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 The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé]

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MessageSujet: The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé]   The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé] EmptyDim 13 Oct - 15:17

L’arrivée s’était faite dans l’effervescence. Les premier navires de la flotte de réserve avaient accosté en milieu d’après-midi. Notre dromon un peu plus tard. J’avais fait irruption sur le pont du vaisseau, entouré de Gardes Demalion en armures complètes. Visières baissées, casques surmontés du Loup et du Dragon. Je ne portais pas de casque, ni de couronne, je détestais cela. Mais mon plastron de cuir noir, frappé du symbole de l’écartelé de ma nouvelle maison. Morsure au côté, l’acier valyrien gainé du fourreau de cuir noir et d’argent offert par ma Dame, et tout de noir vêtu, des bottes au pantalon, jusqu’au plastron. La cape était elle blanche, et ses fixations rouges rappelaient la dernière couleur de ma maison. La foule et les troupes de l’orage étaient déjà en partie rameutées près du quai en autant de curieux et de badauds. Lorsque je descendais, cris de surprise, vagues acclamations, rumeur de conversations teintées de curiosité. La troupe se déployait autour, et sécurisait les quais. J’y restais plus d’une heure, jusqu’au débarquement des premières cohortes dont pointes de lance et de hallebardes reflétaient les reflets d’un sommeil encore timide, alors que les dizaines de navires arrivaient, déposaient leur cargaison et repartaient. Le vent me rafraichissait, après l’étouffante chaleur de la coque de chêne qui nous avait charriés. Il passait dans mes cheveux poivres et sel plus courts qu’à mon habitude, et s‘insinuait jusque dans ma barbe. Mon regard sombre et mon visage défiguré faisait frémir le public quand j’y promenais mon regard sous les murmures.


Acclamations plus franches et rumeur plus forte encore lorsque les Dames de la Maison Braenaryon débarquent avec les bambins aux bras. Vivats des marchands et ressortissants de l’Empire, qui reconnaissent la maison impériale. Souriant, j’embrasse Aeden puis Athynéa sur le front. Placés dans un chariot fermé, ils sont sous bonne garde quand nous remontons enfin vers la ville et ses murs. Je vais à pied, entouré de la Garde, des bannières des maisons impériales, suivis des chariots débarquant enfants, effets et richesses nécessaires pour la campagne à venir. Deux tambours ouvrent la voie sur le lent battement des baguettes, rythme solennel et entraînant des vieilles marches de l’armée de Winterfell. Sans m’en rendre compte, je cale mon pas sur le pas cadencé des hallebardiers de ma patrie et suis la colonne, me tiens en son milieu, entouré de mes généraux et capitaines, de nos porte-étendards. La foule se fait plus vivace à l’accueil de nouveaux renforts, de l’armée qui doit les sauver de l’étreinte mortelle du Bief. Les premiers cris pour l’Empereur retentissent ; les unités étrangères ont déjà dû faire forte impression, lors de la venue de Rhaenys, six mois plus tôt. Nous arrivons à la porte principale, au plus grand étonnement des gens du guet de la ville et de sa garnison, qui s’attendait à nous voir venir au château. Les musiciens de l’état-major se placent dos au poste de guet. J’y salue les capitaines et sergents, les félicite pour le travail. Et ainsi, entouré de mes hommes et de la foule, je salue le départ de chacune de mes cohortes pour ses quartiers. La foule est alors contenue par la Garde et les soldats de l’Orage. On acclame ces centaines de soldats portant le noir et l’écarlate, qui marchent arme au bras et bannières au vent. Je salue ces hommes et leurs officiers, tandis que les enfants, toujours protégés par les Sombrindor de la Maison Impériale, sont acclamés par la foule, approchés par de vieilles dames triées sur le volet qui veulent les bénir, sous étroit contrôle des Demalion qui entourent chaque personne, se présentant une à la fois. On me félicite pour le prince et la princesse, on me remercie d’être venu aidé la Reine à sauver l’Orage et Accalmie. On acclame et l’on fête.


Je sais pourtant, malgré d’être grisé par l’instant, que nos détracteurs ne sont pas là. Que les voix silencieuses sont encore plus nombreuses. Qu’au moindre revers, qu’un nouveau Buron, risquait d’enterrer l’Empire pour de bon. Les troupes continuent de défiler. Chevaux-légers, le reste de la Garde Impériale, les cohortes d’arbalétriers, de lanciers et de hallebardiers. On finit par murmurer. Que fait l’Empereur ? Il salue ses hommes, rend ses respects à la garnison et au peuple de l’Orage en se mêlant à eux.


L’Empereur attend.


La réponse est trouvée quand une ombre masque le soleil… Et qu’un dragon nous survole à basse altitude à toute vitesse, entraînant les vivats de l’armée impériale, les cris de peur des citoyens non avertis, puis des acclamations de tous.


L’Empereur attend sa femme, voilà pourquoi il s’attarde. Le Dragon file plus loin, et disparaît hors de vue.


Au bout d’un certain temps, une troupe de la Garde revient de l’intérieur des terres. Avec l’Impératrice à sa tête, cheveux d’argent au vent. Tenue de cuir sombre, épée au côté. Je lui tends la main lorsqu’elle arrive à l’intérieur du corps de Garde, acclamée par nos troupes. L’aide à descendre, et dépose un baiser sur le revers de sa main, visage ravagé tordu en un sourire franc. Mon épouse embrasse nos enfants et les prend un moment ; elle ne les a pas vus depuis près d’une semaine et je les laisse, patientant tranquillement, le temps de leurs retrouvailles.


Nous allons ensemble, à cheval cette fois, en direction du château. Saluts de la main pour la foule et les soldats croisés, encadrés que nous sommes par la Garde désormais montée. On nous ouvre la voie, et on nous présente les honneurs d’Accalmie alors que nous franchissons la cour puis le hall vers la salle du Trône. Là, Argella Durrandon, la Reine de l’Orage, et non loin, la Reine-Mère Rowenna. Tout un parterre de généraux, de nobles et de dames. Nous nous présentons avec Rhaenys devant le trône ; nous ne sommes pas les suzerains au sens traditionnel du terme de l’Orage, mais ses partenaires. Révérences et signes de tête, nous présentons nos respects à la cour et au duo mère-fille qui règne en cette contrée. Je note la présence de généraux de renom, et des fils de quantité de héros de l’Orage morts à l’été et à l’automne. Je les salue tous en personne, ayant mémorisé les noms, blasons et devises. Tout cela prend un certain temps, mais nous imposons notre propre rythme aux échanges et aux salutations. Je note alors dans l’assistance une dame qui me dit quelque chose. Très belle, et aussi très dornienne. Les politesses et marques d’honneur et de respect sont échangées, jusqu’à ce qu’on nous conduise à nos appartements. En sortant, je demande à un Demalion de se renseigner sur la dornienne, puis de la faire quérir.


Combien d’heures ont passé ? Il fait déjà nuit noire. Rhaenys demande à ce qu’on lui monte de quoi se baigner, et passe du temps avec les enfants. Je l’embrasse un long moment, lui signifiant tout ce qu’elle m’a manqué durant le voyage, et je prends le temps, enfin, de m’enquérir de comment elle va. Souriant à sa réponse, je la laisse avec les petits, car un aide de camp m’a informé que quantité de courriers était arrivé en mon absence, et je devais aussi finaliser mes travaux pour le conseil militaire du lendemain. Encore une nuit à travailler, mais je me sentais la force et la vigueur de mes vingt ans.


C’est penché sur une missive pour Lord Forel que l’on toqua à la porte. Un Demalion entra, casque au bras, et introduisit Dame Mahée Allyrion, représentante de sa maison et veuve de Feu le Seigneur de Gracedieu. Je me relève alors, difficilement, à cause du genou gauche lacéré trois mois plus tôt par Harren Hoare en personne avant qu’il ne soit transpercé de mon épée. Je grimace ce faisant, mais une fois debout, près de l’âtre du bureau de travail mis à ma disposition, j’indique à l’homme de faire rentrer la Dame de Gracedieu. Elle entre, et l’homme referme derrière elle.


Plutôt grande, brune comme la nuit. Elle est très belle. Robe rouge lie-de-vin et brodures dorées, un rien décolletée mais aussi un peu transparente, dans le style de ce que j’avais pu voir chez la Princesse à Goeville.. Bien apprêtée, pour quelqu’un que l’on m’a dit otage. Dorne et l’Empire vivaient des jours difficiles…


Je m’avance, un peu raide dans ma démarche à cause de mon genou, douloureux quand le temps est à l’humidité. A l’horizon, par-delà les fenêtres, flashs épisodiques annonçant l’orage en mer, et la pluie qui commençait à tomber.



| Dame Allyrion. Je suis ravi de vous retrouver. |


Se souvenait-elle de moi ? Je l’avais remise, quand on m’avait décliné son identité et son périple pour revenir jusqu’ici. Je prends sa main, douce et menue dans une de mes paluches calleuses de vieux soldat habitué aux campagnes rigoureuses et au maniement des armes, pour déposer un baiser barbu sur sa main. Mes yeux sombres ne la lâchent pas. Regard pénétrant, qui jauge l’âme.


| Je vous ai reconnue dans la foule, tout à l’heure. Et fort surpris de vous voir ici. On n’a pas trop su me donner de détails sur la façon dont vous avez attéri à Accalmie, mais on m’a dit pour votre mari et votre capture. Je voulais vous adresser mes condoléances. Les Dieux savent que nous avons eu maille à partir avec la Principauté, mais votre époux était un homme d’honneur, qui a bien combattu. Quant aux bieffois… Ils auront ce qu’ils méritent, je vous en fais le serment. C’est la raison principale de ma venue jusqu’ici. |


Je me retourne vers un carafon, posé sur le rebord du bureau. Je nous sers un godet chacun. Puis un troisième, mince coin de sourire au bord des lèvres. Rhaenys repassera peut être par ici, après s’être lavée et changée ; ça faisait déjà un moment que nous étions à nouveau séparés. Je prends les coupes dans mes mains et lui en tends une.


| Du vin de la Néra. Sans doute pas aussi sucré que le vôtre gorgé de soleil au sud, mais son corps me plaît. On m’a dit que c’était Lord Salfalaise qui vous avait trouvée et renvoyée jusqu’ici, en sécurité. Comment allait ce vieux pirate ? Et vous-même, ma Dame ? J’espère qu’au moins cette partie du voyage s’est bien déroulée... |


Prélude aux véritables questions, mais nécessaires. J’étais calme, serein et poli, sans trop d’emphase car je ne la connaissais pas, et ne savais si elle pouvait être considérée comme une amie. Et je masquais ma curiosité, maîtrisant le timbre de ma voix. J'attendais d'abord de mesurer le genre de personne qu'elle était...


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Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé]   The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé] EmptyDim 13 Oct - 17:52


Que de monde... est tout ce que parvient à penser Mahée, alors que la journée se déroule, et que les troupes impériales débarquent, les unes après les autres. Est-elle sur le port ? Dans la foule ? Non ! Aucune chance. Ce serait bien périlleux de sa part après les écueils que la Reine de l'Orage a rencontré avec le prince Dornien... Non. Mahée n'a, malheureusement, pas quitté les murs du château d'Accalmie depuis son arrivée. Le débarquement, elle y assiste, de loin, depuis les créneaux du château. Du reste, ça lui convient. Depuis la mort d'Ydriss, et le siège de Ferboys, elle est beaucoup moins tentée par les bains de foule. Alors elle observe ceux qui ne sont que des fourmis de là où elle est, de toutes petites personnes qui s'agitent, des vaisseaux miniature qui accostent. Elle observe, essaie de compter, perd le fil... Et laisse ses yeux sombres s'agrandir comme jamais au passage du dragon de l'impératrice, un frisson naissant au creux de ses reins. De peur ? Pas vraiment. Certes, les dragons sont les bêtes les plus terribles de toutes, et Mahée ne doute absolument pas que celui de Rhaenys viendrait à bout du château et de toutes les âmes qu'il abrite comme d'un fétus de paille... Pour autant, la créature ne parvient pas à prendre pied, à être réelle, dans le monde aussi pragmatique que Mahée. Une unité de soldat ? Elle visualise parfaitement, décompose le tout en hommes, en logistique, en dégâts dans les lignes adverses selon le terrain, etc. Mais un dragon ? Elle aura beau en avoir vu voler un, tout le terrible de la merveilleuse créature lui demeure inaccessible... Et, c'est sans doute illusoire, mais elle espère demeurer longtemps dans cet état de grâce qu'est l'ignorance... Car, si le destin veut qu'elle se retrouve en face, Mahée ne donne pas cher de sa peau, ni, ce qui l'embête bien plus, des siens.

« Lady Allyrion ? Dame Rowenna vous fait mander. » Elle hoche la tête en signe d'assentiment, par-dessus son épaule, montrant ainsi au serviteur venu l'alerter qu'elle avait entendu, et s'en retourne à sa contemplation silencieuse. Discrètement, elle soupire, et frissonne à nouveau, mais d'appréhension cette fois. L'Empire vient pour défaire le Bief. Mahée doit absolument trouver un moyen de joindre ses efforts à cette ambition. Si elle ne le fait pas, quel avenir pour Dorne, amputé de plusieurs de ses fiefs ? Quel avenir pour les familles dorniennes arrachées à la principauté sur caprice du monarque du Bief ? Et quel avenir pour eux si l'Empire met à bat leur ennemi, sans que des forces de la principauté ne soient impliquées ? Les doigts de la jeune femme se crispent sur les remparts. Elle en a la nausée, en crèverait de rage, que Dorne soit défigurée, et ses terres bradées au plus offrant, privant ainsi les populations contraintes à l'exil d'une vie paisible à laquelle ils pouvaient prétendre... En la matière, si elle ne doute pas que Rowenna jouerait de son influence et oeuvrerait à la mesure de ses moyens en faveur de Dorne, Mahée renâcle à lui laisser les renes, pour la simple et bonne raison que, bien qu'étant née dornienne, elle est à présent Reine-Mère de l'Orage, que ses décisions sont maintenant, de sa propre bouche, prises dans l'intérêt de sa fille et de son royaume... Ce qui est naturel, bien sûr, mais il est pénible pour Mahée de se figurer la grandeur de l'Orage grossie des terres nord de Dorne...

Inspirant un grand coup pour ravaler ses appréhensions et malaise, Mahée finit par quitter la balustrade de laquelle elle pouvait tout voir, et s'empresse de rejoindre Rowenna, où le spectacle qui l'attend sera d'un genre bien différent...

