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 Tour 9 – Un Dragon dans la Nuit - Année 2 - Mois 1 - Semaine 3

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MessageSujet: Tour 9 – Un Dragon dans la Nuit - Année 2 - Mois 1 - Semaine 3   Tour 9 – Un Dragon dans la Nuit - Année 2 - Mois 1 - Semaine 3 EmptyMar 27 Avr - 22:19

Un Dragon dans la Nuit
Val



Il était venu dans la nuit, sans crier gare. Il n’avait pas été repéré dans les nuages bas qui surplombaient la côte, masquant les rayons de la lune aux guetteurs. Les hommes du Val ne virent pas les ténèbres les survoler. Si les hommes bien au chaud dans leurs tours de guet ne l’aperçurent pas, ce ne fut pas plus le cas des marins sur leurs navires. La guerre contre l’Empire était aux portes du Royaume du Val et de la Montagne. Plusieurs semaines de peur et de fausses alertes sans combat avaient contribué à éteindre toute urgence dans le cœur des hommes, qui se demandaient quand les hostilités commenceraient pour de bon, sans se douter qu’elles étaient pourtant déjà en cours. La garnison de Goeville, elle, était plus avertie. Mais cela ne les sauva pas.

Elle tomba comme une énorme masse, du ciel. Un météore sans flammes ni dégâts… Du moins, au début.

« Dragon ! » hurla un arbalétrier sur les remparts d’une voix horrifiée alors que la chose déploya des ailes immenses et qu’un grand bruit d’air brassé se fit entendre.

Aussitôt les flammes, les hurlements. La panique se répand. Les soldats de faction pour la nuit sont nombreux à se débiner ; un seul passage sur le mur d’enceinte suffit à en incendier le corps de garde. Les cris de douleur se mêlent à ceux de terreur pure, et les hommes s’égayent en tout sens. En ville, c’est le chaos. Le peuple du val prend peur et beaucoup quittent en courant leurs maisons et se pressent vers les sorties de la ville. Les portes sont closes sur ordre de Lord Grafton pour empêcher une attaque surprise par voie de terre en pleine nuit, ils ne peuvent s’échapper sans houspiller et presser la garde qui hésite sur la conduite à tenir. De longs instants, le dragon survole la ville, humant la peur qui s’en imprègne. Et déjà, l’odeur du feu et de la chair brûlée sature l’atmosphère d’ordinaire fraîche et iodée de la ville côtière. Des arbalétriers arrivent à épauler leur arme et décochent quelques traits, mais comment un carreau peut-il atteindre cette créature qui vole et virevolte, qui va si vite dans le noir et la fumée ? La précision est hasardeuse, et le nombre de tireurs insuffisant. La peur les étreint tous dans ces circonstances qui préludent à la tragédie. La silhouette à l’armure noire et rouge de dragonnier qui commande à la créature pousse la terrifiante Meraxès sur le port de la ville…

Plusieurs vaisseaux étaient déjà en train de se préparer à appareiller en urgence, quand un torrent de flammes se déversa sur le pont d’une galère Grafton. Le bruit du feu craquant le bois et les cordages glaça la flotte toute entière. Beaucoup de marins étaient en ville, dans les tavernes, mais il restait les équipages de quart et les dormeurs. Des dizaines d’hommes moururent, transformés en torches vivantes, essayant d’éteindre le feu qui les consumait en se jetant dans les eaux noires du port. Ceux qui remontèrent à la surface continuaient de brûler… Autant de chandelles illuminant la rade de Goeville, œuvrant à remplir les cauchemars des survivants pour des années. Les cris semblent nourrir la bête, qui a soif de sang.

Une salve de carreaux d’arbalète cogna les écailles du dragon par le travers, mais sans autre résultat que pousser le monstre à se poser lourdement sur son pont, faisant vaciller la coque sur la jetée. Le monstre happa deux soldats d’un coup de dents et leur sang et leurs viscères aspergèrent ceux qui n’étaient pas tombés à l’eau sous le terrible choc de sa masse. Une lance tenta de trouver la faille, mais un coup d’une queue dardée de piquants envoya le marin disloqué au travers du mât d’artimon. Le reste de la flotte et des marins qui ne s’enfuyaient pas regardèrent, glacés de terreur, la silhouette illuminée par le feu en train de massacrer un équipage entier à coups de dents et de griffes. Plus de hurlements, tout à coup. Un grondement du fond des âges, une lumière sourde comme à travers quelque chose de très épais, de dur comme la roche… Et d’une poussée, une demi-douzaines de navires s’enflammèrent. Le brasier était terrible, et le dragon reprit son envol. Partout dans le port, les hommes quittaient les navires sur les quais ou en sautant à l’eau pour ceux déjà en proie aux flammes. Le dragon incendia plusieurs jetées et les hommes qui se trouvaient dessus, avant de démâter une cogue et d’enfouir sa tête dans sa cale pour en dévorer le bétail qui devait partir le lendemain pour Dorne. Les hurlements des bêtes se mêlèrent à ceux du dragon, qui clama au ciel sa victoire sur les hommes et leurs machines. Quelques carreaux l’atteignirent… Sans dommages. Jusqu’à ce que l’un deux n’arrache une écaille et ne se plante dans ses chairs. Le navire d’où était venu le carreau explosa, ses réserves d’huile de baleine explosant sous l’impact d’un torrent de flammes. Le dragon reprit son envol, et s’apprêtait à faire un destin au reste de la flotte. Sur son vol, des mâts furent brisés, des voiles prirent feu. Partout, on essayait de circonscrire les incendies. La ville s’en tirait bien, même si plusieurs bâtiments douaniers ou entrepôts proches des quais firent les frais de la fureur du reptile ailé.

