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 Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé]

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MessageSujet: Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé]   Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé] EmptyMar 23 Fév - 17:58









Enguerrand Selmy
Le Général et la Reine qui portait une épée

Dès qu’Engerrand fut aperçu en approche des remparts d’Accalmie, Argella fut mise au courant selon ses ordres. Elle envoya un échanson pour faire quérir le Lord Général dans ses appartements. Elle était en chemise aussi se rhabilla-t-elle un peu à la hâte, oubliant de coiffer ses cheveux pour l’occasion. Elle portait une chemise blanche avec un corset de cuir aux couleurs de sa Maison avec des entrelacs dorés sur le cuir noir ainsi qu’un pantalon de cuir noir.

Il était tard,néanmoins avec l’armée Impériale qui campait sous les murailles de la cité et les préparatifs de la guerre ainsi que les gardes doublées, il y avait toujours du monde, des soldats, des palefreniers. L’un d’eux attrapa les rênes d’Enguerrand pour qu’il puisse descendre, un autre vint tenir les chevaux du carrosse dans lequel dormaient ses enfants. Les gardes avaient levé la herse et la baissèrent aussitôt le Sire des Eteules et sa suite entrés dans la cour. Des chevaliers scrutaient l’horizon sur tous les murs et d’autres faisaient des rondes jusque dans les couloirs du donjon. L’Orage était de nouveau en guerre et la tension était palpable.

__ Lord Enguerrand Selmy, Général de l’Orage. annonça-t-on à la porte de la Reine.
__ Entrez Général.

La Durrandon s’était levée, allant au devant de son hôte. Elle avait fait monter de quoi manger et boire. En le voyant, elle se rendit compte qu’elle aurait probablement dû le laisser dormir et se laver avant toute entrevue, mais c’était trop tard. Il était là, et elle habituée à être entourée de soldats ne s’étant pas lavés depuis plusieurs jours. Elle n’en avait cure.

__ Bonsoir Sire. Je vous ai fait quérir à une heure bien tardive pour un conseil de guerre, n’est-ce pas ? Nous allons faire vite.

Sans attendre de réponse, la brune aux yeux azur lui fit signe de s'asseoir dans un fauteuil face au sien et s’installa sans attendre. L’échanson les servit. Le repas était simple, rien de grandiose, mais les tartelettes au lard et le potage fumaient. La bière était fraîche et le vin aux épices bien chaud, Argella opta sans hésiter pour cette boisson qu’elle préférait à toute autre. Elle but pour se donner une contenance, tâchant de ne pas fuir son regard, ni trop le regarder.

__ J’espère que le voyage n’a pas été trop pénible.

Rien ni personne ne l’intimidait, ni Trystan Selmy, ni son propre père. Mais à chaque fois qu’elle se trouvait face à Enguerrand, elle était mal à l’aise et ne savait pas comment se comporter. Il avait été l'écuyer de Béric Swann son ancien général, il était le neveu de Trystan son maître d’arme et mentor, il ne pouvait être autre que loyal et courageux et c’est pour ça qu’elle l’avait choisi en premier lieu. Mais elle le trouvait beau, dès le jour de leur première rencontre sur la lice d’Accalmie face au Roi et à tous ses vassaux, elle l’avait trouvé beau. Cela ne l’avait pas empêché de gagner le combat, bien heureusement, et cela ne l'empêchait pas de donner ses directives. Mais elle n’avait pas l’habitude que les hommes qu’elle désirait lui résiste et c’était quelque chose qu’elle ne savait absolument pas gérer. Elle ne lui avait jamais fait d’avance, fort heureusement, elle aurait bien mal supporté un refus en bonne et due forme. Mais elle voyait bien dans son attitude qu’elle ne l’attirait pas et cela la décontenançait d’autant plus que plus elle le regardait, plus elle le trouvait beau.

__ Je tiens d’abord à vous faire savoir que vos enfants seront sous bonne garde, j’ai demandé à Lady Nyméria de veiller sur eux.

Nyméria était la sœur de Lord Connington, mais aussi une amie de longue date de la Reine, revenue à Accalmie pour être sa suivante, elle serait finalement en charge de la sécurité civile de la forteresse tout le temps ou la Durrandon serait en campagne. Elle se racla la gorge avant de reprendre.

__ Vous avez dû le constater, les armées Impériales sont arrivées, avec le couple Impérial que vous rencontrerez demain. Une partie de ses troupes iront rejoindre vos rangs à Pierheaume. Comment se passe l’organisation de nos défense là-bas ?

La jeune biche tenta un sourire.


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MessageSujet: Re: Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé]   Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé] EmptyMer 24 Fév - 0:39

Je venais tout juste d’arriver à la capitale de l’Orage après 5 jours de chevauchée sous une pluie battante. Une attaque sur la route quant à elle, avait ravit deux bons soldats de ma garde et pourtant, alors que je pensais pouvoir enfin profiter d’une nuit de répit dans les murs d’enceinte, un échanson vint me cueillir à ma descente de cheval.

