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 Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé]

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MessageSujet: Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé]   Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé] EmptyMar 28 Jan - 14:01


C'est fou tout ce qu'on peut apprendre en fréquentant les bas-fonds d'une cité... Quelques jours à peine et Shaera a déjà tout l'historique ou presque. Il faut dire, les piliers de taverne, les tavernes étant les lieux qu'elle fréquente le plus dernièrement, sont des sources intarissables de radotages divers et variés. Beaucoup plus de rumeurs et beaucoup plus vraies naissent des hommes dont les nez sont plongés dans la bière ou le vin... Les puissants, eux, cherchent à taire ou en travestir certaines, mais ils manquent toujours de soudoyer, ou soudoient pour rien, cette servante ou ce palefrenier qui ne peut retenir sa langue, et finit, un verre de trop dans le nez, par tourner son seigneur ou sa Lady en dérision. Shaera les écoute, ces ivrognes. Sûr, l'alcool délie les langues mais oublie de les rendre bêtes. L'alcool cristallise un souvenir, et créé des liens qui seraient demeurés invisibles à l’œil sobre, tout paré d'à priori moraux et se cachant derrière l'excuse de l'improbable... Saoule, ce qui semble totalement inenvisageable trouve un sens, ce sens caché emprunt de discrétion qu'on espère bien tu à jamais. Qui fricote avec qui, dans les couloirs déserts, qui écrit à qui, complote, intrigue... Si tout ce qui est dit dans les tavernes n'est pas parole d'évangile, ça pousse au moins à creuser certaines pistes.

Et puis... Et puis il y a les annonces. La mort du roi, brûlé par les septons des sept (quelle pitié, quel gâchis de sang royal...), la guerre, puis la mort de la reine, les fiançailles de la sœur du roi... Autant d'éléments qui, mis bout à bout, laissent à penser que le roi Lyham Tully pourrait être vulnérable, et donc, influençable... Soit ça, soit il s'enferme dans une foi fanatique et... Il n'y a plus rien à en tirer. Pour elle, en tous cas. Cela étant, elle verserait plutôt pour le premier cas de figure, la vulnérabilité, dans le sens où si elle en croit les ivrognes, c'est la tolérance du roi précédent qui lui a valu d'être immolé... Elle aimerait bien, Shaera, que les septons tentent de l'immoler... Les sept l'accepteraient-ils là où R'hllor la rejette ? Quelles seraient leurs têtes en la voyant indemne, les flammes glisser sur elle et ne s'en prendre qu'à ses vêtements ? La perspective l'amuse, fait s'étirer un large sourire que lui renvoie son reflet, alors qu'elle termine de fixer la couronne d'argent que sont ses cheveux tressés. C'est qu'elle s'est faite belle, aujourd'hui, Shaera. Ni trop, ni trop peu. Juste ce qu'il faut. Belle robe rouge qui met ses formes en valeur, au décolleté avenant, sans être obscène, et cape à capuche, rouge également, pour envelopper la friandise qu'elle se veut être pour éventuelle dégustation ultérieure.

Comme le dit clairement le pas décidé qu'elle adopte en quittant la maison de passe où elle « réside » actuellement, aujourd'hui, Shaera n'a aucune ambition de faire de la figuration. Dans le pire des cas, elle tâte le terrain. Dans le meilleur, elle s'impose. Forte de ses convictions, persuadée que R'hllor l'a voulue à cet endroit pour cette raison, elle a le port haut des dames de pouvoir... car après tout, n'en est-elle pas une, dame de pouvoir ? Westeros ne le voit sans doute pas ainsi, mais Westeros s'obstine à voir des Dieux qui ne sont plus là, sourds, détruits, ou trop faibles pour se manifester, et refusent d'ouvrir les yeux face à la puissance indéniable de R'hllor... Comme un monde sans dessus-dessous. Mais, si le Maître de la Lumière le veut, bientôt, ils verront... Les cheveux dissimulés sous sa capuche, enveloppée dans sa cape, Shaera s'approche du camp levé par les soldats Tully, et en particulier de ceux qui en gardent l'entrée, relativement ostentatoire. S'ils ont l'air sceptique, voir carrément suspicieux en la voyant arriver, ils ne sont pas ouvertement agressifs. Sans doute le fait que les mains de Shaera soient visibles et désarmées y contribue-t-il. « Bonjour Messieurs. Serait-il possible d'être conduite à votre roi afin de lui demander audience ? » Elle demande, sur un ton léger, le violine de ses yeux passant de l'un à l'autre, un mince sourire étirant ses lèvres. Les hommes, quant à eux, se regardent, la regardent, longuement, de haut en bas. Professionnels d'abord, et puis plus du tout. L'air tranquille, Shaera laisse faire. La chair n'a aucun intérêt autre que récréatif pour elle. A nouveaux, les hommes se regardent, puis l'un d'eux hoche la tête en signe d'assentiment. « Attendez-là. » Il ne quitte pas son poste, mais se retourne, et hèle l'un de ses camarades. « La madame veut demander audience au roi. Tu la conduis ? Pis tu la lâches pas d'une semelle... » L'homme hoche la tête en signe d'assentiment, et les deux gardes de l'entrée s'écartent pour la laisser passer. Son guide, pour sa part, est plus flegmatique sur ses confrères, moins libidineux. Au même titre que pour les deux autres, la prêtresse s'en moque. Elle sait pourquoi elle est ici, et c'est bien tout ce qui l'intéresse. Arrivés en marge de la tente royale, que la dame reconnaît de part les atours particuliers qui l'identifient indéniablement comme telle au milieu de ce camp, autrement uniforme, son guide l'abandonne. « Attendez ici. » et, comme les précédents, la laisse à la surveillance d'autres. Ce n'est pas lui, du reste, qui entre dans la tente, lui, simple soldat du rang. Il passe le mot aux gardes, plus gradés, qui font le pied de grue devant la tente du roi et... L'attente commence. Consciente que ça pourrait prendre un moment, Shaera rejoint le brasero le plus proche, et... Patiente. Elle attend, un temps qu'elle est incapable de mesurer, qu'un notable franchisse l'entrée de la tente, dans un sens ou dans l'autre, et se fasse interpeller par l'un des gardes royaux. Elle entend, bien qu'étant toujours tournée vers le feu, des chuchotis dans son dos. Avec lenteur, elle finit par lever la tête des flammes, et tourner vers le notable, sans doute un seigneur, le violine de ses yeux. Ses améthystes agrippent ses aigues-marines et les deux se livrent, dans le silence le plus total, un combat de titans... Qui se termine, semble-t-il, sur un match nul. La tête du Seigneur repasse les pans de l'entrée de la tente royale, et annonce, Shaera l'entend « Une prêtresse rouge, pour vous, votre Majesté. Dois-je la congédier ? » Se redressant tout à fait, gagnant ainsi en prestance, la femme rouge relève également le nez, asseyant ainsi discrètement charisme et présence. Si elle n'est pas prête à se faire congédier comme une manante, elle est déterminée à laisser au roi la possibilité de se montrer... Accueillant. Et attend, donc, son bon vouloir.

