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 Tour 8 – Assaut sur Grassy Vale - Année 1 - Mois 11 - Semaine 2

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MessageSujet: Tour 8 – Assaut sur Grassy Vale - Année 1 - Mois 11 - Semaine 2   Tour 8 – Assaut sur Grassy Vale - Année 1 - Mois 11 - Semaine 2 EmptyMer 8 Juil - 2:08

Assaut sur Grassy Vale
Bief



L’armée impériale était impossible à arrêter… Ou alors, les bieffois avaient simplement décidé d’opter pour une autre stratégie que la confrontation frontale. Lord Tarly était un vieux guerrier qui n’avait pas dit son dernier mot, et il avait depuis longtemps planifier sa campagne avec son souverain, le Roi Manfred. Il aspirait à sa suite le cortège des troupes de Lamarck, de Blancport ou de La Griffonnière, de Fort-Darion. L’armée chamarrée de l’Empire voyait ses longues colonnes serpenter dans les plaines de l’est du Bief, dans ses marches orientales. Ils dépassèrent bientôt Beaupré, lieu d’une terrible bataille lors de la campagne précédente, entre l’armée Durrandon et les forces du Bief. Cette fois, nul ost royal pour barrer la route des Royaumes Fédérés.

Les avant-gardes ne lâchaient pas l’ennemi. Les accrochages restaient fréquents entre troupes de cavalerie des deux factions. L’Impératrice, toujours sur les dents, continuait d’harceler les groupements ennemis de l’arrière-garde. Son nom était craint et honni à la fois par les soldats du Bief, qui savaient que la nuit portait souvent la mort sur eux, distribuée par la redoutable chasseresse aux cheveux d’argent chevauchant son monstre ailé. L’Empereur Torrhen était renommé pour la vitesse de ses offensives. Son armée Braenaryon avait été bâtie sur le modèle du Nord, et manoeuvrait bien. Mais difficile d’optimiser sa marche quand l’armée s’étire en longues colonnes de plusieurs dizaines de milliers d’hommes dans un territoire couvert de fermes et de villages, mais globalement peu densément peuplés. Il ne mettait pas la main sur l’ennemi, car sitôt qu’il semblait proche de l’attraper, les bieffois allaient plus vite.

La peur, sinon la terreur, les faisait refluer. Mais pas seulement.

Durant leur retraite, ils brulèrent les fermes, les réserves de grain et de foin qu’ils étaient incapables de consommer ou d’emmener. Le paysage n’était qu’incendies.

Au loin, derrière la ville frontalière de Grassy Vale, s’étiraient les colonnes de l’ennemi. Surplombant la vallée depuis une colline toute proche, Torrhen Braenaryon comprit que malgré la qualité des unités d’avant-gardes, menées par des combattants renommés comme Aylan Redwyne ou Dovan Caron, il n’y avait pas de possibilité de rattraper une armée qui fuyait plus vite que tout ce qu’il avait pu voir. Dans une rage noire, le vieux nordien aperçut d’en haut les préparatifs d’une maigre garnison pour incendier la ville…

L’avant-garde menée par la Reine Argella Durrandon reçut pour ordre de prendre la ville à revers, d’empêcher la fuite des unités de l’ennemi. Les bannières de miliciens de la ville furent déployées sur les murs, les cris de guerre et les provocations fusèrent. Les Demalion de la Garde Impériale qui connaissaient l’Empereur, pour certains depuis vingt ans, savaient que le vieux Loup avait la tête des mauvais jours.

La décision fut vite prise ; il fallait prendre Grassy Vale, si possible avec ce qu’il restait de ses dépôts abandonnés précipitamment par Tarly. La célérité impériale n’était peut être pas encore suffisante pour provoquer enfin la bataille rangée tant attendue par l’Empereur, mais elle l’était assez pour perturber leur fuite ; Grassy Vale apparaissait comme une récompense, un lot de consolation pour leur poursuite effrénée.

Torrhen Braenaryon ne souffrit nulle remise en question et nulle réplique ; il cantonna Argella Durrandon, l’impétueuse, à son rôle d’encerclement. Et l’Impératrice avait interdiction d’engager le combat. Le sang des rois et reines ne coulera pas pour Grassy Vale.

Mais pour sa conquête, il fallait rester prêt à en verser.

La ville n’avait pas de fortifications d’importance. Souvent renforcée pour servir de place forte, les nombreux sièges qu’elle avait subis dans son histoire la laissait bien dotée pour sa taille en murs assez hauts et en quelques tourelles, mais le tout était mal entretenu. La dynastie Gardener, qui avait précédé le Roi Manfred sur le trône, n’avait pas jugé utile de rétablir les défenses face à un pays alors ami…

La garnison n’était constituée que de six cent hommes, souvent trop jeunes ou trop vieux. Mais ils refusèrent l’unique chance de se rendre. Ils avaient été convaincus par les coursiers du Roi que les prisonniers étaient sacrifiés pour les dieux païens de l’Impératrice et de ses Séides, et qu’il valait mieux mourir dans l’honneur que de risquer de nourrir loups et dragons.