| Lord Général, la reine vous fait mander dans ses appartements ! |

Je contemplais avec froideur l’homme qui se tenait là. Son habit était mal arrangé, l’un des boutons de son col n'était pas fermé, sa chemise débordait par endroit et ses chausses n'étaient pas symétriques. Il me regardait d’un regard las attendant avec impatience ma réponse, les cernes sous ses yeux me laissait à penser qu’on l’avait tiré de son lit pour me délivrer ce message et qu’il lui tardait sûrement d’y retourner… Mais tout de même l’ordre et la discipline avait bordé mes pas jusqu’à présent et ce comportement me révulsait. J’eus toutes les peines du monde à empêcher mes pensées de sortir, les traduisant simplement par une mine sévère et résignée.
Je suppose qu’un bain ou des vêtements propres étaient trop demandés en premier lieu… Peut-être mes quartiers ou ceux de mes gens dans ce cas… Enfin bon pour le bon accueil on verra plus tard…

| Bien conduisez moi à elle! |


Avant de suivre le serviteur qui commençait déjà une marche rapide en direction de la porte, je levai les yeux sur l’une des fenêtres éclairées du donjon où semblait se dessiner une silhouette féminine puis elle disparut.
Je suivais à présent l’échanson à travers les couloirs et les escaliers enfouit dans les profondeurs de mon esprit.
Mon rôle dans la campagne à venir sera-t-il dans la défense du Sud ? Après tout j’ai déjà commencé les préparatifs à Pierheaume, cela paraîtrait plutôt logique. Mais quand sera-t-il du Nord si le Bief lance une double offensive coordonnée sur des fronts rapides nous perdrions notre avantage par le nombre et une tenaille nous acheverait. Non, le mieux pour l’instant est de se concentrer sur la sauvegarde de Frétilletrique, ce pont est l’une des clés de la stratégie d’invasion du Bief. Il faut à tout prix…

| Lord Enguerrand Selmy, Général de l’Orage. |

| Entez Général. |

Comme à mon habitude, en ce genre d’occasion, je marquai un temps de pause puis rentrai, le visage impassible et rigide, comme tout bon officier en mission officielle. Mes mailles et plates étaient pleines d’eau et de boue, la pluie qui commençait à sécher laissa la place à une odeur de crasse et de sueur que les derniers jours avaient accumulé. Si je n'ai été dans cette situation diplomatique, j'aurais sûrement ri de moi-même. Je la saluai d’un signe respectueux de la tête avant d’ajouter d’un ton formel:

| Votre majesté. |

| Bonsoir Sire. Je vous ai fait quérir à une heure bien tardive pour un conseil de guerre, n’est-ce pas ? Nous allons faire vite. |

Je pris place face à la Durrandon et l’échanson m'apporta potage et tartelettes au lard ainsi que de la bière fraîche et… du vin chaud aux épices. La boisson me plongea l’espace d’un instant dans les souvenirs glacials du deuil, mon regard s’attardant sur chaque mots de la missive m'annonçant la mort de mon épouse, pas de corps pour dire adieux, pas de mise en terre pour sauvegarder son âme seulement un sentiment de vengeance inassouvie. Mon esprit revint dans le présent et je détournai la coupe de mon regard pour le planter dans l’azur des yeux de ma reine. A cet instant sans que je ne pus l’expliquer mes yeux étaient froids et n'exprimait aucune émotion.

| J’espère que le voyage n’a pas été trop pénible. |

Je me contentai de décliner de la tête tout en affichant une légère moue comme pour esquiver la remarque. Je m'attardais sur sa tenue sur laquelle je m’interrogeais, partagé. Elle était revêtue d’une chemise et d’un corset de cuir au laçage doré ainsi qu’un pantalon de cuir noir. J’avais toujours trouvé que ces vêtements ne convenaient pas aux femmes et qu’elle cherchait peut-être à éclipser sa féminité pour accroître sa légitimité de reine de l’Orage. je ne savais quoi penser d’elle, elle se comportait réellement comme un homme, guerroyant, s’habillant et baisant comme un soldat et pourtant son dévouement pour le royaume était indéniable. Je n’arrivais pas à la cerner ce qui attisait encore plus ma méfiance comme mon admiration envers elle.

| Je tiens d’abord à vous faire savoir que vos enfants seront sous bonne garde, j’ai demandé à Lady Nyméria de veiller sur eux. |

| Je vous en remercie, je serais plus à même de remplir mon devoir envers l’Orage en les sachant en sécurité entre ses murs. |

Mes enfants étaient tout ce qui me rattachait à cette existence. La promesse de les voir grandir et devenir fort me réchauffant le cœur. Arya était devenue une jeune fille de caractère tout comme sa mère. Je lui trouvais des traits parmi les miens également ce qui me remplissait de fierté. Elle protégeait son frère avec férocité et conviction comme une vraie Selmy.

| Vous avez dû le constater, les armées Impériales sont arrivées, avec le couple Impérial que vous rencontrerez demain. Une partie de ses troupes iront rejoindre vos rangs à Pierheaume. Comment se passe l’organisation de nos défenses là-bas ? |

Je feignis de ne pas voir son sourire pour tourner mon regard vers l’âtre de la cheminée dont les flammes pourtant réconfortantes semblaient venir des 7 enfers.

| Je comprends, pour ce qui est des préparatifs au Sud la plupart des bataillons sont mobilisés et assemblés. Il reste toutefois une partie de l’armée Peyredragonnienne et Immaculés qui doit arriver en début d’après-midi. Une missive me sera alors adressée ici m'informant de notre état de marche. Je pense que le front peut se diviser au Sud à 2 endroits: par la mer de Dorne entre Herston et Pierheaume par la flotte dornienne ou par la terre avec les forces bieffoise qui pourraient marcher sur le pont de Frétilletrique et s’ouvrir la route sur la capitale. Quels que soient vos ordres, nous sommes prêts à faire front pour libérer l’Orage… et les Marches. |

Je tournai à présent mon regard vers ma reine plein de détermination et d’une pointe de rancune.