C'est comme une valse, en réalité. Les servants qui s'activent, chacun qui court, presque, pour tout soit parfait, ou à tout le moins, présentable... Mahée, elle, ne perd pas son temps à s'attarder sur les détails, et rejoint plutôt Rowenna, pour la soutenir et l'épauler, que ça soit par de menues tâches ou bien psychologiquement. La dame, elle l'a remarquée, est d'une incroyable constitution, d'une résistance qui force le respect, mais elle aime aussi réfléchir à voix haute dans des oreilles complices, ce que Mahée est heureuse de lui offrir. Au moment opportun, elle l'accompagne, elle qui accompagne sa reine de fille, Argella, pour accueillir le couple impérial. Elle est loyale, Mahée, à sa façon. S'il est vrai qu'il lui est pénible d'imaginer la principauté démantelée, même à la faveur de l'Orage, elle ne ferait pourtant rien qui puisse nuire à sa bienfaitrice ou à sa fille. Alors elle observe son rang, se met où on lui dit de se mettre, et y demeure avec autant de dignité et de discrétion que possible... Enfin... Autant que puisse être une dornienne, l'une des seules personnes en présence au teint véritablement hâlé, et vêtue d'une robe disant tout de ses origines, pouvant être perçue comme scandaleuse par les autres royaumes, puisse se faire discrète.

En grandes pompes arrive le couple impérial. Rhaenys, la femme dragon, à la sublime chevelure argentée accapare l’œil de la dornienne pendant presque toute la cérémonie. Cette femme a quelque chose de fascinant pour Mahée... Qui s'interpelle intérieurement des efforts déployés par l'empereur en matière d'héraldique, et autres exercices de mémoire alliant nom, maison, devise, hauts faits... Tellement de monde, qu'il donne pourtant l'air de connaître personnellement. Si elle est honnête avec elle-même, la dornienne doit reconnaître être impressionnée. Elle ne s'attendait pas à cela du même homme qui a trébuché sur sa robe, l'a déchirée et trempée d'hydromel. Les deux visions ne semblent pas pouvoir appartenir au même homme, et pourtant...

Les échanges, plein de courtoisie et de protocole, sont longs, trop longs au goût de Mahée. Pourtant, le cérémonial qui se joue sous ses yeux est d'une importance capitale. C'est sur ce genre de détails que se jouent des centaines de vies... Des prétextes, pour les uns et les autres de s'écharper dans la joie et la bonne humeur. Et combien de vies gâchées pour un orgueil froissé ? Tout le long, la jeune femme reste alerte, et lointaine à la fois. Elle ne s'attend pas à ce que quiconque en dehors de Rowenna ne lui adresse la parole, et là, tout de suite, elle est logiquement très occupée. Alors elle décide de jouer le jeu qu'elles ont instauré à son arrivée ici... Et tente de repérer des amants susceptibles de lui faire honneur, ou à tout le moins, de nourrir une discussion agréable de frivolité et de légèreté, qui les soulagera quelques minutes de la lourdeur de la tension de la guerre.

Les présentations achevées, le couple impérial prend congé et chacun peut reprendre une « activité normale ». Pour s'occuper, et soulager au moins un peu son esprit surchargé, Mahée propose à Rowenna d'aller s'enquérir de l'avancée des préparatifs pour le banquet, et s'il lui sied, d'intercéder en son nom en cas de problème. En marque de confiance, la reine-mère accepte, et la dornienne s'éclipse. Elle-même n'a jamais eu la possibilité d'organiser quoique ce soit à Grâcedieu, mais elle a souvent assisté sa mère. Elle commence donc par passer en revue le capital... L'apport en nourriture. Ce point-ci veut les gens des cuisines particulièrement confiants. Une bonne chose. Mahée laisse savoir au personnel que les reines de l'Orage souhaitent que les restes nourrissent les moins fortunés de la population d'Accalmie et passe à un autre sujet capital... Le plan de table. De quoi s'arracher les cheveux. Forte de ses expériences protocolaires, Mahée vient prêter main forte aux servants qui ignorent, la notion d'Empire étant inédite pour eux, comment placer qui et où. Ça lui prend, finalement, un temps qu'elle a du mal à quantifier, puisqu'elle est à peine en train de terminer d'orchestrer la disposition des tables, la nuit étant déjà profonde à ce qu'elle constate, que l'un des gardes impériaux l'approche. Armure complète, arborant fièrement ses armoiries sur le torse, le soldat a l'air trop éprouvé pour en avoir encore quelque chose à faire du protocole... « Dame Allyrion ? Veuillez me suivre. L'Empereur vous fait mander. » Jusqu'au timbre de sa voix, ferme, qui laisse penser que lui, le soldat, n'acceptera pas de refus à une requête de son empereur.

Malgré la présence d'oreilles indiscrètes, Mahée ne répond rien, se contente de hocher la tête en signe d'assentiment, et d'emboîter le pas au soldat. Quoiqu'elle dise, s'il doit y avoir cancan, il y aura, et alors, tous les mots qu'elle aurait pu prononcer, jusqu'à son intonation, joueront contre elle.
C'est donc dans le mutisme le plus total, le Demalion n'étant pas plus loquace qu'elle, que le couple improbable traverse le château en direction des quartiers alloués au couple impérial. La dornienne n'a pas la moindre idée de ce qu'elle fiche ici, sans Rowenna ou Argella. Quel intérêt peut avoir l'empereur pour une cité dornienne ? Puisqu'elle se doute bien que ce n'est pas elle en tant que femme qui peut l'intéresser. Le garde toque à la porte, entre, et la laisse seule dans le couloir. Ça ne dure pas longtemps. Il finit par ouvrir la porte, inviter Mahée à entrer, et sortir, refermant la porte derrière lui.

La dornienne esquisse une révérence, et déglutit, en joignant docilement, élégamment, ses mains devant elle. Leur dernière rencontre est encore claire dans son esprit. Va-t-il lui faire l'injure de l'appeler à nouveau « Dorniamel », soit la dornienne à l'hydromel, surnom qui a fait rire ses hommes lors du conclave... Apparemment pas, puisque même si se déplacer lui semble relativement mal aisé, il fait l'effort de venir jusqu'à elle, lui donne du « Dame Allyrion », et la gratifie même d'un baise-main, beaucoup plus plus approprié, en terme de protocole, qu'une corne d'hydromel sur le museau... Ce faisant, pourtant, son regard accroche celui de Mahée qui voit bien, parce qu'elle en a l'habitude, qu'il la jauge... Donc, elle ne se laisse pas faire, soutient cette intense œillade qui lui est lancée avec une pareille intensité, sans se résoudre à céder, sans se laisser intimider ou rebuter par les cicatrices qui lacèrent son visage... Après tout, Mahée n'est peut-être pas une guerrière, mais elle a déjà connu le front, et vu pire. Et puis, son père en collectionnait quelques unes, également, des balafres.

Ravi de la retrouver. dit-il. Au sens littéral ? Non, sans doute que non. Ils ne se connaissent pas. Mahée prend donc cette polie introduction pour ce qu'elle est. Une polie introduction pour, à tout le moins, lui faire savoir qu'il ne lui est pas hostile... Pour l'instant, en tous cas. « Le plaisir est partagé, Votre Majesté. » Elle répond avec simplicité, sans trop en faire, pudique et élégante. Attentive, elle garde bien sûr le silence pendant qu'il lui présente ses condoléances... Commençant par être un rien perplexe, elle finit par comprendre ce que l'empereur tente de lui exprimer, et esquisse un sourire bienveillant face aux limites des renseignements que ses gens peuvent glaner. « Je vous remercie. Votre sollicitude me touche beaucoup. » Elle accepte, poliment, les condoléances... Et, c'est plus fort qu'elle, doit absolument rendre à César ce qui lui appartient. « Mais c'est mon Seigneur de Père qui est mort à la bataille, celle des Météores. Lord Noah Allyrion. Ydriss, mon époux, m'a quant à lui été enlevé au tournois de Hautjardin. Il faisait partie des nobles sacrifiés sur l'autel de la trahison. » Dans ses yeux ourlés de khôl noir, beaucoup de tristesse à l'évocation de son père, suivie par beaucoup de colère, froide, contenue. Esquissant un sourire quand il lui glisse le but de sa présence, et de celle de son armée, sur les terres de l'Orage, elle renchérit avec une pointe d'humour, espérant ainsi empêcher la discussion de devenir trop « lourde » dès maintenant : « Ceci explique donc cela... Et moi qui pensais que vous aviez fait faire tout ce chemin à vos hommes pour qu'ils apprennent la volte... » Son sourire s'élargissant, profondément bienveillant, il se teinte d'une pointe de tristesse et redevient, un rien sérieux. « L'humble dornienne que je suis ne peut que se réjouir d'un tel serment, Votre Majesté, et vous remercier de le prêter... Mais, tout à fait entre nous, la fille à laquelle on a pris le père s'en réjouit plus encore. » En vrai, il s'agit surtout d'une figure de style. Tout en Mahée, indifféremment de la fille ou de la dornienne, aspire à voir ce royaume et ses armées défaites.

Un, deux, puis trois verres sont servis. Mahée note que l'empereur attend sans doute une tierce personne, et donc qu'elle peut être éconduite d'un moment à l'autre. Ça ne la dérange pas, bien sûr. La gestion d'une maison est chronophage, elle n'ose imaginer ce que doit être celle d'un empire... Elle ne nourrit, bien sûr, aucune curiosité quant à la personne qui la succédera dans le bureau, puisque ça ne la concerne pas le moins du monde. Mahée est une femme, malgré ses origines, d'une grande pudeur en ce qui concerne les affaires des uns et des autres, dans lesquelles elle ne plonge que rarement son nez, et souvent de façon fortuite. Elle accueille malgré tout la coupe avec un nouveau sourire, mais de gratitude cette fois. « Vous ne me le renversez pas dessus, ce soir ? » Nouveau trait d'humour, qu'elle laisse fuser avant d'accueillir de nouvelles questions qui, sans être vides de sens, laissent clairement entendre à Mahée qu'il ne s'agit que de préambules polis. Elle décide donc, pour éviter de faire perdre un temps précieux à l'empereur et également de perdre le sien, d'y répondre de façon assez laconique pour qu'ils avancent vers les sujets que Torrhen Breanaryon a réellement envie d'aborder. « Je ne sais. Nous n'avons pas beaucoup discuté. Il ignorait qui j'étais, et j'ai partagé le sort des miens, dans la cale. Nous avons eu faim, froid, avons été courbaturés et éprouvés par le voyage. Mais en toute sincérité, je pense que notre situation aurait pu être bien pire si nous étions restés aux mains des bieffois... » Probable qu'ils n'auraient sans doute pas survécu. « Je suis reconnaissante à ce... Lord Salfalaise de nous avoir amenés ici. Sa Majesté la reine-mère Rowenna nous a témoigné, à moi personnellement, beaucoup de bienveillance... » Et elle en termine là, sans avoir touché à son verre, se demandant si elle a donné suffisamment de détails pour donner envie à l'empereur de poser les questions qui le taraudent réellement, et d'en finir ainsi avec les lieux communs... Mais, trouvant que c'était impoli de ne pas lui retourner la question, elle se fait violence et... « Et vous ? J'espère que la mer a été clémente... » Elle en soupirerait d'agacement. Des lieux communs, encore des lieux communs... Non pas que le sort de l'empereur ne l'intéresse pas, mais manifestement, la guerre l'a éprouvé et Mahée n'a pas la moindre envie de lui laisser penser qu'elle le prend en pitié... Ce qui va s'avérer difficile si, sans se connaître plus avant, ils commencent à échanger à propos de leurs blessures de guerre...


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Mahée Allyrion
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MessageSujet: Re: The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé]   The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé] EmptyDim 13 Oct - 23:50

Je n’étais pas chez moi, pourtant je ne me sentais pas déplacé dans ce genre d’environnement. Finalement au cours de ma vie, et de mon règne, j’avais pu travailler dans des endroits si différents, dont bien peu m’appartenaient. Même à Winterfell, je ne m’étais jamais vraiment senti chez moi. C’était chez mon père, à Winterfell. Chez le Roi du Nord. Je n’en étais sorti que pour des visites officielles dans ma jeunesse, puis pour ma première expérience de la guerre. Je n’avais pas quinze ans. J’avais couru la campagne dans ma jeunesse pour qu’on me respecte comme Roi, quand ce fut mon tour de monter sur le trône. Puis j’avais encore fait la guerre. Et quand j’en étais enfin revenu, mon frère m’avait pris le seul pan d’intimité de ma vie, et j’étais reparti battre la campagne. Et reparti en guerre. Puis, il y avait encore eu la guerre. Et ce mariage, avec Rhaenys. J’avais passé ma vie à travailler dans des bureaux comme celui-ci, qui n’étaient pas les miens. Alors, je n’y pensais plus si souvent. Recevoir une dornienne dans un bureau orageois, ce n’était pas plus incongru que le reste de mon existence, finalement.


La jeune femme, du reste, n’apparaît pas fort impressionnable. Si elle fait la révérence et semble plutôt avenante, je capte bien son regard. Et j’en lis les nuances, sans pour l’instant les comprendre. Je n’ai pas rencontré beaucoup de dorniens dans mon existence. Principalement leur jeune souveraine, qui avait fait une drôle d’impression. Ses yeux si sombres qui me dévisagent à mon tour, et me renvoient la même curiosité et la même intensité. Elle doit se demander ce que je lui veux. Mais si elle est intelligente, elle doit en avoir une petite idée.