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MessageSujet: Re: Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé]   Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé] EmptyMar 4 Fév - 17:39

Je soupire, enroulant un énième parchemin alors que j’essaie d’ignorer ce mélange d’agacement et d’impatience qui me gagne, incapable de décider lequel prend le pli sur l’autre. Au moins, je ne vais pas m’en plaindre, je ressens au moins quelque chose. Certes, ce ne sont guère des sentiments agréables mais c’est toujours mieux que cette torpeur dont je suis incapable de me dépêtrer depuis mon retour ici. Oh, je fais bonne figure. Et les hommes semblent heureux de me voir revenu parmi eux, prêt à en découdre à leurs côtés.

C’est tout ce qu’il me reste de toute façon. La vengeance. La justice. Peu importe le nom que cela peut porter. Je veux juste voir tous ceux responsables de la mort d’Alysanne mourir. Ce qui m’inclura probablement tôt ou tard sur la liste, j’en suis bien conscient. Mais j’ai fort à faire avant que cela n’arrive. Je finis par me servir un verre de vin, mon regard s’attardant sur la broche qui traine sur le bureau. Et je l’effleure du bout des doigts, sentant de nouveau cette torpeur me gagner. Comme à chaque fois que je pense à elle. Comme si cela allait rendre la douleur plus supportable.

Je déglutis, sursautant alors qu’un homme entre dans ma tente. Je ne l’avais pas entendu et je ne sais pas combien de temps il a attendu avant que je remarque sa présence. Un instant ? Bien plus ? Je sais que le temps est relatif mais, là, je dois me résigner à être entièrement dévoué à mes hommes, à ce qui nous attend. Je ne peux pas commettre l’erreur de trop penser à elle. « C’est pour quoi ? » J’essaie de ne pas avoir l’air trop sec ou trop… absent. Et le sourcil dubitatif que je hausse quand il m’annonce l’arrivée d’une prêtresse rouge est tout sauf feint. « Pardon ? Pour moi ? Vous êtes bien sûr ? » Un hochement de tête alors qu’il désigne l’extérieur de la tente.

Et, j’avoue, je suis curieux. Sentiment autrement plus appréciable que tous ceux qui viennent de se succéder. J’ai entendu bien des rumeurs sur ces femmes, sans bien savoir ce qui était vrai de ce qui ne l’était pas. J’ai cru comprendre que Torrhen en personne avait été sauvé par l’une d’elle, sans jamais vraiment oser poser la question. Il faut dire que, pour cette histoire comme pour tant d’autres, il n’y a pas de témoins directs. Juste des gens qui ont appris de quelqu’un qui aurait entendu dire… et les informations de seconde main ne sont guère fiables, il ne faut pas se leurrer. J’hésite un instant avant de soupirer et de hocher la tête. « Hé bien, voyons ce qu’elle a à me dire. »

Ni une ni deux, le voilà parti. Je l’entends parler à l’extérieur et demander à ce que l’on s’assure qu’elle est bien désarmée. Et il laisse place à une parfaite inconnu qui soulève le pan de la tente. Je ne me lève pas. Au contraire, je m’adosse un peu plus à mon siège, croisant les bras alors que je l’observe avec attention. « Il semblerait que vous soyez la distraction de la journée. Et que l’on n’ait même pas pris la peine de me dire votre nom. Si tant est que vous l’ayez donné à quelqu’un. » Mon regard croise le sien avant que je ne désigne le siège qui me fait face. « Je gage que vous avez un certain protocole mais je ne le partage pas. Alors j’espère que vous ne vous offusquerez pas de cette familiarité. Je n’ai ni le temps ni l’envie pour les courbettes ou que sais-je. » Ma voix est toujours aussi dénuée d’entrain que depuis quelques jours. Je me contente d’énoncer des faits, sans vraiment m’y attarder. « Que me vaut donc l’honneur d’une telle visite ? » Il y a une prestance certaine qui se dégage d’elle, à n’en pas douter. Pour autant, je reste dubitatif. Avant d’ajouter, d’un ton désabusé. « Je suppose que si vous êtes armée, ils ne l’ont même pas remarqué. » Trop d’hommes et trop peu de femmes. Ils ont dû se perdre dans son décolleté ou dans ces formes qu’elle a soigneusement mises en valeur. A dessein, c’est certain. J’espère qu’au moins, elle ne va pas se jeter sur moi avec un poignard.

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MessageSujet: Re: Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé]   Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé] EmptyVen 13 Mar - 20:25


La manipulation est un art des plus subtils. Shaera note que le noble ou notable dont la tête a fini la tête dans la tente a dit « dois-je la congédier » plutôt que « puis-je la faire entrer », cherchant ainsi indirectement à prédisposer le roi, voire à lui faire valoir, sans qu'il la lui demande, sa propre opinion. Lui, ça ne fait pas le moindre doute, lui est clairement opposé... Est-ce sa religion qui l'irrite le plus ? Une réaction viscérale de dégoût ? Ou bien plutôt de la méfiance, de la peur, face au caractère inconnu et fantasmé des capacités des prêtres rouges ? Les deux sont possibles. Philosophe, Shaera garde le visage de cet homme et cette inimitié dans un coin de sa tête, où elle le remise aussitôt, puisque malgré la tentative de l'homme, le roi Tully accepte de la recevoir. L'allure déconfite et amère qui s'imprime fugacement sur le visage de son opposant pendant qu'il donne la consigne de la fouiller, fouille à laquelle elle se soumet sans rechigner, ne montrant pas même une once d'inconfort quand les mains des soldats se font un rien n'a pas de prix, et c'est en le snobant avec superbe que la prêtresse rouge repousse le pan de la tente royale pour y faire son entrée. Et le moins qu'on puisse dire, bien qu'elle le cache sans trop de peine, c'est que la surprise est totale. Le roi est séduisant. Il y a de quoi être surpris ! Généralement, les rois sont bedonnants et grabataires, chauves et imbibés d'alcool dans le meilleur des cas... Celui-là, étonnamment, a l'air... Jeune, et relativement frais. Un sourire amusé étire les lèvres de la prêtresses. Les flammes lui auraient-elles fait un cadeau en lui conseillant de faire halte ici ? Ce royal jouvenceau est-il un amuse-bouche dont souhaite la régaler, la récompenser, R'hllor ? Foutaises. C'est totalement improbable, mais l'idée l'amuse... Au moins autant que lui semble s'amuser de la présence de la prêtresse dans sa tente. Deux adultes qui s'amusent... Le concept est... Intéressant. « Dans ce cas, je tâcherai d'être aussi distrayante que possible, votre Majesté. » Répond Shaera au trait d'humour duquel la régale le roi dès son arrivée. Quant à sa question concernant son nom, elle la fait pouffer discrètement. « Je ne l'ai pas donné puisqu'on ne me l'a pas demandé... Je gage qu'il est plus facile pour vos hommes de me situer en tant que prêtresse rouge que par mon nom. » Les présentations « faites », puisqu'elle n'a pas encore donné son prénom, elle esquisse une révérence parfaite, reliques de ses débuts de princesse. « Shaera de Volantis, votre Majesté. » Elle lui sourit, dévoilant tout de ses dents blanches, et le violine de ses iris pétillant d'une malice... Sournoise ? Narquoise, peut-être, plutôt. Quoiqu'il en soit, il est indéniable qu'elle donne l'impression d'apprécier la distraction mutuelle qu'ils s'offrent.