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MessageSujet: Re: Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé]   Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé] EmptyJeu 25 Fév - 11:04









Enguerrand Selmy
Le Général et la Reine qui portait une épée

L’état d’Enguerrand était pire que ce qu’Argella aurait pu envisager, trop habituée à guerroyer et voyager sous la pluie de l’Orage, elle n’y prêtait même plus attention, surtout quand il se trouvait qu’elle pouvait rester au sec. Elle s’en voulut de l’avoir fait venir dans ces conditions. Pas qu’elle ne se satisfasse pas de son armure pleine de boue, de sa mine lasse et de ses vêtements trempés, cela en vérité lui rappelait des bons souvenirs. Les missions et les campagnes, les pires conditions météorologiques rendaient les combats et la marche difficiles mais confituraient aux bivouacs le salut sacré du repos et donnaient aux hommes des élans de solidarité et de franches rigolades qui semblaient encore plus belles que tous les fous rires éclatant sous le soleil. Mais garder un gambison mouillé sur le dos sous une armure de plate était des plus désagréable, elle le savait pour l’avoir expérimenté et ainsi, elle comprit qu’il ne devait avoir qu'une seule idée en tête, mettre des vêtements secs, se décrasser et dormir. Elle se garda cependant de faire la moindre mimique qui aurait pu montrer sa culpabilité autant qu’être interprétée comme un signe de dégoût. Elle devait lui parler au plus vite et le mal était fait, elle aurait préféré le ménager, mais il s’en remettrait.

La jeune femme fut surprise par la réponse d’Enguerrand au sujet de ses enfants, si bien qu’elle le regarda un instant avec une point d’incrédulité dans le regard. C’était pourtant logique, mais elle n’y avait pas songé en s’assurant que les enfants du Selmy seraient sous bonne garde à Accalmie. Elle l’avait fait parce que tel était son devoir en tant que Reine, veiller sur les siens, prendre soin d’eux, ses hommes, ses soldats, ses vassaux, son peuple. Elle considérait ses amis, ses soldats les plus proches et les plus loyaux, dont le Marchien faisait partie, non pour sa proximité effective, mais pour son poste de Général, comme sa famille. Plus maternelle et attentionnée que bien des Rois, elle n’en était pas moins martiale et capable de mener des combats. Mais il fallait parfois faire disparaître toute féminité pour être traité en guerrier, en égal. Et puis, elle avait tant voulu devenir le fils d’Argilac qu’elle y avait laissé une part de la fille qui était venue au monde.

__ Très bien. Nous allons marcher avec l’armée principale au devant de Lestival. Nous espérons qu’ils tenteront une offensive vers Frétilletrique effectivement. Alors nous reculerons, l’armée de Wensington prendra le flanc, peut-être divisée pour garder le front Nord en fonction des effectifs et vous refermerez le piège derrière leur passage. L’objectif est d'éliminer leurs armées les unes après les autres, celle de Tarly en premier lieu afin de dégager la route de Lestival jusqu’à Séréna. La cavalerie de réserve postée à la Griffonnière se portera là où elle sera le plus utile en fonction des mouvements ennemis. La flotte Impériale assurera la défense maritime au sud et dans le détroit.

La Durrandon se leva pour sortir les cartes quand elle remarqua le regard noir d’Enguerrand. Elle avait vu qu’il regardait les flammes danser dans l'âtre juste avant, Il n’était pas plus distant que d’habitude, mais elle avait une étrange sensation. Cependant elle ne pouvait pas concevoir qu’il lui en veuille pour la perte des Éteules. La campagne précédente leur avait à tous coûté trop cher, elle en était consciente, elle avait perdu la moitié de son Royaume, des familles entières de vassaux décimées ou faites prisonnières, un Roi tombé, une Reine couronnée et un bébé perdu. Elle demanda naïvement :

__ Vous avez froid ?

S’ils commençaient à discuter de stratégie, cela risquait de prendre bien plus longtemps que prévu et l’Oragoise ne pouvait pas décemment le laisser plus longtemps dans cet état. Franchement, si cela n’avait tenu qu’à elle, elle lui aurait dit d'enlever ses vêtements trempés sur le champ de de se réchauffer nu devant le feu et en profiter pour se rincer l'œil à défaut de le réchauffer elle même. Peut-être même aurait-elle pu trouver une chemise assez ample, ainsi qu’une peau ou une cape par respect pour sa pudeur et pour éviter d’avoir trop de mauvaises pensées. Mais elle avait beau ne pas être très à cheval sur les convenances, elle savait que cela était déplacé. Sa question était cependant idiote, car il ne pouvait pas ne pas avoir froid et c’était à cause d’elle. Il ne manquerait plus que le Général des Armées de l’Orage attrape une mauvaise grippe à cause de l’impatience de sa Reine.

La guerrière aurait pu écourter l’entretien, mais elle voulait que son Général soit au courant de la stratégie décidée en conseil de guerre avec Torrhen et Rhaenys avant de rencontrer le couple Impérial. Elle voulait aussi discuter avec lui de ce qu’il en pensait, de ce qu’il envisageait pour Pierheaume. Elle voulait qu’il soit prêt à faire face à Torrhen. Aussi, le laisser retourner à ses appartements était un peu prématuré. Elle avait choisi ces anciens quartiers de Princesse réaménagés depuis, pas très éloignés des appartements royaux qu’elle occupait à présent. Ses enfants et sa suite devaient à présent y être installés ainsi que leurs bagages, l'échanson reviendrait donc bientôt avec des vêtements secs. Quant à ses hommes, ils avaient été installés avec la garde royale dans les baraquements de la garnison d’Accalmie et les chevaux recevaient les bons soins des palefreniers et une ration d’avoine. La Reine s’en était assurée.

__ Va chercher des vêtements propres dans les effets de Lord Selmy.

Ordonna la Reine Guerrière à l’échanson sur un ton plutôt doux avant de réveiller sa femme de chambre pour qu’elle aille chercher une bassine d’eau chaude et de demander à l’un des gardes posté devant la porte d’entrer sans vraiment laisser le temps à Enguerrand de réagir.