La belle ne cille ni de détourne le regard. Et je ne montre pas mon contentement à voir de la force en elle ; j’aurais détesté avoir affaire à des jérémiades sur Dorne à peine le pied posé dans l’Orage, alors que tant de gens allaient devoir mourir pour repousser l’ennemi déjà présent, ici. Elle semble hésiter un temps, Dame Allyrion, après m’avoir dit que le plaisir était partagé. Je note aussi qu’elle ne s’attarde pas sur les cicatrices, qui mebarrent pourtant le visage du coin gauche du front jusqu’au coin droit des lèvres en une profonde balafre qui a pourtant épargné le creux du nez, avant de redescendre me creuser la joue jusqu’aux chairs jadis déchirées de la commissure des lèvres, remontant à angle presque droit jusqu’à la pommette. Buron serait peint sur mon visage à vie, et marqué au fer rouge sur mon âme à tout jamais en pareille mesure.  Je secoue la tête, soupirant dans ma barbe pour masquer ma confusion.



| Je suis doublement désolé alors, ma Dame. Je connais mal votre contrée et ses représentants, même les plus prestigieux. On m’a conté les exploits d’un Allyrion de Noirmont aux Météores ou ce fut sa fin. Ces guerres, contre les pays que l’on nomme Puissances Centrales, n’ont coûté que trop d’hommes de valeur dans tous les camps. Et je suis désolé pour votre époux également. Rompre le pain et le sel devrait être acte sacré, tout comme se présenter sous bannière blanche. |


Pourtant, c’était de cette façon que le puissant Aegon et sa sœur Visenya, ainés de Rhaenys, avaient été leurrés et assassinés par Harren le Noir, précipitant tout le continent dans la guerre et le chaos. Sans parler des tentatives d’assassinat en noces ou banquets, qui s’étaient généralisées contre nous. Mais qui étais-je pour donner des leçons ? J’avais fait crucifier des milliers de prisonniers sauvageons, hommes, femmes et enfants en guise d’avertissement pour les ennemis du Nord. C’était un an et demi plus tôt. J’entendais encore leurs cris, la nuit, comme tant d’autres de mes fantômes ; ceux que j’avais subis ou provoqués. Mince sourire qui me redresse le coin de la bouche, fend la barbe et remonte jusqu’aux yeux avec discrétion.


| Je crains madame, que les seules compétences de mes lo… De mes hommes, soit de faire la guerre. Pour le reste, il vous faudra je pense vous en remettre à l’expertise de mon épouse et de ses dames de compagnie. C’est en tout cas une promesse facile à tenir que je vous fais là, de ma vie je n’ai jamais été doué qu’à cela. |


Je bois une gorgée de vin, sans trinquer ; nous n’avions rien à fêter. Le sourire fait écho au sien, plus mélancolique, quand nous évoquons la vengeance. Tuer des gens. Vite et bien. Pas le plus bel épéiste, et encore moins le plus gracieux. Mais celui qui noie dans le ruisseau, qui égorge à terre, qui transperce sans vergogne les ennemis plus faibles, sans le souci de la pitié au contraire de celui de l’efficacité. Et à chaque combat grossissait le cortège des âmes des compagnons et victimes, emportés par la guerre qu’était ma vie. Je ris, surpris par la survivance du souvenir chez la jeune femme, qui me rappelait à mes propres errements.


| Non, pas si vous ne l’avez pas mérité d’abord. Par les Dieux, c’était vous ? Excusez-moi. Je me rappelais de vous mais plus précisément de notre rencontre. J’avais trop bu, ce soir-là. Nous autres nordiens faisons un peu trop de tapage lorsque l’alcool coule à flots.. Et c’est pis quand c’est gratuit. |


Je secoue la tête, amusé par le souvenir plus que gêné. J’écoute ce que la sudienne me raconte sur la seconde partie de son périple. Sur la faim et le froid, et les épreuves du voyage. Elle évoquait sa reconnaissance en termes polis. J’espérais que Salfalaise n’avait pas passé plus de temps à libérer les jeunes beautés qu’à réaliser la mission qui lui avait été assignée. Je note aussi l’évocation du lien avec la Reine-Mère. Information précieuse, que je range dans un coin de mon cerveau froid de nordien. Mahée Allyrion me retourne alors la politesse, et avant de lui répondre je lui indique l’un des trois sièges entourant la cheminée, l’invitant à s’asseoir.


| Je déteste la mer. On s’y perd, on s’y noie, on y joue toujours gros. |


Et un de mes frères y avait disparu avec toute une flotte, contre les vaisseaux du Noir, quinze ans plus tôt. De nouveaux je la fixe, ayant été un rien plus lent à m’asseoir, à cause, toujours, de ce fichu genou.


| Vous devez vous dire beaucoup de choses, j’imagine. Ce que vous faites ici. Pourquoi l’Empereur. Pourquoi cet endroit et ce moment de la nuit, d’ailleurs. C’est vrai qu’il est foutredieu très tard. |


Le regard se fait plus intense ; je ne la quitte plus des yeux.


| Je vous ai reconnue dans la foule. Je savais que vous étiez dornienne. Alors, je me suis renseigné. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis que votre Princesse a été répudiée et nos vaisseaux repartis, Dorne nous déteste. J’étais piqué de curiosité, pour savoir comment vous aviez atterri ici, dans ce pays que la guerre n’a pas laissé respirer. Quant à l’heure je m’en excuse. Je dors peu, et sans me soucier s’il fait jour ou nuit. L’apanage des Vieux Loups… Et des jeunes parents, sans doute. Je vous remercie encore d’avoir bien pu vous déplacer à cette heure, d’ailleurs. L’endroit quant à lui, c’est simple. Je travaille tard, et je n’aime pas être écouté quand je discute avec des personnes qui m’intéressent. |


Je fais une pause, sans la quitter des yeux, pour porter à nouveau mon godet aux lèvres.


| Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ma Dame. La guerre va reprendre ses droits, ici. Nous ne partons pas vainqueurs, malgré ce que vous avez vu aujourd’hui comme troupes, et le dragon. De ce que j’en sais, l’ennemi est plus nombreux. Mieux doté en vivres, en matériel comme en vaisseaux. Et il compte je pense sur le soutien de Dorne, dont les ports sont restés ouverts à ses flottes après la guerre. Dont les marchés voient affluer les richesses du Bief, de l’Ouest, des Iles de Fer. Je vais avoir besoin que vous me racontiez où vous avez été faite prisonnière, dans quelles circonstances. Ce que vous avez vu et entendu. Si vous avez égard à la bienveillance qui vous a été donnée ici, à Accalmie, je vous prierai de ne rien me cacher… Ce qu’ont dit les soldats qui vous ont capturée, combien ils étaient, où ils vous emmenaient, peuvent m’indiquer où je dois me méfier d’un éventuel retour des forces qui occupent votre pays. Aujourd’hui, Dorne abrite des vaisseaux qui se préparent à notre invasion, et nourrit des armées qui l’ont ravagée, qui ont tué votre père, et votre mari. |


Je repose mon verre sur la tablette entre nos sièges. Le bois craque. Je me cale dans le fond de mon dossier, toujours en la fixant du regard.


| Je n’ai pas beaucoup de qualités, mais j’ai au moins celle d’être honnête. Je ne veux aucun mal à votre pays. Je lui en ferais s’il m’y force. Ce que je compte faire de vos informations, c’est de protéger mes hommes de menaces que nous connaissons mal. Beaucoup de troupes Hightower, Tarly, Stackhouse ou Tyrell se sont enfoncées à Dorne. Aujourd’hui, je ne sais rien de celles-ci. Et si elles me prennent de flanc pendant que je combats l’Ost Royal du Bief, alors tout sera perdu ici, et je serais bien en peine de contribuer à votre vengeance. |


Frontal, rapide, sans concession. J’allais droit au but après avoir échangé les politesses d’usage pour plein de raisons ; la première étant que je n’avais pas de temps à perdre. La seconde, que je testais la dornienne.


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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



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MessageSujet: Re: The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé]   The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé] EmptyLun 14 Oct - 14:52


Au moment de pénétrer dans le bureau, à une heure aussi tardive, si Mahée se doutait que l’Empereur ne l’avait pas faite venir pour lui conter fleurette, elle n’avait aucun moyen de se figurer que ce serait aussi intense, et surtout, capital pour elle, au caractère si entier. La joute commence dès la porte poussée, mais elle ne le réalise vraiment qu’après les premiers propos échangés. Il la teste, c’est clair et net, et ce n’est pas Dorne, dans sa globalité, qu’il teste à travers elle, mais elle en tant que femme. Elle en est certaine. Après tout, prendre la température de la principauté lui a été accessible lors de sa rencontre avec Deria, qui, en tant que princesse, est la représentation même, faite femme, de sa nation. Pour autant, la princesse n’est pas là, ici et maintenant. Ce n’est pas elle que l’Empereur jauge, mais Mahée. A bien des égards, elle peut estimer que cette rencontre, ce duel, est la première situation conflictuelle politique qu’elle rencontre, à titre personnel. Bien sûr, elle a déjà vu ce genre de pièce se jouer, a beaucoup suivi et assisté son père, mais elle n’a jamais été que spectatrice, son accession au rang de Lady étant récente. Alors, si la situation l’impressionne un peu, au début, elle n’en laisse strictement rien paraître, se tient droite et fière, ferme, et surtout, surtout, fait montre d’une grande écoute, forçant l’éveil rapide, immédiat même, de son esprit critique et de sa mémoire.

Aussi, elle analyse. Tout. Attitude, sémantique, intonation… Et tire des idées, les idées, globales, de ce qu’avance le monarque. Mentalement, elle engage une partie d’échec, à laquelle elle est sans doute la seule à jouer. Pour autant, elle ne parvient pas à se sortir de l’esprit que, même si implicite, la lutte entre la partie impériale et sa propre partie est réelle. Aussi, les excuses qu’il lui présente quant au caractère erroné de ses informations ne frappent qu’à moitié. Mahée relève sa bonne volonté, le fait qu’il ne souhaitait pas se montrer désobligeant, et elle ne lui tient absolument pas rigueur de sa maladresse. Il montre de l’emphase avec elle, appuyant ses propres propos en condamnant la trahison du Bief, et les affres de la guerre. En soit, il ne dit rien avec quoi la jeune femme puisse être en désaccord, mais l’impression qu’il essaie de la manipuler par un excès de compassion la met sur ses gardes. Aussi, elle se contente de hocher simplement la tête en signe d’assentiment, n’ayant, de toute façon, rien à ajouter de constructif à ces remarques, vraies de façon absolue selon elle. Si, d’aventure, il se prend à souhaiter creuser l’histoire de son père, de sa famille, elle le fera volontiers, mais à un autre moment.

La façon dont il rebondit ensuite sur son trait d’humour la fait sourire, toujours avec bienveillance, mais avec sensiblement d’avantage de fermeté dans le regard. « Qu’à cela… Dîtes-vous. Amusant quand on considère que faire la guerre est sans doute l’une des actions qui requiert le plus de versatilité de la part des participants… Vous n’êtes pas soldat du rang, même si vous les accompagnez de façon évidente en première ligne… Vous dirigez des hommes, et un Empire. Leadership, stratégie, logistique, trésorerie… Cela fait beaucoup de compétences pour un seul domaine. » Elle assène, son ton perdant en légèreté au fur et à mesure des mots, qui tombent comme le fer sur une enclume… Et redevient aérienne en même temps que son sourire renaît. « Tenteriez-vous la carte de la fausse modestie, Votre Majesté ? » Taquinerie sans arrière-pensée, que Mahée espère être prise comme telle, de par l’absence d’agressivité aucune qui la caractérise depuis qu’elle est entrée. Du reste, elle ne connaît pas assez l’Empereur pour se permettre de le juger orgueilleux.

S’en suit l’évocation de leur première rencontre, et, si Mahée ne parvient pas à trancher que ça soit une bonne chose ou non qu’il ne se souvienne pas d’elle, elle l’accepte sans trop de peine. De bon cœur, elle a un discret rire quand il évoque le gai lever de coude des nordiens, et pourrait répliquer que c’est sans doute pour compenser leur mutisme et froideur au naturel, mais il se peut que la réflexion soit prise comme une critique plutôt que comme de l’humour, alors elle la garde pour elle. Peut-être qu’un jour, leur relation lui permettra de dire l’intégralité des petites plaisanteries qui lui passent par la tête, mais aujourd’hui ce n’est pas le cas, alors Mahée se montre prudente.

Invitée à le faire, la dorninenne emboîte le pas du Loup jusqu’à la cheminée où, ménageant son orgueil, elle fait mine de se passionner brièvement pour l’orage qui gronde, à l’extérieur, de sorte que l’Empereur a largement le temps de s’asseoir sans qu’elle ne s’en montre indisposée le moins du monde. Ces attentions qui ne coûtent rien font partie des choses qu’elle a apprises au contact de son père. Bien sûr, la réponse laconique qu’il lui offre lui laisse entendre qu’ils sont sur le point de sauter dans le vif du sujet. Ça tombe bien. Ces préambules ont parfaitement mis Mahée en condition. Elle est prête à entendre ce que l’Empereur a à lui dire, et observe donc un silence d’or alors que lui s’apprête à rentrer dans l’eau, quand elle-même y barbotte depuis quelques temps déjà. Sans l’interrompre, gardant son regard fermement ancré dans le sien, elle écoute. Tout. Sans laisser à son visage la possibilité d’exprimer quoi que ce soit. Elle écoute, et elle réfléchit à ce qu’il lui dit, aux implications, aux conséquences… Elle cille simplement, se retenant de se renfrogner, quand il commence à mettre de l’émotionnel dans la balance. Ce piège-ci est celui contre lequel son père l’a le plus mise en garde. Si tu as besoin de hurler, hurle. Si tu as besoin de briser des choses, brise-les. Mais ne prends tes décisions que la tête claire, ou ce sont des vies que tu briseras. Par caprice. Noah Allyrion avait le sens de la formule. Et, alors que Torrhen Braenaryon délie le fil de ses pensées, Mahée perçoit l’opportunité qui lui est offerte, opportunité qui pourrait être empoisonnée. Pas seulement pour elle, mais aussi pour Dorne. Elle serre les dents, sa mâchoire se contractant visiblement.

« Si je comprends bien… » Elle commence, marchant visiblement sur des œufs. « Je suis là parce que vous voulez me laisser l’opportunité de trahir ma princesse… » Elle assène, directe, mais sans froideur, avant de lever les paumes en signe de paix et de reprendre. « C’est un raccourci grossier, je vous le concède volontiers, mais vous ne pouvez pas nier que le don des informations que vous demandez est de la trahison. » Elle se lève, joint ses mains, délaissant son verre et commence à faire les cent pas, pour s’aider à réfléchir. « Je vais être honnête avec vous, Votre Majesté… » Comme lui a été honnête, autant qu’elle puisse en juger, avec elle. « Bien qu’ayant le désir vivace de voir le Bief tomber, je ne suis pas prête à me jeter à l’aveugle dans cette ambition… » Elle est beaucoup plus raisonnée que cela, voilà ce qu’elle essaie de lui dire. « De ce fait, si vous me le permettez, j’aimerai vous demander de discuter avec moi de façon factuelle et pragmatique, sans chercher à jouer sur la corde sensible qu’est pour moi la perte de mes proches, ou l’affection que je peux avoir pour sa Majesté Rowenna… » Elle fait tomber sur lui des yeux qui demeurent chauds, brûlants comme le désert dornien. Ce que l’Empereur doit comprendre, à propos de Mahée, c’est qu’elle vit depuis des années dans la haine du Bief, et donc a parfaitement eu le temps d’assimiler, d’intégrer cette haine, tout comme de lui interdire de prendre les rênes de sa raison.

