Demander un acte de foi et une confiance aveugle là où nous n’étions pas capables d’en faire de même était stupide. Et cette prêtresse avait bien des défauts mais « stupide » ne semblait pas la définir. Ou du moins en temps normal puisque cette audience dont elle avait entrainé la fin nous donnait qu’une piètre image d’elle.




So welcome to the fire

  
I'm focused ; I've been watching for the omens ; I've been listening to everything you've said ; Its been running through my head ; Locked and loaded ; I've got the feeling that you've noticed ; Yeah I've only just begun ; I won't stop until it's done ; 'Til you're broken ; So welcome to the fire ; I'm the one with the lighter ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; So welcome to the fire ; Welcome to the fire ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ;
(c)codage - Kanala - texte (c)welcome to the fire - willyecho

Rhaenys Braenaryon
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