__ Sire, je vous laisse ma chambre afin que vous puissiez vous changer, Ser Quentyn va vous servir d'écuyer.

Fit la brune aux yeux céruléens avant d’ouvrir la double porte noire aux moulures dorées en forme de bois de cerfs qui donnait sur sa chambre et se mit sur le côté pour laisser passer les deux hommes en baissant les yeux ce qui était tout sauf habituel. Elle referma la porte et s'éclipsa dans le bureau pour prendre les cartes et y resta un bon moment, plus que nécessaire pour trouver un parchemin qui restait étalé sur sa table tout le temps depuis son retour et quelques figurines pour représenter les armées et les flottes. Elle finit tout de même par sortir et posa la carte sur la table à manger. Le Mestre pourrait bien la tuer pour ça, prendre le risque de tâcher de graisse une carte de cette qualité...


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(Je te laisse gérer le retour de la femme de chambre et de l’échanson)

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MessageSujet: Re: Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé]   Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé] EmptyVen 26 Fév - 1:05

| Vous avez froid ? |

Surpris par la question je me contentai d'acquiescer poliment. Il était vrai que mon empressement à en finir avec cette réunion tardive m'avait fait oublier mon propre confort. En vérité j’étais transi de froid, mon gambison détrempé faisait perler de petites gouttes glacées sur ma peau, mes membres tremblaient tant que j’entendais à présent le cliquetis de mes plates entre elles. Le frisson gelé qui me parcourait maintenant l’échine était tout bonnement insupportable. Si je m'écoutai, j’eu fait fi des convenances et aurait dans l’instant quitté mailles et vêtements humides pour me réchauffer près du feu. Je chassai très vite cette idée impure de mon esprit pour suivre Ser Quentyn dans la chambre de la reine.

Laissant au garde le soin de clore les portes, je commençai à ôter ma ceinture, à délasser grèves et canons pendant que mon écuyer débouclait spallières et gorgeron, cubitières et brassards, cuissards et solerets. Nous complétâmes par la maille et le gambison; à ce moment-là l’échanson revint portant des chausses de satin claire, une cotte à brocard gris de Payne, une ceinture de cuir à motifs châtaigne et des souliers ouvragés de tannerie bistre. Il tira également de sa sacoche une petite fiole d'eau parfumée aux senteurs de lys et de balisier.

D' abord je pensais son geste insultant voir couard mais en retirant ma sous-cotte je compris que son odorat fût moins habitué aux longues chevauchées par temps pluvieux que le mien. Je remercie son attention par un signe de tête avant que les 2 hommes sortent sous mon ordre.

La femme de chambre arriva bientôt portant une bassine d’eau fumante. Après l’avoir congédié je retirai chausses et chemise pour me tremper le corps de cette douce chaleur. Je finis en versant un peu de la fiole parfumée sur mes poignets les passant de mes épaules à mes hanches. Enfin j’enfilai mes vêtements secs avant de me diriger vers les portes: elles étaient entrebaillées.

Par les 7 j’avais dit à cette boniche de fermer derrière elle!

Je poussai alors l’air de rien les battants pour trouver la reine le regard figé sur une carte de westeros.

| Je vous prie de m’excuser de vous avoir fait attendre ma reine.|

Je m’approchai maintenant de la table, croisant les bras et regardant aléatoirement la carte et la Durrandon attendant que celle-ci poursuive.

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MessageSujet: Re: Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé]   Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé] EmptySam 27 Fév - 22:58









Enguerrand Selmy
Le Général et la Reine qui portait une épée

Malgré tous ses efforts pour ne rien savoir de ce qui se passait dans sa propre chambre et pour n’en rien imaginer surtout, Argella fut bien obligée de sortir de son bureau pour installer la carte et les figurines, rester enfermée là commençait à devenir soit ridicule, soit suspect. Sans faire exprès, comme mue par une force supérieure, elle jeta un œil vers la porte. Close. Alors, arrivant devant la table et y déposant son fardeau, elle la fixa un bon moment. Elle se mit à rêvasser, imaginant qu’il l’invitait à entrer, ou encore qu’il venait nu la prendre dans ses bras, voir la prendre tout court devant l’âtre. Un ramassis de conneries monumentales et d’images érotiques qui n’avaient rien à faire dans sa tête ni dans un conseil de guerre. Elle entreprit donc de les chasser en se concentrant sur cette foutue carte qui refusait catégoriquement de ne pas s’enrouler d’un côté quand elle déroulait l’autre. Elle était en train de la faire tenir à plat tant bien que mal à l’aide d’une carafe, d’une assiette d’un plat et de l’un de ses couteaux quand l’échanson et le garde sortirent de la chambre. Elle releva la tête sans le vouloir, inconsciemment pour entrevoir l’homme auquel elle l’avait prêté et sur lequel elle fantasmait plus que de raison ce soir. Cela faisait bien longtemps que sa relation avec Kevan était terminée et depuis c’était le calme plat dans son lit, de quoi développer un désir inassouvi aussi impétueux qu’elle. Et puis… Enguerrand. La porte se referma, l’échanson fit mine de rien et le garde lui jeta un coup d'œil amusé en se dirigeant vers la porte. Cela eut le mérite de lui remettre les idées en place et elle baissa à nouveau la tête afin de se concentrer sur la position des figurines.

La servante entra alors avec la bassine d’eau avant d’être congédiée rapidement et la Reine de l’Orage mit toute son énergie pour ne surtout pas relever la tête, allant jusqu'à plisser les yeux pour maintenir son esprit focalisé sur la carte et elle seule. Seulement au bout d’un petit moment, les figurines placées, la carte bien à plat, elle n’avait plus rien d’autre à faire que de fixer celle-ci et elle connaissait par cœur les positions des différentes armées. Ce qui devait arriver arriva, elle leva les yeux et s'aperçut que la porte était entrebâillée. Alors, dans la panique de voir sans être vu de vouloir voir sans le vouloir, de ne pas vouloir voir quelque chose qu’elle ne devrait pas voir mais d’en avoir quand même envie, elle se retourna, emportant une partie de la carte avec elle, fit tomber son couteau et une figurine. Elle se cogna la tête sur le coin de la table en voulant ramasser les objets en question par terre, se releva brusquement, et aperçut Enguerrand s’approcher de la porte. Habillé. Mais prêt à sortir ! Avait-il vu quelque chose de la ridicule tentative de ne pas sombrer dans l’égarement du voyeurisme ?