« Trahir ma princesse, en vous donnant ce que vous demandez, n’est pas anodin… » Elle s’arrête de déambuler, dardant sur l’Empereur un visage neutre, mais des iris d’obsidienne lourdes d’intensité. Mahée n’a que du mépris pour l’opportunisme, et ne tient donc absolument pas à se voir le devenir. Rien que la perspective de tourner casaque l’écœure… Pourtant, rien dans la politique de Deria ne trouve grâce à ses yeux, et tout la pousse à chercher une alternative au règle de cette Princesse qu’elle ne parvient plus à estimer, à respecter. La loyauté de Mahée va d’abord à Dorne, avant d’aller aux Martell, et refuse d’accepter que les Martell soient Dorne. Elle se sent comme dans une impasse. « Je comprends votre désir de protéger vos hommes, et croyez-moi, je n’ai aucune envie de les voir mourir… Mais de la même façon que vous vous battez pour eux, vous devez comprendre que j’ai mes propres combats à mener, et donc que je ne peux prendre mes décisions en fonction d’eux, ou de mes affinités personnelles… » Ce disant, le ton de Mahée se meurt de désolation. « J’aimerai» Elle appuie, avec beaucoup de ferveur, ce mot pour laisser entendre à l’Empereur que cette ambition lui parle, vraiment. « … vous aider à défaire le Bief. Mais le Bief, à l’heure actuelle, permet à Dorne de redresser son économie… » Et ça, ça lui arrache visiblement la bouche de le reconnaître. Poussant un discret soupir, elle croise les bras sous sa poitrine et darde sur l’Empereur un regard plus doux, réellement curieux. « Croyez-vous qu’au-delà de la satisfaction de mon-propre appétit vengeur à l’égard du Bief, vous révéler ces informations puisse avoir le moindre… » Elle ferme les yeux, comme une supplique, et insiste. «… le plus petit avantage pour Dorne, sur le long terme ? » Cette dernière question sonne presque comme une supplique de la part de Mahée d’entendre l’Empereur lui donner une raison, une bonne raison, n’importe laquelle, à l’avantage de Dorne, pour lui permettre de légitimer sa prise de position. Oui, puisque sur le long terme, elle est certaine que le Bief ne s’arrêtera pas là avec la principauté, et ne perd pas de vue la menace du Tigre, celui-ci utilisé de façon éhontée par Deria, risque de, lui aussi, poursuivre un but vengeur dès qu’il en aura l’occasion… Mais Mahée reste jeune, inexpérimentée, et n’a pas encore beaucoup de confiance dans ses intuitions. S’allier avec les Braenaryon est sans conteste la décision qui lui parlerait le plus, car beaucoup plus en accord avec ses principes, ses idéaux, ses lignes de conduite, mais est-ce la chose à faire pour la pérennité de son pays ? De sa maison ? A-t-elle le droit de prendre le risque de détruire un héritage séculaire et d’en priver son fils pour une intuition ? Sans même mettre ses propres intérêts dans la balance, juste en considérant ceux des membres de sa famille, de son pays… Le prix semble outrageusement élevé…


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MessageSujet: Re: The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé]   The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé] EmptyMer 16 Oct - 21:26



Accalmie, An 1, mois 9, semaine 2


Je ne dirais pas un petit avantage mais plutôt un grand. Celui d’assurer l’avenir du royaume de Dorne… Où du moins s’il en est digne. Dis-je à la jeune femme brune assise à côté de mon époux, installés dos à la porte qu’un des gardes venant d’ouvrir pour me laisser passer. J’étais été étonnée de voir que Torrhen n’était pas seul et qu’en plus, il parlait avec la Dornienne que j’avais aperçue plus tôt dans la foule. Mahée Allyrion, d’après ce que m’avait indiqué l’un de mes gardes. Je l’avais chargé de me trouver des informations sur elle. Soyons honnête, une personne appartenant au peuple du soleil et de la lance n’avait rien à faire sur les terres de l’Empire.
 
Je ne m’approchais pas vraiment d’eux, même si je me remis à marche pour continuer à bercer Athynea, tout en ajoutant les doigts au-dessus d’elle, doigts qu’elle essayait d’attraper, tout en serrant dans son deuxième petit poing une poignée de mes cheveux argentés qui étaient détachés. Ils s’étalaient dans mon dos et sur mes épaules légèrement dénudés par cette robe que j’avais rapidement enfilée. Elle n’était pas franchement somptueuse et très simple, mais cela me convenait. Je n’avais jamais été très « coquette », contrairement à Visenya et au grand dam de ma Mère. Ce que j’aimais dans mes vêtements, c’était qu’ils soient confortables et surtout pratiques. Je n’en prenais pas vraiment soin plus jeune mais je m’étais améliorée depuis que j’avais été forcée de prendre la tête de mon royaume.

Loin d’être fatiguée malgré l’heure tardive, mon bébé était encore très bien éveillée et le faisait comprendre dès que j’essayais de la poser, ou m’arrêtais trop longtemps de marcher. Elle m’avait manqué, terriblement. Tout comme Aeden d’ailleurs. J’avais adoré retrouver cette liberté de voyage que j’avais en chevauchant Meraxès. J’étais Dragon et faites pour voler. Mais rester loin de mes enfants, ne pas les toucher, les bercer, les prendre dans mes bras… Cela avait été terrible. Alors je profitais d’avoir les deux pieds sur terre pour ne pas perdre une seule minute avec eux. J’avais passé ma soirée en leur compagnie, déclinant la proposition de Yesaminda de s’occuper de ma fille jusqu’à ce qu’elle se décide à faire comme son jumeau : dormir. Cela n’était pas une corvée, ni une contrainte, loin de là même. Je m’étais promenée, sous bonne escorte dans les couloirs du château avant de venir ici, en voyant de la lumière filtrer sous la porte. Je n’avais entendu que la fin des paroles de la Dornienne. Je ne savais pas de quoi il en retournait mais l’attitude grave de Torrhen m’indiquait qu’il parlait politique. J’avais sans mis un grain de sable dans son rouage mais en entendant la question de la femme, je n’avais pu m’en empêcher. Enchantée de vous rencontrer Lady Allyrion de Gracedieu ajoutais-je en direction de la brunette, lui faisant comprendre que je savais qui elle était. Je ne voulais point vous interrompre même si je n’ai pu m’empêcher de vous répondre, quand bien même le sujet de votre conversation m’échappe. Cependant j’en ai compris assez pour vous répondre. Nous l’avons prouvé et nous le prouvons encore par notre présence en ces lieux. L’Empire n’a qu’une Parole et son honneur n’est pas entaché par des faux semblables, des trahisons, des mensonges. Contrairement à Dorne. Peyredragon lui a tendu la main. Nous sommes entrés en guerre contre le Bief lorsqu’ils ont séquestré les vôtres à Hautjardin… Et votre Princesse nous a mordu une première fois la main alors que nous vous défendions. Mon propre frère a combattu au sein même de Lancehelion. Mais vous savez déjà tout cela si vous vous intéressez à la politique. L’Empire tient ses engagements, contrairement à votre royaume j’en ai bien peur. Annonçais-je doucement, comme le constat que cela était. Je quittais un instant du regard ma fille qui avait quand même toute mon attention pour regarder dans les yeux la jeune femme. Puis je me tournais vers Torrhen, à qui s’adressait le même sourire que celui que je concédais quelques instants avant à Athynea. Elle se mit légèrement à gazouiller, ce qui fit grandir un peu plus cette joie qu’affichait mon visage. Et tout en la regardant de nouveau, je m’approchais de mon époux, pour venir boire une gorgée dans sa coupe avant de grimacer en sentant la saveur de l’alcool sous ma langue. Avisant une seconde carafe, je m’éloignais de nouveau pour me servir un verre d’eau. Une fois avalé, je lançais un regard à Torrhen lui demandant sans mot si cela ne le dérangeait pas que je reste. Nous aurions été seuls, je l’aurais fait oralement. Mais pas là. Cela reviendrait à affirmer qu’il me donnait des ordres et que j’avais besoin de sa permission, ce qui n’était pas le cas. Nous étions égaux. Et La jeune femme était trop inconnue pour le savoir. Alors je préférais éviter les quiproquos et qu’elle se méprenne sur le fonctionnement de l’Empire.








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I'm focused ; I've been watching for the omens ; I've been listening to everything you've said ; Its been running through my head ; Locked and loaded ; I've got the feeling that you've noticed ; Yeah I've only just begun ; I won't stop until it's done ; 'Til you're broken ; So welcome to the fire ; I'm the one with the lighter ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; So welcome to the fire ; Welcome to the fire ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ;
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MessageSujet: Re: The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé]   The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé] EmptyMer 16 Oct - 23:45

J’essaie de convaincre la jeune femme de nous aider. En réalité, elle n’avait peut-être pas tant d’intérêt à le faire. Elle avait été sauvée par la flotte impériale, certes, bien que la paix revenue entre Bief et Dorne auraient pu mener à un avantageux échange de prisonniers qui aurait pu lui permettre de retrouver sa maison au bout de quelques temps seulement. Dans l’Empire elle n’était pas prisonnière, mais si elle voulait rentrer chez elle ce serait compliqué, sachant que nous ne pouvions en aucun cas nous priver de moyens maritimes ou militaires de quelque nature que ce soit compte tenu de la situation stratégique dans laquelle nous nous trouvions aujourd’hui. Je la sens concentrée, en tout cas. Intimidée, peut être. Difficile à dire. Elle ne semblait pas le moins du monde impressionnée par l’homme, mais peut être plus par la situation. Quand on ne connaissait pas les gens en face de nous c’était toujours quelque chose de difficile que de jauger leur humeur et leurs sentiments ; j’étais habitué à fréquenter des soldats et même si je cotoyais des nobles depuis ma naissance, je n’étais bon qu’à soulever le coeur des combattants et non celui des dames, ou des politiciens. La dornienne ne se laisse pas démonter. Elle a raison et tort en même temps. Je ne suis pas bon qu’au meurtre, simplement, mais bien dans tout ce qui constitue le domaine des armes. Buron avait montré à tous mes limites, mes faiblesses. L’agressivité de mes stratégies, les flancs exposés pour manoeuvrer au plus vite, la recherche toujours de la bataille, non du siège ou de l’acquis territorial. Je ne souris pas, quand la belle me taquine, mais elle voit bien je pense à mes yeux que je suis amusé de la situation.


| Et vous celle de la flagornerie, Lady Allyrion? |


Cela aurait pu apparaître comme une rebuffade, mais la dornienne avait déjà vu que j’aimais manier l’esprit et la pointe d’ironie nécessaire à ne pas trop appesantir un dialogue. Le sujet se fait rapidement autrement plus sérieux quand nous évoquons Dorne et quand je lui énonce ma demande d’informations. Nous allons avoir besoin de temps sans doute pour pouvoir faire le tour de ce genre de sujet si elle veut s’en ouvrir, et je doute que mes réserves de vin tiennent jusqu’à la fin de la soirée. Pendant un bon moment, la jeune dame écoute et réfléchit, soupesant ses mots au moment de reprendre la parole. Je la toise, quand elle parle de trahison. En serait-ce vraiment une ? Cela dépendait sans aucun doute de ce qu’elle aurait à me dire, et la tournure que prenaient les choses me soufflait qu’il pouvait y avoir là bien des secrets de révélés, ou en tout cas, des événements importants. La jeune femme dit qu’elle va être honnête. Elle évoque sa haine du Bief mais sa mesure, et me demande de ne pas jouer sur ses sentiments. Mince sourire en coin. Habile. J’hoche la tête pour signifier mon assentiment.


Je sens dans son ton, sa posture et ses mouvements alors que je reste tranquillement assis en la fixant du regard, verre en main, qu’il y a duel interne dans son coeur. Je la laisse le régler ; je n’ai pas à lui imposer d’issue au risque que brusquée, celle-ci me soit défavorable.


Elle manœuvre habilement. Place d’abord en avant ce qu’elle souhaite, puis ce qui la retient. Et ce qui la retient, ce sont les gens de son Royaume, qui pourraient souffrir de sa prise de position. Avant de demander ce qu’elle a à gagner. Le déroulé est parfait. Qu’elle soit passionnée, de toute évidence, elle n’en est pas moins intelligente. Et que derrière ce regard sombre, cette robe transparence, se cache une habile politicienne. C’est meilleur encore si ce n’est pas volontaire. Elle a un bon instinct. J’allais lui répondre, mais quand j’entends un bruit derrière nous, et me retourne sur Rhaenys qui tient notre fille, arborant la même toison que sa mère mais les yeux sombres de son père. La petite Athynéa ne dort pas… Je ne suis pas choqué de l’interruption. Pas plus quand ma femme donne son avis sur la question. Aussitôt, elle pose en une phrase ce que Mahée pourrait trouver comme intérêt à collaborer avec nous.


La puissance de l’Empire à son côté, si Dorne prouve sa valeur. Cette simple idée est en fait beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Elle sous-tend tout ce que notre relation a eu de compliqué avec la Principauté, et tout ce que l’Empire pourrait lui offrir si les efforts étaient suffisants pour faire oublier la rancoeur d’un an et demi de déceptions. J’offre un sourire à Rhaenys, plus large que ceux dont je me fais d’ordinaire le médiocre modèle. Rhaenys berce notre fille qui ne semble pas vouloir dormir, et salue mon invitée. Elle s’est apparemment tout autant renseignée que moi, et le sourire sur mon visage se prolonge. Cela ne me gênait nullement de parler politique et diplomatie devant mon épouse. Que notre fille y soit conviée alors qu’elle ne sache pas parler ne pouvait se faire que dans l’intimité de mon bureau.


Je me lève pour aller embrasser ma fille sur le front. J’embrasse ma femme à son tour. Sur les lèvres, sans gêne. Le baiser est fugace ; une salutation plus que l’évocation de tout ce qu’elle fait naître chez moi. Je retourne m’asseoir, et désigne un autre siège, à l’autre bout du feu de cheminée



| La petite va s’endormir en deux minutes à la chaleur de l’âtre, Jentys-zaldrïze. |


Je ne m’adressais que rarement à Rhaenys en commun. Cela me permettait d’être plus proche d’elle, et plus respectueux de sa culture, tout en me donnant le loisir de m’adresser à elle comme je le désirais. Le plus souvent avec déférence et amour mêlés. Mais ce n’étaient que des mots adressés à elle, de sorte à ne pas non plus gêner un entourage soucieux des convenances. Mon épouse explique alors à la jeune dornienne toute la difficulté de nos relations avec la Principauté. Elle lui déroule les événements, les points de rancune entre nos factions. Elle était franche avec Mahée, ne la prenait pas en traître sur les sentiments que faisaient naître Dorne en l’Empire. Elle en avait déjà sûrement conscience ; les orageois n’appréciaient guère les dorniens pour l’essentiel. Franche et directe ; Rhaenys disait les choses comme elles l’étaient. Cela lui avait déjà joué des tours, mais cela permettait aussi souvent de débusquer ceux qui avançaient masqués, ceux qui n’étaient pas prêts, comme elle, à la collaboration totale et irréversible. Ce faisant, Rhaenys amenait elle aussi ses propres pions. Elle testait Mahée Allyrion et prenait le risque de faire sortir la dornienne de ses gonds si elle révélait sa loyauté à Deria Martell, tout en lui signifiant tout ce qu’elle-même pensait de la Martell. En somme, elle lui imposait de se positionner. Soit de prendre la main tendue vers la cause commune si rancoeur il y avait, ou au contraire, de cesser là la discussion s’il n’y avait pas de sentiments négatifs pour sa dirigeante... De révéler ce qu’elle pensait de la situation de son pays, et plus encore, de sa manière d’avoir traité avec l’Empire. Pour ou contre. Comme elle l’avait toujours fait, Rhaenys. Pas de demie-mesure avec elle, pas plus qu’avec moi. Personnes de conviction et d’action. C’est l’apanage des souverains que d’imposer à leurs rencontres d’assumer leur posture… Ou plus tard, leur duplicité. Rhaenys n’avait pas l’air bien redoutable, ainsi vêtue comme une simple femme qu’elle n’était pas, une mère ou une nourrice, berçant notre enfant et évoquant un sujet de passion… Sans avoir l’air d’y toucher, juste en énonçant des faits sans jugement. La jeune femme n’était pas accusée du comportement de sa princesse, mais elle était invitée à la juger elle-même, ce qui nous éclairerait plus encore sur ce qu’elle souhaitait vraiment. Habile, elle aussi. Car tout comme Mahée Allyrion, elle forçait à se dévoiler sans avoir l’air de manoeuvrer, car sa franchise était son moteur. Je me tourne vers mon invitée.


