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 Tour 8 – La Principauté se Déchire - Année 1 - Mois 12 - Semaine 4

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MessageSujet: Tour 8 – La Principauté se Déchire - Année 1 - Mois 12 - Semaine 4   Tour 8 – La Principauté se Déchire - Année 1 - Mois 12 - Semaine 4 EmptyDim 7 Fév - 1:56

La Principauté se Déchire
Dorne




Dorne avait beaucoup souffert, depuis deux ans. D’abord l’assassinat de sa Princesse, la vieille et sage Meria, en même temps que son fils. Empoisonnés. Puis, il y avait eu l’alliance de la jeune Deria avec la maison Targaryen de Peyredragon. La guerre, alors, avait couvé. Manœuvrée par d’autres puissants souverains pétris d’ambitions, la Principauté était usée tantôt par un camp tantôt par un autre dans des querelles qui ne concernaient pas les dorniens de prime abord… Au-delà de la question, jamais véritablement résolue, de l’assassinat de ses propres dirigeants. Ils avaient enquêté, pourtant, les agents de la nouvelle Princesse. Ils avaient fini par trouver des pistes. Le Bief était privilégié, compte tenu des tensions frontalières qui risquaient constamment d’exploser. L’Orage, aussi, dont la Reine-Mère Rowenna Durrandon fut pointée du doigt par plusieurs espions. Qui croire ? Entretemps, Dorne faisait la guerre au Bief et à Harrenhal, aux côtés de Peyredragon et de l’Orage. Difficile, dès lors, d’accuser un allié si proche alors que le Prince Roward en deviendrait qui plus est le Roi par mariage…

L’affaire fut étouffée. De toute façon, les preuves manquaient, et le conseil princier prit grand soin de cacher les quelques informations en sa possession. La guerre avant tout… Et celle-ci se passait mal. La frontière des Montagnes Rouges fut forcée. La Croisade dévastait les marches occidentales de la Principauté, et plusieurs villes tombèrent aux mains du Bief et de la Foi. L’armée fut saignée aux Météores, tapissant les fossés et retranchements des assiégeants de milliers de corps. Les côtes, pillées par la Flotte de Fer et celle du Bief, finirent par laisser Lancehélion sans défenses. Pis encore, les frictions avec l’Orage et Peyredragon, devenus l’Empire entretemps, avaient isolées la Principauté de ses seuls alliés. Encerclée, envahie de toutes parts, la Princesse vécut en sus un drame personnel en perdant son enfant lors de son accouchement, l’horizon nimbé des flammes qui consumaient la flotte du dernier soutien, le Tigre de Volantis.

Forcée à faire la paix, Deria Martell n’avait plus les moyens de combattre. Son peuple était affamé, ses forces décimées et ses finances en pleine banqueroute. La révolte grondait… Et la paix aplanit un temps les choses. Le commerce reprit, certes avec les puissances autrefois ennemies et le peuple n’avaient pas oublié les étendards Hightower, Lannister, Hoare, parmi les troupes qui avaient menacé Lancehélion. Mais le négoce relança l’économie. Des vivres furent redistribués. Et Dorne rentrait en guerre aux côtés de ses anciens ennemis pour se venger de ses anciens alliés, et pour se tailler une part du gâteau impérial.

La nouvelle de reprise des hostilités, contre les alliés d’hier, provoqua de nouveaux remous. Beaucoup de dorniens vivaient encore sans rien, leurs demeures brûlées par le Bief ou les fer-nés, et leurs biens confisqués et pillés pendant la guerre. Des régions entières avaient été cédées aux ennemis de Dorne, et leurs hommes enrôlés dans l’armée bieffoise. Que penser de ce retournement de situation ? En sus, la population vivait mal la présence toujours plus grande des septons évangélistes envoyés par la Foi pour remettre la Principauté dans le droit chemin de la religion des Sept. Entre les contributions de guerre et les vexations du quotidien, beaucoup de dorniens considéraient que leur Princesse les sacrifiait sur l’autel de ses ambitions personnelles.

La Fronde commença subtilement. Plusieurs maisons, Brooke et Qorgyle en tête, arrêtèrent d’envoyer leur contribution aux impôts princiers. Des unités entières de l’armée se débandèrent, mais sans pour autant remiser les armes. Ces soldats se firent bandits ou mercenaires. Les discours anti-impériaux eurent quelques succès, surtout quand on rapporta des faits de piraterie en Mer de Dorne. Mais l’opinion restait largement défavorable à la guerre. La Principauté, exsangue, se divisait.