C'est élégant, de la part du monarque, de lui proposer un siège, mais elle le décline poliment d'un bref et discret mouvement de tête. Poussée par la curiosité, une curiosité palpable, elle préfère observer son environnement. Une espionne ? Si c'en est une, elle est sans doute de la pire trempe qui soit. Ses mouvements et regards sont exagérés à dessein, afin que le roi puisse intervenir, et lui interdire ce qu'il jugera opportun avant qu'elle ne l'atteigne. Elle observe, sans commenter, les affaires, et tente de cerner un rien la personnalité de ce roi à l'allure inattendue. Sa réflexion concernant le protocole et les familiarités fait, à nouveau, rire la prêtresse dont la tête s'incline quand elle lui répond. « Votre Majesté, je fréquente les miséreux de tous acabits depuis des années... Trop d'obséquiosité serait là le vrai changement. » Elle assène, sans détour, sans être impolie mais avec une désarmante et franche désinvolture. « Vous me faîtes une faveur en m'épargnant l'emballage mielleux du protocole, et nous sauvez tous les deux d'une perte de temps. » Souriant toujours, elle détourne son regard de lui pour le laisser trouver son bureau. La broche en forme de poisson est le premier des objets qui attire son regard... Et le dernier. Elle s'en détourne aussitôt, ne voulant pas laisser au monarque l'impression qu'elle souhaite lire ses parchemins. En place et lieu, elle vient plutôt, avec grâce, s'asseoir dans le siège qui lui est destiné depuis le début, et croise élégamment l'une de ses jambes sur l'autre.

Elle rit, encore, à la réflexion du roi concernant l'absence de zèle que ses hommes pourraient montrer face à une femme. « Je prends cela comme une façon détournée de me dire que je suis une femme séduisante. » Elle flirte, un rien, mais ne semble pas faire plus cas que cela de cette remarque, à laquelle elle ne porte pas beaucoup d'intérêt. Certes, le roi est agréable à regarder mais ils ont, tous les deux, bien d'autres chats à fouetter d'importance supérieure. Aussi son air se fait un rien moins jovial, un rien plus sérieux. « Je suis venue vous offrir mon aide, si tant est que vous en vouliez. » A nouveau, d'une désarmante franchise, et surtout incroyablement culottée. « Les prêtres rouges ont pour habitude d'accompagner les rois. Si vous acceptez de me laisser rejoindre votre entourage, vous devriez vite comprendre pourquoi. » Si ses paroles peuvent sonner comme du mysticisme, Shaera ne compte pas là-dessus. Elle ne sait que trop bien à quel point les rois peuvent, et doivent, être pragmatique. « Nous aurions tout à gagner à collaborer, à ce que vous me laissiez apporter mon concours à votre cause... Pour des raisons évidentes, je ne peux m'allier au roi Manfred, contre lequel je me retrouve en directe opposition, la reine Argella est en train de faire construire un septuaire massif, ce qui me laisse à penser qu'elle pourrait, si pas m'être hostile, ne pas être la plus intéressée des têtes couronnées pour ma personne, quant à l'Empereur, il a déjà eu le privilège de profiter des talents... » Elle appuie, à dessein, sur la formule. « ... de l'une de mes estimées consœur... » Son sourire s'élargit. « ous êtes donc tout naturellement le premier des monarques auxquels je souhaite proposer mes services... Si tant est, encore une fois, qu'ils vous intéressent. » Elle sourit, doigts croisés sur ses genoux, curieuse d'entendre la réponse du roi.

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MessageSujet: Re: Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé]   Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé] EmptyVen 27 Mar - 18:52

Impossible de ne pas voir les regards de mes hommes s’attarder sur cette hôte inattendue. Je ne saurais dire si c’est par défiance ou parce qu’elle est plus qu’agréable à regarder. Probablement les deux. Il faut dire que s’il y a des femmes qui suivent le cortège de soldats, elles n’ont guère son allure et ce qui se dégage d’elle est vraiment particulier. Probablement parce qu’elle est prêtresse rouge. Et parce qu’elle est bien plus belle que la plupart des femmes que nous avons pu croiser jusque-là. Pour autant, c’est un constat qui ne me fait ni chaud ni froid. Comme si de toute façon, je pouvais encore éprouver quoi que ce soit.

Je fronce légèrement les sourcils à cette pensée, préférant la chasser et me concentrer sur la jeune femme. Et j’ai une ombre de sourire à sa répartie. « Ce n’était pas un défi que je vous lançais. Je suis surtout… curieux. » Rien de plus. Et je n’ai pas vraiment envie de savoir à quoi elle peut penser en parlant d’être distrayante. « Mes hommes ne sont jamais curieux au bon moment. Ou alors, ils ont peur que vous les ensorceliez s’ils connaissent votre nom. Allez savoir. » Toutes ces légendes, ces rumeurs concernant les prêtresses rouges… je me demande tout de même ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas. Je lève un sourcil quand elle fait tout de même une révérence, inclinant la tête plus pour la forme qu’autre chose. « Enchanté de vous rencontrer Shaera de Volantis. Je suppose que c’est ce que je dois répondre. Même si j’aurais plus tendance à vous demander le but de votre visite. » Son regard pétillant a quelque chose d’hypnotique. Et d’inquiétant.

Elle décline mon invitation à s’assoir et commence à déambuler dans la tente. Il n’y a guère d’espace mais elle semble être à l’aise, comme si elle connaissait déjà les lieux. Je la laisse faire. Il n’y a que sur mon bureau qu’il y a des choses importantes et, pour l’heure, elle ne semble pas s’y intéresser. « Je n’ai jamais su être obséquieux alors je ne risque pas de vous changer de vos habitudes. Mais j’ai nombre de personnes qui se feront un plaisir de l’être s’ils s’imaginent que vous êtes importante. » Ce qui ne manquera probablement pas lorsque l’on saura que j’ai laissé une femme entrer sous ma tente. « Le temps est quelque chose de précieux. Et j’avoue que j’aurais été ennuyé de devoir passer par tous ces ronds-de-jambe. C’est… fatiguant. » Je le suis déjà bien trop. Ou non, je suis plutôt usé pour être honnête. Sans bien être capable de savoir combien de temps je pourrais encore tenir.