| Lady Allyrion, vous l’aurez deviné, je vous présente Dame mon épouse. Rhaenys Braenaryon, l’Impératrice. Et notre fille. La Princesse Athynéa. Qui a déjà pour caprice de siéger aux conseils politiques de son vieux Loup de père, à ce qu’il semble. |


Je bois une longue gorgée de ma coupe, et savoure le goût de fruits sur ma langue, avec les arrières-goûts d’épices. Quelque part, je suis bluffé. Parce que Rhaenys vient de promettre implicitement de traiter Dorne, ou qui la représentera, comme son égale. C’est totalement implicite. Pas sûr que la dornienne puisse le comprendre sans la connaître. Mais elle vient ni plus ni moins que d’évoquer la possibilité de s’engager aux côté de Dorne, si Dorne changeait.


| Je ne saurais dire plus directement que l’Impératrice sur ce que Dorne pourrait retirer de vos confessions. Le Bief est un poison. Vous le savez vous aussi. C’est une bête mûe par le fanatisme religieux, l’ambition de conquête et par la violence. Vous ne vous en dépêtrerez jamais sans aide extérieure, pas maintenant qu’ils possède vos anciennes forteresses frontalières et vos ports. |


Je coule un regard de connivence vers Rhaenys, ravi de son interruption, de sa franchise, et des promesses implicites ; j’avais compris que je pouvais aller aussi loin que nous le pouvions. Je bois à nouveau. Et entame un long récit, de ma voix grave de vieux conteur du Nord, de vieux souverain qui ressassait sans cesse les événements. Regard plongé dans les flammes de l’âtre, comme à Paege dans celles du Dragon qui calcinait les chevaliers du Conflans.


| Nous ne nourrissons aucune mauvaise intention contre Dorne, malgré les affronts et les insultes. Ma Dame vous l’a signifié ; nous sommes ici pour tenir nos engagements, auprès de nos pairs. Pas de nos vassaux. De nos pairs.. La situation de nos royaumes et nos vengeances personnelles nous inclineraient à achever les derniers des Hoare, de marcher sur Pierremoutiers. Cela… nous l’aurions fait si nous en étions restés aux accords pris initialement entre Rhaenys Targaryen de Peyredragon, Sharra Arryn du Val, Argella Durrandon de l’Orage, Deria Martell de Dorne et Torrhen Stark du Nord. Ensemble, ces parties qui n’étaient pas toutes liées entre elles, étaient toutefois mûes par le désir, ou la nécessité, d’abattre la toute-puissance d’Harrenhal et de ses sombres armées, qui nous avaient tous agressés tour à tour. Peyredragon et l’Orage étaient déjà engagés dans la Néra. Le Nord, assailli de toutes parts. Le Val s’est désengagé, reniant sa propre parole, tandis que votre Princesse a annulé le contrat de mariage vouant son frère à celle qui est aujourd’hui ma femme. L’insultant au passage, ainsi que son frère qu’elle finira pourtant par épouser. Nous étions alors seuls face à la toute-puissance d’Harren le Noir. Abandonnés de nos alliés. Sans renforts promis, sans l’aide qui nous avait été jurée. Pis, mon propre fils était engagé avec dix mille hommes dans une attaque de diversion dans le Nord du Conflans, pendant que nous devions frapper au sud, au Trident, depuis la Mer. Renforcés du Val, nous pouvions gagner. Renforcés de Dorne dans la Néra, nous pouvions y tenir… Mais nous avons été abandonnés. Ce soir-là, j’ai retrouvé ma Promise aux cheveux d’argent, et conscient que Westeros tout entier attendait du Dragon qu’il se suicide contre le Noir et du Nord qu’il fasse, comme contre les sauvageons, le sale boulot de tout le monde, j’ai proposé à ma dame de ne plus nous battre pour les étrangers à notre lutte. De fonder quelque chose de nouveau. Au-delà de la vengeance et des appétits des royaumes. Un idéal de paix et d’égalité entre les puissances qui nous rejoindraient. De l’abandon des autres est né l’Empire. |


Je me souviens des hurlements des chevaliers ennemis à Paege, alors que les ailes de l’armée se rabattaient sur les troupes riveraines en fuite, et que je tenais la ligne avec les hallebardiers de Winterfell.


| Nous avons remporté la bataille de Paege. L’ennemi, gourmand, avait voulu écraser l’Orage pensant que nous serions bloqués au Nord et dans la Néra. Nous faisions irruption au milieu d’un dispositif mal défendu. Nous avons continué de pousser. L’Orage nous a rejoint. Puis le Conflans, à partir des rescapés de nos affrontements, de ceux qui étaient lassés des guerres du Noir. Nous avons continué à fédérer autour de nous. Les batailles ont connu des fortunes diverses ; nous avons fini, après de cruels revers, à tenir l’Orage, à écraser le Noir dans le Conflans. Ensemble. |


Je redresse le regard droit dans celui de Rhaenys.


| Ce que nous sommes, Mahée Allyrion, c’est la promesse que tous ceux qui nous aident, qui se battent avec nous, seront protégés par tous les autres. Je devrais être à courir sus au bâtard d’Harren, et exterminer toute sa lignée. Mon sang m’appelle à ce grand carnage. Mais non. Ceux qui m’ont soutenu, qui ont voulu de ce dessein commun, j’ai juré de les aider. Alors me voilà. Avec une armée, avec ma femme, et avec nos enfants. Pour défendre ceux qui ont tout risqué en s’alliant avec nous. Pour détruire leurs ennemis qui sont aussi les miens. |


Je reporte mon regard sur la jeune femme.


| L’argent et les denrées bieffoises qui circulent à Dorne vous font dépendre de vos propres bourreaux pour survivre. Ils vous envoient leurs septons pour redresser leur Foi corrompue dans la détestation de ce qui n’est pas eux et ils ont demandé, on le sait, l’utilisation de vos ports contre nous. Si vous nous dites ce que vous savez, je pourrais sauver plus d’impériaux, et plus d’orageois qui vivent ici. Cela fera plus de monde pour passer à l’attaque sur leurs propres terres quand le moment sera venu. Nous y allons pour déposer le Roi qui a gagné sa couronne en étrillant votre peuple, et en incendiant vos villes. Nous y allons pour la tête du Roi Manfred qui a usé de cette guerre contre Dorne pour légitimer sa prise de pouvoir, et de sa fer-née d’épouse, qui s’est enrichie sur le rapt, l’esclavage et le pillage sur vos côtes depuis cinq ans. Le long terme, me demandiez-vous ? Le long terme, Lady Allyrion, c’est nous. Le commerce rétablit avec tout l’Empire, cinq royaumes réunifiés. La protection réciproque. La liberté de culte pour tous. L’assurance que vous puissiez toujours vivre régis sous les lois que vous aurez vous-mêmes choisies. Mais le long terme, finalement, ce n’est rien de moins que la promesse que je vous fais que si vous m’aidez aujourd’hui, nous vous aiderons demain, et que nous vous aiderons toujours. |


Je me ressers un godet de vin.


| Mais si vous nous aidez, vous le ferez sans aucune intention cachée, sans tromperie, sans mensonge. Votre Princesse a souhaité usé de nous comme d’un bouclier. Jusqu’à notre flotte réunie qui défendait vos côtes… Quand elle économisait vos propres navires, enfermés dans leurs ports. Ce n’est pas cela notre conception de l’amitié, de l’alliance, d’un futur en commun. Je ne vous connais pas. Mon Impératrice ne vous connaît pas non plus. Vous auriez le droit de rester fidèle à celle qui a tendu la torche pour incendier son propre royaume, si c’est ce que vous souhaitez. Mais si vous êtes loyale à une personne plutôt qu’à votre patrie, nous avons besoin de le savoir maintenant. C’est votre droit. Nous connaissons la valeur de la loyauté, et la respectons. Vous ne serez pas moins bien traitée si vous ne nous aidiez pas. Mais nous avons besoin de vous. Et je pense que Dorne a besoin de nous aussi. De quel côté balance votre coeur, Lady Allyrion ? |


C’était le point de bascule. Poussée à se positionner et à se révéler par Rhaenys, j’avais pris le relais en lui contant l’Empire et notre idéal commun. Soit elle défendait sa princesse, soit elle défendait son pays. Aux yeux de Rhaenys et moi-même, il ne pouvait pas y avoir d’entre-deux.


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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



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MessageSujet: Re: The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé]   The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 17 Oct - 11:54


Immédiatement, à l’entente de la voix féminine, Mahée se tourne dans la direction du nouveau parti, leste, rapide. Elle n’a pas besoin de voir pour savoir de qui il s’agit, puisqu’une seule personne pourrait pénétrer dans ce bureau sans se faire annoncer. « Votre Majesté… » L’accueille la dornienne, esquissant une révérence, comme elle l’a fait plus tôt pour son impérial époux. Les Braenaryon ont beau ne pas être son impératrice et sonempereur, d’autres qu’eux-mêmes ont reconnu leur légitimité en tant que tels, aussi, les égards qui vont avec cette position doivent leur être rendus. Pour son propre intérêt, comme pour celui de Rowenna, Mahée doit être extrêmement prudente quant aux incidents diplomatiques, ce qui, elle n’en doute pas, va s’avérer de plus en plus compliqué. Cela étant, au-delà du cérémonial des salutations, la dornienne se laisse une seconde, une seule et unique seconde, pour s’émerveiller de la vue de l’Impératrice, charmante de naturel, superbe de simplicité. Contrairement à Mahée, qui a besoin de robes ou de khôl pour s’arranger, Rhaenys rayonne juste par elle-même, aussi mystique que l’astre nocturne…

Pour autant, la jeune femme ne se laisse pas longtemps subjuguer, un malaise la prenant très tôt, presqu’immédiatement à l’arrivée de l’épouse de Torrhen. Inconsciemment, elle prend ses distances, se reculant de plusieurs pas, lents, vers la fenêtre, pour laisser d’avantage de proximité entre les époux qu’avec elle-même. Le fait est que Mahée ne se sent pas à sa place, songe qu’elle n’a rien à faire ici, dans ce bureau, à cette heure de la nuit, en dépit de l’invitation dont elle a fait l’objet. Et cette impression se voit renforcée par les gestes de tendresse qu’ils échangent et dont elle est le témoin involontaire. Ils ont voyagé, ils doivent avoir les reins rompus, et devraient avoir le droit de profiter de leur intimité, sans intruse. Les yeux sombres de Mahée glissent vers la porte. Dire qu’elle envisage une retraite stratégique est un euphémisme. Elle veut quitter cette pièce, rapidement, pour laisser plus qu’à de la royauté, à des parents et un couple le temps de se retrouver. Dans cette idée, elle se met à passer en revue les différentes excuses qui lui permettraient de prendre congé de façon polie sans donner l’impression qu’elle coupe court à la conversation, ou fuit. L’idée de fuite, en l’occurrence, serait la pire de toute. Mahée est respectueuse, pas impressionnable. En l’occurrence, ce sont les êtres humains ici auxquels elle souhaite épargner sa présence, puisque le titre, pour sa part l’a réclamée. Pour autant, dans l’immédiat, rien ne lui vient et elle se retrouve donc à saluer sa Majesté d’un nouveau signe de tête quand celle-ci l’appelle par son nom.

Peut-être aurait-il mieux valu qu’elle invente un prétexte, plutôt que d’entendre les paroles de l’Impératrice. Imperceptiblement, Mahée se redresse, et discrètement, serre les dents. Son visage se ferme, pour ne rien laisser voir de la colère qui la prend, à lui en tourner la tête. Quatre mois qu’elle est ici, et jamais elle ne s’est sentie aussi peu à sa place, dans un terrain aussi hostile. L’affabilité de laquelle la gâte Rowenna fait beaucoup, il faut dire. Parce qu’elle a l’oreille de la reine-mère, Mahée n’a pas, ou très peu, souffert de la méfiance des orageois envers les dorniens, méfiance justifiée, au demeurant. La colère de Mahée, c’est vers Deria Martell qu’elle est dirigée. Vers cette femme qui, par son manque de loyauté, d’honneur, condamne les siens, ses vassaux, à être associés à cette absence de valeurs. Des valeurs qui sont primordiales pour la Allyrion. Mais comment blâmer l’Impératrice de cette méprise ? Elle-même n’a jamais été vassale de qui que ce soit, et ne le sera sans doute jamais. Elle, elle a toujours été celle qui prenait les décisions, et jamais celle contrainte de les subir, par serment ou autre entraves. Comment peut-elle comprendre la situation précaire de Gracedieu, en dépit du désir de se rebeller contre la famille princière de Dorne persistant ? Ville isolée, au milieu des terres, dont les approvisionnements ne peuvent se faire si Lancehélion interdit aux navires de descendre le fleuve duquel dépend sa survie. Rhaenys Braenaryon, Impératrice de son état, ne pourra jamais comprendre la colère et la frustration qui peuvent étreindre le cœur de Mahée de devoir être associée à des décisions avec lesquelles, même à la base, elle n’était pas d’accord. Et, s’il est évident que le Nord et Peyredragon ont souffert des défections de Dorne, Dorne en a payé le prix fort. Mahée, quant à elle, n’y a perdu « que » son père et son époux. D’autres y ont laissé leur fief.

Cela étant, elle se tait, et ne montre aucune réaction aux paroles de l’Impératrice. Elle ne cherchera pas à l’apitoyer avec le sort d’un royaume qui leur été infidèle. Ça n’a jamais été son intention, puisqu’elle comprend parfaitement les griefs que peuvent avoir les impériaux à l’encontre des dorniens. Elle les comprend, et les partage, même s’il lui est impossible de l’admettre à voix haute. De ce fait, mains élégamment jointes devant elle, elle se contente d’attendre la tombée du couperet, d’être chassée du bureau comme d’Accalmie comme la malpropre et déloyale dornienne qu’elle est, et de se préparer à l’encaisser avec autant de dignité que son caractère le lui permettrait. De ce fait, elle s’étonne que l’Empereur ne prenne la parole en ce sens et prenne plutôt la peine de lui présenter officiellement son épouse et leur petite fille, tout en la gratifiant d’un trait d’humour. Est-elle un sujet de dérision, pour le couple ? S’amusent-ils de l’idée de jouer avec elle, à ses dépens, avant de la chasser, comme des chats chasseraient une souris ? Mahée ne dit toujours rien, et écoute plutôt. Elle écoute la leçon d’histoire, qui lui laisse des sentiments très contradictoires, mais aussi très entiers, puisque la dornienne ne connaît pas la demi-mesure. Le rappel des engagements pris et bafoués de Deria Martell lui donne la nausée. Que de vies auraient été épargnées si elle avait été capable de respecter ne serait-ce qu’une seule de ses paroles ! A nouveau, la Allyrion serre les dents. S’il est évident que la famille Martell doit être ôtée du trône de Dorne, Mahée ne s’autorise pourtant toujours pas à l’exprimer à voix haute. Les valeurs de loyauté et d’intégrité semblent aussi importantes pour eux qu’elles le sont pour elle, mais la position dans laquelle elle se trouve ne lui permet pas de les respecter. Si elle se retourne contre Deria, elle sera une parjure. Si elle se parjure de son allégeance à Deria pour eux, comment pourront-ils lui faire confiance et ne pas la soupçonner de faire la même chose si d’aventure on lui proposait plus intéressant ?