Otage du Bief, Mahée Allyrion fut libérée en Terres de l’Orage par une petite troupe impériale qui ramena la noble auprès du couple impérial et de la Reine Argella Durrandon. Là-bas, elle fit part aux impériaux de sa volonté de combattre le Bief, de reprendre le combat légitime de la Principauté contre la tyrannie religieuse menée par Hautjardin. Forte de ses convictions, la native de la Grâcedieu finit par infiltrer l’armée dornienne, qui envahissait déjà l’Orage sans déclaration de guerre. Elle y connut quelques succès, et su parler aux siens. Quelques milliers d’hommes la suivirent, provoquant de graves troubles qui provoquèrent désertions et représailles sanglantes de la part des loyalistes. Le premier acte de la rebéllion venait d’avoir lieu, mais pas le dornien. Chargé de rétablir l’ordre, le Prince Roward Martell marcha sur le fief Allyrion pour mater la révolte mais les rebelles préférèrent incendier la ville et piéger l’armée princière pour le repousser, avec de lourdes pertes.

La rebéllion était désormais révolution, les troupes princières largement engagées à l’étranger et Lancehélion mal défendue après deux ans de guerre, face à des rebelles renforcés de mercenaires en nombre.

Les nobles et le peuple de la Principauté se retrouvèrent alors face à un terrible choix ; participer à ce qui s’annoncer comme une guerre civile ou non ? Si oui, dans quel camp ?

Vaincu, le Prince Roward ne tarda pas à réagir. Il accusa publiquement les Durrandon de l’assassinat de sa grand-mère et de son père. Il faisait le lien entre Mahée Allyrion et l’Empire, à qui elle voulait vendre la Principauté. Pis, selon lui la rebelle avait participé à l’assassinat de ses ascendants… Et aurait orchestré l’assassinat des paysans bieffois sur les Hautes Terres, précipitant la guerre entre le Bief. A entendre ces rumeurs, Mahée Allyrion était une ambitieuse qui avait tout sacrifié, y compris sa propre ville, pour pouvoir accomplir ses terrifiants objectifs. Cela renforça autour de la Princesse Deria les plus convaincus de la légitimité des Martell… Mais cela eut l’effet inverse chez d’autres maisons, qui se disaient que les révélations sur l’assassinat arrivaient fort à propos et que la Princesse elle-même avait déjà vendu la Principauté, mais au Bief et au Grand Septon. D’autant plus qu’avant même la bataille de La Grâcedieu, Dame Mahée avait déjà fait parvenir une missive à l’essentiel de la noblesse dornienne. La rebelle y rappelait la reddition des Martell durant la guerre, mais aussi la complaisance avec le Tigre de Volantis, allié de dernier recours de la Princesse Deria. Elle rejetait sur la souveraine l’échec des alliances, et plus encore elle lui attribuait le déclin de Dorne toute entière.

Beaucoup de maisons, mal à l’aise avec la politique de Dorne, les revers subis, mais pas forcément plus enclines à rejoindre la cause rebelle sans assurances ou par principe, ne souhaitèrent pas afficher les couleurs de ceux qui réclamaient leur allégeance. Les Montbrun, Toland, Uller ou Wells ne répondirent ni à la demande de rassemblement de la noblesse des Martell à Lancehélion, ni à Mahée Allyrion.