La brune aux yeux céruléens posa la figurine au premier endroit qui lui tomba sous la main et fixa la carte avec attention en jouant avec son couteau pour se donner une contenance. C’est ainsi que l’armée de Dorne stationnée à Wyl normalement se retrouva à Rocvert sur une carte légèrement de travers dont Dorne sortait de la table. Faisant semblant que rien de tout ce qui venait de se passer n’avait eu lieu, elle faisait mine de réfléchir et leva enfin la tête vers Enguerrand comme si elle ne l’avait pas remarqué avant. Mais la bosse visible à présent sur son front attestait du contraire. Elle lui sourit et d’un signe de main lui signifia que ce n’était rien qu’il l’ait fait attendre sans parvenir à détacher ses yeux de lui. Il était tout propre, il sentait bon, il était beau à se damner et il avait la stature du guerrier et elle avait chaud, mais elle savait très bien qu’il restait complètement hermétique à ses charmes. C’était une torture, pire encore après de longs mois d'abstinence, pratique à laquelle elle n’était pas habituée du tout. Elle se prit à réfléchir pour savoir si elle le trouvait plus désirable avant, plein de boue et entouré d’un fumet de cheval mélangé au feu et à la sueur ou maintenant qu’il était présentable selon les règles du savoir vivre de la noblesse. Elle n’arrivait pas à choisir et quand elle croisa son regard, elle prit conscience qu’elle le fixait depuis un peu trop longtemps. Sentant son visage devenir écarlate, elle préféra illico baisser à nouveau la tête et éviter de parler, montrant à Enguerrand le mouvement prévu avec les figurines toujours sans remarquer que les forces Martell avaient envahi Rocvert sans crier gare.

__ Voilà, voilà… Finalement ça n'était pas si long. Mais au moins on ne pourra pas dire que la Reine vous a laissé mourir de froid.

C'est pas son genre... Heureusement n'avait-elle pas prononcé la fin car rien que ce qu'elle avait dit était absolument déplacé. Cela lui avait en quelques sortes échappé, trop habituée à faire des plaisanteries grivoises quand elle était mal à l'aise. Mais elle aurait aimé disparaitre dès que ces mots étaient sortis de sa bouche. Elle n'eut d'autre choix que de lever la tête et d'arborer un sourire niais.


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MessageSujet: Re: Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé]   Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé] EmptyDim 28 Fév - 19:52

La Durrandon avait un air étrange et quelque chose dans son attitude semblait avoir changé: peut-être de l'embarra vis-à-vis de la situation. Son commentaire me laissa de marbre un instant mais je souhaitais poursuivre le conseil sans plus attendre alors pour effacer le malaise je lui adresser un court rire discret en un sourire. Je me penchai à présent au-dessus de la carte afin d’observer les détails du plan et les différents placements. C’est alors que je remarquai un détail qui me glaça d'effroi. Là au sud de l’orage un bataillon dornien semblait avoir pris possession de Rocvert. Aucun rapport de mes éclaireurs n’en avait fait état et je n'avais donc pris aucune mesure de contre-offensive ou de renseignement à cet égard. Il me fallait envoyer mes ordres au plus vite à Pierheaume et si l’on me posait la question dire que je n’avais pas de nouvelles de mes éclaireurs. L’avenir de mon commandement dans le sud pour la campagne à venir en dépendait sûrement. Je me mis à réfléchir à des stratégies pour contourner l’ennemi ou comprendre ce qu’il ferait par la suite. Soudain j’eus une idée.

| Concernant les troupes dorniennes stationnées dans nos frontières je préconiserais l’envoie de renforts navals sur Atre-la-pluie pour bloquer l’entrée sur la baie des Naufrageurs et de refermer la nasse en déployant la flotte de Kellington par la suite, on les rabat vers les terres et une fois sur la côte nous pourrons prendre position et les anéantir en mettant la mer dans leur dos. Qu’en pensez vous ? |

J’espérais avoir réussi à la convaincre sans qu’elle ait à me demander des nouvelles que je ne pouvais lui fournir.

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MessageSujet: Re: Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé]   Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé] EmptyLun 1 Mar - 22:27









Enguerrand Selmy
Le Général et la Reine qui portait une épée

Il venait de rire ? Argella n’était pas sûre, ni qu’il ait véritablement rit ni que se soit un véritable rire pour sa sorte de plaisanterie, qui d’ailleurs n’en était pas vraiment une. Ne serait-il pas l’homme avec un balai dans le cul qu’elle pensait qu’il était ? Elle baissa les yeux et sourit, car aussitôt le malaise estompé par sa réaction, il entra dans le vif du sujet et cela lui rappelait étrangement quelqu’un d’autre. Elle même. Quand elle ne savait pas quoi faire de l’attitude de quelqu’un ou d’une situation émotionnellement trop complexe, elle se plongeait dans ce qu’elle connaissait le mieux, la stratégie. C’était certainement ce qu’il venait de faire, coupant court à toute ambiguïté si tant est qu’il n’y en ait jamais eu entre eux. Chose extrêmement frustrante pour une femme telle qu’Argella. Elle n’oubliait pas, cependant, qu’il avait vécu son veuvage en pleine guerre comme n’importe quel guerrier l’aurait fait, en se concentrant sur la bataille. Après tout n’était-ce pas aussi ainsi qu’elle avait fait le deuil de son père, de Karnal, de Beric, de Trystan. Beaucoup trop de morts. Elle leva un bref instant les yeux vers enguerrand en priant les Sept de l’épargner. Comment pourrait-elle nommer un nouveau général après avoir perdu tant de braves ? Sa gorge se noua et son cœur rata un battement. Pas parce qu’elle le trouvait parfaitement à son goût, mais parce qu’elle ne supportait plus de voir ses amis tomber tout autour d’elle alors qu’elle restait debout et en vie. Elle savait bien que cela était dans l’ordre des choses, qu'elle ne devait pas se sacrifier, pas tant parce qu'elle tenait à la vie que parce que sa mort plongerait l’Orage dans le chaos. Mais voir les autres, des gens auxquels elle tenait, mourir en son nom devenait plus dur à chaque fois. Elle inspira profondément pour se remettre les idées en place et se pinça les lèvres.