Je me passe une main dans les cheveux, non sans un soupir avant d’esquisser de nouveau un sourire. « Vous le savez déjà. Que vous êtes une femme séduisante. Je me trompe ? » Je l’ai regardée s’assoir face à moi et j’attends tranquillement, plutôt soulagé de délaisser un peu mes occupations. Mais j’avoue que, lorsqu’elle me parle de m’offrir son aide, je la dévisage un instant, sans cacher ma curiosité. « Vraiment ? » J’ai entendu dire de la prêtresse qui a accompagné Torrhen fut un temps, sans pour autant m’en soucier plus que cela. Et je laisser filer un silence avant de répondre, non sans amusement dans la voix. « Pourquoi pensez-vous que je serais plus intéressé que les autres par vos services ? Et … de quelle nature pourraient-ils être ? J’ai entendu dire bien des choses vous concernant. Difficile de démêler ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas. » J’avoue qu’il pourrait être dangereux pour moi de me rapprocher d’une religion différente des Sept. Mais, à la réflexion, que m’ont-ils apporté ? Je sens mes mâchoires se contracter à la pensée de mon père, brûlé par le Grand Septon. Ou ma femme, perdue alors qu’elle devait donner la vie. Alors, forcément, je souffle, toujours sur le même ton. « Je vous écoute. » Après tout, ça ne peut pas être pire de toute façon. Non ?

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MessageSujet: Re: Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé]   Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé] EmptySam 28 Mar - 12:12


Il la fait rire, ce roi. Sans méchanceté, juste en étant décalé, tellement décalé, avec les monarques qu'elle a déjà eu l'occasion de rencontrer... Tout gonflés de leur importance, comme s'ils étaient sortis de la cuisse de R'hllor lui-même. Surtout son père. Et ses frères et sœurs n'avaient guère valu mieux quand elle les avait revus... D'une façon générale, Shaera aime moins les nobles que le commun des mortels, que l'humilité rend plus réceptifs aux dogmes de R'hllor. Quand elle discute avec les petites gens, ils l'écoutent, avec curiosité, une curiosité rendue plus accessible qu'elle ne cherche pas à les blâmer ou à leur faire craindre l'horreur de l'Enfer s'ils ne servent pas la volonté de R'hllor, non. Elle leur présente les deux faces de la vie, et essaie de leur apporter la paix nécessaire pour profiter, au moins un peu, de la lumière du Maître avant d'embrasser les ténèbres de l'Autre. Par sa simplicité, par sa curiosité légère, Shaera a l'impression de se retrouver devant le cœur pur et désabusé d'un travailleur des champs. Bien sûr, les manières de Lyham sont bien supérieures, son vocabulaire plus recherché, son éducation bien plus raffinée. Pourtant, si les âmes devaient être dépouillées de leurs artifices, elle leur trouverait une égale beauté, une égale pureté. Rien d'agressif ne l'atteint de la part du roi, ni dans ses gestes, ni dans ses mots. Shaera l'espérait, sans y croire.

Un petit rire s'échappe des lèvres de la prêtresse quand Lyham parle d'ensorceler des troupes rien qu'avec son nom. « Mon nom ? Les femmes les plus douées y parviennent avec un regard seulement... » Les plus belles, les plus magnétiques. Elle en avait vu, sans les envier, des femmes de ce genre à Volantis. Parées d'atours somptueux, de robes de lin blanc épousant leurs formes autant que flottant sur leurs hanches, chevelures sublimes et bijoux d'or et d'argent... Ceux qui n'étaient pas sensibles au charme naturel de la dame se laissaient forcément tenter par sa richesse. Shaera, pour sa part, si elle aime séduire, ne mélange que rarement travail et plaisir... Ou ne le fait que quand elle est certaine que l'un ne viendra pas entraver l'autre. Quoiqu'il en soit, le côté direct, droit au but, de l'échange lui convient parfaitement. La prêtresse, à entendre le roi, a le sentiment que si, ici et maintenant, elle avait le discours adéquat, elle pourrait jouir sans attendre d'une certaine crédibilité aux yeux du monarque, et qu'elle n'aurait ainsi pas à le travailler au corps pendant des semaines pour une bribe de son attention, voire ne serait pas relayée au fond d'une cours obscure de laquelle il la sortirait pour se distraire. Parfait.

Forcément, il est curieux de connaître ses motivations, ce qui la guide, mais plutôt que de faire les questions et les réponses lui-même, il lui laisse l'occasion de s'exprimer, occasion qu'elle saisit, laissant derrière eux les quelques phrases de jeu qui leur ont servi pour se renifler le derrière. « Je n'ai aucun moyen de savoir si vous seriez plus intéressé qu'un autre, votre Majesté. » Elle commence, sans détour. « Je sais simplement que vous n'êtes pas le plus hostile aux religions autres que celle des Sept, et que vous vous trouvez là, où R'hllor m'a conduite. » Elle sourit. « Je ne crois, pour des raisons évidentes, pas aux coïncidences. » Elle le laisse intégrer cette information le temps de réajuster son assise, et poursuit. « Je ne me vendrai pas ni ne vendrai pas les bontés de R'hllor comme une prostituée. Le Maître est capable de miracles, mais il lui appartient de les dispenser à sa guise. Je peux en demander, et fais offrande tous les jours pour que, si d'aventure j'en avais besoin, il accepte de me faire don de sa bénédiction, mais il n'est pas question ici de vous dresser l'éventail des largesses dont peut se montrer prodigue le Maître... » Elle laisse tomber, lourde comme une pierre, péremptoire. « Ce que je vous offre, votre Majesté, c'est un œil neuf et détaché, dénué d'intérêts pécuniaires ou politiques. » Elle balaie ces deux choses d'un revers de main dédaigneux. « Contrairement à vos courtisans, je n'ai rien ou peu à gagner à vous apporter mon concours, à titre personnel. Aussi vous serez toujours certain que l'appât du gain ou de la renommée n'entreront pas en ligne de compte lorsque je vous donnerai mon avis... » Elle lui sourit à nouveau, parfaitement sincère. « Je pourrai comprendre que vous vous montriez méfiant, et réticent. Je me permettrai juste cette comparaison-ci : ne me prenez pas pour une ersatz de Septon. Je me débrouillais parfaitement sans vous, par la grâce de R'hllor, et continuerai de la même façon si vous me rejetez. Je ne veux pas d'argent, pas de protection, pas de bijoux, pas de terres ou de titre... Rien d'autre que la possibilité de vous offrir une vision différente, un éclairage nouveau, et d'élargir vos perspectives... » Elle sourit plus largement. « Vos gens devraient-ils me penser importante sur base de rumeurs, je me chargerai de les faire taire. Leur considération ne m'intéresse pas. Seulement la vôtre. Vous êtes le roi. Vous menez des hommes. Vous prenez les décisions desquelles dépendent quantité de vies. Si je peux me montrer utile à en sauver quelques unes, je serai satisfaite. » Parce qu'enfin, le Maître aura besoin de toute l'aide possible quand viendra la menace de la Longue Nuit...