Beaucoup de maisons restaient ouvertement fidèles, par conviction ou à dessein. C’était le cas des Boisleau, car même si le seigneur de cette famille était le général en chef de l’armée envahissant l’Orage, il n’avait pas apprécié le meurtre de Lord Santagar, son prédécesseur à ce poste, des mains des fidèles des Martell lorsque Mahée Allyrion était venue tenter de rallier l’armée, quelques semaines plus tôt. Il restait fidèle, mais sans un enthousiasme débordant. Les Carène, Lacq et Corloyn, plus timorés, affichèrent officiellement leur soutien à la Princesse mais en refusant l’invitation à Lancehélion, au motif que le trajet était trop dangereux avec les rebelles si proches de la capitale. La réponse était surprenante de la part de la maison noble des Météores. Toujours proches des Martell, les Dayne avaient néanmoins mis longtemps à répondre aux sollicitations de la Princesse. Cette maison avait beaucoup souffert de la guerre et de l’occupation bieffoise, et l’on disait que les tensions étaient fortes entre les septons envoyés par Villevieille et le peuple de la cité. Les Ferboys avaient eux aussi décliné l’invitation, au motif des troubles civils ayant cours dans leur propre fief et de l’éloignement de leur chef de maison, amiral de la flotte guerroyant dans le Détroit. Les Holt soutinrent publiquement les Martell et se rendirent à Lancehélion. Les Gargalen, pourtant refusant de payer leurs impôts depuis longtemps comme les Brook, plièrent le genou devant leur princesse. Conviction ou corruption ? Leur attitude fut décriée chez les pro-rebelles. Sans surprise, les Jordayne furent les vassaux les plus bruyants quant à l’évocation de leur fidélité ; ils ne rêvaient que d’une chose, s’enrichir et hisser leur maison au pinacle de Dorne par un mariage entre le Prince Roward et l’une des filles d’une branche de leur maison, la jeune Aliandra. Les Labriaux, Le Voi, Wyl et Wade, se rendirent à Lancehélion à l’appel de Deria, tout comme les maisons Dalt, Qorgyle et Poulet, qui elles avaient des choses à se faire pardonner… Leurs soldats, touchés par le discours de sédition de Mahée Allyrion, avaient déserté l’armée dans l’Orage pour rejoindre sa cause. L’héritier Qorgyle avait même rejoint les rebelles, mais sa famille clamait son innocence à la cour.

D’autres maisons prirent les couleurs de la rebéllion. Parfois, elles étaient contre l’Empire. Mais plus encore contre les Martell. Fervents partisans d’une Principauté forte, ces maisons étaient farouchement déterminées à châtier les bieffois, les fer-nés et les croisés pour leurs prédations de Dorne. C’était le cas des Brook. Ils pendirent les collecteurs de taxe venus les menacer de payer leurs impôts et exposèrent les corps dans des gibets aux portes de leur fief. Ils ne payaient déjà plus leurs impôts en signe de protestation depuis près d’un an, alors la rebéllion tombait à point nommé pour cette maison. Les Forrest, abandonnés à la conquête bieffoise et vivant avec des troupes d’occupation en leur domaine, clamèrent rejoindre la rebéllion. Lord Sutter prit le maquis en rusant avec les membres de sa famille, fuyant sa ville occupée par les forces du Bief. Lord Noirmont fit savoir haut et fort qu’il priait les anciens dieux de la Rhoyne de libérer les villes occupées… Et que Dorne se libère elle-même. La Princesse Deria avait ainsi perdu tout soutien de la part des maisons qui étaient aujourd’hui devenues bieffoises par droit de conquête ; elles se retournaient contre elle par rancœur et par vengeance. Sans surprise, les hommes d’armes du Roi Manfred du Bief firent pendre quelques agitateurs et envoyèrent des patrouilles combattre les maquisards, tout en prenant enfermant dans leurs châteaux les survivants de la lignée Noirmont. Les Forrest, eux, étaient pourchassés sans relâche et ceux qui leur venaient en aide étaient à leur tour spoliés de leurs biens, et emprisonnés.

D’autres maisons s’élevèrent. Le petit Santagar, fils de Dared, ancien général renommé de Dorne assassiné par des pro-Martell durant la confusion qui avait suivi la tentative de sédition de Mahée Allyrion, clama finalement que son domaine rejoignait la cause impériale, et que feu le seigneur de la maison serait vengé. Pis encore, Lord Sarzir, frère du seigneur assassiné, était toujours porté manquant suite à la révolte dans l’armée avec une troupe de fidèles… La Panthère de Dorne, illustre héros de la guerre contre le Bief, n’allait sans doute pas encore tarder à s’illustrer mais contre ses anciens maîtres.

En définitive, les soutiens déclarés, publics offerts à la rebéllion étaient à la fois nombreux et en même temps bien peu. Difficile pour les Martell de savoir parmi toutes les maisons déclarées féales lesquelles étaient sincères, et s’il n’y en avait pas parmi elles qui aidaient la rebéllion en sous-main. L’inquiétude de voir des agents impériaux à Dorne, voire des troupes régulières envoyées par les Braenaryon, était tangible, surtout à la capitale, menacée directement par sa proximité avec La Grâcedieu et Bois-Moucheté.  




Le Cyvosse
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