Les envies et ambitions de Mahée sont claires. Elle souhaite voir Dorne renaître, et s’émanciper de l’oppression meurtrière du Bief. Tout ce qu’a dit le couple impérial trouve écho chez elle, mais ils ont l’air d’oublier quand ça les arrange qu’elle n’est qu’une vassale parmi d’autres, et loin d’être la plus intéressante vassale des Martell, que ça soit en terme de géographie ou de puissance militaire. Elle peut, certes, leur donner les informations qu’ils demandent, et les leur donnera, c’est une certitude née de leurs discours conjoints… Mais sans espérer qu’ils ne puissent faire quoi que ce soit de plus pour son pays, un pays étranglé et soumis aux caprices et à la versatilité des Martell. Mahée, elle le sait, s’est d’ores et déjà laissée fléchir. Parce qu’elle croit à la possibilité de ce qu’ils proposent. Elle croit aux peut-être, parce qu’elle a envie d’y croire d’avantage que d’imaginer, dans dix ans, Dorne comme faisant partie intégrante du Bief. Rien que cette idée la ferait pleurer de rage et de désespoir. Elle a envie de croire qu’avec ou sans leur aide, si l’Empire parvient à affaiblir suffisamment le Bief, les dorniens pourront s’insurger et les renvoyer de chez eux. Pendant un long moment, la Allyrion garde le silence, recluse en elle-même, dans ses propres réflexions. Si ça l’oppresse de devoir faire attendre le couple impérial pour une réponse, elle veut choisir ses mots, la façon dont elle articule ses idées pour ne pas qu’elles semblent décousues… De la même façon, malgré la profonde rancœur et l’abyssale amertume qui l’étreignent à l’encontre de Deria Martell, elle a trop de pudeur pour laisser libre-court à tout le mépris que ses décisions lui inspirent face à des étrangers. Alors, plus sobrement… « Je ne suis pas ma princesse… » Elle laisse tomber, d’une voix grave, presque un murmure, désavouant ainsi celle par laquelle le déclin de Dorne a trouvé sa voie. La phrase est d’une extrême simplicité, mais Mahée cherche avec cette désarmante simplicité, à faire valoir à ses interlocuteurs qu’elle ne partage pas le point de vue, ni les valeurs, de la princesse de Dorne. Pour elle, comme pour les Braenaryons, les engagements pris doivent être honorés. Et, comme eux, elle ne s’embarrasse ni de gants, ni de faux-semblants.

« Ma seule et unique ambition, c’est de voir mon pays débarrassé du Bief et de la bigoterie de la religion des Sept, et tendre vers une reconstruction, sensée lui apporter la prospérité… » Une prospérité qui ne passe pas sans démettre Deria Martell, mais Mahée ne parvient, toujours pas, à faire sortir cet espoir de sa gorge. Trahir en donnant des informations à l’ennemi est une chose, prendre position contre les positions de sa princesse est une chose. Parler de la démettre en est une autre. Elle craint que, ce faisant, on ne la soupçonne de nourrir d’avantage d’ambition pour le pouvoir de Dorne que pour sa pérennité, ce qui serait un coup très grave dans sa crédibilité. Qui plus est, en toute honnêteté, Mahée mentirait si elle disait que la place ne l’intéresse pas, elle reste ambitieuse, mais elle sait parfaitement ce qu’elle serait prête à sacrifier pour l’obtenir, et il y a peu de choses, en vérité, desquelles elle se voit faire le sacrifice pour ça. En l’occurrence, Dorne ne figure certainement pas sur cette courte liste. « Je ne suis pas assez sotte pour envisager de vous cacher quoi que ce soit. Si je comprends parfaitement que vous puissiez douter de mes intentions, par pitié, n’insultez pas mon intelligence… En l’occurrence, je suis très au fait que vos moyens de renseignements sont supérieurs aux miens, donc alerte qu’en cas de mensonge, vous finiriez par l’apprendre, et très consciente de ce qui pèse dans la balance, donc de ce que j’ai à y perdre. » Contrairement à Deria lorsqu’elle a pris sur elle de faire espionner Argella et Rhaenys sur ses terres. « Je vous dirai tout ce que vous voulez savoir, tout ce que je sais, sans rien vous dissimuler. Pas pour que vous preniez l’engagement d’aider un royaume, qui vous a plusieurs fois tourné le dos en dépit des paroles données, à contrecœur, mais bel et bien pour vous prouver que les Martell ne sont pas Dorne, et que leur déshonneur ne doit les poursuivre qu’eux seuls. » Sa voix tombe, implacable. Déshonneur, défection. Idée de honte. Mahée a honte d’être associée aux Martell, dans l’instant. Honte d’être suspectée de pouvoir avoir ou cautionner leur comportement et décisions. « Cependant, je n’aurai qu’une requête, à titre personnel, à vous soumettre… » Soumettre, dans le sens où elle n’exige pas, mais souhaite exprimer un souhait. « Je suis consciente, jusque dans une certaine mesure, de ce qu’ont coûté les défections de Dorne à vos royaumes respectifs, et si vous les acceptiez, je serai prête à essayer de compenser une partie de vos pertes dans la mesure des moyens de ma maison… Mais j’aimerai que vous gardiez à l’esprit que le fait que je ne sois pas ma princesse vaut pour tout. Je ne pourrai jamais me revendiquer comme portant la parole de Dorne, puisque ce rôle est dévolu à la maison Martell, de la même façon que je ne peux porter toute seule tous les parjures desquels elle a sali sa réputation et celle de mon pays… » Une façon qu’elle espère élégante, qu’elle espère dénuée de pitié et loin du registre du pathos, de leur rappeler qu’elle n’est qu’une vassale, modeste, de la maison Martell, et qu’en cette qualité, ses choix dans la guerre ont été relativement limités… « Pensez-vous qu’il puisse être envisageable de traiter, si ce n’est en égaux puisque je n’ai pas la prétention de me croire votre égale, au moins en alliés potentiels ? » Sans l’embarras du poids des malheureuse décisions de Deria Martell, ce serait parfait… Sans présomptueux de la part de Mahée, sans doute beaucoup trop utopiste, mais, elle se connaît… La dornienne ne supportera pas longtemps de se faire traiter en ennemie sans effectivement finir par endosser un rôle dans lequel on l’obligerait à se complaire… Du reste, peut-être que l’amitié que lui témoigne la reine-mère, après tout ce temps, jouera en sa faveur ? Peut-être pas. Quoiqu’il en soit, les dés sont jetés, et elle n’a plus qu’à en attendre le verdict.


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MessageSujet: Re: The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé]   The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé] EmptyLun 28 Oct - 22:30



Accalmie, An 1, mois 9, semaine 2


Torrhen n’était pas comme tous les hommes . Je le savais et à l’instant, il le prouvait une fois de plus. Il ne fronça pas les sourcils de me voir intervenir dans cette discussion. Il n’était pas mécontent de me voir alors même que j’exerçais ce rôle typiquement féminin : celui de m’occuper de notre fille. J’étais son égale, comme nous nous étions fais le serment. Et cette unité était notre plus grande force.  Elle était le fondement même de l’Empire. Nous nous complétons avec nos ressemblances et nos différences. Il se lève pour venir m’embrasser, même s’il ne m’attarde guère sur mes lèvres comme à l’accoutumé du fait de notre invitée. S’il me désigne un autre siège, je lui réponds négativement d’un signe de tête tout en continuant de bercer notre fille en marchant et en agitant une main au dessus d’elle Nul n’est plus chaud qu’un dragon ñuha prūmia glissais-je à mon époux, employant un nouveau mot valyrien, qui, je le savais, l’intriguerait et le ferait chercher la signification.  J’aimais l’attention qu’il portait à ma culture et à cette langue qui était aussi natale pour moi que la commune. Certains y voyaient un trait supplémentaire de « l’étrangère » que j’étais. J’en tirais de mon côté une grande fierté. C’était mes cultures qui faisaient de moi la femme que j’étais, et qui éclairaient ma vision du monde et de l’avenir. Je n’étais sans doute  pas parfaite, mais j’apprenais du passé, des passés qui étaient miens.


Tout en m’occupant d’Athynea, je continuais de parler à la jeune femme. Je ne la regardais que de temps à autre, quittant du regard l’adorable petite fille que je tenais dans mes bras. Torrhen nous présenta, plus par politesse que par nécessité, et sa remarque sur notre enfant me fit sourire et rire quelques instants. Nul doute que nous n’étions qu’aux prémices des caprices de nos enfants, même s’il ne s’agissait pas de cela en l’instant. Elle était bien trop petite pour cela, mais ça arriverait plus tôt que nous pourrions l’imaginer. Surtout qu’ils étaient deux. Étayant un peu plus mon propos, Torrhen reprit la conversation, faisant comprendre le fond de ma pensée à Lady Allyrion qui ne nous connaissait qu’à travers le prisme d’autres, pas toujours proches de la réalité. Nous ne la forcions pas à partager nos idéaux et nos valeurs. Mais ainsi, elle choisirait sa voix en tout état de cause, et non par ignorance.

Je laissais notre invitée répondre jusqu’au bout, l’écoutant avec la même attention qu’elle ne l’avait fait à mon égard. Je n’avais pas vraiment besoin de réfléchir à la réponse que je lui apporterai car elle m’était plus qu’évidente. Je me rapprochais du nordien pour lui confier mon précieux fardeau après avoir récupérer les mèches de cheveux qu’elle serrait fort dans son petit poing. Je n’asseyais sur l’accoudoir en face d’elle pour venir lui dire. Personne en ces lieux ne sous-entend que vous êtes sotte. Je ne faisais que relater de simples faits, faits prouvant que jusqu’ici, nous n’avons jamais fait preuve de fourberie ou de trahison. lui glissais-je avant d’ajouter. Je me dois cependant de vous détromper et vous poser une question : je vous ai fait vous sentir mon inférieure ? Je connais assez bien Torrhen pour savoir que si ce sentiment vous étreint, il ne peut venir de lui. Alors si tel est le cas, vous m’en voyez désolée. Je ne vous mésestime en aucune façon, peu importe votre rang, ou votre pays. Vous êtes libre ici de parler et d’exposer vos idées, vos pensées, tant que cela ne se fait pas au détriment de la politesse et du respect. Nous n’avons nul public. Et quant bien cela serait le cas, cela ne changerait rien au fait que je ne vous considère pas comme une égale à part entière. Et c’est pour cela d’ailleurs que je ne me vous ménagerais pas. Je vous l’ai dis plus tôt, je ne suis pas femme à aimer les artifices.  j’inclinais légèrement la tête pour lui faire comprendre que mon message était sincère. Nulle entrave dû aux titres possédés ou non. Je n’avais jamais trop aimé l’étiquette et le protocole et ce n’était pas aujourd’hui que cela commencerait. Concernant Dorne, je distingue sa Souveraine et sa Principauté. Le peuple a souffert et continue de souffrir. Vous avez vu vos terres devenir bieffoises. Vous avez vu votre dirigeante ouvrir sa capitale et ses cuisses au Tigre de Volantis. Vous avez vu votre cheffe soit disant insoumise ployer le genoux devant un usurpateur.  Et les dieux l’ont puni en tuant l’enfant qu’elle portait, un enfant qui était tout autant Peyredragonnien que Dornien. Deria n’aura jamais plus notre estime et les dieux se sont détournés d’elle. Je n’avais qu’une piètre image de Deria et cela s’entendait dans le ton de ma voix et sans aucun doute se voyait sur les traits de mon visage. Je me forçais à desserrer mon poing avant de conclure. Vous n’avez rien à perdre à rester fidèle à cette souveraine. Vous ne perdrez aucun prestige, et vous serez toujours traité avec considération par l’Empire et ses royaumes fédérés. Ici, il n’est pas question de vous, mais de votre peuple. L’intérêt d’un seul être ne pèse lourd à mes yeux face à l’intérêt du plus grand nombre. Peu le savent, mais je n’ai jamais eu pour ambition de gouverner. Mes aînées étaient destinés à cela et non moi. Je passais bien plus de temps à dessiner, jouer de la musique et grimper aux arbres qu’enfermais dans une salle à apprendre à bien me tenir droite, à réfléchir sans m’emporter, à rester calme. J’étais maîtresse de mon seul destin et cela me convenait parfaitement. Je préfère, et de loin, tenir un archet ou un crayon qu’une épée ensanglantée. J’aurai pu faire le choix de laisser saigner mon peuple par Hoare, de voir s’écrouler tout mon héritage, la sécurité des miens pour continuer à être cette jeune femme souriante, artiste et libre. J’ai fais le choix de me battre pour mon peuple, pour lui offrir le meilleur même si je devais me sacrifier pour cela. Je récupérais doucement ma fille pour la serrer un peu contre moi, apaisant par cette simple étreinte tous ces sentiments de colères qui m’étraignaient à chaque fois que je pensais à ce qu’avait infligé le Fourbe à ma famille. Ce choix, Torrhen l’a également fait. Ainsi que Jon, Lyham Tully et Argella Durrandon. Ils ont mis de côté leur propre personne pour penser plus grand. Ce choix, ils l’ont fait en tout état de cause. Nous ne les avons forcé en rien. Et c’est ce choix là que vous devez désormais faire. Vous pouvez retourner à ce qu’à toujours été votre vie et cette entrevue ne sera qu’une parenthèse dans votre existence. La regardant dans les yeux, je lui dis alors Ou vous pouvez décider que vous en avez assez de voire votre peuple et votre pays souffrir et auquel cas, nous pourrons alors commencer à parler, à vraiment parler. La porte n’était pas fermée. Elle pouvait s’en aller, ou rester. C’était à elle de décider.










So welcome to the fire

  
I'm focused ; I've been watching for the omens ; I've been listening to everything you've said ; Its been running through my head ; Locked and loaded ; I've got the feeling that you've noticed ; Yeah I've only just begun ; I won't stop until it's done ; 'Til you're broken ; So welcome to the fire ; I'm the one with the lighter ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; So welcome to the fire ; Welcome to the fire ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ;
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Rhaenys Braenaryon
Rhaenys Braenaryon
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MessageSujet: Re: The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé]   The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé] EmptyMar 29 Oct - 13:50

Nous venions avec Rhaenys d’entamer un ballet politique resserré, soufflant le chaud de nos arguments sur la jeune dornienne qui nous faisait face. Nous n’y allions que par étape. D’abord, la mise à plat de la situation avec Dorne. Ensuite, nous avancions le fond de ce qui faisait l’Empire. Pour ce faire, je choisissais la confidence de sa création, de sa mise en place. Je ne m’ouvrais jamais autant d’ordinaire, parce que je considérais que compartimenter l’information n’était que le meilleur moyen, somme toute, de se protéger des rumeurs, des on-dits. Je ne connaissais pas encore cette jeune femme. J’avais découvert son parcours, et je savais qu’en général ils étaient plus parlants que les gens eux-mêmes.