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MessageSujet: Re: Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé]   Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé] EmptyMar 7 Avr - 12:04

Au moins, la jeune femme qui me fait face a le don de me distraire des sombres pensées qui n’ont de cesse de s’entrechoquer dans mon esprit depuis la mort d’Alysanne. J’avais bien conscience que son absence ne serait pas comblée rapidement, que j’aurais toujours mal en pensant à elle et les paroles de Rhaenys continuent de résonner dans mon esprit. Mais la douleur a vraiment fini par dévorer tout autre sentiment. Même si j’arrive à faire mine de m’intéresser à ce qui m’entoure, à mener mes hommes où ce sera nécessaire. Et à faire ce qu’il faut. Je gage que rien ne me fera plus plaisir que de tuer les hommes responsables de la mort de mon épouse, même si pour cela, il faudrait aussi que je meurs pour que justice soit totalement rendue.

Je déglutis doucement, serrant la broche que m’a donnée ma défunte femme, avant d’esquisser un sourire qui, s’il n’est pas forcé, ne gagne pas mes yeux. « Vraiment ? Je ne sais pas si je dois trouver cela impressionnant ou effrayant. Probablement un mélange des deux. Mais est-ce un réel pouvoir ou est-ce que les hommes ne sont juste que des faibles incapables de résister aux atours d’une créature telle que vous ? C’est une question intéressante. » Je me suis fait faussement songeur, sachant pertinemment que la plupart des hommes sont faibles et prêts à plonger la tête en avant entre les cuisses d’une femme pour peux qu’elle lui donne le sentiment d’être important. Alors, avec les bonnes armes, autant dire que ces femmes peuvent être redoutables.

En ce qui me concerne, je suis plus intrigué qu’autre chose. Par les raisons de sa venue, par le choix qu’elle a fait en venant jusqu’à moi et ce qu’elle croit pouvoir m’apporter. Et j’écoute ses réponses avec attention, me refusant à l’interrompre dans ce qui semble devenir, à mesure que passent les secondes, un monologue. Mais j’ai du mal à saisir s’il est là pour me convaincre ou juste pour poser les choses. Un peu des deux, sans que j’ai l’impression que l’on me force la main. « Et bien, voilà beaucoup d’informations. » J’ai un rire alors que j’attrape la carafe et que je remplis un verre de vin. « Vous en voulez ? » Et je prends une longue inspiration, cherchant soigneusement mes mots. « Je ne suis en effet pas hostile aux autre religions. Et je pense que mes… heurts avec la Foi doivent être connus. » La haine que j’ai à l’encontre du Grand Septon peut-être un peu moins. Même si personne ne peut se vanter de m’avoir vu prier depuis bien longtemps. « Je ne crois pas vraiment aux coïncidences non plus. Il y a des routes que nous empruntons, des choix que nous faisons, qui influent sur le reste de notre existence. Mais cela reste des décisions que l’on prend. Pas du hasard. »

Je bois quelques gorgées de vin, continuant d’assimiler tout ce qu’elle m’a dit, de réfléchir à ce que cela peut impliquer. Et j’ai un sourire amusé. « Je ne vous demande pas de faire des miracles ou des tours de magie. Outre le fait que pour le moment, je ne suis pas encore convaincu de vos… capacités, ce n’est pas à moi de décider de ce que votre Dieu peut faire pour moi ou non. Mais le reste est plus… étonnant. Vous m’offrez conseil, avis détaché et objectif en échange de… rien du tout ? J’avoue, c’est difficile à croire. Et je suppose que cela ne vous surprend pas. » Mon regard accroche le sien alors que je me penche un peu vers elle. « J’ai du mal à imaginer que vous vous contenteriez uniquement de la satisfaction de m’aider à sauver quelques vies. C’est bien trop désintéressé pour cela. » Je n’ai jamais vu personne agir de la sorte. Alors certes, c’est la première prêtresse rouge qui m’est donnée de rencontrer mais, tout de même, je suis plus que circonspect sur ses intentions. « Vous devez bien attendre quelque chose de moi en échange de vos bons conseils non ? Mais je note en tout cas que vous vous débrouillerez très bien sans moi quelle que soit ma décision. » Même si, à mesure que passent les secondes, je ne vois guère de raison de lui refuser une chance. Après tout, je ne risque rien et si sa présence me déplaît, il me suffira de m’en débarrasser assez facilement.

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MessageSujet: Re: Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé]   Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé] EmptyMar 7 Avr - 14:54


La question posée par le roi, si elle est amusante, est totalement sans intérêt. Shaera est certaine qu’il connaît déjà pertinemment la réponse… Un homme à ce point déçu par la foi ne peut sciemment croire en l’espèce humaine, plus faillible encore. Surtout dans la religion des Sept… Une foi décevante placée dans des hommes décevants, déterminés à pomper tout ce qu’ils le peuvent dans cette vie, et qui aviseront selon ensuite… Si les hommes de foi ne l’ont pas tous perdus en entrant dans les ordres, ils la perdent progressivement face aux largesses que leur permet leur position. Personne n’est intransigeant avec les septons. Ils peuvent prendre, profiter, jouissent d’une impunité outrancière… Certes, les prêtres rouges également, mais de mémoire, Shaera n’a jamais vu de prêtre châtier un fidèle que pour la démonstration de fidélité à l’Autre… Tout le reste, ils le laissent entre les mains des hommes, détenteurs de leur dévotion ou de l’absence de celle-ci… L’Autre est dangereux, il est la nuit éternelle, la fin de tout et de toute vie. Par conséquent, ses adeptes sont dangereux. Mais quel danger y-a-t-il à ignorer R’hllor ? Cela finirait-il par l’impossibilité de voir se lever le soleil ? Par la longue nuit ? Peut-être, si le Maître perdait tous ses fidèles, et encore. Shaera a toujours cru qu’ils avaient bien plus besoin de lui que le contraire. Mais sur ce continent, où ils sont déjà si peu nombreux… ? Un de plus, ou un de moins, ne changerait strictement rien.