La Reine guerrière secoua la tête, surprise par la proposition d'Enguerrand qui n’avait aucun sens dans la disposition des armées. Elle regarda alors la carte pour comprendre et en remarquant la position des dorniens elle éclata de rire.

__ J’ai failli croire que le froid vous avait engourdi le cerveau.

Fit la jeune femme en replaçant la figurine orange à Wyl. A priori se sont ses fesses, pour le peu que tu en as vu qui t’ont engourdi le cerveau.



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MessageSujet: Re: Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé]   Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé] EmptyMar 2 Mar - 14:28

Lorsque la Durrandon replaça la figurine à Wyl j’eu un rictus de soulagement. Elle testait peut-être ma réactivité en situation imprévue même si j'optai personnellement pour une erreur de placement. On m'avait effectivement rapporté ce positionnement de troupes ce qui m’apaisa l’esprit.

Je me concentrais à présent sur ses propos suivants; sur notre ignorance du placement de la flotte dornienne et l’affaiblissement de la guérilla à l’ouest. Cette insurrection des Marches semble être un atout pour nous dans cette campagne contre Stackhouse. Quant à la flotte, peut-être se montrera-t-elle si on l'incite à le faire.

| Comment pensez-vous que le général Stackhouse va débuter sa campagne contre nous? Et si l’on voulait connaître les effectifs de la flotte dornienne, pourquoi ne pas leur faire miroiter une occasion de supprimer notre flotte de leurs équations militaires? |

Une lueur brillait à présent dans mon regard, défaire l’ennemi était mon seul but, mon seul moyen d’aller de l’avant, de nous venger… de la venger. Mon âme s’enfonçait de plus en plus loin des 7 bénédictions et je ne désirais plus qu’une chose: monter enfin sur l’estrade du bourreau et faire souffrir milles tortures à ces chiens bieffois qui tuèrent mon épouse et volèrent mon fief. Heureusement pour Stackhouse il nous était plus utile en vie mais je m’assurais qu’il verrait chacun de ses proches amis mourir devant lui.

Beric avait raison; il y a longtemps lorsqu’il me faisait part de ses craintes d’être devenu général: “Nous ne sommes que des hommes Enguerrand et le pouvoir nous corrompt. Nous voulons tout pour notre peuple et nos proches, le pouvoir nous aide à l’entreprendre puis il nous consume. Ne cherche pas le pouvoir, fuit le. Tu m’aides grandement à garder les pieds sur terre mon ami et je te souhaite de ne jamais affronter mon fardeau seul.”

Pardon mon ami mais je suis né pour commander et je ne saurais me détourner de mon destin. Au nom des 7 je t’en répète le serment je saurais te faire honneur dans mes nouvelles fonctions et je ne faillirais jamais à faire mon devoir envers ma reine et envers l’Orage; je mourrais pour eux ou pour l’intérêt général. Soit en sûr je serais meilleur que toi mon ami.

Toujours penché sur la carte une larme de résignation perla de mon visage déterminé, à cette seconde. Mon regard intense semblait vouloir transpercer la carte au niveau des Eteules.

| Nous leur reprendrons chaque mètre de terre qu’ils ont osé nous soustraire; je te le jure. |

Ces mots s’échappèrent dans un murmure de ma bouche sans que je m’en soit réellement rendu compte.

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MessageSujet: Re: Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé]   Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé] EmptyDim 7 Mar - 11:01









Enguerrand Selmy
Le Général et la Reine qui portait une épée

__ On a envoyé une patrouille de reconnaissance, mais il n’a rien trouvé.

Le ‘il’ était le décrié Lyle Salfalsaise, ancien général de l’armée de Joren passé à l’Empire après sa prise éclaire de Fort Darion. Un homme que la Reine prévoyait de rencontrer prochainement afin de voir de ses yeux le fameux Fer-Né qui était loin de faire l'unanimité dans l’Empire. Torrhen avait cette façon bien à lui de faire basculer ses ennemis, mais il n’avait cependant pas confiance en cet homme et après le fiasco avec Kevan Gardener, elle devait s’assurer que cet homme ne leur ferait pas défaut avant de lui confier une nouvelle mission. La Durrandon soupira avant de reprendre.

__ Soit Lord Stakhouse tombe dans notre piège et s’unit à Lord Tarly pour nous faire face, soit il tient ses positions et essaye de passer Pierheaume pour menacer la capitale quand nous serons aux prises avec Tarly plus au nord.

La brune aux yeux céruléens hocha la tête, tendre un piège à la flotte Bieffo dornienne était le seule moyen d’en venir à bout, mais elle ne savait pas si c'était le bon moment pour se faire, ils n’étaient pas prêts, selon elle à faire face à tant de navires, pour certains victorieux, tant face aux pirates que face au Tigre de Volantis. Mais ce dernier n’était pas encore éliminé, il fallait espérer qu’il entame encore un peu la flotte Bieffoise avant que les flottes coalisées de l’Empire doivent lui faire face. Elle demanda cependant :

__ Ils sont restés cachés jusqu’ici, malgré l’attaque du Bief associé au Conflans et à l’Ouest, je doute qu’ils tombent dans un tel piège, mais dites moi, comment verriez-vous les choses ?