Il est en tout cas difficile dans un premier temps de savoir quel est l’impact de tout ce que nous avons dit pour convaincre la jeune femme de s’ouvrir à nous. Avec Rhaenys, nous n’hésitions jamais à employer toute forme de coercition qui puisse nous amener quelque avantage que ce soit. Chacun à notre manière bien sûr, mais nous étions de nature à nous montrer impitoyables quand la situation l’exigeait, bien au-delà de tout lien personnel ou de vassalité. En tant que souverains, nous étions parfois forcés aux pires extrêmités. Elles n’étaient pourtant pas un recours dans ce genre de situation. Nous avions donc spontanément choisi la connivence, l’échange et la communauté d’intérêt plus que tout le reste. Un premier pas est fait par elle quand elle désavoue à demi-mots sa princesse, qu’elle sépare bien son action de la sienne. Au travers de sa réponse, je sens un tempérament fier, de braise, et une détermination farouche. Elle nous explique que ce qu’elle souhaite, c’est voir son pays libéré. Mahée Allyrion se place de manière à ce que l’échange se fasse sur la base de l’idée d’une alliance.


Regard en coin à Rhaenys. C’est l’ouverture dont nous avions besoin pour la percée définitive. L’Impératrice, qui a toujours notre fille dans les bras, me rassure sur le fait que la petite ne craint a priori pas d’attraper froid ainsi dans ses bras, tout en me donnant un petit surnom affectueux qui me fait sourire en coin. Notre relation continuait d’évoluer, à mesure que nous passions enfin du temps ensemble. Mais aucun de ses mots ou de ses sentiments ne pourra me toucher plus que la force de conviction qui s’anime en elle comme le plus grand des brasiers. Elle est belle à voir, mais jamais autant que dans le feu de l’action, que lorsque toute la valeur de sa détermination n’illumine son âme d’un charisme qu’un vieux Loup et soldat comme moi ne pouvait qu’apprécier. Rhaenys s’assied avant de répondre, sur l’accoudoir de mon siège. Et tandis que je prends notre fille contre moi, tenue contre mon plastron noir, mon autre main passe dans le dos de mon épouse, contre sa chute de reins, et enlace ensuite son bassin.


Et elle entame, directe et frontale, avec passion et sans s’embarrasser de tact ou de fioriture. Ma dame souligne la liberté de parole de la jeune sudienne, de l’expression de sa pensée et de ses idéaux. Rhaenys évoque Deria Martell, et ses propres contradictions vis-à-vis de ses principes, de sa stratégie, mais de tout le reste. Elle lui fait le récit complet de notre expérience dornienne, et de tout le passif qu’il y a. Mais elle revient aussi sur la liberté qui est celle de Lady Allyrion, du choix qui l’attend. En réalité, Rhaenys est prête à accorder beaucoup plus de crédit et de place à la jeune brunette que je ne l’étais moi-même en tout début d’entretien. Elle a sans doute flairé le coup politique, mais pas seulement. Je connais assez Rhaenys pour savoir qu’elle en mesure aussi les risques, et que si elle choisit d’incliner la conversation sur cette stratégie c’est qu’elle est prête à en accepter risques et conséquences.


Quelque part, la dornienne et la franchise de ses paroles, son caractère, doivent lui plaire. A moi aussi.


Je laisse ma femme récupérer l’enfant et je reporte mon regard vers notre invitée.



| Si vous n’êtes pas votre princesse, votre devoir est donc d’agir. | C’était direct, frontal. J’étais toujours de cette honnêteté. | Je pense que vous le savez déjà. Que vous en avez conscience. Vous savez que la politique actuelle menée en votre Principauté la transforme en catin violée à loisir par ses ennemis occidentaux, et cela vous débecte autant que nous. |


Je me lève, grimaçant main sur mon genou gauche mais le fantôme de douleur passe bien vite dessus, comme une ombre fugace. Je la ressers en vin, et me ressers à mon tour. J’en propose à Rhaenys, avant de me rasseoir.


| Nous sommes engagés dans une lutte à mort contre les mêmes ennemis, Mahée. Vous avez subi vos propres pertes. Votre époux, et votre père. Tous ceux de votre peuple qui ont payé le prix de l’inconséquence et de l’ambition personnelle des uns et des autres. L’Impératrice a perdu son frère et sa sœur, et son armée est aujourd’hui l’ombre de ce qu’elle fut. Combien de nordiens sont morts au cours de mes vingt-cinq ans de règne ? Bien trop. Ils me hantent chaque nuit. Tous. Y compris mes cinq frères. Nous devons mettre un terme à cette guerre, qui doit mettre fin à toutes les guerres une bonne fois pour toutes. |


Lampée de vin. Mon regard retourne vers l’âtre.


| Votre Princesse a cru qu’elle pouvait se servir de nous comme bouclier sans s’impliquer. C’était une erreur. Mais il ne tient aujourd’hui plus qu’à vous de la corriger. Battez-vous à nos côtés. Et ma Dame comme moi-même ferons un rempart de nos corps entre vous et vos ennemis. Il est l’heure de mettre nos efforts en commun. |


Mon regard se retourne vers ma dame, dont je prenais la main et déposais un baiser galant sur son revers, avant de regarder la jeune femme.


| La reconstruction que vous souhaitez existe bel et bien. Elle est en cours. Votre Princesse pense qu’elle peut simplement passer par la génuflexion devant des serviteurs dévoyés des Sept, et que vos épées n’aident vos bourreaux contre l’Empire. Qu’elle peut faire encore couler le sang de votre peuple et des nôtres pour sauver sa tête. Ce que nous vous proposons, l’Impératrice et moi, c’est de nous rejoindre. D’être plus que des partenaires, d’être de véritables égaux. Nous ne voulons pas de compensation pour nos pertes, Mahée Allyrion. Nous ne sommes ni banquiers ni armateurs. Le Loup et le Dragon , unis à tous ceux qui le veulent. Nous sommes l’Empire… |


Et serre la main de ma femme, avant de conclure avec fermeté, et détermination.


| Et nous vous proposons de vous joindre à nous pour libérer Dorne de la tyrannie qui l’agonise. |


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Let it be War


I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



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MessageSujet: Re: The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé]   The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé] EmptyMar 29 Oct - 17:10


Nuha prūmia, capte Mahée à la volée. Mon cœur, si elle ne se trompe pas, en haut valyrien. Langue que son défunt époux lui a appris, à la demande de sa femme, pour qu’il se sente moins isolé à Dorne, moins contraint dans des mœurs qui, si proches des siens, n’étaient pas les mêmes. Elle a voulu faire l’effort, pour lui, dès leurs noces pour lui épargner une trop présente nostalgie qui aurait pu faire péricliter plus tôt que prévu leur mariage, pour faire un pas vers lui et créer, même si artificiellement, un pont entre eux. En homme obligeant, sensible à l’attention, Idriss y avait répondu favorablement, distillant un peu chaque jour un peu de vocabulaire, un peu de grammaire, un peu de conjugaison… De sorte qu’en quelques années de vie commune, il était parvenu à rendre sa femme capable de converser avec lui, dans un dialecte peu accessible à d’autres, pour qu’ils puissent se parler avec la même intimité que Rhaenys et Torrhen… Quelque part, Mahée culpabilise de comprendre. Cela étant, Idriss et elle n’ont jamais partagé la complicité que semblent partager le couple impérial, qui, sans éveiller la jalousie de la dornienne, la pousse plutôt dans les bras de la mélancolie. Idriss ne l’a jamais rendue malheureuse, mais elle aurait aimé avoir ce genre de relation avec lui.

Quoiqu’il en soit, l’heure n’est pas à l’auto-apitoiement, et s’il s’est brièvement égaré, l’esprit de la dornienne en revient vite au sujet qui les occupe. En silence, elle écoute ce que le couple impérial a à répondre à ses propres propositions et paroles, à commencer par l’impératrice. La sincérité de cette dernière saute aux yeux de Mahée. Du moins, la dornienne souhaite-t-elle y croire. Délire de petite fille naïve ? Peut-être. Délire d’adulte aspirant, elle aussi, à voir la guerre se terminer et les royaumes westerossis rendus à la paix, sans doute. Peut-être par manque de jugeote, de méfiance, sans doute par utopisme, Mahée veut croire que Rhaenys ne cherche pas à l’apitoyer, à la manipuler, en faisant mine de s’ouvrir un peu à elle, en lui livrant avec spontanéité un peu de cette vie que personne d’autre qu’elle n’aurait pu lui rapporter. Ce que lui permet l’impératrice, selon Mahée, est une plongée dans la psychée de son interlocutrice, qui partage une tranche de vie, de son intimité, de son enfance. Savoir d’où elle vient, c’est un peu comprendre où elle va. Alors oui, c’est peut-être fait à dessin. Oui, c’est peut-être un tour répété qu’elle a déjà servi à la moitié de Westeros, pour ce qu’en sait la dornienne. Pourtant, peut-être par orgueil, Mahée refuse de le voir ainsi. Elle préfère, bienveillante, y voir une main tendue.

Du reste, même si la forme de la discussion la séduit, la dispose favorablement à l’impératrice, Mahée n’en ignore pas le fond, qui, quant à lui, prête plus à caution. Ou plutôt, beaucoup de ce qu’avance Rhaenys nécessite d’être modulé par des alinéas plus ou moins conséquents. Pas dans les principes, mais dans la tournure. Ce qu’elle propose soulève beaucoup, beaucoup de question et face à l’ampleur des questions qu’elle soulève chez la dornienne, cette dernière craint qu’ils puissent encore être en train d’échanger au petit matin… S’ils tiennent jusque-là.

Gratitude d’entendre Rhaenys vouloir la traiter comme son égale, amertume de savoir que ça n’est pas possible. Colère à l’entente du malheureux destin de Dorne, orchestré par Deria Martell. Tendresse et compassion face aux aspirations déçues d’une enfant rêveuse catapultée à une place qu’elle n’était pas sensée occuper. L’impératrice peut se targuer d’éveiller beaucoup de sentiments chez la dornienne qui, pourtant, ne l’interrompt pas. Pas une fois, en dépit des nuances qu’elle voulait apporter au tableau idéal qu’elle peignait. Quelque part, au moment où Torrhen prend la parole à son tour, Mahée espère qu’il tiendra des propos, sinon similaires, avec plus de pragmatisme.

Forcément, appuyer son propos d’une allégorie de Dorne en catin enivre dans l’instant la femme au teint halé d’une colère sourde. « Assez ! » Pour le coup, elle l’interrompt, lui, serrant les poings, les joues enflammées et le regard plein d’une douleur qu’elle se refuse à exprimer d’avantage, car très consciente de s’être emportée, elle ne peut faire autrement que de se justifier, après un court instant, d’une voix beaucoup plus douce qui montre que sa colère est à présent sous contrôle. « Assez, par pitié… J’ai parfaitement compris votre point, et je partage votre point de vue… Vraiment… L’appuyer d’avantage est inutile, je vous assure. » Elle ignore si cet éclat lui vaudra des représailles, mais puisqu’ils l’ont invitée à se montrer honnête, Rhaenys venant juste de lui assurer qu’elle pouvait s’exprimer, tant qu’elle demeurait polie, c’est encore un bon moyen de voir s’ils sont cohérents. En l’occurrence, lui tenir rigueur d’un coup de sang patriotique serait encore la meilleure façon de lui montrer que non.

Sans doute ne le saura-t-elle que plus tardivement, puisque l’empereur poursuit sur sa lancée, continue à dérouler le fil de ses idées, de son discours, ignorant sans doute qu’en dépit du coup de sang induit par le choix de ses termes, il prêche une convaincue. Et dans tout cela, une fois la proposition claire et incontournable du choix entre l’Empire et les Martell, aucun des deux époux ne semble avoir relevé que Mahée avait d’ores et déjà accepté de leur dire tout ce qu’elle savait. Est-ce une façon de lui signifier qu’ils attendent d’avantage ? Alors elle les dévisage, tous les deux, muette, sourcils légèrement froncés d’inquiétude. Le choix, quelque part, elle l’a déjà fait depuis longtemps. En son âme et conscience, dans son cœur, elle sait qu’elle a tranché avant même de passer la porte du bureau de Torrhen. Pour autant, ce qu’ils avancent, ce qu’ils lui proposent, lui semble beaucoup trop pour elle, pour une Lady de maison secondaire, qui ne peut leur apporter que quelques informations, ici et maintenant qu’on ignore qu’elle pactise avec l’ennemis, que sa mère peut encore lui envoyer de quoi se renseigner… Mais qui se retrouvera totalement inutile dès que la supercherie sera découverte. Et pire, puisqu’alors, sa mère, son fils, ses sœurs et son frère, ses gens… Tout son fief, tous les gens qui le composent, seront en danger.