Peut-être le roi Lyham aura-t-il la possibilité d’effleurer et de comprendre ces nuances, peut-être pas. Bien sûr, Shaera serait extrêmement satisfaite de le gagner à la cause du Maître, mais ce n’est pas son objectif principal. Dans sa grande mansuétude, son infinie générosité, le Maître n’entend pas sauver que ses fidèles, mais aussi tous ceux qu’il pourrait garder hors de l’influence de l’Autre. Quant à Shaera… Shaera, elle n’aime pas les bains de sang. Elle trouve cela particulièrement contre-productif, en plus d’être un innommable gâchis. Autant de vies perdues sont autant de destins brisés, et vu qu’un destin ne vient jamais seul… Possible qu’une seule perte en entraîne deux, trois, cinq… Et par effet de domino… Avec un sourire, elle accepte volontiers le verre que lui propose le roi et hoche la tête en signe d’assentiment, s’en emparant une fois plein pour y soustraire une gorgée de vin. Si elle ne rebondit pas quant aux heurts évoqués par Lyham, elle prête une oreille des plus attentives au monarque, dont elle dépèce l’intonation, le choix de vocabulaire… Tout, cherchant d’avantage à lire ce qu’il tait qu’à écouter ce qu’il dit. Loin d’elle l’idée d’appuyer ou non ces dires, cela dit. Elle préfère laisser à Lyham tout le loisir de se faire sa propre idée, et se languit, en vérité, du moment où elle lui montrera de façon irréfutable l’extrême supériorité de R’hllor sur les Sept… Mais, pour tout se passe le mieux possible, elle ne doit pas éveiller chez lui le soupçon d’une tentative d’embrigadement de force. Alors, elle se contente d’à nouveau faire « oui » de la tête quant à son opinion concernant les coïncidences. Parfait, songe Shaera. Il lui apparaît beaucoup plus facile de plier des signes à sa réalité quand l’esprit est disposé à croire à ces biais.

La tirade suivante de Lyham, concernant sa difficulté de conception d’un être qui ne soit pas intéressé, arrache un sourire amusé aux lèvres de la prêtresse. « Le fait que vous ayez du mal à y croire en dit plus long sur votre entourage que sur ma personne, Votre Majesté… » Elle minaude, avec un air de chatte, les yeux pétillants comme si elle était en train de jouer avec l’agonie d’une souris. Elle sait qu’il la mettra en doute, autant qu’elle sait parfaitement qu’il sera bien obligé de se rendre compte de la véracité de ses mots, face à sa parcimonie, à sa discrétion, et à son dévouement. Shaera joue, parce qu’à aucun moment elle ne sort de sa zone de confort, bien large pour une femme aussi désinvolte qu’elle. Mais, plus encore, elle s’amuse de voir le roi Poisson harponné, tenté d’accepter sa proposition. Le sourire de la jeune femme s’élargit d’avantage. « J’aimerai seulement que vous preniez le temps de m’écouter jusqu’au bout, devions-nous ne pas être en accord… » Elle hausse un sourcil, plein d’éloquence. « Je pense que mes motivations vous apparaîtront plus claires, si un jour vous vous intéressiez aux dogmes défendus par les prêtres de R’hllor… » Ses yeux se ferment brièvement, elle hausse les épaules. « Notre rôle nous permet de jouir des plaisirs de la vie, mais la guerre nous rappelle à notre rôle premier. Chaque vie tombée est un tribu payé à l’Autre. A nous de veiller à ce que ce tribu ne soit pas ostentatoire, ni malingre. » Honnête jusqu’au bout (en tous cas jusqu’à un certain point), elle poursuit. « Le fait que vous m’acceptiez dans votre entourage me conférera sans doute un rien de plus de crédibilité cela dit… Je suis une prêcheuse, votre Majesté. Je n’entends pas détruire la religion des Sept, j’ai beaucoup d’orgueil mais point à ce point-là… » Elle rit un peu. « … Mais soyez conscient que si vous, avec toutes les grâces qui vous ont été accordées, vous avez pu être déçu des Sept, sachez que ça peut être le cas pour des milliers de vos sujets… » Le sourire de Shaera se fane, son expression se fait beaucoup plus dure. « La perte de spiritualité par temps de guerre est une chose horrible. Les hommes perdent le sens de la vie et de la mort, et il n’y a rien de plus terrible que d’ignorer pourquoi on meurt. Je peux permettre à ceux qui le chercheraient de retrouver un peu de ce sens, et si vous pensez que l’abnégation seule n’est pas une motivation suffisante, c’est que vous n’avez jamais expérimenté l’abnégation à son paroxysme, votre Majesté… Parce que je peux vous promettre que la satisfaction ou le contentement qui ont pu être les vôtres lors de tous les banquets que vous avez pu déguster, de tous les vins que vous avez eu la chance de goûter, ou bien toutes les femmes que vous avez pu caresser n’approchent pas même un tout petit peu la sensation qui est la vôtre quand, par de simples paroles, vous parvenez à rendre la paix à une âme tourmentée... » Pour la première fois depuis l’entretien, Shaera jauge Lyham. Le visage dur, elle le défie de la contredire, et d’ainsi montrer un visage de lui beaucoup moins avenant… Elle est curieuse, du coup, la prêtresse, de voir à quoi ressemble un roi qu’on accule… Gentiment.

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MessageSujet: Re: Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé]   Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé] EmptyVen 24 Avr - 12:21

Je devrais probablement me montrer plus raisonnable, plus prudent. Je devrais, au minimum, la congédier, et au mieux, la faire arrêter. Pour en savoir plus. Pour connaître ses véritables desseins et savoir si ce n’est pas mon ennemi qui me l’envoie pour que je me perde davantage. Si je n’ai jamais été particulièrement dévot, les récents évènements n’ont fait qu’étioler un peu plus une Foi déjà plus que vacillante. Je sais que Lysara désapprouverait grandement cette discussion. Alysanne également. Et c’est probablement ce qui me pousse à la continuer paradoxalement. Comme si m’éloigner un peu plus des Sept, penser à autre chose, me permettait de cesser de me perdre pour de bon dans cette obscurité où je ne vois vraiment plus rien.

Et puis, à défaut d’autre chose, Shaera arrive à me distraire. A me faire oublier tout ce qui nous attend au-delà de ce campement qui semble si sûr pour le moment. Je croise mes doigts et je les pose sur la table alors que je lui rends son sourire, non sans hausser une épaule. « En effet. Pour autant, je pense que vous aurez du mal à trouver un monarque tout récemment couronné qui arrive à croire en un battement de cils à une aide aussi… désintéressée. » D’autant que oui, j’ai du mal à faire confiance aux personnes que je viens de rencontrer, même si j’ai mis ma vie entre les mains de Torrhen et de Rhaenys sans hésiter. Ce qui peut sembler pour le moins paradoxal, j’en conviens. Mais c’est probablement le poids de la couronne qui est plus complexe à porter que je l’aurais cru. Au reste, j’ai un hochement de tête. « Je vous l’ai dit, je vous écoute jusqu’au bout. C’est la moindre des politesses, même si je sais que je n’y suis pas obligé. » Je reste tout de même dubitatif quant à l’idée de m’intéresser réellement aux préceptes de son Dieu. Après tout, les septons ne semblent pas enclins à défendre leurs soi-disant idéaux, pourquoi ce serait son cas à elle ?