Orys Baratheon, commandant le monstre, essaya de la garder concentré sur la destruction en règle de la flotte valoise. Ils se portèrent ensemble pour une nouvelle passe, quand une nouvelle série de carreaux frappa l’homme au plastron ; un carreau venait de traverser les mailles et de lui briser deux côtes sur le flanc. Sang au coin de la bouche, le Prince voulut serrer les dents et continuer la mission... Mais la douleur était terrible. Il perdait du sang. Meraxès le sentit. Et alors qu’une nouvelle volée se préparait, la bête partit en vrille pour onduler d’une aile à l’autre en direction du sud, écrasant un navire sous le poids des piquants osseux qui érigeaient sa queue.

35 navires de guerre valois avaient été touchés par les dégâts du dragon, qui avait dévasté leurs équipages, détruit leur mâture ou endommagé leur coque, voire plusieurs de ces dégâts à la fois. Certains avaient brûlé en partie. Sur ce total, 7 étaient définitivement perdus. La fière flotte Arryn n’était pas détruite, mais sa capacité d’action à court, voire à moyen terme, était sérieusement compromise. Pis encore, des dizaines de navires de commerce avaient été eux aussi endommagés ou détruits. Le commerce allait s’effondrer, car tout le monde aurait peur désormais des incursions du dragon…

Comment une telle attaque avait-elle pu se produire ? L’Empire faisait face à une guerre sur plusieurs fronts depuis près d’un mois. Alors qu’il faisait peser toute sa puissance sur les restes du Sel et du Roc, sur le Bief, et que la guerre couvait avec Dorne, le Val et l’Ouest étaient entrés dans la danse, et toutes les cartes étaient rebattues. Les Braenaryon durent réagir vite. En deux jours et deux nuits d’intenses réflexions, l’Empereur mit au point un plan. Menacé sur ses côtes à l’ouest et au nord, l’Empire devait protéger Vivesaigues d’une poussée Lannister et pis encore, gérer la puissance du Val qui se retrouvait derrière ses lignes. Les Arryn avaient une armée et une flotte restreintes dans leur taille, mais très compétentes, équipées et aguerries. Alors que ses forces se rassemblaient, le jeune Roi Ronnel attendait des nouvelles de ses alliés, mais n’engagea pas sa flotte de Goeville pour perturber le commerce impérial. C’eut été un désastre pour les Braenaryon, car la nourriture et le fourniment de dizaines de milliers d’hommes, la construction d’une nouvelle capitale et la construction navale requéraient des ressources gigantesques et le Détroit était sillonné de centaines de navires commerciaux sans véritables défense.  Le danger avait été identifié. L’Impératrice Rhaenys s’envola avec Meraxès, de l’Orage à Fort-Darion, multipliant les pauses et escales pour ne pas trop se fatiguer, volant sans risques. Pour la suite, toutefois, la certitude faisait place au pari.

Il s’avéra payant, mais en demi-teinte seulement. Car si beaucoup de navires valois étaient hors course, les destructions nettes étaient limitées, et le Prince Orys hors-jeu pour des semaines. Les Valois avaient pu goûter à la puissance et à la terreur déployées par le dragon, mais avaient aussi pu en voir quelques limites…

La guerre venait de commencer, et l’Empire avait envoyé un message fort à tous ses ennemis ; il n’était pas intimidé.

Points de l’Empire
+5pts victoire mineure
Pas de points d’objectif remporté, la flotte de guerre ayant subi peu de dégâts

Points des Valois
-5pts défaite mineure
Pas de points d’objectif remporté, les patrouilles n’ont pas repéré la menace, la flotte n’a pas pu combattre et faire face



Le Cyvosse
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