La jeune biche leva les yeux vers son Général, toute idée était bonne à prendre, mais elle était seule, ensuite, à prendre les décisions. Des décisions sur lesquelles reposaient la vie de milliers de soldats, mais aussi de civils, l’avenir de l’Orage, la prise ou la reconquête de terres appartenant à sa famille et à ses vassaux depuis des siècles. La réplique d’Enguerrand ne la surprit donc pas, elle engageait cette campagne avec le même état d’esprit. Consciente cependant que le Royaume, armée comme peuple, avait déjà beaucoup enduré et était entamé par les campagnes précédentes, elle voulait éviter de s’enliser dans une guerre d’usure qu’elle risquait de perdre à cause des allégations du Grand Septon. Manfred, lui, à coup sûr, pouvait faire face plus longtemps, surtout avec à ses côtés les fanatiques fils du guerrier portés par leur foi, pis il pouvait jouer la carte anti-impériale et user des commandements des Sept concernant les femmes pour diviser l’Orage. Cependant, Argella avait, elle, foi en son peuple et en la capacité des Orageois à faire face à l’adversité ensemble plus que n’importe quel souverain de Westeros, peut-être à tort. Une lueur de cruauté apparut dans son regard à elle aussi tandis qu’elle regardait Enguerrand.

__ Oui Général.

Chose plus étrange, le respectueux et distant Selmy l’avait tutoyé. Elle n'était pas du genre à se formaliser pour si peu, dans le privé la plupart de ses hommes la tutoyait, pourquoi pas celui qui était le principal acteur du front sud dans cette guerre et qu’elle espérait voir devenir Prince Consort de l’Orage. L’objectif de cette campagne était effectivement de reprendre les marches mille après mille, forteresse après forteresse.


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MessageSujet: Re: Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé]   Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé] EmptyLun 8 Mar - 2:12

| Pardonnez moi ma reine, je ne pensais pas l’avoir dit à voix haute… |

Tu feras tes serments plus tard, il y a des choses plus importantes à régler.

Je ne devais pas avoir l’âme aux sentiments, je n’aurais pas été de taille à les affronter de toutes façons. Je croyais avant les premières invasions du Bief, avant la mort de Beric que je serais heureux aux Eteules. Mon épouse et mes enfants à mes côtés j’aurais pu tout affronter. Mes rêves se sont envolés, peut-être n’aurais-je pas dû accepter l’offre de Beric. Alors peut-être serait-elle toujours en vie. Ou serions nous tous mort. J’aurais voulu le pouvoir des 7, remonter les fils du destin: mais c’est impossible. Mes enfants, ils me voyaient comme un homme invincible; aujourd’hui comme un étranger, celui qui doute et dont l’avenir est incertain. Je le sais, leurs regards ne m'ont jamais trahi. Je ne sus les voir grandir à Pierheaume, à mes côtés alors qu’ils voyaient encore en moi l’épave que je fus à la mort d’Heleana. Le vin m’avait fait oublier et si William n’avait été là, il m’aurait probablement tué. Je les ai amenés ici à la fois pour qu’ils furent en sécurité mais aussi pour ne plus voir leur mère dans leurs yeux. Je reviendrai les chercher lorsqu’ils pourront à nouveau être fiers de moi. Ils me permirent d’avancer et d’être plus fort mais leur jugement me pesa bien trop. Bien, il était plus que temps d’agir.

| En ce qui concerne l’armée de Stackhouse et à moins qu’il s’appuie sur Tarly il voudra surement frapper fort. Lorsqu’il se mettra en marche il devra avoir avec lui une forte logistique pour ses troupes. S’il est malin il la fera suivre sur son arrière à une journée d’eux. Si la guérilla des Marches pouvait se structurer, par l’envoie sur place de l’un de nos lieutenant par exemple, nous pourrions leur demander d’attaquer cette arrière après la prochaine halte. Vous pourriez faire courir une rumeur de rébellion: les habitants des Marches déteste les bieffois et les dorniens il suffirait d’insister sur ce point pour tous les rallier. En attaquant par raids coordonnés ils pourraient mettre à mal la logistique de Stackhouse: pillages et destruction de vivres, armes et munitions les handicaperait. Si on lance ce genre d’attaque alors qu’ils sont suffisamment dans les terres et qu’ils leur est difficile de se ravitailler il forcerons vers l’est. A partir de là il suffit de prévoir leur prochain mouvement et d’équiper un plan d’attaque psychologique. Par exemple la politique de la terre brûlée: ils ont désespérément besoin de vivres mais ils ne trouvent que des terres désolées et aucun habitants et en ce qui concerne les forteresses elles seront en état de siège et paré au combat. Ils ne pourront tenir de siège affaiblis et leurs troupes commenceront à déserter. On pourra ainsi les écraser ou les capturer. |

J’avais parlé d’un coup et sans m’arrêter comme toujours lorsqu'une stratégie prometteuse traversait mon esprit. Le rictus fou qui me sciait le visage aurait pu effrayer les plus simple mais les autres y verraient les traits prononcés de la guerre.

| Pour ce qui est de la flotte dornienne je conseillerais de perdre un message en route relatant la présence de plusieurs chefs de commandement en Estremont à Vertepierre ainsi que d’une attaque prévue avec toute la flotte orageoise sur Lancélion. Envoyons ensuite quelques navires sur les lieux et de petites embarcations éclaireuses au Nord-est du Bras Cassé pour confirmer leurs soupçons. Ils rassembleront leur flotte pour défendre la Capitale il nous suffira d’en observer le nombre et s' ils décident de passer à l’action contre nous nous faisons mine de battre en retraite face à leur nombre. Ils nous poursuivront suite à quoi nous nous rapprocherons des côtes. On construit des trébuchets le long des falaises entre Tudbury et Goüer et on les écrase au maximum. S’ils vont à terre pour prendre possession de Bois-la-Pluie on équipe de petites unités mobiles pour les harceler jusqu’à anéantissement. S’ils nous suivent par la mer nous contournons Estremont jusqu’au Cap de l’Ire.Une flotte stationnée sous les falaises de Kellington prend à revers les dorniens qui nous suivent, une autre contourne pour les prendre par le flanc ouest et enfin une flotte plus importante fera barrage derrière Atre-la-Pluie. Même si leurs forces sont grandes on aura l’effet de surprise et la formation pour nous. Ils n’auront pas la moindre chance d’y réchapper. |

Je venais encore une fois d’expliquer ma tactique sans prendre de temps pour respirer. C’est donc la gorge sèche que je vidais d’un trait la coupe à ma droite.