Mais oui, je l’écoute, fronçant les sourcils à mesure qu’elle parle. Soufflant tout de même, d’un ton un peu plus sec que je le voudrais lorsqu’elle en a fini. « Evitez des comparatifs hasardeux quant aux différentes satisfactions que j’ai pu connaître dans mon existence. C’est… dérangeant. » Plus que je le voudrais d’ailleurs. Pour autant, je n’ai pas spécialement envie de m’étaler à ce propos. Et je la regarde longuement, laissant un silence s’installer entre nous sans chercher dans l’immédiat à le briser. Avant de reprendre, d’un ton plus doux, comme si le sujet ne m’intéressait pas vraiment. « Pensez-vous que je sois une âme tourmentée ma dame ? » Mon regard s’est fait pétillant et je reprends, toujours sur le même ton. « Ce que l’on peut vivre en temps de guerre est affreux. On perd tous ses repères, qu’ils soient moraux ou religieux. Ce qui semble inconcevable en temps de paix le devient. Tuez un homme quand tout va bien, vous êtes un monstre. Tuez-le sur un champ de bataille, vous êtes un héro. Alors croyez-vous réellement que la religion a tant d’influence que cela quand on encense des assassins en leur donnant titres et terres pour ce qu’ils ont fait ? »

Je finis par me servir une nouvelle fois à boire et je trempe mes lèvres dans le vin avant de reprendre, plus sérieux. « Je me moque du salut de leur âme Shaera. Je veux un monde où les enfants de mes enfants pourront grandir sans craindre pour leur vie. Sans que le sang continue d’imbiber la terre de mes ancêtres. Je veux qu’ils oublient la peur. Qu’ils prient les anciens dieux, les nouveaux ou que sais-je encore m’importe peu. Tant qu’ils seront sur leurs deux jambes pour le faire et qu’on ne les brûle pas pour ça. » Je me redresse un peu mon regard ancré dans celui de la prêtresse. « Si vous pensez pouvoir m’aider pour ça, d’une façon ou d’une autre, je pourrais songer à votre idée d’abnégation. » Pourquoi pas, après tout. Je n’ai plus rien à perdre de toute façon.

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MessageSujet: Re: Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé]   Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé] EmptyLun 27 Avr - 23:27

Si Lyham sourit, et que Shaera lui rend son sourire lorsqu’il évoque la difficulté de trouver un souverain qui ne soit pas sourd au plaidoyer d’une prêtresse ou d’un prêtre rouge, intérieurement, la femme à la longue crinière argentée ne sourit pas du tout. Ce n’est pas juste difficile… C’est, en fait, très simple dans la mesure où à sa connaissance, ils ne seraient éventuellement que trois. Lyham, et le couple impérial. Le fait que son aide soit désintéressée, au final, n’entre pas spécialement dans la balance. Certes, la démarche a de quoi saisir, mais aussi invraisemblable que cela puisse sembler, Shaera était parfaitement sérieuse en disant que le soupçon de l’appât du gain en disait bien plus longs sur les autres que sur elle-même… Pour sa part, elle est plus que droite dans ses bottes, vertueuses à sa façon. Elle devrait peut-être, pour calmer les craintes du souverain, lui proposer de la payer… En nature. Puisqu’elle n’espère ni titre, ni rien, et encore moins une postérité, peut-être que mettre en avant son attrait pour la chair pourrait rassurer le roi Tully quant à une possibilité de monnayer sa loyauté ? Parce qu’au final, peut-être est-ce là, que le bas blesse… S’il ne sait pas ce qu’elle veut, il n’a aucun levier contre elle, aucune carte à jouer, ne peut lui passer aucune laisse et s’expose, l’air de rien, à lui s’en voir paré d’une…

Elle ne répond rien, donc, et se contente de sourire. Le cas échéant, dusse Lyham lui accorder une chance, elle ferait ses preuves et le laisserait constater le peu de requêtes qu’elle aura à lui soumettre. Shaera se contente de peu, presque de rien. Elle ne boude ni les brouets, dussent-ils être clairs, et si elle apprécie les couches confortables, elle n’éprouve aucune crainte ni difficulté à l’idée de dormir dehors. Sa qualité de prêtresse rouge la rend particulièrement adaptable, comme devraient l’être tous les membres du clergé, quel qu’il soit. La foi, et la défense de la foi, devrait élever les esprits plus haut que l’oisiveté, plus haut que l’envie et la convoitise, plus haut que l’avarice… Les membres du clergé devraient voir par-delà les défauts purement humains et œuvrer pour le bien commun… N’est-ce pas d’ailleurs l’objectif de tous les dogmes ? Ceux des Dieux anciens comme des nouveaux, ou même du Dieu Noyé ? Montrer aux hommes comment vivre et faire perdurer leur espèce dans une relative harmonie ? Si Shaera est incapable de reconnaître le moindre mérite dans la foi des Sept pour ce qui est de réaliser cet objectif, elle n’a aucun mal à se figurer que c’était l’ambition première… Et sans doute celle qui a été défendue, jusqu’à ce que ses représentants se fourvoient.

Quoiqu’il en soit, la remontrance de Lyham laisse la prêtresse de marbre. Là encore, elle se garde bien de répondre. L’agacement soudain du roi est bien la preuve qu’elle a touché une corde sensible, qu’il s’est senti, même brièvement, acculé et qu’il a mordu pour se défendre. Shaera demeure tranquille. Il décantera, s’il le souhaite, et ils en reparleront ultérieurement.

La suite, cependant, est bien plus intéressante. Le roi s’expose un rien, lui pose une question qu’elle perçoit rhétorique, aussi elle garde le silence, laissant Lyham poursuivre sur sa lancée, aller au bout de son idée… Elle ne commente pas, dans un premier temps, se contente d’écouter, attentivement. Elle a envie de rire, un rien, quand il dit se moquer du salut des âmes de son peuple. Bien sûr qu’il s’en moque, mais cette partie de sa propre diatribe ne le concernait pas lui… Mais elle. Elle a voulu lui exprimer son propre intérêt dans l’affaire, et il semblerait que ses propos se soient perdus… Ce n’est, pour la prêtresse, pas un problème, qui continue de sourire d’un air tranquille, totalement imperturbable. Elle est comme ça, Shaera. Difficile à mettre sur les nerfs, toujours sereine… Elle garde la tête froide, avise sans subir de stress, très mauvaise cliente de la panique. Elle comprend mieux, maintenant qu’il les lui expose, les ambitions de Lyham. N’ayant, contrairement à lui, aucune responsabilité de sol, elle ne peut les partager… Ou alors, peut-être qu’elle les partage, mais à bien plus grande échelle ? Difficile à dire, même si dans ce cas-ci, aucun juste milieu n’est envisageable.