Un long moment, Mahée réfléchit à la façon de tourner les choses, à un moyen d’exprimer tout ce qui la tourmente sans donner l’impression de refuser cette main tendue qu’elle ne demande qu’à saisir, qu’elle ne demande qu’à agripper, car c’est en elle que la dornienne voit le salut de sa patrie. « Je ne pense pas, comme vous l’avez suggéré, chercher le gain personnel ou ma propre sauvegarde… Dorne et les dorniens comptent assurément plus que le confort d’une nobliette, quelle qu’elle soit. » Elle commence, voulant d’abord dissiper d’un revers de main la possibilité d’un reproche de couardise parce que peu impliquée. « Pour être tout à fait honnête, je ne m’inquiète pas outre-mesure pour moi, j’ai l’orgueil de croire que je pourrai rebondir, peu importe ce que les Dieux me réservent. Pour autant, ça ne suffit pas à soulager mes épaules de la responsabilité qui est la mienne, tant que je vis, de veiller au bien de ma maisonnée. Je dois mesurer mes actes de telle sorte à ce que, pendant que je suis ici, ma mère et mes frères et sœurs ne se retrouvent pas destitués, et abandonnés à la mendicité, et mon fils sacrifié sur l’autel de mes décisions… » Elle espère que, formulées ainsi, le couple impérial sera plus à même de comprendre ses réticences, encore qu’il faudrait qu’ils la connaissent d’avantage pour savoir qu’être livrée à elle-même, sans le sou, n’inquiéterait pas Mahée outre-mesure, en optimiste débrouillarde aux belles facultés d’adaptation qu’elle est. « Loin de moi l’idée de vous dispenser un cours de géopolitique, vos Majestés, mais Gracedieu est un domaine de taille modeste, en plein milieu de la principauté. Vous n’êtes pas sans savoir que le Bief possède le nord, et que les Martell contrôlent les ports desquels dépend la cité. » Elle respire un grand coup, espérant ne pas se planter un coup de dague dans les côtes. « Autant que puisse me séduire votre proposition d’alliance, et elle me séduit autant qu’une partie fine dornienne, je vous assure, ce ne serait pas intéressant pour vous, et mortel pour Gracedieu. » Le choix d’utiliser le nom de la cité est à dessein. L’idée est de personnaliser le moins possible le problème, de le relier à Mahée le moins possible pour éviter qu’ils ne la pensent égoïste. « Gracedieu ne pourra dépêcher d’hommes chez vous, puisqu’ils devront soit passer par les territoires occupés par le Bief, soit par Lancehélion. Et de votre côté, si vous prenez le parti de « me servir de bouclier », vous vous retrouveriez avec une minuscule province encerclée par l’ennemi… » Posément, elle joint ses mains, avec élégance, devant elle. « Avec l’aide d’une carte, comme dit plus tôt, je vous dirai tout ce que je sais… Seulement, j’ai peur qu’à la suite de ça, une fois que vous aurez utilisé lesdites informations, Dorne ne comprenne que j’ai fini par parler, et ne s’en prenne à ma maison… Je crains, du coup, de ne pas vous êtes d’un grand secours, d’une grande utilité, au-delà des informations que je m’apprête à vous donner ce soir… Je pense, d’un point de vue pragmatique, que vous allier avec la maison Allyrion n’est pas intéressant, dans l’immédiat. Contrairement aux maisons Tully, Durrandon ou Stark, qui peuvent vous fournir un soutien militaire, les possibilités de Gracedieu pour vous, dans le contexte actuel, sont extrêmement limitées… Vous pouvez compter sur la personne de Mahée Allyrion, bien sûr, moi, je me battrai sans réserve pour libérer Dorne de l’oppression du Bief, mais je ne suis jamais qu’une seule… Et loin d’être la meilleure bretteuse de Westeros… » Elle plaisante, mais à peine… Comment sortir de ce qu’elle perçoit comme une impasse ? Sur les principes, il semble maintenant évident qu’elle partage les idéaux et principes de l’Empire, mais peine, ostensiblement, à voir comment une petite Lady comme elle peut y trouver sa place… Ce qui la fait sourire, sans amertume, juste comme une femme goûtant le sel de la situation. « Et vous voyez, Majestée… » Elle termine, en jetant un regard pétillant d’une triste malice à l’impératrice. « … C’est là qu’éclate toute notre inégalité, en dépit du rapport que vous avez la générosité de vouloir instaurer. Vous commandez suffisamment d’hommes pour avoir un poids politique et militaire à Westeros, quand ma maison, plus modeste, ne peut prétendre qu’à être une maigre plus-value… » Sur le même ton, un rien plus léger, elle ajoute. «Cela étant, les dorniens n’ayant jamais aimé les Bieffois, peut-être pourrais-je envisager de financer des insurrections dans les territoires conquis ? Qui permettraient au moins de disperser quelques troupes et d’en amoindrir l’apport de Dorne ? » Elle propose. Quitte à rêver, autant être partie active dudit rêve…


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MessageSujet: Re: The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé]   The Braenaryon Arrival [Tour VII - Terminé] EmptyVen 1 Nov - 13:12



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Athynea sursauta dans mes bras et tourna son regard vers la jeune femme qui venait de crier. Si elle ne pleurait pas c’était parce qu’elle était habituée à entendre du bruit… Notamment quand Ebryon était dans les parages et qu’il ne prenait pas garde à son environnement pour l’approcher, renversant des chaises, des objets, ou même des personnes. Yesaminda, Kora, Gawain et Leslyn avaient appris à l’éviter mais les autres gardes princiers n’avaient pas encore acquis cette compétence et ils s’étaient déjà pour certains retrouvés les fesses au sol dans un boucan gigantesque… Dont le Roi de la Nuit n’avait cure. S’il n’y avait pas eu cela, je ne doutais pas un seul instant qu’elle se serait mise à pleurer car la jeune femme l’avait autant surprise que nous. Fort heureusement pour la dornienne d’ailleurs. Car mon humeur n’aurait pas du tout était la même si elle avait heurté, même par inadvertance mon enfant. En l’état, je n’étais pas en colère, mais plutôt… Compatissante. J’étais ainsi faite. Alors je serrais un peu contre moi Athynea pour venir poser ma main quelques secondes sur celle de Mahée Allyrion, comme pour l’apaiser même si je pensais chacune des paroles que je vins lui dire Ce n’est pas facile à entendre, je le conçois bien. Mais vous allez devoir vous endurcir. La réalité est ainsi et vous ne pouvez pas vous sentir offusquée quand elle est énoncée. Je vous l’ai dit, nous ne vous ménagerons pas. Nous serons francs et directs car l’Empire est ainsi et se doit de l’être je serrais une dernière fois légèrement sa main avant de reprendre ma place sur l’accoudoir de Torrhen et de le laisser finir ce qu’il avait à ajouter suite à mes propos.

Avant de nous réponse, la dornienne prit le temps de réfléchir, d’ordonner sans doute ses pensées et peser la décision qu’elle devait prendre, que nous lui demandions de prendre. Je l’écoute évoquer sa famille, sa position, ses doutes quelques parts, sa situation et celle de son fief. Je l’écoute nous donner son avis sur le Bief, sur Dorne et quelque part, je sens tout de même en elle… Non pas une méfiance mais disons plutôt une retenue ? Elle ne pouvait nous croire sur parole, elle nous connaissait que peu. Et pourtant J’ai conscience que nous vous demandons un acte de foi. Mais nous ne vous demandons pas de croire en nous, mais en ces idéaux que nous poursuivons. Nous ne sommes pas seuls, et vous ne le serez jamais plus avec nous. Nous formons un tout, une unité. Qu’importe sur une partie est plus petite qu’une autre. Nous sommes là pour nous soutenir, pour collaborer, pour avancer ensembles. Et c’est là plus qu’il n’y a jamais existé en Westeros. D’aucun n’a vu par le passé autant de royaumes unis. D’aucun n’a vu par le passé cette paix qui règne entre tant de pays, une paix qui est solide, durable, inébranlable, même lorsqu’il n’y aura plus de guerre à mener. lui dis-je. Je voulais qu’elle comprenne l’essence même de l’empire. Si vous vous inquiétiez pour les vôtres, ils seront en sécurité en terre impériale. S’ils doivent temporairement laisser leur demeure derrière eux, ils n’en seront pas moins traités dans la nôtre, par nos gens. Il n’est nullement notre intention que de sacrifier des vies qui peuvent être épargnées. Chaque âme qui s’éteint est un poids que je me dois de porter alors soyez certains que je n’aime nullement le voir s’alourdir… Mais je ne peux vous garantir que vous deviez vous aussi en supporter un. C’est là le lot, la responsabilité, le devoir même de tout être de pouvoir, de tout décisionnaire. Le Fourbe se fichait bien des âmes. Et je doute que l’Usurpateur ne s’en préoccupe… c’est là la différence avec l’Empire et, de ce que vous me dites, vous vous rapprochez bien plus de nous que d’eux. Vous avez l’âme d’une protectrice et cela est à mes yeux une qualité. je lui fis un signe de la tête avant de conclure Vous ne nous apporterez pas uniquement des information Lady Allyrion. Vous être une dornienne alors qui mieux que vous peut parler aux dorniens ? Je suis certaine que vous n’êtes pas la seule âme du Soleil qui ne supporte point l’invasion de l’Usurpateur et les cuisses trop écartées de sa dirigeante. Vous pourriez être la voix de Dorne et de l’Empire… A condition bien évidemment que vous soyez vous-même convaincu de l’importance de nos idéaux. Car sans cela, cela ne serait que tous nous desservir.









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[HJ merci la 4G et les 4h de train !]


Le ballet qui s’apprêtait à se danser à plusieurs dans l’Orage était du genre violet et mortel. Du genre de ceux où tous ne se relèvent pas à la fin du dernier acte, et qui perd des danseurs au fur et à mesure. La danse des épées ? C’était une pratique fer-née, non ? Ou danse des haches. Je ne savais plus très bien avec ce genre de culture ; les informations tirées de nos prisonniers étaient parfois incohérentes, ou souvent réduites à des borborygmes ineptes d’agonie. Ces gens n’avaient pas besoin de nous apprendre que les armes étaient dangereuses, que la guerre l’était. Tout Westeros la vivait depuis si longtemps… J’avais souvent l’impression moi-même de n’avoir connu que cela. De toute ma vie. Même quand je n’étais pas en campagne, il s’agissait de jeter des ponts pour faciliter le passage des armées, d’édifier des tours de guet, ou des fortins pour tenir les hauteurs de vallées à protéger. Jusqu’aux améliorations agraires ou fiscales qui avaient pour but principal de sécuriser des approvisionnements en vivres ou en numéraire, pour renforcer encore la machine de guerre que j’avais si patiemment réorganisée.


La jeune femme ne fait pas partie d’une telle contrée. Rhaenys non plus. Elles sont filles de pays plus chauds, plus riches, dont la défense nécessitait souvent moins d’extrêmités et moins de vocations. Cela ne les rendait pas plus faible. Mais plus susceptibles sans doute de requérir des opportunités qui me seraient totalement invisibles en temps normal. C’était cela aussi, la richesse de l’Empire. Comptez sur le Nord pour se battre sans pitié et sans concession, tels des loups. Mais le bellicisme ne suffisait pas à fonder un Empire ; sinon, les Stark auraient régné seuls sur le continent, ou les Hoare, et ce depuis bien longtemps. La dornienne écoute. Difficile de savoir si notre discours l’enthousiasmait ou pas du tout ; elle donnait l’impression de vouloir y croire, sans être encore tout à fait convaincue. Mais c’était difficile à dire. Je fronce les sourcils quand la jeune femme répond un peu vivement à mon point de vue sur Dorne. Assez ?


Aussitôt elle précise. Puis, elle semble hésiter ; son visage je le vois bien, porte la marque de l’appréhension, de la peur du vide du précipice au bord duquel elle se tient. Je l’ai vu maintes et maintes fois chez les jeunes officiers promis à un échelon plus grand, plus dangereux, que ce à quoi ils étaient habitués. La guerre faisait vieillir les gens prématurément, du moins ceux qui survivaient. Il fallait les épaules solides pour accepter le genre de main que l’on tendait avec mon épouse ; l’ambition seule ne suffisait pas. J’écoute alors, avant de la reprendre, quand elle évoque la modestie de son nom, de son fief. De sa position. Je souris quand elle évoque la partie fine dornienne. Et déjà, se projette dans l’idée, dans la stratégie.


Rhaenys se rapproche d’elle. La rassure. La prévient simplement que la réalité est aussi dure que nous pouvons le dire, et que ça fait partie des choses que nous ne pouvons pas nous cacher entre nous.



| Je dirais des choses plus crues encore, si le besoin s’en fait sentir. Nos adversaires, qu’ils soient bieffois, riverains ou fer-nés, chercheront plus tard à vous faire sortir de vos gonds. Si vous nous aidez, vous devrez aussi faire face aux cruautés de vos propres compatriotes, au moins pour un temps. |


Je la dévisage, mince coin des lèvres remonté en un léger sourire, fugace mais néanmoins présent.


| Si vous deviez me lancer une nouvelle injonction, je vous prierai de l’accompagner d’un « Sire », Dame. Du moins en public. Dans le privé, moins de limites. Ma propre épouse ne m’a-t-elle pas déjà  crié grâce de la même manière ? |


Cela passerait sans doute pour une saillie faussement misogyne, moi l’assommant de détails scabreux et violents de mes campagnes ou de mes stratégies. Rhaenys, elle, savait bien que je faisais référence à nos noces, quand le Loup, si vieux déjà mais encore si jeune, avant Buron et ses terribles blessures, avait su lui imposer son expérience. Cette parenthèse fermée, j’écoute attentivement le discours de Rhaenys. Elle souligne la cohésion de l’Empire, sous-entendu sa propre implication personnelle, avant de promettre sécurité pour ses gens. J’acquiesce aux paroles de mon épouse, d’un hochement lent de la tête, avant de poursuivre.


| Votre sort, et les dangers encourus, dépendent de votre implication auprès de nous, Lady Allyrion. Si vous vous contentez d’informations, vos gens ne risqueront pas grand-chose. C’est un fait ; nous pourrions avoir d’autres espions que vous dans la communauté, et je ne pense pas que votre présence ici soit largement connue, chez vous. Nous aurions tout intérêt à ce que cela reste secret le plus possible. |


Je cherche l’assentiment dans le regard d’améthyste de mon épouse.


[HJ je passe en hide]




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Je ris doucement à la surenchère des paroles de mon époux, avant de lui lancer un regard tendre avec mes fameuse prunelles d’amétyste. Il se disait bien des choses à notre égard mais j’en faisais fie, ou m’en amusais. Il en fallait bien plus pour m’atteindre que cela. Qu’on me traite de sorcière, d’étrangère, d’incapable même. Mes actes étaient bien plus parlant que les insultes. Je caresse doucement le visage de ma fille alors que son père continue à parler à Mahée cette fois ci. Je me fis la promesse de la préparer à tout cela dès son plus jeune âge. Elle ne sera pas épargnée. Aeden non plus mais il était né garçon et serait plus protégé de bien des manières. Sa sœur non même si j’étais certaine qu’il saurait être un rempart pour elle comme Aegon et Orys l’ont été pour moi. Et j’en serai le premier, au côté de Torrhen. Nous nous battions pour eux, l’un et l’autre et je savais - je le voyais d’ailleurs – combien il tenait à ses nouveaux nés. Ils n’étaient pas ses seuls enfants, mais il les aimait autant que je pouvais les aimer. Si je venais à disparaitre, ils ne manqueraient pas d’affection et c’était réconfortant.

Je hoche la tête à la réponse de la jeune femme, tout en me levant pour bercer ma fille. Je les écoute même si je ne réponds pas. Athynea ferme ses grands yeux sombres après avoir baillé alors que j’avance d’abord dans un sens puis dans un autre dans la pièce. J’entends les arguments qu’avance la dornienne, tout comme les informations qu’elle finit par nous donner. Je lance un regard à Torrhen, lui faisant comprendre que je le laissais finir cette conversation et régler les derniers détails. Il n’avait pas besoin de moi – il n’avait jamais eu besoin de moi d’ailleurs – mais notre fille si, et il était plus que temps qu’elle retrouve son berceau et son frère. Je ne dis rien, de peur de la réveiller de nouveau, alors même qu’elle commence tout juste à sombrer. Je fais un signe de tête à la jeune femme, avant de me diriger doucement vers la porte. Je grimace quand elle grince légèrement avant de chantonner quand Athy’ sursaute et ouvre de nouveau ses yeux, qu’elle referme en entendant ma voix. Je laisse le garde finir d’ouvrir la porte puis de la refermer derrière moi. L’escorte campant devant la pièce se met aussitôt en mouvement, me suivant comme l’ombre qu’elle est, alors que je ramenais l’un de mes plus précieux trésors là où était sa place.










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