Au moins je pense que je n’ai rien oublié.

| Il y a encore une chose que je souhaiterais vous demander. J’aimerais avoir votre autorisation de nommé et de former un lieutenant sous mes ordres, il s’agit de mon cousin Ser William Selmy. J’ai grandi à ses côtés aux Eteules et il a reçu la même éducation stratégique et militaire que la mienne. Il m’a également secondé à Pierheaume pour la mobilisation des troupes. C’est un brave qui a participé à une campagne dans le Val ainsi qu’à la Néra. Je pense qu’il est tout à fait à même de remplir cette fonction. Qu’en pensez-vous? |

Il est la seule personne sur qui tu t’appuies surtout et en qui tu as confiance.

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MessageSujet: Re: Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé]   Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé] EmptySam 20 Mar - 11:14


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MessageSujet: Re: Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé]   Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé] EmptyMar 20 Avr - 15:44

Mon esprit mût de tactiques et de scénarios d’attaque fourmillait de détails stratégiques à mesure que la discussion avançait. J’ai toujours eu cette faculté de concentration ou d’évitement; être capable d’oublier tout le reste pour être le plus clair et juste dans des prises de décision. Ce don des 7 avait attiré l’attention de Beric alors que je n’étais que son écuyer. Les tactiques étudiées avec William et le mestre aux Eteules, les entrevues stratégiques dans le Val et dans la Nera et les longues discussions de déploiement dans le Bief devenaient la base de ma réflexion et de mes choix. L’expérience forge l’homme et son jugement; Beric répétait souvent cette phrase lorsqu’il m’arrivait de prendre les mauvaises décisions.

L’avenir du royaume et de la campagne à venir dépendait de la préparation et de l’exécution d’un plan minutieux. Je ne pouvais rien négliger pour prêter conseil à ma reine ni bâcler cette entrevue au nom de l’heure tardive.
Voyons, les armées de Stackhouse sont aux Marches ainsi que le corps de la guérilla. Les Marchois ont une mentalité bien particulière, ils ne suivront pas n’importe qui; je ne pense même pas qu’ils accepteront d’être guidés par un lieutenant du sud. Une figure locale aura donc effectivement plus de poids pour les structurer et les mener. Alors les dirigeants de Séréna ont presque tous été capturés et ceux qu’il reste ne représentent pas suffisamment l’autorité militaire. On peut également exclure les Eteules, j’ai besoin de William à mes côtés et Orion est trop jeune sans compter son manque d’expérience au combat. Havrenoir n’a plus qu’une faible levée qui a rejoint Pierheaume, son Lord à été fait prisonnier par le Bief mais il reste Robert Dondarrion et sa bâtarde. On dit de cette femme qu’elle a combattu à la Néra et qu’elle est une farouche guerrière. Elle pourrait constituer l’allier dont nous avons besoin mais confier pareille mission à une femme me parraît osé.

| Pour mener cette guérilla il faut avant tout un marchois qui plus ai reconnu. Du fait que la plupart des nobles des Marches ont été tués ou capturés, mon choix personnel s’arrêterait sur une personne par défaut. Il s’agit de la nouvelle commandante des Trants, elle est surnommée la veuve rouge. D’après ce que j'ai compris il s'agit de lady Deriann Trant née Tignac de Grigibets et l'épouse de Lord Ellion Trant, elle est assez populaire auprès des habitants d’Havrenoir et des Marches en général. |

J’entendais bien sûr sa réponse qu’en à la tactique navale que j’avais annoncée. Le plan était purement militaire et je n’avais effectivement pas pris l’aspect politique en considération. Dorne n’était pas officiellement entré en guerre contre nous et cette manœuvre nous mettrait en danger à la fois sur le plan militaire mais aussi diplomatique. La perte de navires fédérés étaient impensables à l’aube de cette campagne et la défense était plus de mise que l’attaque. Les pièces d'artillerie sur les côtes semblaient être la meilleure option pour l’instant. Pour ce qui était du leurre en revanche une discussion me revint sur une invention navale impériale. Peut-être ce qu'il me manquait.

| Bien, l’artillerie sera installée selon vos ordres. Pour ce qui est du leurre j’ai peut-être une solution nous permettant d’éviter sa perte. Pourquoi ne pas demander un appuie naval à l’Empire pour l’emploie d’un Dromon, ces navires sont bien plus rapides que n’importe quels autres et permettrait de les tenir à distance de tir. |

La Durrandon avait également la nomination de William en tant que lieutenant. Un véritable soulagement pour moi, j’allais pouvoir compter sur lui pour guider des soldats sur un front scindé en cas de besoin. Ses capacités militaires s’épanouiraient avec ces nouvelles responsabilités et j’avais toute confiance en son jugement tactique.
Afin de marquer ma gratitude je m’inclinai révérencieusement le poing sur le cœur.

| Je vous remercie sincèrement votre majestée. |

Je me retrouvais à présent gêné par son insistant regard et comme d’un commun geste pour ne rien laisser paraître je vidai une fois de plus ma coupe ne sachant que faire d’autre.

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MessageSujet: Re: Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé]   Le Général et la Reine qui portait une épée [Tour VIII - Terminé] EmptyDim 25 Avr - 22:28


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