Coudes en appui sur les accoudoirs du fauteuil et mains croisées devant la bouche, le violine des yeux de la prêtresse sonde l’âme du roi Truite. « Si votre combat et le mien sont liés et que j’ai le votre à l’esprit, la réciproque ne doit pas être vraie pour autant… » Elle laisse tomber, d’une voix grave, presque sourde, avant de décroiser ses mains pour se laisser aller dans le fond de son siège, désinvolte. « Si le clergé et la royauté sont indépendants l’un de l’autre, il y a une raison. Le clergé est sensé vous aider à trouver le sens d’une situation telle que vous me l’avez dépeinte, meurtrier un jour et héros le lendemain, et évite à la royauté d’être juge et partie… Le clergé est sensé donner du sens aux sacrifices qui ne manqueront pas de mettre votre âme en lambeaux… Le clergé est sensé apporter un peu de paix et de clarté à votre esprit, s’il devait en manquer… Et c’est exactement ce que je vous offre, votre Majesté. Ni plus, ni moins. Comprenez donc que je ne vous demande absolument pas d’avoir en tête cette abnégation dont je vous ai parlé… » Elle sourit, toujours aussi tranquille. « Ce combat est le mien, et j’entends bien le garder, ne vous en déplaise… » Une pointe d’humour qui, elle l’espère, détend l’atmosphère. « Les hommes font la guerre, c’est dans leur essence, et quand ils sont en paix, ils préparent la guerre. Je peux vous aider, si R’hllor le veut, à voir triompher votre vision d’un monde meilleur… Mais seul un fou vous garantirait la pérennité de cette paix… D’autres ennemis émergeront toujours, et vous devez l’accepter, accepter l’idée qu’en dépit de tous vos sacrifices, peut-être vos enfants connaîtront-ils eux aussi, malheureusement, les affres de la guerre. » Elle assène, intransigeante, laissant un instant au roi pour digérer ce qu’elle vient de lui dire, avant de reprendre. « Je ne vous mentirai pas, Majesté. Je ne suis point folle et ne peux donc point vous promettre quelque chose d’aussi déraisonnable qu’une paix durable. Tout ce que je peux vous assurer, c’est que si vous vous montrez bon avec les fidèles du Maître, vous n’aurez personne à votre service de plus déterminé que moi pour que vous soyez celui qui surplombe la pile de cadavres de vos ennemis… » Et cela sonne comme une promesse… Reste à savoir quelle valeur le suzerain est prêt à lui accorder.

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MessageSujet: Re: Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé]   Dans la Lumière du Maître, je t'appelle [Tour VIII - Terminé] EmptyMer 6 Mai - 12:35

Je ne m’attendais guère à ce genre de rencontre, à croiser une femme pareille. Probablement parce que, dans l’immédiat, je n’attends plus grand-chose tout court. Pour autant, je l’écoute avec attention, sans bien réussir à décider ce que je peux penser de tout cela. J’ai du mal à décider ce que je vais bien pouvoir faire d’elle, quand bien même une petite voix, plein de bon sens, me souffle que je n’aurais pas vraiment mon mot à dire sur sa destinée ou son impact, à moins que je décide de me débarrasser d’elle. Ce qui n’est pas d’actualité, sans que j’arrive totalement à saisir pourquoi, vu que ce serait la solution la plus… mesurée. Mais ai-je encore envie de l’être ? Après tout ce que j’ai pu vivre ces derniers temps, j’avoue que ce n’est plus vraiment dans mes priorités.

Même si, dans le fond, rien de tout cela n’importe réellement. A dire vrai, si elle peut arriver à apporter de l’apaisement à certains de mes hommes, si sa présence a un impact bénéfique, d’une façon ou d’une autre, je me vois mal la congédier. Je gage que certains la verront d’un mauvais œil mais, là encore, reste à voir ce qu’ils feront ou diront. Ce qui sera tout aussi intéressant que sa présence en elle-même. Et je réalise que, petit à petit, l’idée de lui laisser une chance, de l’autoriser à accompagner ma troupe, a commencé à faire son chemin. Sans que je trouve de réel motif pour m’y opposer franchement. Encore moins la Foi que le reste. Rien qu’à y songer, je sens une colère sourde m’envahir et j’inspire longuement, m’obligeant à me concentrer sur la jeune femme qui a repris la parole. J’ai un sourire amusé alors qu’elle continue d’ancrer son regard dans le mien. « C’est bien aimable de ne pas attendre de moi que je partage votre combat. Je ferais bien une révérence mais je n’ai pas spécialement envie de me lever. » Pour moi, la foi a toujours été une affaire personnelle qui n’avait rien à faire dans la vie politique. Les récents évènements m’ont pourtant prouvé le contraire et c’est qui m’a révolté encore plus que le reste, ce qui m’empêche de concevoir toute forme de pardon à l’attention du Grand Septon, contrairement à ce que souhaite Lysara. Mes mâchoires se contractent à l’idée qu’elle saura probablement, tôt ou tard, que j’ai décidé d’autoriser une prêtresse rouge à me suivre. Mais peu m’importe, elle connaît la teneur hautement sensible de ce sujet. Libre à elle de tenter de s’y confronter avec moi.

« Ils ne sont plus indépendants. Le Grand Septon y a bien veillé. Et c’est quelque chose que je ne souhaite pas. Je veux que chacun soit libre d’adresser ses prières à qui il le souhaite. Ou même à personne s’il le désire. J’ai l’impression qu’aujourd’hui, plus personne n’est capable de trouver ce sens dont vous parlez. Les croisés des Sept sont bien trop occupés à trancher dans le vif qu’à essayer de leur redonner la foi. » Je me suis renfrogné à cette pensée avant de secouer la tête, m’efforçant de me focaliser sur le présent. « Gardez votre combat, même si, à terme et si nous devons faire route ensemble, il faudra bien que je finisse par le… concevoir. L’entendre. Quelque chose du genre. » Je ne saurais faire autrement. Il me sera difficile, pour ne pas dire impossible de la garder à mes côtés, de cautionner sa façon de faire d’une certaine façon, sans réellement comprendre ce dont il s’agit vraiment. Mais chaque chose en son temps. « Les hommes de Westeros ne savent plus ce qu’est un monde de paix en grande partie. Si tant est que certains l’ont déjà su. Ce n’est pas vraiment mon cas. Même si les ennemis ont changé, il s’agit toujours de survie. » Rien de plus. Mais, au moins, maintenant, je crois vraiment en ma bataille. « Je ne peux pas vous garantir de la façon dont je vais me comporter avec les fidèles de votre Maître. Parce que je n’ai pas encore été confronté à la situation. Dans l’immédiat, je ne peux que vous proposer de vous laisser une chance. De suivre mes hommes. De me suivre. Nous pourrons discuter de la façon dont vous pouvez être à mon service si cela vous chante, tant que cela n’interfère pas la gestion du campement et l’organisation des batailles à venir. » Je finis par me relever, la fixant avec attention avant de lui désigner la sortie. « Nous partons demain à l’aube. Pour le sud. Vous pourrez vous joindre à nous Shaera de Volantis. » Et nous verrons bien ce qu’il en ressort. Chaque jour après l’autre. Rien de plus.

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