Ils se battirent, donc. Et ils assumèrent le choix de leur préférence.

Le duel de tir se fit intense pendant trois heures avant l’assaut, en fin d’après-midi. Les mantelets des assiégeants se rapprochèrent et des grêles de tirs occasionnèrent de lourdes pertes dans les deux camps. Ce ne fut rien à côté de la charge menée tambour battant peu avant le Crépuscule par des milliers de fantassins Braenaryon, Durrandon et Estremont. Les hommes hurlaient pour l’Empereur, pour la Reine, pour l’Impératrice et pour l’Empire. Beaucoup furent fauchés malgré la pénombre du soir qui tombait. Plusieurs fois, le dragon tomba du ciel. Mais il ne cracha pas le feu, et ne s’en prit directement aux défenseurs. Les cris stridents de la bête et sa menace constante d’attraper de ses immenses serres les imprudents privèrent les défenseurs des postes de tir sur les toits du bourg quand on se battit sur les chemins de ronde. L’Empereur ne voulait pas attendre, ni prendre de risques. Il fit payer son impatience par le sang de ses hommes, qui s’étripèrent avec les bieffois sur les murs. Les défenseurs, mal armés, mal entraînés, ne pouvaient pas grand-chose face à des soldats aussi expérimentés, vétérans de nombreuses guerres. Mais l’armée impériale n’était pas à la fête ; armures, piques, hallebardes, ne sont pas les meilleures armes en terrain aussi fermé.

On se tuait alors, sur les murs et dans les rues, à coups d’épées, de glaives, de haches et de triques. Les six cent défenseurs tinrent bon jusqu’à ce que l’élite de l’armée impériale, Garde et piquiers orageois, fit son entrée par plusieurs portes prises durant la bataille. Epee au poing, ces hommes en armures complètes ou en plastron firent place nette et on se tua autour de barricades improvisées, où un bieffois parvint à renverser de nombreux soldats impériaux sous les roues d’un chariot enflammé dont il fit dévaler une légère pente. Les soldats de ce secteur, tous des volontaires nordiens sous uniforme Braenaryon, abattirent l’impudent et ne montrèrent aucune pitié pour ses camarades qui leur tiraient dessus depuis une barricade de fûts et de caisses plus haut sur la venelle. On escalada le mobilier, parfois en subissant les tirs d’arbalètes à bout portant. Les défenses étaient enlevées les unes après les autres sous le poids du nombre.

Sur la place du châtelain, au pied de sa tour incendiée, on présenta aux commandants impériaux les prisonniers, quelques dizaines d’hommes choqués par les atroces corps à corps, et les pertes subies. La Reine de l’Orage dans son sillage, l’Empereur ne souffla mot, avant un moment. Jusqu’à ce qu’un dragon ne se pose sur le toit d’un haut bâtiment, couvert d’ardoise. Ses serres lacérant la pierre, mettant les hommes au supplice, surtout les captifs qui n’en avaient pas l’habitude.

L’Empereur ne les donna pas à manger à Meraxès. Il fit crucifier les incendiaires, ceux qui avaient de la suie sur les mains, et avaient essayé d’incendier les derniers entrepôts de la ville. Les autres, il les fit convoyer pieds et mains liées, en colonne, vers l’arrière. De là ils seraient escortés jusqu’au port et feraient le voyage jusqu’au Mur où ils prendraient le noir. Deux avaient refusé et avaient rejoint leurs camarades sur la croix.

Cette guerre pleine de frustration pour les deux camps commençait à se teinter d’horreur, alors que personne ne connaissait la délivrance sanglante de l’affrontement en face à face. L’armée impériale, assurée qu’elle ne rattraperait pas de suite l’armée bieffoise, prit le temps de soigner ses nombreux blessés. Beaucoup d’hommes avaient pris des pierres, des flèches, ou des blessures légères. Mais là où les bieffois avaient dû se battre submergés par la multitude, les blessés impériaux avaient reflué pour se faire soigner. L’armée avait subi des pertes, mais n’aurait pu être saignée par si maigre force de défense.

Grassy Vale était tombée, et avec Willum, les marches orientales du Bief. Maintenant, l’armée impériale était libre de marcher sur la Mander, et sur Hautjardin.


Points de l’Empire
+5pts ville mineure
+5pts victoire mineure

Points du Bief
-5pts ville mineure
-5pts défaite mineure


Le Cyvosse
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